Harry n’en revenait pas de ce qui était en train de lui arriver, de ce que son père avait fait. Il peinait à croire qu’il était réellement réveillé et qu’il ne se contentait pas de rêver, ou plutôt de cauchemarder. Son géniteur avait atteint un niveau incroyable en lui faisant cette horreur, en le transformant comme il avait fait. C’était du moins ce qu’il pensait en cette seconde précise, alors qu’il était enfermé dans le noir dans sa chambre. Cela faisait des jours qu’il était là, qu’il ne bougeait pas. Des jours qu’il n’était pas allé à l’école pour suivre les cours. Harry n’y pensait même pas, il ne pensait à rien d’autre qu’à son père et ce sérum qui coulait à présent dans ses veines. Il ne souffrait plus autant physiquement, mais on ne pouvait quand même pas dire que son état était réellement rassurant. Il ne s’était pas nourrit depuis des jours, cela avait suffi à lui faire perdre beaucoup de poids et le manque de sommeil tirait énormément ses traits. Il n’était plus que l’ombre de lui-même. Si physiquement, il pouvait être encore considéré comme bien portant, mentalement c’était une tout autre affaire. Harry avait une conversation plus qu’animée avec une voix dans sa tête, qui le poussait à sortir et à s’amuser un peu. Comme une mauvaise conscience qu’il combattait encore pour le moment, tant qu’il en avait encore la force.
« Vas là où ton père t’a emmené. Vas prendre ce qu’il te revient de droit. C’est à toi, c’est ton héritage. Vas le prendre. Vas-y Harry… vas-y. »
En boucle encore et encore. Harry n’avait aucune envie de suivre ses pulsions, il voulait combattre ce que son père avait fait de lui. Il était bien plus fort que tout ça, du moins c’était ce qu’il essayait de se persuadé. Parce qu’évident, au fil des minutes, des heures, la bête prenait le dessus. Elle prenait de plus en plus de terrain dans son esprit. Jusqu’à ce que finalement elle gagne et qu’Harry ouvrit les yeux, injectés de sang, avec un affreux rictus sur le visage. Il était temps de passer à l’action.
Le jeune homme qui n’était plus lui-même, se leva rapidement. Il semblait avoir récupéré toutes les forces qu’il avait perdues au fil des jours. Il sortit rapidement de sa chambre pour se rendre dans l’arsenal de papa Osborn, afin de récupérer son équipement. Le sien oui, il avait décidé que c’était à lui maintenant. Puisque le vieux avait décidé de le rendre comme cela, il allait devoir partager ses petits jouets. Le sourire sur le visage d’Harry s’intensifia quand il arriva, se dirigeant directement vers l’armure qu’il avait décidé de mettre. Il l’enfila rapidement, mettant le casque en dernier. Il attrapa un sac pour y mettre tout le nécessaire, bombes et autres, avant de se diriger vers un des planeurs.
Quelques minutes après, Hobgoblin (il avait décidé de se baptiser de la sorte), planait dans les rues de New-York. Il riait à gorge déployée, s’amusant de cette nouvelle liberté. Il n’avait pas vraiment d’objectif en tête, mais son instinct le conduit directement au lycée. Parfait, les cours devaient avoir lieu en ce moment même, il avait bien envie de s’y amuser. Alors, rapidement il s’approcha du lycée, fit un tour rapide autour du bâtiment avant de lancer plusieurs bombes dans une des ailes. Les murs se brisèrent, tombant en morceau. Du feu, du sang, des larmes, un joli cocktail qui plaisait plus que tout au super-vilain nouveau-né.
Le gestionnaire fit les gros yeux en consultant les papiers d'identité, le CV ainsi que la lettre de motivation que l'on venait de lui remettre. Tout cela avait beau avoir été envoyé il y a deux semaines, il n'en revenait toujours pas. Au début, il avait crut a une vaste blague et avait finit par demander à ce « Douglas. L. McNeil » de venir a un entretien. Passé la surprise de découvrir le faciès hors du commun de l'Ecossais, le gestionnaire lui avait réclamé la paperasse habituelle que l'on apportait lorsque l'on désirait un job. Étonnement, tout était en ordre. « Et qu'elles furent vos expériences professionnelles antérieures ? » « Technicien-machiniste en laboratoire privé. A l'étranger. » Il avait remit son diplôme de polytechnicien. Lui aussi semblait officiel et vraisemblablement recevable. Sa carte verte, garantissant le droit de séjour permanent, était elle aussi conforme.
Non, décidément. TOUT semblait en règle. De plus, Lazare avait l'air fort enjoué et motivé. Pourtant, le gestionnaire du Lycée faisait un blocage. C'était la première fois qu'un mutant venait toquer a sa porte pour travailler, en même temps. Que faisait t-il lâcher dans la nature ? Il n'osait pas vraiment demander ce qu'il avait fait pour terminer dans cet état là. « Eh bien votre expérience professionnelle et les documents que vous avez fournis semblent suffire amplement au modeste poste que vous demandez. Mais voyez vous, je crains que votre profil... » « S'il vous plait, j'ai besoin de ce boulot. Ma femme compte sur moi, on s'est installé il n'y a pas si longtemps de cela, nous cherchons tout deux du travail. Et vous savez qu'il n'est pas facile de se faire une place désormais, surtout pour quelqu'un comme moi. » Le gestionnaire préféra ne pas imaginer qui pouvez avoir épousé une face de lézard pareille. « Je vous comprends monsieur McNeil. Ce n'est pas contre vous mais... Il s'agit d'un établissement d'éducation... Je pense que... Que votre apparence peut faire trouble...» « Ce sont des ados et ils connaissent comme vous l'existence des personnes comme moi. C'est de plus un travail de surveillant. J'imagine qu'ils me la feront moins qu'a d'autres. J'ai dû gérer une équipe autrefois, et même jouer les vacataires. Je suis sur de pouvoir m'en tirer. » Le gestionnaire se frotta les tempes en réfléchissant et se décida à contacter son supérieur avant de prendre une quelconque décision. « Je vais en discuter avec le proviseur. Puis je vous demander de vous tenir à l'écoute de votre téléphone ? Nous vous rappellerons surement rapidement afin de vous faire connaitre la réponse. » Une chance qu'il eut obtenu un coup de pouce pour son installation en Amérique de la part de ses amis de Chinatown. Lazare venait tout juste d'avoir un téléphone.
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Cela n'avait pas été facile, mais cela faisait maintenant mine de rien un peu plus d'un mois que Lazare et Eva avaient posés pieds en Amérique. Les premières semaines avaient été dures, mais leur vie semblait s'organiser peu à peu. Ils avaient un appart', tout l'équipement nécessaire au quotidien ( sauf peut être un moyen de déplacement ) et chacun cherchait à se trouver un emploi stable. Lazare n'avait rien dit à son épouse au sujet de la triade. Bien qu'il eut secrètement rejoint la 2K, essentiellement des trafiquants, Lazare n'était qu'un bleu dans l'affaire. Et en raison de cela, il n'avait pas grand chose à faire au sein de la triade sinon être présent de temps en temps pour diverses taches. Son gros de temps libre n'était cependant pas occupé. Afin de apaiser les inquiétudes de Caron et l'empêcher de soupçonner quoique ce soit, Lazare avait décidé de prendre un petit boulot. La 2K l'avait aidé dans l'obtention des documents nécessaires pour travailler en Amérique et surtout avoir le droit d'y vivre. De la discrétion, c'était bien le premier commandement des triades chinoises. Faire patte blanche et ne pas faire trop de bruit.
De son côté, en échange de son aide et de son appartenance à la triade, Lazare profitait de la couverture pour poursuivre son enquête sur ses mystérieux agresseurs. Nul doute qu'il allait redoubler d'efforts cependant, qu'importe le sang que cela allait coûter.
En attendant, au bout d'une semaine supplémentaire, Lazare fut averti de la nouvelle : Il était prit ! Formidable ! Du moins, d'abord en période d'essai. Aujourd'hui, il était censé être présenté aux autres ainsi que de suivre une petite initiation. Un moment dans lequel il fallait donc être sérieux ! Rassemblant ses affaires et se faisant aussi propre que ses moyens le permettaient, Lazare s'était bien vite mit en route vers le lycée, se demandant ce qui l'attendait.
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« Merci de me donner une chance, monsieur le proviseur ! » déclara Lazare candide. Le proviseur ordonna son bureau en hochant la tête. « N'oubliez pas que c'est une initiation. Si nous n'avons pas de retours négatifs d'ici la fin de votre période, nous vous engagerons. Comprenez qu'il est d'une décision difficile d'accepter quelqu'un de votre calibre dans ce genre d'établissement. Vous serez accompagné par notre concierge bien entendu. Il vous présentera le bâtiment et les lieux que vous devez retenir. »
Lazare s'apprêta à parler quand une violente secousse ébranla le bâtiment dans un vacarme assourdissant. Le proviseur chuta de sa chaise sur le coup tandis que Lazare fut contraint de se tenir au bureau pour ne pas subir le même sort. « Seigneur ?! Que s'est-il passé ? » « Ça venait de l'aile ouest. Il y a peut-être eut un drame ! » « Il faut évacuer le lycée ! » « Je vais voir ce qui ne vas pas. Occupez vous de faire sortir tout le monde ! »
Lazare quitta alors le bureau prenant immédiatement la direction de l'aile endommagée. Que ce passait-il ici ?
Dernière édition par Lazare le Ven 6 Mar - 11:05, édité 1 fois
a journée promettait d'être ce qu'il y avait de profondément banale et routinière. Pas de signes avant-coureur, rien qui ne laisse présager la catastrophe en approche, rien qui ne laisse deviner que ce quelque chose griffonné à la va-vite sur un morceau de papier par une criminologue complètement allumé à côté du nom de ce père se mue en une tragique réalité. Non, rien d'anormal en apparence, juste le sentiment, quand Gwen s'était rendue en cours ce jour-là, que cette journée ressemblerait à toutes les autres. Une petite différence peut-être, une nouvelle fois, Harry était introuvable... Mais malheureusement, ces derniers jours, c'était devenu une habitude, ça aussi. D'habitude, elle et son meilleur ami trouvaient toujours le temps de ne serait-ce que se croiser durant la journée, même si ce n'était que pour échanger quelques mots, mais plus depuis un moment. Il devait être encore malade... En soi, ce n'était pas un constat si terrible, sauf que si Gwen se fiait à l'état dans lequel il se trouvait la dernière fois qu'elle avait eu l'occasion de le voir, elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter. Et évidemment, ses appels et messages restaient sans réponses, tandis que l'héritier Osborn, de son côté, ne donnait pas signe de vie. Ça non plus, ce n'était pas si surprenant, son père devait l'avoir à l'oeil... raison pour laquelle elle n'avait pas prit non plus le risque de se rendre chez lui, sous peine d'attirer des ennuis à Harry, et à elle-même dans la foulée. Allez savoir pourquoi Norman Osborn la détestait à ce point, mais elle préférait ne pas lui donner de prétexte à l'aimer encore moins. Donc, ne restait plus qu'à prendre son mal en patience et de se laisser porter par ce train-train du quotidien qui, Gwen le savait, avait tendance à exaspérer la plupart de ses camarades. La plupart d'entre eux, pas elle. En fait, elle préférait même, se concentrer sur ses études que d'avoir à cogiter sur ce qui pouvait la préoccuper. Quand on a l'érudition pour principale qualité (ou principal défaut, à voir), ce n'est pas ce qui pouvait déranger. Quand beaucoup de ses camarades, donc, dormaient et bavaient sur leurs pupitres, elle, demeurait attentive et studieuse... du moins, tant que les circonstances lui permettaient de se consacrer sur ses cours, ce qui ne dura guère longtemps alors que le bruit sourd, un bruit d'explosion, paniqua la classe d'un coup.
Il ne fallut pas longtemps pour que la peur prenne le pas sur la raison, leur professeur peinait à inviter ses élèves aux calmes alors que tous, déjà, se précipitaient vers la sortie, depuis les fenêtres, on voyait distinctement les dégâts causés. L'aile ouest, l'aile voisine de la leur, réduite en flamme et en fumée. Gwen sentit son coeur se serrer à la pensée de tous les élèves et professeurs qui se trouvaient là, et l'idée de suivre calmement son professeur jusqu'à la cour combiné à ce sentiment oppressant de pourtant devoir faire quelque chose était insupportable. Elle suivit malgré tout la masse des élèves, qui tentait de s'éloigner le plus possible de l'aile affectée pour se mettre à l'abri dehors. Une même question animait tous les esprits. Qu'est-ce qui venait juste de se passer ? Ou qu'est-ce qui était en train de se passer. Car rien ne garantissait, même maintenant qu'ils avaient mis un premier pas dehors, dans la cour du lycée, qu'ils soient tirés d'affaire, loin de là. Ils n'étaient pas tirés d'affaire.
Beth ignorait encore pourquoi elle avait levé la main lorsqu'un de leur professeur leur avait proposé d'intervenir dans différents lycées à l'approche des portes ouvertes des facultés pour présenter la filière qu'elle suivait. Besoin de mouvements sans doute. Qu'allait-elle bien pouvoir leur apporter à ses gosses hein ? Elle aimait ses études, certes, mais pas au point d'être passionnée et d'en faire l'éloge devant des gamins en quête de parcours professionnel. Toujours est-il qu'il était trop tard de toute façon. Elle s'était engagée alors elle respecterait cet engagement. Comme toujours, mieux valait rester le plus possible dans le droit chemin, sa situation était encore des plus irrégulières. Elle n'était donc pas attendu à la faculté aujourd'hui et avait même pu s'octroyer une petite heure de sommeil supplémentaire. Pour être tout à fait honnête, elle n'avait pas réellement chercher à préparer quoi que ce soit. Elle allait se contenter de parler des diverses matières qu'ils devaient suivre, de leurs importances et peut-être également de la façon dont il fallait travailler, que ce soit en cours ou une fois de retour à la maison. Ça ne devrait pas être très compliqué. Ce qu'elle appréhendait un peu en revanche, c'était les questions des élèves, car il était plus que probable qu'elle ne sache ou ne puisse pas répondre à ces dernières. Bon, qu'importe, elle allait y aller, faire de son mieux et revenir à son train train habituel dès son intervention achevée. Enfin, ce n'était apparemment pas ce qu'il lui était réellement réservé, mais elle n'en savait rien pour le moment.
Une fois arrivée dans le lycée en question, la professeur du cours dans lequel elle devait intervenir vint presque immédiatement à sa rencontre et la guida jusqu'à sa salle de classe, lui expliquant rapidement comment elle avait préparer cette visite avec ses élèves. Une intervention aussi anodine que celle là méritait-elle réellement une préparation ? Ce n'était clairement pas pour la rassurer, d'autant plus qu'elle ne manqua pas de remarquer les regards discrets mais emplis d'un jugement qu'elle n'appréciait pas le moins du monde sur elle. Oui, elle portait une veste en cuir. Oui, ça tenue ne comportait pas beaucoup de couleur. Oui, ses yeux étaient noircis par le maquillage. Et alors ? Cela remettait-il en question sa présence en tant qu'intervenante ? Beth soupira intérieurement. Après tout, elle commençait à être habituée à ce genre de jugement de valeur. Peut-être que les élèves, de leur côté, allait se montrer plus tolérants. Mais alors qu'elle s'apprétait à les saluer, à peine rentrée dans la salle de classe, une explosion à quelques mètres de là seulement la projeta au sol avec violence. Une partie du pan du mur s'était effondré sous le choc et les élèves qui étaient encore en état de crier s'en donnaient à cœur joie. C'était mauvais, très mauvais. Pas seulement parce que le lycée était actuellement victime d'un drame – qui était très probablement un attentat d'ailleurs, elle ne voyait pas trop ce que ça pouvait être d'autre – mais aussi et surtout parce que ce ne fut pas Beth qui se releva avec difficulté des débris, mais bel et bien la folie. La peur et la violence du choc venait de lui faire perdre le contrôle et, alors qu'en tant que Beth elle se serait contenté de se mettre à l'abri, la folie, elle, voulait faire payer à celui qui l'avait fait saigner...
Une journée tout à fait banale, c’était ce que Peter pensait vivre. Il s’était levé avec difficulté, comme tous les matins, pour se rendre en cours. Sa vie de justicier masqué dans la nuit n’était vraiment pas facile à combiner avec sa vie de lycéen, mais on ne pouvait pas dire qu’il avait réellement le choix. Le jeune homme devait continuer d’aller suivre ses cours et il n’avait aucune envie d’abandonner Spider-Man. Il tentait tant bien que mal donc de faire les deux, même s’il devait bien souvent s’endormir presque en cours. Il faisait avec, il n’avait pas le choix de toute façon. Le jeune homme s’était donc rendu en cours et suivait l’un d’entre eux, avant que la situation ne prenne un tournant plus que dramatique. Evidemment, Peter était bien loin d’imaginer que la journée allait radicalement se transformer de cette façon. Il écoutait vraiment peu le cours, quand son spider-sens se mit en alerte. Evidemment, le jeune homme n’eut le temps de rien faire avant que l’explosion ne se fasse entendre. Peter se leva rapidement de sa chaise pour se plaquer au sol au moment où l’aile ouest explosa. Rapidement, la panique s’empara de tous les élèves, alors qu’ils commençaient à sortir pour se mettre à l’abri. Le jeune homme ne put s’empêcher de lancer un regard à Gwen, qui sortait en même temps que les autres, avant de se mettre un peu à l’écart. Il fit comme s’il s’enfuyait, mais profita du chaos pour s’éclipser et se cacher une seconde. Il avait bien sûr l’intention d’agir, il se doutait bien que cette explosion n’était pas naturelle. Quelque chose venait d’arriver et il allait voir quoi. Ce fut donc en Spider-Man qu’il sortit de sa cachette.
L’homme-araignée se dirigea rapidement vers l’aile ouest, en quête de réponse à l’explosion qui venait de se produire. Le jeune homme ne mit pas longtemps avant de voir d’où cela venait, parce qu’il entendit le bruit familier d’un planeur qu’il connaissait bien. Le Bouffon Vert était sans aucun doute, c’était ce qu’il pensait, l’auteur de ce carnage. Spider-Man savait qu’il y avait sans doute des victimes dans le bâtiment et qu’il devait aller les sauver, sauf qu’il ne pouvait pas une nouvelle fois laisser son ennemi s’en sortir. Il devait l’arrêter afin de protéger les innocents. Peter se doutait bien que les forces de l’ordre avaient été prévenues de l’explosion et qu’ils n’allaient pas tarder à arriver, la police, les pompiers. Il se dirigea donc vers l’endroit d’où venait le bruit du planeur, et fut surpris d’entendre un rire qu’il ne reconnaissait pas. Il avait dans son champ de vision le Bouffon Vert, avec le même équipement, mais il n’avait pas le sentiment que la personne dedans était réellement son ennemi juré.
« Spider-Man ? Quel plaisir de te rencontrer ! »
Lança ce dernier d’une voix aigüe ponctué d’un rire strident. Ce n’était pas le Bouffon Vert non, mais cela ne changeait rien à la situation, il devait l’arrêter quand même. Sauf qu’à peine ce dernier avait fini sa phrase qu’il se dirigea avec son planeur vers un autre endroit du lycée. Spider-Man le suivait à la trace, essayant de l’arrêter du mieux qu’il pouvait, parce qu’il savait vers où il allait. Il se rendait vers l’endroit où les élèves étaient le plus rassemblé. Le super-vilain lança une bombe, que Peter eut juste le temps d’attraper pour envoyer dans une zone plus éloigné, même si cela causa tout de même des dégâts au bâtiment. Et la panique reprenait son dû en s’installant parmi les élèves.
[Edit : Je ne reposterais pas avec Harry de suite ]
C'était à croire que partout où il passait, les foudres des cieux se déchaînaient. Cette fois, un attentat frappait le lycée. C'était son premier jour ici, et il a fallut que cela arrive. Dans d'autres conditions, Lazare n'aurait sans doute pas été très concerné. Mais il s'agissait d'un boulot qu'il souhait conserver. Qui plus est, il n'avait pas vraiment une dent contre qui que ce soit dans cet endroit. Aucune raison de les laisser mourir ici en d'autres termes. Alors il se devait d'agir. Pas par attachement, pas par principe, simplement pour cas de conscience. Ce qui était paradoxal quand on connaissant le nombre de victime qu'avait laissé Lazare chez les pharmaciens et les scientifiques. Le mutant avait l'habitude de passer du stade de bon camarade peu destiné à la violence à exécuteur sans pitié quand il s'agissait de son épouse et de « l'accident ».
« Je dois être maudit... » gargouilla t-il.
Sprintant dans les couloirs pour rejoindre les lieux, il croisa de multiples personnes dont il ne connaissait l’identité. Beaucoup fuyaient mais certains semblaient eux aussi se diriger vers la place. Des décombres jonchaient déjà les lieux ici et là. Seul soucis qui tronaît à l'heure actuel, pas d'armes à proximité. Du coup, Lazare s'occupa de se saisir de l'extincteur de service du couloir. Ca serait utile pour éteindre le feu et le poids pouvait asséner des coups douloureux. Deux en un entre d'autres termes, pile ce qui lui fallait.
« Sortez ! Sortez ! Hors des couloirs, ça va s'effondrer ! » beugla t-il.
En vérité, moins il y avait de gens sur son chemin,mieux cela valait. Le temps pour lui de sortir dans l'une des cours et de voir brièvement quelque chose se déplacer dans les airs, Lazare poursuivit sa route dans les divers boyaux des couloirs afin de se rapprocher de ce qui provoquait un tel boucan. Vers l'ouest. Tant pis pour le matériel cassé. Lazare enfonça successivement dans son sprint plusieurs portes, plusieurs meubles et plusieurs objets qui valdinguèrent sur son passage, ne laissant arrêter sa course sous aucun prétexte. Lorsqu'il enfonça la dernière porte, Lazare se retrouva droit sur une sorte de cours sur laquelle avait été rassemblé autant d'élèves que possibles. Soufflant comme un bœuf, Lazare scruta le ciel à la recherche de l’intrus. Quand ce dernier survola à grande vitesse la cours, une certaine panique s'installa. Et pour Lazare, il était l'heure de réagir.
Mais comment atteindre un ennemi volant ? Les pieds sur terre, Lazare était certes pourvu d'une grande force et d'une sacrée résistance. Mais cela lui était bien inutile quand l'adversaire volait au dessus de lui.
« Bordel...Bordel ! Bordel ! Bordel ! »
Il était relativement impuissant et cela le dérangeait et l'énervait. Mais pour une fois, Lazare se résigna à une chose : Seul, jamais il ne parviendrait à se défaire de cette menace. Tout juste pourrait-il absorber les dégâts à la place des autres.
Sans doute perdre quelques membres allaient s'avérer nécessaires. « A l'aide ! Par ici ! » fut-il contraint d'aboyer.
Il était bien loin de s'imaginer que les renforts allaient venir plus tôt que prévu.
ls n'étaient pas en sécurité, bien loin de là, tant qu'ils demeureraient dans l'enceinte du lycée, aucun d'entre eux ne seraient en sécurité, même à l'extérieur. Les élèves étaient paniqués, et la plupart observaient les membres du corps enseignants comme des messies capable de les protéger des flammes et de la menace à venir, mais eux-mêmes semblaient dépassés par la situation... Il n'y avait plus grands chose à faire sinon attendre la police et les pompiers, et exhorter tout le monde de rentrer chez soi. Mais tout le monde était-il en sécurité ? Non. Non. Gwen avait vérifié et revérifié autour d'elle, avant tenté plusieurs fois de faire sonner son portable, mais Peter ne répondait pas, et Peter n'était pas là. Se pouvait-il qu'ils soient resté prisonnier du bâtiment en flammes ? À cette pensée, l'envie de foncer tête baissée et de retourner d'où elle venait pour le retrouver lui accaparait l'esprit, et d'ailleurs, elle faisait déjà un premier mouvement dans la direction inverse quand un bruit étrange se fit entendre, accompagné d'une forme volante. Pour ne jamais l'avoir creusé (du moins le pensait-elle) - et encore heureux - elle ne pouvait que présumer, mais il lui semblait qu'il s'agissait là du bouffon vert... mais pourquoi le bouffon vert s'attaquerait-il à leur lycée. Dans tous les cas, qui que ce soit, l'individu était menaçant, fou et armé, et leurs vies se tenaient sur un fil. Il fut rapidement rejoint par une figure connue. Spider Man... Gwen aurait pu en éprouver un certain soulagement si elle n'était pas à ce point inquiète pour Peter... Sans savoir que, justement, avoir l'homme-araignée sous les yeux était l'assurance que Peter Parker était bel et bien en vie. Il fit dévier un projectile qui filait droit sur eux, et c'était une aubaine... l'étudiante sentit son coeur s'accélérer en observant les conséquences de ce geste, car aux vues des dégâts qu'il produisit une fois détourné, les conséquences en auraient été désastreuses.
La jeune femme, son portable entre les mains, qu'elle faisait sonner mécaniquement dans l'espoir que le jeune homme réponde, tentait d'analyser au mieux la situation. Au regard des élèves, il était grand temps de fuir, la plupart d'entre eux couraient dors et déjà vers la sortie la plus proche. Au-dessus de sa tête, le super-héro et le super vilain luttaient ferme, à terre, il y avait cet individu étrange, le nouveau pion du lycée, qui n'avait vraiment pas l'air d'avoir grand chose d'humain, qui semblait vouloir tenter quelque chose... et quelque part, là-bas, dans le lycée qui tombait en ruines, des élèves innocents, peut-être. Elle ne pouvait pas s'en aller, pas maintenant. Au "À l'aide" de Lazare semblèrent répliquer les sirènes de pompiers et de police. Cette fois, Gwen sut en éprouver un sincère soulagement. S'ils étaient là, alors, c'était que l'"ennemi" avait plus de chances d'être maîtrisé. Elle risquait rapidement, néanmoins, de perdre de son (vague) enthousiasme en découvrant qui devait sortir en tête du premier car de police : ni plus ni moins que son père.
Harry n'était clairement plus lui-même en ce moment, il agissait sans vraiment réfléchir. En fait, il laissait clairement son instinct prendre les devants. C'était comme si sa conscience était rangée dans un coin de sa tête et qu'elle se contentait de regarder les choses se passer. Pendant ce temps, son autre lui contrôlait son corps et faisait tous ce qu'il avait envie. Et ce qu'il avait envie, c'était de faire le plus de carnage possible. Il avait besoin de violence, de sang, d'explosion. Et il ne manquait pas une occasion de le faire, sans se préoccuper des victimes qu'il pouvait causer. Même, il espérait bien faire le plus de victime possible. Bien sûr, la riposte ne tarda pas à arriver. En premier lieu, Spider-Man. Le mini Bouffon ne le connaissait pas, mais il était heureux de pouvoir enfin faire sa connaissance. Au fond de lui, il espérait bien pouvoir l'arrêter et réussir où son créateur avait toujours échoué. Parce que si Norman était le père d'Harry, le Bouffon Vert était le créateur d'Hobgoblin. Il espérait donc arriver là où l'autre n'avait jamais réussi, afin de prouver sa valeur et surtout sa supériorité. Evidemment, Spider-Man n'était pas qu'un simple adversaire et qu'il s'avérait assez coriace. Mais il ne perdait pas confiance, il était bien trop narcissique pour cela.
Cependant, l'homme-araignée ne fut pas la seule riposte. Rapidement, les sirènes des pompiers et des policiers se firent entendre. Hobgoblin ne les craignaient pas, bien au contraire, il trouvait même amusant qu'ils se joignent à la partie. Il allait ainsi pouvoir faire encore plus de victime. Parce que pendant que les élèves idiots de ce lycée s'enfuyaient, eux ne pouvaient que foncer dans le tas pour tenter de l'arrêter. Autant dire qu'ils allaient forcément foncer dans la gueule du loup. D'ailleurs, le vilain profita d'un moment d'inattention de Spider-Man, pour foncer vers les forces de l'ordre. Il ne savait pas ce que le justicier faisait, mais cela lui avait permis de se carapater pendant quelques secondes. En réalité, Spider-Man était en train de répondre au téléphone.
Harry, sous les traits de son double maléfique, fonça donc vers l'un des camions de pompier qui était arrivé dans l'espoir d'arrêter le feu qui avait pris dans l'enceinte de l'école. Cependant, Hobgoblin n'avait pas l'intention de les laisser arrêter son œuvre trop facilement, sinon ce n'était vraiment pas drôle. Alors, quand il fut assez proche du camion grâce à son planeur, le vilain lança une bombe explosive, l'embrassant donc dans un rire sadique, avant de s'éloigner un peu pour éviter les coups de feu tiré par des policiers proches. Il pouvait aisément résister aux balles grâce à la combinaison qu'il avait emprunté à son père, mais il n'avait pas envie de jouer avec le feu non plus (ou du moins pas de cette manière).
Ce fut à ce moment-là qu'un homme des forces de l'ordre, qui devait être un haut gradé puisqu'il en portait l'uniforme, prit en main un hautparleur pour demander au vilain de se rendre. Ce que Hobgoblin répondit, ce fut un rire puissant ainsi qu'une nouvelle bombe lancé sur les forces de l'ordre avant de se diriger vers un groupe d'élève. Il repéra une jeune femme blonde, qu'il connaissait bien et qui ne pouvait qu'attirer son attention puisqu'il s'agissait de sa meilleure amie (quand il n'était pas perturbé par son double maléfique), qui devint donc sa cible. Dès qu'il fut proche d'elle, il attrapa son bras pour l'entrainer avec lui.
Il y avait vraiment des jours où l'on regrettait de ne pas avoir d'ailes. Et dans cette situation précise qui se déroulait sous ses yeux, Lazare ne pouvait pas s'empêcher de se dire qu'il aurait mieux fait de muter en oiseau plutôt qu'en face de lézard. Entourés d'étudiants en panique face a un ennemi bien trop mobile pour lui. En consolation, il semblait que Spidey avait décidé de sortir de sa cachette. Lazare avait déjà entendu parler de lui, il était difficile de ne pas avoir été au courant. Pour autant, il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'il sorte ainsi aussi rapidement de sa quelconque cachette. Néanmoins, l'avantage était que cela allait leur donner les chances de faire cesser tout ceci. Puisque Lazare était cloué au sol et ne pouvait guère agir directement sur ce type volant, il pouvait toujours se rendre utile en s'occupant des dégâts au sol.
« Dispersez vous, reculez bon sang ! » aboya t-il.
En observant les policiers et les pompiers se faire sérieusement terraformer le derrière à coup d'explosifs, Lazare se pressa d'aller leur prêter main forte. Alors qu'un de ces pétards de l'apocalypse se dirigeait en chutant droit vers le gradé qui venait d'envoyer les premières sommations, Lazare se précipita à sa rencontre afin de le bousculer. La bombe lui atterrit purement et simplement dans les bras, le mutant se repliant autant que possible dessus... Et forcément, ce qui arriva arriva...
Peu de temps après l'explosion fort heureusement assimilée par le corps du mutant qui s'était fait salement déchiré et brûlé, révélant des portions de squelette ainsi que quelques organes. Dressé debout en dépit des importantes blessures occasionnées, le crâne partiellement réduit en bouille et la tête ne tenant qu'a un fil, Lazare ne fit qu’émettre un gargouilla avant que son organisme ne se mette en route, réparant les tissus endommagés et régénérant la chair et les organes perdus par le choc, et cela, jusqu'à ce qu'il soit finalement comme neuf, le cœur encore en état et reconstituant le corps, fort heureusement solide. Le procédé prit quelques minutes, mais une fois de nouveau en état et le visage reconstitué, Lazare laissa échapper un souffle de soulagement.
« C'est pas passé loin ! Et pour vous aussi mon vieux ! Bon, c'est l'heure de répliquer.» beugla t-il en désignant le gradé pour qui il venait d'encaisser l'explosif.
Par la suite, il se saisit aussitôt de la première plaque d'égout sur laquelle il put pendre la main. Il lui fallait quelque chose de relativement lourd mais d'assez aérodynamique pour être lancé. A défaut de pouvoir l'attraper, le mutant pouvait toujours essayer de projeter divers objets sur le criminel !
Dernière édition par Lazare le Jeu 18 Juin - 0:34, édité 1 fois
La première explosion. Au lieu de la fuir, Beth – ou tout du moins la folie – s'était précipité vers elle. Cet instinct suicidaire de vengeance et de protection, à la fois rassurant et complètement flippant, n'avait au final servit à rien sur l'instant. Parmi les débris qu'avait laissé le lancement de l'attaque il ne restait rien d'autre que des tas de plâtre réduits en poussière. D'où que vienne cette explosion, le coupable avait migré bien avant qu'elle ne se pointe sur les lieux du crime et, en vérité, c'était vraiment pas plus mal. Posséder la folie ne rendait strictement personne invincible et Beth avait tout à penser que l'ennemi du jour était bien loin d'être inoffensif. Cette perte de temps avait au moins eu le don de faire redescendre la pression qu'avait causé le choc, mais la folie gardait encore le dessus. A vrai dire, la mutante ne cherchait pas vraiment à reprendre le contrôle, ce genre de situation était bien plus du créneau de la chevelure blonde que de la sienne. Faisant demi-tour donc, elle ne mis pas bien longtemps à trouver où s'était réfugié le malfrat. Il ne lui avait en fait suffit qu'à suivre les bruits et les cris de la grande agitation qui régnait autour de lui. Ou, pour être plus correct, sous lui. Cette enflure était une enflure volante et il – ou elle, impossible de le savoir d'ici - venait apparemment de kidnapper une jeune femme. Comme si faire péter les quatre coins de l'établissement ne lui suffisait pas. Police, pompiers et force de l'ordre en tout genre étaient aux aguets. Ce qui se passait là n'avait absolument rien d'ordinaire, et ça l'était encore moins à ses yeux avec la présence de Spider Man. Beth ne l'avait encore jamais vu à l’œuvre jusqu'à présent et, à vrai dire, elle n'avait fait qu'en entendre vaguement parlé, ne s'intéressant pas vraiment à l'actualité. Elle avait du s'intéresser à l'homme araignée le temps de comprendre qu'il ne faisait pas partie des mutants et ça n'avait pas mis bien longtemps. Et puis, qu'est-ce que ça aurait changé de toute façon ? Elle ne faisait elle même partie de cette espèce que par le nom, puisque personne n'avait daigné se rendre compte de son existence.
Mais là n'était pas la question, la folie avait besoin de se venger du choc qu'elle avait reçu et, malheureusement, sa cible n'était définitivement pas à portée de main. Aussi motivée qu'elle était, elle n'avait pas le pouvoir de se faire pousser des ailes. Elle aurait pu abandonner, se contenter de graver l'étrange bonhomme volant dans sa mémoire pour l'éventuelle prochaine fois où leur chemin se croiserait, mais le visage de sa victime venait de lui apparaître plus claire. Cette gamine, elle l'avait déjà vu dans le cadre de ses recherches à la fac et avait même à plusieurs reprises échangé avec elle. Il était hors de question qu'elle prenne la tangente à présent. Mais il était également hors de question que Gwenn la voit sous cette apparence. Elle prit alors, au pas de course la direction du bâtiment le plus proche qui, par le plus beau des hasard, était également le plus haut du lycée, et s'engagea dans la cage des escaliers jusqu'à arriver à l'échelle de secours qui menait sur le toit, heureusement plat, du bâtiment. Elle inspira un grand coup et parvint, au bout de trois ou quatre échec, à reprendre le contrôle, aussi bien mental que physique. Dix secondes plus tard, elle se trouvait sur le toit et hurlait à l'adresse du vilain quelques paroles bien désobligeante, dans le but de capter son attention. L'idéal serait qu'elle parvienne à récupérer la demoiselle et que Spider Man se charge de l'engin maléfique volant. Il n'y avait de toute façon que lui qui pouvait le contrer dans les airs. Maintenant, il y avait tout de même de forte chances pour que tout ça tourne au vinaigre... Dans le doute, la trappe par laquelle elle était arrivée sur le toit était encore ouverte.
u milieu des ravages et du chaos, une lueur d'espoir. Qui devait, ma foi, être de bien courte durée. Une réponse au bout du téléphone, sa voix difficile à discerner au beau milieu de tout ce vacarme ambiant, mais qui était déjà une preuve — et des plus rassurantes — qu'il était en vie, et, de ce qu'elle pouvait en discerner, en bonne santé. Mais ce qu'elle pouvait discerner n'était pas grand chose. Il y avait les cris des élèves paniqués, les ordres braillés par les forces de police, puis cette explosion, lorsqu'un des projectiles du bouffon vert, s'il s'agissait bien de lui, attaqua de plein fouet l'un des camions de pompiers. Instinctivement, elle avait cherché son père du regard, mais elle l'avait perdu de vue. Son coeur battait la chamade, alors que son "où es-tu ?", adressé autant à celui qui se trouvait de l'autre côté du combiné qu'à celui qu'elle s'inquiétait de ne plus trouver dans son champ de vision semblait se perdre dans cet ensemble chaotique. Ce ne fut rien cependant, en comparaison de ce tambourinement infernal qui lui transpercerait presque la cage thoracique, quand elle sentit cette pression sur son bras, des doigts venaient de le saisir fermement, l'instant d'après, elle lâchait son portable, qui venait se briser au sol, et ses pieds surplombaient le vide.
Elle s'entendit à peine crier d'horreur et de surprise. Cette réaction instinctive l'avait saisie avant même qu'elle ait eu le sentiment que son cerveau ait pu la lui ordonner. Quelques secondes plus tard, elle parvenait à tenir en position relativement instable sur le planeur qui filait dans les airs, au-dessus de ceux qui cherchaient à l'arrêter. Elle avait cessé de crier, mais elle tremblait de tous ses membres, tandis qu'elle tentait de rassembler ses esprits. Elle se laissait toujours porter par son pragmatisme, de façon générale, mais il était difficile de demeurer raisonnée et cohérente quand l'angoisse vous serrer l'estomac et que seules deux perspectives semblaient s'offrir à vous : la mort par le vide où celle orchestrée par un psychopathe impossible à raisonner.... À moins qu'elle ne soit achevée par les tentatives de ceux d'en bas, et qui semblaient décidés à riposter, divers projectiles commençaient à fondre dans la direction du planeur, et en ce qui la concernait, elle doutait fort que cette contre-offensive augmente son espérance de vie. Pour peu qu'on ordonne aux forces de l'ordre de faire feu, elle ne donnait pas cher de sa peau.
Par delà cet optimisme manifeste contre lequel elle tentait au mieux de lutter, elle cherchait une solution, n'importe laquelle, qui n'implique pas d'en venir aux mains avec le gobelin (auquel cas, elle ne se leurrait pas, elle n'avait aucune chance d'avoir l'avantage), peut-être en déréglant le planeur ? Même si l'issue n'en serait sans doute pas glorieuse pour elle. Elle cherchait à en comprendre le fonctionnement, mais ce fut alors qu'elle vit une forme s'agiter sur un toit voisin. La demoiselle se sentait partagée entre l'envie d'inviter cette personne à se mettre immédiatement aux abris, et celle de voir l'attention de l'ennemi bel et bien détournée par elle, qui était peut-être sa seule chance, s'il daignait se rapprocher, de remettre pied à terre et de s'en sortir indemne... ou pas. Où était passé Spider-man, dans tout ça ?
Peter savait bien que ce n’était pas le moment pour lui de répondre au téléphone, mais il n’avait pas pu s’empêcher parce qu’il savait que c’était Gwen qui tentait de l’appeler. Il avait simplement besoin de lui dire qu’il allait bien, pour qu’elle ne s’inquiète pas pour lui et qu’elle se mette à l’abri. Ainsi, le jeune homme allait pouvoir se concentrer entièrement sur son objectif, arrêter ce bouffon vert qu’il découvrait. Cependant, l’homme-araignée ne parvenait pas à comprendre ce que Gwen lui disait au téléphone, avant qu’il n’entende l’explosion un peu plus loin au niveau des pompiers. Il essayant de prévenir Gwen qu’elle devait se mettre à l’abri, mais ce fit à ce moment-là qu’il vit le super-vilain l’enlever.
« Merde ! »
Jura-t-il avant de couper son téléphone et de revenir sur le champ de bataille. Il entendit le capitaine Stacy crier de ne pas tirer sur le Gobelin, afin de ne pas blesser sa fille. Ça c’était une bonne chose, ce n’était pas le moment de faire une bavure. Mais visiblement, cela n’empêchait pas certain de lancer des projectiles sur le planeur du vilain. La scène se passa très rapidement, Peter eut de la peine à suivre. Visiblement, l’attention du Gobelin fut attiré par une femme qui se trouvait sur un toit proche de lui, suffisamment pour qu’il ne puisse pas éviter un projectile (une plaque d’égout) qui vint directement s’écraser sur son planeur. Peter n’attendit pas longtemps avant de foncer, à l’aide de ses toiles, vers le vilain qui perdait le contrôle de son engin volant et qui fonçait rapidement vers le toit où se trouvait l’inconnu. Avant qu’il ne s’écrase, Spider-Man parvint à attraper Gwen et à donner un coup dans le planeur pour qu’il se dirige à présent vers le sol, pendant que lui se posait sur le toit près de Beth avec la jeune femme. Il avait le sentiment de pouvoir respirer de nouveau, maintenant que la jeune femme ne se trouvait plus dans les bras du vilain. Il se retint de lui parler directement, de lui demander comment elle allait, de même la prendre dans ses bras. Il était Spider-Man et non Peter Parker. Son attention se porta alors sur l’endroit où était tombé Harry (qu’il ne savait pas être Harry), juste à côté d’un lézard sur pâte. Il fit un signe aux deux jeunes femmes avant de s’éloigner de nouveau pour s’approcher de Lazare. Le planeur du Gobelin était visiblement hors service, ce qui donnait un avantage certain. Peter avait l’intention de dire quelque chose au lézard, mais ce fut à ce moment-là que la police décida d’intervenir.
« Barrez-vous de là, laissez-nous faire ! »
Lança-t-il légèrement stressé. Le « nous » signifiait lui et le lézard ambulant, qui semblait avoir de grande capacité de ce qu’il avait vu. Mais évidemment, la police ne l’écouta pas. Le Gobelin se mit de nouveau à rire et lança une bombe fumigène, qui recouvrit la scène de fumée. Peter sentit alors son spider-sens se mettre en route, instinctivement il se baissa et le planeur de son ennemi, toutes lames sorties, lui passa au-dessus de la tête. La fumée commença ensuite à se disperser et Peter se retourna.
« Non… non, non, non, non… »
Il continua tout en s’approchant vivement de l’homme qui se retrouvait empalé par les lames du planeur du Gobelin, un homme qu’il connaissait bien, le père de Gwen.
Eh bien, la chevauchée du Gobelin avait été de plus courte durée que prévue. De facto, il n'avait même pas eu à agir pour qu'il aille se planter de manière assez brusque à coté de sa position, après, bien entendu, que son otage eut été déposé en sûreté. Pour être tout à fait franc, Lazare n'en demandait pas tant. On lui livrait littéralement l'ennemi sur un plateau. Aucune raison de se priver et aucune raison de ne pas s'occuper de son cas, pour l'occasion. Dommage qu'il n'ait guère eut sur lui un objet coupant... Ou du moins, pointu. Tant pis, ses poings allaient suffire. Et Spidey qui était à ses cotés serait sans doute de son avis, il l'espérait.
« Aaah... J'te tiens espèce de... »
Trop tard, la fumigène lui éclata presque à la figure et le fit tousser un bon coup en plus de le désorienter. Il avait encore des tours dans son sac le bougre. Des otages, des explosifs, des fumigènes et un planeur. Sacré arsenal pour causer des ennuis. Et bien entendu, forcément, la police avait ignoré les conseils de Spidey...
« Imbéciles ! » avait-il aboyé en voyant le planeur décoller vers ce type de police ( était-ce celui qu'il avait sauvé d'un explosif ? ).
Ce n'était jamais vraiment une bonne nouvelle quand il y avait un blessé dans ce genre de situations, mais il fallait croire que les flics de la ville ne faisaient rien pour empêcher que ça ne se reproduise pas chez eux. L'espace d'un instant, cependant, il s'était dirigé vers l'homme empalé contre le mur via le planeur. Et puis, il avait furtivement capté quelque chose dans le coin de son champ de vision, et ça courait vers l'intérieur du lycée quelque peu secoué et délabré après les attaques. Pivotant dès lors instantanément sur lui même, Lazare ne fit même plus semblant de s'intéresser au sort des éventuels blessés. Ça passait désormais à un plan secondaire pour lui. Tout ce qu'il voulait, c'était faire la peau de quelqu'un, et en cette journée, il avait rapidement décidé qui cela allait être. Aussi, soudainement, il se mit à courir à la poursuite du fuyard, pénétrant dans les halles endommagées du lycée. Il pouvait voir cette silhouette furtive qui zigzaguait entre les couloirs, passait d'une salle à l'autre. On tenta de fermer une porte pour le ralentir, Lazare passa littéralement au travers sans freiner.
« Je vais t'avoir, petite anguille... » gargouilla t-il pour le fuyard.
Il termina sa course en rentrant dans le réfectoire du lycée. Les tables et les chaises éparpillées ici et là semblaient être les seuls témoins du passage éventuel du Gobelin. Marchant désormais en regardant tout autour de lui, le mutant prêtait une oreille attentive à tout son susceptible de lui fournir un indice sur la position de sa cible. Si il y avait un visuel, c'était encore mieux. Pour autant qu'il en savait, le réfectoire était fermé par ses autres entrées et n'avait guère d'autres issues que celle par laquelle il venait d'entrer.
Très bien, quoiqu'il arrive, le coupable se cachait sûrement dans les parages.
S'armant d'un couteau à filet qui traînait sur une table, Lazare se mit à patrouiller dans le réfectoire silencieux mais, il en était persuadé, abritait aussi le fuyard.
« Tu peux fuir mais pas te cacher... Je vais te trouver. » déclara t-il tout haut.
Finit la gentillesse, maintenant qu'il avait mit la patte sur un objet capable de faire gicler le sang, Lazare était prêt à aller jusqu'au bout si nécessaire.
Tout cela était de la folie, de la pure et simple folie. Quand bien même Beth avait retrouvé son apparence normale et renvoyé la folie remplie de nouvelles envies meurtrières au placard, il semblait qu'elle gardait une petite trace d'elle dans son esprit. Sinon, comment expliquer le fait qu'elle se risque à monter sur le toit d'un des bâtiments de l'école, là où elle serait directement exposée au danger, sans qu'aucun abri rapide ne s'offre à elle. Sa mutation ne la protégerait pas ici, pas avec tous ces gens en bas, pas alors que l'une des personnes avec qui elle avait eu le plus affaire dans cette ville pouvait aisément la voir et la reconnaître. Sans cela, elle aurait volontiers fait renaître la folie, mais en dehors d'elle cette fois. Avoir un partenaire de combat est toujours plus rassurant. Mais elle était bien obligé de se refuser ce luxe, pour sa propre sécurité. Douce ironie du sort. Alors pourquoi ce soudain courage qui n'était sans doute en fait que du suicide ? C'est que la jeune mutante avait bien du mal à rester les bras croisés lorsqu'une personne qu'elle connaissait et appréciait était menacée, et ce d'autant plus lorsque l'assaillant lui avait causé à elle même du souci un peu plus tôt.
Alors oui, elle se trouvait à présent sur le toit, espérant en redescendre vivante et si possible en compagnie de la jeune femme blonde, chose qui relevait pour le moment clairement de l'utopie. Elle ignorait qui était ce fou furieux sur son espèce de soucoupe volante mais il n'avait pas vraiment l'air décidé à lâcher la jeune femme et ce n'était pas la présence d'une simple citoyenne dans les parages qui allait lui faire changer d'avis. Tout ce qu'elle espérait en vérité, c'était qu'il s'approche un peu plus et qu'il donne ainsi la possibilité à Gwen de sauter, si bien sure elle parvenait à s'échapper de ses griffes, sans pour autant s'écraser sur le sol et mourir très certainement sur le coup. Elle n'eut pas vraiment le temps de chercher d'autres solutions que cette dernière puisque, et fort heureusement, Spider Man se décida à faire son apparition. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, Gwen se trouvait à ses côtés sur le toit et l'ennemi s'éloignait, involontairement, d'elles. Beth attrapa sans attendre le poignet de la jeune femme et l'entraîna vers la trappe par laquelle elle était montée jusque là.
- Rentre là dedans avant qu'il ne revienne à la charge, lui dit-elle d'un ton sans doute un peu trop autoritaire. C'est que l'urgence ne rendait généralement pas les gens poli et leur enlevait la majeure partie du temps tout tact. Ce ne fut qu'une fois la trappe refermée derrière elles deux qu'elle s'enquit de sa santé. Comment tu te sens ? Tu n'es pas blessée ? Elle passa en revue le corps de son interlocutrice du regard avant d'ajouter. Il va falloir qu'on file d'ici pour se mettre à l'abri, tu me suis ?! En vérité, ce n'était pas vraiment une question, mais peut-être la jeune femme n'avait-elle pas foncièrement envie de la suivre elle, allez savoir.
out se passa rapidement, très rapidement. Trop rapidement pour que Gwen sache véritablement prendre conscience de ce qui venait tout juste de lui arriver. L’instant d’avant, elle cherchait désespérément un moyen de quitter le planeur de ce nouveau bouffon vert pour s’enfuir sur ce toit où l’inconnue semblait prendre des risques inconsidérés pour venir à son secours, celui d’après, elle se trouvait sur ce même toit. Saine et sauve. Elle n’eut que l’occasion de comprendre qu’elle devait son salut à Spider-Man, qui l’avait tirée in extremis des griffes du Hobgoblin pour la déposer à l’abri. Le super-vilain, qui perdait apparemment le contrôle de son planeur, s’éloignait d’elles, tandis que Spider-Man était également reparti, pour mieux maîtriser l’ennemi. Gwen observa quelques secondes la scène, un peu sonnée, tentant de trouver en elle ce qu’il fallait de sang froid pour palier à cette situation. Une part d’elle, malgré les épreuves qu’elle venait juste de rencontrer, avait envie d’intervenir. Mais Spider-Man était là, la police était sur les lieux. Que pourrait-elle faire de plus. Le plus avisé, pour l’heure, semblait clairement de se mettre à l’abri. Ce fut seulement quand la jeune femme qui se trouvait avec elle que Gwen, sous le choc, se rappela sa présence. Elle lui désignait une trappe qui leur permettrait de se rendre à l’intérieur. La lycéenne ne songea pas même à lui reprocher son ton autoritaire, il était plus qu’approprié à une situation qui exigeait de se remuer, et de ne pas rester statique comme elle le faisait depuis que ses pieds avaient touché le sol de ce toit. Elle approuva donc d’un signe de la tête avant de s’approcher de la fameuse trappe. Elle déscendirent donc. Une fois à l’intérieur, le vacarme se dissipait, et, pour la première fois depuis le début de l’attaque, Gwen s’autorisa un sentiment de sécurité dont il faudrait peut-être qu’elles s’abstiennent.
-Je vais bien. Affirma-t-elle quand l’inconnue (dont Gwen ne songeait toujours pas à demander le nom, prise par l’urgence de la situation) s’enquit de son état.
Physiquement, du moins, elle allait bien. Le moral, lui, était quelque peu affecté par la peur dont elle éprouvait encore un évident écho, quoi que le danger semblait, au moins temporairement écarté. L’étudiante approuva d’un signe de la tête quand son interlocutrice suggéra qu’elles filent se mettre à l’abri. Oui, elle la suivait. Allez savoir si c’était vrai ou non, mais la jeune femme semblait être sûre d’elle et savoir ce qu’elle faisait, et la confiance que Gwen pensait sentir chez elle était communicative. Gwen poursuivit donc sa route, descendant d’un étage. Approchant d’une fenêtre, elle ne put s’empêcher d’aller regarder l’évolution des événements. Au sol, les policiers s’agitaient. Le planeur avait apparemment empalé l’un des représentants de l’ordre. Comme dans… Le cœur de Gwen manqua un battement.
-Papa…
Sans donner la moindre explication, elle se mit à courir en direction de la sortie, filant droit vers un danger auquel elle venait juste de réchapper… à moins que la jeune femme qui l’accompagnait sache la retenir.
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