But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Remy n’était pas le plus serein du monde, la situation des mutants était critique, et la politique actuelle n’arrangeait rien. Il ne savait pas encore comment les choses allaient évoluer, mais il n’était pas du tout serein. Et le pire, c’est qu’il ne pouvait absolument rien y changer. Il n’avait aucune prise sur les évènements actuels, et c’était extrêmement frustrant. Remy n’était pas du tout le genre de personne à rester en retrait et attendre que les choses se passent. Il avait besoin d’action, besoin de se sentir utile, et pour le moment, ce n’était pas ça.
Il n’avait pas envie de penser au « remède » mis en place. La suppression totale de la mutation, quel piège astucieux. Remy était persuadé que c’était le gouvernement qui avait mis au point ce virus, exprès pour définitivement supprimer la race des mutants. Manque de bol pour eux, tous les mutants n’avaient pas contracté le virus. Remy en faisait partie. Pour le moment, il était sain, mais il n’était pas hors de danger pour autant. Rien n’allait.
La seule bonne nouvelle, c’était que le professeur Xavier n’était finalement pas mort. Il était apparu comme un Messi, sous une apparence nouvelle. Une version plus jeune de lui, de ce qu’il avait compris. C’était un véritable soulagement, un problème en moins. Même si Tornade n’était pas mauvaise en tant que directrice, ça ne valait pas Charles Xavier, et tout le monde s’entendait là-dessus. Remy avait fait ce qu’il avait pu, durant ce temps d’absence, pour protéger les élèves, et tenter d’être là en tant que soutient, mais ça n’avait pas été facile. La mort de Charles avait été un véritable coup dur, mais l’histoire finissait bien pour une fois.
Pour l’heure, il avait été faire un tour dans les rues de New York, histoire de tâter le terrain. Il devait surtout trouver un mutant que le Cerebro avait détecté, mais il avait un peu de mal à le trouver. En même temps, étant donné qu’il pouvait se rendre invisible, il était clair que les recherches étaient plus compliquées, mais il n’allait pas abandonner pour autant. Il fut cependant distrait en apercevant une silhouette qu’il reconnaissait. Wanda, rien que ça. Il savait qu’elle faisait toujours partie de la Confrérie des mauvais mutants, dirigée par l’autre psychopathe de Magnéto, mais il s’était mis en tête de la faire changer de camp. Parce qu’il aimait les challenges, et qu’il appréciait aussi Pietro. Remontant ses lunettes de soleil sur son nez pour cacher ses iris rouges, il se dirigea vers elle.
« Salut Wanda, ça faisait un bail. Comment tu vas la belle ? »
a situation échappait de plus en plus à tout contrôle, et Wanda se sentait de plus en plus impuissante face aux événements, personnels ou indirects qui s'étaient enchaînés, accumulés, et qui aujourd'hui la submergeaient. Ses pouvoirs n'avaient pas entièrement disparu, mais ils s'étaient nettement amenuisés, si bien qu'elle appréhendait de plus en plus de ne plus être qu'une entité inutile aux yeux de Magnéto, aux yeux d'un père auquel elle mentait en prétendant aller bien alors que le mal la rongeait de plus en plus profondément. Il n'aurait aucun scrupule à la renier en l'apprenant, elle en avait bien conscience, mais combien de temps pourrait-elle encore jouer à ce jeu dangereux ?
Elle n'en savait trop rien. Dans le processus, elle craignait de tout perdre : ses pouvoirs, son intégrité... sa vie sans doute (mais ce n'était pas ce qui lui importait le plus, en réalité), son père et le lien encore très fragile qui se nouait entre eux... et son frère, bien sûr, qui souffrait des mêmes troubles qu'elle, à un stade plus avancé, et qui de toute évidence préférerait se laisser mourir que de renoncer à ses pouvoirs (elle pourrait difficilement le blâmer pour ça, elle ne se comportait pas différemment de son côté).
Bref, le moral n'était pas au beau fixe, mais la vie continuait malgré tout, pour le meilleur et pour le pire. Elle venait de quitter son frère jumeau, avec qui elle avait passé quelques heures grapillées qui comme d'habitude étaient passées trop vite, et elle s'apprêtait à présent à rentrer chez elle. Du moins, c'était l'idée initial, mais ça, c'était avant qu'une voix ne vienne la tirer de ses pensées trop nombreuses et confuse, une voix familière.
-Bonjour Remy, ne prétends pas que je t'ai manqué, je ne te croirais pas, répondit-elle en lui adressant un fin sourire. Le fait est que Remy faisait partie de ces ennemis naturels avec lequel elle devrait avoir le moins de choses à faire possible, mais qu'elle appréciait malgré tout. Et dans le fond, elle avait plus d'"amis" chez ses ennemis que l'inverse. Ce qui ne la convainquait pas de changer de camp pour autant. Je vais bien, mentit-elle très effrontément en croisant les bras. Et toi ? Tu as l'air en forme.
Elle ne pouvait pas déterminer si simplement si son interlocuteur était atteint par le même mal qu'elle ou non. Elle était bien placée pour savoir que certains dissimulaient du mieux possible. Mais elle se posait la question.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Remy prenait les choses à la légère, s’adressant à Wanda comme s’ils étaient des vieux amis alors que ce n’était pas du tout le cas. D’un point de vue logique, il faudrait qu’il la considère comme son ennemie, mais il n’en avait pas envie. Tout simplement parce qu’il n’avait pas envie de renoncer au fait qu’il y avait toujours la chance qu’il lui fasse changer de camp. Wanda faisait partie de la Confrérie des mauvais mutants, elle avait participé à des actes terroristes, mais elle n’était pas une mauvaise personne. Il en était convaincu, pour avoir plusieurs fois discuté avec elle, il le savait pertinemment, et il le prouverait.
Alors non, pas d’agressivité, de méfiance ou de regard intimidant quand il était en présence de Wanda. Il préférait de loin la jouer cool et détendue, comme s’ils étaient proches tous les deux. Ils ne l’étaient pas vraiment, mais il n’empêche que cela ne déplairait qu’ils le soient. Mais bon, bref. L’important pour le moment, c’était surtout de tenter de lui ouvrir les yeux. Il ne s’attendait pas à une victoire immédiate, ce serait trop miraculeux, mais il allait se battre, sans l’ombre d’un doute.
L’avantage qu’il avait, si on pouvait vraiment parler d’avantage, c’était qu’elle semblait bien l’apprécier. Ou du moins, elle ne le détestait pas, ce qui était tout de même une victoire pour lui. Il pouvait lui parler sans craindre de la faire fuir, ou qu’elle ne l’attaque. Ce qui l’arrangeait, parce que Wanda était une mutante redoutable, dotée de pouvoirs vraiment très puissants. Alors que tout reste pacifique était une excellente chose.
-Bonjour Remy, ne prétends pas que je t'ai manqué, je ne te croirais pas. Je vais bien. Et toi ? Tu as l'air en forme.
Le jeune homme afficha un petit sourire. Il est vrai qu’admettre qu’elle lui avait manqué serait un peu fort, et un peu gros, mais il était tout de même vraiment ravi de la voir. Elle lui assura qu’elle allait bien, et il n’avait pas vraiment de raisons de penser que cela ne pouvait pas être le cas. Elle ne lui donnait pas l’air de ne pas aller bien en tout cas. Il comprenait le sens de sa question, tous les mutants avaient un sujet de discussion de prédilection depuis l’apparition de ce virus, et Remy avait la chance de ne pas avoir été touché par ce mal. Ce qui n’était pas le cas de tous les mutants.
« Je vais bien aussi. Même si c’est carrément le bordel ces derniers temps. Enfin, encore plus que d’habitude je veux dire. »
emy lui assura qu'il allait bien lui aussi, ce qui ne répondait pas totalement à la question tacite de la jeune femme. Devait-elle pour autant en déduire qu'il n'avait pas été touché par le mal qui avait frappé les leurs de plein fouet ? Elle n'en était pas certaine. Après tout, elle-même prétendait aller bien alors que ce n'était pas le cas du tout. Son état se dégradait de jour un jour, elle s'inquiétait de celui de son frère, qui faisait de même... et il y avait tout le reste, à commencer par sa relation avec Magnéto, qu'elle ne savait toujours pas nommer quand bien même la nouvelle de sa paternité avait éclaté et ne leur échappait plus, ni à l'un ni à l'autre. Alors elle préférait en entendre plus avant de décider de comment décrypter le discours de son interlocuteur. D'autant que ce dernier savait être particulièrement cryptique quand il le décidait.
Wanda afficha un léger sourire qui ressemblerait presque à une grimace quand son interlocuteur observa que c'était vraiment le bordel ces derniers temps, ou du moins encore plus que d'habitude. La sorcière rouge pouvait aisément le croire, et sans l'ombre d'une hésitation. Elle était bien placée pour savoir à quel point la situation était effectivement chaotique par bien des aspects, et encore, elle ne savait pas précisément comment les X-Men abordaient la situation. Elle n'avait jamais que le point de vue des confréristes, qui était déjà bien révélateur de la situation et de combien elle s'avérait complexe.
D'autant qu'avant toutes ces histoires de maladie mortelle et de perte de pouvoirs, il y avait eu le décès du professeur X, puis son retour fracassant... enfin, elle ne pouvait que supposer qu'il était bel et bien revenu auprès des siens, au fond, même si elle savait elle qu'il était toujours en vie, elle ne s'était pas renseignée davantage sur la question... Autant dire qu'en matière de joyeux bordel, ils avaient frappé fort sans même lever le petit doigt. Pourtant, ils n'étaient pas au bout de leurs peines encore, et cela aussi ils le savaient, au fond.
-Le bordel en règle général ou à titre personnel ?
Quoi qu'il ne lui apprendrait rien du tout s'il lui disait que c'était effectivement généralement le bordel, mais elle tenait aussi à savoir ce qu'il en était pour Remy personnellement, et elle n'était toujours sûre de rien.
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Remy savait parfaitement bien que techniquement, Wanda était son ennemie, et qu’il ne devrait pas vraiment prendre le temps de discuter avec elle. Mais il avait un peu de mal à la voir comme une ennemie, étant donné qu’il était persuadé qu’elle était dans le mauvais camp, et qu’elle finirait par rejoindre les X-Men tôt ou tard. Il ne se basait sur rien du tout pour faire ce genre de déductions, mais c’était tout de même le cas. Wanda n’avait rien d’une psychopathe. Il avait déjà affronté quelques-uns des sbires de Magneto, et ils étaient à son image, tous siphonnés. Wanda n’avait rien à voir avec ça, tout comme Pietro. Même s’il ne connaissait pas très bien la jeune femme, il le sentait. Et il se basait aussi sur ce qu’avait dit son frère jumeau d’elle.
Il savait pourtant que ça ne servirait à rien de lui faire un grand discours pour tenter de la convaincre, mais elle finirait par agir de la bonne manière tôt ou tard. Maintenant, il espérait juste qu’ils n’auraient pas à vraiment s’affronter, comme un X-Men et une Confrériste. D’autant que Wanda était puissante, et il n’avait pas spécialement envie de se faire allumer. Même s’il avait foi en ses capacités, parfois même trop, il n’était pas totalement stupide non plus, et il savait voir les choses sous leur véritable angle. Mais pour le moment, il se contentait de discuter avec Wanda, comme s’ils étaient de vieux amis.
La situation allait déjà bien assez mal pour les mutants sans qu’ils n’aient besoin d’en rajouter davantage. Remy n’était pas touché par ce mal, heureusement, mais il savait que beaucoup en souffraient, et aucun remède n’avait été trouvé à ce jour (même si ce n’était qu’une question de temps), alors tout le monde était inquiet. Tout le monde hésitait entre vivre sans pouvoirs ou mourir avec, mais ça ne devrait pas être un choix à faire. Tous les mutants devraient pouvoir vivre en paix avec les humains.
-Le bordel en règle général ou à titre personnel ?
Remy haussa les épaules. Il était forcément pris dans le truc du moment. Il n’était pas tout seul de son côté, il était professeur dans une école pour mutants, il était un héros, alors il ne pouvait pas rester indifférent, ou se désolidariser totalement de ce qu’il se passait. C’était donc un peu des deux. Mais le jeune homme espérait toutefois que les choses allaient s’arranger, les mutants ne pouvait pas juste s’éteindre comme ça. Quand bien même un bon nombre était en bonne santé, ça n’enlevait rien à tous les malades.
« Un peu des deux, je suis forcément touché par la situation. Mais je ne suis pas malade. » Il afficha un petit sourire taquin, qui n’était jamais très loin quand il avait l’occasion de le caser. « Tu t’inquiètes pour moi ? »
a réponse de Remy rassura quelque peu Wanda. Bon, en partie seulement, car ils ne pouvaient tout de même pas passer à côté du fait qu'une situation si brutale et surtout aux conséquences si violentes et nombreuses n'avait dans tous les cas rien pour les rassurer. Qu'importe qu'ils appartiennent à la Confrérie ou à l'institut Xavier, dans un cas comme dans l'autre, ils étaient concernés, c'étaient les leurs qui étaient touchés. Oui, ils étaient en conflit, oui, ils n'avaient ni les mêmes aspirations ni les mêmes méthodes, mais en l'occurrence, c'était tout de même leur communauté qui était attaquée de plein fouet. Oui, ça ne pouvait pas les laisser indifférents, qu'ils soient concernés ou non par ce mal galopant.
Alors elle était au moins rassurée d'entendre qu'un des mutants de sa connaissance n'était pas affecté. C'était assez de s'inquiéter pour Pietro, concernant lequel elle se faisait vraiment un immense sang d'encre, d'autant qu'elle avait le sentiment - comme bien souvent - qu'il prenait les choses un peu trop à la légère (mais il y avait souvent un fossé entre ce qu'il acceptait de dire et ce qu'il ressentait, un fossé qu'elle était une des rares à être capable de franchir). Elle ne l'exprimerait certainement pas comme tel, car elle n'avait pas la moindre envie de donner une telle satisfaction à son interlocuteur, mais il avait pourtant raison. Elle s'inquiétait pour lui. Ce qui ne fut bien évidemment pas du tout ce qu'elle lui répondit.
-Dans tes rêves, répliqua-t-elle avec un fin sourire.
Elle n'arrivait pas à se montrer vraiment sérieuse, et elle se permettait d'autant plus de ne pas l'être qu'elle le savait tiré d'affaires. C'était ainsi. Elle pouvait agir de façon cruelle pour le compte de la Confrérie, et en se sentant portée par une grande cause, mais dans des circonstances comme celles-ci, elle ne savait que difficilement masquer la sympathie que lui inspirait assez naturellement son interlocuteur.
-J'espérais que cette saleté te règlerait ton compte avant que j'aie besoin de m'en charger, mais il semblerait qu'il faille tout faire soi-même, ici, ajouta-t-elle d'un ton une fois de plus trop léger pour qu'il puisse s'imaginer, même sur un malentendu, qu'elle puisse véritablement être sérieuse en cet instant.
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Ces derniers temps, les mutants ne pouvaient pas se permettre d’être au mieux de leur forme. Quand bien même ils n’étaient pas touchés par le virus, ils n’en restaient pas moins concernés par la situation. A part si l’on était un égoïste sans cœur qui n’avait aucune empathie pour les autres évidemment. Ce n’était pas du tout le cas de Remy, et il espérait vraiment qu’un remède allait être trouvé, peu importe par qui, et qui n’impliquerait pas que l’on doive renoncer à sa mutation. Finalement, le gouvernement avait ce qu’il voulait, la possibilité de se débarrasser d’un bon nombre de mutants. Soient ils renonçaient à leurs pouvoirs, soit le virus les tuait. Enfin, ce n’était pas forcément le gouvernement, mais Remy était du genre à penser qu’il était dans le coup.
Quoiqu’il en soit, Remy était épargné par cela, et d’après ce que Wanda lui disait, elle aussi. Il n’avait pas vraiment de raison de remettre sa parole en doute, il ne la connaissait pas assez pour pouvoir juger de la véracité de ses propos, et là tout de suite, elle n’avait pas l’air d’être malade, alors il croyait ce qu’elle disait. Et il était content de savoir qu’elle n’était pas malade. Même s’ils étaient dans des camps ennemis, Remy appréciait sincèrement Wanda, et était persuadé qu’elle se trompait totalement en restant avec Magneto. Ce type était un fou furieux, Wanda n’était pas du tout comme ça.
-Dans tes rêves. J'espérais que cette saleté te règlerait ton compte avant que j'aie besoin de m'en charger, mais il semblerait qu'il faille tout faire soi-même, ici.
Remy afficha une expression exagérément blessée, et meurtrie. Il ne prenait pas ce que Wanda lui disait au sérieux, bien entendu. Pourtant, c’était probablement quelque chose qu’elle devrait penser, étant donné qu’ils étaient dans deux camps opposés. Mais encore une fois, cela démontrait bien que Wanda n’avait rien à faire chez les Confréristes, et Remy était bien décidé à lui ouvrir les yeux, et à la ramener à la raison. Elle serait vraiment à sa place chez les X-Men, du point de vue de Remy en tout cas.
« J’espère que tu as conscience que tu viens de me briser le cœur Wanda, je ne m’attendais pas du tout à ça de ta part. »
anda devrait sans doute faire preuve de plus de sérieux. Après tout, plaisanterie ou pas, elle se trouvait tout de même en présence de l'"ennemi", mais il était évident qu'elle n'avait aucune forme d'intention de s'en prendre à lui, elle le souhaitait d'autant moins qu'elle n'avait aucune raison de faire une chose pareille. Certes, la jeune femme n'avait pas forcément besoin de prétexte pour s'en prendre à quiconque faisait opposition à la Confrérie, mais à moins d'en recevoir l'ordre de la part de Magneto, Wanda n'attaquait jamais la première, ce n'était pas dans sa manière de faire, tout simplement.
Dans tous les cas, elle n'avait vraiment pas la moindre envie de mettre à jour un conflit absurde alors que la situation ne s'y prêtait pas un seul instant. La situation était suffisamment critique pour tous les mutants, y compris pour ceux qui avaient eu la chance de ne pas être touchés par le mal qui affectait la grande majorité d'entre eux, pour ne pas créer des conflits imaginaires. A dire vrai, cette situation aurait tout à fait justifié une trêve entre x-men et confréristes, mais il ne fallait pas tant en attendre ni des uns ni des autres, même si tout était toujours affaire de points de vue et de circonstances, chose que démontrait très clairement la situation présente.
-Tu me sous-estimes toujours, c'est l'un de tes plus grands torts, affirma simplement Wanda d'un ton qui ne cherchait toujours pas à être pris au sérieux. Et comment ça se passe, à l'institut ? demanda-t-elle ensuite.
Elle savait très bien que sa curiosité pourrait passer pour déplacer, mais le fait est qu'elle s'inquiétait sincèrement du sort des autres mutants, et elle n'avait qu'un son de cloche très limité et par ailleurs biaisé. D'autres mutants, à son exemple, devaient sûrement prétendre ne pas être affectés pour ne pas accuser les foudres du chef des confréristes, alors forcément, on ne pouvait accorder qu'un crédit relatif à tout cela.
Mais donc, concrètement à ce que l'on pourrait bien s'imaginer, la jeune femme n'avait aucune intention de jouer les espionnes à la solde de Magneto (ou bien elle manquerait clairement de subtilité - mais parfois, plus c'était gros, plus ça passait, c'est un fait), elle voulait juste se renseigner pour elle-même, pour avoir une idée plus globale de la situation. Mais il n'était pas dit que Remy lui répondrait sincèrement.
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Rémy avait beau avoir conscience que Wanda faisait partie de ses ennemis, il ne la considérait pas réellement du tout comme tel. C’était peut-être une erreur de sa part, mais il voyait en elle plus une victime qu’autre chose. Elle n’avait pas l’âme d’une véritable criminelle, il en était convaincu. Et il avait espoir qu’un jour, elle reprendrait ses esprits, et ferait les bons choix. Pietro l’avait fait, alors il n’y avait aucune raison pour qu’elle n’y parvienne pas. Il n’était pas certain d’être celui qui serait capable de lui faire changer d’avis, mais il pouvait au moins essayer de le faire.
Bon, pour le moment, ils en étaient surtout à se charrier, mais il fallait bien instaurer un climat agréable, et de confiance avant d’attaquer les choses sérieuses non ? En tout cas, Rémy préférait faire de cette manière, c’était beaucoup mieux. Il ne préférait pas trop s’avancer, concernant ses chances de succès, mais bon, il fallait tout de même qu’il croit en lui, et en son projet. Sinon, il n’arriverait jamais à rien. Mais là, cela lui tenait à cœur, il avait réellement envie de sauver la jeune femme, parce qu’elle valait mieux que tout cela, c’était une certitude.
-Tu me sous-estimes toujours, c'est l'un de tes plus grands torts. Et comment ça se passe, à l'institut ?
Remy savait bien qu’il ne pouvait probablement pas parler de l’institut ou quoique ce soit d’autre qui pourrait avoir un rapport avec les X-Men avec Wanda. Puisqu’elle faisait partie du camp ennemi, et qu’il pourrait fournir des informations dont elle pourrait se servir contre eux. Remy ne voulait mettre personne en danger, et surtout pas les enfants. Mais il voulait tout de même faire confiance à Wanda. Elle n’avait probablement pas pour but d’obtenir des renseignements n’est-ce pas ? En tout cas, elle n’avait pas le profil type d’une espionne… même si c’était justement pour ça qu’elle ferait une bonne espionne. Mais bon, peu importe. Ce que le jeune homme retenait surtout, c’est qu’inconsciemment ou non, elle lui tendait une perche, et il comptait bien la saisir.
« Ça va… enfin, ce n’est pas évident en ce moment, et beaucoup des élèves sont inquiets par la situation, mais on tente de les protéger comme on peut, et d’aider autant de personnes que possible. Et on pourrait t’aider aussi, tu sais. On t’accepterait les bras ouverts à nos côtés. »
anda n'avait aucun mal à croire que la situation était tout sauf idyllique au sein de l'institut Xavier. Ils étaient tous vulnérables au sort qui les touchait à très grande échelle, mais forcément, les plus jeunes étaient les plus fragiles, ils se prenaient de plein fouet une situation déjà difficile à gérer en tant d'adulte. Rémy et elle étaient définitivement dans des camps opposés tous les deux, mais quoi qu'il en soit, ils servaient un dessein commun : ce qui les préoccupait avant tout, c'était le sort des leurs, le sort des mutants, et en l'occurrence, oui, les mutants étaient plus que jamais en danger : allez savoir s'ils allaient s'en sortir : allez savoir s'ils pouvaient seulement s'en sortir.
En tant que responsables, les professeurs de l'institut devait veiller à rassurer les plus jeunes et les plus vulnérables : mais comment faire dans une situation qui les affectait tous, et qui paraissait échapper complètement à leur contrôle ? Ils auraient beau vouloir faire tous les efforts du monde, la situation n'était qu'à peine entre leurs mains, si elle l'était seulement. Ils ne pouvaient absolument rien faire pour le moment, et toute tentative d'apaisement devait paraître bien vaine.
-Tu n'es pas le premier à me le proposer, répondit Wanda qui ne pouvait certainement pas reprocher à Rémy de vouloir récupérer la perche qu'elle lui avait tendue, même si c'était de manière parfaitement indirecte. Si je ne suis toujours pas des vôtres, et si même les professeur Xavier n'est pas parvenu à me convaincre de vous rejoindre, tu te doutes bien que tu n'obtiendras pas davantage de résultats de ton côté, n'est-ce pas ? dit-elle avec un fin sourire aux lèvres.
Elle savait qu'elle avait de la chance, au fond. Elle avait beau appartenir au camp adverse, elle avait beau avoir fait des choses horribles, on lui laissait constamment le bénéfice du doute, on lui donnait constamment l'opportunité de se racheter, de rejoindre le "bon" camp. Son refus finissait par tenir de l'obstination. Mais il y avait beaucoup trop de choses en jeu, à commencer par la sécurité de son frère (qui s'y entendait comme personne pour n'en faire qu'à sa tête).
-Dans tous les cas, je sais pertinemment que vous n'êtes pas en mesure de m'aider, pas plus que vous ne l'êtes à vous aider vous-mêmes. Avoir la lucidité de le reconnaître serait un bon début pour vous, je pense.
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La situation était compliquée pour tous les mutants, qu’ils soient touchés ou non par le virus. Tout le monde était concerné, et personne n’était à l’abris de contracter la maladie. Chez les X-Men, c’était encore autre chose, puisqu’ils étaient tous comme une grande famille, ils prenaient tous soin les uns des autres, alors même ceux qui n’avaient rien, comme Remy, se sentaient démunis, et tentaient de faire tout leur possible pour aider les autres. C’était difficile de voir certains élèves malades, de ne pas savoir comment les aider, quelles réponses leur donner. Tout le monde avait peur, parce qu’aucun remède n’existait à ce jour, si ce n’est renoncer à la mutation. Mais il ne fallait pas perdre espoir.
Alors si Wanda le voulait, elle pourrait se joindre à cette très grande famille. Mais elle ne semblait pas vraiment décidée, pourtant, Remy était sûr et certain qu’il existait un moyen de la faire changer d’avis. Que pouvait-elle apprécier, dans l’idée de faire partie de la Confrérie des mauvais mutants ? Elle n’était pas une mauvaise personne. Il ne la connaissait pas vraiment, mais il était persuadé qu’elle avait bon fond. Et puis, il connaissait Pietro, alors cela lui donnait aussi une idée sur la jeune femme.
-Tu n'es pas le premier à me le proposer. Si je ne suis toujours pas des vôtres, et si même les professeur Xavier n'est pas parvenu à me convaincre de vous rejoindre, tu te doutes bien que tu n'obtiendras pas davantage de résultats de ton côté, n'est-ce pas ?
Certes, il savait que ses chances étaient minces, surtout que le professeur Xavier était le plus fin négociateur qui soit. Mais bon, il pouvait toujours tenter sa chance, il n’avait pas grand-chose à perdre en tentant cette action, et puis, les miracles, ça pouvait exister non ? Wanda n’avait pas de raisons de lui accorder ce qu’elle avait déjà refusé auprès de quelqu’un d’autre, mais au moins, il n’aurait pas de regrets.
« Et pourquoi pas ? Après tout, tu pourrais succomber à un sourire ravageur et à un regard de braise. Ce sont des bons arguments, tu ne crois pas ? » -Dans tous les cas, je sais pertinemment que vous n'êtes pas en mesure de m'aider, pas plus que vous ne l'êtes à vous aider vous-mêmes. Avoir la lucidité de le reconnaître serait un bon début pour vous, je pense.
Remy haussa un sourcil. Se demandant pourquoi elle devenait tout à coup acerbe. Il n’avait rien dit de mal, mais il se doutait que chez la confrérie, on se fichait bien des malades. Magnéto devait les laisser sur le bord de la route, estimant qu’ils ne lui étaient plus utiles, parce qu’il se fichait pas mal de la vie des autres. Seul son petit pouvoir comptait. Alors il ne comprenait pas bien la réaction de la jeune femme. Il haussa les épaules, avant de lui déclarer d’une voix calme.
« Qu’est-ce que tu en sais ? Il y a plusieurs formes d’aide possible, mais je pense que chez la Confrérie, on ne la connaît pas. C’est chacun pour sa pomme et on donne le plus faible en pâture pas vrai ? »
u n'es pas aussi charmant que tu le penses, se contenta de répondre Wanda avec un sourire au coin des lèvres.
Elle ne le disait pas pour le blesser (en même temps, elle était convaincue qu'il lui en fallait beaucoup plus que ça pour le blesser), loin s'en faut, elle le disait pour le chambrer avant tout. Bien sûr que Remy était charmant, mais outre le fait que Wanda n'avait aucune intention de se laisser séduire, non, un beau sourire et un regard de braise n'étaient pas capables de la convaincre... Si son propre frère, qui était la personne qui comptait plus que tout au monde à ses yeux, n'avait pas été capable de la faire changer d'avis, ce n'était certainement pas Remy Lebeau qui y parviendrait, même si une part de son carme était annoncée dans son propre nom.
-La confrérie agit au nom de tous les mutants. Selon des principes qui sont différents, certes, mais la notion de communauté est en réalité très importante pour nous, alors tu te trompes, tu te trompes vraiment. Ce n'est pas chacun pour soi.
Est-ce qu'elle pensait ce qu'elle disait ? Eh bien, oui. Les méthodes de Magnéto et des confréristes avaient fini par la dégouter d'elle-même, mais elle n'oubliait pas les raisons qui l'avaient poussé à rejoindre les confréristes pour commencer. Ce n'était pas seulement lié à son admiration naturelle envers le chef du groupe (même si ça jouait, bien évidemment). C'était aussi lié au message qu'ils défendaient. La confrérie agissait au nom de tous les mutants, et bien sûr, en fonction des individus, l'entente et l'égoïsme étaient plus ou moins grands, mais Wanda voulait croire qu'au sein des X-Men, il en était de même également, au bout du compte.
-Si tu connais une manière de m'aider, dis-moi laquelle, mais je sais d'avance que tu perds ton temps.
Oui, elle était convaincue qu'il perdait son temps. Parce que si le but de la manoeuvre était de le tirer des griffes de Magnéto et des confréristes, eh bien c'était peine perdue, et surtout c'était trop tard, beaucoup, beaucoup trop tard. Wanda avait ses raisons, au-delà de la cause des confréristes, pour ne pas changer de camp, et personne, jamais, ne la ferait jamais changer d'avis, pas le moins du monde.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
-Tu n'es pas aussi charmant que tu le penses.
Remy prit une mine faussement choquée, et outragée. En soi, il n’était pas vexé pour un sou. Il ne savait pas si Wanda était sincère ou non, même s’il pensait qu’elle cherchait surtout à le chambrer, mais même si elle l’était, ce n’était pas la fin du monde, Remy n’allait pas entrer en profonde dépression pour ce simple motif qu’une femme ne le trouvait pas charmant. Ce qui comptait le plus pour lui, c’était de se rapprocher de la jeune femme, établir un lien, un contact, pour ensuite réussir à l’aider. C’était l’objectif que s’était fixé Remy. Et il comptait bien s’y tenir, même si cela allait être très compliqué à remplir.
« Alors là, tu me brises sincèrement le cœur. » -La confrérie agit au nom de tous les mutants. Selon des principes qui sont différents, certes, mais la notion de communauté est en réalité très importante pour nous, alors tu te trompes, tu te trompes vraiment. Ce n'est pas chacun pour soi.
En même temps, cela aurait été surprenant que Wanda tape sur la Confrérie, même si Remy aurait pu y voir une ouverture. Cependant, il n’était pas convaincu par son discours. La confrérie agissait surtout pour le compte de Magneto, pour les intérêts de Magneto. Peut-être qu’au début, il avait eu de réelles intentions louables, mais vu la situation actuelle, Remy en doutait fortement. Les X-Men et l’Institut Xavier étaient une vraie communauté, qui se souciait des uns et des autres, mais il doutait que ce soit le cas à la Confrérie.
« J’ai quand même du mal à te croire. Je vous imagine pas solidaires et soucieux les uns des autres. » -Si tu connais une manière de m'aider, dis-moi laquelle, mais je sais d'avance que tu perds ton temps.
Remy ne savait pas quoi lui répondre de manière précise, mais vivre au sein de la confrérie, ce n’était pas une vie qui allait lui assurer un avenir. D’autant que Wanda ne semblait pas avoir le profil d’une fille qui aimait faire souffrir et tuer les humains. Il y avait d’autres manières de servir la cause des mutants, des manières qui ne finissaient pas dans des bains de sang.
« Je ne comprends pas pourquoi tu restes auprès de Magneto, je ne pense pas que cela te plaise de commettre tous ces attentats, alors je saisis pas trop pourquoi tu y restes, alors que tu aurais d’autres possibilités de servir la cause des mutants. »
anda afficha un sourire amusé quand Remy prétendit qu'il lui brisait le coeur. Bien sûr, elle savait pertinemment qu'il en faudrait bien plus pour heurter sa confiance, mais cette manière de penser et d'agir avait le don de l'amuser et de la divertir, même si ça ne lui faisait pas perdre de vue pour autant ses objectifs premiers.
Inutile de débattre d'une simple farce. La suite de la conversation fut, elle, en revanche un rien plus sinistre au sens où il était question des allégeances de la sorcière rouge, ce qui n'était certainement pas la manière la plus distinguée de partir sur le meilleur terrain d'entente. Wanda savait bien que le fait de discourir au sujet des confréristes ne servait à rien. Ceux qui n'avaient pas su comprendre le bien-fondé de la cause de Magnéto ne pouvaient pas espérer le comprendre davantage un jour, c'était ainsi, et il fallait l'accepter pour tel... Il n'était plus vraiment question de rallier des personnes à leur cause mais de défendre cette même cause.
Et oui, Wanda considérait bel et bien qu'il y avait un esprit communautaire plus accentué qu'on ne le supposerait au sein du camp de Magnéto. Après tout, leur objectif était de défendre les intérêts des mutants dans leur entier. A quoi bon rejoindre cette organisation si ce n'était que par pur égoïsme ? Oh, Wanda savait que certains le faisaient, mais pour sa part, ses motivations avaient été complètement inverses, et elle continuait de penser que le souci n'était pas tant la fin que les moyens employés pour y parvenir. Malheureusement, à ce sujet, il n'y avait pas grand-chose à faire... et en attendant, elle était coincée, et Pietro loin d'elle.
-Tu n'as pas compris grand-chose à notre cause, en ce cas, mais je sais que tu n'écoutes que ce que tu veux bien entendre, observa la sorcière rouge avec un sourire en coin.
Pourquoi restait-elle auprès de Magnéto ? Impossible de l'expliquer sans passer pour folle. Elle était liée à Magneto, c'est tout... C'est tout et encore davantage pourtant. Elle n'y pouvait rien, c'était ainsi, et à présent qu'elle se savait être sa fille, tout faisait sens à ses yeux. Mais ce n'était bien sûr pas le genre d'aveux qu'elle se permettrait de faire à son interlocuteur.
-Tu parles comme Pietro, décida-t-elle d'intervenir avec un soupir. S'il n'est pas parvenu à me faire changer d'avis, tu te doutes que tu perds ton temps, pas vrai ?
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Remy n’était pas naïf, et encore moins surpris de la direction qu’avaient pris les choses. Il y avait dès le départ, peu de chance pour que Wanda adopte son discours et qu’elle rejoigne les rangs des X-men. Si le professeur n’avait pas réussi à la convaincre, ce n’était pas lui qui allait le faire. Il aurait pu tenter d’utiliser ses dons de persuasion, mais il n’était pas certain qu’ils marchent sur Wanda, et ce n’était pas ainsi qu’il voulait procéder. Il fallait qu’elle prenne cette décision consciemment, sinon ce n’était pas la peine.
Au moins, il avait tenté le coup, et il continuait d’espérer que peut-être, un jour, elle changerait d’avis. Parce qu’à discuter comme ça, avec elle, il ne percevait aucune méchanceté, ou once de psychopathie. Il se doutait que Magneto devait profiter de la faiblesse de certains mutants perdus pour leur mettre n’importe quoi dans la tête, et qu’ils n’avaient pas tous soif de guerre, mais Wanda n’avait à première vue vraiment pas le profil type, ce qui le faisait se questionner d’autant plus quant à sa place au sein de cette confrérie, et pourquoi elle tenait tant que ça à la garder.
Il se doutait cependant qu’elle ne s’expliquerait probablement pas auprès de lui. Elle ne lui devait rien, et en plus de cela, ils n’étaient pas censés se parler ainsi. Même si Remy n’avait aucunement envie de faire la guerre aux mutants, pas plus qu’aux humains. Mais certains étaient dangereux, et devaient donc être neutralisés. Et par neutralisés, c’était bien évidemment l’idée de les enfermer quelque part où ils ne pourraient pas faire de mal à qui que ce soit, et le premier à y mettre était évidemment Magneto. Malheureusement, pour le moment il avait réussi à s’échapper à chaque fois qu’il avait été mis sous les verrous.
-Tu n'as pas compris grand-chose à notre cause, en ce cas, mais je sais que tu n'écoutes que ce que tu veux bien entendre. Tu parles comme Pietro. S'il n'est pas parvenu à me faire changer d'avis, tu te doutes que tu perds ton temps, pas vrai ?
Il pensait au contraire qu’il avait compris que la cause de la Confrérie était de s’assurer de la pérennité des mutants tout en « régnant » sur les humains et en les éliminant si jamais ils n’étaient pas d’accord. Il ne voyait pas vraiment ce qu’il y avait à comprendre d’autre. Cela dit, il se doutait bien que Pietro avait essayé de sortir sa sœur de cette situation. C’était même plus que logique. Le jeune homme avait toutes les raisons de vouloir sortir sa sœur de cette situation, et il avait peu de poids face à lui en ce qui concernait Wanda, mais il s’en serait voulu de ne pas essayer.
« Explique-moi dans ce cas. Les actes parlent d’eux-mêmes, si on vous qualifie de terroristes, ce n’est pas pour rien. Je me doute bien que Pietro a dû t’en toucher deux mots. Mais bon on ne sait jamais, t’aurais pu être sous le charme et être un peu plus convaincue de ce que je te disais. Mais bon, au moins j’aurai essayé. Je trouve juste ça dommage, parce que je sens bien que t’es pas une fille méchante, ou qui cherche à persécuter les humains, et que j’ai le sentiment que tu te retrouves un peu embarquée là-dedans sans que tu le veuilles vraiment. »
e n’ai vraiment pas envie de débattre avec toi, Rémy. Si tu crois que je n’ai pas entendu cent fois les arguments que tu avances, tu te trompes, et si tu crois que ça changera quoi que ce soit pour moi, tu te trompes encore davantage, affirma Wanda d’un ton las.
Parce que lasse, elle l’était, lasse des arguments que l’on opposait à la cause de Magnéto. Est-ce qu’elle pouvait prétendre que ses détracteurs étaient en tort. Non, et quand elle acceptait d’écouter son cœur et ses véritables convictions, elle savait qu’elle n’était pas, qu’elle n’était plus dans le bon camp, mais qu’elle importance quoi qu’il en soit. C’était ainsi, c’était un fait, elle ne pouvait plus en changer, un point c’est tout. Qu’elle le veuille ou non n’était pas la question.
Car oui, tous ces arguments, elle les avait déjà entendu. Comme Rémy le lui signifiait si bien, Pietro lui en avait bel et bien touché deux mots. En fait, il lui en avait touché plus de deux mots, elle avait eu le droit à des laïus à rallonge. Mais justement, celui-là même qui lui reprochait de rester auprès de cet homme qui s’avérait être ni plus ni moins que leur père, celui-là même qui lui faisait ce reproche était aussi celui pour lequel elle restait au sein de la Confrérie. Pietro avait beau prétendre qu’il était capable de se défendre tout seul, Wanda n’était pas de cet avis. Il n’avait pas seulement failli mourir, il était bel et bien mort, elle l’avait vu mourir sous ses yeux, et elle ne supporterait plus jamais d’assister à un tel spectacle. Si pour l’empêcher, elle devait renoncer à une partie de son intégrité, alors soit, elle était totalement prête à y consentir, elle estimait que c’était très bien ainsi.
-Tu ne sais pas tout, et avant que tu me fasses remarquer que je n’ai qu’à t’expliquer, je ne le peux juste pas. Tu sauras juste que tu perds ton temps en essayant de me convaincre, alors arrête d’insister, ce sera préférable. Pour toi comme pour moi. D’accord ?
Voilà, c’est tout ce qu’elle avait à dire. Elle n’en dirait pas davantage. Elle était lasse de débattre, elle avait épuisé tous ses arguments, dont elle admettait le caractère bancal. Elle n’avait vraiment pas envie d’aller plus loin là-dedans. Elle ne voulait pas en discuter, ni avec son interlocuteur ni avec personne. A quoi bon en discuter puisque ça ne changerait rien. Elle avait juste, de son côté, envie qu’on lui fiche la paix, c’était absolument tout. C’était une parole qu’elle avait envie que l’on respecte, et la chose s’arrêtait là.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
-Je n’ai vraiment pas envie de débattre avec toi, Rémy. Si tu crois que je n’ai pas entendu cent fois les arguments que tu avances, tu te trompes, et si tu crois que ça changera quoi que ce soit pour moi, tu te trompes encore davantage.
En soit, oui, Remy pouvait totalement le comprendre. Que Wanda en ait marre qu’on tente de la convaincre, parce qu’il savait bien que ce n’était pas le premier à tenter, et il pouvait comprendre que cela soit lassant. Mais c’était toujours compliqué d’abandonner une cause, un but, et Remy était du genre têtu, alors évidemment, ce n’était pas vraiment dans sa nature de lâcher l’affaire. Il était intimement convaincu que Wanda n’avait pas sa place dans la Confrérie, qu’elle n’avait pas mauvais fond. En même temps, c’était dans la tactique de Magnéto, de prendre des gamins totalement paumés pour les manipuler.
« Je sais que ce n’est pas la première fois qu’on te dit ça, et je n’ai jamais prétendu le contraire. »
Non, Remy n’était pas naïf au point de croire qu’il avait un quelconque intérêt pour Wanda et qu’il pouvait peser dans la balance, il n’était pas idiot non plus. Mais cela ne lui coûtait rien d’essayer. Cela usait peut-être la patience de Wanda, mais tant pis. Elle avait choisi de rallier la mauvaise cause, elle devait donc s’attendre à subir quelques désagréments. Remy était du genre obstiner, même en ce qui concernait les causes perdues, il avait beaucoup de mal à s’avouer vaincu, et il était même très rare qu’il le fasse.
-Tu ne sais pas tout, et avant que tu me fasses remarquer que je n’ai qu’à t’expliquer, je ne le peux juste pas. Tu sauras juste que tu perds ton temps en essayant de me convaincre, alors arrête d’insister, ce sera préférable. Pour toi comme pour moi. D’accord ?
Il ne savait pas tout, oui c’était probable. Il ne connaissait pas si bien Wanda que cela, et il fallait sans doute des raisons pour être dans cette position. Elle ne voulait pas les lui dire, très bien, il n’allait pas la forcer. Après tout, c’était surtout pour elle. A force de s’entêter, elle allait finir par se mettre en danger. Elle l’était déjà, certes, mais entre sauver des innocents, et la tuer, le choix ne serait pas dur. Et il serait vite, mais bon, elle en était sûrement consciente.
« Comme tu veux. Mais la prochaine fois, entre toi et quelqu’un d’autre, il n’y aura aucune hésitation de notre part, j’espère que tu en es consciente. »
Ce n’était pas une menace, juste un constat, d’ailleurs il le disait sans animosité aucune. C’était la triste vérité.
u'il ait prétendu le contraire ou non n'était pas vraiment la question aux yeux de Wanda. Si son propre frère n'avait pas été en mesure de la convaincre de quitter la Confrérie des mauvais mutants, alors il fallait accepter le fait que personne ne serait capable d'un tel "exploit" et que s'évertuer à la faire changer serait une perte de temps. En dépit de toute l'estime qu'elle pouvait avoir à l'égard de Remy, ce n'était définitivement pas lui qui allait lui faire changer d'avis... alors tout ceci ne rimait à rien si ce n'est que son esprit de contradiction, à force de s'entendre répéter constamment les même chose, était vraiment beaucoup trop sollicité pour qu'elle n'en cultive pas le sentiment, solide, de devoir faire l'exact inverse de tout ce que les autres attendaient d'elle. Tous les autres en dehors de Magneto, cela va sans dire.
-J'en ai conscience. Je n'ai jamais demandé de traitement de faveur, répondit Wanda dans un soupir.
Elle savait qu'elle tenait une place un peu à part au sein de la Confrérie, au sens où tout le monde semblait convaincu qu'il devait être possible de lui faire entendre raison, y compris le professeur Xavier. Peut-être parce qu'ils considéraient tous qu'elle avait un bon fond - ce qui restait quand même à vérifier, très honnêtement, peut-être aussi parce que puisque Pietro était déjà parti de son côté, on estimait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne fasse la même chose. Mais ce serait bien mal la connaître. La jeune femme était bien trop attachée à ses promesses pour faire marche arrière.
Mais non, en effet, elle ne voulait pas de traitement de faveur. Au contraire, même, elle préfèrerait sincèrement qu'on ne lui adresse pas. Rien ne l'incommodait plus que l'idée de devoir compter après une compassion qu'elle n'avait pas demandé, et qu'elle avait conscience de ne pas mériter, par ailleurs. Les choses étaient ainsi, et c'était, selon elle, très bien comme ça. Et tout le monde devrait finir par l'accepter.
-Maintenant, est-ce que tu souhaites avoir une conversation cordiale ou estimes-tu préférable que nous en restions là ?
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Leur conversation tournait en rond, en même temps, Remy savait d’avance qu’elle n’aurait pas changé d’avis après avoir discuté cinq minutes avec lui, parce que d’autres personnes, beaucoup plus proches d’elle avaient déjà essayé, sans succès. Mais il avait tout de même eu envie d’essayer, histoire de ne pas avoir de regrets. Il trouvait tout de même cela dommage, il ne prenait aucun plaisir à combattre d’autres mutants, tous comme les autres X-men. Il savait pertinemment que la grande majorité de ceux qui se faisaient enrôler par Magneto n’étaient que des gamins perdus, et désespérés, qui voyaient en lui un dernier espoir, même si ce dernier était extrême.
-J'en ai conscience. Je n'ai jamais demandé de traitement de faveur.
Non, c’est vrai que Wanda n’avait jamais rien demandé. Elle se faisait approcher par ses « ennemis » sans jamais avoir montré l’envie de changer de camp. Mais les X-Men avaient pour but d’aider tous les mutants, et d’arriver à faire en sorte que mutants et non-mutants puissent vivre en paix, et en harmonie. C’était encore compliqué, mais l’école fondée par le professeur Xavier était un endroit sécurisé pour les enfants, c’était déjà ça de pris. Wanda était adulte, certes, mais leurs portes étaient ouvertes à tous les mutants qui en avaient besoin, sans distinction.
Mais bon, il avait bien compris qu’avec Wanda, ce n’était pas la peine d’insister. Elle ne changerait pas d’avis, c’était dommage, parce qu’il pensait qu’elle valait plus que ce qu’elle était en ce moment, mais bon, il n’allait pas la forcer, ce n’était pas le but. Ils n’usaient d’aucun moyen manipulateur, ou brutal pour faire rejoindre les mutants à leur cause, ils ne pouvaient pas en dire de même de Magneto, puisqu’il ciblait les mutants désespérés et isolés par les humains.
-Maintenant, est-ce que tu souhaites avoir une conversation cordiale ou estimes-tu préférable que nous en restions là ?
Remy haussa légèrement un sourcil et observa la jeune femme. Il n’y avait rien de mauvais, ou de méchant dans son regard, mais plutôt un léger amusement en ce qui pouvait concerner sa question. Il ne se souvenait pas avoir déjà été agressif ou virulent envers elle. Au contraire, et pourtant, il avait bien conscience qu’ils appartenaient à deux camps opposés, et ennemis. Ils l’étaient donc aussi, par la force des choses.
« Ai-je déjà manqué de cordialité envers toi ? Si oui, je ne me souviens absolument pas de ce moment. »
tant donné que tu viens plus ou moins de me menacer, même si c'était très gentiment, je l'admets, je dirais que oui, ce n'était peut-être pas très cordial, fit Wanda avec un sourire amusé, tout en penchant légèrement la tête sur le côté. Ou bien j'ai mal compris quand tu disais qu'entre moi et quelqu'un d'autre, tu n'aurais pas la moindre hésitation, ajouta-t-elle en fronçant les sourcils, l'air faussement perplexe.
Bien sûr, perplexe, elle ne l'était pas du tout, et elle comprenait même tout à fait le discours de son interlocuteur. Par ailleurs, c'est vrai, il s'était montré plutôt agréable et sympathique vis-à-vis d'elle étant donné les circonstances. Mais se voir rappeler constamment qu'elle n'avait pas choisi le bon camp n'était pas exactement ce qu'elle considérait être une conversation cordiale, et la réponse de son interlocuteur lui donnait finalement le sentiment qu'il n'avait pas plus que cela envie de parler avec elle, au-delà des remontrances indirectes qu'il avait pu lui adresser.
Bien sûr, c'était fondé, de même que Pietro avait de très bonnes raisons d'insister pour qu'elle cesse enfin de n'en faire qu'à sa tête et se range du bon côté... Mais ce serait bien mal lui ressembler, car Wanda Maximoff pouvait être d'une fierté dangereuse, et en l'occurrence, elle estimait que ses raisons étaient les bonnes : elle voulait protéger son frère à tout prix, elle ne voulait plus jamais se donner l'occasion de le voir mourir sous ses yeux. Elle aimerait que tout un chacun soit véritablement en mesure de le comprendre, mais elle avait depuis longtemps admis que ce ne serait jamais si simple. Et elle ne devait pas compter après la clémence d'un entourage qui avait de très bonnes raisons de s'offusquer de ses choix et de son comportement.
-Du coup, tu n'as pas répondu à ma question, ajouta-t-elle avec légèreté.
Elle n'avait pas eu l'intention de le blesser, mais peut-être était-elle un peu trop sur ses gardes. Il était difficile de ne pas être piquante quand on se sentait régulièrement attaqué. C'est une chose dont elle avait conscience... Mais ce n'était pas simple pour en revenir malgré tout.
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