C'était un nouveau niveau d'avancée (ou un nouvel indice que, justement, cela n'avançait pas) dans les expérimentations de Shuri. Une idée du jeune génie, que de chercher l'antidote au virus sous un nouvel angle, avec un élément inédit. Elle avait fait appel à l'un des Avengers, au super-héros le plus connu des Etats-Unis d'Amérique en personne : Captain America.
Tornade et le surhomme étaient tous deux assis dans le laboratoire de Shuri au sein du QG du Shield, au milieu de la nuit, avec une seringue dans le bras qui prélevait lentement leur sang. Ils avaient à peine eu le temps d'arriver qu'ils avaient été installés, et maintenant ils étaient seuls à seuls tandis que Shuri était partie mener quelques tests. Ceci était une manière bien singulière de se rencontrer pour la première fois, pensa Ororo en étudiant tranquillement l'homme qui avait été le visage et le corps de l'Amérique victorieuse depuis des décennies. Difficile de croire qu'il pourrait s'agir de son grand-père, quoique, elle ne pouvait plus être surprise après ce que leur avait fait Charles : revenir d'entre les morts dans son corps trois fois plus jeune. Non, plus grand chose ne pourrait la surprendre.
« Nous n'avons pas encore eu l'occasion d'être correctement introduits. Ororo, enchantée. » Elle fait mine de lever le bras pour lui serrer la main, mais s'interrompt au tiraillement du au fil plongé dans ses veines, qu'elle avait momentanément oublié. A force, elle s'était habituée et ne sentait presque plus rien. Pas forcément un soulagement, elle n'aimait pas particulièrement l'idée de s'habituer à servir de cobaye, même volontaire. Mais c'était pour le bien de tous les mutants, le sacrifice était mineur. Elle était en train de mourir, de toute manière, comme le prouvait sa peau, entièrement couverte de lignes bleues. Il n'était plus possible de se cacher qu'avec du maquillage et toujours autant de couches de vêtements... Sans plus aucun pouvoir pour s'aider à supporter la chaleur.
Qu'est-ce que ses pouvoirs lui manquaient. Chaque instant privée d'eux était comme un vide, comme un membre fantôme. Ses sens étaient réduits aux simples sens humains. Les éléments ne lui parlaient plus. Elle ne pouvait même pas imaginer y renoncer à jamais. Effacer le gêne X, juste pour survivre. Il était plus important que jamais de trouver un véritable antidote, et pas ce faux-semblant du gouvernement qui était distribué comme un médicament à la mutation plutôt qu'un médicament au virus. Aussi tempérée Tornade soit-elle, elle était en colère. Elle était révoltée. Elle ferait tout pour stopper ce carnage. Tous ces mutants qui commençaient à se soumettre au premier virus en place...
« Je ne peux pas vous serrer la main mais... Je vous remercie, d'accepter de nous aider. » ajoute-t-elle avec simplicité et sincérité, un vague sourire aux lèvres.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Evidemment, Steve avait entendu parler du virus qui touchait tous les mutants. Un véritable fléau. Pour le moment, personne n’avait trouvé les coupables ni même un remède. Ou alors, quelque chose pour les soulager, freiner un peu le poison. Steve était sincèrement désolé pour tous ces mutants, et il aimerait pouvoir faire quelque chose. Mais il ne savait pas quoi.
C’était simple pour lui de se battre contre des ennemis physiques, mais contre du poison, il ne pouvait rien faire. Et il n’était pas du tout scientifique, donc même de ce point de vue-là, il n’était d’aucune aide. Ce qui était vraiment très frustrant, de ne pouvoir rien faire, tout en sachant que des innocents souffraient, et perdaient la vie, juste sous prétexte qu’ils étaient des mutants.
Steve était un peu dépité de voir qu’en soixante-dix ans de sommeil, il se réveillait dans un monde dont les mentalités n’avaient pas évolué. Il fallait toujours chercher à exterminer les personnes qui étaient différents des critères de certains qui avaient le malheur d’avoir du pouvoir. A quoi bon toutes ces morts ? Alors qu’au final, rien ne changeait. Il y avait toujours une communauté qui était discriminée, attaquée. Cela le rendait vraiment furieux, et cela ne lui donnait qu’une envie plus forte de protéger les êtres humains. Raison pour laquelle, quand Shuri vînt lui demander s’il voulait bien participer à une expérience dans le cadre de peut-être pouvoir aider les mutants, il avait tout de suite accepté. Il n’avait pas tout compris, mais il avait au moins saisi qu’elle allait essayer de voir si son sang pouvait aider. Ce qu’il espérait. Même s’il n’était pas le seul à avoir un système qui avait une régénération accrue. Au moins, il était à portée de main pour le SHIELD.
« Nous n'avons pas encore eu l'occasion d'être correctement introduits. Ororo, enchantée. Je ne peux pas vous serrer la main mais... Je vous remercie, d'accepter de nous aider. »
Il lui sourit. On les avait installés l’un en face de l’autre, pendant que… bon il laissait les choses se faire. On lui avait injecté une aiguille dans le bras, et il ne savait pas trop ce qui allait se passer, mais il avait confiance. Après tout, quand il voyait ce que le sérum avait fait de lui, il ne pouvait qu’espérer qu’un remède puisse être trouvé à partir de son sang. Peut-être que si le Dr. avait su donner la recette de son super serum, les choses auraient pu être plus simples. Ou alors, peut-être que cela ne pourrait pas du tout aider la cause mutante. Ils ne pouvaient pas le savoir pour le moment. Mais il espérait tout de même que les choses seraient un minimum concluantes. Il le fallait.
« Steve Rogers. Enchanté également. Ne me remerciez pas, c’est tout à fait normal. Je ne sais pas si cela servira à quelque chose, mais je l’espère. Il est grand temps de trouver une solution à tout cela. Ça ne peut pas continuer. »
Ororo, même sans avoir été élevée aux Etats-Unis, avait beaucoup entendu parler de Captain America. Comme tout le monde, après tout. L'homme était un exemple, un héros. Contrairement aux X-Men, qui agissaient dans l'ombre, les Avengers et tous ses membres étaient presque devenus des stars... La mutante trouvait cela étrange, déconcertant. Des hommes et femmes, vénérés comme des dieux, ou détestés comme des monstres... Pourtant elle était bien placée pour le savoir, elle avait passé un long moment à vivre comme une déesse vivante au sein d'une tribu africaine... Elle savait que cela pouvait monter à la tête des plus fort, des meilleurs. Pourtant pour le moment, Steve ne semblait pas particulièrement présomptueux... Cela n'avait rien à voir avec sa rencontre avec Tony Stark.
« Enchantée, Steve. » Elle sourit un peu plus chaleureusement. « Et merci pour votre sollicitude. S'il y a une bonne chose à tirer de ce virus... C'est que mutants et humains semblent se sentir concernés. Au moins certains sembles devenir plus solidaires qu'avant les premiers morts... »
C'était un faible réconfort. Surtout que beaucoup faisaient aussi le contraire, profitaient du virus pour encore pour ostraciser les mutants, les débusquer, les chasser, les terrifier... Certains qui avaient jusque là voulu cacher leur nature se retrouvaient dévoilés au grand jour. Comme ce député américain, dernier scandale en datte qui avait fait jaser le pays. Ororo était affligée, comme Steve, que les différences continuent de les séparer...
« Cela ne doit pas être facile, pour un homme qui a connu la grande guerre, de voir que les hommes continuent de s'entre-tuer pour des sottises. »
Tornade avait connu les ravages de la guerre israélo-palestinienne, puis maintenant celle moins directe qui opposait humains et mutants... Quelle tristesse. Charles avait beau continuer à croire à la possible entente entre eux, et Tornade avait beau soutenir Charles de tout son coeur et ses capacités, elle pouvait comprendre que certains préfèrent rejoindre Magneto. La peur et la haine étaient de terribles âmes.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Steve ne savait pas vraiment s’il allait vraiment pouvoir être d’une quelconque utilité. Il ne savait pas s’il y avait dans son sang quelque chose capable d’aider les mutants à lutter contre ce virus, il ne savait pas s’il était immunisé. Il n’était pas un mutant, mais il n’était pas totalement humain non plus, alors c’était difficile à dire. Mais il était certain que si quelque chose pouvait être trouvé, le SHIELD étaient les mieux placés pour ça. Steve vouait une grande confiance au SHIELD, mais en même temps, ils étaient les héritiers de ce qu’avaient créé Peggy et Howard Stark, il était donc normal qu’il ait foi en ce qu’ils faisaient, et qu’ils ne doutaient pas de leurs compétences. D’autant qu’ils les avaient démontrées plus d’une fois.
« Enchantée, Steve. Et merci pour votre sollicitude. S'il y a une bonne chose à tirer de ce virus... C'est que mutants et humains semblent se sentir concernés. Au moins certains sembles devenir plus solidaires qu'avant les premiers morts... »
Il ne pouvait qu’être d’accord avec elle. Cette guerre froide (qui ne l’était pas du tout en ce moment) entre mutants et humains n’était pas la chose la plus optimiste qui soit. Steve n’était pas directement impliqué, mais il se sentait tout de même concerné. Au moins, certains humains pouvaient changer leur façon de voir les choses, en se rendant compte de la part d’humanité qu’il y avait en chaque mutant, même si malheureusement, d’autres devaient se complaire de la situation et espérer une extinction totale de cette race.
« Cela ne doit pas être facile, pour un homme qui a connu la grande guerre, de voir que les hommes continuent de s'entre-tuer pour des sottises. »
Il est vrai que c’était un peu lassant. Comme si les hommes cherchaient sans cesse un prétexte pour faire la guerre, pour tuer, pour imposer son autorité et sa puissance. C’en devenait presque ridicule, mais à chaque fois, des vies innocentes en pâtissait. Steve s’était battu, il avait vu certains de ses camarades tomber, ils avaient finalement gagné, mais à quel prix, puisque les choses ne semblaient jamais vraiment bouger ? De nouvelles armes encore plus destructrices voyaient le jour, et les guerres continuaient de pleuvoir.
« Oui, à croire que les hommes ne peuvent pas s’empêcher de se battre, et de montrer leur domination. Je ne sais pas si cela cessera un jour, j’imagine qu’il existera toujours des hommes malveillants quelque part, mais, le principal, c’est de réussir à les neutraliser avant qu’ils n’atteignent leur but. »