es boîtes de nuit, avant que sa vie ne bascule, l'invitant à reconsidérer les choses de façon pour le moins radicale, n'avaient jamais été le lieu de prédilection de Cassandre. Oh, il lui était arrivé de s'y laisser entraîner une ou deux fois par ses amis de l'époque, mais la réservée jeune femme qu'elle était alors n'y trouvait pas du tout sa place. Elle trouvait ce genre d'endroits bruyants, et avait toujours trouvé paradoxal que les gens cherchent à ce point à se rassembler dans de tels endroits et de telles circonstances, où toute forme de communication était manifestement impossible. Et puis, elle n'était pas non plus très à l'aise avec la faune qui peuplait ce genre d'endroits, où l'alcool coulait à flot et où il finissait par flotter dans l'air comme une odeur de toutes les substances illicites possibles, mêlée à celle de la sueur et des vapeurs d'alcool. Non, vraiment, les boîtes de nuit, ça avait été très peu pour elle. Mais Cassandre, elle, avait fini par y prendre goût. Ou plutôt, David lui avait fait y prendre irrémédiablement goût. Elle ne se rendrait certainement pas, au hasard de ses errances, dans n'importe quel night-club, choisissant le premier qui passerait par là, mais le Night's Demon était différent, lui, et pour cause, ce n'était pas n'importe quelle boîte trouvée au pifomètre dans tout New York, c'était celle que tenait David, soit l'homme qui l'avait métamorphosée, soit l'homme auquel elle vouait un culte et un dévouement tels qu'il devait être impossible de bien les comprendre si on ne les expérimentait pas directement. Et justement, Cassandre n'aimait pas que trop de gens l'expérimentent. Oh, qu'il ait tout une floppée de sbires loyaux pour lui obéir au doigt et à l'oeil, c'était encore autre chose, mais David en particulier, David l'homme, celui qui l'avait séduite et changée jusqu'au plus profond de son être, elle ne voulait pas que quiconque ait l'audace d'avoir les mêmes pensées qu'elle, tout comme elle ne voulait pas que David sache avoir d'autres pensées que les siennes en la regardant. Elle lui appartenait, et son but, à présent, c'était qu'il lui appartienne. Et pour l'y aider, elle pensait savoir quelle méthode était la plus efficace.
Elle s'était donc, ce jour-là, habillée le plus légèrement possible (sans vouloir paraître trop vulgaire malgré tout, ce qui était tout sauf simple, au final), et s'était rendue au Night's Demon dans le seul et unique but non pas de se laisser séduire mais d'observer des tentatives de la sorte. Et dans le but que David les voie, lui aussi. C'était aussi parce qu'elle savait que le patron des lieux serait là cette nuit-là qu'elle agissait ainsi, sans quoi elle n'y verrait pas d'intérêt. Elle se mit donc à se déhancher au rythme de la musique, se laissant approcher de tout homme qui le souhaitait, dans un seul et unique but... le pousser hors de ses gonds.
Si David passait énormément de temps dans sa boite de nuit, c’était évidemment dans le but de s’assurer que les choses se passaient bien, comme il le voulait et pour s’assurer qu’il gagnait de l’argent « propre » en quantité. Mais surtout, il fallait bien l’avouer, c’était pour passer une bonne soirée. L’ambiance était parfaite à ses yeux, il adorait ces effluves d’alcool et autres substances normalement illégale mais qui courraient quand même dans sa boite. Comme la plupart du temps, David se trouvait donc dans le Night's Demon, dans le but de passer une bonne soirée. Il était installé à la même place que d’habitude, entouré des mêmes personnes que d’habitude. En quelque sorte, on pouvait quand même dire qu’il travaillait, parce qu’il pouvait voir quelques personnes qui pouvait être utile pour ses affaires de l’ombre. Mais ce n’était pas toujours le cas, ce n’était pas une priorité non plus. Parce que quand il devait rencontrer quelqu’un pour une affaire urgente, le jeune homme préférait largement le voir dans un endroit plus discret.
Présentement, ce soir-là, David n’avait pas forcément la tête à travailler de toute façon. Il était donc dans son coin, en train de boire de l’alcool comme d’habitude. Il observait un peu la salle sous ses yeux, celle où de nombreux clients se déhanchaient un peu partout. Son regard se porta un instant sur les serveuses sexy qu’il avait engagé, afin d’attiser encore plus l’envie aux jeunes mâles de consommer. Ces serveuses, qui par moment, montaient sur scène afin de se déhancher aux yeux de tous. David devait bien avouer que c’était un spectacle qu’il appréciait, ce n’était pas pour rien qu’il y avait cela dans son club. Il ne se retenait donc pas pour observer ces danseuses, qui pouvaient même faire d’autres extras dans le but de se faire un peu d’argent. Il n’y avait vraiment aucune limite quand il était question de gagner de l’argent. Et bien sûr, David tenait quand même à obtenir une part des services de ses serveuses/danseuses, sinon ça n’avait pas le moindre intérêt pour lui. Et il était important qu’il ait des intérêts dans tous ce qui touchait son club, son but était d’amasser le plus d’argent possible. Sirotant son verre d’alcool, le… il ne savait plus combien, il ne les quittait pas des yeux donc. Jusqu’à ce que ses yeux se posent sur une toute autre personne.
Cassandre était là, ce n’était pas si étonnant que cela. Elle avait l’habitude de venir, ou du moins le jeune homme savait qu’elle n’était jamais loin. Parce qu’elle pouvait difficilement s’empêcher de trainer dans ses pattes, ce qui n’était évidemment pas pour lui déplaire. Et là… elle se trouvait sur la piste de danse, en train de se déhancher. Sa tenue était… légère. Et forcément, elle attirait son regard, son regard qu’il ne parvenait plus à détourner de son petit manège, la dévorant tout simplement des yeux. Oh, David osait croire qu’il avait deviné les intentions de la jeune femme et il devait bien avouer qu’il s’en amusait pas mal. Le chef de gang l’observa jusqu’à ce que son regard croise le sien. Rien qu’avec les yeux, il la mit au défi d’aller plus loin, de jouer avec le feu.
eaucoup de regards convergeaient dans sa direction, Cassandre en était parfaitement conscience, et c'était bien sûr pour cette raison, pour attirer toutes les attentions qu'elle se déhanchait comme elle le faisait, au rythme de la musique. Mais il n'y avait qu'un regard qu'elle cherchait réellement à attirer. Si elle faisait quelques oeillades aux hommes qui s'approchaient d'elle afin de les inviter à venir plus près encore, ses yeux ne manquaient pas de se tourner le plus souvent possible vers David, espérant qu'il sentirait ce regard le brûler. Finalement, brûlure ou pas, il la vit enfin, et dès lors, elle eut plaisir à constater qu'il ne détournait pas les yeux, pour la peine, ses mouvements se firent plus sensuels et suggestifs encore. Elle pensait lire quelque chose dans son regard, quelque chose qu'elle aimait interpréter comme un défi. Peut-être se trompait-elle, peut-être voyait-elle ce qu'elle avait envie de voir et rien d'autre, et que par conséquent elle se fourvoyait. Peut-être que, au contraire, elle percevait très lucidement la situation. Quoi qu'il en soit, elle avait bien envie de le relever, ce défi, hypothétique ou pas. Elle comptait bien aller au bout de sa démarche, et par conséquent, mettre la jalousie et la possessivité de David à rude épreuve, dans le but final de lui faire admettre qu'ils ne pouvaient que s'appartenir mutuellement, ça et rien d'autre. Déjà, David semblait ne plus accorder la moindre attention aux danseuses professionnelles qu'il avait dévoré du regard jusqu'ici, alors elle osait penser qu'elle était plutôt bien partie, elle n'aimait pas qu'il en observe d'autre, elle n'aimait pas qu'il puisse trouver une autre femme séduisante. Elle avait envie qu'il la voie en toutes les femmes, et qu'il ne désire plus qu'elle. Pour cela, elle comptait bien mettre le paquet.
Ne perdant pas une seconde de plus, elle s'intéressa donc de plus près aux hommes qui s'était rapproché d'elle et en avait choisi un en particulier, plutôt bel homme, auquel elle adressa un regard aguicheur. Oui, elle devait bien le reconnaître, cet homme était terriblement séduisant, mais il ne lui inspirait rien, parce qu'il n'était pas David, et que seul David pouvait lui faire un tel effet, seul David méritait qu'elle danse pour lui et qu'elle se montre si entreprenante comme elle l'était en cet instant avec cet inconnu qui avait déposé ses mains sur ses hanches tandis qu'elle-même déposait ses mains sur son torse leurs bassins remuaient au même rythme, de plus en plus proche, avec une sensualité qui n'était que feinte pour Cassandre mais qui semblait faire son petit effet sur son cavalier, et c'était très bien. Les mains du jeune homme ne mirent pas longtemps à se faire baladeuses, et Cassandre, malgré son dégoût pour cet homme, le laissa faire. Pour provoquer David, elle irait jusqu'au bout.
Son regard ne la lâchait pas une seconde. David n’arrivait vraiment pas à détourner ses yeux de Cassandre, il la fixait tout simplement. Et pourtant, le jeune homme se doutait quand même qu’elle jouait avec lui, ce qu’il – au fond – appréciait un peu. Mais peut-être que le chef de gang devrait justement prendre le parti de ne pas observer la jeune femme, de détourner son regard d’elle afin d’attiser sa frustration. Elle se jouait de lui, il la mettait au défi de se jouer de lui d’ailleurs. Ce qu’elle ne manquait pas de faire, évidemment, que pouvait-elle faire d’autre ? Il était évident que la jeune femme aurait toutes les difficultés du monde à gagner ce petit jeu, s’il détournait son regard d’elle, pour se concentrer sur les danseuses qui faisaient très bien leur travail. Oui, il pourrait faire ça. Mais il ne le faisait pas, parce qu’en réalité, il était bel et bien incapable de détourner son regard. C’était comme si ses yeux étaient attirés par son corps, qu’elle ondulait, qu’elle trémoussait, si proches des autres hommes. Ce corps lui appartenait, ce corps était à lui et aucun autre homme n’avait le droit d’y toucher. Cassandre en avait parfaitement conscience, ce fut évidemment pour cette raison qu’elle se rapprocha à ce point de ce type.
Elle le provoquait, alors David n’avait pas l’intention de céder trop vite. Il observa ce type poser ses mains sur les hanches de l’héritière, danser avec elle. En cet instant précis, il n’y avait finalement plus rien qui comptait à par elle. David ne prêtait même plus vraiment attention à ce qui l’entourait. Ce fut seulement mécaniquement qu’il attrapa le verre d’alcool qu’une serveuse déposa devant lui, comme à son habitude. C’était son rôle, elle devait s’assurer que son patron avait constamment un verre plein devant lui. Il l’avait donc en main, alors qu’il voyait les mains de cet enfoiré (et encore, ce mot ne reflétait pas vraiment ce qu’il pensait de cet homme) se faire de plus en plus baladeuses. Sans vraiment s’en rendre compte, il serra si fort le verre dans sa main que ce dernier explosa littéralement, le coupant au passage. La serveuse, dans un élan pour l’aider, demanda à David s’il allait bien, lui attrapant sa main. Et sans même la regarder, sans lâcher Cassandre du regard, le jeune homme la rejeta violemment du bras en lui accordant un joyeux « casses-toi » qui ne lui redonnerait surement pas envie de recommencer de sitôt. Au final, David attrapa son téléphone qu’il porta à son oreille Tout cela, encore une fois, sans détourner les yeux de l’héritière. Au final, après son coup de fil, deux vigils s’approchèrent du petit couple de danseur, attrapant vivement le type afin de le conduire ailleurs et David savait qu’il ne se contentait pas seulement de l’emmener chez lui. Le chef de gang avait fini par se lever de sa place et c’était approcher de Cassandre, attrapant son poignet de sa main encore un peu ensanglanté en arrivant à sa hauteur.
e regard de David la brûlait tout entière au point de la consumer, elle adorait ce sentiment, celui d'être la seule à exister encore aux yeux de l'homme qui était, de son côté, le seul à exister pour elle. Et quand elle dansait, quand elle laissait les mains de l'autre se poser sur elle, il lui fallait imaginer que ces mains appartenaient à son maître pour qu'elle sache tenir ce petit jeu jusqu'au bout. Elle avait dans l'intuition qu'elle avait tout à y gagner, et l'attitude du chef des Death Demons ne devait pas démentir le fond de sa pensée, pour son plus grand plaisir, c'est certain. Elle détacha un instant son regard de David pour les poser sur son cavalier, qui se montrait de plus en plus confiant et entreprenant. Il la révulsait, mais elle lui adressa un regard aguicheur qui l'invita à aller plus loin encore. S'il s'aventurait en certains lieux spécifiques, elle risquait fort de perdre goût à ce petit jeu, mais il n'en eut pas le temps, en définitive, car deux vigiles se ruèrent sur lui et le sortirent sans ménagement. Ce qu'il adviendrait de lui, Cassandre ne le devinait que trop bien, et à cette pensée, elle se sentait plus heureuse, plus vivante que jamais. Le grand sourire qu'elle affichait ne le laissait que trop bien deviner. Désormais seule sur la piste de danse (la façon dont les deux gorilles s'étaient débarrassé de son cavalier avait dissuadé quelque autre prétendant de s'approcher d'elle, et ça lui allait très bien), elle laissait éclater sa joie en un triomphal sourire qui s'élargit plus encore quand David vint la retrouver. Les battements du coeur qui s'accélèrent, comme à chaque fois qu'elle se trouve en sa présence. Elle adorait vraiment, oui, être au centre de son attention, et elle osait croire commencer à gagner du terrain sur son coeur à lui, pour sa plus grande satisfaction. Quand sa main attrapa son poignet, elle sentit son coeur s'emballer plus encore, il allait exploser, si ça continuait. Il l'avait prévenue, oui. Et c'était justement parce qu'il l'avait prévenue que ce petit manège avait eu lieu. Et elle était bien heureuse de constater qu'il n'avait pas menti, effectivement.
-En effet, se contenta-t-elle de répondre, d'un ton mutin. Elle libéra son poignet pour pouvoir observer l'entaille au creux de la paume de la main du jeune homme. Mon pauvre, ça doit être douloureux, répliqua-t-elle, amusée, consciente qu'il en avait vu d'autres, et de bien pires, et seulement satisfaite qu'il se soit ainsi "mutilé", involontairement, pour elle. Elle porta alors sa main à ses lèvres et s'appliqua à la lécher consciencieusement là où le sang avait coulé, se délectant de pouvoir savourer une part de lui. Avant de planter de nouveau son regard dans le sien avec détermination. Danse avec moi.
Pour que David se lève de sa place et se rende sur la piste de danse, il fallait vraiment y aller. Comme venait de faire Cassandre. Le chef de gang aimait avoir le contrôle, de la situation, de lui même. Même quand il semblait perdre le contrôle, quand il se laissait aller à une certaine violence, il avait le contrôle. Mais là, tout de suite, il devait bien reconnaître qu'il ne contrôlait rien du tout. Cela ne se voyait peut-être pas, mais David le ressentait en tout cas. Parce que normalement, il e se serait pas levé pour rejoindre Cassandre sur cette piste de danse, pour lui dire qu'il l'avait mis en garde. Oui, David avait un peu le sentiment de perdre la tête avec elle, elle le rendait complètement dingue. Dingue dans plusieurs sens d'ailleurs. Mais dingue de jalousie par exemple, comme le montrait la manière dont il avait eu envie d'expédier ce type qui avait un peu trop collé la jeune femme.
David lança un regard dur à Cassandre quand elle se contenta de répondre d'un air mutin à sa remarque, comme si ce n'était vraiment rien. Il savait bien qu'elle jouait avec lui et normalement, le jeune homme ne laisserait personne jouer avec lui comme ça. Normalement, mais Cassandre c'était... particulier. Et au final, à force, David remarquait bien qu'elle avait peut-être déjà réussi son pari. Il n'avait pas envie de trop vite le lui montrer – même si elle devait s'en douter – parce qu'il trouvait ça amusant de la faire mariner, mais quand même. Le fait qu'il s'affiche avec elle, c'était déjà la preuve qu'il avait perdu. David ne dit rien quand Cassandre libéra son poignet, avant de prendre sa main et de lécher le sang qui avait couler. Comme si cette blessure était vraiment grave. Ça ne l'était pas, il ne sentait pas grand chose et il savait qu'elle allait vite guérir. Mais... il aimait bien la voir agir comme ça et David se retint d'afficher un trop grand sourire. Il ne put cependant pas retenir un sourire en coin.
« Je ne danse pas. » Rétorqua-t-il, vivement. Il ne mentait pas, il ne dansait pas. Du moins, on ne le voyait pas danser comme ça, alors qu'il passait presque toutes ces soirées dans sa boite de nuit. Mais il pouvait le faire, parfois. Ça dépendait. « Du moins, je ne danse pas avec n'importe qui. »
Bon, d'accord, il avait envie qu'elle le supplie. Ce n'était peut-être pas très gentil de sa part, mais en même temps on ne lui demandait pas de l'être. Et David avait vraiment envie qu'elle fasse tout pour obtenir quelque chose des sa part. Quelque chose qu'il serait capable de lui accorder d'ailleurs. A elle, alors qu'il ne l'aurait jamais fait autrement et elle devait en avoir bien conscience. Il voulait la voir le provoquer encore. Parce que même s'il avait détesté voir cet homme la toucher, il savait qu'elle n'avait fait que ça pour le provoquer.
e sourire en coin de David invita celui de Cassandre à naître également sur son visage. C'était peu pour le moment, mais elle aimait à penser que ça signifiait beaucoup, tout comme le fait qu'il se soit débarrassé de l'homme qui l'avait approchée de trop près uniquement parce qu'il refusait de la voir flirter avec un autre, tout comme le fait qu'il se soit esquinté la main (même si ça ne pouvait que guérir très vite au vu de ses pouvoirs), tout comme le fait qu'il se trouve là, face à elle, à la vue de tous, alors qu'il aurait pu rester à son exact poste et l'ignorer sublimement. Cassandre adorait y interpréter une multitude de signes qui l'invitaient à penser qu'elle touchait au but. Bientôt, il serait tout à elle, rien qu'à elle. Cette pensée était plus grisante que si elle avait absorbé l'intégralité des substances illicites qui pouvait circuler sous le manteau au sein de cette boîte. Mais l'affaire n'était pas gagnée encore. Ou, si elle était gagnée, le jeu n'était en tout cas pas fini, et même si Cassandre ne fut pas entièrement surprise d'entendre son interlocuteur affirmer qu'il ne dansait pas, son sourire disparut encore un instant. Il lui en fallait toujours plus, donc, hein ? D'accord, qu'à cela ne tienne. Elle avait des ressources. S'il en voulait plus, eh bien elle lui en donnerait plus, tout simplement, ce n'était pas un souci pour elle. Au contraire, rien n'était trop beau pour lui, pour l'homme qui faisait si vivement battre son coeur et qui avait donné à son existence entière un sens qu'elle n'aurait jamais pu espérer autrement. Elle retrouva toutefois son sourire quand David affirma qu'il ne dansait tout du moins pas avec n'importe qui.
- Ça tombe bien, répondit-elle, parfaitement sûre d'elle. Je ne suis pas n'importe qui.
Et elle ne disait pas seulement cela pour provoquer son interlocuteur mais parce qu'elle le pensait bel et bien. Si elle s'était pensée parfaitement commune et insignifiante, elle avait changé. Elle savait ce qu'elle valait. Et cela, une fois encore, elle le devait à son interlocuteur, à lui et personne d'autre, lui qu'elle n'avait plus jamais envie de partager avec quiconque, et qui devrait bien se faire une raison à ce sujet. Cassandre se déhanchait de nouveau au rythme de la musique, se fichant bien qu'il la suive ou pas. Ou faisant du moins mine de s'en moquer avec l'espoir qu'il finisse tout de même par imiter le mouvement.
-Mais si tu ne veux pas, je trouverai bien un autre cavalier, suggéra-t-elle, toujours sur le même ton. Elle jeta un oeil autour d'elle, malheureusement, la scène qui venait de se produire avait quelque peu intimidé tout concurrent potentiel. Elle haussa les épaules. Et si personne ne se dévoue ici, je n'aurais qu'à aller poursuivre ma soirée ailleurs.
David n'y pouvait rien, il avait envie de beaucoup plus que ça encore, de beaucoup plus de preuve encore. Mais Cassandre n'avait pas tort, elle n'était pas n'importe qui. Cela, le jeune homme le savait depuis un moment maintenant. En fait, dès le jour où ses yeux s'étaient posés sur Cassandre pour la première fois, David avait sut qu'elle était différente. Il avait vu quelque chose en elle, qui l'avait poussé à jouer avec elle d'ailleurs. Jouer avec elle au point qu'elle change complètement, qu'elle devienne un peu comme lui. Elle n'était donc pas n'importe qui, elle était celle qu'elle était, celle capable de faire sortir un tas de sentiment de David. Au point de le pousser à se lever, au point à le pousser à chercher un contact quelconque.
Cassandre commença de nouveau à se déhancher sur la musique, sans lui donc, affirmant que s'il ne voulait pas la suivre, elle trouverait bien un autre cavalier. David ne put s'empêcher de tourner son regard et de faire la même constatation que la jeune femme, il y avait peu de monde qui semblait prêt à prendre ce risque. Cette situation le fit sourire d'ailleurs, parce qu'il préférait largement que les potentiels cavaliers de la jeune femme ne se manifestent pas. Il n'avait aucune envie de voir encore un homme s'approcher de l'héritière. Mais évidemment, Cassandre avait plus d'un tour dans son sac puisqu'elle émit l'hypothèse de se rendre dans un autre endroit pour poursuivre sa soirée. Oh, David savait parfaitement qu'elle n'avait aucune envie de partir, qu'elle disait ça simplement pour le faire craquer. Mais elle touchait justement au but, puisque la simple idée que Cassandre puisse aller poursuivre ailleurs sa soirée l'agaçait fortement. Il n'avait normalement aucune raison de lui interdire d'aller ailleurs, mais il avait bien envie de le faire. Il pourrait le faire, elle lui obéirait. Elle n'avait pas vraiment d’autre choix que le faire. Mais comme elle l'avait précisé, elle n'était pas n'importe qui et David faisait un peu n'importe quoi à ses côtés. Le jeune homme n'avait pas l'intention de danser, du moins pas pour le moment. Mais il s'approcha tout de même de Cassandre, attrapant sa main pour l'approcher de lui, glissant sa main libre dans son dos pour qu'elle soit bien proche de lui.
« Tu sais bien qu'il n'y a aucun autre endroit où tu veux poursuivre ta soirée. » Lui dit-il alors, son visage proche du sien, son regard planté dans le sien. « Il n'y a pas meilleur endroit qu'ici. Avec moi. » Il marqua une légère pause, son regard toujours planté dans celui de Cassandre. Et finalement, le chef de gang posa ses lèvres sur celles de l'héritière, dans un baiser brûlant. L'avait-on déjà vu embraser quelqu'un comme ça dans la boite de nuit ? Sans doute pas non. Il perdait du terrain, il perdait leur petit jeu et c'était loin d'être désagréable. « Je veux que tu restes avec moi. »
Lui dit-il alors à l'oreille quand leurs lèvres se séparèrent. Ses désirs étaient des ordres non ?
était en grande partie du bluff, bien évidemment, au fond, Cassandre n'avait pas la moindre envie de terminer sa soirée en compagnie d'autres hommes, c'était même tout le contraire. L'idée de se traîner jusqu'à quelque autre lieu sordide pour se laisser toucher et reluquer par une flopée de pervers concupiscents était loin de lui plaire. Il n'y avait qu'une seule perversité qu'elle tolérait, et c'était celle de David. Mais oui, s'il avait fallu ça pour attiser la jalousie de celui qui était tout pour elle, Cassandre serait allée jusque là, et sans la moindre hésitation. Mais ce ne fut pas nécessaire, et Cassandre en fut plus qu'heureuse, parce qu'elle était bien d'accord avec lui, il n'y avait pas meilleur endroit qu'ici, pas à cause de la boîte de nuit en elle-même (même si elle était forcément parfaite vu qu'elle était celle de David) que pour son propriétaire, qu'elle dévorait à présent des yeux, un grand sourire aux lèvres, parce qu'elle sentait bien qu'elle faisait un pas de plus vers la victoire... Est-ce qu'elle n'avait pas déjà gagné ? Elle ne put que penser que oui quand il l'embrassa fiévreusement, comme ça, au beau milieu de la piste de danse, exposée au regard de tous. Le coeur de Cassandre tambourinait si fort dans sa poitrine que la jeune femme craignit qu'il s'échappe de sa cage thoracique. C'était le moment le plus exceptionnel et le plus intense qu'elle ait jamais vécu de toute sa vie, et pourtant, elle commençait à en avoir singulièrement vues et vécues, des choses exceptionnelles et intenses. En cet instant, elle avait la conviction d'être la seule à exister pour David Styles, et son désir de toujours (ou qui lui semblait avoir toujours dès sa rencontre avec Styles) se réalisait.
-Je reste avec toi, alors, confirma-t-elle dans un souffle accompagné d'un grand sourire. Ou d'autre pourrait-elle bien vouloir aller en même temps ? Nulle part. Nulle part, pas sans lui, en tout cas, elle avait plus que jamais l'envie et la conviction de lui appartenir, elle ne voulait troquer cela contre rien au monde. Cassandre embrassa à son tour David, avec toute la fougue qu'il lui inspirait, ravie de pouvoir ainsi se donner en spectacle au regard de tous. Elle voulait que le monde entier sache qu'elle appartenait à David Styles. Mais ça ne suffisait pas, non. Elle voulait aussi qu'ils en concluent autre chose, une chose que David ne pourrait pas nier non plus, même avec toute la volonté du monde. Dis-moi que tu m'appartiens, dit-elle alors, quand leurs lèvres se séparèrent, avec une effronterie véritable et une lueur de défi dans le regard. À elle et à elle seule. Elle n'avait pas la moindre envie de le partager, c'était une chose à laquelle elle refusait de consentir encore.
Cassandre avait tout intérêt à rester en effet, David n’avait aucune envie de la voir aller ailleurs, pour aller se faire reluquer et/ou tripoter par d’autres gars. Elle ne pouvait normalement pas le faire, parce que ce n’était pas ce qu’il voulait et qu’il était évident qu’elle ne pouvait pas aller à l’encontre de ses envies. C’était sûrement malsain, mais David en jouait. Il savait toute l’influence qu’il avait sur l’héritière, il savait qu’elle lui était complètement dévouée et en soit, c’était sûrement ce qui lui plaisait le plus chez elle. Elle était prête à tout pour lui. Mais au final, il s’était fait prendre à son propre jeu, parce qu’elle ne manquait pas d’influence sur lui non plus. On n’avait jamais vu David embrasser une jeune femme comme ça au milieu de la piste de danse de sa boite de nuit, on ne l’avait jamais vu se mettre en colère par simple jalousie. Et pourtant, c’était arrivé. Il lui passait un tas de chose, il la laissait avoir le dessus sur elle. Parce qu’au fond, c’était ça le truc. Elle le manipulait autant qu’il la manipulait, parce que c’était exactement ce qu’elle avait voulu. Quand elle lui disait qu’elle allait partir ailleurs, qu’il la retenait, c’était ce qu’elle cherchait à faire. Et David n’avait pas d’autre choix que de se laisser entraîner dans sa toile, pour son plus grand plaisir. Parce que le jeune homme serait vraiment de mauvaise foi s’il affirmait qu’il n’appréciait pas ce qui était en train de se passer.
Il aima l’entendre dire qu’elle allait rester avec lui donc, avant qu’elle ne vienne l’embrasser de nouveau, avec la fougue donc elle avait le secret. Et forcément, le chef de gang fut bien incapable de ne pas répliquer à ce baiser, de ne pas y répondre, encore plus passionnément. Ses mains dans son dos pour la coller à lui, glissant le long de ses courbes. Nul doute que la scène n’avait pas vraiment de raison d’être à ce point public, mais en cet instant précis David n’en avait que faire du regard des autres. En cet instant précis, il n’y avait que Cassandre qui comptait. Preuve qu’il était tout simplement perdu. Il aurait bien aimé qu’ils n’arrêtent pas de s’embrasser, parce qu’évidemment Cassandre ne manqua pas de se servir de ce moment pour servir ses intérêts. David avait bien envie de nier, encore une fois, une évidence qui était bien présente depuis un moment, mais il pouvait difficilement le faire en cet instant. Et elle le savait, Cassandre le savait parfaitement. Ce n’était pas pour rien qu’elle lui demandait de dire ces mots. David plongea son regard dans le sien, poussant un soupir qu’il voulait las.
« Je t’appartiens autant que tu m’appartiens. » Consenti-t-il alors à répondre. Et vu comment il considérait que Cassandre lui appartenait, ça voulait bien tout dire. Il ne pouvait plus du tout le nier à ce stade. Et puis, en réalité, ça ne le dérangeait pas tant que ça de l’avouer. « Alors heureuse ? »
était mieux encore que dans son imagination, que dans le moindre de ses rêves (et des rêves les concernant, elle en avait fait plus d'un), c'était plus intense, plus jouissif, plus fort encore. Elle savourait la moindre sensation, la saveur de ses lèvres contre les siennes, les regards qui convergeaient dans leur direction... Elle adorait être au centre de l'attention, elle adorait le fait que toutes les personnes présentes les observent, ne puissent pas ignorer ce qu'il y avait entre eux. Elle y avait réussi, et elle en était à la fois heureuse et fière. Elle avait réussi à rendre accro l'homme qu'elle aimait le plus au monde, l'homme à qui elle vouait une admiration proche de la vénération. En cet instant, elle en était certaine, plus personne n'existait à ses yeux sinon elle. Ses efforts avaient payé, et elle voulait croire qu'elle n'aurait plus jamais à le partager avec qui que ce soit d'autre. Elle était tout à lui, et il était tout à elle. C'était ce qu'il lui confirmait effectivement, en prononçant ces mots qu'elle avait tant attendu d'entendre. Il était à elle. Le sourire lumineux qui éclairait son visage en disait vraiment long sur l'accueil qu'elle réservait à cette affirmation. C'était les mots les plus grisants qu'elle ait jamais entendus. Elle n'en éprouvait pas seulement un intense sentiment de satisfaction, parce qu'elle avait remporté cette "partie" (même si c'était tout sauf un jeu pour elle, elle prenait tout cela très au sérieux, et pour cause, David était toute sa vie, elle, ne pouvait voir les choses autrement), mais parce qu'elle était tout simplement aux anges. Elle vivait le plus beau moment de son existence, mais elle voulait croire que ce n'était qu'un début, le précurseur pour beaucoup d'autres, qui seraient plus exceptionnels encore. Que pouvait-elle répondre alors quand il lui demandait si elle était heureuse ? C'était au-delà du bonheur, ce qu'elle ressentait, c'était tout bonnement... indescriptible. Elle n'avait jamais rien éprouvé d'aussi grand, d'aussi fort, d'aussi... Les mots n'étaient pas assez forts pour exprimer combien il faisait d'elle la plus accomplie des femmes en cet instant. Il la faisait se sentir exceptionnelle, privilégiée au possible.
-Euphorique, répondit-elle sincèrement, tout sourire. Et le mot était encore faible pour exprimer ce qu'elle ressentait exactement. Il venait de lui faire le plus beau cadeau que l'on puisse imaginer. Elle n'attendit pas davantage avant de poser à nouveau ses lèvres sur les siennes, sans se retenir d'exprimer toute la fougue qu'il lui inspirait. Quand elle détacha ses lèvres des siennes, ce fut pour les approcher de son oreille et prononcer ces quelques mots : Tu peux faire ce que tu veux de moi.
C'était bien évidemment toujours le cas, mais présentement, ces mots avaient les accents d'une proposition immédiate.
Elle avait gagné, vraiment. Cassandre avait gagné, là où personne n’avait même osé s’imaginer s’aventurer. David n’avait pas d’autre choix que de baisser les armes, mais cela ne le dérangea pas plus que cela en réalité. Ce qu’il venait de lui dire, il aurait très bien pu le lui dire avant. Mais le jeune homme n’avait pas pu s’empêcher de jouer un peu avec l’héritière, en aillant parfaitement conscience de l’influence qu’il avait sur elle. Mais au final, c’était lui qui s’était pris à son propre jeu. Parce que David devait bien avouer que cela faisait longtemps maintenant qu’il était accro à la jeune femme sous ses yeux, qu’il ne voyait qu’elle. Il avait tenté de tourner son regard ailleurs, mais il n’empêchait que depuis quelque temps, elle était la seule capable de lui donner le sentiment qu’il avait maintenant. Il savait à quel point la jeune femme lui appartenait et il en jouait grandement d’ailleurs, mais il savait aussi à quel point elle avait du pouvoir sur lui. Plus que n’importe qui. Normalement, il n’aimait pas ça, mais en cet instant, il adorait ça. Pour elle, il était prêt à accepter d’appartenir à quelqu’un, parce qu’il savait que Cassandre lui appartenait tout autant. C’était ce qui rendait ça encore plus grisant au final. Le jeune homme afficha un léger sourire quand elle se qualifia d’euphorique avant de venir déposer ses lèvres dans un baiser fougueux sur les siennes. Et sans aucune retenu, le chef de gang répondit à ce baiser avec encore de fougue. En temps normal, David se montrait quand même plus discret, mais là ce n’était pas du tout le cas. À quoi bon. Certes, il se mettait en scène et tout le monde pouvait le voir en compagnie de Cassandre. Mais lui voyait les choses d’une manière bien précise. Tout le monde les voyait et donc tout le monde pouvait constater que Cassandre lui appartenait. Et nul doute qu’aucun autre homme n’oserait même l’approcher après ça. Quand l’héritière glissa quelques mots à l’oreille de David, ce dernier afficha un nouveau sourire.
« Je fais déjà ce que je veux de toi. » Lui répondit-il alors, en la regardant dans le blanc des yeux. Bien sûr, il comprenait le message, mais il ne pouvait pas s’empêcher de le souligner. Elle était déjà entièrement à lui depuis un moment maintenant. Et David devait bien avouer qu’il avait encore un peu envie de jouer avec elle. « Tu me rends complètement dingue, tu sais ça ? »
Même si on partait du principe que David était dingue de base, il n’avait pas spécialement besoin de Cassandre pour l’être, mais elle le rendait fou quand même. Il était complètement dingue d’elle et il savait qu’il était capable du pire pour elle. Ce qui était le cas déjà, mais d’habitude il n’agissait que pour lui, pour son profit à lui. Là, elle entrait dans la partie et ça ne le dérangeait pas du tout. Il aimait ça, partager légèrement l’affiche avec elle. Parce qu’elle était de toute façon aussi folle que lui.
on, d'accord. David disait vrai. C'était un fait avéré et irréfutable, qu'elle n'avait pas caché elle-même et ce depuis bien longtemps, dès lors que s'était produit en elle ce déclic, ce sentiment, cette intime conviction, dès lors qu'elle avait plongé dans la folie la plus totale en même temps qu'elle était tombée follement amoureuse de David Styles. Bien sûr, qu'elle était capable de tout pour lui, qu'il pouvait lui demander absolument n'importe quoi. Il lui demanderait là, maintenant, tout de suite, de se planter un poignard en plein coeur, elle ne chercherait même pas à discuter, elle le ferait, parce qu'elle lui était entièrement dévouée, parce qu'elle avait le sentiment que ce devait être là quoi qu'il en soit le but de son existence. Elle appartenait à David Styles, David Styles pouvait disposer d'elle comme bon lui semblait. Mais aujourd'hui, il y avait une différence. Bien sûr, certaines choses étaient suggérées mais n'était pas dites, mais à présent que David admettait qu'il appartenait autant à Cassandre que l'inverse, l'Héritière se permettait de penser que lui aussi serait prêt à tout pour elle. Elle pourrait tirer de lui le meilleur et le pire, et au fond, elle espérait bien en tirer avant tout le pire, car rien ne savait la satisfaire plus que l'idée qu'ils se précipitent l'un l'autre dans une folie ou aucun autre ne saurait jamais les accompagner, car elle n'appartenait qu'à eux seuls. C'était àa, l'amour fou. On utilisait cette expression à tort mais eux savaient exactement ce que cela signifiait, exactement. Il fallait vivre la vraie folie, pour comprendre, et eux l'éprouvaient à chaque seconde qui passait.
-Tu as toujours été dingue, tu le sais bien, répondit-elle dans un fin sourire en coin, même si elle adorait entendre son interlocuteur lui dire ainsi qu'elle le rendait complètement dingue, elle voulait avoir sur lui tous les effets qu'aucune autre n'avait jamais su avoir sur elle. C'était à ses yeux la déclaration la plus puissante qu'il pouvait lui faire, au-delà d'un bête "Je t'aime" qui convenait bien moins aux autres qu'à elle-même. Comment pourrais-tu être encore plus fou ? demanda-t-elle alors en regardant son interlocuteur dans le blanc des yeux.
Pour tout dire, c'était une vraie question qu'elle lui posait, là, si elle le rendait dingue d'une manière qu'elle n'avait jamais éprouvée, alors elle voulait découvrir de quelle manière. Il y avait des milliers de manières d'être fou, elle aimait l'idée qu'ils puissent explorer chacune d'entre elles ensemble. Elle n'attendait que de connaître sa réponse, tout en le dévorant du regard. Lui aussi la rendait dingue, et elle aurait bien envie de le dévorer tout court, en fait. Ici et maintenant, et sans pudeur aucune.
David afficha un sourire quand Cassandre précisa qu’il avait toujours été fou. Cela, la jeune femme ne pouvait pas avoir plus raison en le disant. Quoi qu’en même temps, peut-être qu’à une époque il n’avait pas été si fou que ça, mais c’était dans une très vieille époque. Dans une époque qui ne comptait plus du tout à ses yeux, une époque qu’il oubliait même au fur et à mesure. Donc, on devait vraiment penser qu’il était fou, de base. Sauf que le jeune homme ne se contentait pas d’en rajouter pour faire plaisir à Cassandre – ce n’était pas son genre, s’il voulait faire plaisir à la jeune femme il s’y prendrait autrement, en tout cas ce n’était pas vraiment dans sa nature de faire ce genre de chose – il pensait sincèrement tout ce qu’il venait de dire. Elle le rendait dingue, plus que dingue. Preuve en était de ce qu’il venait de faire pour elle quand même. On ne pouvait pas dire que le jeune homme soit vraiment du genre à s’afficher aux yeux de tous. Au contraire, pourtant, il se trouvait bel et bien là, devant tout le monde et il ne cachait pas du tout ce qui les rapprochait. Bon, le jeune homme n’était pas non plus arrivé au stade d’affirmer haut et fort qu’il était complètement amoureux de la jeune femme sous ses yeux (il n’était pas du genre à dire qu’il aimait quelqu’un de toute façon, si c’était possible pour lui de faire preuve de sentiment), mais quand même. Il s’affichait et c’était déjà énorme.
Le jeune homme ne perdit pas son sourire quand la jeune femme lui demanda alors comment il pouvait être encore plus fou. La question était légitime et elle se posait en effet. Même lui, au final, était incapable de dire comment il pouvait être plus fou que maintenant. Mais en même temps, ce qu’il savait, c’était qu’il était prêt à beaucoup pour l’Héritière. Sans doute plus pour elle que pour n’importe qui. Même si ça restait toujours moins que pour lui, après tout il était égoïste foncièrement.
« À toi de le découvrir. » Dit-il alors, ne pouvant pas s’empêcher d’afficher un sourire encore plus grand. En réalité, lui-même l’ignorait et le jeune home devait bien avouer qu’il avait bien envie qu’ils voient cela ensemble, qu’ils découvrent ensemble jusqu’où la folie qui les prenait tous les deux pouvaient les conduire. C’était bien une première ça, jamais encore le jeune homme n’avait laissé à ce point son destin se lier à celui d’une autre personne. Bon, en même temps, il avait tendance à faire les choses comme ça, en suivant clairement son instinct, mais peut-être qu’il prenait un grand risque. Et au pire, il ne changerait absolument rien à la situation. « Comment pourrais-tu me rendre encore plus fou ? »
Demanda-t-il alors à son tour, en ne déplaçant pas son regard de celui de la jeune femme, la regardant dans la blanc des yeux. Ça c’était bien une mission pour Cassandre.
assandre adorait les défis, sincèrement, elle aimait qu'on mette ses limites à l'épreuve, et elle aimait dépasser ces mêmes limites. L'héritière n'avait pas la moindre idée de jusqu'où pouvait aller la folie de David, mais elle ne savait pas jusqu'où pouvait aller sa propre folie, et ça lui allait très bien : c'était un challenge, véritablement, de pousser tout cela plus loin encore, plus loin elle entraînerait David dans les tréfonds de sa folie, plus loin il l'entraînerait, elle, et l'un n'allait pas sans l'autre. La jeune femme adorait cette perspective. Elle était convaincue depuis un moment de leur totale complémentarité, cette conviction était plus forte que jamais. Elle aimait entendre David l'inviter en quelques mots à dépasser une folie déjà si grande, et elle prendrait ce défi à bras-le-corps. Elle était convaincue que elle, mieux que personne, saurait lui retourner les sens, saurait lui faire dépasser des frontières, pas seulement celles qui lui étaient propres, mais des frontières que personne n'avait jamais atteintes avant lui. Cette idée lui plaisait vraiment beaucoup. Au-delà de lui plaire, elle lui donnait des ailes. Alors que, son regard plongé dans celui de David, elle le dévorait littéralement des yeux, elle se permit de répondre de la même manière qu'il l'avait fait lui-même peu de temps auparavant,ce qui était à ses yeux une manière d'instaurer avec lui une certaine complicité que rien ne devrait normalement dédire. Elle avait le sentiment qu'il y avait entre eux un lien iindéféctible, qu'ils étaient les seuls à pouvoir comprendre, qu'ils étaient les seuls à pouvoir ressentir, mais qu'ils ressentaient tout de même des plus profondément.
-A toi de le découvrir.
La vérité, c'est qu'elle ne savait pas encore exactement comment elle allait s'y prendre, mais dans tous les cas, elle comptait bien relever ce défi haut la main. Il ne lui faisait pas peur... bien au contraire, elle était impatiente de pouvoir prouver à David qu'elle était capable de le conduire plus loin que personne ne l'avait jamais fait auparavant... considération très prétentieuse s'il en est, bien sûr, mais en même temps, ce n'était pas l'humilité qui l'étouffait, loin s'en faut, mais en même temps, elle ne pensait pas qu'une femme humble puisse vraiment convenir à David. Il méritait d'une femme à sa hauteur. Une fois ces mots prononcés, elle s'empara de ses lèvres et les embrassa avec toute la passion du monde, c'est-à-dire autant qu'il lui en inspirait, ce qui voulait vraiment tout dire.
-On s'ennuie, ici, non ? dit-elle alors, complice. Non, elle ne s'ennuyait pas du tout, mais elle avait envie de vivre quelque chose de très palpitant, quelque chose de fort, et donc, elle avait envie qu'ils aillent ailleurs, tout simplement. Viens, on va ailleurs !
En réalité, David lui-même ne savait pas jusqu’où sa folie pouvait le rendre. À ses yeux, il avait un peu le sentiment d’être plus fou que jamais, qu’il n’avait jamais été aussi dingue qu’en cet instant précis. Mais cela ne voulait pas dire qu’il ne pouvait pas l’être plus encore, cela dépendait un peu de la manière dont les choses s’amenaient à lui. Et quelque chose lui disait que justement, Cassandre était la mieux placée afin de le pousser au-delà des limites de la folie. Parce qu’elle était aussi folle que lui. Ce n’était pas péjoratif, bien au contraire. À ses yeux, c’était un sacré compliment d’ailleurs. Parce qu’il n’envisageait pas qu’une autre femme qu’une follingue puisse l’attirer autant. Cassandre avait la particularité d’être complètement taré, comme lui, c’était pour cette raison qu’ils s’entendaient si bien et qu’ils se trouvaient sur la même longueur d’onde. Ils pouvaient comprendre ce que l’autre voulait… simplement en s’écoutant eux-mêmes. Du moins, c’était un peu comme ça que David voyait les choses. Il se trompait peut-être… mais en fait, il n’aimait pas se tromper alors il préférait largement se dire que ce n’était pas le cas. Non, David ne se trompait jamais. Ou ne voulait jamais se tromper.
Le sourire de l’homme s’agrandit quand Cassandre répondit sur le même ton que lui, de la même manière que lui. Il appréciait le défi qui venait de se mettre en place, le fait que la jeune héritière le prenne aussi au sérieux également. Elle allait lui faire découvrir donc de quelle manière elle pouvait le rendre plus fou que jamais, et il adorait ça. Même si, en fait, il suffisait qu’elle pose ses yeux sur elle pour être complètement dingue. Après tout, le simple fait de se trouver en compagnie de Cassandre tout de suite, sur la piste de danse, l’embrassant, l’aimant au grand jour, c’était dingue pour lui. Mais c’était ce qu’ils faisaient et ils ne s’en privaient pas du tout. En tout cas, David accueillit avec grand plaisir le baiser enflammé que sa petite amie (elle était concrètement sa petite amie à présent) lui accorda. David se mordit légèrement les lèvres quand Cassandre affirma qu’ils s’ennuyaient ici et qu’elle voulait aller ailleurs. Non, elle ne s’ennuyait pas, c’était impossible, mais cela ne voulait pas dire qu’ils ne pouvaient quand même pas se rendre ailleurs.
« Comme tu veux. »
Dit-il simplement, soulignant le fait qu’il acceptait de faire ce qu’elle voulait faire. Parce que mine de rien, c’était la seule personne en ce bas monde qui pourrait lui donner des ordres, qui pourrait lui demander de faire quelque chose (et qu’il accepte évidemment). David attrapa donc la main de la jeune femme pour la conduire avec lui, afin qu’ils se dirigent vers la sortie arrière de la boite de nuit. Sur le chemin, l’un des hommes de David s’approcha de lui dans le but visiblement de lui demander quelque chose. Mais David se contenta de lui faire signe de s’en aller, avant de continuer à se diriger vers la sortie. Non là, il n’était disponible pour personne.
our d'autres, "comme tu veux", c'étaient des mots simple, comme les autres, que n'importe qui pouvait dire et que n'importe qui pouvait entendre, mais quand ces mots venaient de David et lui étaient adressés, c'était totalement différent, parce qu'elle savait pertinemment que c'étaient des mots qu'il prononçait rarement, encore moins en les pensant, et pourtant, il les lui disait, et il les lui disait avec sincérité, elle était sûre de cela, elle ne l'aimait que davantage. Elle l'adorait dans tous les cas, parce qu'elle l'aimait plus que tout et qu'il était son univers tout entier, mais il y avait quelque chose de grisant à se dire qu'elle était une privilégiée parmi les privilégiés. Elle était à lui, c'était acquis depuis bien longtemps, mais à présent (et pour toujours ?), il était à elle. Et c'était un vrai bonheur. Elle n'avait pas vraiment idée d'où ils pouvaient se rendre, elle avait juste eu envie de changer d'air et de décor, et elle était ravie qu'il accepte sans disconvenir, avec plaisir, même, sa proposition. Il fallait seulement, maintenant, que la suite soit à la hauteur de ce qui l'intéressait, elle n'avait pas envie de laisser à David la moindre occasion de s'ennuyer en sa compagnie, elle n'avait pas envie de le décevoir. Maintenant qu'elle l'avait hameçonné, elle avait la ferme intention de le garder. Elle ne se le pardonnerait pas, si quelque chose devait se passer, si David devait trouver qu'elle n'était finalement pas assez exceptionnelle pour qu'il soit à son goût. Et pour l'instant, elle se débrouillait bien, visiblement, puisque David éconduit l'un de ses hommes, lui refusant un entretien pour rester plutôt avec elle. Oh, comme elle adorait ça ! Elle voulait compter pour lui comme il comptait pour elle. Et en conséquence, elle savait bien que ce n'était pas une mince affaire, loin s'en faut.
-J'adore que tu ne te consacres qu'à moi, assura-t-elle dans un sourire qui en disait long. Ils marchèrent encore sur plusieurs mètres, puis elle se plaça devant lui pour venir l'embrasser à pleine bouche (puisqu'elle le pouvait, elle n'allait certainement pas s'en priver, il ne manquerait plus que ça), puis de lui glisser à l'oreille. J'ai envie de toi, maintenant, tout de suite. Elle afficha un sourire qui en disait long. C'est quoi, l'endroit le plus fou où tu l'aies jamais fait ?
Parce qu'elle gageait qu'ils pouvaient s'arranger pour faire pire (et donc mieux encore), sa soif de frissons n'avait d'égale que l'envie que lui inspirait invariablement l'homme qui se trouvait face à elle, et dont on pouvait dire sans en douter qu'elle était littéralement folle, en l'occurrence. Par et grâce à lui. Pour lui.
David n’avait pas pour habitude de ne pas écouter quand l’un de ses hommes de main voulait lui parler, quand bien même il faisait de toute façon les choses comme il le voulait. Sauf qu’en cet instant précis, le jeune homme avait définitivement bien mieux à faire. Sans doute que ça allait remettre quelques petites choses en perspectives, mais force était de constater que Cassandre obtenait quand même bien plus de son attention que les autres. Elle était une exception et quelque chose disait au jeune homme que ça devait lui plaire. D’ailleurs, elle ne manqua pas de lui affirmer qu’elle adorait qu’il ne se consacre qu’à elle. Forcément, cela ne l’étonnait même pas d’ailleurs. Il ne répliqua rien cependant à cela, à quoi bon ? Elle savait qu’il se consacrait à elle, elle aimait qu’il le fasse et de son côté, le jeune homme devait bien avouer qu’il aimait ça aussi. Elle changeait quand même beaucoup de chose. Jusqu’où ? David n’en savait pas lui-même, mais il allait peut-être le savoir au bout d’un moment.
Après avoir marché encore un peu, Cassandre se plaça finalement devant lui, avant de venir l’embrasser d’une manière qu’il ne pouvait qu’adorer évidemment. Elle n’avait en aucun cas aucune raison de se retenir de base, mais maintenant ça semblait encore plus officiel. David ne bouda pas son plaisir donc, profitant pleinement du baiser qu’elle lui offrit, l’intensifiant également de son côté. Mais ce n’était que peu de chose comparé à la manière dont Cassandre vint lui dire à l’oreille qu’il avait envie de lui, maintenant. David ne pouvait pas nier qu’il avait envie de la jeune femme depuis le moment où il l’avait vu entrer dans cette boite de nuit, depuis l’instant où il avait senti la jalousie l’envahir. Elle lui appartenait, il voulait la posséder toute entière. Maintenant si possible.
« Laisses moi réfléchir. » Dit-il dans un fin sourire en coin quand Cassandre lui demanda l’endroit le plus fou où il l’avait fait. En réalité, il n’avait pas du tout besoin de réfléchir, mais il ne pouvait pas s’empêcher de laisser s’écouler un petit temps de « réflexion ». Dans le seul but de faire patienter Cassandre, de la laisser croire qu’il devait faire le tri entre toutes les expériences qu’il avait vécu. « Dans la rue. »
Avoua-t-il alors, quand bien même ce n’était pas réellement une expérience qu’il avait adorée. Bon, ça n’avait pas été mal, bien sûr, mais ça n’avait tout simplement aucune importance à ses yeux. C’était simplement l’endroit le plus insolite où il avait fait l’amour (si on pouvait appeler ça comme ça dans son cas, parce qu’on ne pouvait clairement pas dire qu’il avait été question d’amour).
« Mais toi et moi, je suis persuadé qu’on peut faire bien mieux que ça. » Ajouta-t-il en plongeant son regard dans le sien, avant de venir s’emparer avidement des lèvres de Cassandre, mordillant ses lèvres au passage. « Parce que t’es la fille la plus folle que je connaisse. »
assandre serra les dents, dissimulant au mieux son agacement quand son interlocuteur mit tout le temps du monde à lui répondre, comme s'il se remémorait chacune de ses conquêtes une à une. D'accord, ça n'avait sans doute pas été si long que ça, mais ça avait le don de la faire bouillonner. Et lui donnait encore plus envie au demeurant. Elle se doutait bien que des expériences sexuelles dans des lieux insolites, David en avait eu son comptant. C'était un homme qui n'avait pas froid aux yeux, et Cassandre était convaincue qu'il devait avoir un tableau de chasse impressionnant (avec lequel le sien ne pouvait clairement pas rivaliser - elle était vaguement sortie avec un garçon à la fac avant David, et c'était tout, et clairement, ils ne faisaient pas du tout l'amour de la même manière - à l'époque, c'était morne et plan-plan, maintenant, c'était animé et bestial), forcément, c'était l'homme le plus attirant au monde à ses yeux... Et pour cette raison, elle était fière de ne plus avoir à le partager. En tout cas, il était hors de question qu'elle le partage, elle le voulait pour elle et pour elle seule. Enfin, après ce moment de silence interminable, il se décida pour la rue. D'accord. C'était une chose à ne pas lui dire, en fait, parce que là, maintenant, tout de suite, ça lui donnait envie de le prendre immédiatement sans aller plus loin, et elle l'aurait peut-être fait, d'ailleurs, cédant à cette pulsion indomptable, sans la moindre pudeur, s'il ne l'avait pas mise au défi de trouver mieux que ça. Evidemment, elle acceptait le challenge, surtout que quand elle la traitait de folle, elle prenait ça pour un compliment. Elle aimait être la fille la plus folle qu'il connaissait.
Cassandre laissa son regard balayer les lieux environnants. Elle avait envie de lui plaire et de le surprendre, mais pour sa part, elle ne pouvait pas compter sur sa propre expérience pour faire son choix. L'endroit le plus particulier où elle avait fait l'amour, c'était durant leur première fois, qui la marquerait à tout jamais. Mais elle avait de la ressource, et c'était une chose qu'elle avait très envie de prouver à David au passage. Parce qu'elle voulait sans cesse le surprendre, avec à l'esprit, toujours et inévitablement, la crainte qu'il se lasse d'elle. Si cela devait arriver, elle ne s'en remettrait pas. Là, elle deviendrait vraiment folle. Finalement, son regard s'arrêta sur un cinéma à quelques encablures;
-T'aurais pas envie d'aller voir un film ? demanda-t-elle d'un ton sans équivoque.
Et ça ne lui semblait pas si mal. Un lieu public où ils devraient s'adonner à leurs désirs tout en évitant de se faire surprendre. Son envie mêlée à l'adrénaline pourraient bien faire des miracles.
David aimait pousser Cassandre dans ses limites, parce qu’il savait qu’elle n’en avait pas vraiment. La jeune femme était complètement dingue et très franchement, le jeune homme se disait qu’elle l’était bien plus que lui. Ce qui était quand même difficile. Du moins, David osait croire qu’il montait la barre de la folie très haut. Mais Cassandre c’était… il ne saurait pas réellement le décrire. Il adorait ça en tout cas et il adorait la voir fulminer quand il mettait un temps à répondre à sa question. Il ne pouvait pas nier qu’il avait quand même eu de nombreuses conquêtes au fils des années, mais ça n’avait rien à voir avec la jeune femme sous ses yeux. Bien au contraire, rien n’avait eu à voir avec ça. Et alors qu’en temps normal, le jeune homme ne cherchait en aucun cas à se montrer exclusif avec quelqu’un, il n’avait aucune envie de se partager maintenant. Comme il ne supporterait pas de devoir partager la jeune femme. Elle lui appartenait tout entière, elle était à lui et David savait se montrer particulièrement possessif. Pour autant, le jeune homme devait bien avouer qu’il avait bien envie de lui appartenir tout entier.
Il ne dit rien alors qu’elle cherchait donc un endroit où ils pourraient le faire, qui puisse être encore plus dingue que dans la rue. Cela ne l’aurait pas dérangé en soit de le faire ici et maintenant, il ne pouvait pas nier qu’il avait vraiment envie d’elle tout de suite. Il avait envie de la posséder toute entière, il avait envie qu’elle soit à lui, physiquement. Cependant, il avait quand même envie de voir ce qu’elle pourrait trouver. Et quand elle lui demanda s’il n’avait pas envie d’aller voir un film, il afficha un grand sourire. Elle était parfaite, tellement parfaite. Et il ne pensait pas ce genre de chose à la légère.
« Ça me dit bien. » Dit-il alors ses yeux plongés dans celui de la jeune femme, sans perdre son sourire. « On a qu’à aller voir le dernier film sorti. Celui où il y a le plus de personne dans la salle. »
Il mettait ses conditions, parce que concrètement, il avait envie de pimenter encore un peu tout cela. En même temps, ça n’avait pas d’intérêt d’aller au cinéma pour eux, s’il n’y avait personne dans la salle. À quoi bon ? Ça n’aurait pas du tout le côté dangereux qu’ils allaient chercher, parce qu’ils aimaient l’idée de ne pas se faire surprendre quand même. Sans plus attendre d’ailleurs, parce qu’il n’avait pas besoin d’attendre l’accord de la jeune femme ou pas, il attrapa sa main pour l’entraîner avec lui vers ce cinéma en question. L’ambiance allait être bien différente de la boite de nuit, mais en même temps c’était tout l’intérêt. Ce soir, le jeune homme n’en avait que faire de cette boite de nuit. Et justement, il y avait d’ici quelques minutes à peine un film qui allait être projeté et il semblait bien que la salle était bien remplit. Parfait.
assandre afficha un grand et rayonnant sourire quand David approuva sa proposition, apparemment enthousiasmé par cette dernière. Pour la peine, elle n'était pas peu fière de son idée, il faut bien le dire. Certes, elle n'y était pas pour grand-chose, elle s'était contentée de repérer le cinéma un peu plus loin, et l'idée était venue toute seule. Dans tous les cas, ce n'était pas forcément le plus important, le plus important, c'était le résultat, l'objectif, et Cassandre mourrait d'impatience de mettre leur projet à exécution, tout comme elle brûlait d'envie de sauter sur le jeune homme depuis un bon moment. Elle avait constamment envie de lui, mais là c'était pire que tout. Il avait su attiser la flamme à un point qu'il ne devait même pas soupçonner. David ne se fit pas prier et l'entraîna par la main jusqu'au cinéma. Il lui avait suggéré d'assister à la séance la plus fréquentée, du dernier film attendu. Bien sûr, ce n'était pas elle qui allait dire non. Une nouvelle fois, elle ne pouvait que constater qu'ils étaient sur la même longueur d'ondes, tous les deux. Ils avaient besoin de challenge, d'aller toujours plus loin, ils cherchaient le frisson et l'excitation à outrance. Tant mieux, c'est ce qu'ils obtiendraient l'un avec l'autre, c'était même plus que certain.
Quand ils pénétrèrent dans le cinéma, main dans la main, Cassandre songea que d'un point de vue extérieur, ils devaient ressembler à un couple pour le moins classique, un homme et sa compagne qui décident de sortir un soir voir le dernier blockbuster à la mode. Cette pensée ne lui déplaisait pas. Non pas qu'elle veuille passer avec David pour un couple classique, mais elle aimait bien l'idée d'être confondue avec, même si ce n'était pas du tout prudent de sa part de se promener ainsi avec lui alors que l'enquête concernant la mort de son père n'était pas cloturée. Mais en vérité, la prudence l'ennuyait singulièrement, c'était un risque supplémentaire, et c'est clair que ce n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire même. Quand ils pénétrèrent dans la salle, cette dernière était presque pleine, tant mieux, c'était l'effet recherché.
-Oh mince, fit mine de se plaindre Cassandre, il n'y a plus de place au fond.
Ils n'étaient pas des petits joueurs, et puis quoi encore. Alors Cassandre entraîna David à une place au milieu. Ils obligèrent plusieurs spectateurs à se lever pour s'installer. Du monde devant, du monde derrière, à gauche et à droite, c'était parfait. Une fois installée, Cassandre se lova contre David jusqu'à ce que les lumières s'éteignirent. Dès que les bande annonces commencèrent, elle commença, embrassa David tout en glissant sa main sur la jambe de David, la faisant remonter de plus en plus haut.
Quoi que David puisse dire, il savait que Cassandre serait du même avis. Mais ce n’était pas seulement parce qu’elle faisait tout ce qu’elle lui disait, qu’elle n’avait aucune raison de lui opposer la moindre résistance. Le jeune homme savait aussi que la jeune femme et lui étaient quand même sur la même longueur d’onde. Bon, en même temps, Cassandre n’avait effectivement aucune raison de lui dire non ou de chercher à le contredire, mais quand même. Bon… dans tous les cas ça lui faisait plaisir parce que si cela venait de David, ça lui ferait plaisir. Il n’y avait rien de sain donc là-dedans, mais ça n’empêchait pas David de considérer qu’ils étaient quand même sur la même longueur d’onde. Ils avaient donc besoin de chalenge et ils le savaient tous les deux. En soit, à les voir rentrer comme ça dans le cinéma, ça devait donner l’impression qu’ils ressemblaient à un couple tout à fait normal. C’était le cas, ils y ressemblaient, mais ce n’était pas du tout ce qu’ils étaient. David avait quand même un peu de mal à s’envisager en couple – même si c’était un peu le cas – il considérait simplement que Cassandre lui appartenait et qu’il appartenait à la jeune femme. C’était bien plus particulier qu’un couple normal, même si cela ne changeait rien d’un point de vu visuel pour le coup.
Ils entrèrent donc dans la salle de cinéma, à la projection de se ce film qui venait à peine de sortir et dont la salle était pleine. Cassandre souligna, d’un ton faussement plaintif, qu’il n’y avait plus de place au fond. C’était une place de choix, au fond, sans doute, pour toute personne cherchant un peu d’adrénaline dans une salle de cinéma, sans pour autant jouer trop avec le feu et prendre le risque d’être surpris (ou de gêner les autres). Sauf que David et Cassandre n’étaient pas comme tout le monde et ils avaient justement besoin de cette adrénaline, sinon ça n’avait clairement pas de sens. David ne dit rien donc, il se contenta de suivre Cassandre vers des places en milieu de salle, demandant à certaine personne de les laisser passer. Ils avaient du monde tout autour. Effectivement, c’était clairement la chose la plus folle qu’il aurait fait, dans ce domaine bien précis. Cassandre pouvait se targuer de lui faire vivre quelque chose d’incroyable, que personne d’autre ne lui avait fait vivre. Elle allait sans doute adorer ça d’ailleurs, elle avait intérêt à le faire.
Pendant encore un temps, ils pouvaient ressembler à un couple parfaitement normal alors que Cassandre se trouvait blottit contre lui. Ce qui ne le dérangeait pas en soit, bien au contraire. Et la jeune femme pouvait se targuer d’être la seule personne au monde avec qui les choses se passaient comme cela. Mais il trouvait ça amusant, il adorait ça même. Quand bien même, ce n’était rien en comparaison du moment où les lumières s’éteignirent et que les bandes annonces commencèrent à être diffusée sur le grand écran. David sourit, entre deux baisers que Cassandre lui offrait, en sentant sa main remonter le long de sa jambe. Sans pour autant qu’il reste en reste, il n’avait pas l’intention d’être inactif. Il aurait pu, avec d’autre, mais là non. L’une de ses mains s’étaient déjà glissée sous le haut de la jeune femme et avait remonté vers l’attache de son soutien-gorge, tout en le détachant sans plus de cérémonie. Pendant que l’autre main s’était elle aussi posé sur ses jambes, pour remonter sous sa jupe.
assandre se sentit frissonner en sentant les doigts de son amant parcourir son dos nu sous le tissu de son haut, ces simples caresses avaient le don de la rendre dingue, et pourtant ce n'était qu'un début, qui présageait clairement le meilleur pour la suite. Il dégrafa son soutien-gorge. De sa main vacante elle l'enleva et le glissa dans son sac à main, il serait plus encombrant qu'autre chose à l'heure actuelle. Ce mouvement lui attira le regard d'un voisin, qui ne voulait pas être contrarié dans le visionnage d'une pub pour des pop-corns, Cassandre songea qu'elle aurait dû en prendre, elle aurait ainsi pu feindre subtilement de faire tomber son paquet et de mettre un peu de temps à le ramasser, la tête baissée... Bon, ce n'est pas grave, elle avait un portable, elle pouvait bien se permettre de le faire tomber aussi, et de passer de longues minutes à le récupérer. ils n'en étaient pas là encore, mais dans tous les cas, bien peu intéressée par ce genre de sucreries, elle avait bien d'autres friandises à l'esprit. Et son envie n'était jamais que trop accentuée quand la main de David caressait sa jambe avec une sensualité qui la rendait toute chose, et lui donnait envie de beaucoup plus. Il s'aventurait de plus en plus loin sous sa jupe, et elle se sentait littéralement bouillonner de plaisir, elle se mordillait la lèvre inférieure pour ne pas le laisser trop s'exprimer. Elle avait su adresser le regard d'excuse le plus innocent possible à son voisin pour qu'il lui foute la paix, et ça sembla prendre. Pendant ce temps, elle n'oubliait pas de caresser comme il se doit la jambe de l'homme qu'elle aimait, et la jambe, s'était un euphémisme.
Ses doigts avaient glissé jusque sur la braguette de son pantalon, qu'elle avait ouverte aussi discrètement que le permettait parfaitement le vacarme de la salle, où se laissait maintenant voir une bande-annonce pour un film de super-héros qui promettait des explosions à n'en plus finir. Alors, sa main à même la peau, entre ses jambes, elle put adresser à l'objet de son désir des caresses bien plus orientées, bien plus spécifiques, et qui devaient se faire également bien plus rapides, même si elle s'arrangeait toujours, évidemment, pour que personne ne constate ce geste. Elle avait disposé son manteau de façon à cacher cela au mieux, cacher ce qui se voyait de plus en plus, à mesure que ses traitements qu'elle voulait croire de plus en plus experts (en même temps, elle y mettait tout son coeur, comme toujours quand il était question de David) faisaient grandir l'objet manifeste de tous ses désirs, qu'elle ne se laissait absolument pas de caresser pour procurer à son amant le maximum de plaisir t ne surtout pas lui faire regretter ce moment.
David devait bien avouer que Cassandre était folle, complètement folle et il adorait ça. Elle savait exactement comment s’y prendre. En un sens, ce petit jeu était peut-être un peu enfantin, mais le jeune homme n’avait pas l’intention de bouder son plaisir, bien au contraire. En cet instant précis, il profitait pleinement des traitements de la jeune femme. Cassandre ne manquait pas de talent donc, puisqu’après avoir rangé son soutien-gorge dans son sac, elle ne tarda pas de venir s’occuper pleinement de son entre jambe. Et une chose était claire, la jeune femme était plus que douée. En même temps, David savait que c’était le cas, ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’ils jouaient tous les deux. Mais c’était la première que c’était si… doux. Parce qu’ils n’avaient pas le choix. Si cela ne tenait qu’à David, il se contenterait surtout de la prendre sur le champ en laissant s’exprimer toute la bestialité dont il était capable. Sauf qu’ils devaient se montrer plus subtils en cet instant précis, au vu des personnes qui se trouvaient autour. David faisait de son mieux pour cacher combien les traitements de la jeune femme le rendait dingue, même s’il laissait son corps le faire de la « bonne » manière. Mais il était évident qu’il devait faire comme si de rien n’était, comme s’il n’y avait pas tant de chaleur ardente sous ce manteau qui recouvrait une partie de son corps.
Son regard ne quittait pas l’écran de cinéma donc, comme si de rien n’était, mais son esprit n’était pas du tout concentré sur ce qu’il voyait. Pour preuve, il ne sut pas exactement quand le film commença réellement, mais il le fit dans tous les cas. David avait de nouveau glissait sa main sous les tissus de Cassandre, dans le but de venir parcourir ce qu’il pouvait de son corps de ses doigts. Ce n’était pas la position la plus simple, mais il faisait du mieux qu’il pouvait, glissant ses doigts, ses ongles, prenant la peine de s’attarder du mieux qu’il pouvait sur les zones les plus sensibles du corps de la jeune femme. Par chance, le film était suffisamment sombre pour qu’ils se retrouvent quand même bien dans le noir, quand bien même rien n’enlevait leurs mouvements. David vint d’ailleurs s’emparer vivement des lèvres de Cassandre, ne se retenant pas de l’embrasser avec fougue, une manière comme une autre qu’il trouva pour contenir un peu son envie d’exprimer tout ce que les caresses divines de la jeune femme lui procuraient. S’ils ne se trouvaient pas dans un lieu public, le chef de gang ne se retiendrait pas. Mais en même temps, ça serait beaucoup moins excitant, disons-le clairement. Il l’embrassa avec fougue en tout cas, mordant même ses lèvres pour se contenir le plus possible. Elle était démoniaque tant elle était douée, tant elle le rendait dingue. Alors qu’il glissait ses lèvres dans le cou de la jeune femme, il leva un seconde son regard vers le voisin de Cassandre, qui semblait avoir le regard tourné vers eux, avant de vivement le porter vers le film quand il remarqua qu’il le voyait.
« Je crois qu’on est découvert. » Glissa-t-il doucement à l’oreille de la jeune femme, sa voix trahissant le plaisir qu’il ressentait par les traitements de Cassandre ou l’amusement qu’il avait d’être ainsi en danger.
assandre n’avait jamais été une grande cinéphile, à aucun moment de sa vie, mais elle devait bien reconnaître que les séances de cinéma allaient finir par faire partie de ses activités préférées si elles devaient toujours se dérouler de la sorte. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’était la potentielle cohérence des images qui défilaient à l’écran. Elle se contentait d’y jeter un œil absent quand elle ne fermait pas tout simplement les yeux pour se laisser transporter par la multitude de sensations que son interlocuteur ne savait que trop ben lui faire ressentir à force de caresses. Sa position actuelle ne lui permettait pas forcément de faire comme il l’aurait voulu, elle le savait, mais cela restait malgré tout efficace. De toute manière, il suffisait que David pose les yeux sur Cassandre, qu’il la frôle du bout des doigts, qu’il lui adresse un semblant d’attention pour qu’elle se sente partir, alors des caresses comme celles-ci ne pouvaient décidément qu’être efficaces avec elle. Et ça, oui, elles étaient indéniablement efficaces… Tout comme elle sentait bien que ses propres traitements ne laissaient clairement pas indifférent le chef des Death Demons qui ne tarda d’ailleurs pas à y répondre par un baiser si passionné qu’il ne pouvait certainement pas être équivoque. Ces baisers étaient si passionnés, si sensuels, qu’ils éveillaient en Cassandre mille sensations qu’il était en soi assez frustrant de ne pouvoir expérimenter plus avant. Elle sentait brûler un désir fébrile à chaque contact de leurs lèvres l’une contre l’autre. Si ça ne tenait qu’à eux, il était évident qu’ils se seraient déjà sauté dessus, mais justement, c’était là le but du jeu, ne pas faire comme ils avaient l’habitude de faire, et quelque part, ça arrangeait bien la jeune femme, car cela faisait durer le plaisir plus longtemps.
La jeune femme ferma les yeux quand son amant déposa ses lèvres au creux de son cou, un sourire de contentement sur le visage, les dents serrées tout de même pour empêcher tout soupir ou gémissement de s’échapper de ses lèvres. Mais en dépit de ses efforts, elle ne fut pas véritablement capable d’être assez discrète. Ce qui est certain, en tout cas, c’est qu’ils avaient été repérés, comme David le fit remarquer en le lui soufflant à l’oreille. Le sourire de Cassandre s’agrandit, d’une part parce qu’elle aimait entendre dans la voix de David combien il n’était pas insensible à ses caresses, d’autre part parce qu’elle aimait l’idée que le jeu se corse un peu. Elle tourna son regard vers le fameux voisin qui leur lançait des regards à la dérobée, loin de se montrer gênée, elle adressa au voyeur un grand sourire accompagné d’un clin d’œil avant, d’un geste manifestement délibéré, de faire tomber à grand bruit son portable au sol.
-Oups, dit-elle d’un ton qui ne saurait convaincre personne avant de se pencher au sol pour prétendument récupérer le dit portable quand sa tête aterrissait malencontreusement sous la veste du jeune homme qui dissimulait encore ses parties intimes… elles-mêmes largement dissimulées à présent par les lèvres de la jeune femme.