Quand on était dans la position de David, il était évident qu’il fallait avoir de bonnes relations. Que ce soit avec des personnes influentes, comme des personnes dans la police par exemple, ou des personnes suffisamment riches pour cracher du fric au besoin, ou avec des personnes du milieu. En bref, les relations c’était important. David se félicitait d’ailleurs de ne pas être aussi muet que dans sa jeunesse, les choses auraient quand même été bien plus compliquées. En même temps, il n’en serait pas où il était si c’était le cas. Donc, David devait avoir des bonnes relations et dans ses relations, il y avait Osborn. Le PDG d’Oscorp était de ces personnes qu’il était bon d’avoir dans ses contacts et avec qui il fallait bien s’entendre. La preuve avec le sérum que l’homme avait donné au leader des Death Demons et qui lui permettait quand même d’avoir des capacités hors normes en plus. Ce dernier marchait du tonnerre et il valait le prix que David avait mis dedans. Enfin, mis dedans, c’était vite dit. Il avait certes donnait de l’argent à Norman Osborn en échange de ce sérum, mais cet argent n’était pas le sien. Enfin pas vraiment, légalement il ne l’était pas. C’était Cassandre qui avait payé la note avec l’argent de son père. Argent qu’il lui devait de toute façon, avant de crever comme une merde sous les pieds de sa fille. Enfin bref, il avait donc donné du fric à Norman pour ça, et il trouvait que c’était un très bon investissement. David n’avait pas eu encore l’occasion de parler avec le PDG d’Oscorp depuis qu’il s’était injecté le sérum (et qu’il avait aussi injecté dans les veines de Cassandre au passage), mais il allait pouvoir le faire maintenant puisqu’il se rendait justement chez lui.
La voiture de David s’arrêta devant la maison de son « partenaire » et il en sortit rapidement, sautillant presque sur place. Son homme de main qui conduisait la voiture ne prit pas la peine de sortir, il pleuvait trop pour qu’il ait envie de se mouiller ce boulet, sachant qu’il devait juste attendre son boss. Quand David frappa à la porte de la maison, un domestique lui ouvrit la porte et partie prévenir Norman Osborn de son arrivée. Pendant ce temps, David fit comme chez lui et entra sans scrupule dans la belle maison. C’était une sacrée baraque quand même. Si David n’avait pas trop à se plaindre du luxueux appartement qu’il possédait, ça n’avait rien à voir avec cette maison. Il entra dans le salon et commença à regarder les différents objets de décoration dans le salon. Et sans honte, il en attrapa plusieurs pour les observer dans tous les sens. Ça devait valoir un paquet de tune ces trucs. Il en avait encore un dans la main d’ailleurs quand Norman fit son apparition.
« Tu crois que t’es le seul à avoir un emploi du temps chargé Osborn ? »
Lança-t-il d’un ton léger auquel l’homme ne devait pas avoir l’habitude de recevoir. En plus, il exagérait, puisqu’il n’avait pas dû s’écouler plus d’une minute ou deux depuis son arrivée.
ares étaient les moments où l'on pouvait espérer trouver Norman Osborn chez lui, la plupart du temps, le PDG d'Oscorp se trouvait dans ses bureaux ou en déplacement pour tel ou tel rendez-vous professionnel. Il ne rechignait à aucun rendez-vous d'affaire, et encore moins à des heures supplémentaires. Et même lorsqu'il retirait sa casquette de directeur général, il enfilait bien souvent presque aussitôt le masque de bouffon vert et filait dans les rues de New York sur son planeur. En bref, c'était une chance de le trouver chez lui sans qu'il ne soit en train de tout simplement dormir dans son lit (quoi ? À quel moment est-ce qu'il avait l'occasion de consacrer du temps à son fils ? Drôle de question que celle-ci, vraiment...). Mais David Styles avait effectivement été chanceux, et pour cause, ce jour là, Osborn avait décidé de travailler chez lui. Après que son bureau ait été par deux fois vandalisé, il avait bien compris qu'il devenait plus qu'important d'en renforcer la sécurité. Pour cette raison, il n'avait pas manqué de faire appel aux plus grands spécialistes de la sécurité, et en attendant que ses bureaux (ainsi que plusieurs de ses laboratoires, les plus secrets cela va sans dire) soient remis à ces nouvelles normes, il emportait son travail chez lui et travaillait depuis son domicile. Certes, il ne pouvait emporter avec lui que les dossiers les moins délicats (d'autres ne devaient absolument pas sortir d'Oscorp), mais cela lui permettait quoi qu'il en soit de ne pas perdre inutilement son temps. Il était donc en train d'éplucher soigneusement l'un de ces dossiers quand on vint le prévenir qu'il y avait un homme dans l'entrée et qui l'attendait, un certain David Styles. Aussitôt, Norman se redressa, il ne lui en fallut pas davantage pour aussitôt vouloir recevoir son visiteur.
Quand il arriva dans l'entrée, l'homme, sans surprise, avait déjà pris ses aises, n'hésitant pas un seul instant à toucher et déplacer les objets présents chez lui comme s'il lui appartenait. Norman serra les dents et prit le parti de ne faire aucun commentaire. Connaissant le caractère de l'énergumène, mieux valait le laisser faire. Et ce n'était pas ce qui le préoccupait pour le moment. Il se trouvait face à l'homme qui avait expérimenté la nouvelle version de son sérum, celle dont les défauts (dont il avait lui-même souffert, quand bien même c'était tout sauf pour le déranger) avaient été corrigés. S'ils l'avaient vraiment été... Norman, autant le dire tout net, était on ne peut plus curieux de découvrir les résultats direct de la petite affaire qu'il avait passé avec le gangster notoire (ceci dit, il n'était ni le premier, ni le dernier malfrat avéré avec lequel il faisait affaire, loin s'en faut).
-Monsieur Styles, ravi de vous revoir. Que me vaut le plaisir de votre visite ?
Quand Norman Osborn arriva, ce dernier semblait tout propre sur lui. Il contrastait quand même énormément avec David, mais ce n’était pas étonnant non plus. Si les deux hommes pouvaient se targuer d’avoir des comptes en banque riche (enfin, David se contentait surtout de profiter d’un compte en banque riche qu’on avait mis à sa disposition, mais ce n’était qu’un détail), ils ne venaient pas du tout du même monde. Osborn était d’en haut, pendant que David venait d’en bas et qu’il avait monté petit à petit l’échelle pour se rapprocher un peu du monde du dessus. Ils n’avaient donc pas du tout la même manière d’être (même s’ils avaient une certaine folie en commun), ils ne se ressemblaient pas du tout. Cela se vit donc directement quand Norman prit la parole pour saluer David, qu’il traita plus respectueusement que la manière dont il avait été traité juste avant. David ne prenait pas de gant, ce n’était son genre de faire des ronds de jambes pour faire plaisir à machin ou machine. Il disait ce qu’il avait en tête tout simplement et il ne prenait pas la peine de broder afin de se donner des aires de personne qu’il n’était pas. Raison pour laquelle il ne prit même pas la peine de se retenir quand il avait décidé de toucher un peu à tout dans cette maison. Franchement, c’était tentant aussi, tous ces objets de valeurs. Même si David pouvait se targuer d’avoir accès à énormément d’argent, cela ne devait vraiment être rien en comparaison à la fortune des Osborn.
« Tu n’as pas une petite idée mon pote ? »
Et encore une fois, David ne se gêna pas du tout à qualifier Norman Osborn de pote alors qu’ils n’avaient évidemment rien d’ami. Mais la situation le réjouissait tellement qu’il se permettait encore plus de familiarité. Le chef de gang était persuadé que l’homme d’affaire n’ignorait pas la raison de sa venue et à tous les coups, il attendait avec impatience de pouvoir en savoir plus. Quelle raison autre que cette histoire de sérum pouvait bien conduire David dans cette maison, sans y avoir été invité. Est-ce que Norman était persuadé de la réussite de son sérum, ou alors doutait-il au point d’attendre une réponse de David et connaître enfin le résultat ? Aucune idée, mais le jeune homme s’amusa à ne pas révéler tout de suite l’état de la situation.
« Il me semble plutôt normal de venir rendre visite à un de mes partenaires, quand nous avons une affaire en commun. » Dit-il alors, sachant parfaitement que ce n’était pas nécessaire de sa part de tourner autour du pot et que Norman avait bien compris pourquoi il venait. Mais bon, il trouvait ça bien trop amusant pour ne pas continuer. Surtout qu’il n’avait pas spécialement de raison de ne pas apprécier la situation, vu que son achat auprès de Norman Osborn avait été très positif. « Je pense qu’il faut qu’on cause un peu toi et moi. »
orman ne releva pas les propos de son interlocuteur quand ce dernier le qualifia en ces termes : mon pote. Ce n'était pas approprié. Même de la part d'un ami, ça ne le serait pas, car ces termes étaient bien trop familiers. Ceci dit, puisque le PDG d'Oscorp n'avait pas le moindre ami, cette information ne pouvait pas se vérifier dans les faits. Cela étant, l'homme ne se formalisa pas des propos de son interlocuteur. Pour ce qu'il savait de David Styles, il avait bien compris que s'offusquer à la moindre de ses saillies verbales serait particulièrement inutile et vain. Mieux valait se concentrer sur les raisons de sa venue, et en effet, David avait parfaitement raison, Norman savait pertinemment pourquoi il se trouvait face à lui. L'affaire qu'ils avaient en commun ne manquait pas de l'intéresser, il avait hâte de découvrir ce que son interlocuteur avait à lui dire, et il sentait que le chef de gang allait garder le suspense autant que possible et ménager son petit effet autant qu'il le pourrait. Soit, il pourrait faire avec tant qu'il obtenait les réponses à ses questions. Il pouvait tout tolérer tant qu'il obtenait les réponses à ses questions. Il l'écouta avec toute l'impassibilité dont il était capable tandis qu'il affirmait que leur affaire en commun méritait bien qu'il se rende jusqu'à chez lui et demande un tête à tête, ce même s'il aurait tout à fait pu ne pas être chez lui et que David n'avait pas pris la peine de lui demander un rendez-vous (d'un autre côté, cela n'avait vraiment rien de surprenant de sa part, absolument rien). Norman hocha la tête quand David affirma qu'il fallait qu'ils parlent, tous les deux. Quelle serait la teneur exacte de leur conversation ? Y avait-il eu des complications avec le sérum ? Impossible de le savoir pour le moment, le comportement de David était indécryptable, mais qu'import. Il le saurait bien assez tôt.
-Bien sûr. Suivez-moi, nous allons passer dans mon bureau, répondit-il d'un ton des plus ferme.
Il gardait ses allures protocolaires et polies en dépit de la décontraction dont faisait preuve son interlocuteur. C'était son masque, celui qu'il gardait toujours quand il n'endossait pas celui du bouffon vert, il ne comptait pas pallier à ses habitudes, ce même avec l'un de ses "collaborateurs" plus que bien placé pour savoir que Norman Osborn était loin d'être seulement le chef d'entreprise ambitieux qu'il montrait à la face du monde. Norman mena donc David jusqu'à son bureau, où il l'invita à s'asseoir. Une fois qu'ils furent tous les deux convenablement installés, Norman planta son regard dans celui de son interlocuteur avant de reprendre la parole.
-Je vous écoute.
Et en effet, il était tout ouïe, et il voulait que son interlocuteur n'omette pas le moindre détail, même s'il présentait qu'il faudrait qu'il fasse preuve d'autant de patience que possible avec son interlocuteur.
Ils devaient parler oui et David n’était pas vraiment le genre d’homme à apprécier les refus. Si Norman Osborn lui rétorquait qu’il n’avait pas de temps à lui adresser, il était évident que le chef de gang ne le prendrait pas bien. En même temps, il y avait peu de moment où il appréciait quand on n’allait pas dans son sens. David avait envie de causer un peu avec son interlocuteur, alors ils allaient causer. Et Norman Osborn accepta de lui accorder du temps, puisqu’il l’invita à le suivre dans son bureau. La manière dont le chef d’entreprise parlait au directeur de boite de nuit – ce qu’il était officiellement, quand bien même nombreux étaient ceux qui se doutaient qu’il était plus que ça – était en parfaite contradiction de la manière dont David s’adressait à lui. Ce qui ne dérangeait pas plus que cela l’homme, qui n’avait pas l’intention de se montrer plus protocolaire pour faire plaisir à ce chef d’entreprise. David était naturel et il n’avait aucune envie de changer sa nature pour faire plaisir à une convention sociale qu’il n’appréciait pas. Et l’homme considérait qu’il avait suffisamment d’argent – en grande partie grâce à Cassandre d’ailleurs – pour ne pas avoir besoin de se montrer protocolaire.
David suivit donc Norman jusque dans son bureau, sans dire aucun mot. Il aurait pu, il était tenté de le faire, mais il se retint quand même un minimum. Quand ils arrivèrent dans la pièce, l’homme l’invita à s’assoir et il le fit donc. Quand ils furent tous les deux installés, Osborn reprit la parole. David orna un sourire sur son visage, il était persuadé que devant cette attitude droite, se cachait un homme curieux. Norman avait envie de savoir comment s’était passé sa petite expérience avec le sérum, il avait envie de savoir la raison de sa venue. C’était normal, David à sa place se montrerait aussi curieux. Et par amusement, l’homme avait envie de prendre un peu de temps. Sauf qu’à côté de cela, il avait aussi envie d’informer rapidement son interlocuteur des résultats de l’injection de son sérum. Il était en plein conflit interne, mais finalement il décida de reprendre la parole.
« J’ai testé ton petit sérum. » Il marqua une pause, s’amusant à ne pas tout de suite révéler ce qu’il avait à dire. « Je dois dire que l’argent que je t’ai donné pour ça, tu le mérites vraiment. » Encore une fois, David continuait de parler familièrement à son interlocuteur. Avant de s’être retrouvé avec ce sérum dans les veines, il était déjà barge, mais aujourd’hui c’était encore pire. « Tu aurais moyen de m’en fournir davantage ? »
Evidemment, l’homme s’amusait à ne pas dire tout de suite ce que ce sérum lui avait fait (à lui et à Cassandre, sa petite testeuse). Mais cela ne laissait pas vraiment de doute sur son efficacité. Et si le chef de gang en avait envie d’autre – ce qu’il doutait un peu d’obtenir au fond – c’était parce qu’il savait parfaitement comment il pourrait utiliser des doses supplémentaires.
orman apprécia que durant le temps où il conduisit son interlocuteur jusqu'à son bureau, ce dernier ne prenne pas la "peine" de prononcer le moindre mot. S'ils faisaient affaire ensemble, le chef d'entreprise devait bien admettre qu'il s'épargnerait sans mal la loquacité trop exacerbée du chef de gang ainsi que les extravagances qui faisaient malheureusement sa personnalité. Ce fut donc dans le silence qu'ils purent s'installer à son bureau, et au moment de prendre la parole, David ne manqua pas d'entrer directement dans le vif du sujet, ce qui une fois encore n'était pas pour déplaire à Norman, qui n'avait pas la moindre envie de se perdre en conjectures épuisantes et profondément inutiles. Il avait donc testé le sérum. En soi, ce n'était pas pour surprendre M. Osborn, il avait bien deviné que c'était pour cette raison que l'homme avait cherché à le voir. Il tenta de faire abstraction de l'emploi du diminutif "petit", qui ne rendait pas spécialement grâce à sa création... L'essentiel était de connaître l'opinion de David sur le sujet, et les effets que le sérum amélioré avaient pu avoir sur lui. Il comprit rapidement que son interlocuteur en était effectivement satisfait, qu'il en avait eu pour son argent, ce que Norman ne pouvait que concevoir comme un bond en avant. Cela devait signifier que les défauts du sérum avaient enfin su être corrigés... à moins bien sûr que David n'en loue les effets secondaires comme Norman lui-même avait fini par le faire, il est vrai. Oui, le chef des Death Demons était de toute évidence satisfait. Au point d'ailleurs, même, qu'il lui en redemandait. Ce qui, en plus d'être des plus rentable financièrement pour Norman, pourrait avoir une utilité d'un tout autre ordre. Mais avant de passer ce nouveau marché, il se devait de mettre certaines choses au clair, et ce fut dans ce but qu'il reprit la parole.
-Tout dépend de l'usage que vous comptez en faire, répondit alors très posément le chef d'entreprise. Et pour cause, il n'avait pas non plus l'intention de laisser son sérum se disperser aux quatre vents, quitte à perdre le prestige (tout anonyme pourtant) de son invention. Pour cela, il devait en savoir plus sur les intentions réelles qui animaient son interlocuteur, ce même s'il devinait que ce devait être pour le distribuer à la louche à tous les sbires qui constituaient sa fine équipe. Par ailleurs, avant toute autre chose, j'aimerais que vous me décriviez les effets exacts du sérum sur votre organisme.
Pour prendre la mesure de ses progrès, bien sûr, mais aussi par curiosité. Il s'interrogeait véritablement sur ce qui différenciait à présent leurs aptitudes, sachant tout de même que David ne serait peut-être pas le cobaye idéal pour s'assurer que le sérum n'appelait plus à la démence. David Styles était fou bien avant de se laisser "transformer".
La réponse que Norman n’était pas vraiment celle que David attendait. Il était évident que le jeune homme aurait aimé entendre le chef d’entreprise lui dire qu’il pouvait sans souci lui fournir encore de son sérum miracle. Il avait suffisamment d’argent pour obtenir encore et encore du sérum, au prix qui plairait à Norman Osborn. Cassandre lui donnait suffisamment de ressource pour que dépenser une grande somme d’argent ne le dérange pas, surtout quand cela lui permettait quand même d’avoir plus de sérum. Le jeune homme était très satisfait de ses nouvelles capacités, ainsi que de celles de Cassandre puisqu’elle avait bénéficié du sérum également. Mais il avait envie de le partager, de permettre à certains de ses hommes de main – ceux qui lui étaient vraiment fidèle et en qui il avait vraiment confiance, ce qui n’était pas vraiment récurent – d’obtenir les mêmes capacités qu’eux. Ça allait grandement aider les Death Demons d’avoir ça sous la main. Il n’avait aucune envie de revendre ce sérum à un plus grand prix, de se faire une marge. Parce qu’il n’avait pas besoin de ça, il avait suffisamment d’argent de côté avec la fortune de Cassandre. Certes, elle n’était pas inépuisable, mais en même temps les Death Demons gagnaient quand même de l’argent de côté, ils avaient d’autres moyens de se faire de l’argent… d’autres trafics. David aurait donc aimé entendre Norman Osborn lui dire qu’il allait lui donner du sérum sans condition, mais sans surprise il se demandait qu’elle usage il avait envie d’en faire.
Et avant même que David ait la possibilité de lui dire ce qu’il avait envie de faire de ce sérum, Norman affirma qu’il voulait savoir les effets exacts du sérum sur lui. David se doutait que le sérum n’était pas très stable, mais il pensait quand même que le PDG d’Oscorp saurait précisément quels effets il allait avoir sur lui. Le chef de gang poussa un soupir avant de reprendre la parole, il aurait vraiment aimé que cette discussion se passe autrement. Mais en même temps, il devait bien à Norman de lui donner quelques détails sur ce que le sérum lui avait fait.
« Ma force est accrue, ainsi que mon endurance. Je tiens bien mieux l’effort. » Dit-il assez sérieusement, ne prenant pas la peine de plaisanter cette fois ci. Après tout, ils parlaient d’un sujet sérieux et David savait quand même l’être de temps en temps. « Et j’ai une guérison hors norme aussi ! »
Il était quand même assez fier de ce qu’il annonçait à Norman Osborn. Il appréciait ce qu’il vivait présentement, ses nouvelles capacités. Il était bien plus fort et il avait bien moins à craindre du reste du monde. Bien sûr, il n’était pas non plus si fort au point de n’avoir rien à craindre du tout, mais David avait envie de considérer que ce sérum changeait grandement son existence. Rien ne pourrait l’arrêter, rien ne pourrait se mettre en travers de son chemin. Il allait pouvoir accomplir tout ce qu’il désirait faire.
orman écouta avec attention la réponse de David, tandis que ce dernier détaillait et listait les effets du sérum sur son organisme. Finalement, le chef des Death Demons ne lui apprenait rien, mais c'était une très bonne chose, cela prouvait au chef d'entreprise que son sérum une fois corrigé avait l'effet escompté. Sa force et son endurance s'étaient accrus, il guérissait plus vite que la moyenne, en bref, il avait les mêmes capacités que lui. C'était attendu, il n'y avait pas de raison pour que ce soit l'inverse. Ce qui l'intéressait davantage, c'étaient les effets secondaires, à commencer par la dissociation de la personnalité, dont lui-même "souffrait", sans l'ombre d'un doute (même s'il n'envisageait pas du tout cela comme une souffrance), et dont Harry lui aussi était la victime (mais là encore, aux yeux de Norman, son fils n'était pas une victime. Bien au contraire, il considérait la chair de sa chair comme un grand chanceux parmi les chanceux). David ne lui apprit rien à ce sujet. Bien sûr, Norman pourrait poser très directement la question à David, mais il n'y tenait pas. Il ne voulait pas que ce dernier en profite pour exiger un rabais sur le sérum sous le prétexte que certains de ses effets pouvaient être pour le moins indésirables. Il se disait que s'il y avait eu quelque chose de notable, le gangster le lui aurait appris, et s'il n'en avait pas conscience, eh bien c'était à présent au PDG d'Oscorp de distinguer le vrai du faux. En somme, il allait se contenter de cette réponse pour l'heure et être très attentif au comportement de son interlocuteur, afin de voir s'il devait y reconnaître quelque chose de suspect. Même si face à un homme aussi imprévisible que David Styles n'était pas le plus simple que l'on puisse décrypter au monde.
-Très bien, répondit-il donc très posément, avec un léger sourire qui était plus de façade qu'autre chose. Ce sont les effets escomptés. Et en effet, quand tout se passait bien, c'était bel et bien ce que l'on devait observer et éprouver. Norman apprécierait de faire passer quelques tests à son interlocuteur, mais il savait que pour cela, il faudrait le convaincre. Pour cela, sans doute fallait-il qu'il revienne sur le propos de son interlocuteur, au sujet du forum qu'il cherchait à obtenir en complément. En soi, si cela gardait un usage au milieu de son cercle restreint, cela pouvait se négocier, mais il ne tenait pas pour autant à partager ses aptitudes à tout-va, raison pur laquelle il préférait rester sur ses gardes et ne pas céder à la facilité de dire oui trop rapidement. Si je vous fournis davantage de sérum, embraya-t-il donc en plantant son regard dans celui de son interlocuteur, qu'en ferez-vous ?
La question était, le pensait-il, légitime, même si son interlocuteur pourrait bien lui servir un mensonge en guise de réponse.
Peut-être que David devrait s’inquiéter de voir que Norman Osborn avait besoin de son témoignage sur le sérum qu’il s’était injecter dans les veines. Normalement, s’il n’était pas censé avoir de souci, Osborn n’aurait pas besoin de lui demander quels étaient les effets du sérum sur son organisme. Mais bon, le chef de gang n’était pas idiot non plus. Il se doutait que quand il était question de ce genre de chose, rien n’était sûr à cent pour cent. Ce n’était pas pour rien d’ailleurs qu’il avait testé le sérum sur Cassandre avant de se l’injecter dans les veines. S’il avait vu un effet secondaire désagréable chez la jeune femme, il se serait sans doute abstenue et il aurait demandé au chef d’entreprise un remboursement. Mais ça n’avait pas été le cas et David était vraiment content de ses nouvelles capacités. En même temps, qui ne serait pas content ? David était plus fort, plus endurant et il pouvait se guérir bien plus facilement. Quand il se prenait un coup, les effets disparaissait très rapidement. Franchement, David ne demandait pas plus, il était vraiment satisfait du sérum que Norman Osborn lui avait vendu. Et apparemment, les effets étaient donc ceux attendus. Tant mieux.
Maintenant, le chef de gang avait bien envie que l’homme lui en fournisse plus. Après avoir testé deux doses de se sérum, David avait envie d’en avoir plus. Oh, pas pour lui évidemment, il avait donné. Mais le jeune homme savait exactement comment il allait pouvoir utiliser de nouvelles doses. Et d’ailleurs, Norman Osborn le questionna à ce sujet. Le jeune homme afficha un sourire avant de répondre à son interlocuteur.
« J’ai un business à faire tourner Osborn. » Lança-t-il comme si ça semblait si évident. En même temps, David osait penser réellement que c’était évident. Non, il n’avait pas l’intention de vendre le sérum, il n’avait pas besoin de ça pour obtenir de l’argent. Sérieusement, il en avait bien plus qu’il n’en désirait à la base, ça grâce à une seule et même personne. « Et j’ai des ennemis, je suis sûr que vous savez exactement ce que ça signifie. C’est bien utile que je sois plus fort, plus endurant, mais ce n’est pas moi sur le front. J’ai besoin de sérum pour mes hommes. »
Une partie de ses hommes plus précisément, ceux en qui il avait le plus confiance en fait. Ceux qu’il savait indispensable et qui avait tout intérêt à devenir plus puissants. Il était évident que le jeune homme n’allait pas donner du sérum d’Osborn au premier glandu venu, à la dernière recrue arrivée. Mais il y avait certain de ses hommes à qui il avait envie de partager cette expérience. Ceux qui avaient vraiment de l’intérêt pour lui. Donc, pour ça, il avait besoin de plus de sérum. Et il n’avait aucun souci à aligner l’argent pour en obtenir. L’argent n’était pas du tout un souci, il en avait à la pelle. Et il considérait que le service d’Osborn valait bien cet argent.
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Dernière édition par David Styles le Ven 5 Mai - 13:44, édité 1 fois
orman resta de marbre quand son interlocuteur lui fit remarquer qu'il avait un business à faire tourner, effectivement, il était parfaitement conscient de cela, et c'était peut-être la seule chose qu'ils avaient en commun tous les deux (outre les pouvoirs qu'ils partageaient dorénavant), ils étaient tous deux des chefs d'entreprise, à leurs manières très spécifiques, véreuses toutes deux, mais plus ou moins officielles quand même. D'accord, il comprenait très bien en quoi le sérum pouvait servir aux Death Demons, mais à dire vrai, le PDG d'Oscorp n'avait pas envie que ces aptitudes soient partagées tant et tant qu'elles se banalisent. David Styles avait été un cobaye 2.0, l'occasion pour lui de constater si sa nouvelle version du sérum s'avérait plus fiable et moins... capricieuse que la précédente, mais hors de question pour autant de la commercialiser à grande échelle, il savait bien conscience que les retombées d'une telle décision pourraient finir par lui être défavorables. Il acceptait d'entendre l'argumentaire de son interlocuteur, mais il n'était pas certain de vouloir y répondre favorablement. Disons que cela dépendrait du degré de conviction que son interlocuteur saurait mettre dans son propos, et là encore, tout serait forcément sujet à débat et à négociations, il ne suffisait pas de frapper à sa porte et de lui réclamer plus pour que le chef d'entreprise fasse toutes les concessions, dise "amen" et n'en demande pas davantage. Certainement pas. Du sérum pour ses hommes, ceux qui pouvaient en avoir besoin sur le terrain, pour faire face à leurs ennemis. C'était logique et insuffisant à la fois, et ce laissait plus d'une information en suspens, que son interlocuteur devait sciemment décider de mettre de côté.
-Le sérum n'est pas en libre-service, je veux que nous soyons d'accord sur ce point. Je n'ai pas l'intention d'en distribuer au plus grand nombre, ça n'a jamais été ma volonté. Et en l'occurrence, c'était plus une question d'ego que d'autre chose. Il ne voulait pas avoir de concurrence dans son propre domaine. Oui, il avait pourtant inoculé le sérum à Harry, mais le concernant, c'était autre chose, à ses yeux, il lui avait rendu un réel service en agissant comme il l'avait fait. Quant à David, c'était de l'expérimentation pure et simple qui passait par un échange de bons procédés. Si je cède à votre requête, il va me falloir une contrepartie digne de ce nom.
Et il ne parlait pas d'argent. Il savait que David n'en manquait pas, et il n'était jamais un mal de gonfler ses revenus, même quand ils étaient déjà considérables, mais Norman était tout de même bien assez riche pour trouver une fortune, même colossale, insignifiante. S'il devait vraiment passer ce nouveau marché avec son interlocuteur, il voulait s'assurer que le jeu en valait réellement la chandelle, sans quoi il ne comptait pas céder si rapidement.
David se doutait bien que Norman Osborn n’allait pas forcément accéder à sa requête très facilement, qu’il allait se montrer un peu tatillon. Et en même temps, il avait parfaitement raison de le faire. De son côté, David ne se serait clairement pas retenu de le faire. Le chef d’entreprise avait vraiment une mine d’or sous la main, il était normal qu’il se montre exigeant. Mais au vu de ce que David vivait maintenant qu’il avait le sérum dans les veines, il ne pouvait pas nier qu’il était quand même prêt à mettre le prix. À donner à Osborn ce qu’il voulait pour en obtenir plus. Et ce n’était pas dans le but d’en faire commerce… non, il en avait vraiment besoin. À quoi bon être fort, si ses hommes de main n’avaient pas un minimum de force aussi. Alors, bon, évidemment, David n’avait pas l’intention d’en distribuer à tout le monde. Quelque s’un, trié sur le volet. Les personnes en qui le chef de gang avait le plus confiance. Quand Norman Osborn affirma donc que le sérum n’était pas en libre-service et qu’ils devaient être d’accord sur ça, David ne pouvait donc que l’être. Il le comprenait, même s’il se disait quand même qu’Osborn pourrait avoir un paquet de pognon s’il décidait de vendre à grande échelle son sérum. Mais en même temps, est-ce qu’il en avait vraiment besoin ? Oui… on a toujours besoin de plus d’argent, même quand on en possède déjà beaucoup, comme David. Il avait ce qu’il fallait donc, mais il en cherchait toujours plus. Simplement parce qu’il aimait ça, parce qu’il voulait toujours plus. Comme en cet instant précis où il voulait plus de sérum.
Norman Osborn ne semblait cependant vraiment pas très chaud pour lui donner plus de sérum, du moins c’est ce qu’il pensait alors qu’il lui affirmait donc qu’il ne voulait pas en distribuer à un grand nombre. Mais quand il ajouta, finalement, que s’il accédait à sa requête (autant dire qu’il y avait donc des chances qu’il le fasse), il voulait une contrepartie digne de ce nom, David su donc qu’il avait la possibilité d’en obtenir plus. Même s’il ne savait pas encore ce que son interlocuteur voulait en contre-parti, mais David était prêt à offrir beaucoup. Il se doutait, bien sûr, que ce n’était pas d’argent que Norman réclamé, parce que sinon il l’aurait dit. Puisque le premier sérum qu’il lui avait donné, ça avait été contre de l’argent. C’était donc différent.
« Très bien, dis-moi ce que tu veux. »
David ne se demandait pas si c’était quelque chose qu’il allait pouvoir offrir, il considérait que c’était quelque chose qu’il allait offrir. Parce qu’il avait vraiment besoin de ce sérum supplémentaire et qu’il prêt à donner n’importe quoi. Bon, en même temps, il pouvait aussi s’en sortir sans. Mais en fait, il ne pensait pas comme ça. Quand le jeune homme avait envie de quelque chose, le plus souvent il l’obtenait sans même imaginer ne pas l’avoir. C’était dans son caractère.
orman avait bien conscience d'être en position de supériorité, en la circonstance du moins, et pour la peine, il avait bien l'intention d'en profiter. Le chef d'entreprise n'avait que peu d'occasions d'être dans ce genre de position vis-à-vis de David Styles, dont la suffisance ordinaire lui tapait très rapidement sur le système. Alors il comptait bien profiter de ce léger avantage qu'il avait sur son interlocuteur pour en tirer le meilleur parti. Et il y avait tout intérêt d'ailleurs. Commercialiser son sérum à un nombre restreint de personnes, c'était une chose, mais le délivrer en trop grande quantité, c'en était une autre, et il ne voulait pas y corroborer le moindre instant. Il pouvait bien consentir à délivrer encore un peu de sérum à son interlocuteur, oui, dans la mesure où cela restait raisonnable, mais en ce cas, il fallait que soit prévue une contrepartie qui en vaille réellement la peine, autant dire que de l'argent n'y suffirait donc pas pour cette fois. De toute évidence, David était du même avis et était près à débourser la contrepartie nécessaire, c'était du moins ce que lui laissait penser son attitude. Il lui demanda ce qu'il voulait, et Norman devina que son interlocuteur était donc près à lui accorder beaucoup. Restait pour le PDG d'Oscorp à déterminer ce qu'il pourrait obtenir de mieux de la part de David, au-delà de son silence et de tout le reste. Le chef d'entreprise ayant été pris au dépourvu, il n'avait pas pu réfléchir par avance à ce qu'il pourrait obtenir de la part de David. Mais ce qui était sûr dans tous les cas, c'est qu'il ne pensait pas se contenter de peu, bien au contraire. Il se laissa donc le temps de réfléchir posément aux différentes opportunités qui se présentaient à lui avant de reprendre la parole. Il ne voulait pas s'exprimer trop rapidement, et regretter ensuite son propos.
-Avant toute chose, je demande à rencontrer les hommes qui bénéficieront de mon sérum. Pour peu que je te l'accorde, bien sûr. Ce qui semblait être la moindre des choses, et n'avait pas vraiment de rapport avec ce qu'il attendait de sa part. Et ces hommes travailleront autant pour toi que pour moi. Autant qu'il en reçoive le bénéfice à son tour. Non pas qu'il manque d'hommes de mains, mais des hommes de mains modifiés pour être "améliorés", c'était encore une autre affaire. Ce semblait donc être une contrepartie confortable, déjà. Mais je ne suis pas convaincu que ce soit assez, ajouta-t-il alors avant de marquer une légère pause. Qu'aurais-tu d'autre à me proposer.
Il ne voulait négliger aucune option, et si David pouvait avoir des suggestions davantage susceptibles de l'intéresser, il ne voulait pas passer à côté et ne demandait bien évidemment qu'à les entendre.
Norman Osborn sembla prendre le temps nécessaire à la réflexion, après que David lui ait demandé ce qu’il voulait en échange de son sérum. C’était normal, au vu de la situation, le chef d’entreprise avait tout intérêt à peser le pour et le contre et à bien choisir ce qu’il voulait en retour de son service. Parce qu’en cet instant précis, les cartes se trouvaient dans ses mains. David n’aimait pas vraiment être en position de faiblesse, mais il savait qu’il allait avoir besoin de ça de toute façon. Donc, il était prêt à mettre le prix et surtout, il était prêt à courber l’échine devant Osborn. En soit, ce n’était pas si dramatique que ça. Il avait simplement l’intention de ne pas trop perdre l’avantage non plus et de ne pas laisser l’homme d’affaire lui réclamer trop en échange de son sérum. Il fallait que ça en vaille la peine.
Ce dernier reprit donc la parole, exprimant un premier souhait qui était de voir les hommes à qui David avait l’intention d’injecter le sérum. Soit, ça ne poserait pas vraiment de souci. David comprenait un peu l’intention, il ne voyait donc pas d’inconvénient à ce détail. Il tiqua cependant un peu plus sur le fait que ces hommes allaient devoir travailler autant pour lui que pour Norman. Ça… David aimait moins quand même. En même temps, il avait un côté un peu trop égoïste. Il n’aimait pas partager. En aucun cas. Mais soit, ça semblait quand même correct comme marché.
« Je te l’accord. »
Ça ne lui faisait pas si plaisir que cela, mais il pouvait difficilement refuser à l’homme sous ses yeux cette requête. Il fallait bien faire quelques sacrifices pour obtenir ce qu’on voulait. Et David savait que ce n’était plus une question d’argent maintenant, que Norman Osborn voulait autre chose. En même temps, ce qu’il demandait valait bien plus que la valeur des billets que le chef de gang pouvait offrir. Même s’il avait une grande quantité d’argent à fournir. Norman lui demanda ce qu’il avait à proposer. En un sens, il lui donnait donc un peu les cartes du jeu. Sauf que la situation restait la même, David devait offrir quelque chose à Osborn, dans le but d’obtenir quelque chose. Il prit le temps de réfléchir à son tour. L’argent ça ne servait à rien, la drogue non plus (Norman avait un truc bien mieux que la drogue pour le coup). Finalement, il afficha un sourire amusé avant de reprendre.
« Bathory ça te dit quelque chose ? » Demanda-t-il alors, pensant évidemment à Cassandre. Bon… pas Cassandre directement, il ne fallait pas exagérer, il la gardait pour lui et rien que pour lui. Mais il y avait plus que Cassandre, il y avait ce que David parvenait à avoir en l’aillant sous sa coupe (dans son lit prochainement). Il y avait l’argent bien sûr, mais il n’était pas question de cela. L’entreprise plus généralement, la mère accessoirement et encore un tas de chose que David pouvait se permettre de réclamer à son Héritière.
orman savait très bien que ce qu'il demandait à David était loin d'être anodin, mais étant donné ce qu'il y avait en jeu, présentement, il pensait pouvoir se permettre d'être exigeant, réellement. Il ne comptait pas dispenser son sérum à plus d'individus encore sans avoir une certaine garantie en contrepartie. Pour la peine, il considérait comme plus que nécessaire de faire la connaissance des hommes qui allaient hériter des mêmes capacités que lui, pour s'assurer qu'ils étaient dignes de son sérum, tout simplement, et qu'il n'allait pas perdre la mainmise sir sa recette par sa faute. Bien sûr, s'il pouvait avoir ces hommes sous son contrôle et donc y gagner un certain avantage, alors ce serait d'autant mieux. Il pouvait alors considérer que la situation était en définitive un privilège pour lui autant que pour son interlocuteur. Norman n'était pas sûr que les closes de ce petit marché lui plaisent totalement, mais David approuva malgré tout, et c'était finalement tout ce qui importait. Ils allaient donc pouvoir faire affaire. Même s'il espérait bien obtenir d'autres avantages dans cette situation. Autres que pécuniers, cela s'entend. Et c'était pour cela qu'il laissait à David carte blanche. Il attendait de savoir ce que son interlocuteur pourrait bien avoir à l'esprit... Et il semblait qu'il avait en effet quelques idées derrière la tête, même s'il ne les explicitait pas encore. Et pour l'heure, le chef d'entreprise était on ne peut plus intrigué, il devait bien le dire, alors que l'homme prononçait le nom de Bathory. Le PDG d'Oscorp fronça les sourcils.Où voulait-il en venir ?
-Bien évidemment, répondit-il simplement.
Car en effet, ce nom ne lui était pas étranger. Et pour cause, c'était un nom relativement connu, plus encore lorsque l'on baignait dans le monde des affaires. M. Bathory était un homme d'affaires richissime et très influent, et Norman et lui avaient eu ainsi plusieurs occasions de se rencontrer, toujours à des occasions purement professionnelles, dans un but entièrement lucratif, pour l'un comme pour l'autre. Oui, il connaissait Bathory et l'empire financier qu'il avait construit... et il savait également que cet homme était décédé dans de mystérieuses circonstances il y a plusieurs mois de cela... Alors, forcément, il ne pouvait s'empêcher de faire le lien, à présent, d'autant qu'il était bien placé pour savoir dans quelles affaires peu recommandables baignait son interlocuteur. Norman ne s'était pas vraiment posé de questions concernant la mort de M. Bathory, il avait simplement supposé qu'il avait payé le prix de ses magouilles en tout genre et avait subi une vengeance voir un sabordage en règle. Il daignait observer la situation sous un tout autre angle, à présent. David en parlait avec tant d'assurance que Norman ne savait plus que présumer que tout ceci avait un rapport avec les Death Demons. Et il ne pensait pas se tromper.
David afficha un nouveau sourire quand Norman Osborn affirma qu’il connaissait, évidemment, Bathory. En même temps, le jeune homme s’en était douté. Parce qu’il savait que Bathory avait quand même eu une grande entreprise dans les affaires, comme Osborn. Il y avait donc de bonne raison qui pouvait pousser Norman à savoir qui était Bathory, il devait forcément savoir qui il était, ce qu’était l’entreprise de Bathory donc. Ce qui arrangeait quand même grandement les affaires de David, parce qu’il n’aurait pas le même effet si Osborn ne savait pas de quoi il parlait. Cette entreprise qui était maintenant entre les mains de Cassandre. Entre autre chose bien sûr, l’entreprise en elle-même ne l’intéressait pas, contrairement à l’argent que la jeune femme mettait à sa disposition. Cette fortune était colossale, bien plus que celle que le jeune homme avait pu mettre de côté avec ses divers trafics.
« Tu dois savoir que Bathory est mort alors. C’est sa fille qui l’a tué, sous ma demande. »
Bon, il modifiait légèrement la vérité, mais c’était quand même un peu grâce à lui que Cassandre avait donné le coup de grâce à son paternel. Sans lui, la jeune femme n’aurait rien fait du tout. Mais en soit, ce n’était pas tant le fait que le père était mort sous ses ordres qui allaient conforter Norman dans le fait de lui accorder son sérum. David misait quand même sur tout autre chose.
« Sa fille bosse pour moi, si tu préfères. Et elle fait tout ce que je lui demande. Tu pourrais donc disposer de ce que tu veux dans l’entreprise Bathory. »
Il précisait bien l’entreprise, parce que Cassandre n’avait évidemment aucune raison d’être dans le marché. Le jeune homme voulait bien donner certaine chose à l’homme sous ses yeux dans le but d’avoir un échange équitable contre ce sérum, ce n’était pas pour autant qu’il accepterait de lui donner sa petite protégée. Cassandre était à lui, il l’a gardé. Mais il pouvait toujours demander à la jeune femme de rendre quelques services pour Osborn, ce qu’elle ferait parce qu’elle n’avait aucune raison de lui refuser quoi que ce soit. Encore fallait-il que ça intéresse Norman Osborn. Ça, ça restait encore à voir, mais David proposait comme il le lui avait demandé. En même temps, en dehors de ça, éventuellement de bonne dose de drogue et peut-être des junkies qui allaient avec… David n’avait pas vraiment autre chose que de l’argent à proposer. Qu’il avait en quantité, mais qu’il savait que Norman Osborn n’était pas en manque d’argent de son côté non plus. Ce n’était pas aussi évident de l’acheter que ça donc. Il avait accepté de lui donner une dose de son sérum contre de l’argent, la première fois, mais le jeune homme savait qu’il avait aussi en partie besoin de cobaye. Ce qu’ils étaient devenu avec Cassandre, même si David se gardait bien de préciser qu’elle avait aussi eu le droit à sa petite expérience.
orman hocha simplement la tête quand son interlocuteur évoqua la mort de Bathory. Bien sûr, il était au courant, cette histoire avait fait grand bruit dans le milieu des affaires, d'autant que l'homme avait été assassiné et que nul n'avait été en mesure d'identifier son assassin... jusqu'à aujourd'hui, tout du moins... Le chef d'entreprise dût bien reconnaître être considérablement surpris de découvrir que la fille de Bathory, la jeune Cassandre, était mêlée de près à cette homicide. Il ne l'avait vue qu'à de très rares reprises, mais elle lui avait semblé être une jeune femme sérieuse et discrète, certainement pas le genre à assassiner son géniteur de sang froid. La nouvelle avait de quoi le désarçonner, d'autant que David lui apprenait cela en toute décontraction comme si cela n'avait rien d'alarmant, comme s'il n'y avait rien de fondamentalement amoral à tout ceci. D'un autre côté, il est évident que David avait de bonnes raisons de discuter de cela sans retenue avec Norman. Il était au fait de son plus sombre secret. Sa discrétion garantissait la sienne, c'était aussi simple que cela. Norman n'était pas certain de devoir croire sur parole son interlocuteur, mais il ne pouvait nier en tout cas les faits, qui voulaient que Bathory père soit mort, et que sa fille unique ait hérité de l'entreprise. Et si Cassandre Bathory était aux ordres de David Styles, eh bien... Dans ce cas, oui, la transaction devenait tout à coup bien plus intéressante, beaucoup plus juteuse. L'homme n'aurait pas cédé bien facilement sans un butin alléchant à la clé. Et l'entreprise de Bathory en était un, une multinationale qui pourrait lui permettre à plus d'un titre d'accroître son influence et surtout, l'occasion d'écraser d'office un potentiel concurrent. Il ne pouvait qu'être emballé par cette proposition, oui. Ce n'était pas pour autant qu'il allait l'accepter les yeux fermés sans se poser plus de questions.
-Dans ce cas, j'exige l'entreprise dans son intégralité, répliqua-t-il en regardant David droit dans les yeux. La fille Bathory pourra en rester la directrice légitime, mais dans les faits, elle sera sous ma coupe. Il marqua une pause. Fais-la moi rencontrer, accepte cette condition, et dans ce cas, je consentirai à t'accorder ce que tu me demandes.
Et il est certain qu'il y gagnerait au change. Ceci dit, David ne serait pas perdant non plus, pas si tous les membres de son charmant petit clan voyaient leurs capacités améliorées et augmentée par ses soins et par sa volonté. Oui, clairement, cette transaction pour le moins juteuse commençait à éveiller son intérêt dans des proportions plus que considérables, et il est certain qu'il ne saurait dire non à un tel accord si tous les termes de ce dernier se voyaient totalement respectés, sans la moindre entourloupe.
David savait parfaitement que l’entreprise Bathory pouvait peser lourd dans une balance et ce n’était pas pour rien qu’il en parler maintenant. À choisir, le jeune homme aurait bien aimé ne pas en parler, mais il voyait bien que Osborn n’avait pas l’intention de lui céder si facilement. Alors s’il devait sacrifier l’entreprise Bathory, ça ne le dérangeait pas. Même si, dans tous les cas, il n’avait pas eu l’intention d’en faire grand-chose. Il avait la fille, ça lui suffisait largement. La fille et l’argent, il fallait l’avouer quand même. David ne manqua pas d’afficher un plus grand sourire encore quand Norman Osborn affirma qu’il exigeait l’entreprise dans son intégralité. Cela ne l’étonnait pas spécialement, l’homme était un homme d’affaire et clairement l’entreprise Bathory pouvait lui être utile. En tout cas, le jeune homme ne pouvait que croire que l’homme d’affaire sous ses yeux parlait. Norman affirma alors que Cassandre allait pouvoir rester la directrice légitime de l’entreprise, mais qu’elle serait sous sa coupe. Encore une fois, David n’était pas réellement surpris, quand bien même il n’aimait pas l’idée que cet homme donne des ordres à son Héritière. Cassandre était son héritière, la sienne, et quand il était question de possessivité, David n’était pas le dernier à en ressentir. Bien au contraire. Cassandre était à lui. Par chance, elle savait parfaitement qu’elle lui appartenait.
« Très bien, je te la présenterais. » Dit-il alors, sans se montrer une seconde choqué par les propos de son interlocuteur. Au contraire, il était plutôt ravie qu’ils trouvent un accord tous les deux. Le chef de gang ne pouvait que considérer qu’il était gagnant dans l’histoire. Parce qu’une partie de ses hommes allaient quand même pouvoir bénéficier du sérum de Osborn, un sérum dont il était la preuve être particulièrement intéressant. « Mais je te préviens tout de suite. » Encore une fois, le jeune homme ne faisait absolument aucune preuve de respect envers son interlocuteur. Mais il ne considérait pas que l’un était vraiment supérieur à l’autre, quand bien même le jeune homme avait quand même du marchander pour avoir ce qu’il voulait. « Elle n’écoute que moi et n’obéit qu’à moi. Tu peux essayer de lui donner un ordre, elle ne t’écoutera pas, si je ne suis pas d’accord. Tu peux tenter de lui faire changer d’avis, ça ne marchera pas. Je l’ai déjà conditionné. » Il ne devrait sans doute pas parler ainsi de l’Héritière, mais encore une fois il ne s’en formalisait pas. Cassandre était parfaitement heureuse comme ça après tout. Ils étaient donc tous heureux. « Mais ne t’en fais pas. Je n’en ai que faire de son entreprise. Alors tu pourras en faire ce que tu veux ! »
Tout ce qu’il voulait, de son côté, c’était la fille et son argent (personnelle). Autant dire que ce qu’elle faisait de l’entreprise de son père, ça lui était égale. Il avait sa propre organisation a gérer, ça lui convenait très bien. Les affaires mondiales et tout le tralala, ça ne l’intéressait pas du tout.
our ce que David exigeait d'obtenir, il est évident que Norman n'avait pas l'intention de céder à moins de recevoir en retour une contrepartie digne de tous les intérêts... Et manifestement, David avait su trouver exactement l'argument à employer pour parvenir à ses fins. Cela ne surprenait pas vraiment le patron d'Oscorp : il savait que David était un homme intelligent. Fou, certes, mais intelligent. En même temps, ces deux adjectifs ne vont-ils pas bien souvent de pair ? A ses yeux oui. Si l'homme pouvait bel et bien lui permettre d'ajouter l'affaire Bathory à son égide entrepreunariale, alors oui, il pouvait sans souci lui concéder un peu plus de sérum. Il n'était plus à cela près, après tout. Ceci dit, dans leur cas particulier, il comptait bien mettre en place un antivenin qui lui permettrait de juguler la crise qu'il aurait lui-même initié si les hommes des Death Demons devenaient ingérables. Il semblait bel et bien, oui, en tout cas, que les deux hommes allaient faire affaire une nouvelle fois. Ceci dit, David prit tout de même le soin de l'avertir : la fille Bathory était conditionnée, elle n'obéissait qu'aux ordres de David et des siens seuls. Comment en était-elle arrivée à ce degré de soumission ? Va savoir, les méthondes de David n'intéressaient pas vraiment le chef d'entreprise, et il n'irait certainement pas pleurer sur le sort de la jeune héritière ou accuser les méthodes de David. Ils avaient après tout, à peu de choses près, les mêmes. Norman avait injecté à son insu le sérum du bouffon vert à son fils, il n'allait certainement pas se lancer dans un grand débat ayant trait à l'éthique avec son interlocuteur.
-Et je n'ai que faire de la fille Bathory, répondit Norman d'un ton égal, sous-entendu, David aussi pouvait bien en faire ce qu'il voulait. Il s'en moquait, il n'avait pas particulièrement l'intention de soumettre Cassandre à ses ordres ou quoi que ce soit de la sorte, ce serait de toute manière un subalterne qui s'occuperait de gérer la branche Bathory de son entreprise, il avait suffisamment à faire lui-même de son côté. Il voulait seulement qu'elle n'interfère pas dans des affaires qui lui appartiendraient alors. Il ne voulait rencontrer Cassandre que pour une seule raison. Puisqu'elle t'es si dévouée, contente toi de lui ordonner de signer tous les papiers contractuels que j'aurais préparés au préalable pour notre prochaine rencontre, et ce sera amplement suffisant.
Des contrats qu'il ne manquerait pas de potasser avec la myriade d'avocats qui savaient toujours lui être de bon conseil dans ce genre de circonstances afin de permettre au navire d'aller toujours de l'avant sans dévier de trajectoire ou pire couler net.
-Alors, je lui remettrai tout le sérum dont tu auras besoin afin qu'elle te le transmette.
Mieux valait que David ne soit pas présent lors de la transaction. Cela éveillerait les soupçons.
David pouvait bien décider d’utiliser Cassandre pour des négociations, ce n’était pas pour autant qu’il avait spécialement envie de prêter son jouet. C’était loin d’être vraiment valorisant pour la jeune femme d’être traité de la sorte, mais c’était ainsi que le jeune homme voyait les choses. Enfin jouet… c’était fort tout de même, mais en même temps David s’amusait grandement avec elle donc ça convenait quand même. Elle lui appartenait, elle était à lui et il avait bien l’intention de mettre en garde son interlocuteur. EN partie, aussi, bien évidemment, pour qu’il ne tente rien contre lui avec la jeune Bathory. Cela serait purement idiot. David avait entièrement confiance en peu de personne en ce bas monde, pour ne pas dire personne, mais il avait confiance en Cassandre pour la simple et bonne raison qu’il savait parfaitement qu’elle ne pourrait plus vivre sans lui. Ce n’était pas forcément prévus au programme quand il avait décidé de l’enlever, mais c’était une conséquence agréable de la situation.
Norman affirma alors qu’il n’avait que faire de la fille et cela tira un sourire à David. Parfait, alors ils étaient sur la même longueur d’onde. Il lui donna donc ses instructions. Le jeune homme n’appréciait pas spécialement qu’on lui adresse des ordres, mais en même temps il avait envie de considérer que tout cela n’était que de simples recommandations. Parce qu’ils faisaient affaire tous les deux, parce qu’ils étaient en train de négocier un accord. Cassandre allait donc devoir signer les papiers que Osborn allait préparer, et ils auraient le sérum. Rien de plus simple. Il valait mieux que ça soit la jeune femme qui se charge de la transaction, puisqu’il ne fallait quand même pas qu’on voit David trop proche de la société de Bathory. À choisir, le jeune homme n’avait quand même pas envie de se faire soupçonner dans le meurtre du paternel de Cassandre, ce n’était pas le moment de perdre des cartes et des avancements précieux.
« Très bien alors, nous sommes d’accord. » Affirma-t-il alors, sans cacher la joie qu’il ressentait à l’idée que cette transaction ait lieux. L’entreprise allait donc être entre les mains de Osborn, ce qui convenait parfaitement à David – qui allait quand même profiter grassement de la fortune des Bathory via Cassandre – et le chef de gang allait pouvoir obtenir quelques sérums supplémentaires pour renforcer ses troupes. Ce qui ne serait pas du luxe, au vu des derniers soucis qu’il avait rencontré dans certaines livraisons. Il ne pouvait quand même pas compter constamment sur l’homme sable. « Tu n’as qu’à me dire quand et où, elle sera présente et prête à signer. » Parce qu’il allait le lui demander, qu’elle allait faire ce qu’il lui demandait, puisqu’elle ne supporterait pas l’idée de le décevoir après tout. Elle devenait l’une de ses meilleures cartes. David s’approcha de Osborn, posant une main sur son épaule sans vraiment de ménagement. « J’adore toujours faire affaire avec toi Osborn ! »
Pour le moment, David n’était pas du tout déçu en tout cas.
arvenir à un accord avec David Styles n'était pas nécessairement une bonne chose, et Norman était très bien placé pour le savoir. Si ses méthodes étaient tout sauf éthiques et morales, il considérait que de ce point de vue, le jeune homme le distançait de très loin, rien ne lui garantissait donc que le gangster ne la lui mettrait pas à l'envers dès lors qu'il en aurait l'occasion, mais Norman savait veiller à ses arrières, et il saurait bien mettre en place un contrat détaillé, aux closes multiples, et parfaitement inattaquables. Même si l'imprévisibilité de David n'était pas quelque chose qu'il appréciait, loin s'en faut, il pouvait se satisfaire de l'idée que le jeu en valait la chandelle, et qu'il devrait normalement avoir plus à y gagner qu'à y perdre. L'avenir ne saurait que trop lui donner tort ou raison, quoi qu'il en soit. Au moins, ça, c'était une chose sûre et certaine. Au moins, c'était lui qui posait les conditions du contrat, de même qu'il déciderait du lieu, de l'heure et de la date, autant d'avantages non négligeables. David n'imposait aucune condition complémentaire, ce serait presque suspect si les contreparties qu'il pouvait espérer obtenir n'étaient pas si alléchantes. La jeune Cassandre semblait en tout cas à sa disposition, enfin, surtout à celle de David. Il en parlait vraiment comme d'une possession à son entière disposition, il ne bluffait sans doute pas quand il affirmait qu'il pouvait faire tout ce qu'il voulait d'elle. En soi, c'était une bonne chose, mais forcément, il fallait considérer que ce pouvait être à double tranchant.
-J'attends encore le jour où ce plaisir sera totalement partagé, répliqua Norman d'un ton qui pourrait laisser penser à une plaisanterie un peu noire, mais il n'y avait pas l'ombre d'un mensonge dans son propos.
Oh, il trouvait son compte dans les affaires que tous les deux avaient en commun, mais faire affaire avec le jeune homme n'était pas ce qu'il considérait pour autant comme une partie de plaisir, tout au contraire, même, d'ailleurs. Mais dans tous les cas, ce qui était fait était fait, et le résultat valait mieux que les négociations qui lui étaient affiliées certainement.
-Je te communiquerais toute les informations dont tu auras besoin en temps voulu. Il ne voulait pas déterminer un lieu et une date dans l'erreur, ce serait la meilleure manière de commettre d'irréparables erreurs. Il comptait bien prendre son place. C'est tout ce que je pouvais faire pour toi ? demanda-t-il ensuite.
Ce n'était pas une manière de lui laisser l'opportunité d'en demander davantage, c'était plutôt une invitation pour lui de l'inviter à prendre congé. Ils s'étaient manifestement tout dit, et à présent, il apprécierait de pouvoir retourner à sa solitude.
David ne prit pas ombrage d’entendre Norman Osborn affirmer qu’il attendait le jour où son plaisir de collaboration sera totalement partagé. Le jeune homme n’avait aucune raison de s’offusquer des propos de son interlocuteur, bien au contraire. Il savait que lui et Osborn n’avaient clairement pas le même tempérament, ce qui ne voulait pas dire qu’ils ne pouvaient pas faire affaire ensemble. Ce qui était le cas donc, puisqu’ils s’apprêtaient à faire plus d’affaire encore ensemble. En attendant, David n’allait donc pas s’offusquer des propos de son interlocuteur, bien au contraire. L’homme affirma alors qu’il allait lui donner toutes les informations nécessaires en temps voulu. David pouvait sembler un peu léger par moment, mais il avait bien conscience que son interlocuteur voulait surtout mettre toutes les cartes de son côté. Ce qui ne le dérangeait pas en soit. David n’avait pas l’intention de se laisser marcher sur les pieds cependant, de laisser pleinement l’avantage à Norman Osborn. Le jeune homme avait quand même l’intention d’obtenir ce qu’il désirait, sans se faire avoir. Cassandre allait obéir à ses ordres et permettre à Osborn d’avoir la main mise sur son entreprise, parce que ça n’avait que peu d’intérêt pour le jeune homme, mais en attendant il espérait bien obtenir ces doses de sérum qui allaient avoir beaucoup d’importance.
« Comme tu veux. » Dit-il alors légèrement, laissant Norman avoir le contrôle sur le moment où ils allaient régler cette histoire. Il n’avait pas besoin de programmer de son côté le moment où ils allaient le voir, il laissait donc l’homme gérer un peu les choses. Dans le seul but d’obtenir ce qu’il désirait évidemment. « Je pense que nous avons fait le tour. » Ajouta-t-il alors dans un sourire, alors que Norman lui demandait si c’était tout ce qu’il pouvait faire pour lui. Quelque chose lui disait que l’homme avait en partie envie de le mettre à la porte, mais ce n’était pas comme si David avait l’intention de s’éterniser non plus. Bien au contraire, il avait des affaires à régler aussi. Il n’en donnait peut-être pas l’air, mais il était quand même très occupé. « À la prochaine alors. »
Termina-t-il dans un large sourire avant de se diriger tout simplement vers la porte de la demeure de Osborn, sans plus demander son reste. En même temps, ils avaient fait le tour de ce qu’ils devaient voir tous les deux, il n’y avait aucune raison qu’il s’éternise plus que ça. Il n’y avait plus qu’à attendre le moment où Norman allait réclamer de rencontrer Cassandre.