Il arrivait de temps en temps à Alex de rencontrer quelques hauts dirigeants de la société secrète qu'elle avait intégrée. Il semblerait qu'elle soit parvenue à son but et qu'elle ait obtenue la confiance de ces derniers. La mutante ne pouvait rêver de mieux, parce qu'ainsi elle remplissait le rôle qu'on lui avait donné, la tâche qu'on lui avait confiée. C'était le but de sa vie, remplir cette mission afin de faire avancer les intérêts de l'homme pour qui elle travaillait et qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de considérer comme un père. Elle n'était pas idiote au point de penser que l'homme puisse avoir ce genre de sentiment pour elle, il n'était pas ce genre d'homme. Mais cela ne l'empêchait pas pour autant d'avoir énormément d'affection pour l'homme qui lui avait rendu sa liberté et l'avait sortie de cet hôpital psychiatrique. Enfin, il arrivait donc parfois à la mutante de rencontrer les têtes pensantes de l'Hydra. C'était un privilège qu'elle savait apprécier, qu'elle savait prendre au sérieux. Elle avait eu une discussion avec eux, ils avaient une mission à lui confier. Enfin, plus précisément, ils confiaient cette mission à leur arme spéciale et surtout secrète. Ils avaient envie qu'elle l'accompagne, soit elle l'avait déjà fait.
Cette arme spéciale n'était autre que James Barnes, un ancien militaire de l'armée américaine de l'époque de la seconde guerre mondiale, quand l'Hydra était encore au sommet de sa forme. Alex ne connaissait pas tous les détails de cette histoire, elle savait juste les grandes lignes. Il avait été modifié par les scientifiques de l'Hydra et maintenant, il était utilisé par l'organisme pour les missions délicates. C'était souvent pour tuer quelqu'un, comme aujourd'hui d'ailleurs. C'était le but, tuer un membre du gouvernement français qui posait quelques soucis. L'homme était plus ou moins rattaché à l'Hydra, ils l'avaient recruté afin de pouvoir avoir une main mise sur le gouvernement dans ce pays. Cependant, cela commençait à mal tourner puisque l'homme devenait bien trop bavard. Et au lieu de prendre le risque de voir d'autres plans échouer, il fallait le tuer. C'était leur mission.
Alex devait donc retrouver l'arme spéciale dans un petit village de France, afin de pouvoir ensuite se rendre directement chez ce cher monsieur. Il n'allait évidemment survivre longtemps, du moins si tout se passait comme il le fallait. Malheureusement, l'homme se doutait de leur venue et c'était justement pour cela qu'ils avaient besoin du soldat de l'hiver. La mutante avait donc fait le voyage jusqu'en France seule, il n'y avait aucune raison qu'elle se cache. Du moins, pas de la même manière que son "collègue". Elle arriva donc sur place d'une manière "légale" et se rendit au point de rendez-vous. Elle était la première, elle attendit donc qu'il arrive, elle était en avance en même temps cela n'était pas surprenant. Et finalement, il arriva à son tour.
« Prêt ? »
Elle ne pensait pas nécessaire de faire les présentations, parce qu’ils avaient déjà eu l'occasion de travailler ensemble. Sauf, qu'elle ne se doutait pas que pour lui, la situation était bien différente.
Un nouveau réveil, des voix lui parvenaient mais il n'y accordait aucune attention. Prisonnier d'un corps encore froid son esprit appréciait ce moment de flottement qu'aucune perturbation ne pouvait saisir et qui ne se reproduirait pas avant une éternité. Les secondes s'égrenèrent et peu à peu ses sensations s'éveillaient et avec elles cette douleur lancinante qui ne s'accrochait à son épaule gauche et avec qui le Soldat renoua avec un manque évident d'enthousiasme. Les voix qui l'entouraient se précisaient, l'une invectivait l'autre de finir ce qu'il faisait avant son réveil, souhait quelque peu désuet face aux dernières constations que l'esprit de l'intéressé avaient. Il était presque certain à présent d'avoir retrouvé le contrôle de son corps mais ses yeux demeuraient clos pour quérir encore un peu de tranquillité avant de sombrer à nouveau dans sa vie de justicier, ou bien d'assassin... Y avait-il une différence ?
Cette question ne fit qu'effleurer son esprit car un choc remonta jusqu'à son épaule douloureuse, électrisant ses nerfs avec une violence qui lui ôta son désir de calme. Son regard pâle se dévoila et se posa aussitôt sur le responsable de cette agression, l'homme en blouse blanche tenait un objet dans ses doigts et faisait quelques "travaux" sur son bras. Mais la seule chose que vit en lui le Soldat était son agresseur et il dégagea vivement son bras pour saisir le coup de l'importun qui tenta aussitôt de s'opposer vainement à la poigne de fer. Son collègue tourna son attention vers eux mais ne vint pas au secours du malheureux qui ne finit par voir son salut qu'à l'arrivée d'un nouvel individu.
▬ " Lâches le. "
L'homme suffoquait, quelques instants supplémentaires et il sombrerait dans l'inconscience, son agresseur le savait, il le voyait dans son regard qu'il ne quittait pas. Cependant cette voix attira son attention et il tourna son visage vers le nouveau venu qu'il reconnu. Il s'écoula un bref instant qui sembla surement une éternité à la victime mais il fini par obéir et relâcher le scientifique qui s'écroula au sol en tentant de récupérer le souffle qu'on lui avait retiré. Si la mémoire du Soldat était en ruine il savait cependant qu'il devait obéir à cet homme en costume et c'est assit sur sa table de réveil qu'il écouta les renseignements et les ordres qui lui furent donnés alors que l'autre scientifique refermait précautionneusement le blindage de son bras.
♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Quelques temps plus tard il était en pleine campagne, affublé d'une tenue qui ne rendrait pas trop soupçonneux les locaux, du moins s'ils ne regardaient pas de trop près car les détails étranges affluaient si on ne connaissait pas la véritable nature de la présence de l'homme en ces lieux. Si la mission n'avait aucune considération pour les dommages collatéraux la discrétion était cependant voulu car l'équipe n'était en réalité qu'un duo qui pourrait passer entre les mailles du filet de protection de la cible à l'inverse d'une véritable équipe tactique qui aurait juste eu besoin d’enfoncer les portes avec fracas.
Il retrouva son allié au lieu de rendez-vous et n'eut guère de mal à la reconnaître grâce aux informations qu'il avaient eu. Le Soldat avait l'habitude de travailler avec d'illustres inconnus à travers le monde et on ne jugeait que très rarement utile de lui signifier qu'il les avait déjà croisé lorsque c'était le cas. Parfois il finissait par le deviner et tentait de s'accrocher à des souvenirs inexistants qui filaient inexorablement entre ses doigts. Bref lorsqu'il retrouva Alex Gray elle n'était que ce visage qu'on lui avait présenté quelques temps plus tôt.
▬ " Prêt ? "
Le Soldat fit un signe positif de la tête et observa les alentours. Il reconnaissait le terrain qui l'entourait pour avoir enregistré la géographie des lieux qui avoisinaient sa cible. Si la discrétion était vraiment de mise un simple tir à distance au bon moment pourrait satisfaire leur dessein cependant dans une telle campagne ce genre d'opportunité n'existait pas toujours, de plus si l'homme était véritablement prudent cela faisait disparaitre cette possibilité. Il ne restait alors qu'à entrer et à éliminer toutes les résistances jusqu'à la cible. C'était là le choix qui se présentait aux yeux du Soldat mais on ne l'avait pas affublé de la demoiselle pour rien aussi décida t-il de sonder un autre chemin de possibilités tout en reprenant sa progression.
▬ " Des idées ? "
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Alex n’avait pas dû attendre bien longtemps avant de voir son partenaire arriver sur le lieu de leur rendez-vous. La femme avait déjà travaillé avec le soldat de l’hiver, elle connaissait les grandes lignes de son histoire. Elle savait donc qu’il n’était pas le genre de personne à se pencher sur les « relations humaines ». S’il se souvenait d’elle déjà, puisqu’ils avaient eu l’occasion de travailler déjà ensemble, c’était un exploit. La femme ne s’ennuya pas avec les convenances sociales, se contentant simplement de demander à l’homme s’il était prêt. C’était la seule chose importante au final, parce qu’ils devaient agir rapidement. Ils devaient tuer leur cible pour le bien de l’Hydra et cela même si Alex n’agissait pas toujours pour le bien de l’organisation. Elle travaillait sous couverture, mais cela ne l’empêchait finalement pas d’avoir quand même beaucoup d’intérêt dans l’organisme. Quand les cibles de l’Hydra seraient des humains, elle n’aurait aucun scrupule à les tuer de toute façon. James Barnes ne s’ennuya pas non plus en convenance et se contenta de lui demander si elle des idées, de plan sans doute pour l’action qu’ils devaient mener. La mutante considéra donc qu’il devait être prêt, sinon il ne poserait pas ce genre de question.
« On entre, on élimine les personnes sur notre passage et on tut la cible. » C’était le plan qu’Alex s’était mise en tête, mais bien sûr elle était là pour faire équipe avec James. Si l’homme voyait à redire dessus, ils feraient autrement. Cela ne la dérangeait pas outre mesure, tant qu’ils remplissaient leur objectif, en toute discrétion. « Evidemment, on ne doit pas se faire repérer, afin d’éviter qu’ils contactent les autorités. Et on en profitera pour laisser des fausses preuves sur un complot français. »
Le but du jeu, en plus, c’était d’essayer de mettre un peu le bordel dans le gouvernement français. Puisqu’ils devaient éliminer quelqu’un du gouvernement, ils allaient pouvoir la jouer fine. Le regard d’Alex ne quittait pas le soldat de l’hiver, elle attendait de connaitre sa réaction. Il n’y avait pas vraiment de supérieur entre eux, ils devaient travailler ensemble. Pour le moment, Alex n’avait pas de grade précis dans l’organisation, même si elle montait doucement les échelons. Elle n’était donc pas au-dessus du soldat de l’hiver, on pouvait même dire qu’elle était surtout là pour s’assurer qu’il faisait correctement le travail et qu’il ne laisse pas d’indice derrière lui. Ils pouvaient aisément faire une bonne équipe au final, lui les muscles, elle la tête. Du moins, la mutante avait espoir de faire une nouvelle fois une bonne équipe avec James Barnes. La dernière fois qu’ils avaient travaillé ensemble, cela c’était très bien déroulé.
« Ouvre la marche si tu veux, je te suis de près. »
Il fallait bien avouer que l’homme était quand même plus celui de la situation concernant les détails « physique ». Ses pouvoirs étaient très utiles par moment, mais ce n’était quand même eux qui faisaient d’elle un soldat, elle était loin d’en être un d’ailleurs, contrairement à James.
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Lun 30 Mar - 11:56
