En ce moment, Marcus avait énormément de travail, mais il avait tenté quand même de garder le plus possible un œil sur Gwen Stacy. Sauf que quand il avait découvert la nouvelle, il s’était rendu compte que ça n’avait pas été suffisant. En même temps, honnêtement, le policier devait bien reconnaître qu’il n’aurait pas pu faire grand-chose. Surtout qu’il savait que la situation pesait énormément sur la vie de la jeune femme, qu’elle supportait ça difficilement. Elle le lui avait bien fait comprendre. Il n’avait donc pas pu la surveiller constamment et il ne se serait pas permis de le faire. Sauf que visiblement, d’après ce qu’il avait compris, il lui était arrivé malheur. Pas au point de mourir, comme la prédiction de Liv avait prévu, mais elle avait quand même eu des déconvenues. Il ne connaissait pas tous les détails non, mais des informations qu’il avait pu avoir, Gwen avait eu un grave accident à cause du Hobgoblin et elle avait passé un temps dans le coma. Elle était déjà réveillée quand le policier avait découvert la nouvelle, sinon il serait sans doute allé la voir à l’hôpital. Même si, en soit, il n’avait pas forcément sa place à ses côtés. Mais elle était la fille d’un ancien capitaine, il était légitime qu’il se préoccupe de son état.
Elle était donc déjà rentrée chez elle quand il avait découvert la nouvelle, alors ce fut tout naturellement que l’inspecteur se rendit chez elle, comme il l’avait sans doute fait bien trop souvent. Mais cette fois ci, ce n’était plus vraiment pour la même raison. Marcus avait simplement envie de s’assurer qu’elle allait bien. Il avait pris garde de venir à une heure où il pensait que la jeune femme serait chez elle – donc pas pendant les heures de cours – mais en cherchant aussi à ce que sa mère ne soit pas là. Ainsi, ils pourraient parler plus librement de ce qui l’amenait chez elle. Mine de rien, à force, le policier commençait à connaître un peu trop bien l’immeuble de la jeune femme. Quand il arriva devant la porte de son appartement, il frappa et il attendit que quelqu’un vienne lui ouvrir. Par chance, c’était bel et bien Gwen.
« Bonjour Gwen. » Marcus lui adressa un sourire, avant de reprendre assez rapidement. « J’ai eu vent de ton accident. » Si on pouvait vraiment appeler ça un accident, mais en même temps il n’y avait pas beaucoup de mot pour qualifier ce qui était arrivé à la jeune femme. « Je suis heureux de voir que tu sembles aller bien. »
Franchement, il ne pouvait pas s’empêcher d’être soulagé de voir que la jeune femme était vivante. Parce qu’ils savaient tous les deux que la fin de ce moment aurait pu être bien pire. Et d’ailleurs, Marcus ne pouvait même pas s’empêcher de se demander si, au final, c’était bel et bien la prédiction de sa collègue qui avait eu lieu. Et pas un avant-goût, avant le moment final.
oilà, Gwen était rentrée chez elle, après avoir fait à sa mère (comme à d'autres) la plus grande frayeur de sa vie. Et il y avait de quoi. Le Hobgoblin lui avait déjà pris son mari, il avait manqué de peu de prendre sa fille. Difficile de ne pas penser, en de telles circonstances, que le hobgoblin en voulait directement aux Stacy... Bien sûr, l'affaire était plus épineuse que cela, et la jeune femme était bien placée pour le savoir. Il n'empêche qu'elle ne pouvait rien dire à sa mère... qui se montrait pour la peine ultra prévenante et protectrice. Elle ne la lâchait presque pas d'une semelle. Gwen ne la blâmait pas pour cela, elle aimait, même, qu'on prenne ainsi soin d'elle, ça lui faisait du bien, même si ça ne facilitait pas les choses quand Peter venait la voir. La jeune femme savait pertinemment que sa mère ne devait rien comprendre à sa vie sentimentale, mais elle n'avait pas l'intention de lui expliquer... elle avait juste besoin, plus que jamais, d'être auprès de Peter, de retrouver leur complicité, leur tendresse. Entre les attentions de sa mère et l'affection retrouvée de Peter, elle n'était pas si mal lotie, c'est vrai... Mais elle n'était pas encore au meilleur de sa forme malgré tout. Si elle était globalement remise physiquement (pour preuve, elle n'allait pas tarder à retourner en cours, et elle espérait que ce retard n'allait pas la pénaliser d'une manière ou d'une autre dans ses études), elle était encore sous le choc de ce qui s'était passé, au sujet de ce qu'elle avait découvert au sujet de Harry... Mais elle le savait, il fallait qu'elle aille de l'avant.
Assise sur le canapé du salon, un livre dans une main, une tasse de thé chaud dans l'autre, elle se reposait comme on lui recommandait tant de la force. Sa mère l'avait laissée à contrecoeur afin de faire quelques courses, ce qui n'était pas pour déplaire à Gwen qui pouvait ainsi se retrouver un peu seule avec elle-même. Ce fut à ce moment-là que l'on sonna à la porte. Un peu réticente, voire angoissée, Gwen alla ouvrir. Ce n'était pas Harry, de l'autre côté de la porte, mais Marcus. Encore lui.
-Comme vous le voyez, je suis toujours vivante, répondit-elle dans un léger sourire. Ce qui était une manière pour elle de dire que toutes ces histoires de prédictions étaient derrière elle et qu'il n'avait pas à s'en faire. Ceci dit, elle devait reconnaître apprécier qu'il se fasse du souci pour elle. Elle lui en avait beaucoup voulu, parce qu'elle lui avait reproché en partie sa rupture avec Peter, mais elle ne lui en voulait pas. Elle ne lui en voulait plus, elle était contente que quelqu'un ait été là, présent pour prendre soin d'elle. Entrez, je vous en prie.
Gwen affirma qu’elle était toujours vivante, comme il pouvait le voir, dans un léger sourire. Marcus ne trouvait pas ça forcément réjouissant de l’entendre dire ce genre de chose, mais en même temps il devait bien avouer qu’il savourait quand même la bonne nouvelle. Il avait appris après coup ce qui était arrivé à la jeune Stacy et il avait craint qu’elle ne meure dans l’accident (si on pouvait appeler ça un accident). Marcus devait bien avouer qu’il ne savait pas comment il aurait réagi s’il avait découvert que la fille de son ancien capitaine était décédée, alors qu’il avait eu à ce point à cœur de la protéger. Mais force lui était de constater qu’il n’avait pas réussi sa mission. Comme bien souvent ces derniers temps en réalité… En tout cas, il avait cet amer goût de défaite. Même si Gwen Stacy se portait bien et qu’elle semblait d’ailleurs en forme malgré ce qui était arrivé, il n’avait vraiment pas réussi à la protéger. Parce qu’il y avait eu la prédiction de réalisée. En un sens, Liv s’était trompée parce que la jeune femme n’était pas morte (par il ne savait quel miracle d’ailleurs), mais elle avait quand même fait cette chute qu’elle avait vu dans sa vision. Enfin, tout était bien qui finissait bien tout de même.
Marcus entra dans l’appartement des Stacy quand elle l’invita à le faire. Le policier devait bien avouer qu’il appréciait qu’elle ne lui en veuille plus pour tout ce qu’il avait fait. Enfin, il pensait que c’était le cas, il se trompait peut-être. Mais Gwen avait l’air plus détendue et elle le laissait entrer, alors il prenait ça pour un bon signe. Peut-être qu’il se trompait et qu’elle était simplement ravie de ne pas être morte. C’était possible aussi. Mais pour l’heure, il savourait l’instant.
« J’ai appris dans la presse ce qui était arrivé. Je suis désolé que ça ait eu lieu. » Même si en un sens, il n’avait pas pu faire grand-chose pour l’empêcher. Et d’ailleurs, il se disait que finalement personne n’aurait pu faire grand-chose, comme Liv le lui avait bien dit. On ne pouvait pas forcément changer le court du destin. Même si pour le coup, ce destin avait quand même été modifié puisque la jeune Stacy était encore vivante. « Je suis content que tu t’en sois sorti. » Bon, il l’avait déjà dit, mais il se sentait quand même vraiment rassuré. « Comment tu vas ? »
Parce que de ce qu’il avait compris, la jeune femme avait bel et bien fait cette chute et en prime, elle avait passé du temps dans le coma. Ce n’était pas rien quand même. Bon, elle n’était pas morte comme l’aurait voulu la prédiction de sa collègue, alors c’était quand même parfait. Mais cela ne voulait pas dire que la jeune femme ne pouvait pas avoir quelques séquelles. Elle semblait aller bien, physiquement, mais est-ce que c’était le cas psychologiquement ? Il s’inquiétait sans doute un peu trop comme d’habitude, mais il n’y pouvait rien.
wen n'était pas surprise d'entendre son interlocuteur lui apprendre qu'il avait appris ce qui lui était arrivé en lisant la presse. Elle s'était doutée qu'il ne mettrait pas longtemps à entendre parler de la nouvelle, de par sa position au sein de la police ou tout simplement parce que les journaux avaient évidemment couvert l'événement. La jeune femme n'avait lu aucun de ces articles, elle préférait s'en préserver, mais elle n'était pas le moins du monde surprise qu'on en ait beaucoup parlé, pas à cause d'elle, non, elle doutait fort que son nom ait été mentionné autrement que pour rappeler que le Hobgoblin s'en était déjà pris à son père, mais parce que ce qui concernait le super-vilain et mettait en scène Spider-man attirait bien évidemment l'attention. Elle se contenta d'afficher un sourire qui ne voulait pas dire grand-chose quand il affirma qu'il était désolé que ça lui soit arrivé, que la prédiction se soit réalisée... même si elle avait été sauvée, d'une certaine manière, et avait donc contrecarré le destin. Le pire, c'est qu'elle savait que c'était vrai. Depuis la mort de son père, Marcus avait pris soin de veiller sur elle à distance, surtout après que sa collègue lui ait révélé une prédiction bien trop morbide. Elle savait qu'il était véritablement sincère. Elle savait qu'il était sincèrement soulagé qu'elle s'en soit sortie. Elle se doutait que si les choses avaient dû se passer autrement, il se serait sincèrement senti coupable, quand bien même il n'aurait été en rien responsable quoi qu'il puisse en être. Il avait fait tout ce qu'il voulait pour la protéger et l'avertir. Elle savait qu'elle lui devait beaucoup, même si cette surprotection lui avait fait du mal sur le moment, parce qu'elle avait le sentiment qu'on choisissait sa vie à sa place, et qu'elle avait perdu Peter pour cette raison.
-Je vais bien, répondit-elle prudemment. En soi, ce n'était pas faux. Physiquement, elle allait bien. Et moralement ? C'était compliqué. Quelque part, elle se sentait bien, parce qu'elle avait retrouvé Peter et qu'il lui avait terriblement manqué. Mais elle restait bouleversée par ce qu'elle avait découvert au sujet de Harry. Elle savait que cette scène la poursuivrait très longtemps et elle en ferait peut-être toujours des cauchemars. Enfin, aussi bien que je peux vu les circonstances, avoua-t-elle quand même. Je suis vivante, j'ai de la chance. Elle marqua une légère pause. Je sais que j'ai pas forcément été... tendre avec vous. Ca a été une période... compliquée, pour moi. Et finalement, je ne vous ai jamais remercié pour ce que vous avez fait pour moi.
Non pas qu'il ait été constamment derrière elle, mais il l'avait soutenue à son échelle, il avait voulu la protéger. Et ça, elle ne l'oublierait pas.
Marcus afficha un léger sourire quand Gwen affirma qu’elle allait bien. Mine de rien, c’était des propos que le policier ne savait pas s’il pourrait entendre de la bouche de la jeune femme. Au vu de la situation, il était quand même incroyable qu’elle soit en vie. Marcus avait sincèrement l’impression d’avoir été inutile et de ne pas avoir été à la hauteur, pourtant il savait bien qu’il ne pouvait pas en faire plus que ce qu’il avait fait (et en un sens, il en avait même fait un peu trop). Mais apprendre que la jeune femme avait vécu tout cela dans la presse, ça lui donnait un peu l’impression de ne pas être à la hauteur. Mais elle allait bien et c’était le principal. Elle ajouta cependant qu’elle allait aussi bien que la situation le permettait, ce qui ne manqua pas d’attrister un peu Marcus. Quand bien même, l’homme ne pouvait que comprendre sa situation. Oh, il était incapable de se mettre à sa place, mais il se doutait que la jeune femme devait quand même être sacrément traumatisée après une expérience de ce genre. Après tout, elle avait chuté de plusieurs mètres à cause du Hobgoblin, ce n’était pas rien. Cependant, Marcus ne pouvait pas se douter qu’en plus, la jeune femme avait appris que son ami / petit ami était le super vilain, celui-là même qui avait tué son père.
Elle était vivante en tout cas et c’était une très bonne chose. Aux yeux de Marcus c’était la meilleure chose de toute façon. Même si l’expérience devait être traumatisante, le principal c’était qu’elle était bel et bien en vie. Et que normalement, elle avait donc réussi à surmonter la prédiction de Liv. En espérant qu’une horreur comme ça n’allait pas se reproduire, mais il valait sans doute mieux ne pas savoir. Quand Gwen reprit la parole, elle affirma qu’elle avait conscience qu’elle n’avait pas été tendre avec lui. Marcus afficha un nouveau sourire avant de reprendre.
« Tu n’as pas besoin de le faire. » Et il était sincère quand il le disait. Il pensait vraiment que la jeune femme n’avait aucune raison de le remercier. Après tout, on ne pouvait pas dire qu’il avait fait grand-chose pour l’aider. « Je comprends parfaitement et… je suis désolé, de ne pas avoir toujours agis comme il le fallait. » Il le savait, le policier en avait bien conscience, il avait un peu dépassé les limites. C’était son plus grand défaut, l’inspecteur avait tendance par moment à aller trop loin quand il cherchait à aider les autres, à protéger quelqu’un. Ça avait été le cas avec Mindy, il avait mis très longtemps avant de comprendre qu’il devait simplement la laisser voler de ses propres ailes. « Je n’ai pas fait grand-chose. »
Pas assez à ses yeux, en un sens, parce qu’il aurait aimé éviter à la jeune femme de vivre une telle expérience. Mais en même temps, il devait bien se rendre compte qu’il ne pouvait pas tout empêcher.
arcus avait beau dire, Gwen considérait qu'il méritait amplement ses remerciements, et à plus d'un titre. C'est sûr, au début, elle lui en avait voulu. Bien loin de vouloir lui ériger une haie d'honneur, elle s'était plutôt sentie d'humeur à lui cracher tout son agacement au visage. Parce que ses avertissements avaient engendré sa rupture avec Peter, et que la vie avait été difficile après ça. Mais au fond, s'il s'était comporté ainsi, s'il avait agi de la sorte, c'était pour son bien, pour la protéger... et peut-être qu'il y était parvenue, quelque part. Si la vision de sa collègue effrayante était exact, elle n'aurait pas dû survivre à l'attaque du Hobgoblin, Peter n'aurait pas dû réussir à la sauver malgré ses efforts, mais quelque chose avait changé, une variable, une toute petite. Un effet papillon, somme toute. Et dorénavant, elle était là, bien vivante, alors...
-Vous m'avez prévenue. Sans vous, j'aurais fait d'autres choix, j'aurais emprunté d'autres chemins, affirma-t-elle avec certitude. Et je crois que je ne serais plus en vie aujourd'hui.
Elle le pensait. Elle n'avait pas le moins du monde approuvé le choix de Peter, et elle déplorait de devoir l'admettre, mais c'était sans doute de lui que tout le reste avait découlé. Si Peter n'avait pas entendu le message de Marcus, ils ne se seraient jamais séparé, la vie aurait suivi son cours, et elle n'aurait rien changé à son propre destin. Mais il l'avait entendu, il l'avait quittée, elle s'était consolée dans les bras de Harry... Et le reste avait suivi. Un détail, un infime détail dans le comportement de Harry ou dans celui de Peter avait fait pencher la balance du coté de la vie, et maintenant elle était là, et elle ne voulait pas que son interlocuteur refuse ses excuses. Elle comprenait qu'il culpabilisait. Elle devinait que c'était parce qu'il pensait qu'il aurait pu en faire plus, parce qu'il n'avait pas été là au moment où le pire s'était produit, sans doute aussi parce qu'il se sentait la nécessité de la protéger en mémoire de son père, qu'il avait perdu à cause du même ennemi qu'il n'avait pas su arrêter (d'ailleurs, Gwen face à un policier... est-ce qu'elle ne devrait pas lui parler de la véritable identité de Harry... Non, elle faisait confiance à Peter et aux Avengers, c'était du ressort des super-héros). Elle pouvait comprendre sa culpabilité, mais elle tenait à la taire malgré tout quoi qu'il en soit. Parce qu'il n'était pas responsable, parce qu'il n'aurait rien pu faire, parce qu'il en avait déjà fait beaucoup, parce que sa présence ici et maintenant en disait long sur sa sincérité et son dévouement. Il n'avait pas failli à la tâche.
Marcus continuait de croire que Gwen n’avait aucune raison de le remercier. On ne pouvait pas dire que le policier avait vraiment agit comme il le fallait pour aider la jeune femme. Il s’était un peu trop investi dans sa vie. Il ne se rendait pas compte, en prime, qu’avec ses efforts, il avait provoqué la dispute qu’elle avait eu avec son petit ami, qui n’était autre que Spider-Man. Marcus considérait vraiment qu’il n’avait pas agis de la bonne manière. À certain moment, le policier en avait fait trop, en d’autre, il n’en avait pas fait assez. Après tout, Gwen avait quand même fait cette chute de plusieurs mètres, celle qui était bel et bien décrite par la vision de Liv. Elle en était sortie vivante, bien sûr, mais ce n’était pas de son ressort. En un sens, c’était tant mieux, Marcus préférait largement que la situation se soit déroulée comme ça, même s’il n’avait pas la moindre idée de comment les choses avaient pu changer. Tant mieux, il valait mieux que ça change sans qu’ils ne le sachent vraiment.
Gwen continuait cependant en affirmant qu’il l’avait aidé en la prévenant et qu’elle aurait sans doute fait des choix différents, qu’elle aurait emprunté des chemins différents. Peut-être, Marcus n’en savait pas beaucoup en soit. Parce qu’il n’avait aucune idée de ce qui avait pu sauver Gwen. Marcus baissa un instant son regard quand la jeune femme précisa qu’elle ne serait pas en vie aujourd’hui, si elle n’avait pas pris des choix différents. Certes, mais ils ne pouvaient pas réellement savoir ce qui était différent. Enfin, Marcus ne s’en rendait pas compte surtout. Parce qu’il ignorait que le message qu’il lui avait donné, que les conseils qu’il lui avait donnés, avait provoqué sa rupture avec son petit ami, la rapprochant de son meilleur ami… et que ces deux hommes n’étaient autre que les protagonistes de cette histoire.
« Dans tous les cas… je suis vraiment heureux que tu t’en sois sortie. »
Il était sincère. Il n’avait aucune idée de ce qui avait provoqué ce changement dans la vision de Liv, alors que sa collègue avait quand même bien précisé qu’il n’y avait que très peu de moyen d’éviter une mort. Elle ne s’était pas montrée très engageante, mais Gwen était bel et bien vivante. Elle avait vécu ce que la vision de la mutante avait montré, mais au lieu de mourir comme c’était prévu, elle était toujours en vie.
« Je suppose que maintenant que tout ça est passé, ça doit être un soulagement pour toi. » Parce que le policier savait qu’elle vivait dans la pression constante, surtout qu’elle avait l’impression de ne plus avoir vraiment la main mise sur son destin. Cela n’enlevait rien au fait qu’un jour, elle allait mourir comme tout le monde, mais en même temps ne pas savoir ne pouvait que soulager les choses. Marcus s’en rendait compte, quand bien même il n’était pas directement touché. Il avait constaté son comportement en découvrant la mort de Gwen. Ou celle de Mindy.
wen afficha un sourire quand son interlocuteur affirma qu'il était vraiment heureux pour elle, rassuré qu'elle soit en vie. Elle savait pertinemment qu'il le pensait bel et bien. Le souci qu'il s'était fait pour elle était sincère, sans quoi il n'aurait pas autant insisté, à vouloir la prévenir et sans cesse la mettre en garde contre ce qui la menaçait. Alors oui, elle savait qu'elle pouvait avoir confiance en lui et que sa présence ici le confirmait. L'air de rien, ça faisait du bien d'avoir quelqu'un pour veiller sur vous. Peter le faisait à sa manière, bien sûr, mais ce n'était pas le même genre de présence. Celle de Marcus était, quelque part, pour ainsi dire... paternelle ? Oui, elle n'avancerait pas ce terme trop rapidement, parce qu'il impliquait pas mal de chose. Mais Marcus avait néanmoins joué le rôle d'un père pour elle, et l'air de rien, elle en avait vraiment eu besoin. Depuis la mort de son père, elle manquait de ce repère pourtant important et fondateur qui devait l'aider à supporter les problèmes qu'elle devait endurer. Personne ne saurait remplacer son père, bien sûr, mais Marcus avait su jour un rôle essentiel et rassurant, elle en était vraiment heureuse. La rancoeur avait laissé place à la reconnaissance, et elle n'était pas prête d'oublier ce que son interlocuteur avait fait pour lui. Même si elle n'avait pas la moindre idée de comment l'en remercier.
-Je ne pourrais pas dire le contraire, confirma Gwen dans un sourire quand son interlocuteur lui fit remarquer qu'elle devait être soulagée que la soirée soit passée. Oui, elle l'était en effet, au-delà de soulagée, même, d'autant plus que cette mésaventure, même si hautement déplaisante, lui avait permis de retrouver Peter, pour qui ses sentiments étaient demeurés intacts, et ça, ça n'avait pas de prix. Enfin... je serais plus soulagée quand le Hobgoblin aura été arrêté.
Une fois encore, elle était très sincère. Il y a peu, elle ne se serait pas imaginée voir son "meilleur ami" d'alors derrière les barreaux, et encore moins le vouloir... et pourtant, c'était le cas. Elle avait peur, peur qu'il s'en prenne de nouveau à elle, peur qu'il s'en prenne à Peter, ou bien à n'importe qui d'autre à qui elle pourrait bien tenir. Cette situation était vraiment horrible, et même si la présence de Peter à ses côtés l'aidait à relativiser tout cela, elle ne pouvait pas prétendre que tout ça ne la chamboulait pas et ne l'angoissait pas un tout petit peu. Un peu beaucoup, en fait.
-On dirait qu'il prend un malin plaisir à s'en prendre à ma famille, ajouta-t-elle alors.
Non pas qu'elle ne veuille plomber l'ambiance, elle en parlait avec une relative légèreté, mais elle ne voulait pas occulter les problèmes, elle avait bien compris que c'était pas la pire solution possible.
Marcus se doutait que Gwen ne dirait pas le contraire de ce qu’il venait de dire, il ne pouvait pas imaginer autre chose que du soulagement pour la jeune femme, maintenant que cette terrible épreuve était passée. Bon, en même temps, elle avait eu énormément de chance. Sans doute le fait qu’elle était au courant avait dû jouer un peu, lui avait permise de s’en sortir vivante alors que les prédictions étaient destinés à la montrer morte. Mais elle était passé au dessus de tout cela et forcément, elle ne pouvait qu’être soulagée. Le policier comprenait bien qu’elle l’était en tout cas, déjà que de son côté il l’était. Alors qu’au fond, tout cela ne le regardait toujours pas. En tout cas, maintenant, Gwen allait pouvoir reprendre une vie normal, elle allait pouvoir vivre de nouveau sans avoir cette épée de Damoclès sur la tête. Cela n’enlevait rien au danger de la vie de tous les jours, au fond personne (en dehors de Jakobsson donc) ne pouvait savoir quand le sort allait décider que c’était la fin. Rien ne pouvait garantir aux deux personnes qu’ils n’allaient pas mourir prochainement. Marcus pouvait parfaitement se faire renverser en quittant l’appartement de Gwen Stacy par exemple, c’était banal, mais c’était des choses qui arrivaient. Rien n’enlevait donc la mort de tout un chacun, mais ça devait quand même être un soulagement de ne plus savoir exactement comment les choses devaient arriver. Même si elle avait ignoré quand ça devait arriver.
Cependant, la jeune femme ne manqua pas d’ajouter qu’elle sera plus soulagée quand le Hobgoblin sera arrêté. Marcus comprenait en effet, parce qu’elle n’avait pas besoin de préciser que le super-vilain avait visiblement décidé de prendre un malin plaisir à s’en prendre à sa famille, pour le savoir. Après le capitaine Stacy, le super-vilain s’en était pris directement à la jeune fille. Pourquoi ? C’était encore là toute la question. En même temps, le super-vilain commençait à avoir un grand panel de victime aussi, au même titre que le Bouffon Vert. Et même si c’était difficile pour Marcus de le reconnaître, la police semblait quand même sacrément inefficace contre eux. Ils ne parvenaient pas à l’arrêter. Sans doute, peut-être, parce qu’ils ne pouvaient pas les arrêter, qu’ils n’étaient pas assez forts. Même si Marcus n’appréciait pas de penser cela.
« J’apprécierais beaucoup de le voir derrière les barreaux. » Pas seulement pour Gwen, mais pour toutes les victimes qu’il avait fait, qu’il allait faire encore. Parce qu’il ne semblait pas prêt d’arrêter. Marcus hésita une seconde avant de reprendre la parole. « Tu... tu as une idée de qui il peut être ? »
Il s’en était pris directement à elle après tout. Peut-être que ça voulait dire quelque chose.
wen ne doutait en rien du fait que rien ne ferait plus plaisir à son interlocuteur que de le voir derrière les barreaux. Après ce qu'il avait fait, au vu de ce qu'il serait encore capable de faire, il est évident que le Hobgoblin était dangereux et que la police ne pouvait que vouloir se débarrasser pour de bon de cette menace... à titre personnel, aussi, Marcus devait espérer coincer le super-villain, il avait assassiné l'un de ses collègues, qui était aussi un ami, rien d'anormal à cela, donc, et la jeune femme culpabilisait un peu, parce qu'elle songeait qu'il y avait peut-être une manière simple de résoudre l'affaire, c'est-à-dire tout avouer au principal concerné, lui apprendre qu'elle connaissait la véritable identité de ce monstre afin qu'ils puissent prendre les mesures nécessaires pour l'arrêter. Mais non, elle ne le ferait pas.
Son estomac se serra un peu quand Marcus lui demanda justement si elle avait la moindre idée de qui pouvait être derrière tout ça. Bien sûr, elle savait qu'il ne pouvait rien soupçonner, mais elle avait le sentiment que la moindre pensée pourrait la trahir. Elle n'était pas du tout à l'aise avec le mensonge qu'elle s'apprêtait à proférer, mais en même temps, elle ne voyait pas comment agir autrement. Ce lui semblait être encore la meilleure manière de se comporter, pour la sécurité de tous. Il était normal que son interlocuteur lui pose la question. Puisque le Hobgoblin s'en était pris par deux fois à sa famille, il y avait de quoi se poser des questions... et les questions pouvaient mener aux bonnes réponses, par ailleurs. Inenvisageable. Même s'il était tentant de tout balancer et de remettre l'affaire aux mains de la police. Elle fit non de la tête.
-Si j'en avais la moindre idée, je vous en aurais parlé, affirma-t-elle avec toute la sincérité du monde dans le regard, comme quoi, elle savait mentir quand la situation l'exigeait.
Et elle l'exigeait. Elle considérait que les super-héros n'existaient pas sans raison, elle n'avait pas eu besoin de connaître la double identité de Peter pour s'en convaincre (double identité qui pourrait sauter si elle passait aux aveux, donc c'était d'autant moins envisageable). La police n'était pas de taille pour gérer le Hobgoblin, il fallait que des super-héros s'en chargent. Elle savait que Spider-Man le traquerait sans relâche, mais elle savait aussi, à son grand soulagement, qu'il ne serait pas seul, qu'il saurait s'entourer d'autres héros comme lui qui sauraient faire la différence. Il n'y avait que de cette manière que les choses s'arrêteraient. Non, en se taisant, ce n'était pas Harry, qu'elle cherchait à protéger, mais bien elle-même. Et Peter également. Ceux qui méritaient de vivre, de survivre.
Marcus ne se doutait pas une seule seconde que Gwen connaissait bien l’identité du Hobgoblin. Si l’inspecteur de police lui posait une telle question, c’était simplement qu’elle mettait en lumière le fait que ce super-vilain s’en était pris quand même eux fois à sa famille, en commençant par son père, puis elle. Marcus avait un peu le sentiment, au final, que le super-vilain s’en était pris à Gwen directement. Alors, forcément, il se posait la question, sans mettre pour autant en doute les propos de la jeune femme, son implication ou quoi que ce soit. Ce qu’il devrait faire sans doute, puisqu’elle ne lui disait pas tout. Quand elle reprit la parole en lui disant que si elle savait qui se cachait sous le masque du super-vilain, elle lui en aurait parlé. Il la croyait sincèrement, puisqu’il avait quand même envie de croire qu’elle avait quand même envie d’aider la police à arrêter cet homme.
« Oui, je m’en doute. » Dit-il alors, simplement.
Sans qu’il ne comprenne que Gwen Stacy avait surtout l’intention de laisser les super-héros s’en prendre à ce super-vilain, qu’elle considérait que la police n’était pas capable de les arrêter. Ce que en soit, si Marcus le savait, ne pourrait pas réellement lui en vouloir. Parce qu’en un sens, Marcus considérait aussi que la police avait quand même beaucoup de mal à arrêter les vilains, surtout les supers. Pendant très longtemps, Marcus avait simplement cru comme tout le monde – comme le père de la jeune femme d’ailleurs – que la police devait se charger des « méchants » et que les super-héros n’avaient pas leur place dans les rues de New-York. Et puis, il y avait eu Mindy (enfin Damon pour commencer, mais la jeune fille ensuite), qu’il avait cherché à changer (un peu comme Gwen d’ailleurs), qu’il avait eu envie de voir vivre une vie normale… avant de finalement accepter qu’elle avait sa place de justicière dans les rues de la ville. Alors, forcément, sa vision du monde avait quand même un peu changé. Il ne pouvait pas considérer que les super-héros n’avaient plus leur place… mais en même temps, il avait quand même envie que ça soit la police qui arrête le Hobgoblin.
« En tout cas, tu sais que si tu as la moindre information, n’hésitez pas à me prévenir. » Mais ça n’arriverait pas, pour la simple et bonne raison que Gwen avait déjà beaucoup des informations, sans pour autant qu’elle ne lui en parle. « Et si tu as besoin d’une protection, n’hésite pas non plus. »
La seule chose que Marcus voulait, c’était que Gwen Stacy n’ait pas à revivre ce genre de moment. Il ne pouvait pas s’empêcher d’être un peu trop protecteur pour le coup, mais ça c’était trop dans sa nature. Que ça soit avec Mindy qui savait parfaitement se débrouiller toute seule, ou encore cette jeune femme à qui il ne devait rien et qui ne lui devait rien non plus. Il n’y pouvait rien, c’était en mémoire de son ancien collègue et ami.
wen hocha la tête sans se montre pour autant sincère quand Marcus lui fit promettre de le prévenir si elle devait disposer de quelque information que ce soit susceptible de faire progresser l'enquête et de mettre le coupable derrière les barreaux. Elle s'en voulait honnêtement de mentir à ce point effrontément à son interlocuteur alors que ce dernier se mettait en quatre pour la soutenir et la protéger. Elle avait entièrement conscience de tous les efforts qu'il avait fournis pour elle et elle appréciait, et en mémoire de son père, qui avait aussi été l'ami de Marcus, elle se disait qu'elle lui devrait peut-être la vérité. Mais elle avait fait son choix et elle n'en changerait pas, c'était même hors de question qu'elle change quoi que ce soit. Elle avait retourné le problème sous tous les angles, elle n'en avait pas dormi de la nuit, pour la peine, elle avait bel et bien acquis la certitude que c'était la meilleure chose à faire, la meilleure démarche à adopter, et elle n'en démordrait pas. Elle se sentit d'autant plus touchée (et pour la peine un peu mal à l'aise) quand Marcus insista sur le fait qu'il était là si elle avait besoin de protection. Ce ne serait peut-être pas du luxe, et pourtant, elle était fermement écidée à refuser obstinément l'aide de son interlocuteur. Protégée, elle l'était, par celui-là même qui avait pensé que s'éloigner d'elle pourrait réellement lui faire du bien alors qu'il n'en était rien. Elle avait un protecteur, qui saurait la défendre contre le mal qui la menaçait, et ce protecteur, c'était Peter... Mais là encore, ce n'était pas une chose qu'elle pouvait dire. Non seulement elle n'était pas certaine que se contenter de la protection de Spider-Man arriverait à convaincre le représentant de police sous ses yeux, mais en plus, mieux valait n'éveiller aucun soupçon à ce sujet, pour la sécurité de Peter, cette fois.
-Je n'hésiterai pas, promit-elle sans le penser (et elle craignait fort d'avoir bien souvent à mentir à son interlocuteur dans les temps à venir, du moi jusqu'à ce que le hobgoblin soit arrêté une bonne fois pour toutes). Mais ne vous en faites surtout pas pour moi. Je sais ce que je fais... et même si je ne l'ai peut-être pas très bien prouvé dernièrement, je sais être prudente.
Bon, parfois, se montrer prudent ne nous préservait pas du pire, elle l'avait réalisé à ses dépens, et il n'était pas forcément certain qu'elle sache ce qu'elle faisait puisqu'elle mentait délibérément à un agent de police au sujet d'une enquête. Mais tant pis. Elle pensait vraiment suivre la bonne voie, et donc elle obéissait à son instinct, convaincue qu'il la guiderait judicieusement.
Quand Gwen Stacy affirmait qu’elle n’hésiterait pas à revenir vers lui si jamais elle avait besoin de protection, Marcus ne pouvait que considérer qu’elle était sincère. Il n’y avait aucune raison qui puisse le pousser à douter des propos de la jeune femme, puisqu’en soit, il n’y avait aucune raison qu’elle lui mente. Mais bien sûr, l’inspecteur de police était loin de se rendre compte que la jeune fille en savait bien plus sur la situation qu’elle ne voulait bien le dire, qu’elle savait qui était caché sous le masque du Hobgoblin. Il n’y avait aucune raison qu’il se doute de la vérité et donc qu’il se rende compte que son interlocutrice n’était pas sincère. Au contraire, Marcus se disait d’ailleurs que c’était une très bonne chose, qu’au moins si elle sentait le besoin, elle aurait la protection qu’elle voudrait avoir. Le département de police lui devait bien ça quand même, après tout ce qu’elle avait vécu. Même si bien sûr, ils ne pouvaient pas décider à sa place – Marcus avait bien compris la leçon – et donc qu’ils ne pouvaient pas prendre à sa place la décision de la protéger ou non. Mais si jamais elle devait changer d’avis, l’inspecteur de police n’avait vraiment pas envie qu’elle se retienne.
Gwen affirma qu’il ne devait pas s’en faire pour elle – ce qui était clairement bien plus facile à dire qu’à faire – parce que même si elle ne l’avait pas réellement montrée, elle savait être prudente. Marcus ne pouvait pas lui dire le contraire, concernant le fait qu’elle n’avait pas spécialement montrée qu’elle savait être prudente, quand bien même on ne pouvait pas lui en vouloir pour ce qui s’était passé avec le Hobgoblin – s’il devait y avoir un responsable, c’était le super-vilain et non pas la jeune femme. Mais Marcus espérait quand même qu’elle se montrait un peu prudente. Surtout au vu de la situation, quand même. À force, c’était quand même à se demander si ce super-vilain n’avait pas quelque chose contre la famille Stacy.
« Je vais essayer de ne pas m’en faire. » Répondit-il alors, parce qu’il n’avait aucune raison de lui dire le contraire. Il allait essayer de ne pas s’en faire en effet, parce qu’il faisait confiance à la jeune femme. Et que en quelque sorte, on ne pouvait pas nier le fait qu’il n’avait pas grand-chose à voir avec sa vie en réalité. Il avait eu besoin de s’assurer qu’elle allait bien, quand même, malgré les circonstances, mais Marcus savait bien qu’il n’avait rien à dire ou faire autrement. « Puisque tu vas être prudente. »
Normalement, mais encore une fois, Marcus ne se rendait pas compte que la jeune femme n’était pas aussi sincère qu’elle pourrait être avec lui. Mais en même temps, l’inspecteur de police n’avait aucune idée de la vérité, du fait qu’elle était proche de Spider-Man (comme elle l’avait été avec le Hobgoblin d’ailleurs, mais il valait mieux qu’il ignore ce point en particulier).
« Il est temps pour moi de te laisser. Prend soin de toi. » Que pouvait-il dire d’autre de toute façon ?
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Ven 7 Juil - 23:28
