Pepper ne ménageait pas ses efforts concernant Stark Industrie, clairement pas. Cela dit, elle ne pouvait pas nier que ça lui faisait du bien de pouvoir compter sur son assistante... l’assistante de l’assistante du patron. Bon, en même temps, on ne pouvait pas nier que Tony n’était clairement pas celui qui fournissait le plus de travail « administratif ». Pepper ne lui en voulait pas du tout – en même temps, elle serait bien incapable de lui en vouloir pour quoi que ce soit – mais elle savait bien, puisqu’elle avait la tête plus posée sur ses épaules que l’homme, qu’il aurait bien du mal à s’en sortir sans elle. Sans lui, l’entreprise coulerait, sans équivoque. Mais sans elle, ça ne serait guère mieux. Et en un sens, Pepper ne pouvait pas nier qu’elle appréciait ça. Juste... elle aimait bien avoir une certaine importance pour son patron. Un peu trop sans doute, parce qu’il faudrait qu’elle apprenne à se détacher, mais elle n’y pouvait rien. Elle prenait sur elle par moment, Cassandre lui avait bien fait comprendre qu’elle ne pouvait pas seulement vivre pour son travail, mais en même temps elle n’y pouvait rien. Elle aimait ça au fond, passer son temps à travailler, passer du temps avec Tony. Encore une fois, un peu trop.
Elle changerait peut-être un jour, elle prendrait peut-être un peu plus de temps pour elle, mais en attendant, elle avait du pain sur la planche. Pepper se devait quand même de s’arranger que la machine continuait à fonctionner comme il le fallait, aux bons vouloirs de Tony. Ce qui lui convenait bien en soit, parce qu’elle appréciait le tournant que prenait l’entreprise depuis que Tony s’était rendu compte que vendre des armes n’étaient pas une bonne chose. Depuis qu’il était Iron Man donc, ce qui n’avait en soit rien pour la rassurer. Surtout que Pepper savait – parce qu’elle savait certaine chose – que l’homme avait eu des contacts avec le gouvernement, sans pour autant en connaître réellement la nature. Malheureusement, elle ne pouvait pas nier qu’elle était tout de même sacrément curieuse de savoir ce que le gouvernement pouvait chercher à obtenir de Tony, ou de Iron Man. Elle aimerait bien poser la question à Tony directement, elle le ferait sans doute, mais elle ne se voyait pas emmener ça sur la table tout de suite. Pour l’heure, elle profitait du passage de l’homme par l’entreprise (parce qu’il n’était quand même pas toujours là), pour voir quelques détails avec lui.
« J’espère que vous avez du temps devant vous. » Dit-elle en entrant dans le bureau de l’homme, portant une pile assez grande de dossier. « Vous avez du pain sur la planche. »
Le travail c'est la santé, ou presque.feat Pepper Potts.Son bureau. Une grande pièce vide, morne et froide, aux tapis grisonnants, le tout entouré de grandes baies vitrées donnant sur Manhattan. Cela faisait un moment qu'il n'y avait pas mit les pieds et sincèrement, il aurait put s'en passer. Tant bien même son siège était des plus confortable ( le plus moelleux de la Stark Tower), Stark préférait de loin l'isolement de son atelier. Ici, l'atmosphère y était fade, terne et franchement revêche. C'est donc debout en fond de salle, qu'on y retrouve un Tony songeur, le regard perdu sur le champ bétonné se trouvant en contre bas. Il médite, laisse ses pensées rêvasser sur l'avenir de l'entreprise qui a à sa tête; un "super-héro".
Sauver le monde et diriger Stark Industries étaient deux jobs à plein temps et malheureusement pour lui, Stark n'avait pas encore eu la chance de mettre au point un « Retourneur de temps ». Il laisse alors échapper un soupire, ferme les yeux et laisse l'une de ses mains remonter sur sa nuque. Il se donne du bout des doigts une légère pression, brassant maladroitement ses nerfs beaucoup trop engourdis. Tony donnerait bien des million pour un bon massage. Ici et maintenant.
Toujours est-il qu'il est ici chez lui, sois-disant, et qu'il devait lui aussi – parfois- mettre la main à la pâte. D'un pas résolu, Stark s'installe donc dans son siège et après un étirement digne de celui d'un lion s'approche de son poste. Il fait défiler ses mails, lit entre les lignes, s'attarde sur des fichiers personnelles qui traînent et s'autorise même un peu de musique. Tony sifflote, chantonne, ouvrant déjà de nouveaux projets sans nom, griffonnant de nouveaux plans d'armures, écrivant un millier de notes que lui seul pouvait comprendre.
Puis il y eu un grincement, léger, mais suffisant pour faire réagir Stark. Il n'avait pas eu besoin de lever les yeux pour savoir de qui il s'agissait. Il s'était suffisamment habitué aux bruits de ses talons pour la reconnaître en un instant. Pepper Potts.
▬ Enlevez moi un doute Miss Potts, il n'y avait pas une règle concernant les portes dans votre contrat ? Vous savez, Tony cogna doucement son bureau d'un revers de phalange pour imiter le toc toc d'une porte. Ce genre de petit bruit. Oh ce n'était là que de la taquinerie pure. Stark perdit bien vite ses grands airs quand il vit dans les bras de son assistante une immense pile de dossiers.
▬ Ne me dites pas que c'est pour moi... ▬ J’espère que vous avez du temps devant vous.. Vous avez du pain sur la planche. ▬ Elle l'a dit...
Stark s'enfonce dans son siège cherchant méthodiquement un échappatoire sur son écran. Il ouvre d'un mouvement de main les diagnostiques de JARVIS, le seul encore capable de le sortir de cette situation en lui annonçant un rendez-vous oublié ou une intervention soudaine d'Iron Man à l'autre bout du monde. Mais rien.
R.A.S.
Soudainement résigné à son destin, Tony se redresse dans son siège,bombant son torse d'un peu de fierté et venant poser ses coudes sur le bureau, suivant du regard les pas de Pepper.
▬ Je m'absente quelque jours pour jouer au super-héro et voilà que l'entreprise a soudainement besoin de moi. Vous savez que vous pouvez signer à ma place n'est-ce pas ?
Virginia ne releva pas la remarque de son patron quand ce dernier lui fit comprendre qu’elle aurait pu frapper avant d’entrer dans son bureau. Elle savait bien qu’au fond, il était loin d’être sérieux. Si à une époque, la jeune femme qu’elle était au début de son service pour Tony Stark n’aurait jamais osée entrer dans ce bureau sans frapper, les choses avaient quand même relativement changées depuis. Par exemple, elle se faisait couramment appeler Pepper alors que ce n’était même pas son prénom. Pourtant, c’était entré dans sa vie, dans la vie de tout le monde, simplement parce que Tony Stark avait décidé que ça lui allait bien (et elle trouvait que ça lui allait bien). Mais bon, ce n’était pas le moment de penser à tout cela. La jeune femme ne releva donc pas la remarque de son patron et se contenta de s’approcher de son bureau, alors que l’homme était en train de comprendre qu’elle lui apportait du travail.
Sans grande surprise, Tony ne s’attendait pas spécialement à avoir autant de travail sans doute. En même temps, il fallait avouer que l’entreprise parvenait quand même à tourner sans mal en son absence et heureusement, parce qu’il passait plus de temps dans son armure de Iron Man, ou encore dans sa maison (dans son atelier même) que dans ce bureau. Pepper ne prit aucun gant pour annoncer à l’homme qu’il avait donc du travail, parce qu’elle n’avait aucune raison d’en prendre après tout. Pendant une fraction de seconde, Pepper eut le sentiment que Tony cherchait une échappatoire, mais elle espérait qu’il n’allait pas en obtenir. Mine de rien, elle appréciait qu’il se trouve un peu dans ce bureau. Oh, Pepper la voyait quand même régulièrement, c’était normal au vu de sa position, mais elle n’avait aucune envie de voir Tony disparaitre tout d’un coup pour aller faire elle ne savait quoi en dehors de ce bureau, afin de sauver le monde ou elle ne savait pas quoi… se mettre en danger donc. Virginia ne s’empêcha pas d’afficher un sourire à la remarque du patron, quand ce dernier mentionna qu’il s’était absenté pendant quelques jours pour jouer au super-héros.
« Je sais. » Dit-elle sans se décomposer en posant donc la pile de dossier sur le bureau de son patron, dans le but de le voir signer tout ça. Elle pouvait signer à sa place (et heureusement, sinon Stark Entreprise serait quand même dans la panade), mais là, elle n’avait aucune envie de le faire. « Mais puisque je vous ais pour une fois ici, j’en profite. J’ai mal à la main à force de signer à votre place. »
Elle plaisantait bien évidemment, sous des airs sérieux tout de même. Si elle ne savait pas garder son sérieux en toutes circonstances, la situation déraperait sans doute rapidement. Tony était incapable d’être sérieux, sauf quand il travaillait sur ses projets personnels. Elle l’observa donc attentivement, pour lui faire comprendre qu’il n’allait pas se dérober et qu’il allait donc devoir prendre la peine de signer tout ça. Le mieux, c’était encore qu’il prenne la peine de lire. Cependant, la jeune femme ne put s’empêcher de reprendre la parole.
« Les choses se sont bien passés ? Pendant que vous jouiez au super-héros ? » Une manière comme une autre pour elle de lui demander s’il allait bien.
Le travail c'est la santé, ou presque.feat Pepper Potts. Tony laissa se dessiner sur sa frimousse un petit sourire complice. Un rictus qui marquait l'étroite relation qui coexistait entre lui et son assistante. Après tout, Miss Potts savait très bien qu'elle pouvait signer pour lui, qu'elle pouvait tout diriger sans qu'il ne soit là pour valider ses choix ou même la guider. Elle avait saisit l'essence même de l'entreprise, si ce n'est plus. Elle avait tout pour être à la tête de Stark Industries, surtout depuis que cette dernière ne s’intéressait plus aux armes.
En résumé, elle savait gérer, et bien mieux que lui.
A cette pensée, le milliardaire quitta un instant la demoiselle des yeux et chercha un point dans la pièce pour y fixer son regard. Il sentit son sourire se fondre en une légère grimace puis il y eu un soupire, discret, résilié, suivit d'un sursaut feutré quand Pepper déposa les dossiers sur son bureau.« Je sais. Mais puisque je vous ais pour une fois ici, j’en profite. J’ai mal à la main à force de signer à votre place. » Dit-elle de son petit air suffisant. Air qui ne manquait jamais de complaire Stark.
Il prit donc le temps de regarder les dossiers. Stark feuilleta le premier, plissa les yeux, retenu un bâillement avec justesse et le signa sans trop se poser de question. Le second quant à lui, saisit son attention avec une tel vigueur qu'il prit son temps, relisant, cette fois si, avec un certain sérieux. Il hocha la tête, signa l'accord et déposa le document sur le côté, indiquant son intérêt.
▬ Oh, vous savez Renifla-t-il avant de répondre, passant à un énième dossier. Sauver des innocents, prendre des coups, manquer de se faire tuer, taper du méchants, se faire remarquer par des sponsors. Il fit tourner son stylos dans ses doigts avec une certaine aisance et redressa son regard sur Pepper. Un début de carrière dans le business de l’héroïsme. Franchement, trois fois rien. Un ixième sourire a son attention et Tony tourna la page d'un autre document, signa et reprit de plus belle.
▬ Vous aurez-je manquais? Il s'agissait là d'une question si "Stark" qu'elle avait toute les chances de passer inaperçue, de se noyer dans l'ignorance et pourtant, elle avait son importance. Les dossiers que Potts avait ramenés étaient d'un ennui ( a quelque détails près) que Tony se demandait si ces derniers n'avaient pas servis d'excuse pour venir prendre de ses nouvelles.
Après tout, avec la création des Avengers Tony allait devoir s'absenter. Beaucoup, s'absenter. Plus il y pensait, plus il songeait a promouvoir Potts au rang de PDG. Il n'avait personne d'autre qu'elle pour prendre les rennes de l'entreprise. De toute façon, pour être parfaitement honnête, il n'y avait personne d'aussi qualifiée, personne d'aussi professionnelle, personne d'aussi digne de confiance. Tony n'avait que Pepper et pour lui, elle était toute désignée.
Maintenant, la question était : comment arriverait-il a lui faire accepter sa promotion sans qu'elle s'en inquiète ?
Pepper resta stoïque alors que Tony prenait enfin la peine de s’occuper des dossiers qu’il avait sous les yeux. Enfin, en un sens, il aurait trouvé une excuse pour ne pas le faire, elle n’aurait pas été surprise et elle n’en aurait que faire. Au pire, elle s’en occuperait comme d’habitude. Mais elle ne pouvait pas nier qu’elle appréciait quand même de le voir faire, sans grande motivation certes, pour une fois. Elle ne dit rien, restant debout, droite, tout en le regardant tourner les pages. Elle retint un fin sourire de se déposer sur son visage quand elle le vit s’attarder un peu plus longuement sur l’un des dossiers. Il n’en donnait pas vraiment l’air, mais il arrivait parfois à Tony de s’occuper réellement de son entreprise, d’être intéressée par des détails la concernant. Oh, pour le gros de l’entreprise, il était forcément intéressé. Sinon, il n’aurait pas décidé d’arrêter le commerce des armes, après son enlèvement. À cette pensée, Pepper sentit son cœur se serrer, alors que Tony lui parlait de comment c’était passé sa « vie » de super-héros. Elle sentit son cœur manquer un battement une nouvelle fois en l’entendant parler de manquer de se faire tuer. Elle n’aimait vraiment pas ça. Pepper appréciait réellement ce que Stark faisait, l’idée qu’il avait du monde aujourd’hui, le fait de sauver des innocents. Elle trouvait qu’il avait grandit même en un sens. Mais... elle ne pouvait pas s’empêcher d’être inquiète.
« Non ! » Répondit-elle vivement, trop rapidement sans doute, quand l’homme lui demanda s’il lui avait manqué. Elle ne savait plus au fond s’il lui manquait réellement ou pas, elle était habituée à tout cela. Mais dans tous les cas, elle ne voulait rien avouer du tout. « J’ai l’habitude. » Ajoura-t-elle alors, dans un léger sourire en coin un rien moqueur.
C’était la réalité, Pepper avait l’habitude de ne pas le voir à l’entreprise pendant longtemps. D’ailleurs, quand elle voulait réellement le voir, elle savait qu’il valait mieux qu’elle se rende chez lui, plus précisément dans sa cave. Ce qu’elle faisait, souvent. Il avait trop besoin d’elle. Peut-être elle trop besoin de lui aussi, mais ça.
« Mais vous avez des responsabilités vous savez, concernant l’entreprise. » Elle tentait comme elle pouvait de reprendre contenance. « Ce que vous faites c’est... » Elle marqua une pause non volontaire, cherchant ses mots. Angoissant ? Stressant ? « merveilleux, mais vous ne devez pas oublier vos obligations concernant Stark Industrie. »
Qu’il le fasse ou non, cela lui était un peu égal c’était juste que, eh bien, elle craignait constamment pour sa vie dès qu’il portait l’amure de Iron Man.