Douglas « Lazare » McNeil n'était pas destiné à l'origine à traîner avec un blob ni même d'être changé en alligator sur pattes. Né à Fort William en Écosse d'une famille modeste, il s'engage dans une formation polyvalente de mécanique qui le conduira à quitter le pays afin d'aller exercer dans un lieu plus prometteur en terme d'emploi. C'est ainsi qu'il immigre en France afin d'aller trouver du travail dans le secteur de la mécanique. Au bout de quelques années de recherche d'emploi, il finit par intégrer l'équipe de maintenance du laboratoire privé Cryer, laboratoire fraîchement fondé et qui s'avère alors relativement prometteur. Le travail de Lazare se résume alors à la vérification des machines et à l'entretien des ustensiles lourds du labo. Bien qu'il ne soit pas autorisé à se renseigner sur les projet de Cryer, il entretient alors cependant de bonnes relations avec le personnel scientifique du lieu, en particulier avec le professeur Caron de son nom de famille, avec qui il ne tarde pas à entretenir une relation privilégiée, se rapprochant finalement. Il apprend alors que le laboratoire travaille dans le maniement des matières dangereuses et les méthodes de recyclage de ces derniers. Il découvre également qu'un large projet est sur le point d'aboutir et qu'il risque de révolutionner quelque peu les manières de manipuler les déchets radioactifs. Avec le temps, il finit par mener une liaison amoureuse avec le professeur Caron qui le conduit à vivre proche d'elle.

Par un soir alors qu'ils erraient tout deux à leurs postes respectifs au laboratoire Cryer, Lazare détecta une anomalie dans les systèmes centraux des machines qui abordaient un comportement étrange. Très vite, la situation dérapa lorsqu'une surchauffe se déclencha avant que les équipes eurent le temps de réagir. La constatation fut nette : un sabotage avait été effectué au niveaux des machineries et possiblement aux niveaux des conteneurs à précipités. De fait, une explosion ne tarda pas à retentir au sein de la structure, fragilisant le lieu et forçant l'évacuation du personnel. Malheureusement, Caron ne tarda pas à se trouver en posture fâcheuse et bloquée par des obstacles physiques. Se refusant à quitter les lieux sans elle, Lazare se précipita à son aide et ensemble, ils parvinrent à la tirer de son mauvais pas. Cependant, alors qu'ils traversaient la passerelle censée les mener vers la sortie, un débris environnant chuta et entraîna avec eux le fragile pont. Ainsi ils terminèrent leur chute dans les déchets radioactifs amassés dans leurs conteneurs brisés par l'explosion. Ils s'en relevèrent non sans une difficulté mais durent à présent trouver un chemin annexe pour fuir les lieux. Remontants les lieux à la recherche d'une autre issue, ils furent malencontreusement séparés par des débris qui chutèrent en plein milieu d'un couloir de transition. Ainsi, Lazare fut contrait de poursuivre de son coté en pataugeant dans les réserves de fluides stockés de son coté. Cependant, il s'attarda encore à tenter de rejoindre Caron. Lorsqu'il la retrouva, elle s'était probablement évanouit dans une salle de stockage de fluide différents. Lazare la récupéra et la traîna avec lui jusqu'à ce qu'il trouve une entrée qui conduisait vers les égouts. Une fois dans la buse et descendant parmi les eaux usées, quand enfin Lazare put goûter l'air frais, il perdit alors à son tour connaissance. Tout deux restèrent là, inconscients.

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Quand ils se réveillèrent, les choses avaient bien changé. Lazare quand à lui avait troqué son ancien faciès pour celui qu'on lui connaît maintenant, celui d'écailles et de crocs. Malheureusement, il fut confronté à un problème autrement plus épineux. Il ne se souvenait guère de grand chose par delà quelques détails du soir de l'accident. Notamment une chose : le sabotage. Aussi, il se découvrit sans effroi, incapable d'établir une comparaison avec le lui d'avant. Il s'en tire mieux que Caron, qui, pour l'occasion, en oubliera jusqu'à son prénom, là où Lazare à conservé des souvenirs comme son nom, son origine, ou encore son travail le jour de l'accident. Autant de moments forts. Étrangement, Caron semblait encore instinctivement liée à Lazare. Preuve que leur liaison amoureuse était encore valable. Et il était fort à parier que c'est grâce à ces sentiments qu'elle le suivit. Néanmoins, par l'état relativement « candide » qu'adopta Caron suite à l'accident, c'est Lazare qui prit les devants de la scène. Sa première occupation fut de les mettre en sécurité tout deux. Aussi prirent t-ils le temps de s'aménager une planque dans locaux d'égouts du laboratoire en ruine Cryer. Cependant, la situation ne tarde pas à plonger Lazare dans de dures souffrances psychologiques. Dans un premier temps, la rage de voir ainsi sa conjointe transformée et amnésique. Dans un second la peur de ce qu'ils sont devenus et ce qu'ils représentent. Dans un troisième temps, la colère de ne pouvoir avoir de réponses quand à ceux à l'origine du sabotage les ayants conduits dans une telle situation. Autant d'éléments qui ne tardent pas à le faire basculer dans un mauvais versant. Devenant brutal, violent et  développant des pensées sombres, la plaie qui tiraille Lazare le pousse alors à complaire dans la barbarie et à devenir impitoyable. Par un soir, il finit de son propre chef, seul à s'aventurer dans une clinique à proximité des lieux de leur cachette. Il y attaquera et massacrera sans distinction tout membre de la communauté scientifique incapable de lui apporter les réponses qu'il désirait. C'est à cette occasion qu'il y découvrira ses hautes capacités régénératives. Coupures, plaies, membres sectionnés, repoussaient et guérissaient. Si bien qu'il comprit que seul son cœur fut nécessaire à sa survie et préservation.

Ne trouvant guère de réponses en France, et comprenant bien vite qu'ils ne seraient guère cachés de manière bien longue, Lazare et Caron décidèrent de changer de coin afin de mieux se lotir et pour préserver leur sécurité. Ce n'est que par les nouveaux talents métamorphes de Caron qu'ils parviennent à voyager ainsi qu'à se frayer une place sur les voies clandestines. Ce n'est que tout fraîchement qu'ils ont débarqués aux États-Unis pour se réfugier à Chinatown. Si Caron commence à se constituer son propre avis de son coté, Lazare, quand à lui, est toujours aussi déterminé à s'en prendre aux membres de la communauté scientifique. Quoiqu'il en soit, une chose est sûre : Leur histoire est loin d'être finie et n'est encore qu'a son commencement.

Quoiqu'on puisse dire de lui, Lazare n'a jamais été fondamentalement mauvais en lui même et n'entretient pas de désir particulier quand à l'idée de faire du mal. Cependant, il se laisse largement guidé par son amertume, sa colère et sa rancœur depuis l'accident qui changea son couple et sa vie. Complaisant dans la brutalité et la violence à l'intention des membres de la communauté scientifique pour qui il entretient une haine sans pareille, il porte malgré tout un amour sincère pour Caron, sa conjointe pour qu'il il ferait strictement tout et n'importe quoi. Très dépendant d'elle, Caron possède sans le savoir un très lourd impact sur Lazare. Sorte de centre de son monde, elle est à la fois la source de son bonheur pour l'aspect relationnel amoureux qu'ils entretiennent mais aussi de sa colère et de sa rage, Lazare étant désireux de venger tout ce qu'aura subit Caron. Ainsi, il est difficile pour le mutant de se remettre en question, pour ce qu'il accomplit finalement jour pour jour : le crime passionnel. Loin d'être stupide, ce blocage réduit toute de même quelques peu ( de manière conséquente, en fait )  ses facultés à s'interroger sur les situations.

Pour être franc, tout le reste ne lui importe même que finalement peu. Que ce soit le danger, les supers-héros, les autres hors-la-loi ou même la fin du monde, Lazare est imperméable aux objectifs susceptibles de ne pas l'aider à accomplir sa revanche. Pour cette raison, si il est totalement naïf quand il s'agit de Caron, il est en parallèle parfaitement incrédule vis à vis des autres. De ce fait, il n'hésitera pas à écarter par tout les moyens possibles ceux qui viennent se mettre en travers de son chemin ou qui représenteraient une menace pour son épouse, qu'importe leurs origines. Toutes ces raisons suffisent à le rendre suffisamment insensible à la peur pour qu'il se lance dans toutes les situations de son propre chef, même si il s'agit d'un piège évident.

Par delà cette vision plutôt péjorative, Lazare est quelqu'un de très attaché et d'attentionné. Dommage cependant qu'il ne soit entiché que d'une seule personne. Aimant les plaisirs simples, et même capable d'étranges élans d'humanité, ce super-vilain malgré lui ne souffre finalement que d'un problème de cœur. Mais comme chacun le sait, ce genre de plaie est difficile à effacer et elles subsistent parfois toute la vie. C'est bête. Il avait pourtant l'alcool joyeux et fêtard.