Bien qu'il soit doté de don merveilleux, rare était les fois où Caleb ne faisait que se promener ainsi. 21 heures venait tout juste de sonner et comme il ne travaillait pas cette nuit, il avait décidé d’aller se promener. À cette heure, les parcs étaient bien sur remplis d'étinérant qui dormait sur les bancs, ils savaient que la police ne passerait que quelques heures plus tard, pour être certains que l'endroit était vide. Il avait donc décidé de se rendre à la plage, l'immensité, qui se trouvait devant lui lorsqu'il était face à l'eau, lui rappelait la liberté. Celle qu'il avait durement acquise en prenant la fuite du laboratoire. Pendant 30 ans on avait fait des test sur lui afin de rendre ses pouvoirs plus puissant, le virus qu'on lui avait injecté avait simplement multiplié ses capacités lorsqu'il était enfant, mais une fois adultes, il avait arrêté de fonctionner.
Caleb gardait en lui une grande peur de se faire retrouver. Car il savait bien que ses ''parents'', les seuls qu'il n'avait jamais connu, recommenceraient les test sur lui s'il le retrouvait. Tout ce qui lui avait fait subir était ignoble, pour ne pas dire inhumain et le mutant n'avait jamais compris le réel but de tout ça.
En cette soirée ou le ciel était claire, il était assis sur la plage non loin du rebord de l'eau, fermant les yeux à la recherche de sa propre voix intérieur. Cette méthode de relaxation était plus communément appelé la méditation, pour lui elle permettait d'aider à contrôler les voix qu'il lui arrivait encore d'entendre. Parfois se devenait insupportable, au point où il devait quitter son emploi. Il travaillait tout de même dans un bar comment agent de sécurité, tout ce qu'il pouvait lire dans les pensées des gens le rendait malade parfois et il était vrai qu'il lui arrivait de se laisser aller et de sortir du bar ceux qui avaient des pensé trop obscène. C'était plus fort que lui, il perdait un client, certes, mais au moins il avait l'esprit tranquille. À New York il y avait beaucoup de personnes à l'esprit tordu et malheureusement pour Caleb, il pouvait lire leur pensé à tous, du moins presque.
Soudainement, alors qu'il était concentré pour faire taire les voix dans son esprit, celles-ci commencèrent à s'amplifier. Que pouvait-il bien se passer, la réponse était pourtant simple, l'homme venait de perdre le contrôle, les pensées des gens commencèrent à fuser comme des balles, à une vitesse presque inaudible, mais il les comprenaient pourtant quand même. L'Homme tomba à genoux, la tête entre ses mains et la douleur devenait insupportable, Il lâcha un grand cris puis tomba sur le dos, il ne pouvait plus rien contrôler, le mal était trop présent, mais il restait bien conscient. Conscient de sa douleur, conscient de la douleur des autres et surtout conscient qu'il ne survivrait pas. C'est du moins ce qu'il pensait, Pour la première fois depuis l'apparition de son don de télépathie, une telle chose lui arrivait, il ne savait plus que faire, la douleur était tellement cuisante qu'il n'arrivait presque plus à voir ce qui l'entourait.
Charles avait énormément de chose à faire pour son institut, mais pas seulement. Il était un homme très occupé, parce qu’il était très actif dans la cause des mutants. On ne pouvait donc pas dire que Charles soit de ces hommes à s’ennuyer, à ne rien faire. Ce soir même, alors qu’il aurait pu profiter d’une soirée tranquille dans ses appartements de l’institut pendant que les élèves voguaient à leurs occupations, il était de sortie. Comme souvent, ce fut Tornade qui l’accompagna. Elle était toujours partante pour venir avec lui. Charles laissait donc l’institut entre les mains de Scott, même s’il n’y avait aucune raison que quelque chose de mal arrive. Charles avait été à la rencontre d’un membre du gouvernement, afin de plaider la cause des mutants. On ne pouvait pas dire que la situation actuelle était agréable pour les siens, le gouvernement commençait à réfléchir à un listing des mutants. Le vieil homme n’aimait pas cela, il ne pensait pas que cela été nécessaire. Il espérait donc pouvoir éviter des catastrophes, il savait parfaitement que les mauvais mutants étaient prêt à tout pour éviter ce genre de chose. Charles n’avait pas envie qu’Erik se retrouve à causer du tort aux humains, encore une fois, empêchant donc tout moyen de dialoguer. L’homme avait parfois le sentiment de devoir se battre sur tous les fronts, c’était particulièrement fatiguant. Heureusement qu’il était plus que dévoué à la cause. Le rendez-vous qu’il venait d’avoir c’était assez bien passé, l’homme avait compris l’intérêt qu’il avait de l’aider. Charles espérait que la suite des événements allait se passer correctement aussi, malheureusement malgré ses pouvoirs il était loin d’être un devin. Et pourtant, il aurait bien aimé l’être.
Charles était donc sur le retour, il roulait aux côtés de Tornade près de la plage. Ils se dirigeaient vers la voiture que Tornade avait garé un peu plus loin, afin de pouvoir rentrer à l’institut. Mais alors qu’ils avançaient tranquillement, le mutant sentit une force étrange venir de la plage. C’était le genre de chose qu’il sentait quand il y avait un mutant dans les parages. Il avait l’habitude d’entrer dans les esprits des autres constamment, à force il ne faisait même plus attention. Mais aujourd’hui c’était différent, il sentait de la douleur. L’homme sentit la difficulté d’un mutant dans les parages à contrôler ses pouvoirs, à supporter les voix qu’il entendait. Rapidement, Charles su qu’il était comme lui. Il s’arrêta donc, dit quelques mots à Tornade pour lui expliquer la situation. Il sentait l’esprit du mutant, mais il était incapable de le détecter. Il avait donc besoin de la femme pour l’aider, puisqu’on ne pouvait pas vraiment dire qu’il était en position de se déplacer facilement. Si seulement ses jambes pouvaient encore le porter.
« Trouve le moi s’il te plait ! »
Dit-il à l’adresse de son ancienne élève, qui se mit à chercher dans les environs un mutant en danger. Elle finit par le trouver, allongé sur le dos dans le sable. Encore une fois, ce n’était pas bon pour Charles qui ne pouvait pas rouler sur le sable avec son fauteuil. Tornade attrapa donc l’homme afin de l’approcher de Charles, qui restait un peu à l’écart. Mais elle n’eut pas besoin de le faire beaucoup avant que l’homme réussit à pénétrer complètement son esprit. Rapidement, il ferma l’entrée des voix dans sa tête afin de permettre au mutant inconnu de retrouver le silence et donc parvenir à se calmer.
Sentant que l'agonie prenait possession de son esprit, il sentait que petit à petit, il sombrait dans l'inconscience. La douleur était cuisante et persistait à faire de lui l'esclave de son pouvoir. Cette fois, il n'arriverait pas à contrôler les voix et la fin approchait, il le sentait au plus profond de lui-même. Habituellement, il n'avait qu'à se concentrer et fermer son esprit pour ne plus percevoir l'esprit des autres, mai8s cette fois sa propre volonté était impuissante au sort qui lui était réservé et tranquillement il tomba inconscient, souhaitant, au plus profond de lui-même, de retrouver ses parents dans la mort. Alors qu'il croyait que tout était finit et que la mort était venue le chercher, les voix cessèrent de leur plein gré ou était-ce du plein gré de quelqu'un d'autre. Il sentait que quelqu'un avait pénétré son esprit, mais il ne pouvait dire qui. Était-ce un mutant avec le même dont que lui?
Puis soudainement, alors qu'il ouvrait les yeux, il remarqua une femme magnifique. Elle était l'une des plus belles créatures qu'il avait eu la chance de croiser. Était-ce elle qui lui avait sauvé la vie. La femme l'empoigna par le bras et l'aida à se lever. Caleb regardait autour de lui et ne comprenait pas pourquoi tout semblait tourner, puis soudainement le tout redevint normal, il reprit ses esprits et mentionna à la femme devant lui:
-Merci!
Puis, elle lui mentionna de le suivre, ce qu'il fit sans attendre. Tout au long de la petite marche qu'ils eurent ensemble et qui ne dura que quelques secondes, elle lui avait parlé. Comme pour le mettre en confiance, peut-être faisait-elle partie des scientifique qui en voulait à sa peau, puis un léger regard sur elle lui fit comprendre qu'elle devait être comme lui, qu'elle devait être mutante. La femme l'emmena devant un homme en fauteuil roulant. Qui pouvait-il bien être? Il semblait amical et le sourire qu'il affichait, ne pouvait signifier qu'une chose, il était mutant et s'attendait à le voir revenir.
Caleb pris quelques secondes avant de dire quoi que ce soit, il laissa le temps à quelques piétons de passer et fonça finalement dans ce qu'il avait à dire.
-Bonjour! Je vais sembler directe, mais qui êtes-vous? Et surtout qui m'a sauvé la vie? Est-ce l'un de vous deux? Je ne connais personne, humain ou mutant, qui est réussis à arrêter l'une de mes crises de contrôle. Avant de mentionner autre chose et se rendant compte qu'il avait déjà posé beaucoup de question, il décida de se taire et d'attendre la réaction de ses interlocuteurs.
Charles avait l’habitude de venir en aide aux autres, c’était son truc. Il le faisait depuis des années et ce n’était pas pour rien qu’il avait fondé cette école pour mutant. Il aimait aider les autres, il pensait que c’était son devoir de mutant. Il avait la capacité de maitriser sans grand souci ses pouvoirs, il avait de l’expérience en tant qu’homme anormal. Il n’y avait pas que le fait qu’il était capable de grande chose avec son cerveau qui le rendait différent des autres, son handicape également. Charles avait donc l’habitude d’être jugé et il ne pouvait que vouloir que les mutants parviennent à bien s’intégrer. Il n’avait donc pas hésité une seule seconde avant d’aider ce mutant qu’il savait en difficulté. Il avait stoppé les voix qui venaient parasiter son esprit, afin de lui permettre de retrouver pleine contenance. Ce qui arriva d’ailleurs, puisqu’il reprit connaissance. Charles le sentait, même s’il était encore trop loin pour qu’il puisse lui parler directement. Il aurait pu lui parler dans son esprit, mais il préférait laisser Tornade le rapprocher de lui. Il savait que la femme était en train de le rassurer alors qu’elle l’approchait de lui. Quand il arriva à son niveau, l’homme ne tarda pas à lui poser une foule de question.
Cela n’étonnait pas Charles, au contraire. Il aimait les personnes qui étaient curieuses, il appréciait ceux qui cherchaient à comprendre. Comme lui en fait, il était constamment tourné vers la curiosité. C’était sa vie, il avait passé son temps à réfléchir, à se poser des questions.
« Je me nomme Charles Xavier. » Et il avait bien sûr l’intention de répondre à toutes ses questions. « Je suis un mutant comme vous et je vous ai sauvé la vie oui. » Il n’était pas vraiment modeste pour le coup évidemment, mais c’était la stricte vérité. Il venait bel et bien de sauver la vie de cet homme. « J’ai de bonnes capacités pour entrer dans l’esprit des autres. »
Charles n’allait pas ajouter qu’il était sans doute le plus puissant mutant dans ce domaine, quoi que Jean fût aussi très puissante, mais il était quand même en haut de la liste. Mais c’était surtout ces années d’expériences qui l’aidaient pour le coup, parce qu’il avait eu l’occasion d’entraîner ses pouvoirs. Même si par conséquence, l’homme se trouvait plus proche de la fin que du début.
« Vous vous sentez mieux ? »
Il s’inquiétait pour lui, il était sortie de sa tête à présent et n’avait pas l’intention d’y rentrer sans autorisation.
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Mar 16 Déc - 18:16
