Il ne devrait pas faire ça, il le sent en lui, le symbiote lui en interdit. En principe, tout les deux arrivaient toujours à se mettre d'accord quand il était question de meurtre ou de Spider-Man mais cette fois ci, ce fut tout le contraire. Ce matin, ou plutôt en début d'après midi car il avait traîné dans les rues de New York pendant toute la nuit, ce qui lui avait valu de se coucher à 6 h du matin, donc ce matin il reçut un appel anonyme d'un homme lui informant que Norman Osborn souhaite le rencontrer. Il n'avait pas pu avoir plus de détails mis à part qu'il doit se rendre à Central Park, être présent à 16 h précise, et attendre à l'entrée du parc. Il a horreur que l'on lui donne des ordres, mais encore plus horreur des surprises. Qu'est ce qu'un type comme Norman Osborn peut bien faire affaire avec quelqu'un comme lui ? Et surtout pourquoi à l'entrée de Central Park ? Pourquoi tout simplement ne pas prendre un rendez vous à la tour Oscorp ? Eddie peut sentir que quelque chose cloche dans cette histoire et le symbiote aussi qui continue de lui envoyer des signaux d'alerte.
Il sortit de son appartement, portant des vêtements simple, avec une veste et un jean, il n'a pas besoin de faire bonne impression devant Osborn, il ne voit pas pourquoi il le devrait. Bien sûr il ne sors jamais sans le symbiote. Il déteste ce moment quand il doit sortir dans la rue et qu'il voit des journaux, des affiches ou même des passants qui racontent les exploits de Spider-Man, ce maudit parasite, quand il ne l'affronte pas il doit en entendre parler 24 h sur 24... Le soleil est au plus haut dans le ciel, sans aucun nuages. Eddie se couvre les yeux quelques secondes après avoir été éblouit par les rayons, il faut dire que quand il ne se balade pas la nuit sous l'identité de Venom et bien le jour il reste beaucoup enfermé dans son appartement tout en laissant les volets fermés. Il aime l'obscurité.
Sur son chemin, il croisa un stand de hot dog où il s'arrête pour s'en acheter un, il a l'impression de ne pas avoir mangé depuis des années. Il acheta aussi par la même occasion un journal pour voir les dernières nouvelles, il prit biens sûr soin d'arracher les pages concernant Spider-Man. Il esquisse une petit rire quand il lut un article de Ben Urich concernant Venom, maintenant ils croient tous qu'il est un cannibale, peut être que c'est la vérité mais il ne s'en souvient pas. D'ailleurs il ne souvient plus de grand chose après que le symbiote ait prit le dessus, après chaque transformation il peut parfois oublier quelques actions qu'il avait fait en tant que Venom, alors peut être a t'il vraiment mangé de la chair humaine, en tout cas il n'en avait rien à foutre. Il lut aussi un article sur les manifestations anti-mutante, tout ceci n'a rien à voir avec lui mais il adore toujours découvrir les nouvelles atrocités commis par l'homme ou le mutant envers l'autre, c'est divertissant.
Après trente minutes de marche, il arriva enfin à l'entrée de Central Park. Il se posa sur un banc et se mit à attendre toujours avec son hot dog dans la main et son journal dans l'autre. Une femme avec son enfant passent à côté de lui, mais avant qu'il n'est pu éviter, l'enfant fit tomber sa glace au pied d'Eddie. La femme s'arrête pour s'excuser auprès de lui. << -Ce n'est pas grave vous inquiétez pas. J'adore les gosses. >> Elle lui sourit et s'excuse encore avant de partir avec son enfant. Abruti de gamin.. Quelques minutes après, une limousine s'arrêta sur la route juste en face de lui, et la porte s'ouvrit. Il comprit que c'est pour lui et monta dedans en refermant la portière. Il regarda toujours son journal en mangeant son hot dog puis leva les yeux vers l'homme en face de lui et lui sourit de toute ses dents. << -J'ai compris que vous vouliez me rencontrer... M. Osborn ?
e genre d'entretien se déroulaient généralement dans son bureau, encore qu'il était rare que le chef d'entreprise assiste aux entretiens en personnes, il avait à ses ordres des subalternes parfaitement à même d'accomplir ce rôle à sa place. Mais l'entretien en question ne s'inscrivait pas exactement dans un "genre" distinct, ou bien si. S'il fallait y accoler un adjectif, le terme "confidentiel" conviendrait sans doute parfaitement. Il était des recoins d'Oscorp que ses employés les plus consciencieux et les mieux payés ne devinaient pas exister. Et c'était évidemment tant mieux. Il fallait que cela reste ainsi. Rares étaient les privilégiés à savoir ce que dissimulait ces grands bureaux hermétiques et d'apparence plutôt clean. Oh, il y avait bien des rumeurs, il y en avait toujours, mais Norman avait toujours su les balayer d'un revers de manche et y répondre par quelque réplique transparente. D'apparence transparente, du moins. Moins il y avait de concernés, donc, mieux cela valait, et quand il était question de ce que son affaire avait de plus obscure, l'on pouvait s'attendre à ce que le PDG d'Oscorp daigne recevoir ses ouailles en personne. En l'occurrence pas dans son bureau. Les murs ont des oreilles, et Norman soupçonnait de plus en plus que quelque espion industriel se soit immiscé dans ses rangs, ait échappé à sa vigilance. Pour cette raison, il avait demandé à Edward Brock de l'attendre à l'entrée de Central Park. Un lieu anodin et peuplé. Mais ce n'était pas ici que leur conversation se tiendrait, néanmoins.
Quand la limousine stationna à l'entrée du parc, Norman n'en sortit pas. Il attendit qu'Edward Brock pénètre dans le véhicule, qui aussitôt se remit en marche. Le chef d'entreprise releva la vitre qui le séparait du chauffeur et tourna son attention vers le nouvel arrivé. Quiconque avait rendez-vous avec Norman Osborn faisait normalement un minimum d'effort pour se montrer présentable. Mais vêtu de son jean et de son blouson, son hot dog à la main, Edward Brock semblait ne pas en avoir vu l'utilité. Norman ne fit aucun commentaire, il ne l'engagerait pas sur sa tenue, ne lui ferait pas de reproches si une goutte de sauce tomate venait tacher l'intérieur cuir de la limousine... mais tout de même, un rien d'effort complémentaire eût été appréciable. Le véhicule roulait à présent, sans but précis, dans les rues de New York. Norman n'avait pas donné d'indication précise à son chauffeur, si ce n'est de s'arrêter le moins possible et de ne pas sortir de la ville.
-C'est exact, M. Brock, répondit-il finalement. Vous m'avez été recommandé en haut-lieu comme de toute confiance. Ce que ne laissait pas vraiment transparaître son apparence, au demeurant. Fallait-il souhaiter à présent qu'il n'ait pas été induit en erreur, les raisons de cet entretien singulier ne pouvaient se permettre d'être ébruitées, il en allait de sa réputation. Et de celle d'Oscorp, cela va sans dire. J'ai une offre à vous faire.
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Le riche, le fou et le symbiote (PV Norman Osborn)
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Sam 5 Mar - 22:09
