Être un schizophrène n'est pas vraiment une raison pour s'isoler de la popularité et du monde. Enfin, pour une personne saine d'esprit. Ce que je ne suis pas du tout. Bien que mon paternel m'aidait souvent à retirer mes crises de personnalités, elles étaient toujours bien présentes. Par rapport à une personne qui est instable mentalement, moi j'ai des pouvoirs. Ce qui rends mes crises destructrices et mortelles. Encore, si je n'avais qu'un seul pouvoir inoffensif cela ne changerais rien à ma vie. Mais malheureusement pour moi, ce n'est pas le cas. Pour vous expliquer la puissance de mes pouvoirs, j'ai n'ai qu'un seul mot : illimité.
J'ai quasiment tous les pouvoirs existants sur cette planète. Je peut absorber les pouvoirs des gens, ce qui semble aux premiers abords un pouvoir très puissant. L'inconvénient c'est qu'en aspirant un pouvoir la personnalité de la personne est également absorbée. Et il faut dire que je n'ai pas que des personnalités pacifistes au fond de moi.
C'est dans un petit parc de la ville de Manhattan qu'une nouvelle crise venait de prendre forme à cet instant précis. Je hurlais de la pleine force de mes poumons afin de retenir les personnalités multiples qui tentaient de s'emparer de mon corps. La personnalité du nom de Cindy prenait ainsi le contrôle de mon enveloppe physique. Une overdose de flammes enrobait totalement mon corps en le rendant brûlant et destructeur. La pelouse autour de moi commençait à s'enflammer et le feu se propageait rapidement dans les alentours. Il fallait absolument que j'arrive à reprendre le contrôle de mon corps.
Après plusieurs minutes faites de cris et de recherche mentale, je reprenais enfin le contrôle. Mes pouvoirs télé kinésiques me permettaient d'éteindre pour une bonne fois les flammes environnantes. La pelouse était assez cramée. Après ces minutes difficiles, j'allais doucement me déposer sur un banc afin de reprendre mon calme et d'observer les alentours. Mon regard retombais sur une jeune blonde assez mignonne. Dans une voix assez douce, je m'adressais à la jeune femme.
- Vous avez un mouchoir ou quelque chose servant à essuyer ?
Je portais un simple pull noir ainsi qu'un jean bleu clair et une simple paire de chaussures noires. Mes cheveux longs étaient bien coiffés mais pour cette fois, je ne portais pas mes lunettes de soleil. ▲ Fox
(c) AMIANTE
Dernière édition par David C. Haller le Mar 18 Nov - 1:28, édité 1 fois
es cours avaient finalement repris. Exit, donc, pour Gwen, ses footings quotidiens matinaux, de toute façon, le temps ne s'y prêtait guère, dernièrement, digne de ce que l'on attend de cette période de l'année, propice à déprimer comme il se doit le commun des mortels... Ce n'était pas grave en soi, Gwen avait remplacé sa routine par une autre et, pour l'heure, ça lui convenait très bien. Leurs professeurs avaient visiblement à coeur de leur donner une surcharge de travail à peine avaient-ils rejoints les bancs de l'école, visiblement plus soucieux que les principaux concernés par leurs examens de fin d'étude, et en l'un de ses premiers week-end de la rentrée, Gwen savait bien qu'elle allait passer beaucoup de son temps à réviser, à lire, à rédiger... Sans doute plus que la plupart de ses camarades, qui avaient la même charge de travail, mais elle ne faisait jamais les choses à moitié... en fait, elle aurait plutôt tendance à les faire en double, pour tout dire. Elle était d'un naturel scrupuleux et perfectionniste et cela se ressentait aussi bien dans son travail scolaire que dans sa vie de tous les jours. Elle ne laissait jamais rien au hasard, et prenait grand soin de ne faire aucune approximation. Oui, du travail, elle en avait par-dessus la jamb. Et elle ne s'en plaignait pas, au contraire, elle adorait cela, même. Sa matinée, elle l'avait passé à son bureau, à mettre le point final à une dissertation à rendre en fin de semaine suivante. Pour le reste, ce qui accaparerait certainement le plus de son temps était ce livre dont elle devait faire une fiche de lecture détaillée... Avant que de s'y mettre, Gwen avait jeté un oeil à l'extérieur. Pour une fois, il ne pleuvait pas, et entre deux nuages gris, l'on pouvait même percevoir quelques rayons de soleil... Autant en profiter ! Elle n'avait pas spécialement envie de demeurer confinée à son bureau tout le week-end.
Elle s'était donc dirigée vers un parc proche de chez elle, son livre sous les bras, ainsi que tout le nécessaire pour prendre des notes dans son sac. De ce qui se trama non loin d'elle, elle n'aperçut ni n'entendit rien, pas même les cris, elle était, pour ainsi dire, arrivée après la tempête. Elle avait bien capté quelques conversations un peu fantasques, mais elle n'y avait pas entendu et compris grand chose. Elle avait pour principe de ne pas prêter foi aux ragots, attention aux rumeurs, de toute façon. Ce fut au moment où elle cherchait un banc sur lequel s'asseoir que son chemin croisa celui de David. Elle le considéra du regard, alors qu'il lui demanda "quelque chose servant à essuyer". Drôle de requête. Mais il était dans la nature de Gwen de rendre service, même des menus services.
-Ou... oui je dois avoir ça... fit-elle en commençant à fouiller dans son sac. Elle en tira un paquet de mouchoirs en papier qu'elle tendit à son interlocuteur dans l'un de ses sourires coutumiers. Tenez.
Une nouvelle crise de personnalité avait surgit. Je m'y attendais à cause de cette absence totale de crise pendant plus d'un mois. Ils se manifestaient tout le temps en tentant de prendre le contrôle de mon corps un à un. Mais ils y arrivaient que rarement. La force mentale que je possédais équivalait quasiment celle de mon père, le professeur X. Malgré toute la force télépathique que je pouvais posséder et dévoiler, mon père prenait toujours le dessus sur moi. Sans doute à cause de l'expérience. Enfin bref, retournons à nos moutons. J'étais toujours tranquillement assis sur ce banc, du sang coulait abondamment de mes narines. Je tentais d'essuyer cette overdose de sang à l'aide du petit mouchoir offert par la jeune femme. Une couleur rouge sang prenait ainsi contrôle de ce petit bout de tissu. Après m'être rapidement essuyé le nez, je jetais le petit mouchoir dans le trou de la poubelle non loin de ma propre position.
Je relevais rapidement mon regard à la fois ensorceleur et fantastique dans celui de la jeune femme aux cheveux blonds qui retombaient tel une cascade jusqu'au bas de ses épaules. Elle était vraiment magnifique. Je me mis à me poser la question si comme moi, elle avais des super-pouvoirs. Enfin je ne pense pas qu'elle en ai. Je lui ferais peut-être peur si je lui dévoilais qui j'étais vraiment. Salut, moi c'est Légion, l'un des mutants les plus puissants de la planète. Drôle de phrase pour une approche pacifiste, n'est-ce pas? C'est ce que je pense.
Je réfléchissais ainsi à une véritable et jolie phrase d'approche afin d'en savoir un peu plus sur la jeune femme. De ma main droite, je la passais au niveau de mes cheveux afin de les redresser en arrière sur le long du dessus de ma tête. De longues mèches retombaient ainsi dans l'arrière de mon crâne en me donnant un style plus évolué.
" Je m’appelle David, et toi ? " dit-il dans une voix douce et calme. ▲ Fox
oute accaparée qu'elle avait été par ses occupations estudiantines, qui était, ma foi, quand on décidait de les observer à une autre échelle, n'étaient pas grand chose, Gwen avait presque mécaniquement tendu son paquet de mouchoir à celui qui l'avait interpelé, et ce n'était que maintenant qu'elle comprenait exactement pourquoi il lui avait demandé une telle chose. Elle avait supposé qu'il avait seulement besoin de nettoyer une quelconque tâche sur ses vêtements, mais non, son nez était en sang. De son attitude polie de circonstance qu'elle avait adopté tantôt, elle lui adressa désormais un regard bien plus concerné. Que lui était-il arrivé ? Est-ce qu'il s'était cogné, est-ce qu'il était tombé ? Est-ce qu'il souffrait d'un épistaxis récurrent ? Dans tous les cas, la lycéenne ne trouvait pas cela franchement rassurant, et elle s'étonna quelque peu du désintérêt que son interlocuteur semblait porter à son état, alors qu'il se présentait à elle comme si de rien n'était, de ce ton qu'utilisait parfois ces individus de la gente masculine quand il cherchaient une approche comme une autre pour la séduire... ce qui ne fonctionnait... jamais. Mais il se pouvait très bien qu'il soit tout simplement très sociable, comme elle-même l'était au quotidien. Alors elle n'allait clairement pas le snober, de toute façon... d'autant qu'elle s'inquiétait toujours de son état, qu'elle était loin de juger normal ou rassurant, bien au contraire.
-Gwen. se présenta-t-elle dans l'un de ses sourires usuels, poursuivant de le jauger du regard, craignant sans doute qu'il ne finisse par tourner de l'oeil, ne sachant toujours pas exactement ce qu'il avait et s'il y avait lieu de s'inquiéter ou non. Ça va aller ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ?
Autant commencer par le commencement. De ce qu'elle pouvait voir, le dénommé David semblait allait bien, le sang mis à part, il avait l'air lucide, et même de ne se soucier que peu de ce qui venait de se produire, comme si c'était habituel chez lui (possible que ce soit le cas, certaines personnes n'avaient pas de chance, dans la vie), dans le doute, mieux valait poser la question, et si ça s'avérait plus grave que ça ne l'était effectivement, eh bien elle le trainerait illico chez un médecin, et puis c'est tout, pas de discussion possible. En tous cas, cette première rencontre prenait une tournure assez singulière, et Gwen sentait qu'il allait devoir reléguer ses devoirs à un peu plus tard, pour le moment.
La régénération qui faisait partie de mes pouvoirs venait de commencer à prendre effet. La coulée de sang s'était arrêtée de couler et mon nez semblait à présent en parfaite santé. Cet effet est irréversible et la régénération ne peut pas être stoppée. Il faut savoir que c'est un pouvoir plutôt utile. Même quand je suis inconscient, ce pouvoir agit de lui-même. Mon regard était totalement vide comme si j'étais dans un état second ou un truc du genre. Pas une seule once de bonheur ni d'ingéniosité se discernait dans mon regard, seulement un très grand vide.
Malgré que cette jeune femme ne me connaissait pas, elle semblait s'inquiéter que du sang coule de mon nez. Si je lui disais la raison de cet effet je lui ferais sûrement peur à mon avis. Mais je ne comptais pas lui révéler que j'étais un mutant. Je me contentais de sourire bêtement en répondant dans une voix douce à ces questions. "Ce n'est rien, je me suis cogné contre un panneau" Je plongeais une nouvelle fois mon regard dans le sien, mes pupilles ayant une once de bonheur pour une fois. Mes lèvres s'entre-ouvraient une nouvelle fois en lâchant de petits mots brefs et vifs. "C'est un beau prénom, Gwen." Le garçon se relevais doucement du banc pour finalement s'avancer doucement vers elle. Elle semblait être une jeune étudiante assez douée, sûrement le genre de fille avec un petit copain footballeur et qui est reine du bal à la fin de l'année. J'ai toujours détesté ce genre de fille alors j'espérais qu'elle n'était pas comme ça.
Étant un véritable schizophrène, je n'ai jamais eu vraiment d'amis ni de petite-amie. Je ne connaissais pas ce sentiment... "l'amour". C'est un bien joli mot. Mais sa signification m'est totalement inconnue. Heureusement que je vis à l'institut de mon père, sinon je n'aurais vraiment aucune vie sociale. Il y avait certes beaucoup de jolie filles dans cette école mais, je ne savais pas draguer ni approcher quelqu'un avec une phrase simple. Je me dis que j'aimerais bien avoir cette jeune fille comme amie seulement pour une fois, au moins pouvoir raconter ma vie à quelqu'un qui s'y intéresserait et pas seulement à mes autres personnalités.
Je m'intéresse cette fois aux devoirs de la jeune femme et je pense lui demander si elle a besoin d'aide pour les affaires. Bien que mon apparence semble plutôt rebelle, je suis quelqu'un d'assez cultivé. Je m'adresse doucement à elle. "Tu as besoin d'aide pour tes devoirs?" J'attendais ainsi sa réponse. ▲ Fox
ogné contre un poteau, hein ? Ces explications auraient pu avoir quelques choses de comiques, étant donné l'étourderie qu'elle semblait révéler chez le jeune homme, s'il n'y avait pas eu tant de sang... Ceci dit, c'était étrange, de fait, s'il s'était cogné, qu'il ne saigne que du nez. Pas d'hématome ou de bleu en formation, rien d'autre sur son visage qui laisse deviner le choc, juste ce nez qui, étonnamment, semblait déjà presque guéri. Ce semblait assez étrange en soi, mais l'étudiante ne se formalisa pas pour autant. Généralement, se cogner contre un poteau représentait une humiliation suffisante pour que ne se l'invente pas comme excuse... Dans tous les cas, il était tout aussi possible que ça ne la regarde pas, alors à quoi bon se montrer ignoblement insistante ? Elle était certes curieuse, mais elle n'allait pas non plus jouer inutilement les inquisitrices. Elle se contenta donc de cette réponse. L'essentiel, c'était tout de même qu'il aille bien, en fin de compte. Les blessures les plus visibles et impressionnantes n'étaient pas toujours les plus graves, après tout, c'était même très souvent l'inverse qui se produisait. Puisqu'il semblait aller bien, et puisque lu-même était passé à autre chose, autant poursuivre également sur cette lancée. Elle sourit de plus belle quand il lui fit remarquer qu'il appréciait son prénom. Bon, de loin à contrejour, ça ressemblait un peu trop à une technique de drague de bas-étage, mais il était peut-être ultra sociable ? Il n'avait pas l'air d'avoir grand mal à aller vers les autres. Elle se serait contentée d'un "merci", mais il reprit la parole, lui demandant si elle avait besoin d'aide pour ses devoirs.
-Oh... non, c'est gentil, mais ça ira. répondit-elle, déclinant poliment la proposition de son interlocuteur.
Il aurait du mal à l'aider à faire sa fiche de lecture, à moins qu'il connaisse le livre qu'elle devait lire de tête et dans le moindre détail, et même si c'était le cas, d'une, Gwen n'aurait pas confiance, et de deux... c'était une chose à savoir la concernant, elle détestait qu'on lui vienne en aide. Si elle était la première à tendre la main à ceux qui lui donnaient le sentiment d'en avoir besoin, elle ne supportait pas qu'on cherche à faire de même avec elle. Ce pouvait souvent être là de la fierté mal placée, mais Gwen était fière, indépendante, elle avait à coeur de se débrouiller toute seule, et n'attendait jamais après le soutien de qui que ce soit, même s'il pouvait être salutaire. En l'occurrence, elle ne pensait pas avoir besoin d'aide quoi qu'il en soit, ce n'était pas un devoir compliqué en soi, il demandait seulement du temps et de la concentration, et de façon générale, ses résultats scolaires ne nécessitaient pas vraiment qu'on y apporte de soutien quelconque.
-Tu es étudiant ? demanda-t-elle ensuite, curieuse. Il lui semblait un peu plus âgé qu'elle mais sans doute pas de beaucoup, pour elle qui, à peine entrée en dernière année de lycée, était déjà obsédée par ses études supérieures, c'était toujours intéressant de se confronter à l'expérience d'étudiant ayant une expérience directe et fraîche de l'université.
Contrairement à ce que la jeune fille semblait croire, je ne suis pas du tout le genre de personne à draguer les filles. Enfin, le genre de mec, plutôt. J'ai toujours été un garçon solitaire et qui n'aime pas la compagnie, enfin, pas tous le temps. Comme tout le monde il me faut ma liberté de vivre. Je suis un peu comme un loup. Parfois avec ma meute et parfois non.
Une voix soudaine retentissait dans le long de l'esprit suite à l'intervention de Karami afin de calmer les personnalités. Je plaçais immédiatement mes deux mains contre les côtés de mon visage suite à l'horrible mal de tête qui venait de m'absorber en sa souffrance. J'étais là, à genoux contre le sol. Toutes les personnes dans mon esprit se livraient une guerre sans merci afin d'établir une personnalité dominante qui peut se servir des pouvoirs des autres. Pendant ces moments-là, j'étais vraiment incontrôlable et imprévisible. Le gros problème, c'est que je ne contrôle absolument plus rien.
Comme tout à l'heure, une overdose de sang coulait depuis mes narines sans arrêt. J'enlevais rapidement mon t-shirt blanchâtre afin de ne pas le salir dans une teinte rouge sang. Ma main s'était immédiatement placée contre mes narines pour cesser l'écoulement et ne pas risquer un accident corporel. Je m'adressais rapidement à Gwen. Éloigne-toi de moi.. vite... Sans faire exprès, la terre autour de moi se désintégrait soudainement. Plusieurs particules de terre se soulevaient autour de ma silhouette en formant une sorte de protection. Par la suite, un calme plat. Pas un seul bruit se dégageait de moi.
Après tout ce moment glaciale et intemporel, la protection de terre retombait aussitôt contre le sol en s'étalant aux alentours. Je m'éloignais lentement de la jeune femme en pensant qu'elle éprouverait une certaine peur vis-à-vis de moi. Oui..euh...je suis un mutant... mais je ne suis pas dangereux.. Mon regard brun posé sur la jeune blonde, j'interprétais sa réaction prochaine. ▲ Fox
e jeune homme ne répondit pas à la question de Gwen, en lieu et place de cela, il adopta une attitude qui ne manqua pas d'alerter la lycéenne. Il avait posé ses mains sur son crâne et donnait l'impression de considérablement souffrir. Était-ce le contrecoups du choc dont il lui avait parlé plutôt, en tous cas, l'inquiétude ne manqua pas de grimper en flèche chez Gwen alors que du sang se mettait à couler à nouveau abondamment du nez du jeune homme. Se pouvait-il qu'il ait fait une hémorragie ? Que la violence du coup ait été telle. Il semblait aller si bien l'instant d'avant. Comme toujours, le premier réflexe de la jeune femme avait été d'apporter à la situation l'interprétation la plus viable scientifiquement, elle ne pouvait jamais s'empêcher de faire ainsi, tout devait toujours faire sens, avoir une logique, dans son esprit... Enfin, quand bien même l'explication qu'elle se donnait à elle-même était viable, cela n'ôtait rien à l'état dans lequel se trouvait le prénommé David, et évidemment, le premier réflexe de Gwen fut d'aller vers lui afin de lui prêter main forte, vu l'état où ils se trouvaient, le plus raisonnable semblait clairement de l'amener à l'hôpital le plus rapidement possible. Alors qu'elle s'avançait vers lui, l'une de ses mains serrait dors et déjà son portable, prête à téléphoner. Mais elle fut retenue dans son geste.
D'abord par les propos qu'il prononça, et qu'elle ne pu que trouver énigmatiques. Elle ne comprenait pas qu'il lui demande de s'éloigner au moment où il avait clairement besoin d'une main secourable, mais de toute évidence, il ne le faisait pas par fierté mal placée. Il donnait vraiment l'impression de craindre de lui faire du mal, comme s'il lui demandait de s'éloigner pour sa propre sécurité. Elle voulut lui désobéir tout d'abord et le rejoindre tout de même, mais elle en eut, en définitive, l'incapacité physique. Parce que la terre, autour de lui, avait commencé à se désintégrer, comme si elle se détachait du sol, et voltigeaient autour de lui, comme pour créer un rempart entre eux deux. Elle recula de plusieurs pas, choquée, interdite. Elle croyait comprendre ce qui se passait. Ce n'était pas la première fois qu'elle assistait à l'un de ces phénomènes d'apparence surnaturelle, mais qui trouvaient leurs origines dans la génétique. Il n'avait pas besoin de lui dire pour qu'elle comprenne, ce qui ne l'empêchait pas d'être inquiète : il était un mutant. S'il n'était pas dangereux ? Elle voulait le croire, mais elle restait sur sa réserve malgré tout. Il n'avait pas l'air d'avoir le plein contrôle sur ses capacités.
-Tu sembles plus en danger que moi. Laisse moi te conduire à l'hôpital...
La terre se soulevait et s'écrasait contre le sol à un rythme saccadant. Des ilots de terre lévitaient ici et là en empêchant quiconque de pouvoir rejoindre Légion. Le mutant tentait bien que mal d'essayer de contrôler ses pouvoirs mais c'était en vain. La puissance de ses personnalités était beaucoup trop puissante pour son esprit faible et basique. Il était hors de question pour David de blesser la jeune blonde qui lui avais offert un mouchoir et qui voulais le soigner.
Un silence de mort se répandit ainsi aux alentours du mutant. Puis, tous les morceaux de terre s'écrasèrent au sol en formant un bruit épouvantable d'explosion et de cataclysme. Chaque morceau de terre était répandu au sol en des milliers de petites billes perpendiculaires et égales. La folie meurtrière de ses personnalités était enfin apaisée et il était à nouveau maître de son corps. La poupée qui servait de réservoir ne pouvais accueillir qu'une seule personnalité à la fois. Ce n'était pas une défense infaillible.
Gwen devait être terrorisée. Elle ne devais pas avoir l'habitude de voir quelqu'un possédant de tels dons et avec un potentiel aussi instable et destructeur que le sien. David n'aimais pas entrer dans l'esprit des gens sans leur avis et il ne le faisais que contre des adversaires. Le mutant ne savais donc rien de ce que comptais faire la jeune blonde vis-à-vis du comportement soudain de Légion.
Je me redressais doucement en redressant mes yeux ensorcelants vers la jeune blonde. Tout en redressant mes mèches de cheveux sur le côté droit de mon visage, je ne pouvais pas rater l'attention de Gwen pour m'emmener à un hôpital afin de me soigner.
Légion n'avais pas besoin d'être soigné. La régénération était l'un de ses nombreux pouvoirs bien qu'elle était plus efficace que autrui. Régénérer ses propres blessures coûtait beaucoup de temps au jeune mutant et il préférait oublier les douleurs plutôt que de devoir les soigner lui-même. Mais la douleur de David n'était pas physique. Elle était dans son esprit suite aux milliers de personnalités qui le harcelaient tout les jours.
David se décida enfin de répondre à la demoiselle. Ses lèvres bougeaient lentement en relâchant un flot de mots confus.
« Pas besoin... hôpital. Régénération... toute seule. Merci de t'inquiéter pour moi, Gwen. »
Finalement, Légion avait réussit à parler normalement après son traumatisme. Un nouvel exploit pour lui qui était très confus après une crise de personnalité. Peut-être arrivera t-il un jour à contrôler tout ses pouvoirs?
ifficile de demeurer parfaitement calme et de conserver l'esprit clair après une telle situation. Si Gwen avait déjà vu à quelques rares reprises des mutants en action, leurs pouvoirs n'avaient jamais été aussi impressionnants que ceux de son interlocuteur, et quelque part, aussi dangereux (car ils lui semblaient l'être, en effet). En fait, elle peinait à savoir exactement quelle était la nature et l'étendue de ces pouvoirs en question, l'homme qui se trouvait face à elle était un véritable mystère, de ces énigmes que l'étudiante avait l'instinct de vouloir percer, rattrapée par une curiosité maladive qui ne tolérait pas que quoi que ce soit échappe à sa compréhension. Et pourtant... Elle était tant et si bien destabilisée qu'elle ne savait pas même ce qu'il convenait pour elle de faire afin d'agir au mieux et d'aider le prénommé David, qui semblait mal en point. Quand elle lui suggéra de le conduire à l'hôpital, lui qui lui semblait dans un état douteux, il se contenta de marmonner quelque chose au sujet d'un régénération ? Cela faisait-il également partie de ses pouvoirs ? En tous les cas, ça ne manquait pas d'être tout à fait fascinant. Pas le temps de se pencher plus longuement sur les compétences de son interlocuteur malgré tout, si elle avait mille questions à lui poser, elle se devait de demeurer pragmatique et de se concentrer sur l'essentiel avant toute autre chose, l'essentiel étant pour le moment la santé du jeune homme. Bien sûr, ce pouvoir de regénération justifiait le coup du nez qui avait cessé de saigner, mais il avait beau dire que ça allait passer tout seul, elle ne se sentait pas rassurée pour autant.
-Laisse moi au moins rester avec toi le temps que tu te sentes un peu mieux.
S'en aller maintenant et le laisser seul avec ses problèmes, ce serait à ses yeux comme de la non assistance à personne en danger, autant dire que c'était tout à fait hors de question. Elle ne connaissait pas ce jeune homme, ils avaient trop peu parlé pour qu'elle sache si elle serait susceptible de l'apprécier, mais Gwen était quelqu'un de généreux par essence, et puis, elle avait bien envie de mieux connaître cette personne singulière que le hasard avait mis sur son chemin. Même si le regard qu'elle lui portait, et qui témoignait de toute sa curiosité relevait plus d'un intérêt strictement scientifique que de toute autre chose. La mutation, ce trésor de la génétique, voilà sur quoi auraient pu aisément porter ses études futures. Ce n'était pas pour autant qu'elle avait l'intention de commencer à considérer tout être humain nés... différemment comme des cobayes éventuels et des aberrations de la nature. Elle refusait de se plier à cette distinction que faisaient bien trop légèrement beaucoup d'autres, au point de ne pas constater la haine que cela pouvait finir par engendrer.
Les yeux différents et colorés de Légion brillaient d'une teinte qu'on pourrait qualifier de mutante, mais ses pouvoirs ne se manifestèrent plus dans les instants qui suivirent. Seul suivit ce malaise suite à la présentation de ses personnalités, un phénomène qui était assez difficile à garder pour soi-même et qui se révélait souvent fatal. Le danger pouvait se manifester très rapidement au près d'un mutant qui avait du mal à contrôler ses pouvoirs, surtout suite à un sursaut de sentiments ou à une sensation trop forte comme la peur ou l'amour. Il était déjà arrivé au jeune homme de voir ses pouvoirs se manifester seulement grâce à son instinct primaire de défense et dans ce cas il ne fallait pas rester aux alentours. À moins que vous souhaitiez un arrêt maladie ou vous suicider radicalement et sans souffrance.
« Je préfère te laisser seule pour que tu puisse continuer à vivre comme quelqu'un de normal. Te blesser involontairement me ferait culpabiliser par la suite. »
David battit des paupières comme pour atténuer le ton de sa réponse mais il n'en fit rien, puis il se contenta de croiser inlassablement les bras. La jeune Gwen Stacy semblait passionnée par tout ce qui correspondait à la science et aux choses inexplicables, ainsi un mutant sous ses yeux était aussi précieux qu'un joyau. Et il en avait conscience. Personne n'était vraiment capable de dire d’où venaient le don d'un mutant, bien que certains pouvaient en avoir plusieurs voir des centaines . Comme pour David, certains pouvaient être vraiment dévastateurs et surpuissants. La peur des humains envers eux étaient faciles à comprendre car cela les dépassaient. Tout ce qui dépasse quelqu'un lui fait peur et l'horrifie.
Un sourire apparut lentement sur le long du visage de Légion. Ses yeux colorés faisaient ressortir la forme de son sourire, le rendant encore plus sincère et mignon. Il commençait à apprécier la jeune fille suite à sa bienveillance pour les autres et son envie d'aider.
a jeune femme avait beau chercher à comprendre, il lui était difficile de savoir exactement à qui elle avait affaire et de se figurer le sens de ce qui s'était déroulé juste sous ses yeux. Le sens, oui, car après tout, c'était dans la nature de la jeune femme de vouloir une réponse à la moindre des questions qu'elle pouvait bien se poser, et de ne pas tolérer d'observer une chose qui ne trouve son explication. Elle comprenait, bien sûr, que le jeune homme, ainsi qu'il le lui avait explicité lui-même, était un mutant, elle devinait par ailleurs que son pouvoir était... faute d'être nocif, peut-être au moins dangereux. Il semblait le porter comme un lourd fardeau dont il n'arrivait pas à se défaire, et si Gwenn devinait que le danger qu'il évoquait avec elle était bien réel et qu'elle pourrait bien en subir les frais, elle éprouvait une sorte de compassion sincère pour ce jeune homme qui semblait dépassé par sa propre nature. Elle devrait sans doute le prendre au mot, et reconnaître qu'il était susceptible de lui faire du mal, de la blesser, et qu'elle n'était pas en sécurité en restant avec lui, et elle le prenait au mot, mais elle se sentait mal à l'idée de l'abandonner à son sort. L'étudiante avait toujours eu le coeur sur la main, et surtout, elle avait toujours eu une certaine inclination pour les canards boiteux, ceux à qui il fallait tendre la main, ce sans qu'ils le remarquent toujours (ce n'était pas pour rien que Harry était son meilleur ami, après tout), elle n'aimait pas laisser quelqu'un qui avait besoin d'aide seul, même si d'excellentes raisons étaient invoquées pour cela. Et puis, au-delà de toutes ces considérations, elle était tout de même curieuse de savoir de quoi il pouvait bien retourner, et en détails.
-Tu es sûr ? Je peux bien prendre le risque.
Mais elle n'allait pas s'imposer non plus. Après tout, elle ne le connaissait pas. Leur rencontre avait été clairement particulière et changeait un peu la donne, mais pas au point non plus qu'elle impose ses décisions au jeune homme. Elle n'aimait juste pas l'idée de le laisser dans un tel état. Elle ne pouvait pas le forcer, bien sûr, mais s'il lui arrivait quelque chose, elle aurait tôt fait de s'en vouloir.
-Pourquoi penses-tu que tu pourrais me blesser ?
Elle avait eu un avant-goût de ses pouvoirs, c'est vrai, mais justement, sa question visait surtout à comprendre jusqu'où il était capable d'aller et quelle était la nature exacte de ses pouvoirs. Oui, sa curiosité la rattrapait à grands pas. Un jour, oui, il se pouvait bien que cette qualité qui était tout autant un défaut la rattrape et ait des conséquences néfastes. Après tout, son interlocuteur lui-même essayait dors et déjà de l'en avertir.
Accueil
Dim 16 Nov - 20:56
