T

ravail acharné. Ces derniers temps, elle passait plus de temps à son travail que chez elle, et pour cause, outre le fait que le boulot ne manquait pas franchement à son département de criminologie, elle devait s'appliquer à dissimuler avec soin ses propres crimes, qui finissaient toujours à lui retomber sous le nez sous la forme de dossiers anonymes, et il fallait bien dissimuler ses propres forfaits. D'autant qu'elle avait récemment commis quelques bévues (bien loin de lui ressembler, elle qui s'appliquait pourtant à ne rien laisser au hasard) qu'il fallait bien qu'elle répare, d'une manière ou d'une autre. Elle appréciait son travail, pour elle, les heures supplémentaires n'étaient pas un problème, bien loin de là, et il n'éprouvait aucune contrariété à l'idée de passer plus de temps dans son bureau que chez elle, d'autant que chez elle, rien ne l'attendait vraiment, sinon Pluto, son chat... Elle avait, bien évidemment, ses obligations auprès de la confrérie des mauvais mutants lui prenaient également du temps, mais pour le moment, la situation était plutôt calme. Et puis, régler ses affaires au sein du département de criminologie, c'était également rendre service à la confrérie, puisque ne pas le faire, en plus de les mettre en péril, aurait été se mettre, lui, en péril. Et, très franchement, si elle pouvait se montrer d'une indifférence totale vis à vis de son propre sort, elle prenait très au sérieux l'allégeance qu'elle avait prêté à Magneto, suffisamment pour accepter de museler son monstre un peu plus longtemps, même si ce dernier peinait à se tenir calme, et avait très envie de se manifester. Le lui hurlant à corps et à cri depuis cette cage intérieure que la criminologue prenait le plus grand des soins à maintenir close.

Elle avait donc fini très tard, ce jour là. La nuit était tombée depuis un bon moment déjà, et elle était parmi les dernières à quitter les bureaux, les portes avaient été fermées juste derrière elle. À dire vrai, on avait dû l'attendre. Qu'importe, elle se moquait bien d'avoir fait poirauter quelques pauvres bougres. Il y avait bien certains de ses collègues qu'elle estimait un tant soit peu, mais jamais au point de se soucier véritablement de leur sort ou d leur confort. Les mains dans les poches, vêtue comme à son habitude de sa tenue tout sauf engageante de gothique pas encore sortie de l'adolescence. Elle hésita... Il fallait sans doute qu'elle rentre chez elle, et profite d'un sommeil réparateur pour enchaîner avec une nouvelle journée pleine de travail. Mais le monstre, en elle, lui souhaitait d'autres plans. Partir en chasse, était-ce vraiment raisonnable alors qu'elle n'avait pas encore réglé toutes ses affaires. Il y avait bien quelques cibles qu'elle avait pris soin d'observer et qui pourraient faire l'affaire... Bon, allez, de toute évidence, ses pas ne la menaient pas jusque chez elle, elle irait donc dans ce quartier sombre du Queens où vivait l'une de ses cibles... Elle connaissait son emploi du temps par coeur, elle serait sûrement là. Encore fallait-il seulement que tout se passe comme prévu, ce qui avait tendance à ne pas être le cas dernièrement...
... Et d'ailleurs.

Alors qu'elle marchait, déterminée, comme un prédateur sur le point de dévorer sa proie, elle percuta sans le vouloir une personne qui avançait dans le sens opposé. En soi, rien d'exceptionnel... Sauf que pour Liv, le premier contact avec une autre personne était toujours exceptionnelle, d'un simple contact, elle avait la vision de la mort de cette personne. C'était automatique et irreversible. Sauf que cette fois, elle ne vit rien. Elle leva les yeux vers la personne qu'elle venait de croiser, une sorte de colosse qui la faisait paraître plus menue encore qu'elle ne l'était déjà.

-Désolée... dit-elle, peinant à dissimuler sa curiosité.

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L

ogan avançait dans les rues du Queens, les mains dans les poches, la tête légèrement baissée. Son visage était habité d'un sentiment profond de frustration. Il venait une fois de plus d'être jeté d'un endroit où il s'était habitué à aller. Où il avait commencé à nouer des relations humaines avec les autres habitués du coin. Où il avait commencé... A se plaire. Difficile à croire. Ils s'agissait d'un bar somme toute assez classique. Les prix n'étaient pas des plus intéressants, néanmoins ils ne dépassaient pas les moyens de Logan. Les clients et le barman là-bas y étaient fort sympathiques. Ils avaient accueilli le mutant comme une famille accueillerait un enfant adopté. Oui, il faisait en quelque sorte parti de la ''famille'' du bar. Cependant, comme cela commençait à devenir une habitude, il avait fallu qu'il se fasse jeter de ce bar également. La raison ? Le gêne mutant habitant son organisme.

Alors qu'il était retourné dans ce bar pour boire quelques coups et plaisanter avec les habitués du coin, deux jeunes ayant ''légèrement'' trop bu rentrèrent dans le bâtiment afin de continuer leur belle soirée. Ils passèrent commande au barman, mais ce dernier refusa de les servir, leur disant que c'était pour leur bien, constatant que l'alcool avait déjà fait assez de ravage pour le moment. Mais les deux nouveaux arrivants n'étaient pas de cet avis. L'un pointa un révolver sur le crâne du propriétaire des lieux. Logan se leva précipitamment et en un cri, se jeta sur les deux agresseurs. Mais le deuxième, plus rapide, sortit une seconde arme et tira trois balles dans les gorge de Logan, tandis que le premier en logea une sans pitié dans la tête du barman.

Malgré les trois balles tirés sur Logan, ces dernières finirent par tomber au sol. Le visage du mutant avait rapidement viré au rouge. Il poussa un long et terrifiant cri de rage avant de se jeter sur les deux meurtriers, toutes griffes dehors. Il en empala un à la gorge. L'autre leva de nouveau son arme en direction de Wolverine, mais ce dernier ramena la tête de l'homme qu'il avait transpercé en guise de bouclier avant de s'en débarrasser pour tranche en plusieurs morceaux l'arme de l'agresseur avant de lui enfoncer ses griffes dans le front.

Finalement, vous me direz que Logan aurait du être considéré comme un héro pour avoir sauvé la vie des autres clients de ce bar. Sauf qu’apparemment, il semblerai qu'à partir du moment que vous ne portez ni de collants, ni de masque, vous soyez plus considéré comme une anomalie qu'un sauveur. Les clients du bar le chassèrent. Logan ne réagit pas face aux insultes. Il avait commencé à prendre l'habitude d'être chassé par les autres. Une mauvaise habitude, certes. Mais au moins, cela l'empêchait d'être méchant envers les autres. Alors, il quitta les lieux sans traîner davantage.

C'est ainsi qu'il se retrouva comme ça, à errer dans le Queens. Au départ, il était partit pour enfourcher de nouveau la moto de Scott et retourner à l'institut Charles Xavier. Je dis bien au départ. Alors qu'il fuyait les lieux de son ''crime'', il percuta inconsciemment au détour d'une rue une jeune femme qui allait dans le sens sens opposé où il allait. Cette dernière s'excusa. Alors, Logan sortit une main de ses poches puis, dans un signe rassurant, lui répondit : ''Ce n'est rien.'' Il prit quelques secondes pour observer la personne qu'il venait de percuter. Il s'agissait d'une femme au physique d'adolescente refoulée, à la coiffure aussi sombre que son regard et décorées de plusieurs piercings disposés de part et d'autres de son visage. Ah et oui. Le détail le plus important. Un style vestimentaire que plus gothique tu meurs. Le jeune femme sembla le dévisager quelques instants. Mais Logan ne voulant pas engager la conversation, il lui lança un sourire hypocrite avant de s'en aller. ''Bonne soirée.'' Il la contourna sans un mot de plus et reprit la route en direction de la moto du Cyclope.

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E

n toutes autres circonstances, Liv se serait clairement contentée de passer son chemin et n'aurait plus accordé le moindre regard à l'homme qu'elle venait juste de percuter, il aurait passé son chemin, elle l'aurait laissé faire, et très rapidement, il se serait réduit à un élément très ponctuel de son décor, qui ne méritait pas outre mesure son intérêt, plus rapidement encore, elle aurait fini par l'oublier et aurait reprit le cours de son existence comme si de rien n'était, sans se poser la moindre question, se moquant complètement de qui était cet homme et de ce qu'allait être son sort. Il pouvait arriver à Liv de véritablement s'intéresser à quelqu'un, s'y intéresser au point que cela frôle l'obsession, mais dans ce cas, ce n'était jamais bon pour la personne concernée. Cela signifiait, ni plus ni moins, qu'elle avait l'intention de vous tuer, puisque vous pourrez difficilement lui inspirer un autre sentiment humain... à part l'attirance physique, au mieux, mais ce n'était pas ce que l'on pouvait qualifier de sentiment en soi. Cette fois, elle n'aurait pas pensé faire quoi que ce soit d'une rencontre ponctuelle en ce jour, elle se trompait lourdement.

Ce vide dans son esprit était tout sauf naturel chez elle. C'était à la fois son don et sa malédiction. Tout premier contact physique entre elle et une autre personne impliquait nécessairement pour elle la vision de la mort de cette personne. Ce n'était pas définitif et inaltérable, du moins si elle prenait le soin de prévenir le ou la concerné(e), mais elle le faisait raremement, c'était leur problème, pas le sien (sauf quand, bien sûr, elle se voyait être leur assassin). Le reste du temps, elle se contentait de se taire, et avait apprit à faire avec. Ça n'avait pas été immédiatement simple, et ça n'avait sans doute en rien aidé son caractère sociopathe et profondément perturbé, mais à force, elle faisait de ces prémonitions morbides de simples images aléatoires qui n'avaient pas lieu de tenir une place trop importante dans son esprit. Elle était, au final, nettement plus perturbée quand il ne se passait rien, rien du tout. Quel sorte d'homme pouvait-il être pour être totalement immunisé contre ses pouvoirs ? Elle ne pouvait pas le laisser partir sans en avoir le coeur net. Qu'importe s'il ne comprenait pas son attitude, elle se fichait bien du regard qu'il pourrait porter sur elle. Elle était pragmatique, et surtout, ne tolérait pas que quoi que ce soit lui échappe. C'était ce qui, quelque part, faisait d'elle une criminologue plutôt brillante aux dires de ses collègues. Elle ne laissait jamais rien au hasard, et quand un élément lui paraissait obscur, il fallait par tous les moyens qu'elle le vérifie.

-Attendez. répondit-elle donc assez brusquement, d'un ton qui laissait plus supposer l'ordre que la demande. Pour le retenir autant que pour sa confirmation, ses doigts encerclèrent son poignet. Rien, toujours rien. Elle leva les yeux vers lui, et sans le moindre détour, lui demanda alors : Qui êtes vous ?

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D

ire que Logan était simplement sortit pour pouvoir essayer de se ''sociabiliser'' avec la race humaine. Les non-mutants. Décidément, il n'était pas du tout doué avec cela. Et le pire de tout, c'était qu'il essayait juste d'aider les autres. Non mais de toute façon, il l'avait bien dit un jour, alors qu'il était bourré. (Alors oui, grâce à son gêne mutant, Wolverine a la capacité de ne pas être bourré après avoir avalé plusieurs litres d'alcool à la suite. Cependant, il lui était possible quand même d'être saoul l'espace d'une minute ou deux avant de se remettre directement en état grâce à sa mutation qui ne régénérait pas que ses blessures physiques extérieurs, mais aussi ses gênes rongés par l'alcool.) Alors, pendant cette brève minute où Logan avait le nez rouge et parlait pour ne rien dire, il avait fini par laisser sortir : ''Faudrait qu'un jour vous m'expliquiez pourquoi alors qu'on se casse le cul à vous sauver le peau H24 vous cherchez constamment, planqués dans vos petits labos de merde, un moyen de vous débarrasser de nous.'' Malgré la vérité incroyable de ses propos, il se serait toujours abstenu de les sortir en public, surtout devant des non-mutants. Il était comme ça Logan. Toujours à tout intérioriser. Les gens avaient des problèmes ? Eh ben il aidait si il pouvait. Et si la reconnaissance n'était pas présente par la suite, ''ils n'ont qu'à aller se faire enculer.''

Après avoir bousculé cette jeune fille au look gothique, percé de partout comme si tous les fermiers du coin lui étaient passés dessus pour l'envoyer à l’abattoir avec le reste du troupeau, il avait espéré que ce ne soit pas une autre de ces filles superficielles qui traînaient tard dans les rues, un sérieux coup dans le nez, prêtes à chevaucher tout ce qui bougeait. Avait-il tort ? Bien entendu ! Mais mieux vaut qu'il pense ça à l'heure actuelle. Ce n'est pas marrant sinon. Il aurait pu répondre poliment à la gothique un peu trop insistance qui lui demandé d'attendre, mais son ton sonnant plus comme un ordre qu'une demande, il se retenait de lui balancer un bon ''vas chier'' avant de continuer sa route. Au lieu de ça, il se retourna même avant de lui dire sous un ton plus que glacial et d'une voix presque caverneuse un simple : ''Quoi ?!'' qui résonna dans tous les environs. Elle lui demanda qui il était. Bien ! Au moins, elle avait plus de cervelle et évitait faire comme les autres et de demander son nom après avoir commencé à faire grincer le lit. Cependant, Logan n'avait pas du tout envie ce soir là. De plus, le style gothique adolescente mal dans sa peau était franchement pas son truc. (Je sais ce que vous vous dîtes. Malheureusement, tout le monde n'a pas la chance de pouvoir bénéficier de pouvoirs de télépathie). Alors, il se contenta de répondre : ''Quelqu'un qui veut qu'on lui foute la paix.'' Il tourna de nouveau le dos à la jeune femme pour faire deux pas avant d'ajouter, frustré par l'ordre qu'elle s'était permit de lui donner : ''Oh, et vas chier.''

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L'

accueil que lui réserva le mutant (il devait forcément être un mutant, sans quoi elle n’éprouverait pas ce vide dans son esprit au contact de ses doigts contre son poignet, il devait avoir le pouvoir de bloquer les pouvoirs d’autrui, ou bien) n’eut rien pour surprendre Liv. Il était évident que cet homme, qui qu’il soit, et quelque soit sa nature, n’allait pas forcément accueillir avec enthousiasme et sans défiance ses propos. Elle devait passer au mieux pour une hallucinée totale (et ses habitudes vestimentaires ne devaient aider en rien à relever l’opinion que l’on avait d’elle), au pire pour quelqu’un qui recherchait… quelque chose que, pour l’heure (et dans pas d’heures d’ailleurs), elle n’avait aucune intention d’envisager. Évidemment, il la rembarra, et sans tenter de se montrer poli un seul instant. Les choses auraient pu s’arrêter là, pour peu que Liv ait prit ombrage des propos de cet homme mystérieux, ou qu’elle ne soit pas de nature à insister et à forcer la main d’autrui. Mais le fait est qu’elle se fichait éperdument de ce que pouvait être l’opinion de son interlocuteur à son sujet, elle se moquait complètement de ce qu’autrui pensait d’elle de manière générale, elle ne prenait jamais soin des apparences que pour éviter de se fair coffrer, et elle se fichait bien de l’emmerdait royalement ou non, du moment qu’elle pouvait en contrepartie obtenir des réponses aux questions trop nombreuses qui lui traversaient l’esprit. Alors oui, elle allait insister, et elle n’éprouverait aucun scrupule à cela. S’il avait envie de l’envoyer se faire foutre, c’était son problème, de toutes les manières, ce ne serait pas avec lui, mais avant, elle s’arrangerait pour obtenir ce qu’elle demande. Alors elle insista, et le rattrapa pour se placer devant lui, et plaquer son regard, glacial, dans le sien. Son ton, également, quand elle s’adressa à lui, était d’une froideur infinie. Pas de colère, pas d’agacement, juste la tonalité du constat implacable. C’était majoritairement comme ça qu’elle s’exprimait, la mine impassible, et la voix d’un froid sibérien.

-Écoute, j’en ai rien à foutre de toi, de ta vie, ou de la couleur de tes chaussettes. Tu me dis comment tu t’appelles, tu me dis quelle est… ta mutation, et tu pourras aller au diable en ce qui me concerne, je m’en moque.

Ce n’était pas complètement vrai, en définitive, si elle devait découvrir chez son interlocuteur un pouvoir trop intriguant, elle serait certainement moins encline à le laisser partir. Ceci dit, ce n’était effectivement pas cet homme au tempérament visiblement on ne peut plus désagréable (presque autant que le sien, quoique dans un autre style, c’est dire), c’était le mutant. Eh non, elle n’eut pas de scrupule à lui apprendre avoir deviné, c’était certainement le meilleur moyen, d’en tous les cas, de capter pour de bon l’attention de son interlocuteur, et qui sait, à éveiller un minimum d’intérêt et / ou de curiosité de sa part. S’il n’en était ne serait-ce que capable, ce dont elle n’était bien sûr pas complètement sûre encore.

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U

ne casse burnes. Voilà ce qu'elle était. Une brise couilles. Actuellement, Logan n'avait qu'une envie : lui administrer un violent coup de boule avec son crâne en adamantium suffisamment puissant pour qu'elle lui foute la paix jusqu'à ce qu'il soit hors de vue. Cependant, il préféra s'abstenir. Vu le look qu'elle arborait, il devait probablement s'agir d'une droguée qui s'était perdue après une soirée qui avait mal fini. Et même si l'odorat sur-développé de Logan ne lui permettait pas d'identifier ce qu'elle avait prit durant la soirée, ça devait être de la bonne. Du coup, il s'évertuait à continuer de la ranger dans la catégorie des ''innocents''. Enfin pour le moment…

Néanmoins, Logan comprit en fin de compte qu'il venait de tomber sur une femme au caractère et au comportement aussi fort que le sien. Il s'agissait d'une grande gueule, mais à sa manière. La jeune femme, si on pouvait l'appeler ainsi, venait de le rattraper pour se planter devant lui afin de l'empêcher de continuer sa route. Elle plongea son regard froid dans celui du mutant. Plus elle le retenait, et plus il s'impatientait… Lorsqu'elle rouvrit la bouche pour parler, son ton était encore plus froid que le regard qu'elle lui jetait au même moment. Chacun de ces mots lui donnèrent l'envie irrépressible de lui cogner violemment dans la figure. Puis, elle lui demanda son nom et… Sa mutation. A ce moment là, le sang de Logan se glaça instantanément. Pourquoi est-ce qu'elle lui demandait cela ? Qui était-elle pour oser l'interroger sur ces points si importants et à la fois si personnels ? L'espace d'un instant, il se demanda si elle n'était pas un de ces scientifiques à la recherche de mutants à décortiquer en laboratoire. Ces malades du scalpel qui prenaient presque un malin plaisir à ouvrir leurs patients ''anormaux'' selon leurs termes. Et pour en retirer quoi ? Selon Wolverine, de la reconnaissance, du pouvoir et surtout de la gloire personnelle. Ces gens là, ils finissaient généralement avec une jolie bosse sur le globe frontal, quand ils n'étaient pas embrochés au bout de ces griffes en adamantium.

Logan dévisagea la chose qui lui faisait face d'un regard mauvais. Une fois qu'elle finit enfin de poser ses conditions plus que raisonnables (où pas), le mutant baissa doucement la tête en direction du sol. Au premier regard, on aurait cru qu'il était en train de se soumettre au fort caractère de son interlocutrice. Cependant, il la releva quelque secondes après tout en levant également sa main droite afin de bien la montrer à la jeune femme. ''Et mon poing dans ta gueule ?'' proposa-t-il d'une voix grave et profonde tout en serrant son poing. ''Maintenant, dégage de mon chemin. Je ne veux plus te revoir.'' L'armoire à glace que constituait Logan lui donna un violent coup coude en dégageant la gothique de son chemin. Il fit quelques pas en direction de sa moto avant de s'arrêter une dernière fois, sans se retourner, et adressa à l'intention de la casse couilles qui était restée derrière lui : ''Si jamais je te reprends à emmerder des gens comme tu viens de le faire avec moi, j'te crève.'' Quelles étaient les probabilités pour que cette femme soit en réalité une scientifique plutôt qu'une droguée paumée dans les rues sombres du Queen à New York ? De toute façon, Logan ne regrettait aucun de ses mots. Si son intuition avait vu juste, peut être que ça l'empêcherait de s'en prendre à d'autres mutants à l'avenir. S'il se trompait, eh bien, il fallait juste espérer qu'elle n'ait plus aucun souvenir de cette conversation le lendemain matin.

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V

raiment agressif, l'énergumène ! Mais rien qui ait de quoi impressionner véritablement Liv. Parce que, pour sa part, si elle ne montrait pas ses griffes (au sens propre comme au figuré, contrairement à lui), elle était capable d'une violence manifeste, et saurait parfaitement se défendre s'il fallait qu'ils en viennent au mains. Dans son métier (et au sein de la Confrérie, qui ne rassemblait pas particulièrement les individus les plus sains d'esprit qui puissent exister), déjà, elle en croisait sans arrêt, des types comme lui, qui avaient généralement en plus plus de gueule que de compétences, ça ne l'angoissait pas le moins du monde, bien au contraire. Et elle demeura parfaitement impassible face aux menaces de son interlocuteur. Elle lui avait posé une question simple. Elle ne demandait rien de plus que d'avoir la réponse à cette question, et après, il pourrait bien mener la vie qu'il souhaitait, et tracer sa route, il ne l'intéresserait plus. Qu'il ne la provoque pas trop tout de même, car elle aussi avait des pouvoirs dignes de ce nom, et qu'elle n'hésiterait pas à utiliser à l'encontre de son interlocuteur... Pas dit qu'elle gagne à ce petit jeu, puisque, si elle ne voyait rien, elle ne pouvait pas avoir la certitude qu'elle soit capable de l'assassiner véritablement, ou même qu'il soit capable de mourir, ceci dit, elle savait, pour sa part, de quelle manière elle était supposée passer l'arme à gauche, c'était l'une de ses forces. Et aux dernières nouvelles, il n'était pas impliqué dans ce qui était supposé lui arriver. Alors oui, il ne fallait pas trop s'y fier non plus, l'avenir n'est pas immuable. Mais cela lui permettait de ne pas lâcher l'ombre d'un frisson (en même temps, elle manquait d'émotions pour cela, ou pour quoi que ce soit, d'ailleurs). Son coup de coude l'avait désarçonnée, c'est vrai, et ne lui fit pas que du bien, c'est sûr, mais elle parvint quand même à garder contenance, autant de contenance que possible.

-Essaye tant que tu veux. Ce n'est pas comme ça que je meurs.

Elle ne prononça que ces mots-là, elle ne rajouta rien de plus. Certes, l'homme l'intriguait beaucoup, et elle aimerait comprendre quelle était exactement sa mutation, mais pas au point non plus de perdre son temps avec quelqu'un d'à ce point borné. Ne pas savoir n'allait pas non plus être la fin du monde pour elle, ça allait juste la frustrer, un certain laps de temps, puis elle passerait ) autre chose. Il n'avait qu'à retourner à sa moto et retrouver sa vie ô combien palpitante d'emmerdeur professionnelle qui envoyait violemment sur les roses tous les psychopathes en simple quête d'information qui venaient l'aborder. De toute façon, il n'était pas le seul à avoir mieux à faire que de traîner mille ans sur une conversation particulièrement laborieuse comme celle-là. Elle préférait s'adresser à ceux qui voulaient au moins faire mine de soutenir la comparaison intellectuelle. Si intelligence il y avait chez cette armoire à glace, elle était bien dissimulée. Très bien, même.

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Q

uelle emmerdeuse ! Certes, Logan avait prit la mouche un peu trop vite aux yeux de tout le monde. Certes, elle ne méritait probablement pas qu'on lui parle comme il venait de le faire. Et oui, certes, le mutant avait passé une soirée tellement merdique que taper gratuitement sur une innocente ne lui ferait ni chaud ni froid. De plus, il avait bien compris que la jeune femme cachait en elle des pouvoirs, même si Logan continuait d'en ignorer la nature exacte. A vrai dire, il s'en foutait. Qu'elle lui donne une raison, mais vraiment rien qu'une seule, et peu importe que son pouvoir soit physique ou psychologique, il lui rentrerait dedans sans faire la distinction tout en ayant bonne conscience.

Malheureusement, la jeune femme semblait ne pas vouloir rentrer dans le conflit. Cependant, elle décida quand même d'avoir le dernier mot. Quelle arrogance… Une arrogance qui ne valut quand même pas le coup que le mutant plante ses griffes dans les entrailles de la gamine. Il continua donc sa marche sans se retourner, puis traversa la route. D'un seul coup, une voiture surgit de l'obscurité à vive allure, tous phares éteints, puis renversa Logan. Ce dernier fit un vol de plusieurs mètres après avoir percuté et brisé le pare-brise puis retomba lourdement sur le sol. La voiture s'arrêta brusquement puis fit marche arrière, tout en prenant soin de rouler une fois de plus sur le corps inerte du mutant. Le conducteur descendit ensuite de son véhicule pour évaluer les dégâts. ''Ma voiture ! Espèce d'enfoiré ! T'as bousillé ma caisse !'' Il s'approcha du corps de Logan pour vérifier ce qu'il en restait et constata qu'il continuait de bouger, faiblement. L'homme enragé retourna dans son véhicule et en sortit un revolver. Il prit la liberté de mettre fins aux jours du mutant en lui calant plusieurs balles dans le corps, dont deux à la tête. Pensant bien entendu qu'il était dans son droit. Après tout, une si jolie voiture…

Le mec fini par retourner dans sa voiture et passa deux fois encore en marche avant et en marche arrière sur le corps de Logan avant de partir à toute vitesse, le pare-choc et le pare-brise pétés. Le mutant continuait de respirer, bien évidemment. Quelle plaie. Bien que cette mort n'aurait pas été la plus glorieuse qu'il aurait pu avoir durant son existence, il avait espéré, une fois de plus, et naïvement sans doute, qu'on lui accorde le repos éternel. En vain. Il attendit que les balles tombent elles-mêmes de sont corps et que ses blessures guérissent d'elles-mêmes avant de se relever. Et merde… Il venait d'oublier le petit-déjeuner de ce matin… Foutu facteur régénérant ! Il se fit craquer quelques articulations et épousseta sa veste, tentant de garder le parfait contrôle de lui-même avant de reprendre sa route. Mais ne se contrôlant plus, il sortit ses griffes et trancha un lampadaire qui tomba lourdement sur le sol et qui plongea ce secteur de la rue dans l'obscurité.

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es choses auraient pu s'arrêter là. Toute intriguée qu'elle était, Liv n'avait pas l'intention d'insister. Elle était toujours curieuse, intriguée par ce qui pouvait justifier cette absence totale de flash, alors qu'elle aurait dû, à son contact physique avoir la vision de la mort de son interlocuteur, mais elle voyait bien qu'il n'était pas homme qu'il fallait forcer à parler ou qui entendait quoi que ce soit à la subtilité. Si elle voulait obtenir quelque réponse que ce soit à ses questions, elle n'y parviendrait pas en interrogeant son interlocuteur directement. Elle aurait bien sûr pu muscler le dialogue, mais il n'y avait besoin d'aucun pouvoir de prémonition pour comprendre qu'elle ne ferait pas le poids. Alors autant lâcher l'affaire et passer à autre chose, se contenter de tourner les talons, tout simplement. Ce qu'elle fit, décidée à rentrer chez elle et à remettre ses interrogations à plus tard, le temps de fouetter d'autres chats (au sens figuré, sentons-nous tout de même obligés de le préciser). Elle ne se serait certainement pas retournée si elle n'avait pas entendu le crissement des freins, puis constaté la violence de l'impact. Liv songea d'abord à réagir, à s'interposer entre le chauffard qui, non content de déshonorer la loi, considérait qu'il était dans son bon droit de refroidir l'homme qui avait eu l'affront de démolir le pare-brise de sa caisse flambant neuve. Désolant spectacle. N'étant pas en service, Liv n'avait pas son arme de fonction sur elle, et ses pouvoirs certes efficaces n'arrêtaient pour autant pas les balles. Le temps de l'interpeler, il avait déjà filé, et Liv eut seulement eut le temps de mémoriser les numéros de sa plaque d'immatriculation (l'avantage de disposer d'une mémoire absolue, c'est qu'elle n'avait pas besoin d'en prendre note pour les retenir), ce serait bien assez pour envoyer ce type à l'ombre et lui confisquer la si jolie bagnole à laquelle il tenait temps. C'est malin. Liv était peut-être une criminelle, mais elle ne prenait pas pour autant son métier par-dessus la jambe, même si c'était pour défendre les intérêts d'un homme qui lui était profondément antipathique et qui ne songerait certainement pas à la remercier pour ça.

En même temps, difficile de remercier qui que ce soit quand on est mort. Après les coups/balles qu'il venait de se prendre, il devrait arroser le pavé d'une bonne épaisseur de sang et se la fermer ad vitam. Sauf qu'il avait l'air encore bien fringant, pour un cadavre. Bien assez pour défoncer du lampadaire. Ah oui, tout de même. Au moins, elle avait un début de réponse à sa question. Si elle n'avait pas pu voir les circonstances de la mort de ce type, c'était peut-être seulement qu'il était immortel. Se rapprochant de lui, avec sur le visage l'indifférence crasse de celle qui viendrait d'assister à un concours de la plus belle pelouse, elle le jaugea un moment du regard, restant à une distance raisonnable pour ne pas se laisser trancher par ses griffes. Ce n'était pas comme ça qu'elle mourait, ouais, mais on est jamais trop prudent quand même.

-Vous n'avez rien. Ce n'était pas une question, non non, une simple affirmation. Inutile de le conduire d'urgence à l'hôpital, ses plaies avaient guéri d'elles-mêmes. Je travaille pour la police, cet homme sera enfermé en un rien de temps.

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ogan titubait encore légèrement à cause des différents chocs que son corps avait subit. Il contemplait d'un œil flou le balles que l'homme lui avait tiré dessus, en train de rouler dans une petite mare de sang. Son sang. Encore quelque peu sonné, il n'entendit pas la jeune femme arriver dans son dos. Aussi, quand cette dernière prit la parole, il se retourna brusquement et la menaça avec ses griffes pointées dans sa direction. Il avait la respiration saccadé et soufflait quand une bête qui se sentait menacé. Mais finalement, malgré la pénombre qui s'était installée depuis peu, il reconnut grâce à son odorat la jeune gothique avec qui il avait échangé peu de temps avant. Il rétracta finalement ses griffes puis essuya un filet de sang qui coulait encore le long de sa tempe. Craquant encore son cou histoire de se remettre les idées en place, les dernières blessures qui traînaient à cicatriser finirent par enfin se refermer. ''Bien sûr que je n'ai rien'' dit-il d'une voix grave et quelque peu caverneuse. C'était encore la même rengaine chaque jours. Interdiction de mourir, condamné à errer. La jeune femme travaillait pour la police. Et merde. Bon, heureusement, elle ne semblait pas vouloir l'arrêter comme tous ces flics qui luttaient contre la ''menace mutante''. Daignant enfin avoir un semblant d’interaction avec son interlocutrice, Logan s'appuya contre le mur d'une des ruelles. ''Pas la peine. Si je le recroise, je lui crèverai ses pneus et je lui referai le portrait.''

Il sortit d'une des poches de sa veste sa boîte à cigares. Elle était complètement défoncée. Sur les quatre cigares qu'il avait acheté ce matin, seulement un en était sortit indemne. Tapotant les poches de son jean et de sa veste, il trouva sa boîte d'allumette dans le même état que sa boîte de cigare. Il gratta l'allumette puis alluma son cigare, offrant un peu de luminosité au milieu de l'obscurité. Tirant plusieurs bouffés à des intervalles plutôt courts, il fixa la silhouette de la jeune femme. ''J'ai répondu à votre question, inspecteur ?'' demanda-t-il pour en revenir au début de conversation où elle lui demandait qui il était, ou plus précisément ce qu'il était.

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iv y voyait plus clair, même si elle n'avait jamais jusqu'alors croisé le chemin d'un mutant disposant de telles capacités. L'immortalité... Un don précieux, certes, mais dangereux également. Liv n'échangerait en tous cas pas ses capacités contre celles de son interlocuteur, même si, connaissant son espérance de vie, elle savait que cette dernière ne serait pas si longue que cela. Il ne devait pas y avoir pire punition, à la vérité, que de subir autant de morts que des milliers d'individus, sans jamais succomber à aucune d'entre elles. La Confrériste était à présent au fait de ce qu'était Logan, de ce qui justifiait son absence totale de vision à son contact. Elle était informée à ce sujet, mais elle demeurait néanmoins curieuse, considérant que bien des mystères lui échappaient encore. Et bien des questions, en parallèle, ne manquaient pas de se faire jour dans son esprit. Liv ne fit aucune remarque quand au sort que Logan disait vouloir adresser à celui qui l'avait agressé. Ce n'était pas le genre de propos qu'il fallait tenir en présence d'un représentant de la justice, mais en même temps, elle se moquait plutôt de ses intentions. C'était sa personne, qu'elle trouvait digne d'intérêt. Pour quelqu'un qui, comme elle, appréciait tant d'analyser l'esprit humain, en avait besoin, même (parce qu'elle voulait identifier ce qu'elle n'était pas elle-même, puisqu'elle ne se considérait pas le moins du monde comme humaine). Elle demeura parfaitement impassible (comme toujours) à la remarque de son interlocuteur. Oui, il avait, bien malgré lui, répondu à sa question, et la réponse à cette question ne savait néanmoins pas suffire. Pas suffire, non, parce qu'elle soulevait encore bon nombre de questions.

-Criminologue. se contenta-t-elle de corriger avant de sortir elle aussi des cigarettes de sa poche, et sans grilla une. Je ne mène pas d'enquête, j'analyse l'esprit des criminels. Pourquoi cette précision ? Simplement parce que la jeune femme était rigoureuse, et considérait que cette distinction pouvait et devait être faite, et elle se disait par ailleurs que cette information, pour peu qu'il sache se montrer plus violent encore qu'il le laissait supposer, dans ce cas, c'était son esprit à lui qu'elle lui signalait vouloir analyser. Et elle ne manquait pas de s'y employer, en effet.

Elle ne savait pas si elle avait vraiment raison d'insister, elle ne savait toujours pas le déterminer, tandis qu'elle tirait sur sa clope, avalant une épaisse bouffée de fumée qui ne faisait pas grand mal étant données les circonstances. Il faut dire que cette rencontre était loin d'être anodine, et ne manquait pas de péripéties dignes d'intérêt. De celles qui poussaient Liv à insister encore un peu, quand elle aurait tout simplement pu considérer que tout cela n'en valait pas la peine, et qu'il était temps de tracer son chemin et de ne plus s'interroger. Mais si, elle s'interrogeait. Et elle interrogeait.

-Vous avez quel âge ?

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I

l fallait croire que Logan était encore complètement sonné pour ne pas avoir quitté les lieux tout en continuant de faire des bras d'honneurs à l'autre casse-burnes. Il fallait dire aussi que son ton avait légèrement changé aussi entre le moment où ils s'étaient aboyés dessus et celui où elle était venu voir comme il se portait après s'être fait roulé et tiré dessus. Rares étaient les personnes qui pouvaient se vanter d'avoir survécu à ce genre de chose. Plus rares étaient ceux qui repartaient et se comportaient comme si de rien n'était. On pouvait donc excuser le mutant des deux minutes qu'il prenait afin de récupérer ses esprits. Il était dans l'optique de pouvoir répondre à presque toutes les questions qu'on lui posait… Du moins, pour le moment.

La jeune femme avait finalement sortit une cigarette peu de temps après que Logan ait sortit son cigare. Les deux fumeurs consommaient leur tabac dans le plus grand des calmes. Puis finalement, la brune expliqua à Wolverine son métier. Ce dernier s'était figé à cet annonce. Il l'avait qualifié d'inspecteur par humour. Il n'était pas sérieux du tout. Instinctivement, il s'était dit intérieurement : ''Merde, un poulet.'' (POULAYYY) Cependant, techniquement, il n'avait pas commit de crime apparent (pas devant elle, en tout cas). Il avait été plus victime qu'agresseur. Après, si on était pointilleux, il l'avait quand même insulté en début de conversation, causant ainsi un outrage à un agent public. Il avait aussi lancé des menaces vis-à-vis de son agresseur. Enfin… Tant qu'elle ne relevait rien, il y avait probablement rien à craindre… N'est-ce pas ?

Pour éviter les ennuis, Logan devait probablement devenir un petit peu plus ''docile'' avec elle. Il allait devoir être un peu plus raisonnable… Elle lui demanda alors son âge. Curieuse question. Le mutant ne savait toujours pas pourquoi il l'intéressait autant. Certes, l'accident qui avait eut lieu pouvait amener bien des curieux… Cependant, elle avait commencé à s'intéresser bien avant. Enfin, Logan ne se souvenait pas de son âge. Pas exactement en tout cas. Il savait juste qu'il avait plus de cent ans. ''Trop vieux pour vous, j'en ai bien peur'' lâcha-t-il finalement. C'était plus fort que lui. Il ne pouvait s'empêcher de se payer sa tête. En parlant de tête, il se rendit compte  qu'une ultime balle de revolver était encore logé à l'arrière de son crâne. Il l'arracha alors, sans gêne, avant de la jeter dans un caniveau. L'apparence de Logan lui donnait à peu près l'âge d'un homme entre quarante-cinq et cinquante ans. Néanmoins, il décida tout de même de ne pas lui mentir. ''Je ne sais pas. Je ne sais plus. Cent-dix-ans, éventuellement. Ou alors un peu plus. Je ne sais vraiment pas.'' Il se doutait qu'il y avait des possibilités pour qu'elle ne le prenne pas au sérieux. Alors, il tira une nouvelle bouffée de son cigare tout en la fixant. ''Mais dîtes-moi, pourquoi est-ce que je vous intéresse tant ?''

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R

évéler son statut auprès des autorités judiciaires avait souvent ce mérite de calmer ainsi les esprits un peu trop prompts à s'emporter avec elle, ayant l'insulte, le poing, ou la gachette facile. Son discours semblait en tous cas avoir quelque peu calmé son interlocuteur, et ce n'était pas pour déplaire à Liv, qui n'aurait pas apprécié d'avoir à constamment se justifier pour obtenir les informations qu'elle désirait. Avec ce qui venait de passer, son interlocuteur, sans être devenu tout à coup un parangon d'humilité, semblait prêt à se montrer un tant soit peu plus loquace, et ce n'était pas pour déplaire à Liv, qui n'aurait pas apprécié de poursuivre éternellement le dialogue de sourd qui s'était en premier engagé entre eux deux. Elle fit mine de ne pas avoir entendu la remarque de son interlocuteur quand ce dernier lui répondit tout d'abord qu'il était trop vieux pour elle. Ah... Ah... Ah... Elle était explosée de rire, vraiment. Quoi ? Ça ne se voyait pas à sa mine complètement froide et impassible ? Non, ok, ça ne se voyait pas. Les armoires à glace brutes de décoffrage, ce n'était pas son délire, dommage pour lui (ou pas), elle attendit donc patiemment qu'il passe à une réponse plus sérieuse tout en le regardant déloger, sans pression, une balle qui était restée logée dans son crâne. Non mais sérieusement... Bon, d'un autre côté cela ne venait que confirmer avec certitude qu'il y avait quelque chose de totalement anormal avec ce type... D'un autre côté, Liv n'avait pas spécialement eu besoin de ce genre de confirmations pour le savoir, c'est un fait. Et l'homme le lui confirma plus encore en précisant, ou en tentant du moins de préciser son âge, ce qui ne semblait pas être une mince affaire pour lui. C'est sûr que pour un centenaire il semblait avoir sacrément la pêche. C'était la première fois qu'elle se retrouvait avec un mutant capable d'une telle longévité... En fait, c'était au-delà de ça, elle n'avait pas vu sa mort, il n'y avait rien, du vide, alors oui, autant rectifier et affirmer que c'était la première fois qu'elle se retrouvait face à un mutant tout simplement immortel.

-J'ai le don de connaître la mort d'autrui en un contact, répondit-elle de son habituel ton neutre et pragmatique. Elle n'appréciait pas vraiment de parler de ses pouvoirs quand elle avait l'apparence de Liv, l'ombre de Raven planait alors un peu trop sûrement au-dessus d'elle. Mais toute Liv était-elle d'apparence, elle n'était pas dans un contexte habituel, et elle savait bien qu'il fallait qu'elle fasse preuve d'un tant soit peu de sincérité si elle voulait s'attirer les confidences de son interlocuteur, dont il était déjà miraculeux qu'elle ait su obtenir quelque information que ce soit. Mais tout à l'heure, je n'ai rien vu du tout. Rien sinon du vide.

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