“Peu importe l'ampleur du sacrifice ; ce qui compte, c'est la grandeur du but que l'on s'assigne.”
L'attentat survenu lors de la manifestation de Washington n'avait pas mit que les Etats-Unis en émois mais le monde entier ! Pendant des jours, tous n'avaient plus parlé que de cela. Loki n'était pas vraiment sûr d'avoir comprit quel avait été le but des mutants renégats en commettant un tel massacre. Si leur but avait été d'éviter la loi sur le fichage des leurs, alors c'était très certainement loupé car depuis cela semblait encore plus d'actualité que jamais et c'était sans parler de ceux qui voulaient carrément voir les mutants mit à l'écart, les considérant comme de dangereux terroristes tous autant qu'ils étaient. Loki n'avait pas d'avis sur la question pour la simple et bonne raison qu'il ne s'était tout simplement pas penché sur ce problème qui restait assez futile à ses yeux. Il connaissait Midgard depuis ses prémices. Ce monde n'avait jamais eu de cesse d'être agité pour une raison ou pour une autre. Cela devait sûrement être dû au fait que contrairement aux autres mondes de l'Yggdrasil, Midgard était très longtemps resté coupé des autres. Sans ennemis extérieurs, les Midgardiens s'étaient alors tout naturellement toujours trouvé des ennemis intérieur.
Mais pour le coup, cela arrangeait grandement Loki. Les mutants étaient devenus une menace grandissante et plus particulièrement ceux d'entre eux agissant en terroristes. Il était donc temps pour lui de passer à la nouvelle phase de son plan. Maintenant que tous les regards étaient braqués sur eu, monter les mutants les uns contre les autres et les lancer malgré eux dans une guerre fratricide serait un jeu d'enfant selon Loki.
Le Professeur Charles Xavier s'était rendu à l'une des salles de séminaire de l'Université de New York pour donner une conférence à la presse et au publique sur l'importance de ne pas associer tous les mutants au terroristes de Washington. Loki y avait assisté sous les traits d'un jeune étudiant comme il y en avait pleins d'autre dans la salle. Il avait été impressionné, vraiment. Le discours du Professeur le confortait dans l'idée que c'était un homme d'une intelligence rare. Le genre d'homme attirant le respect, même de celui que l'on appelait le Dieu de la Fourberie.
La Conférence terminée, Loki fut le premier à sortir. Assister au discours ne lui était pas utile dans son plan mais il gardait une certaine fascination pour ce mutant, malgré ce qu'il avait prévu de faire, et c'était simplement pour cela qu'il y avait assisté.
Une fois dehors, Loki attendit de voir Xavier quitter les lieux. Plusieurs personnes étaient encore dans les environs, s'attardant pour discuter entre eux et partager leurs avis. La rue en elle-même était vivante. Un nombre impressionnant de témoins.
Prendre discrètement l’apparence d'un Magnéto en tenue civile fut un jeu d'enfant pour Loki. Il ne voulait pas trop attirer l'attention des passants dans l'immédiat mais il voulait s'assurer que les futurs témoins puissent dire qu'ils avaient vu Magnéto parler avec le Professeur juste avant... Juste avant la suite de son programme.
Bonjour Charles, s'annonça Loki de la voix douce de celui dont il avait prit l'apparence en s'approchant de Xavier avec un sourire amical. Il savait qu'il ne le duperait pas. Charles Xavier était la seule personne qu'il ne soit jamais parvenu à tromper mais cela lui était égal que le mutant sache immédiatement qu'il n'avait pas affaire à son vieil ennemi. Joli discours tout à l'heure.
Charles avait le devoir d’agir et de parler au nom des mutants qui n’avaient rien à voir avec les horribles agissements de la confrérie des mauvais mutants. Le vieil homme avait su que les évènements n’allaient pas bien se passer quand il avait entendu parler de cette manifestation, mais il avait minimisé les horreurs dont son vieil ami était capable. Il ne pensait pas qu’Erik prendrait le risque d’un tel affrontement et ses conséquences. Parce que ce qu’il avait ordonné – puisque Magnéto ne s’était pas trouvé sur place – allait avoir de nombreuses conséquences pour tous les mutants du pays. Charles ne voyait pas vraiment comment il allait parvenir à calmer les esprits et à empêcher cette loi de fichage d’arriver plus encore sur le devant de la scène. Il était évident que le gouvernement risquait de la mettre en place cette loi, ce fichage, qui n’était vraiment pas dans les intérêts des mutants. Pas même ceux qui ne cherchaient qu’à avoir une vie normale auprès des humains. Le vieil homme donnait donc une conférence, dans le but de calmer un peu les esprits, ne sachant pas vraiment s’il allait y parvenir. De toute façon, il était une chose certaine, Charles Xavier n’allait pas baisser les bras. Il avait fondé son école dans le but d’aider et protéger les mutants, il ne pouvait pas faire comme si de rien n’était alors que le gouvernement était en train de prendre une horrible décision. Parce qu’il était évident que plus ils s’obstinaient à mettre en place ce fichage, les actions des « mauvais » mutants allaient continuer encore et encore. Le sang qui avait coulé lors de cette manifestation ne serait qu’un début.
Après sa conférence, le vieil homme était sorti de l’amphithéâtre qui avait servi de lieu pour sa conférence, dans le but de retourner à l’institut et retrouver ses élèves. Tornade ne devait pas être loin logiquement, puisqu’il était évident qu’il ne pouvait pas rentrer seul. C’était quand même vraiment compliqué de devoir constamment dépendre des autres pour se déplacer quelque part, mais on ne pouvait pas vraiment dire que l’homme avait le choix. Alors qu’il attendait patiemment, dans la rue, un homme s’approcha de lui. D’extérieur, il ressemblait trait pour trait à Erik. Si Charles ne parvenait pas à lire dans les esprits, il se serait tout autant laissé avoir que n’importe qui. Mais cet homme n’était pas son vieil ami, bien au contraire. Le mutant le connaissait, il avait déjà eu l’occasion de discuter avec lui, ne parvenant pas vraiment à comprendre ses intentions. Et il ne les comprenait toujours pas maintenant, puisqu’encore une fois il ne parvenait pas à entièrement lire l’esprit de l’homme. Il savait simplement que c’était lui sous ce déguisement.
« Je vous remercie. » Affirma-t-il, ne prenant même pas la peine de faire semblant de se trouver devant Erik. « Que me vaut l’honneur de votre visite sous les traits de mon vieil ami ? »
Il se posait vraiment la question. Loki était une personne très étrange.
“Peu importe l'ampleur du sacrifice ; ce qui compte, c'est la grandeur du but que l'on s'assigne.”
Loki était particulièrement calme face à Charles et après tout, il n'y avait pas de raison pour qu'il ne le soit pas. Charles était un grand esprit, vif et intelligent. Dans d'autres circonstances, Loki aurait sans doute beaucoup aimer pouvoir débattre avec lui, il ne doutait pas qu'il devait être d'une conversation très intéressante. Durant un moment, Loki avait même réfléchit à la possibilité d'exécuter son plan autrement mais Charles était au centre même des « gentils » mutants. Il en avait rallié beaucoup autour de lui et c'était rendu pour ainsi dire indispensable auprès d'eux. Il aurait pu faire l'inverse et s'attaquer à Magnéto sous les traits de Charles mais le problème était que le chef de la Confrérie était bien moins facile à approcher et, surtout, en public. Car les témoins étaient un des points les plus importants de son plan.
Quand Charles le remercia, Loki inclina la tête avec un sourire. Son interlocuteur ne c'était pas laissé duper et Loki trouvait cela impressionnant. D'habitude, il arrivait à duper n'importe qui grâce à sa magie et cela lui confirmait ce dont il se doutait déjà depuis leur première rencontre, Charles Xavier était particulièrement doué.
Et bien... Un besoin d'anonymat et d'être reconnu à la fois, répondit-il tranquillement. Il resta immobile, ne faisant bouger que son regard pour attirer l'attention de Charles sur l'une des caméras de sécurité du bâtiment non loin d'eux.
Comme je vous l'ai déjà dis, je n'ai rien contre vous personnellement. En fait, vous suscité même plutôt mon admiration et croyez-moi, c'est un exploit.
Tout en parlant, Loki restait planté devant Charles. Que ce soit sa voix, l'intonation de cette dernière ou même la posture et les gestes, tout – absolument tout – était une parfaite imitation de Magnéto. Tellement parfaite que deux policiers à pieds s'arrêtèrent non loin pour les observer.
Je ne pensais pas que les choses s'animeraient aussi vite, dit Loki comme s'il parlait d'un simple spectacle alors qu'il regardait les deux policiers se rapprocher à grandes enjambées. Ils n'étaient pas menaçant, visiblement ils n'étaient pas trop sûr, à cause de la distance, de savoir s'ils avaient bien l'ennemi publique numéro un devant eux ou pas. « Erik » sortit alors un petit objet de sa poche. Un carré de la taille de la paume de la main. Il appuya sur un bouton qui fit clignoter une petite led rouge sur l'étrange objet. Puis, craignant que le télépathe ne le prenne de vitesse, il s'avança aux devants des policiers. Il n'eut pas la moindre crainte en les voyants sortir leurs armes. Il plaqua le boîtier sur le torse de l'un des policier. Le mécanisme se fixa à l'uniforme et la led cessa de clignoter, n'émettant qu'une lumière rouge durant une demi-seconde avant qu'une violente déflagration aie lieu. L'illusion de Magnéto se protégeant de la bombe grâce à ses pouvoirs était plutôt réussie, et le serait sans doute à la caméra de surveillance surtout. En vérité, Loki alors invisible se trouvait non loin de Charles. Il avait utilisé ses pouvoirs pour se dédoubler et créer une illusion. Le double revînt à lui et Loki pu reprendre sa place.
Un silence de mort c'était abattu. La bombe était d’une puissance moyenne mais les deux policiers gisaient au sol, visiblement morts. Un hurlement se fit entendre après quelques instants et les blessés alentours commencèrent à s'animer dans la poussière.
De son côté, Loki s'empara d'une barre en métal tranchante et se rapprocha de Charles.
Je ne vous mentirez pas, votre sacrifice ne servira hélas qu'à provoquer cette guerre que vous tentez tant d'empêcher.
Charles ne pouvait pas entrer entièrement dans l’esprit de Loki, mais il parvenait quand même à le reconnaître alors qu’il se trouvait sous les traits de son vieil ami. Le mutant ne savait pas pourquoi ce « jeune » homme avait besoin de prendre l’apparence d’Erik et il devait bien avouer qu’il était assez curieux. La dernière fois qu’ils avaient discuté tous les deux, leur conversation avait été particulièrement cordiale. Charles ne savait pas vraiment quoi penser de cet extra-terrestre, même s’il se doutait qu’il n’était quand même pas entièrement remplit de bonne volonté. Cependant, il était bien incapable de se douter de ce qu’il avait en tête. Si cela avait été le cas, il aurait sans doute pu agir bien plus rapidement. Loki ne donna pas vraiment de réponse précise au vieil homme quand ce dernier lui demanda pourquoi il venait de prendre les traits de son vieil ami, alors que ce dernier était quand même recherché. Charles osait croire que l’homme ne faisait pas n’importe quoi, qu’il réfléchissait à chaque action qu’il exécutait. Alors, pourquoi avait-il besoin de prendre les traits d’un homme qui était activement recherché par le gouvernement ? De toute évidence, il fallait qu’il soit reconnu, mais pourquoi ?
Malheureusement, Charles allait comprendre que trop rapidement – et trop lentement en un sens – les intentions de l’homme. Sans qu’il n’ait le temps de faire quoi que ce soit, parce qu’il avait malheureusement l’habitude de se laisser porter par ses pouvoirs et de prévoir en avance les actions des autres (ce qui n’était pas possible avec Loki), l’extra-terrestre agit. Charles ne comprit ses intentions que quand il s’approcha vivement des policiers. Charles se mit à crier dans l’espoir de l’arrêter, mais il était bien trop tard et l’explosion retentit. Elle n’était pas suffisamment puissante pour faire des gros ravages, mais elle prit quand même la vie de ces deux policiers innocents et parvint à renverser Charles. Le mutant tomba au sol avec son fauteuil et fut donc bien incapable de remonter dessus. Il fut sonné pendant quelques secondes avant de parvenir à reprendre ses esprits, tournant son regard tout autour de lui. Il y avait plusieurs blessés autour et Charles était bien incapable de faire quoi que ce soit, pour la simple et bonne raison qu’il ne parvenait pas à entrer dans l’esprit de Loki. Et ce dernier s’approchait de nouveau de lui, une barre en métal dans ses mains. Malheureusement, le mutant ne comprenait trop bien où il voulait en venir.
« Pourquoi faites-vous ça ? » Demanda-t-il vivement, tout en tentant de se mouvoir du mieux qu’il pouvait avec ses jambes paralysées. « Quel est votre intérêt si une guerre éclate ? » Puisque c’était visiblement ce qu’il avait l’intention de provoquer en cet instant présent. « Rendez-vous compte de toutes les vies que vous êtes en train de briser ? Ne faites pas ça ! »
D’ordinaire, Charles osait croire qu’il parvenait assez bien à convaincre autrui. Mais en cet instant présent, il n’était vraiment sûr de rien.
“Peu importe l'ampleur du sacrifice ; ce qui compte, c'est la grandeur du but que l'on s'assigne.”
Les choses commençaient à s'agiter autour d'eux. Les humains n'osaient pas les approcher pour l'instant mais Loki savait que ce n'était plus qu'une question de minutes à présent avant que la cavalerie n'arrive. Il comptait d'ailleurs dessus, il avait besoin qu'un maximum de personne voient Magnéto, surtout le gouvernement. Braquer tout les regards sur un autre de sorte à ce qu'il aille le champ libre de son côté, ce n'était pas plus difficile que cela. Et les gens étaient tellement facile à duper.
D'une certaine manière, Xavier lui faisait un peu pitié à se mouvoir ainsi au sol, prit au piège par son propre corps incapable de le soutenir. Malgré ce qu'il faisait, Loki tenait le Professeur en sérieuse estime et lui-même trouvait cruel de le voir mourir, rampant au sol de la sorte.
Je vous l'ai dit, ce n'est pas contre vous, sincèrement, lui répondit-il sur un ton qui laissait comprendre la sincérité de ses propos. J'aurai aimé pouvoir faire autrement.
Quant à savoir quel était son intérêt dans cette guerre qu'il voulait faire éclater, Loki craignait de ne pas avoir assez de temps devant lui pour tout expliquer. Il pouvait déjà entendre au loin le bruit des sirènes qui se rapprochaient. Et après tout, à quoi bon le tourmenter avec cela ? Il serait mort dans quelques instants. Il serait préférable qu'il cherche plutôt à trouver la paix.
Il est parfois nécessaire de diviser pour pouvoir mieux régner, expliqua-t-il tout simplement. Après tout, cela résumait bien les choses. Une fois les humains affaiblit par une guerre fratricide, ils ne seraient que plus facile à dominer.
Les dernières paroles de Charles surprirent un peu Loki qui l'observa en fronçant des sourcils. Sa notion de l'existence n'était pas vraiment la même et à dire vrai non, il n'y avait pas songé. Et même à présent, il ne s'en souciait pas outre mesure.
Les vies des mortels sont de toutes manières si éphémères qu'elles finissent implacablement toutes brisées arrivées à leur terme. Vos existences ne sont qu'un battement de cils. Vous souciez-vous de la courte vie d'un papillon condamné à ne vivre que quelques semaines ? Vous vivez et mourrez avant même d'avoir eu le temps de vous réaliser vous-même et construisez autour de cela un mirage vous laissant croire que vous vies sont brisées si elles ne durent pas un certains nombres d'années pour vous réconforter. C'est triste, mais c'est là la triste réalité des mortels.
Loki parlait d'une voix douce, bien qu'elle ne soit pas la sienne mais celle de Magnéto. Il n'y avait pas de railleries dans le ton de sa voix, il était sincère dans ses paroles. Après tout, une existence d'environ 90 ans était bel et bien cruellement courte aux yeux d'un homme ayant déjà vécu plus d'un millier d'années.
Regardez-vous, cloué au sol, trahit par votre propre corps. Le guerrier, lorsqu'il est tombé, accueille la mort comme une amie et non comme une ennemie.
Les sirènes étaient terriblement proche à présent, il fallait agir. Levant la tige de metal, Loki regarda le Professeur droit dans les yeux.
Au revoir l'ami, lui dit-il tout simplement avant de le transpercer de son arme improvisée. Charles Xavier avait été, à sa manière, un guerrier. Il méritait donc une mort de guerrier selon Loki qui n'avait pas un si mauvais fond quand il le voulait bien.
Après cela, il recula et sortit une seconde bombe, bien plus imposante que la première, et il se tourna face aux représentants de l'autorité qui arrivaient.
Vous ne pourrez rien contre la Confrérie, dit-il d'une voix forte. Il est trop tard désormais pour nous arrêter.
Il lança alors le boîtier et eu juste le temps de se mettre à l'abri quand la bombe explosa dans une détonation particulièrement violente.
Le silence qui s'en suivit était presque douloureux. De nombreux corps se trouvaient au sol. Peu de civils par chance. Alors que les survivants commençaient à se relever péniblement l'un d'eux, un policier en uniforme, faisait de même, toussant et boitant. Il appela de l'aide avant de s'éloigner de la poussière étouffante. Plus personne ne le revit jamais et jamais personne ne put mettre un nom sur son visage.
Charles n’avait pas envie d’arrêter de se battre, même s’il ne pouvait pas faire grand-chose pour l’heure. Parce qu’il était au sol, sans son fauteuil et donc qu’il était bien incapable de bouger. Ses pouvoirs ne lui étaient malheureusement pas vraiment utiles en cet instant présent, mais ce n’était pas pour autant qu’il voulait baisser les bras. Il n’avait aucune envie de se laisser faire, même s’il ne savait pas vraiment comment il allait réussir à s’en sortir. Pour l’heure, le vieil homme tentait surtout de convaincre Loki qu’il ne devait pas faire quelque chose comme ça, qu’il ne devait pas s’en prendre à lui. Mais, apparemment, Loki n’avait pas vraiment de respect pour la vie humaine, qu’il considérait comme trop courte et faible. Charles ne connaissait pas grand-chose de l’homme qui se trouvait sous ses yeux avec l’aspect de son vieil ami, mais il se doutait qu’il ne devait pas avoir la même espérance de vie que les humains (et mutants, pour le coup ils étaient sur la même longueur d’onde – quoi que cela dépendait des mutants encore une fois). Charles écoutait donc les propos de cet homme, sans parvenir à accepter ce qu’il disait. Non, il ne pouvait pas avoir la même vision des choses que lui, bien au contraire. Mais quelque chose disait au vieil homme qu’il pouvait dire quoi que ce soit, le dieu Asgardien n’allait pas l’écouter. Et même s’il prenait la peine de l’écouter, il n’accepterait pas ses propos de toute façon. Charles serra des dents en entendant l’homme affirmer qu’il était trahit par son propre corps, puisqu’il se retrouvait cloué au sol. Charles devait bien avouer qu’en cet instant précis, il regrettait vraiment sa condition. S’il vivait avec depuis très longtemps, il n’avait pas forcément complètement accepté son handicap. Il n’avait pas le choix et faisait avec, parce que c’était comme ça, mais ce n’était pas pour autant qu’il appréciait de ne pas pouvoir se lever sur ses jambes.
« Non, ne faites pas ça ! »
Lança-t-il alors, quand Charles comprit qu’il avait bel et bien l’intention de le tuer maintenant. Parce qu’il affirmait qu’il devait accueillir la mort comme une amie et non une ennemie, les sirènes de la police s’approchant de plus en plus. C’était le moment oui, mais Charles n’avait pas envie de se laisser faire. Il observa autour de lui, rapidement, dans le but de trouver quelque chose pour l’aider et le sortir de cette situation. Sauf qu’il n’y avait rien qui pouvait l’aider et il n’avait de toute façon pas plus de temps. Le temps lui manquait oui, cruellement.
Ce fut à ce moment-là que Loki décida donc de lever son arme improvisée et de la planter dans le corps de Charles, qui se trouvait toujours au sol sans pouvoir se défendre. Son corps fut transpercé par l’arme, son sang mit rapidement à couler sur le sol. Il ne fallut plus de quelques secondes pour que le mutant pousse son dernier soupir. Il était mort.