Dire le secret d'autrui est une trahison, dire le sien est une sottise.
Quand Alex s’était habillée, rapidement, afin de quitter l’hôtel où elle occupait une chambre depuis quelque temps, elle n’avait pas spécialement chercher à recouvrir la plaque étrange qui était apparu depuis quelques heures sur son cou. Pour la simple et bonne raison que ce qui avait compté le plus quand elle avait mis un long manteau noir sur son dos, c’était de se cacher surtout, afin que personne ne la reconnaisse. Parce qu’en apprenait par les média que le président des États-Unis étaient morts – mais elle le savait de toute façon parfaitement – elle n’avait pas fait que découvrir que Hydra avait décidé de se moquer d’elle, de la manipuler… mais que son visage était connu également. Pour le coup, elle regrettait amèrement de ne pas avoir de faculté lui permettant de changer de physique. Mais elle n’en avait pas, donc elle devait faire avec les moyens du bord. Un long manteau noir, une écharpe malgré le fait qu’ils soient au printemps, une casquette avec ses cheveux relevés de sorte qu’on ne les remarque pas. La jeune femme ne savait pas vraiment si ça allait être utile, mais de toute façon, elle n’avait pas le choix. Pour le coup, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait faire, maintenant qu’elle avait découvert que le groupe pour lequel elle travaillait, la trahissait et faisait tomber le groupe qu’elle adorait.
Elle voulait se rendre à au quartier général de la confrérie, elle voulait voir Magnéto, pour lui expliquer, pour qu’il l’aide… pour qu’il la sauve encore une fois. Sauf qu’elle se doutait que ça n’allait pas être une partie de plaisir, elle n’osait même pas imaginer la réaction de son maître. Mais elle devait y aller, elle allait y aller. Elle avait simplement quelque chose à faire avant de s’y rendre… il fallait qu’elle voir Norman Osborn. Alex n’avait aucune idée de comment elle devait se positionner par rapport à Hydra, mais ce qu’elle savait, c’était qu’elle ne pouvait rien laisser entre leur main qui puisse encore faire du mal à la Confrérie et aux mutants. Elle ne savait pas si ça allait lui permettre de s’en sortir auprès de la confrérie des mauvais mutant, mais dans tous les cas elle ne se voyait pas faire autrement. Elle hésita à se rendre à Oscorp, mais elle ne put s’empêcher de se dire que c’était beaucoup trop dangereux. Elle ne pouvait pas faire les choses à la légère, elle devenait quand même la personne la plus recherché du moment. Elle décida donc de se rendre directement chez Osborn, sachant où il habitait. Elle ne savait pas si elle pouvait réellement faire confiance à l’homme… mais de toute façon elle n’avait pas le choix.
Il faisait nuit quand elle frappa à la porte, espérant que l’homme allait venir lui ouvrir. Dans le pire des cas… Alex envisageait de toute façon d’entrer par effraction dans cette maison, quand bien même ce n’était pas forcément bon pour son pédigré – qui n’était déjà pas au meilleur de sa forme – d’entrer par effraction chez une personne comme Norman Osborn.
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orman se doutait, en collaborant avec l'Hydra, qu'il prendrait par à quelque chose d'important, qui bouleverserait le monde en profondeur... et c'était en partie ce qui l'avait décidé à accepter le marché que le groupe obscur (un peu moins à ce jour car au fil de leurs associations, il avait appris à en découvrir plus à leurs sujets) avait voulu mettre en place. Le chef d'entreprise s'était laissé dévorer par ses ambitions, par son égo, et de toute évidence, ces ambitions étaient bel et bien satisfaites. A sa manière, il participait au bouleversement du monde, et même si ses effets ne se constataient pour l'heure qu'en partie, il était convaincu de ne pas être déçu du résultat au bout du compte. Il attendait seulement de découvrir la suite des opérations, en spectateur attentif, en manipulateur aguerri. Pour l'heure, il n'y avait rien à faire sinon attendre.
Le PDG d'Oscorp, pour une fois, avait décidé de travaille chez lui. Depuis qu'il avait décidé de fonder les Sinister Six, il prenait le temps d'être chez lui plus souvent, sans négliger son travail pour autant, mais cela lui permettait bien plus rapidement d'enfiler son costume de bouffon vert si besoin, et par ailleurs, cela lui permettait de garder Harry à l'oeil, et même si ce dernier semblait enfin et pour de bon passé de l'autre coté, il choisissait naturellement de se défier, convaincu du fait que c'était quoi qu'il en soit préférable pour la suite. Il se trouvait donc installé à son bureau, planchant sur plusieurs dossiers passés en urgence et qu'il avait jusqu'alors négligés pour s'intéresser à d'autres priorités qui pouvaient à présent demeurer en suspens. Ce fut alors qu'il entendit sonner à la porte. Intrigué, Norman alla ouvrir. Il n'attendait personne, et il n'appréciait pas outre mesure les visites inattendues. En même temps, il pensait nécessaire de ne pas passer à côté de la moindre visite à l'heure actuelle. Il se dirigea donc sans se presser jusqu'à la porte.
-Alex ?
Il ne s'attendait pas à la voir ici, certainement pas au vu des récents événements. Et il devait reconnaître ne pas apprécier qu'elle ait fait chemin jusqu'à son domicile. Si elle avait été suivi, si quelqu'un devait les voir ensemble, alors ce serait proprement catastrophique pour lui. Pour autant, il garda son calme et son self-control, il s'écarta pour laisser la jeune femme rentrer et referma précautionneusement la porte du regard tout en s'assurant que personne ne les avait vus.
-Je ne m'attendais pas à te voir ici.
Et nulle part ailleurs ? Va savoir ? Alex courait un grave danger, et même si leurs destins étaient liées d'une certaine manière, il n'avait pas la moindre intention de tomber avec elle.
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Norman Osborn ne cacha rien de sa surprise en découvrant Alex sur le pas de sa porte, sans que cela ne surprenne réellement la mutante. Parce qu’elle était quand même recherchée par les autorités et qu’il semblait normal qu’elle soit partout ailleurs qu’ici. Mais en même temps, si elle prenait tant de risque en venant chez Norman, c’était pour une bonne raison. La jeune femme savait bien que c’était risquer, mais elle n’avait pas le choix. Et dans tous les cas, elle savait prendre ses précautions. Elle ne se retint pas de rentrer dans la maison des Osborn, parce qu’il n’était évidemment pas bon pour elle de rester sur le pas de la porte. Elle ne s’offusqua pas vraiment de la réaction de Norman donc, elle se doutait qu’il n’avait aucune raison de sauter de joie parce qu’elle se trouvait à présent dans le hall de sa maison. Ça lui était égal, il pouvait bien penser ce qu’il voulait, elle avait une bonne raison de se retrouver là après tout.
« Personne ne m’a suivi. » Dit-elle en retirant sa casquette et l’écharpe qui entourait son cou, bleuté, pour préciser à son interlocuteur qu’il n’avait pas de risque à se faire.
Elle n’était pas idiote en même temps, elle ne serait pas venue jusqu’ici s’il y avait le moindre risque qu’elle soit suivie. Elle devait se rendre au quartier général de la confrérie des mauvais mutants, elle ne pouvait pas prendre le moindre risque. Qu’on la suive jusqu’à l’entre de Magnéto – ce qui était peut-être un plan de ses anciens patrons – ou encore qu’on l’arrête avant qu’elle n’ait pu récupérer ce qu’elle avait à récupérer, et qu’elle ait pu parler à Magnéto. Même si elle se doutait que cette partie là n’allait pas être une partie de plaisir. Ça n’enlevait cependant pas le fait qu’elle devait le faire et elle le faire, mais en attendant…
« Les échantillons et les recherches que je t’ai confiés. » Reprit-il ne prenant pas la peine de se montrer particulièrement poli avec son interlocuteur. Elle l’appréciait – autant qu’elle appréciait un humain – mais en cet instant précis il y avait plus important que des politesses. « J’ai besoin de les récupérer. »
En un sens, Alex ne pouvait pas savoir si tout cela se trouvait vraiment en possession de Norman, ou s’ils se trouvaient dans son entreprise, mais la jeune femme devait dans tous les cas passer par lui. Elle se rendait bien compte que Hydra le lui avait mis à l’envers, qu’ils s’étaient servis d’elle pour faire tomber les mutants, pour qu’ils soient mis sur le devant de la scène. Pourquoi exactement ? Elle ne savait pas encore. Mais ce qu’elle savait, c’était qu’ils en avaient envers les mutants et il était hors de question que ce qu’elle avait confié à Norman Osborn la dernière fois reste en sa possession. Elle devait les récupérer, les donner à Magnéto et la jeune femme aurait un peu le sentiment de se racheter. Même si ça n’allait évidemment pas être suffisant.
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A
lex avait beau affirmer que personne ne l'avait suivie, le PDG d'Oscorp ne saurait être complètement convaincu. Non pas qu'il remette en question les compétences de son interlocutrice, qui n'avait jusqu'ici jamais déçu les attentes de personne (jusqu'ici, mais même maintenant, alors qu'elle était dans la ligne de mire des autorités et de ses anciens amis, elle n'était pas réellement fautive de ce qui lui arrivait), mais dans les circonstances actuelles, l'on pouvait s'attendre à tout. Et il était hors de question pour Norman de tomber en même temps qu'Alex. Il comptait bien faire tout ce qui pouvait être nécessaire pour que cela n'arrive pas... Ils s'entendaient bien, en termes de caractère... et pas que. Mais il était des situations où les affinités ne suffisaient pas, et celle-ci en était. Alex et Norman étaient de grands individualistes, chacun à leur manière, c'était sans doute pour cela qu'ils s'étaient bien entendus pour commencer, et c'était certainement pour cela également que tout cela n'allait sans doute plus durer longtemps. C'était ce que laissait en tout cas deviner ce houleux début de conversation, qui n'irait pas en s'améliorant au vu de la requête que son interlocutrice lui adressait à présent, sans chercher à y mettre les formes, de toute évidence. Elle venait récupérer les échantillons et recherches qu'elle lui avait remises. Il s'en doutait. Tout comme il se doutait que sa réponse n'allait pas plaire le moins du monde à son interlocutrice.
-Je suis désolé, répondit-il en croisant les bras. Mais je ne peux pas faire ça.
Sa réponse était claire, précise, tranchante. Sans appel. C'est vrai, c'était parce que la jeune femme était venu vers lui qu'il avait pris contact avec l'HYDRA et qu'il travaillait à présent pour eux. Mais ce n'était pas pour autant qu'il considérait lui devoir quoi que ce soit. Ils en arrivaient à ce stade de leurs chemins respectifs où ils se trouvaient à une embouchure. Chacun, à présent, devait tracer sa route. et de toute évidence, elles allaient dorénavant prendre des directions diamétralement opposées. Norman se doutait qu'Alex devait se trouver dans une situation particulièrement angoissante et délicate pour elle (même si elle faisait à l'heure actuelle preuve de ce sang-froid qu'il ne manquait pas de trouver terriblement séduisant la concernant), mais si elle escomptait après le soutien de quelqu'un pour se sortir du merdier où elle était actuellement fourré, elle ne devrait pas compter sur lui. Il n'ajouta rien de plus mais considéra son cou bleuté avec la plus grande attention. Elle était condamnée... Ou pas... ce n'était pas une nécessité, s'il lui parlait. Mais à l'heure actuelle, il ne prononçait pas le moindre mot, attendant seulement une réaction qui risquait fort d'être déplaisante.
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Alex se doutait que ça n’allait pas forcément être évident pour elle d’obtenir ce qu’elle désirait, mais elle n’avait pas l’intention de se retenir de le demander. La jeune femme voulait récupérer les échantillons qu’elle avait fourni à Norman Osborn, une manière pour elle d’avoir quelque chose à donner à Magnéto. En échange de sa vie ? Peut-être bien, même si la mutante se doutait que ça n’allait pas être si évident que ça non plus, que ça n’allait pas être suffisant. Mais si son maître décidait de la sacrifier, elle savait bien qu’elle n’allait pas pouvoir dire grand-chose, qu’elle ne pourrait pas faire grand-chose. Si elle devait mourir à cause de ça, elle l’accepterait en un sens… mais elle devait quand même faire quelque chose pour les mutants, elle devait faire quelque chose pour l’homme qu’elle considérait sans doute à tort comme un père.
Mais sans grande surprise donc, Norman après avoir affirmé qu’il était désolé – sans qu’elle ne sache vraiment s’il était sincère ou non, s’il lui disait ça juste comme ça – affirma qu’il ne pouvait pas faire ça. La jeune femme n’était pas surprise en effet, mais ce n’était pas pour autant qu’elle appréciait d’entendre ce genre de chose. En tout cas, la jeune femme n’avait pas l’intention de se retenir, il était évident qu’elle allait insister.
« Tu m’en vois désolée, mais il me faut absolument ces échantillons. » Elle ne l’était pas en réalité, elle voulait juste signaler le fait qu’elle n’avait pas l’intention d’en démordre. Elle avait l’intention d’insister, parce qu’elle avait vraiment besoin de ces échantillons. Bon, en un sens, la jeune femme ne pouvait pas savoir s’ils étaient encore en possession de Norman Osborn, mais elle osait croire qu’il avait dans tous les cas quelque chose sur ses recherches. Il avait travaillé sur ce cout, il devait avoir encore quelque chose en réserve. « C’est une question de vie ou de mort là. » Précisa-t-elle, même s’il n’y avait sans doute pas besoin qu’elle le précise. Parce que la jeune femme devenait l’ennemie public numéro un avec cette histoire. Mais ce n’était pas que pour cela, elle était aussi une cible pour les mutants maintenant, puisqu’elle les mettait clairement dans une grave situation. « Si je ne les récupère pas, je suis une femme morte. »
Sauf qu’elle n’avait aucune idée qu’elle était déjà plus ou moins condamnée, qu’elle s’était faite rouler par l’Hydra avec l’assassinat, mais ce n’était pas la seule manière dont ses patrons avaient décidé de la trahir. Et pour le moment, la jeune femme n’en avait pas la moindre idée, sans se rendre compte en prime que l’homme sous ses yeux en avait parfaitement conscience. Qu’elle se retrouvait dans une situation bien pire que celle qu’elle pensait avoir, qu’elle n’était pas juste un criminel pour les humains, une traitre pour les mutants et juste un pion pour l’Hydra. Comme si elle pouvait imaginer une seule seconde que sa situation était pire que ce qu’elle semblait être, elle n’avait pas tant d’imagination.
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lex insistait, Norman n'en attendait pas moins de sa part. Elle avait toutes les raisons du monde d'agir de la sorte. La situation était critique et allait lui coûter cher, très cher, en comparaison du sort qui l'attendait, leur complicité passée et leur petite aventure faisaient grise mine. Elle se devait d'insister, et il se doutait qu'elle en passerait par toutes les méthodes possibles s'il le fallait : menaces, chantage, intimidation ou autre, ce genre de méthodes qui lui convenaient particulièrement bien. La jeune femme était totalement bousculée par les événements, animée par l'énergie du désespoir, et c'était une énergie de laquelle on pouvait tirer le meilleur comme le pire. Mais dans tous les cas, le choix du PDG d'Oscorp était fait, et personne ne saurait le faire revenir sur sa décision. Il savait très bien ce qui la motivait à agir de la sorte, mais ce n'était pas parce qu'il savait et parce qu'il était, dans une certaine mesure, capable de la comprendre, qu'il pouvait accéder à sa requête. Loin de là, même. Elle n'avait pas besoin de le lui préciser pour qu'il le sache, il en avait bien conscience. Elle n'exagérait rien quand elle affirmait que si elle ne récupérait pas les échantillons qui étaient désormais en sa possession, cela lui coûterait la vie. Ce n'était pas un euphémisme, c'est une certitude, Alex avait réussi le tour de force de devenir la cible privilégiée de pratiquement tout le monde. Le nombre de ses alliés diminuait peu à peu... et très clairement, si elle avait encore des doutes là-dessus, elle en avait la certitude à présent, Norman ne pouvait plus compter parmi ces derniers dorénavant. Ils en étaient à ce point de jonction où leurs intérêts divergeaient au point qu'il lui soit tout bonnement impossible de poursuivre sur le même chemin. Il poussa un léger soupir, calculé bien sûr.
-Je crains fort que nous ne sachions nous entendre à ce sujet. Il marqua une légère pause. Vois-tu, si je te confie ces échantillons, c'est moi qui suis un homme mort.
Et entre sa vie et celle de son interlocutrice, si charmante pouvait-elle être, c'était bien évidemment sa vie qu'il choisirait, tout comme Alex se battrait bec et ongles pour la sienne. Ils se ressemblaient, tous les deux, ils étaient des survivants. Et s'ils devaient tout écraser sur leur passage pour parvenir à leurs fins, ils n'hésiteraient pas une seule seconde. Donc, s'ils devaient s'écraser mutuellement pour parvenir à leurs fins, il en serait de même. C'était dommage. Norman n'avait pas spécialement envie de vouer la belle mutante aux gémonies ou de la lâcher dans la fosse aux lions. Mais ses intérêts primaient. Et dans son intérêt, il ne pouvait tout simplement pas accéder à la requête de son interlocutrice.
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Alex en un sens se doutait bien que son interlocuteur n'avait aucune raison de lui rendre ce service, pour la simple et bonne raison que ce n'était pas dans son intérêt. Et le fait que Norman Osborn soit du genre à protéger ses intérêts était une des choses qui lui plaisait chez elle. Ils avaient un peu la même façon de voir les choses, de penser. Donc oui, elle n'était pas surprise mais ce n'était pas pour autant qu'elle appréciait ce refus. Lui dire qu'elle était une femme morte si jamais elle ne pouvait pas récupérer les travaux qu'elle lui avait donné, ça n'allait peut être pas le convaincre, tout simplement parce qu'il n'était pas vraiment dans son intérêt de la sauver elle. À la place de Norman, Alex n'aurait sans doute clairement pas pris de risque non plus, surtout que au final elle ne pouvait pas nier le fait que son destin avait un rapport avec d'autre. Avec celui des mutants par exemple. Du moins, c'était le cas jusqu'à présent, elle ne savait pas exactement comment ça allait se passer à présent.
Norman précisa donc qu'ils n'allaient pas réussir à s'entendre à ce sujet et mine de rien, la mutante en avait parfaitement conscience. Ce qui l'agaçait un peu, en un sens, mais ce n'était pas comme si elle pouvait y faire quoi que ce soit. Et mine de rien, si l’homme n'avait pas été à ce point dur en affaire et qu'il n'était pas du genre à tout faire pour son intérêt, il aurait été beaucoup moins intéressant avant. Malheureusement, ça ne l'arrangeait pas. Elle aurait aimé qu'il se montre un peu plus flexible quand même. Juste histoire de pouvoir mettre la main sur les travaux que Norman Osborn avait entre ses mains. Mais bon, elle savait bien que ce n'était pas dans son intérêt, pour la simple et bonne raison que si elle, elle était une femme morte sans ses échantillons, lui il l'était tout autant s'il décidait de les lui donner. Ça semblait clairement mettre fin à leur collaboration donc. En même temps, ça semblait être la fin de toute les collaborations de la jeune femme, elle se trouvait quand même dans la pire situation possible.
« À mon avis, il ne va pas falloir longtemps pour que tu te fasses trahir comme moi. » Dit-elle légèrement amer, aillant beaucoup de mal à cacher le fait qu'elle n’appréciait pas du tout les actions de Hydra et la position dans laquelle ils l’avait mise. Elle n'avait pas spécialement eu envie d'en arriver là, mais elle n'avait pas le choix. Elle avait besoin d'avoir quelques cartes en main pour retourner voir Magnéto, ne se doutant pas que il était de toute façon trop tard. « J'en ai besoin et je les aurais de gré ou de force. »
Et sur ces lors, la jeune femme prit le parti de faire monter la gravité autour d'eux, même si elle ne pouvait pas trouver les échantillons seule, elle espérait pousser l'homme à les lui donner.
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orman n'eut aucune réaction quand Alex affirma que l'Hydra finirait forcément par le trahir, comme elle l'avait trahie, elle. Il était possible, en effet, qu'ils décident de la lui mettre à l'envers à un moment ou à un autre, mais à vrai dire, le présomptueux chef d'entreprise était des plus confiants. Alex était peut-être une mutante et avait ses entrées au sein de la Confrérie des mauvais mutants, mais Norman, lui, était le PDG d'une entreprise extrêmement importante, au patrimoine exorbitant, alors il doutait fort que l'on cherche se séparer si rapidement d'un allié tel que lui. Et si ça devait être le cas, il était certain de pouvoir avoir un coup d'avance dans tous les cas. Bien sûr, c'était de l'orgueil et il n'était pas infaillible. Mais puisque personne n'était parvenu jusqu'ici à exploiter ses failles ou du moins à les creuser au point de faire s'effondrer son empire, il ne redoutait aucun avertissement ni ne craignait aucune menace. Norman Osborn était sûr de lui, de ses atouts, et de ses alliances. Et quoi qu'il en soit, à l'heure actuelle, il était assez manifeste qu'il se trouvait du côté des vainqueurs. S'il devait se ranger dans le camp de l'Hydre ou dans celui d'Alex, la question ne se posait même pas réellement, la réponse allait tout bonnement de soi. Alors non, son interlocutrice aurait beau tenter, encore et encore, il ne la laisserait pas faire.
Mais bien sûr, il ne fallait pas s'attendre à ce que la belle et redoutable mutante se contente d'un refus de sa part et ne cherche pas à riposter de son côté. Même s'ils ne pouvaient pas prétendre parfaitement se connaître l'un et l'autre, ils avaient suffisamment échangé, tous les deux (et dans tous les sens du terme), pour qu'il pense avoir cerné ne serait-ce qu'un peu la personnalité de son interlocutrice. La jeune femme était une ambitieuse, et même au fond du trou, elle ne se laisserait pas abattre. Elle était comme lui, elle ne s'avouerait vaincue que dès lors qu'elle lâcherait son dernier souffle, et ce moment ne devait pas arriver, dans son esprit, du moins. Aussi le lui fit-elle comprendre. Elle récupérerait les échantillons, de gré ou de force.
Norman avait connaissance des pouvoirs de la jeune femme, mais il ne les avait jamais vu à l'oeuvre, et il ne pu qu'être impressionné. Tout à coup, son corps s'affaissa, et il se sentit comme cloué au sol, ses gestes devenaient lourds et difficiles. Il avait beau bénéficier de compétences exceptionnelles grâce au sérum qu'il s'était injecté à lui-même, il ne pouvait pas grand-chose contre de tels pouvoirs, d'autant qu'il n'avait pas tout son attirail sur lui. Ce n'est pas pour autant qu'il s'avouerait vaincu.
-Tu perds ton temps. Ce n'est plus moi qui ai les échantillons. Et j'ignore où ils sont.
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Alex se sentait clairement au bord du gouffre, mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait l’intention de sauter. Elle n’avait aucune envie de s’avouer vaincu, elle n’avait pas envie de baisser les bras. Elle tenait à faire en sorte de s’en sortir, quand bien même elle ignorait que son sort était en quelque sorte déjà tracé. Pour le moment, Alex se contentait de vouloir récupérer ces échantillons, parce qu’elle espérait pouvoir s’en servir afin de faire valoir sa cause à son maître. Elle ne se contentait pas d’avoir Hydra sur le dos, d’avoir été trahi par le groupe, en plus de cela elle s’était attirée les foudres de la confrérie. Et elle était bien placée pour savoir ce qu’on faisait aux traitres. Elle n’avait donc aucune envie de se retrouver sans rien, elle avait besoin de quelque chose pour lui sauver la mise. Et c’était de ces échantillons qu’elle avait besoin, il était important qu’elle les récupère, il était important qu’elle parvienne à les obtenir. Elle allait les obtenir même, quoi qu’elle doive faire pour ça. Même si elle devait utiliser la force sur Norman Osborn.
Du moins, elle pensait qu’elle pouvait s’en sortir en utilisant la force sur lui, ce qu’elle ne manqua pas de faire. Elle cherchait à le faire parler, à obtenir les échantillons et elle osait croire qu’ainsi elle allait pouvoir les obtenir. Si elle devait choisir entre les échantillons et Norman Osborn, il était évident qu’elle allait choisir les premiers. Parce que c’était sans doute la meilleure solution pour qu’elle puisse avoir de nouveau la confiance des confréristes. C’était un moyen pour elle d’avoir la vie sauve, autant dire que ça devait passer avant tout le reste. Mais les choses ne se passaient pas comme elle le voudrait, puisque Norman, sous la gravité qu’elle avait augmentée, affirma qu’il n’avait plus les échantillons et donc qu’elle perdait son temps. Et qu’il ne savait pas où ils se trouvaient. La jeune femme pouvait sans doute mettre la parole de l’homme en doute (et elle devrait peut-être le faire surtout), mais en même temps, elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’il devait quand même dire la vérité. Parce qu’il n’avait aucune raison de mentir à ce stade. Et puis, elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’elle le connaissait quand même un peu, qu’il n’y avait aucune raison qu’il lui mente là tout de suite. Ce qui n’arrangeait pas ses affaires donc.
« Merde. » Ne put-elle pas s’empêcher de lancer, en arrêtant l’effet de ses pouvoirs. À quoi bon continuer si dans tous les cas Norman n’avait pas les échantillons. Et s’il lui reprochait son attitude, franchement elle n’était plus à ça prêt. « Tu sais ce qu’ils ont l’intention d’en faire ? »
Avec un peu de chance, l’homme allait pouvoir la guider un peu. Même si ça n’allait pas changer la situation, rien n’allait enlever le fait qu’elle ne les avait pas et surtout, qu’elle avait les confréristes sur le dos. Mais peut-être avec quelques informations…
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e toute évidence, Alex croyait dans les propos de l'homme d'affaires. Elle aurait pu émettre des doutes, ça aurait été de bonne guerre, mais elle ne le faisait pas. Son juron et le fait qu'elle mette fin à ses pouvoirs en disait suffisamment long sur ce qu'elle devait penser. Tant mieux, car il ne mentait effectivement pas, et il aurait été bien incapable de faire quoi que ce soit contre la jeune femme à l'heure actuelle. Ses capacités avaient beau être immenses (du moins selon lui, et évidemment, on pouvait peut-être en douter, mais qu'importe), il ne pouvait pas grand-chose contre la gravité... Il se sentait soulagé qu'elle cesse de s'emporter contre lui. En même temps, elle avait parfaitement raison : il ne servait à rien de s'en prendre à lui : c'était plus une perte de temps qu'autre chose. L'ennemi, c'était ceux en qui elle avait eu le malheur de placer sa confiance... chose qu'elle ne pouvait qu'amèrement regretter à l'heure actuelle. L'ennemi, c'était l'allié de Norman pour le moment. Est-ce que ça le resterait ? Rien ne pouvait le garantir, bien sûr, mais pour l'heure, le chef d'entreprise avait su se ranger du côté des vainqueurs, et c'était ce qui importait, sans l'ombre d'un doute. Alex avait compris, donc, que le mieux à faire n'était pas de s'en prendre à lui mais d'essayer de récolter le plus d'information possible sur cette affaire. Ce ne serait peut-être pas assez, mais... Elle aurait au moins une vision d'ensemble de la situation.
Le jeune homme pouvait-il réellement se permettre de lui dire la vérité ? Rien n'était moins sûr, mais au final, il ne pensait pas risquer grand-chose à la mettre au courant. De toute manière, elle ne tarderait pas à savoir la vérité, et au nom de leurs... anciennes affinités, il pouvait bien lui faire au moins cette faveur... qui la préserverait peut-être du mal qui toucherait tous les autres. Qui avait peut-être déjà commencé à les toucher, d'ailleurs. Ou pas. Rien ne pouvait être certain, dans cette affaire, mais après tout... Ce n'était plus de son ressort. Il avait fait ce qu'on lui avait demandé de faire, le reste n'était plus réellement de son ressort, et ne le serait sans doute plus jamais, au passage.
-Je le sais, oui. Il marqua une légère pause. Plus pour ménager le suspense qu'autre chose. Ce n'était pas nécessaire. Mais elle avait voulu prendre le pouvoir sur lui, alors il regagnait l'avantage du mieux possible. Ils veulent s'en prendre aux tiens... Vous exposer pour mieux vous nuire.
C'était un bon résumé de la situation, mais très laconique malgré tout. Chaque chose en son temps, dira-t-on.
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Alex avait eu envie d’avoir la situation entre ses mains, mais il était évident que la jeune femme n’avait clairement pas la situation en main. Elle n’avait pas d’autres choix que de se laisser guider par les événements et elle ne supportait pas ça, pas ça du tout. Surtout quand elle se retrouvait dans une telle position, elle était affaiblie, elle n’avait plus aucune carte en main. Elle n’avait plus du tout la possibilité de s’en sortir… en tout cas, elle avait vraiment le sentiment d’être pieds et poings liés. Même quand elle tentait de prendre l’ascendant sur son interlocuteur, elle n’avait pas d’autres choix que de se rendre à l’évidence qu’elle ne pouvait pas avoir le dessus. Même si elle avait encore ses pouvoirs, qu’elle pouvait s’en prendre physiquement à Norman Osborn, elle n’en gagnerait rien. Elle pouvait seulement se contenter de glaner des informations et par conséquence… elle était trop dépendante de cet homme.
Norman précisa qu’il savait ce que Hydra voulait faire, alors forcément Alex était pendu à ses lèvres. Et ce n’était pas de la manière dont elle aurait pu apprécier les effets, comme ils avaient déjà pu le faire autrefois. Maintenant, tout était différent et Alex n’avait vraiment plus aucun moyen de prendre de plaisir. Elle se retrouvait dans une merde incroyable, avec aucune idée de la manière de s’en sortir. Après un temps de pause, que la jeune femme n’avait pas coupé, l’homme reprit la parole pour lui dire que Hydra cherchait à s’en prendre aux siens – les mutants donc – les exposer pour mieux les nuire. Ce qui justifiait donc qu’elle ait été exposée de la sorte concernant la mort du président. C’était une mutante qui avait pris la vie de cet homme, ça ne pouvait que pousser les humains à vouloir agir contre les mutants. Ce qu’ils étaient capables de faire, il n’y avait pas besoin de le nier. Les mutants souffraient beaucoup trop à cause des humains. Sauf que ça n’expliquait pas tout. Et Alex se doutait que l’homme sous ses yeux avait plus d’information qu’il ne le montrait encore.
« Comment ? » Demanda-t-elle, ne quittant pas le visage de l’homme des yeux.
Elle ne supportait pas, Alex était complètement dépendante de l’homme sous ses yeux parce qu’il avait des informations qu’elle voulait récupérer. Elle n’aimait pas ne pas avoir un peu d’avance, elle n’aimait pas devoir s’attacher complètement à Norman. En soit, elle n’avait rien contre lui, bien au contraire, ils s’entendaient bien sur de nombreux points. Cela dit, c’était différent en cet instant précis. Alex n’était autre qu’un petit animal acculé contre un mur, attendant de savoir ce qu’il allait devenir. Elle ne pouvait rien faire d’autre que d’attendre que Norman lui donne les informations qu’elle avait besoin, qu’elle désirait. En espérant que le PDG de Oscorp allait lui donner ces informations. Malheureusement, elle ne pouvait pas en être certaine.
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A
u fond, Norman appréciait de voir son interlocutrice dans une telle position. Ce n'était pas forcément qu'il veuille son malheur, bien au contraire, Alex était une femme qu'il estimait et appréciait bien plus que la plupart des êtres humains qui l'environnaient, mais le chef d'entreprise avait toujours aimé ces situations où il avait une très claire ascendance sur ses interlocuteurs. Et là, il était évident qu'il avait l'avantage, qu'il la dominait, et que la jeune mutante dépendait complètement de lui. Il avait bien envie, pour la peine, de profiter un peu de la situation, mais au nom de ce qu'il avait de respect pour Alex, il n'allait pas abuser de sa situation. Bien sûr, on lui recommanderait sans doute de se taire. Mais le mal était déjà fait, et commençait doucement à se propager. La jeune femme en souffrait peut-être déjà elle-même, d'ailleurs, sans encore s'en rendre compte. Pour elle, puisqu'il allait tout lui avouer, il ne serait peut-être pas trop tard encore. Mais ce n'était pas certain malgré tout. Il laissa passer un temps de silence avant de prendre la parole. Il pourrait encore tergiverser et tourner autour du pot bien longtemps, mais il choisit une méthode finalement plus directe.
Directe, oui, mais pas complète. Il voulait conserver son avantage aussi longtemps que possible, il estimait l'avoir très largement mérité... Pas qu'Alex ait mérité son sort de son côté, c'est vrai. Mais c'est un fait, dans la vie, il y avait des gagnants et des perdants, c'était ainsi, et ça l'avait toujours été. Il fallait s'évertuer à faire partie des gagnants quoi qu'il advienne... Quant aux perdants.. eh bien, ils ne l'avaient pas toujours mérité, mais il fallait bien, quoi qu'il en soit, que le jeu soit équilibré... C'était même une nécessité réelle. Du moins dans le système de valeur très spécifique du Norman Osborn.
-Ils ont empoisonné l'eau de la ville. Les effets sur les mutants sont... dévastateurs.
Voilà qui était beaucoup en dire sans tout révéler non plus. A quoi bon évoquer d'office tous les symptomes et les conséquences à long terme de ce poison ? A satisfaire une curiosité qu'Alex ne manquerait bien sîur pas d'exprimer, mais Norman considérait que ça pouvait aisément attendre. Pas pour elle, bien sûr, mais déjà, il avait la décence de lui apprendre la vérité, et donc de lui accorder des cartes dont elle pourrait se servir dans un jeu futur. Lui, pensait avoir déjà mené sa partie plus que brillamment. Alex était en fâcheuse posture mais peut-être parviendrait-elle à tirer son épingle du jeu, à sortir la tête de l'eau... mais pour l'heure... elle ne pouvait qu'encaisser l'information et la supporter du mieux possible, c'est tout.
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Alex ne lâcha pas du regard Norman, alors qu’elle venait de lui demander comment l’Hydra avait l’intention de s’y prendre pour exposer les mutants au grand jour, afin de les nuire. La jeune femme avait conscience que le fait qu’elle soit exposé de son côté avec la mort du président était déjà une étape. Mais il y avait autre chose, la jeune femme le savait, il y avait autre chose vis-à-vis des recherches et des échantillons qu’elle avait fourni à Osborn et elle attendait d’en savoir plus. Sauf que l’homme prit son temps pour répondre, ce qui avait le don de l’agaçait. La jeune femme n’aimait pas spécialement la manière hautaine que l’homme pouvait avoir en cet instant précis, parce qu’il était évident qu’il avait les cartes en main et que de son côté Alex était clairement dépendante de lui. Même si, forcément, c’était une attitude qu’elle appréciait chez lui à la base, c’était l’une de choses qui lui plaisait le plus, le fait qu’il savait parfaitement ce qu’il voulait et qu’il s’assurait pour obtenir ce qu’il voulait. Sauf que là, c’était frustrant, parce que c’était à l’encontre de son bien être de son côté.
L’homme finit tout de même par répondre, lui donnant une réponse directe, sans trop de détail pour autant. Alex tomba des nues en apprenant que Hydra avait décidé d’empoissonner l’eau de la ville et que les effets sur les mutants étaient dévastateurs. Alex le comprenait bien, elle ne pouvait que comprendre ce que ça signifiait pour la fin. C’était évident, les mutants allaient être anéhentit tout simplement. Alex mit plusieurs secondes avant de réagir réellement, prenant la peine d’avaler quand même ce qu’il venait de lui apprendre. Et elle pensa aux marques qui étaient apparu soudainement sur son corps…
« Ça commence par des marques bleues sur le corps ? » Demanda-t-elle, quand bien même elle avait conscience que Norman n’avait aucune raison de lui répondre.
Il n’avait pas de raison de répondre non, mais elle espérait qu’il allait le faire. Quand bien même, au final, elle pensait déjà connaître la réponse à cette question. La jeune femme ne pensait pas entendre Norman lui affirmer que ce n’était pas le cas donc, que ça ne commençait pas comme ça. Si c’était le cas, elle mettrait même ses paroles en doute. Parce que la jeune femme n’avait aucune autres explications concernant ces fameuses plaques qui étaient apparues sur son corps, même si elle n’avait pas spécialement prêté attention à tout cela parce qu’elle avait quand même d’autres choses en tête. Mais maintenant qu’elle y pensait, oui, c’était forcément évident, c’était ça. Ce qui n’arrangeait pas du tout les affaires d’Alex, parce que si l’eau de la ville de New-York avait été contaminée, la jeune femme n’osait pas imaginer les répercutions sur les mutants. Elle avait eu à cœur de défendre la cause des personnes comme elle et au final, elle les avait simplement menés à leur perte. Ce qui allait clairement les mener à sa perte également.
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C
urieux, Norman s'était demandé si son interlocutrice avait souffert du mal qui attendait tous les mutants qui avaient goûté à l'eau de la ville. Il se doutait que les probabilités pour que ce soit le cas étaient bien plus grandes que l'inverse, raison pour laquelle il n'avait pas réellement hésité à lui dévoiler le pot-aux-roses (ce n'était en tout cas pas dans le but de la protéger outre mesure... ce n'est pas qu'il avait spécialement envie de la voir mourir, mais il avait choisi son camp, et il s'avérait seulement qu'il ne s'agissait pas du même que celui de son interlocutrice). Par ailleurs, ce n'était qu'un secret de polichinelle, le dévoiler à ce stade n'était pas un problème. Le mal était fait, et ceux qui s'intéressaient au problème en comprendraient bien vite l'origine quoi qu'il en soit. Restait par contre à trouver un antidote digne de ce nom, et en l'occurrence, l'affaire se révélerait plus corsée. Même si un antidote miracle se présenterait bel et bien.
La question d'Alex n'était donc pas spécialement inattendue mais sa formulation avait quelque chose d'engageante. La jeune femme n'était pas la dernière des idiotes, elle avait parfaitement compris à ce qui lui arrivait, et elle donnait par la même occasion à Norman la possibilité de découvrir que le poison avait fonctionné à la perfection. Bien sûr, la curiosité de l'home d'affaires voulait le pousser à en voir et en savoir davantage, sachant qu'Alex avait visiblement la chance de ne pas avoir ce genre de marque directement sur le visage - pas encore en tout cas. Mais si elle n'avait eu aucun complexe à se mettre à nuit devant elle à plusieurs reprises, il gageait que ce cas de figure avait peu de chances de se reproduire en la circonstance. Ou alors il faudrait admettre que la jeune mutante était encore plus désespérée qu'elle n'en donnait l'air (et c'était déjà un peu le cas puisqu'elle était venue le voir). Bien sûr, il ne fallait pas trop jouer avec le feu, les pouvoirs d'Alex étaient redoutables, même pour le bouffon vert, mais après tout, il n'allait que répondre factuellement à la question qu'elle lui posait. Il hocha donc doucement l'étape.
-C'est la première étape, en effet, admit-il simplement. Tu devrais constater les suivantes assez rapidement, ajouta-t-il alors simplement, convaincu que les propos d'Alex sous-entendaient qu'elle était bien atteinte par le mal qu'il avait aidé à propager.
Brillante Alex qui devait se doutait de ce que pouvait être l'ultime étape du processus, sinon, elle n'aurait pas suggéré que ces marques bleues n'étaient qu'un commencement, quand bien même elles offraient déjà un moyen d'identification particulièrement efficace pour identifier les mutants et les isoler.
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Les effets étaient dévastateurs, c’était ce que Norman venait de lui dire, alors forcément Alex ne pouvait que faire le lien. En réalité, la jeune mutante n’avait pas forcément besoin de la réponse de son interlocuteur pour comprendre, elle était touchée par le mal que l’Hydra avait mis en place concernant les siens, afin de mieux abattre les mutants. C’était clair et net, elle était touchée et la jeune femme réalisait de plus en plus dans quelle position elle avait mis les siens. Elle n’avait eu aucune envie de les trahir et pourtant, elle n’avait pas du tout agit de la bonne manière. Elle se rendait de plus en plus compte de l’impact qu’elle avait eu sur les mutants, de ce que l’Hydra était en train de mettre en place.
Norman confirma que c’était bel et bien cela, sans que Alex n’en ait eu vraiment besoin en soit, ajoutant qu’elle devrait constater les effets rapidement ensemble. La jeune femme ne pouvait que comprendre ce que cela signifiait, la manière dont les choses allaient se terminer. Clairement, c’était de la mort des mutants dont il était question. Alex n’avait aucun doute, quand bien même elle se doutait que les mutants infectés n’allaient peut-être pas avoir besoin de ressentir les effets néfastes de ce poison pour mourir… ils étaient marqués. Et au vu de ce qu’elle venait de faire, il y avait peu de chance que la popularité des mutants monte en flèche… bien au contraire. L’Hydra avait tout préparé, ils avaient tout orchestré au millimètre près… et Alex était tombée dans le panneau. Elle s’était faite avoir en beauté, elle avait suivi le plan qu’ils avaient mis en place pour elle et elle s’était faites rouler dans la farine. Emportant avec elle tous les mutants…
« Je suppose qu’il n’y a pas d’antidote. » Affirma-t-elle, ne posant donc pas de question. Elle se doutait que le groupe n’avait pas forcément de raison de préparer un antidote, qu’ils n’avaient pas fait tout cela si les mutants pouvaient trop facilement être guéri. Ou en tout cas, s’ils devaient en avoir un d’antidote, il y avait peu de chance qu’elle puisse l’obtenir si facilement. « Ça prend combien de temps ? »
En soit, Alex n’avait pas forcément besoin de se savoir combien de temps il lui restait, mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’avoir quand même envie de poser la question. Elle avait conscience qu’elle venait de mettre toute la communauté des mutants en danger, qu’elle s’était faites berner en beauté, elle se demandait combien de temps alors il restait avant que la population de mutant disparaisse. Si elle pouvait récupérer le plus d’information possible, elle aurait des choses à dire aux mutants, elle pourrait peut-être envisager de… que Magnéto puisse trouver une solution. Quand bien même, elle se doutait qu’avec ou sans le poison, il y avait quand même de forte chance qu’elle ne survive pas longtemps, parce que Magnéto n’allait pas manquer de lâcher son gourou sur elle.
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N
orman ne répondit rien quand son interlocutrice supposa qu'il n'y avait pas d'antidote. En même temps, il n'avait aucune raison de répondre directement aux suspicions de la jeune femme. Ce n'était pas dans son intérêt, et Alex parlait plus pour elle-même qu'autre chose, elle ne lui posait pas véritablement la question. Antidote ou pas, ce n'était pas au PDG d'Oscorp de répondre à cette question. Il lui faudrait assumer la situation comme elle était pour elle. Et, somme toute, elle était ni plus ni moins qu'inéluctable. C'était comme ça, c'était ainsi, et même s'il ne pouvait se mettre à sa place, il ne pouvait que lui laisser comprendre que la situation ne changerait pas.
Parce que c'était ainsi qu'il voyait les choses, parce que c'était ce qu'il pensait dans tous les cas : la situation ne pouvait se résoudre, il allait falloir en assumer les conséquences, et Alex se retrouvait dans une situation terrible. Norman le regrettait pour elle, sincèrement. Vraiment sincèrement. L'homme n'avait rien contre son interlocutrice, c'était bien tout le contraire, même, il avait tout pour elle, mais ça ne suffisait pas. Quoi qu'il advienne, les intérêts de Norman Osborn passeraient toujours en premier pour Norman Osborn, un point c'est tout. Alors tant pis, elle entendrait la vérité comme elle était. Norman s'autorisait déjà à lui donner plus de précision qu'il n'en accorderait à n'importe qui d'autre. D'une certaine manière, c'était un privilège qu'il lui accordait. Même s'il ne le verrait peut-être pas de cette manière... Mais ça, c'était encore une autre affaire.
-Tout dépend, répondit-il honnêtement, et c'était la vérité, de nombreux facteurs entraient en ligne de compte, et le chef d'entreprise ne pouvait pas vraiment donner de réponse exacte à son interlocutrice.
D'autant qu'ils n'avaient jamais testé directement les effets du poison sur les mutants jusqu'alors, c'était une première que de voir le poison testé en conditions pour ainsi dire réelles. Alors, en soi, tout était définitivement possible. Tout et rien en même temps. Tout pour l'Hydra, rien pour les mutants infectés qui se précipitaient inévitablement, invariablement, vers leur chute certaine.
-Quelques semaines... Quelques mois pour les plus chanceux...
Malgré tout, ce serait rapide, et ce temps servirait à peine à certains pour rassembler leurs affaires ou se faire à leur sort. Dans tous les cas, lutter était totalement inutile, définitivement inutile, les informations étaient là, Alex pouvait bien en faire ce qu'elle voulait, mais quoi qu'il en soit... elle avait tout intérêt à se résigner. C'était le mieux pour elle dans les circonstances actuelles. Et Norman lui souhaitait d'en prendre conscience, même s'il n'aurait pas désormais plus d'incidence sur sa vie qu'il n'en avait déjà eue.
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Alex aurait bien aimé avoir une réponse précise, même si elle se doutait que ça n’allait pas forcément être le cas. Parce qu’elle se doutait que ce genre de chose n’était pas si facilement quantifiable. Parce qu’il était question d’un virus, d’une maladie qui allait se propager encore et encore parmi les mutants. Alex n’était pas une scientifique, mais elle se doutait quand même que ce genre de chose prenait potentiellement du temps, mais que ce n’était pas forcément précis. Cela dit, en un sens, la jeune femme n’était même pas certaine d’avoir vraiment besoin de connaître ce détail. Ce n’était pas réellement un détail en soit, parce qu’il était quand même question du temps qu’elle avait avant de mourir. Mais en même temps, ce n’était pas forcément une information qu’elle avait vraiment besoin de connaître, ça n’allait pas changer grand-chose à sa situation. Dans tous les cas, la jeune femme se savait condamnée.
Dans tous les cas, Alex n’apprit donc pas grand-chose, ça allait dépendre. Ça pouvait durer quelques semaines, ou bien ça pouvait durer quelques mois pour les plus chanceux. Les quelques mois potentiels ne donnaient pas l’impression d’être longs, et de laisser le temps à qui que ce soit de faire quoi que ce soit. Cela dit, Alex n’avait pas grand-chose à faire en réalité. Elle avait envie de trouver une solution et c’était sans doute ce qu’elle allait chercher à faire, mais en dehors de cela on ne pouvait pas dire qu’elle avait grand-chose. Les mutants allaient la détester, elle avait déçu Magnéto sans aucun doute. Alors ça ne changeait pas grand-chose, mais concernant les autres mutants… disons que c’était quand même court. Quand bien même Alex ne tenait pas grand monde dans son cœur, elle se sentait forcément responsable.
« Je vois. » Se contenta-t-elle de dire. Elle n’avait pas grand-chose à répondre à cette affirmation. Elle ne pouvait rien dire de plus… elle devait simplement se contenter d’accepter la situation, elle était perdue. Et la plupart des mutants allaient l’être aussi, par sa faute, à moins qu’une solution soit trouvée mais ce n’était pas dit en effet. « Bon, je suppose que tu n’as plus rien à m’apprendre. » Alex aimerait bien, cela dit, mais elle se doutait qu’ils avaient fait le tour de la question. L’homme ne pouvait pas l’aider à récupérer les échantillons, il ne pouvait pas lui dire grand-chose de plus sur la maladie, il n’y avait pas de solution probable… alors ils avaient clairement fait le tour de la situation et Alex devait simplement se résoudre au fait qu’elle n’avait aucun moyen d’arranger la situation. « Pour ce que ça vaut, je dois reconnaître que c’était plutôt agréable de travailler avec toi. »
Elle disait ça comme ça, sans doute que l’idée de potentiellement mourir prochainement la poussait à le faire. Et elle se doutait qu’ils n’allaient plus avoir l’occasion de se revoir de ci tôt, de se revoir tout court sans aucun doute d’ailleurs.
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Mar 13 Fév - 22:57
