Harry passait la semaine chez Gwen, après que la jeune femme lui ai proposé de rester pendant la semaine de vacances de ses parents. Le jeune homme était heureux de pouvoir passer quelques jours loin de son père, qui était de plus en plus agaçant ces derniers temps. Harry ne savait vraiment pas ce qui était en train de lui arriver, s'il savait peut-être qu'il comprendrait, mais cela l'agaçait fortement. L'homme n'avait jamais été tendre avec son fils, il ne lui avait jamais montré d'affection et s'était toujours montré dur avec lui. Sauf que ces dernières semaines, c'était de pire en pire. L'héritier d'Oscorp avait vraiment hâte de devenir majeur et de quitter la maison de son père. Harry savait bien que ce dernier n'allait pas l'aider financièrement dans le futur, l'homme le lui avait fait suffisamment comprendre, mais au moins il allait être libre. Libre comme l'air, sans aucune pression sur les épaules. En attendant, le jeune homme profitait pleinement de ses quelques jours de vacances en compagnie de son amie. Il ne pouvait pas apprécier plus des vacances qu'en compagnie de la jeune femme d'ailleurs, il était tellement heureux de pouvoir passer tout son temps avec elle. Et quand on le connaissait un peu, on savait qu'il avait rarement des moments heureux comme cela dans sa vie. Quand il était avec Gwen, il était bien plus ouvert, bien plus sociable. Il ne ressemblait plus à ce jeune homme solitaire et torturé qu'il était en temps normal. Elle avait une très bonne influence sur lui.
Les deux amis prirent donc la décision d'aller faire un tour. Ils prirent le chemin du centre commercial, afin de pouvoir flâner la journée là bas. Harry ne savait pas bien ce qu'ils allaient pouvoir concrètement faire dans cet endroit, mais il suivait volontairement son ami. Puisqu'ils avaient prévu d'y passer la journée, ils allaient pouvoir manger sur place. Se dirigeant vers l’ascenseur, ils attendirent un instant devant la porte close avant qu'elle ne s'ouvre. Ce qu'elles ne tardèrent pas à faire, et l’ascenseur n'était pas vide. Il y avait un jeune homme à l'intérieur, qu'il connaissait.
« Peter Parker, quel surprise ! »
Harry ne savait pas trop ce qu'il ressentait pour Parker, il l'appréciait autant qu'il ne le supportait pas. Il ne pouvait pas nier qu'il était quelqu'un d'agréable, avec qui il aimait discuter et passer des moments. Et en même temps, il ne pouvait pas s'empêcher d'être jaloux. Principalement parce qu'il voyait bien que Gwen portait beaucoup d'intérêt à Peter, trop à son goût évidemment. Il n'avait pas envie de partager sa meilleure amie. Autant dire que Harry n'était pas réellement heureux de voir Peter en ce moment précis, alors qu'il avait l'occasion de passer la journée avec Gwen. Avec un peu de chance, il n'allait pas avoir le temps de rester discuter, il ne lui demanderait pas de rester en tout cas le concernant. Et il espérait bien que son amie n'allait pas le faire.
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La haine est bien souvent la fille d'un amour excessif.
Lorsqu'il se lève, son premier réflexe est de regarder l'heure qu'il est. Tiens donc: 10h! Oh ce n'est pas surprenant. La veille, tard dans la nuit, une course poursuite s'est déclarée en pleine rue de New York. La cause est simple, banale: braquage de banque et une police sans doute trop en difficulté. Devinez qui est sorti de nulle part à la rescousse? C'est bibi.
Au pire, cette intervention improvisée lui aura coûté quelques bleus et un sommeil de loir qui s'étendra de 1h au matin jusqu'à ces dix heures. Bref, l'endormi dévale les escaliers avec une gueule complètement enfarinée.
-Peter! Tu as vu l'heure? -Désolé tante May, je... heu... -Pas d'excuses, je ne veux rien entendre, se résigne-t-elle.
Peter serre un peu les dents. Il sait, il sait. Tante May s'est encore tapé tout le boulot ce matin, seule. Séchage de linge, préparation du déjeuner, le journal à aller chercher et le ménage dans le garage. Tout, sauf...
-Les courses! J'aimerai que tu ailles faire quelques courses pour moi. Tu peux au moins faire ça pour moi? -Pas d'problème, j'y cours j'y vole.
C'est donc avec une liste en mains que le jeune homme se rend au centre commercial. Sa fidèle planche de skate sous lui, il roule il roule, jusqu'à atteindre la grand place. Comme un automatisme, son corps tourne sur lui-même, lui faisant découvrir pour la énième fois la grandeur de la cité. C'est toujours aussi impressionnant à voir, cette transition d'environnement. De chez lui à ici. C'est tout comme si vous passiez de la campagne à la ville. Là, son regard diverge sur la fameuse liste de courses, tandis que ses jambes l'emmènent en plein coeur du centre.
-Qu-... Encore des oeufs? Bah dis donc. Hm. Et des courgettes.
"Où est-ce qu'on trouve ça?" s'affiche en grand sur son visage. Aujourd'hui il y a du monde, beaucoup de monde. C'est la foule. Sur un panneau indicateur, il repère la première boutique discount du coin. Bingo. Direction l'ascenseur. [...] La musique. La musique d'ascenseur. Il ne sait pas pourquoi, mais Peter trouve ça relativement marrant. Ils n'ont jamais essayé de mettre le thème des Avengers à la place de ce petit coup de violon?
-Peter Parker, quel surprise !
Pardon? Eh! Quelle surprise en effet. Peter découvre lors de l'ouverture des portes une connaissance familière. Accompagnée d'une autre. Harry et Gwen. Cela relève plus du hasard que de la surprise. Le concerné sourit doucement, épaté d'avoir su retrouver des amis dans un endroit si énorme et éclectique. Innocent comme il est, il ne se demande même pas ce que fait Harry en compagnie de Gwen. Non, Peter est juste très heureux de voir des personnes qu'il connait. Et qui le connaissent. D'ailleurs il ne se doute même pas de la semi-rancoeur que lui porte Harry. Oui, Peter a l'air d'un parfait ignare à ne rien savoir des vrais sentiments de Harry, mais que voulez-vous. C'est ce qui lui donne ce caractère attachant et naïf.
-Hey, Harry, Gwen! Ça fait plaisir de vous voir ici. (Il offre une poignée de main chaleureuse à son vieil ami et une bise sur la joue de la jolie blonde.) Comment ça va, vous?
Enjoué et content, le héros laisse entrer le duo avec lui. Encore quelques étages et c'est bon. En attendant, laissez place à la plaisanterie et la bonne humeur. Encore une fois, en aucun cas Peter ne se doute de l'amertume de son interlocuteur qui ne demande qu'une chose: être peinard avec Gwen, ni plus ni moins. C'est dans ces cas-là que Peter a tendance à ressembler à une sangsue malgré sa bonne volonté. Posté entre Gwen et Harry, il ne se rend même pas compte qu'il interrompt quelque chose de très important aux yeux de l'Osborn.
inalement, elle aurait dû le lui proposer plus tôt. De toute évidence, Harry avait eu besoin de ces quelques jours, à pouvoir souffler, loin de son père et de l'influence oppressante et néfaste qu'il avait sur lui. Ce n'était peut-être qu'une impression, il se pouvait qu'elle se leurre, mais en peu de jours, elle avait eu le sentiment d'avoir en sa présence un Harry un peu différent, moins soucieux, tout du moins, et plus ouvert. De là à dire que sa seule influence y avait suffi... Elle ne s'autoriserait pas une telle prétention, mais elle se plaisait à croire qu'elle y était quand même pour quelque chose. Peut-être devrait-elle le kidnapper plus souvent ? Peut-être... mais elle n'était pas suicidaire non plus, elle ne voulait ni M. Osborn, ni son père sur le dos sous prétexte qu'elle aurait eu l'audace de laisser un garçon dormir chez elle. Quoi qu'il en soit, leur semaine, celle durant laquelle ils pouvaient profiter de l'appartement des Stacy en l'absence des parents de la jeune femme, n'était pas encore finie. Autant en profiter. Gwen, ce jour là, avait décidé d'emmener (ou de traîner, ce dernier terme était peut-être plus exact) son ami jusqu'au centre commercial. Comme ça, pour flâner aux gré de leurs envies (et non parce que la jeune femme avait soudain été saisie d'on ne sait quelle folie dépensière, le shopping n'était pas particulièrement son activité favorite). La journée rien qu'à eux deux, pour chasser pour de bon ses démons, ou au moins les envoyer paître un moment... Enfin, rien qu'à eux, c'était du moins au programme au départ. Leurs plans avaient des chances d'être chamboulés, alors que la porte de l'ascenseur s'ouvrit sur Peter Parker. Gwen l'accueillit avec un sourire, après que son coeur ait manqué un battement, ce qu'elle parvint à ne pas laisser paraître. Peter Parker était une énigme, pour elle. Mais elle avait bien conscience que sa curiosité à son égard trouvait sa source dans un sentiment qui n'avait rien de neutre, et cela sembla se confirmer alors que ses joues rosissaient légèrement, quand il déposa une bise sur sa joue. Elle reprit quand même vite contenance, elle était maîtresse de ses émotions, nom de nom !
-Ça va bien. répondit-elle, un peu en leur nom à tous les deux, sans y voir de mal. Qu'est-ce que t'es venu faire ici ?
En fonction de sa réponse, oui, elle comptait bel et bien lui proposer de se joindre à eux. Par pur égoïsme ? Elle ne le croyait pas, non. D'accord, elle avait un certain... intérêt, pour Peter. Mais elle n'était quand même pas une gamine prépubère dont le comportement serait dicté par ses hormones. Elle savait que Harry et Peter ne s'entendait pas si mal, loin de là et elle était certaine que son squatteur du moment ne verrait pas d'inconvénient à la présence du jeune homme. Ils étaient amis, après tout, non ? ...Eh non, pas une seule seconde, Gwen ne supposait qu'un éventuel malaise puisse installer. De bonnes intentions ne font pas les meilleures situations, après tout.
Si Harry avait su, il aurait peut-être refusé de se rendre au centre commercial avec Gwenn. Non, il aurait refusé tout net, mais il n’avait rien su évidemment. Il ne s’était pas attendu à tomber nez à nez avec Peter Parker, alors qu’ils cherchaient simplement à prendre l’ascenseur. Bien, c’était donc une surprise, quelle surprise. Harry ne savait pas comment le prendre en réalité. Il ne pouvait pas dire qu’il détestait Peter, il l’aimait bien même. Il faisait partit des personnes qu’il appréciait de côtoyer, de fréquenter. Et ces personnes étaient peu nombreuses, même s’il avait une certaine popularité au lycée. Il lui arrivait de passer du temps en compagnie de certaines personnes, sans en prendre le moindre plaisir. Pour Peter, ce n’était pas le cas. Sauf qu’il y avait actuellement Gwen dans la situation. Ce n’était pas un secret pour lui, les sentiments qu’il avait envers la jeune femme n’était clairement pas une simple amitié. Par conséquence, il ne pouvait clairement pas arrêter ce sentiment de jalousie qui montait dès que quelqu’un l’approchait (lui possessif ? Pas du tout). Enfin, Harry ne montra rien et se contenta d’adresser un sourire à Peter, de luis serrer la main et de l’observer faire la bise à Gwen. Son regard ne quitta pas le jeune homme pendant toute l’opération.
« Ca va bien. »
Dit-il juste après Gwen, tout en entrant dans l’ascenseur en compagnie de Peter. Sans grande surprise, ce dernier s’installa entre les deux amis. Ce n’était qu’un détail, qu’un grain de sable, mais cela énerva encore une fois le jeune Osborn. Heureusement qu’il avait l’habitude de cacher ses sentiments, cela ne se voyait donc pas. Et puis en même temps, il fallait qu’on fasse attention à lui pour voir ce qu’il ressentait. Enfin, Harry se contenta donc d’écouter Gwen demander à Peter ce qu’il faisait ici et d’attendre sa réponse. Que pouvait-il rajouter de toute façon ? Rien du tout. Les yeux du jeune homme se perdirent un instant dans le vide, observant les numéros des étages défiler. Il espérait bien que Peter avait quelque chose d’urgent à faire, qu’ils allaient discuter le temps de ce passage dans l’ascenseur avant de se quitter. Il ne fallait pas croire, passer du temps en compagnie de Peter ne le dérangeait pas. Ce n’était simplement pas le moment, alors qu’il avait l’occasion d’avoir Gwen pour lui tout seul. Cela faisait plusieurs jours qu’il passait chez elle, il allait d’ailleurs devoir bientôt devoir retourner dans sa luxueuse demeure, il voulait profiter à fond de ces derniers moments. Il était loin de ses problèmes, loin de son père en réalité cela résumait assez bien ses problèmes, il ne s’était jamais aussi bien sentit que pendant ces quelques jours. Et Peter arrivait, avec son grand sourire pour tout gâcher.
Si seulement il pouvait ne pas être aussi parfait aussi, cela en était frustrant. Peter semblait avoir tout pour lui et quand il se retrouvait dans une situation qui ne lui plaisait pas, il tournait cela à la dérision. Evidemment, Harry savait bien que tous n’était pas rose dans la vie de son ami, il avait perdu son oncle dernièrement. C’était comme un père pour Peter, un père qui avait le mérite de porter ce nom. Mais que voulez-vous, l’herbe semblait toujours plus verte ailleurs. Harry aurait échangé mille fois sa vie avec celle de Peter, pour avoir l’occasion de se sentir heureux aussi. Pour avoir le droit aux regards que lui lançait Gwen.
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La haine est bien souvent la fille d'un amour excessif.
Peter est heureux. Et il a bien du mal à ne pas laisser paraître ça sur son visage. Ah, l'homme-araignée est un véritable livre ouvert. C'est limite s'il n'y aurait pas de couverture par dessus tellement c'est affligeant de comprendre si facilement le fond de sa pensée. De temps en temps il jette un regard à Gwen. Et à Harry qui lui accorde un bref sourire, le temps des retrouvailles. C'était de la pure politesse. Depuis qu'ils se connaissent, Peter a toujours considéré Harry comme un proche, un ami, un compagnon de toujours. Il a vu du noir en lui, du noir distillé par son train-train quotidien: un père trop peu présent, et lorsqu'il l'est, ce n'est certainement pas pour faire des câlins à son fils. Bien au contraire. Et Harry lui-même? Cela fait un certain temps que Peter ne l'avait plus revu. Ses problèmes familiaux ne doivent pas vraiment s'être arrangés depuis le temps. Peter n'a pas réellement eu l'occasion de se confronter au puissant Osborn - le papa, pas le rejeton - mais du peu qu'il ait vu de lui, il peut aisément dire qu'il s'agit d'un homme pour le moins... pointilleux.
-Ça va bien. Qu'est-ce que t'es venu faire ici ?
Peter ignore totalement ce que devient l'étudiante. Il n'a pas eu le temps de prendre de ses nouvelles, de lui demander qu'est-ce qu'elle a fait, qu'est-ce qu'elle a prévu. Rien. En tant qu'ami, c'est ignoble. Harry est bien meilleur dans ce domaine-là. Bien plus que lui. Alors Peter ne pourra pas féliciter Gwen pour sa séance photo. Il ne pourra pas non plus lui demander comment ça s'est passé. Non, puisqu'il n'a jamais su qu'il y en avait eu une.
Les étages se succèdent. On va bientôt entendre le petit bruit qui signifie que l'on est arrivé.
Il remarque qu'Harry demeure assez silencieux. On dirait qu'il pense à quelque chose de sombre; son expression a l'air bien grave. En tout cas Gwen n'a rien perdu de son sourire commercial. Elle est belle, c'est un fait. Pendant quelques secondes Peter n'arrive plus à détacher son regard de cette créature blonde.
-...Ah? Ah! Heu, j'étais venu pour tante May. (Il secoue son sac de courses. Vide.) Les courses. Je cherchais l'épicerie du coin. Et vous, vous...?
Il ne termine pas parce qu'il comprend tout doucement -mais sûrement - qu'Harry et Gwen étaient là pour passer du temps ensemble. À à la base. Avant qu'un parasite aux super-pouvoirs n'arrive. Peter a encore foutu en l'air quelque chose.
tait-ce à cause du léger trouble qui la guettait à chaque fois que Peter Parker se trouvait dans le coin, ou tout simplement parce que, toute observatrice et intelligente qu'elle était, elle ne se trouvait pas apte à comprendre ce qui se tramait dans le crâne de Harry. Déjà d'ordinaire, il lui était difficile d'aller au-delà de l'insondabilité qui savait si bien le caractériser, là, dans une situation telle que celle-ci, encore plus. Pour Gwen, le fait qu'ils se retrouvent finalement en présence de Peter n'était rien d'autre qu'une surprise heureuse, et la perspective qu'ils passent le reste de cette journée ensemble ne lui semblait ni incongru, ni sujette à heurter la sensibilité ou à atteindre la bonne humeur de qui que ce soit. Mauvaise pioche ! C'est vrai, Harry semblait un peu plus effacé, étonnamment discret, alors que l'ascenseur les menait au même étage. Mais elle n'y avait vu nulle malice. Il n'était, après tout, pas l'individu le plus sociable ou loquace de la terre non plus, même si le jeune homme avait tendance à se montrer moins renfermé en sa présence... ou en présence de Peter, normalement... Enfin bref... au moment où le jeune homme leur expliquait pourquoi il se trouvait là, la porte de l'ascenseur s'ouvrait. Ils sortaient effectivement au même endroit.
-Ah bah il fallait qu'on aille faire des courses, nous aussi. Non non, ce n'était pas un mensonge intéressé. En s'occupant de la maison, et en l'absence de ses parents, les courses faisaient partie des obligations de la jeune femme, même si elle n'avait eu l'intention de se débarrasser vite fait de cette corvée pour proposer à Harry quelque chose d'un rien plus intéressant. On t'accompagne, si tu veux ?
Une fois de plus, elle ne voyait rien. Elle était intelligente, lucide, ce n'était pas la fille la plus naïve qu'on puisse imaginer, mais le fait est qu'elle ne comprenait pas que cette dernière journée qu'ils passaient ensemble, Harry voulait le faire sans avoir Peter dans les pattes. Elle ne pouvait pas deviner. Pour sa part, et pour des raisons plus ou moins avouables, elle voulait vraiment profiter de l'occasion pour passer un peu de temps avec Peter. Ils firent quelques pas dehors, Gwen, à tort, ne songeait même pas vraiment à demander l'avis de son ami, pointant déjà du doigt la direction de magasin le plus proche, un complexe alimentaire où le jeune homme trouverait sûrement tout ce dont il avait besoin pour satisfaire aux demandes de sa tante.
-Je suppose que tu devras rentrer chez toi après, mais si ça te dis de rester avec nous...
Son regard se tourna alors vers Harry, dans l'attente de son approbation. Un regard dénué de malice, et bien innocent, en vérité. Ce n'était pas comme si elle pouvait s'imaginer qu'il puisse en quoi que ce soit être en désaccord avec ce bouleversement de projets.
Harry ne peut s'empêcher de rester silencieux dans cet ascenseur qu'il partageait avec Gwen et Peter. Il n'était pas spécialement sociable en temps normal de toute façon, ce n'était pas non plus complètement étonnant. Quand il se sentait à l'aise, bien, il avait tendance à se laisser aller à s'amuser. Mais quand il y avait des choses qui le tiraillait, comme aujourd'hui, il se renfermait de nouveau dans sa coquille. Il n'y pouvait rien, il ne le faisait même pas exprès. Il se contenta donc de ne rien dire, alors que les étages défilaient tranquillement. Jusqu'à ce qu'ils arrivent à destination, sortant au même étage. Peter expliqua alors qu'il était venu faire des courses pour sa tante. Harry y vit une lueur d'espoir, il allait sans doute devoir rentrer rapidement après les courses, afin d'aller rapporter ce qu'il avait acheté. Et puis Gwen mentionna le fait qu'ils avaient l'intention de faire des courses également. Le jeune homme n'avait pas été mis au courant de ce point et il espérait qu'elle n'avait pas dis cela simplement pour suivre Peter. Il comprenait bien sûr qu'ils avaient besoin de faire quelques courses, après tout Gwen se trouvait seule dans son appartement sans ses parents. Et ils venaient de passer une semaine ensemble à vider les réserves. Autant dire que ce n'était pas étonnant, mais Harry aurait aimé ne pas avoir besoin de suivre Peter. Autant, passer du temps en compagnie de Parker ne le dérangeait pas spécialement, mais pas quand il avait l'occasion d'être seul avec Gwen. Les amis avancèrent donc et sans qu'Harry n'ait encore une fois dis le moindre mot, ils prirent la direction d'un magasin alimentaire que Gwen montra du doigt. Harry se contenta de suivre le mouvement, un peu à l'écart. Jusqu'à ce que Gwen propose à Peter de rester avec eux, tout en le regardant lui.
« Oui, reste avec nous. » Dit-il en tournant son regard vers Peter, en souriant. « On doit bien pouvoir trouver un truc à faire ensemble ici. Ça serait cool. »
Il était sincère ? Pas du tout. Il espérait même entendre Peter dire qu'il ne pouvait pas rester, qu'il avait des choses à faire. Il ne disait cela que pour Gwen en réalité. Parce qu'elle semblait avoir vraiment envie de passer du temps avec Parker, et qu'il ne pouvait tout simplement rien lui refuser. Le jeune homme se doutait bien que la jeune femme allait être déçu qu'il ne puisse pas rester et elle ne profiterait peut-être pas aussi bien de la journée sans lui, alors il préférait jouer dans ce sens. Et puis au fond, il n'avait aucune raison valide de refuser la présence de Peter. Il aurait été tout simplement incapable d'expliquer à sa meilleure amie qu'il ne voulait pas de la présence de l'adolescent parce qu'il voulait être seul avec elle. Harry continua de marcher et entra dans le magasin alimentaire, laissant son regard parcourir les rayons. Il n'avait rien à prendre, il ne savait même pas ce qu'il pourrait prendre. C'était dingue, mais le jeune homme ne mettait jamais les pieds dans ce genre de magasin. Les Osborn ne faisaient pas leurs courses eux même. Ils avaient des domestiques pour ce genre de chose, ainsi qu'une cuisinière pour le repas.
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Ven 8 Aoû - 11:52
