Une leçon avec le Mandarin [Shane Zidar]

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 Une leçon avec le Mandarin [Shane Zidar]

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MessageSujet: Une leçon avec le Mandarin [Shane Zidar]   Une leçon avec le Mandarin [Shane Zidar] Clock10Ven 24 Oct - 16:14

On trouvait, sur Roosevelt avenue, une cohorte de restaurants, fast-food et autres diners pour travailleurs pressés de manger. Au sein du Queen's, plusieurs grandes artères servaient de point névralgique de ce genre, mais le Mandarin avait opté pour Roosevelt avenue par cynisme, dans une sorte de clin d'œil qu'il s'adressait à lui-même. Une très discrète référence au trente-deuxième président américain, celui-là même qui avait été à la barre des États-unis durant la seconde guerre mondiale. Hiroshima et Nagasaki lui devaient énormément...
La présence du terroriste en plein New-York s'expliquait par un rendez-vous pris avec ce que le seigneur de guerre chinois aimait à considérer comme une tour dans une partie de Shogi. Une pièce de premier plan, qui, une fois promue, devenait un ryūō (un dragon), dont l'efficacité et les capacités de déplacement donnaient à son propriétaire un redoutable avantage. Installé à l'une des nombreuses tables pour deux personnes d'un diner mexicain peu reluisant (le Tulcingo Deli), Gene guettait l'arrivée de son jeune invité pour le déjeuner. Invité pour qui il était M. Chu, modeste amateur de livres traitant du folklore chinois. Un costume bon marché noir lui donnait l'allure d'un représentant en assurances aux yeux bridés, tandis que, devant son visage marqué par une barbe de trois jours, l'apparent quadragénaire surveillait comme à son habitude son téléphone.

Un appel anima l'écran du portable, jusqu'à ce que Gene colle le combiné à son oreille. Entouré de clients en train d'enfourner des fourchettes d'enchiladas ou d'avaler des tacos, il jugea plus prudent de converser dans l'une de ses langues maternelles.

« Jiào shénme míngzì de xìngyùn ér ? (Comment s’appelle notre heureux élu ?) » S'enquit fluidement le terroriste, désireux de savoir quel nom portait sa future doublure médiatique.

La réponse vint, quelques secondes plus tard. Trevor Slattery. Le nom d'un raté, donc du candidat idéal pour ce que Gene avait en tête.

« Hǎo ba. Liánxì tā, bìng zhǔnbèi. Gàosù tā, wǒmen hěn kuài jiù huì shǐyòng tā de fúwù. Bìngqiě bùyào lìnsè zìjǐ de gōngzī shù'é. (Bien. Préviens-le. Dis-lui que nous allons bientôt faire appel à lui. Et ne lésine pas sur le montant du salaire que tu lui promets.) »

Mieux valait ne pas regarder à la dépense... Slattery serait arrosé d'une pluie de billets, et certainement gratifié de galante compagnie, s'il remplissait son rôle. Autant d'artifices illusoires pour faire croire à un homme qu'il possédait tout. Trevor finirait arrêté, ou exécuté ; l'un dans l'autre, il n'avait pas vocation à terminer son existence dans le faste. Les rêves qu'avaient le Mandarin pour le monde excluaient avec véhémence cette éventualité.

* La Paresse... Voilà l'un des ennemis. Voilà l'un des défauts que je vais cultiver dans ce pays ! * Pensa pour la millième fois au moins le fanatique de l'Ordre, en souriant à la serveuse qui s'excusait platement de ne pas encore être venue prendre sa commande.

Dépassée, la petite brune courait d'une table à l'autre, le Buena Vista Social Club lui indiquant la cadence à suivre au son de la version live de Chan Chan. Affable, comme à l'accoutumée lorsqu'il devenait M. Chu, le Mandarin se fendit d'un bref :

« Tómese su tiempo, señorita. Mi invitado aún no ha llegado. (Prenez votre temps, mademoiselle. Mon invité n'est pas encore arrivé.) »

Les Dix Anneaux possédaient plusieurs troupes et interlocuteurs d'importance, basés en Amérique du Sud. Par la force des choses, Gene avait ajouté l'Espagnol à la liste des langues qu'il parlait, aux côtés de l'Arabe et d'une poignées de dialectes asiatiques. Sans surprise, plusieurs des clients lui lancèrent un regard rempli d'étonnement. Voir un chinois articuler de l'Espagnol, même marqué par un fort accent asiatique, ne manquait jamais de surprendre les quidams de tous bords. Insensible aux yeux qui le dévisageaient avec intérêt, désormais, Gene reporta son attention sur les menus affichés au-dessus du comptoir, hésitant à commander des œufs à la Mexicaine accompagnés de cactus ou  un filet de poisson à la Veracruz. L'un ou l'autre risquaient d'être décevants, par-rapport à ce qu'il se faisait d'ordinaire cuisiner, mais il se pouvait également que l'un des deux plats soit une spécialité du chef. La décoration intérieure, faite de briques rouges et de boiseries usées, plus les odeurs très marquées de cuisine au grill, donnaient au diner l'aura d'une enseigne qui avait su fidéliser sa clientèle. Une bonne surprise pouvait toujours arriver.

L'hésitation du Mandarin n'avait pas été tranchée que la porte donnant sur l'intérieur du Tulcingo Deli carillonna, dévoilant Shade et ses lunettes de soleil. Un sourire amical prit forme, sur les lèvres de Chu, qui se releva pour aller à la rencontre du jeune homme.

« Shade ! Par ici, mon garçon. Comment vas-tu ? Installe-toi, je t'en prie... » Indiqua l'aficionados de folklore chinois, une main posée sur l'épaule de son interlocuteur, l'autre servant à indiquer à quelle table ils allaient déjeuner.

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MessageSujet: Re: Une leçon avec le Mandarin [Shane Zidar]   Une leçon avec le Mandarin [Shane Zidar] Clock10Ven 24 Oct - 18:32



Une leçon avec le Mandarin

Feat Peter et Shade

“"To be, or not to be, that is the question: Whether 'tis nobler in the mind to suffer the slings and arrows of outrageous fortune, Or to take arms against a sea of troubles"” -William Shakespeare
Le bruit de la foule autour de lui, en plein jour en plus. Il n'y avait rien de plus stressant à son goût que de sortir. Mais il avait été invité alors le peu de politesse qu'il avait l'obligé à s'y rendre. Il y avait quelques jours de cela, un homme était venu dans sa boutique. Non, le hasard est trop mal souvent utilisé alors il n'y croit pas, mais dans tous les cas, au premier abord, il lui avait paru bien sympathique et ça avait été un réel plaisir de parler avec celui-ci. C'est de cette rencontre qu'avait découlé la raison pour laquelle il se trouvait au beau milieu du rue du Queen's pour aller déjeuner.
Dans la mesure du possible et dans ses habitudes, il aurait simplement grignoté un morceau derrière ses comptoirs fraîchement péché dans un coin de Time's square, mais pas cette fois-ci. La foule parlait dans leurs téléphones, le bousculer s'il ne faisait pas attention et la bousculade était souvent suivit d'un « Vous ne pouviez pas faire attention » digne d'un pitbull enragé qui courait après son os. C'est drôle, mais à chaque fois, ça lui rappeler quelqu'un. Il n'avait pas pris la peine de prendre le métro, il se perd déjà assez bien dans les rues parce qu'il n'arrive pas à lire comme il faut les noms de celle-ci, ce n'était même pas la peine d'essayer pour les lignes de métro, rien que le plan de celui-ci lui donner la migraine pour la journée, ne serait-ce que le coup d'œil pour voir quelle ligne il avait à prendre.

Alors relevant le col de sa veste noir, il tâtait ses lunettes. Oui, c'est bon, elles sont toujours en place. Cette foule le rendait complètement paranoïaque, il avait peur de les perdre à force de devoir se glisser dans les plus petites issues entre deux personnes. Alors que la nuit, il pouvait se permettre de prendre le ciel comme voie, le jour, il était condamné à être à pieds et la différence de temps était considérable. En regardant l'heure qu'il avait prit pour habitude de lire selon la position des aiguilles et non pas des chiffres inscrits, il se pressa. Il était en retard et il savait que son nouvel ami n'allait sûrement pas apprécier les retards. Il trouvait ça logique, après tout, lui non plus n'aimait pas forcément ça les retards. Oh, rien qu'une petite exception ...

Non ce n'était décidément pas une bonne idée, il ne voulait pas faire la une des journaux, ils sont partout ses médias à croire qu'ils poussent dans vos pas. Ce sont des vautours affamés au goût de Shade, des charognards de nouvelles, bien souvent mauvais en plus de ça. Le seul média qu'il acceptait d'écouter, c'était la météo. Et encore, lorsqu'elle n'annonce pas de la pluie. Le pas se pressant un peu plus, cette fois-ci, c'est lui qui n'avait pas fait attention et qui avait bousculé une vieille dame.

-« Pardon, désolé, ne voulez pas ... » Il était excessivement paniqué et ça pouvait se comprendre, cette vieille bique était pour un rien en colère, jurant de plus belle en insultant celui qui voulait se faire pardonner. Parfait ! Elle l'avait mis de mauvaises humeurs « Mă pupi în cur (Vas te faire foutre) » balança-t-il en voyant qu'elle avait reprit son chemin et lui aussi d'ailleurs.

Et ce n'est qu'au bout d'une trentaine de minutes qu'il avait finalement réussir à venir à bout de son trajet plus sportif que celui qu'il fait en pleine nuit. Arrivé devant le restaurant, il était pris d'un mal-être compréhensible, il avait dix bonnes minutes de retards et la ponctualité faisait partie normalement de ses qualités. Oh, il allait mettre ça sur le compte de la grand-mère qui l'a bousculé, elle n'allait pas lui en vouloir de toute façon, elle l'a sûrement déjà oublié. Alors à la une, à la deux, à la trois, il était entré, quelle prise de courage énorme ! Rien que le fait qu'il soit venu jusqu'ici était tellement inhabituel donc c'était pire qu'une prise de courage, c'était un exploit pour lui. En entendant celui qui l'avait invité, sa peur ou plutôt son angoisse avait disparu, laissant place à un air étonné, mais dans le bon sens du terme. Il avait souri, chose assez rare, mais c'était venu automatiquement.

-« Désolé, en retard. Problème de trajets, petites vieilles pas commodes » Fit-il sans perdre du regard son interlocuteur en désignant d'une main nerveuse la porte avant d'accepter volontiers son invitation à s'asseoir. Il s'installa alors, regardant autour de lui la tête vers le plafond. Il n'y avait visiblement rien de méchant en vue, sauf lui qui paraissait comme toujours bizarre et c'est pour cette raison qu'il ne sortait pas en public à la base « Vous vouloir me voir ? »

Demanda-t-il de façon hasardeuse mais franche. Il ne comptait pas le manger de toute manière pour ça, c'était juste ça façon de lui demander si tout allait bien. Oui c'est un peu complexe, mais il a souvent vu que c'était les gens qui avaient des choses à dire qui inviter les autres.



© Shirosaki
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