But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Bon, ça soulait complètement Tony, mais Fury lui avait fait comprendre qu’il n’avait pas vraiment le choix. Il devait passer à la base du SHIELD pour s’entretenir avec lui. Il ne savait pas ce qu’il lui voulait, mais il savait que s’il n’y allait pas, Fury débarquerait chez lui et Tony n’avait pas envie de le voir chez lui, pire encore, il n’avait pas envie qu’il vienne le déranger pendant qu’il bosse dans son laboratoire. Même si techniquement, personne ne pouvait venir le déranger étant donné que son laboratoire était sécurisé et qu’il fallait tout un tas de codes pour y entrer, seule Pepper avait les accès, et c’était bien assez aux yeux de Tony. Il avait tout confiance en elle de toute manière, sans l’ombre d’un doute, et il savait qu’il avait beaucoup de chance de l’avoir.
Enfin bref, Pepper n’était pas du tout le sujet pour le moment. Tony se rendait à la base en traînant un peu des pieds, comme un vrai gamin, mais c’est ce qu’il était un peu au fond. Quand Tony n’avait pas envie de faire quelque chose et qu’il n’avait pas le choix, il se débrouillait toujours pour montrer son mécontentement, même si ça ne changeait rien aux choses, mais au moins, tout le monde savait que Monsieur Tony Stark n’avait pas envie d’être là et de faire ça.
Mais bon, comme on disait, plus tôt on faisait les choses, et plus tôt on en était débarrassé. Au final, Fury voulait juste faire un point avec lui. Il abusait, il aurait pu faire ça au téléphone ou tout autre moyen qui n’aurait pas pris sur le temps du milliardaire. Tony n’était donc pas de très bonne humeur en sortant du bureau du Fury, il avait clairement l’impression que l’agent avait fait exprès, juste pour l’embêter, ou bien ce n’était que dans l’esprit de Tony. Mais étant donné que l’homme n’avait parfois aucune logique, au lieu de rentrer directement chez lui, en passant devant les différents laboratoires, il s’arrêta devant l’un d’entre eux pour observer la personne à l’intérieur qu’il connaissait bien, ou du moins, qu’il avait souvent côtoyé depuis quelques temps.
« Te fatigue pas, tu seras jamais aussi douée que moi fillette. »
huri n'avait pas la moindre idée de l'heure qu'il pouvait bien être. Depuis qu'elle s'était installée aux Etats-Unis, elle passait clairement plus de temps dans son laboratoire que chez elle, et la visite d'Ororo ainsi que la demande singulière qu'elle avait formulé à son adresse n'avaient rien arrangé. Le jour, elle s'échinait à peaufiner l'équipement des Avengers dont on lui avait laissé la charge, la nuit, elle tentait de dénicher le remède miracle qui aiderait la cause mutante, quand bien même c'était une responsabilité qu'elle n'était pas certaine de réussir à assumer (en dépit de toutes les aptitudes qu'elle estimait posséder, en réalité). A l'heure actuelle, elle bossait sur l'équipement de Kick-Ass...
Enfin, elle peaufinait, surtout, car sa tenue était quasiment terminée. Elle se contentait d'apporter quelques précisions, conformément à la volonté de Dave et aux diverses idées qui avaient émergé dans son esprit très récemment. Totalement affairée à la tâche, elle ne faisait attention à rien d'autre, et certainement pas aux allers et venues de ses collègues, qui avaient pris l'habitude de ne la déranger qu'en cas d'extrême urgence quand ils la savaient à ce point concentrer.
Mais la personne qui devait oser la déranger n'était évidemment pas un de ses collègues, et certainement pas le genre de personne à avoir quoi que ce soit à faire à l'idée de déranger de manière générale, et encore moins à l'idée de la déranger en particulier. Elle esquissa un léger sourire. Les piques incessantes de Tony Stark étaient à ses yeux plus divertissantes et stimulantes que réellement agaçantes (encore que ça pouvait bien dépendre des moments), et au final, c'était réciproque, elle le lui rendait bien. Shuri se ddétourna de son ouvrage pour poser son regard sur le chef d'entreprise.
-Qu'est-ce que j'entends ? Je crois bien que c'est le doux son de la jalousie et de l'amertume. Elle soutint le regard de son interlocuteur. Qu'est-ce que tu viens faire ici, papy ? Tu essaies désespérément de grapiller un peu de mon talent en gravitant autour de moi ?
En vérité, Shuri admirait sincèrement le talent de Tony, quoi que ses propos puissent laisser croire. Bon, c'était effectivement vrai qu'elle estimait ne rien avoir à apprendre de la part de son interlocuteur. Mais c'était tout aussi vrai qu'elle estimait qu'il était un génie comme on en fait peu. Le seul truc, c'est que.. eh bien, elle aussi.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Quand Tony pouvait aller agacer les gens, il ne se privait pas. Pourquoi le ferait-il ? Ce n’était pas comme s’il craignait quoique ce soit ou qui que ce soit. Tony était un enquiquineur comme on n’en faisait plus. Et cela lui plaisait. Surtout que lui répondre ou lui demander d’arrêter ne servait à rien, ce serait même tout l’inverse, cela le poussait à continuer, jusqu’à ce que lui-même s’agace, mais il était comme ça, on ne pourrait pas le changer. C’était une pratique qu’il avait toujours utilisé, mais surtout depuis la mort de ses parents. Au moins comme ça, il ne laissait personne l’approcher.
Cela lui convenait, en même temps, quand on le forçait à socialiser alors qu’il voulait juste être tranquille dans son laboratoire, eh bien voilà le résultat. Enfin, quoiqu’il en soit, même quand c’était lui qui décidait d’aller voir les autres, il fallait qu’il se montre taquin et parfois mesquin. Pouvait-on vraiment lui en vouloir ? De son point de vue non, mais les autres… ce n’était pas comme s’il se souciait vraiment des autres en même temps.
Mais bon, en voyant Shuri concentrée dans son labo, il n’avait pas pu résister à la tentation de venir la déranger. Certes, il aurait détesté qu’on fasse pareil, mais Tony était du genre à s’octroyer des privilèges tout seul. Et il n’était pas adepte du dicton « ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse ». C’était plutôt, « fais ce que tu veux sans te soucier des conséquences ».
-Qu'est-ce que j'entends ? Je crois bien que c'est le doux son de la jalousie et de l'amertume. Qu'est-ce que tu viens faire ici, papy ? Tu essaies désespérément de grapiller un peu de mon talent en gravitant autour de moi ?
Il sourit légèrement, amusé par sa répartie et pas vexé du tout. Il n’était pas jaloux de Shuri, quand bien même il reconnaissait qu’elle ne se débrouillait pas trop mal. Elle était même très douée, mais dans l’esprit de Tony, il restait au-dessus, parce qu’il était Tony Stark tout simplement. Il s’approcha d’elle et s’appuya sur le plan de travail.
« Je crois que tu as sérieusement besoin d’aller chez l’ORL ma petite. Et quant à ton talent, je ne lui envie rien, sois sans crainte. Qu’est-ce que tu fabriques, un nouveau pyjama ? »
homme répondit à sa saillie à peine innocente par un fin sourire. Au moins n’était-il pas susceptible, ou s’il l’était, ce n’était pas au point d’accorder de la valeur à ses propos, qui ne méritaient en effet pas que l’on s’en offusque outre mesure étant donné le fait qu’il s’agissait davantage de piques innocentes que de véritables attaques. En même temps, c’était bien parce qu’elle savait que son interlocuteur ne réagirait pas au quart de tour et avait de la répartie qu’elle se permettait de s’adresser à lui de la sorte. Dans le cas contraire, elle se serait peut-être abstenue. Ou pas. Dans tous les cas, son interlocuteur ne perdit pas le nord et ne mit pas longtemps à répliquer à son tour, ce qui convenait tout à fait à Shuri. Les échanges de balles, les joutes verbales faisaient partie de la dynamique qui s’était doucement instaurée entre eux depuis qu’elle avait intégré le SHIELD, et Shuri n’avait pas franchement envie d’y changer quelque chose. Elle serait plutôt d’avis de l’encourager, en réalité.
Il affirma pour commencer (petite blague sur l’ORL mise à part, mais il n’était pas nécessaire d’y revenir) qu’il ne jalousait pas son talent une seule seconde, et qu’elle n’avait aucune inquiétude à se faire à ce sujet. Elle voulait bien le croire. Tony Stark était un homme doué, qui ne pensait pas devoir en apprendre de qui que ce soit… ils avaient ceci en commun. Alors elle savait que l’homme ne faisait pas preuve de mauvaise foi quand il tenait de tels propos. Non, c’était une chose qu’il pensait bel et bien. Ça pourrait la vexer, d’une certaine manière, mais en vérité, cela encouragerait plutôt Shuri à redoubler d’ingéniosité, non pas pour quérir l’approbation du génie Stark, mais pour prouver que son talent valait le sien, s’il ne le dépassait pas, purement et simplement. C’était sans doute pour cette raison qu’elle ne put s’empêcher d’énumérer les propriétés de son « pyjama » en cours de conception, même s’il n’était pas forcément nécessaire de faire étalage de tout ceci auprès de son interlocuteur. Après tout, elle n’avait aucun compte à lui rendre.
-Pour ceux qui aiment dormir avec une vitesse augmentée, une protection pare-balles intégrée, des batons télescopiques, un régulateur de chaleur et des capteurs régénérants, ça peut faire un bon pyjama, ouais. Pourquoi, c’est déjà l’heure de la sieste, t’as envie de piquer un roupillon ?
Autant en rajouter une couche, tant qu’ils y étaient, de toute manière, la dynamique qui s’était instaurée entre eux fonctionnait de cette manière : ils se répondaient du tac au tac, avec chacun l’envie de ne pas laisser à l’autre le dernier mot. Autant dire que ça pouvait durer très longtemps, par conséquent.
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Tony ne savait pas vraiment pourquoi il s’infligeait ça, vis-à-vis de Shuri. Ils n’avaient jamais de discussion normale, agréable, ils ne faisaient que se chercher des poux, et ce n’était pas forcément le plus reposant. Mais bon, Tony ne savait pas vraiment discuter non plus. Du moins, pas en privé, avec des connaissances, il fallait toujours que son caractère naturellement agaçant refasse surface. Pourtant, il avait toujours été doué en marketing et avec les médias. Sinon, il ne serait pas là où il en était en même temps. Tony était certes quelqu’un d’indépendant, et caractériel, mais il savait extrêmement bien se vendre auprès des autres, et il avait réussi à bâtir son empire, presque avec facilité, mais il est vrai que son père avait déjà très bien commencé pour lui. Et il ne pourrait pas travailler pour le SHIELD comme le faisait Shuri. Bon, il est vrai que d’une certaine manière, il travaillait pour le SHIELD mais pas en temps qu’ingénieur, en temps que super héros et il continuait d’en faire un peu qu’à sa tête alors ça allait.
Il continuait d’être ingénieur pour son propre compte, et c’était très bien comme ça. Tony aimait faire les choses pour lui-même, et pour ce qui était de ses armures, il ne laisserait jamais Shuri s’en approcher de près ou de loin. Il n’avait pas envie que quelqu’un d’autre que lui les trifouille, tente de les améliorer… C’était à lui, c’était son bébé, et il n’avait besoin de personne là-dessus. Le reste des Avengers devaient se fournir ailleurs, c’était triste pour eux. Lui était bien content de pouvoir être servi par un homme aussi exceptionnel que lui-même. Ce n’était pas donné à tout le monde. Il ne disait pas que Shuri était incompétente, loin de là, il reconnaissait d’ailleurs intérieurement qu’elle était très douée, pas autant que lui à ses yeux bien sûr, mais elle était tout de même douée.
-Pour ceux qui aiment dormir avec une vitesse augmentée, une protection pare-balles intégrée, des batons télescopiques, un régulateur de chaleur et des capteurs régénérants, ça peut faire un bon pyjama, ouais. Pourquoi, c’est déjà l’heure de la sieste, t’as envie de piquer un roupillon ?
Il leva les yeux au ciel. Il n’était pas impressionné par ce qu’elle lui disait, mais il reconnaissait que c’était plutôt pas mal. Ils n’étaient pas tous capables de faire ce qu’elle avait fait, loin de là. Mais encore une fois, il n’était pas là pour lui faire des éloges. Il n’était là pour rien de précis non plus à dire vrai.
« La prochaine fois que t’auras envie de te venter dans une tentative vaine d’essayer de m’impressionner, tu me préviendras avant que je dois avoir l’air impressionné, ça donnera un truc plus naturel et vrai.
huri n'avait pas besoin d'attendre après les compliments d'autrui pour savoir ce qu'elle valait, aussi n'allait-elle pas se vexer sous le prétextes que Tony ne se confondait pas en compliments concernant son travail, mais elle devait tout de même avouer être frustrée de ne pas réussir à faire admettre son interlocuteur qu'elle était aussi douée si ce n'est plus que lui. Ceci dit, elle ne désespérait pas de le bluffer, à un moment ou à un autre. A l'heure actuelle, elle se doutait qu'il en faudrait plus pour l'impressionner, mais elle attendait sagement son heure. Elle se doutait de toute façon que les oeuvres technologiques dont elle était le plus fière ne revêtirait pas la moindre valeur à ses yeux tant qu'il n'en aurait pas testé l'indéniable qualité sur le terrain... ou vu ses effets sur d'autres, du moins, puisque Tony Stark ne jurait que par sa sacrosainte armure.
-Oh, si je voulais t'impressionner, je m'y prendrais autrement, sourit-elle d'un ton indifférent. Bon, c'était le cas, elle aurait au moins voulu obtenir de sa part un peu de l'estime qu'elle-même avait pour lui (même si elle la lui montrait particulièrement mal, on ne va pas se le cacher), mais elle n'allait certainement pas sortir les mouchoirs sous prétexte que cet homme imbu de sa personne passait trop de temps à s'examiner le nombril pour regarder autour de lui. Mais pour ça il faudrait que ton opinion compte pour moi, pas vrai ? ajouta-t-elle simplement en souriant.
Elle reporta son attention sur ses travaux comme si de rien n'était. Il est vrai que si elle voulait décrocher la mâchoir de môssieur Tony Stark, elle choisirait une autre façon de faire, ou en tout cas, elle focaliserait son attention sur d'autres de ses créations, peut-être plus impressionnantes (encore qu'elle se doutait qu'il s'arrangerait pour les trouver bas de gamme quoi qu'il en soit). Mais elle préférait déployer son énergie à consacrer son art à ceux qui étaient capables d'en estimer pleinement la valeur.
-Mais comme tu passes plus de temps à fanfaronner dans ta vieille armure rouillée qu'à inventer, je ne suis pas étonnée que tu ne t'en sois pas rendu compte, ajouta-t-elle dans un léger haussement d'épaules.
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Tony était conscient que Shuri était très douée, et qu’elle fournissait un travail remarquable. Mais Tony restait Tony, et rien ni personne ne pouvait l’égaler, c’était comme ça. Il était un génie, et il était le meilleur, en tout. Pourtant, Tony ne se trouvait pas si parfait que cela, mais il montrait cela. Il se montrait parfait pour les autres, parce qu’il avait toujours procéder ainsi. Ceci dit, il se savait vraiment exceptionnel dans son domaine professionnel, même s’il tentait toujours de se dépasser et de perfectionner toujours plus ses armures et autres composés technologiques. La science était en constante évolution, et Tony aussi d’ailleurs. Il ne voulait pas rester sur ses acquis, il voulait toujours sur ses armures soient les plus fonctionnelles possible. Les plus efficaces, enfin… les meilleures en soit. Ce qui était normal, vu ce qu’il en faisait. Alors il se devait d’être à la pointe de la technologie, ni plus ni moins.
-Oh, si je voulais t'impressionner, je m'y prendrais autrement. Mais pour ça il faudrait que ton opinion compte pour moi, pas vrai ?
Il ne prenait pas ombrage de ce qu’elle lui disait. Il se fichait un peu qu’elle veuille l’impressionner ou non, ce n’était pas important. De toute façon, pour Tony, il n’y avait rien qu’elle soit capable de faire qu’il ne puisse pas reproduire, ou même surpasser. C’était très égocentrique de sa part de penser ainsi, mais c’était sa façon de penser. Alors qu’elle tente de l’impressionner ou non, cela n’avait pas vraiment d’importance.
« Je n’en sais rien, peut-être, ça ne m’intéresse pas vraiment tu sais, ce que je pense de toi ou ce que tu penses de moi… c’est un peu sans intérêt. »
Enfin, il n’était tout de même pas assez stupide et aveugle pour affirmer qu’elle n’avait absolument aucun talent. Mais bon, il ne placerait jamais personne au-dessus de lui, que ce soit elle ou quelqu’un d’autre, ils étaient tous logés à la même enseigne. Et d’ailleurs, lui non plus n’avait aucune envie de l’impressionner, il n’avait pas besoin de ça pour savoir ce qu’il valait.
-Mais comme tu passes plus de temps à fanfaronner dans ta vieille armure rouillée qu'à inventer, je ne suis pas étonnée que tu ne t'en sois pas rendu compte.
Il leva les yeux au ciel. Sa vielle armure rouillée… mais bien sûr. Il ne prenait pas en compte ses arguments, ou son absence d’arguments. Il savait à quel point ses armures étaient sophistiquées, mais n’empêche, qu’une part de lui n’aimait pas que l’on critique ses précieuses armures.
« Mon armure rouillée ? Je l’innove sans cesse, et tu ne pourrais jamais faire mieux ma petite. »
l y avait une différence entre Shuri et Tony Stark, en dépit de ces nombreuses ressemblances qui au lieu de les rapprocher faisaient de leurs conversations ce qu'elles étaient. Tony Stark était convaincu de sa supériorité, mais surtout, il était sincère quand il affirmait que l'opinion de Shuri lui était indifférente... Shuri, elle, avait une foi indéfectible dans ses capacités, mais en vérité, elle admirait le travail de son interlocuteur, elle le trouvait doué, et l'opinion de ce dernier comptait quand même un tout petit peu.
Suffisamment pour qu'elle se sente tout de même un peu piqué quand l'homme affirma qu'il se fichait de savoir ce qu'il pensait d'elle, et inversement... Oui, elle ne devrait pas le prendre comme ça, ça va, elle le connaissait. Mais bon, elle avait sa petite fierté, et elle aimerait que une fois, rien qu'une fois, son interlocuteur s'incline et reconnaisse qu'elle était douée... Bon, pour ça il faudrait peut-être qu'elle arrête de qualifier son armure de vieille et rouillée, alors que ce n'était pas du tout comme cela qu'elle voyait les choses, en plus. D'ailleurs, il ne prit de toute évidence pas bien sa remarque.
Quelque part, Shuri s'en sentit satisfaite, à vrai dire. S'il cherchait à se défendre, c'est qu'il n'était peut-être pas aussi indifférent à ses remarques que ce qu'elle affirmait. Dans tous les cas, pour progresser dans un autre sens que l'actuel, il faudrait sans doute qu'ils mettent leurs egos de côté. De toute évidence, ils n'en étaient tout simplement pas capables de cela, et par conséquent, ça risquait de continuer longtemps sur cette lignée. Shuri pourrait peut-être désamorcer un peu les choses, en admettant notamment qu'elle trouvait qu'en fait, son armure était sacrément impressionnante... pas au point de dire qu'elle ne pourrait pas faire mieux - elle était convaincue qu'elle pourrait faire mieux -, mais au point du moins de daigner lui adresser un compliment mérité (même s'il s'en ficherait peut-être). Mais à la place, elle choisit une manière de faire complètement différente.
-Dans tes rêves, oui. Je te bats sur ton terrain quand tu veux.
C'était presque un défi. En fait, elle adorerait qu'ils se mettent tous les deux sur un même projet et qu'ils comparent le résultat. Shuri adorait les défis.
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Bon, Tony se comportait un peu comme un gamin sur ce coup-là mais… il se comportait souvent de manière infantile, ce n’était pas la première fois. Du haut de ses presque quarante ans, il avait tout de même gardé son âme d’enfant. Après tout, Tony n’était qu’un enfant qui avait grandi trop vite, comme beaucoup, et quand il pouvait perdre encore quelques années le temps de quelques minutes, il sautait souvent sur l’occasion. C’était toujours très amusant après tout. Non parce qu’il est vrai, qu’il n’y avait que les gamins qui se chamaillaient et se provoquaient comme ils étaient en train de le faire, il ne fallait pas se leurrer.
Parce qu’au fond, Tony ne dénigrait pas le talent de Shuri, qui était tout à fait certain. Cette gamine avait du talent, et ce qu’elle faisait était vraiment très bien, seulement, Tony possédait un égo surdimensionné, et il ne reconnaitrait jamais à haute voix qu’elle était douée, et qu’elle était elle aussi un génie. Il ne fallait pas trop lui en demander après tout, et pus elle était bien trop insupportable pour cela, même si elle le trouvait sûrement elle aussi insupportable.
Ils étaient beaucoup à le trouver insupportable, mais ce n’était pas pour autant que cela lui donnait l’envie de changer. Il se moquait bien de ce que pensaient les autres, il était comme il était, point à la ligne. Ceux qui n’étaient pas contents n’avaient qu’à passer leur chemin. Même si, ceux qui n’étaient pas contents, on lui collait dans les pattes pour bosser avec, quel dommage. Quoiqu’il en soit, Tony restait Tony, il n’en avait toujours fait qu’à sa tête, et il n’y avait absolument aucune raison pour que cela change. Après tout, il était tout de même adulé par des millions de gens, qui ne le côtoyaient pas certes, mais il n’empêche. Que ce soit en temps que Tony Stark, ou qu’en temps qu’Iron Man, les gens le trouvaient super cool, et ça, c’était très appréciable.
-Dans tes rêves, oui. Je te bats sur ton terrain quand tu veux.
Tony leva les yeux au ciel. Il aurait tout vu, comme si elle était vraiment capable de faire mieux que lui. Elle prenait un peu trop ses rêves pour des réalités. Non pas qu’il craigne quoi que ce soit, mais son armure, il l’avait inventée de A à Z. Il l’avait pensée et créée. C’était sa marque de fabrique, à lui, et personne ne toucherait jamais à ses armures. Il ne le permettrait pas. Il ricana légèrement à son adresse.
« Tu t’exprimes comme une gamine, comment tu veux qu’on te prenne au sérieux ? »
ui, de toute évidence, Shuri s'exprimait comme une gamine. Elle pourrait bien mettre ça sur le compte de son jeune âge, mais ce ne serait pas franchement probant, et elle ne pourrait dire le contraire sans faire preuve d'office d'une évidente mauvaise foi. La jeune femme était certes bien jeune pour les responsabilités qui lui incombaient, mais en l'occurrence, elle était également bien immature. Bon, elle avait bien envie de rétorquer que son aîné ne faisait pas spécialement mieux dans son genre, mais jouer à "c'est celui qui dit qui est" ne serait pas forcément un argument de poids en la circonstance. Peu importe, dans le fond, l'opinion de son interlocuteur ne devait pas changer sa vie non plus (même si la jeune femme aurait quand même voulut que Tony Stark admette qu'elle avait du talent - pas forcément qu'il aille jusqu'à affirmer que son génie dépassait le sien, mais au moins qu'ils s'équivalaient... un jour peut-être), c'était seulement que ça ne ferait pas de mal à son ego... même si en vérité, de la fierté mal placée, la demoiselle avait à en revendre, et cette conversation le prouvait bel et bien.
Dans le fond, Shuri aurait voulu que son interlocuteur accepte de relever le défi implicite qu'elle lui proposait, mais elle ne s'était pas réellement leurrée non plus. Elle avait su que les choses ne se passeraient pas ainsi, en dépit de ce qu'elle pouvait bien vouloir. Elle aimerait lui répliquer que s'il décidait simplement de répliquer sans rebondir, sans prendre le risque de se mettre en échec, c'est qu'il admettait qu'elle avait des chances de le battre, mais elle savait une fois de plus que ce n'était clairement pas en s'exprimant de la sorte qu'elle obtiendrait gain de cause. Et puis au fond pourquoi devrait-elle accepter d'obtenir gain de cause ? Elle n'avait techniquement rien à lui prouver, ce n'était pas pour lui qu'elle travaillait, mais pour des interlocuteurs qui savaient apprécier son talent à sa juste valeur. Quand elle aurait redesigné une grande majorité des costumes des Avengers exit le sien et les verrait sur le terrain, il faudrait bien qu'il reconnaisse au moins un minimum ses compétences, après tout.
-Va poser la question aux grands patrons, c'est eux qui ont absolument tenus à m'engager, j'y suis pour rien, moi.
Son seul rôle dans l'affaire avait été d'accepter. Mais oui, si le SHIELD avait jugé bon de l'empbaucher et de l'intégrer à son équipe en premier lieu, c'est bien qu'elle ne devait pas être si incompétente que ça. Et au final, il n'y avait bien que le grand Tony Stark et son melon légendaire pour décider de ne pas la prendre au sérieux. Et encore, en paroles seulement peut-être. En pensées, va savoir.
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Tony savait qu’il ne faisait pas preuve d’une immense maturité en cet instant précis, mais c’était sans importance. Dans tous les cas, ce n’était pas comme si Shuri pouvait affirmer qu’il l’était puisqu’elle ne le connaissait pas plus que ça. Et c’était tant mieux, il s’en montrait extrêmement satisfait. C’était peut-être un peu gros de sa part, de lui affirmer qu’elle se comportait comme une gamine puisqu’il ne faisait pas beaucoup mieux, mais il fallait tout de même bien admettre qu’elle avait la répartie d’une enfant. Et que c’était assez ressemblant à des « c’est même pas vrai, c’est celui qui dit qui est. » et autres joyeusetés. Tony pouvait continuer longtemps comme ça, c’était une certitude. Et très honnêtement, cela ne l’étonnerait pas que Shuri aussi. La gosse avait la tête dure, il en était certain. Mais ce n’est pas pour autant qu’il comptait lui laisser le dernier mot. Ou alors, il n’était pas Tony Stark, c’était aussi simple que cela. Mais bon, pour une fois, il préférait faire les choses un peu plus subtilement que de foncer en gros bourrin. La finalité était la même, mais c’était une question de psychologie.
Quoiqu’il en soit, Tony ne comptait pas perdre cette espèce de combat verbal, quand bien même on ne pouvait pas appeler ça une bataille à proprement parler. Mais Tony voyait des défis à relever un peu partout, donc on ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Il en comptait pas se mesurer à Shuri quoiqu’il en soit. Non pas qu’il ait peur de perdre, cela ne pourrait jamais arriver, mais il n’avait pas de temps à perdre avec des choses aussi futiles. Il savait qu’il était le meilleur, il n’avait pas besoin de plus. Et il n’avait pas non plus besoin de la reconnaissance de Shuri. Si elle admettait qu’elle était inférieure à lui, évidemment, cela lui ferait plaisir, mais il n’avait pas beaucoup d’espoir. Elle était étouffée par son ego (oui c’était l’hôpital qui se foutait royalement de la charité.) alors cela n’arriverait pas. Mais ce n’était pas bien grave. Il n’allait pas en faire une maladie. Loin de là.
-Va poser la question aux grands patrons, c'est eux qui ont absolument tenus à m'engager, j'y suis pour rien, moi.
Tony leva les yeux au ciel de manière presque théâtrale. Il ne disait pas qu’elle n’avait aucun talent, ce serait faire preuve de beaucoup trop de mauvaise foi pour le coup. Elle était très douée, mais il ne pourrait jamais se montrer inférieur à qui que ce soit. Et dans tous les cas, il ne se pensait pas moins doué qu’elle, il était au-dessus, même si ce n’était que de pas grand-chose. Il était tout de même supérieur à elle.
« Oui, parce que je n’ai pas voulu travailler avec eux. Alors il fallait bien une remplaçante, ils ont pris ce qu’ils ont pu trouver qui se rapprochait un tant soit peu de mon niveau. »
allait-il vraiment avoir le dernier mot en ces circonstances ? Peut-être pas. En vérité, ça n'avait même absolument rien de nécessaire et ils y gagneraient bien plus à tirer profit des capacités de l'autre qu'à jouer à qui était le plus compétent. Mais ce serait leur demander de mettre leurs incommensurables égos de côté... ce qui était assez vain, comme entreprise. Dans tous les cas, Shuri n'avait pas envie de laisser le dernier mot à Tony, et elle sentait bien que c'était réciproque. Inutilement réciproque, d'ailleurs, car quand bien même l'un des deux finirait bel et bien par avoir le dernier mot... eh bien, il y avait peu de chance que cela altère en quoi que ce soit l'opinion de l'autre...
Encore qu'il y avait un fossé assez gigantesque entre ce qu'exprimait Shuri et ce qu'elle pensait réellement. Elle n'était pas idiote, ça elle se plaisait suffisamment à le répéter, et il fallait être un sombre idiot pour ne pas reconnaître à Tony Stark le talent qui était indéniablement le sien. Au-delà du talent, même, c'était du génie. Et techniquement, eh bien... il avait peut-être d'autant plus de mérite qu'il avait développé toutes ces compétences à partir d'une technologie moins évoluée et plus restrictive que celle du Wakanda. Enfin, passons. A quoi bon épiloguer, ce n'était pas comme s'il y avait la moindre chance pour que Shuri prononce ces mots à voix haute malgré tout.
Elle afficha un fin sourire quand tout de même, son interlocuteur reconnut qu'elle se rapprochait un tant soit peu de son niveau. Même si ça pouvait ne pas avoir l'air de grand-chose en soi, pour la jeune femme, c'était déjà pas mal de la part de Tony. C'était peut-être la manière la plus directe qu'il ait jamais eu d'admettre qu'elle était douée quand même... ce même si ça devait sous-entendre qu'il l'était plus qu'elle.
-Et c'est la raison pour laquelle j'ai du travail quand tu n'as rien de mieux à faire que de traîner dans mes pattes. Donc si tu permets...
Elle allait se remettre au boulot. Cela même si une fois de plus, ce serait (c'était) de très mauvaise foi que d'affirmer que Tony Stark n'avait rien de mieux à faire, lui, le super-héros et patron d'une entreprise de grande envergure. Mais on était plus à ça près, hein...