Une nouvelle journée de cours commençait à l'institut Charles-Xavier, chose qui faisait parti du quotidien de Kitty depuis un moment déjà à présent. Elle s'y était très vite habituée et ne s'était d'ailleurs jamais senti aussi bien dans aucune école auparavant. Ce n'était pas seulement parce qu'elle était avec ses semblables mutants, c'était aussi et surtout parce qu'elle n'était pas regardée ici comme quelqu'un de différent à cause de son cerveau sur-développé. Elle était ce qu'elle était et personne ne se posait plus de question qu'il ne le fallait. A vrai dire, elle ne se souvenait pas avoir été mise sur un pied d'égalité avec ses camarades de classes avant son arrivée dans le manoir. Et il fallait bien avouer que le choix des matières enseignées, ainsi que la manière dont leurs étaient transmises, aidait à rendre les choses bien plus passionnantes que dans les écoles ordinaires. En bref, Kitty était bien heureuse qu'on l'ait trouvé et amené ici, quand bien sa famille lui manquait tout de même un peu et qu'elle avait encore trop l'impression d'être un mystère pour elle même.
Jusqu'à présent, aucune barrière ne s'était réellement installée sur son chemin de la connaissance, mais voilà que sa propre condition de mutante s'élevait comme un immense questionnement sous ses yeux. Bon, elle en avait appris beaucoup depuis qu'elle était arrivé ici, c'était indéniable, mais il existait encore beaucoup trop de mystères qu'elle aurait voulu voir levés déjà. Impatiente, oui, elle était. Elle avait soif de connaissance et voulait ardemment savoir ce dont elle était capable, si beaucoup de choses allaient encore changer en elle s'il était même possible de connaître l'étendue de ses pouvoirs dans le futur. Elle n'aspirait pas à être surpuissante, loin de là, mais elle voulait savoir à quoi s'attendre. Elle n'était tout simplement pas habituée à être dans le flou et, malheureusement, il allait bien falloir qu'elle s'habitue à ça également. A moins bien sur que le professeur X soit en mesure de l'éclairer ne serait qu'un peu. Ce fut donc cette idée en tête qu'une fois la journée de cours achevée elle se rendit jusqu'au bureau du professeur et dirigeant de cette école, bien décidée à lui poser toutes ces questions qui tournaient en boucle dans son esprit sans y trouver de réponse depuis suffisamment de temps à son goût. Elle savait qu'elle était trop pressée ainsi que trop facilement frustrée et qu'il était possible que la sagesse du professeur le lui reproche, mais c'était plus fort qu'elle pour le moment. Peut-être que sa soif s'atténuerait avec le temps mais ce n'était pas le cas pour l'heure.
- Professeur, dit-elle d'une voix timide une fois qu'elle fut arrivée dans l'encadrement de la porte du bureau du professeur, après avoir frappé deux petits coups contre le bois de cette dernière. Je peux vous parler ?
Elle ne savait pas encore exactement comment elle allait exprimer ses pensées ni quelles questions elle allait pouvoir lui poser précisément. D'ailleurs, peut-être était-il trop occupé pour lui accorder le temps qu'elle souhaitait de toute façon.
Comme tous les jours, Charles se trouvait dans son bureau. Il venait de donner un coup à un groupe d’élève, qui venait de quitter la pièce. Il se trouvait maintenant seul, plongé dans des papiers. L’homme avait de nombreuses choses à gérer en tant que dirigeant d’un institut tel que la sienne, même si ça n’avait rien à voir avec n’importe quelle école. Son école et ses élèves étaient tous particuliers, tout comme ses professeurs. Mais c’était pour la bonne cause, du moins le Professeur X en était persuadé. Même s’il ne pouvait pas nier qu’au fond, il avait des intérêts un peu plus personnels. L’homme était en train d’étudier des dossiers remplit d’informations sur des mutants qu’il avait repéré et qu’il avait l’intention de recruter dans son institut (ou plus précisément, dans son groupe de Xmen). Charles savait qu’il y avait encore beaucoup de pression sur les mutants et que cette pression n’allait pas s’arrêter maintenant. Le vieil homme espérait simplement que les évènements n’allaient pas trop s’envenimer, même si quelque chose lui disait que le futur était sombre. Enfin, ce n’était pas maintenant que le mutant devait s’occuper de cela, puisqu’une jeune femme s’approchait de son bureau.
Il avait su avant qu’elle ne frappe à la porte, que Kitty avait l’intention de venir le voir pour qu’ils puissent avoir une discussion. Il ne se permit pas plus d’entrer dans la tête de son élève, la laissant simplement venir à lui pour qu’ils puissent avoir la discussion qu’elle désirait. Charles pouvait très bien aller chercher dans l’esprit de la jeune femme tout ce dont il avait envie de savoir, mais ce n’était pas son but. Il aimait que ceux qui avaient des questions, prennent le temps de se les poser. En dehors du fait qu’il avait quand même suffisamment de respect pour les autres humains pour ne pas passer son temps dans leurs têtes. Charles ne pouvait pas toujours contrôler son pouvoir, il arrivait par moment qu’il capte certaines choses sans le vouloir, mais ce n’était pas son intérêt. La jeune femme frappa à la porte et entra, lui demandant si elle pouvait lui parler.
« Bien sûr Kitty, entre. » Lui dit-il de sa douce voix habituelle en tournant son regard vers elle, la laissant approcher si elle le désirait. « De quoi veux-tu que nous parlions ? »
Encore une fois, le professeur aurait pu entrer dans l’esprit de la jeune fille pour connaitre exactement les tenants de sa visite, mais il n’allait pas le faire. Il souhaitait que la jeune femme lui pose directement ses questions et c’était bien ce qu’il attendait d’elle. Kitty était l’une de ses élèves les plus prometteuses, sur laquelle Charles fondait de grand espoir. Pas seulement parce que ses pouvoirs étaient intéressants - même s’ils l’étaient vraiment - mais aussi parce qu’elle avait cette capacité de réflexion que bon nombre d’autres élèves devaient lui envier. Même si dans cet institut, il n’y avait aucune jalousie à avoir, chacun trouvait sa place. Du moins, c’était le désir de Charles.
Kitty était arrivée depuis suffisamment longtemps maintenant à l'institut Charles Xavier pour comprendre la hiérarchie qui s'y trouvait. Personne n'était réellement supérieur à l'autre dans les mentalités – les professeurs, par exemple, se montraient plus amicaux qu'autoritaires – mais dans les faits c'était une toute autre histoire. Quand bien même elle ne comprenait pas encore totalement l'étendue de ses propres pouvoirs, elle savait parfaitement déjà reconnaître ceux qui, s'ils le voulaient, étaient en mesure d'écraser n'importe quel adversaire. Pour autant, ceux qui entraient dans cette catégorie ne semblaient pas à ses yeux avoir la moindre volonté négative, quand bien même le combat pour leur cause, elle en avait conscience, était on ne peut plus rude. Il y avait sans doute en elle un peu trop de naïveté en elle, mais c'était un point en lequel elle voulait suffisamment croire pour que la question de sa véracité ne se pose même pas. Et parmi cette élite – car c'était bien de cela qu'il s'agissait – il y avait le plus grand et le plus respectable de tous : celui auquel elle rendait actuellement visite.
Oui, Kitty était jeune, légèrement naïve et, il fallait bien l'avouer, facilement impressionnable – pour l'heure tout du moins – mais elle connaissait l'ampleur des pouvoirs du professeur Xavier. Tout du moins, faute de ne pas encore être en mesure d'en saisir la totale étendue, elle savait qu'il était capable de grandes choses. De très grandes choses. A ses yeux, et sans doute parce qu'elle apprenait encore à appréhender ce statut de mutant, un statut qui continuait encore aujourd'hui à l'émerveiller, celui qui ne portait aucune admiration pour le directeur de son école était un ignare doublé d'un idiot. Au delà du fait qu'il était la source même de cet institut, et donc, intrinsèquement lié, de la disparition de son mal-être, il se plaçait incontestablement en chef de fil des mutants, de par sa prestance et, bien évidemment, son pouvoir d'une puissance incontestable. Kitty ne savait pas vraiment si ce dernier était enviable tellement il devait être lourd à porter parfois, mais ce qu'elle savait en revanche c'est qu'il était la personne qu'il lui fallait pour répondre à toutes ces questions qui s'entrechoquaient dans son cerveau. Elle fut donc ravie lorsqu'il accueilli sa venue avec sa douceur habituelle, ce à quoi elle rendit un sourire légèrement timide.
- Je me demandais... commença t-elle en passant le pas de la porte pour s'approcher un peu plus du professeur. Savez-vous ce à quoi je suis réellement capable ? Je veux dire, est-ce que mes pouvoirs vont continuer à évoluer longtemps, est-ce que je vais m'en découvrir encore de nouveaux... ? Elle marqua un court temps de silence. C'est que... j'ai cette désagréable impression de ne pas me connaître totalement moi même et, j'aimerai savoir s'il faut juste que je m'habitue à cette sensation ou si bientôt je saurais.
Elle acheva ses mots par un sourire en coin, de gêne et non pas de malice. Elle en demandait très probablement trop. Elle se rendait bien compte qu'elle ne s'armait pas de suffisamment de patience, mais c'était plus fort qu'elle. Elle avait besoin de savoir ce qu'elle valait vraiment. Qui elle était en définitive.
Charles avait l’habitude de converser avec ses élèves. Cela ne le dérangeait pas du tout, bien au contraire d’ailleurs. Le vieil homme avait mis en place cette école dans le but d’aider les jeunes mutants, il était donc normal qu’il fasse preuve d’écoute à leur égard. Charles savait parfaitement que la plupart des jeunes gens se posaient des questions, mais encore plus quand ils avaient des pouvoirs de mutants. Ils ne vivaient pas comme les autres, ils n’avaient pas les mêmes capacités, il était tout à fait évident qu’ils aient besoin de conseil par moment. Le professeur X ne mit pas longtemps à comprendre que Kitty avait justement des interrogations. Charles pourraient très bien décider de sonder son esprit, mais il préférait largement le dialogue dans ces moments-là. Il attendit simplement, donc, que la jeune femme exprime un peu plus ce qu’elle avait en tête et ces questionnements qu’elle se posait. Cela, sans surprise, concerna ses pouvoirs. Les jeunes mutants étaient souvent dans l’ignorance, ils se questionnaient, c’était tout à fait normal. Charles aussi, dans le passé, s’était posé énormément de question sur sa nature, sur ses pouvoirs et sur la suite des évènements. Il n’avait, malheureusement, pas eu la chance d’avoir quelqu’un pour le guider. C’était bien pour cette raison qu’il s’efforçait à être bien présent pour ses élèves.
« De par mon expérience, je peux affirmer qu’à l’adolescence, nombre de jeune personne ne parvient pas à vraiment se connaître. » Répondit-il, toujours dans le même ton doux qu’il utilisait habituellement. Il le pensait en effet que tout adolescent passait par une phase de doute, qu’il soit un mutant ou non. Kitty était loin d’être la seule dans ce cas, bien au contraire. « Bientôt tu le sauras. » Dit-il finalement, pour répondre d’une manière bien plus concrète aux questionnements de la jeune femme. « Cependant, sache que les pouvoirs des mutants évoluent constamment. Moi-même, encore, je ne suis pas à l’abri de découvrir quelque chose. Evidemment, la plus grande partie se passe à l’adolescence et dans la vie de jeunes adultes. » Charles marqua une pause, affichant un sourire à la jeune femme. « Je ne peux savoir de quoi tu es réellement capable, chaque pouvoir est différent. Mais je peux t’assurer que tu as encore beaucoup à apprendre. »
C’était bien pour cela que l’institut était là. En dehors d’offrir une protection et parfois un lieu de vie à des mutants malmené par la société, il permettait aussi de leur enseignait l’utilisation de leur pouvoir. Ici, ils pouvaient découvrir sans crainte l’étendue de leurs capacités, ils trouveraient toujours quelqu’un pour les aider. C’était bel et bien là le but de l’école que le Professeur X voulait donner à son école.
« Mais il ne faut pas que tu ais peur Kitty, tout ira bien. »
Il était évidemment normal d’avoir peur, même Charles avait peur, mais il espérait pouvoir soulager un peu son élève avec ces paroles. C’était bien pour cette raison qu’elle se trouvait devant lui en cet instant, elle devait avoir peur.
Quand bien même l'idée de parler de ses interrogations aujourd'hui la mettait légèrement mal à l'aise, Kitty savait qu'elle se tournait définitivement vers la bonne personne. Non pas que les autres professeurs ne soient pas de bons pédagogues et de très bon conseil, mais le professeur Charles-Xavier savait faire naître en ses élèves la fierté d'être ce qu'ils sont, et ce peu importe le niveau d'apprentissage de leur statut de mutant. C'était après tout lui qui l'avait dénichée pour l'emmener ici, alors la suite logique était qu'il déniche à présent ses doutes et ses peurs pour les faire s'envoler loin de son esprit. Elle savait très bien que son apprentissage se ferait par paliers, qu'elle n'allait pas claquer des doigts et tout savoir sur elle même et sur ses pouvoirs, mais elle n'était tout simplement pas habituée à rencontrer ce genre de difficultés. Puisqu'elle ne souhaitait pas vivre cela comme un échec, elle voulait avoir la certitude qu'elle ne rencontrait pas plus d’embûches que la moyenne. De toutes les capacités mentales et physiques qu'avait Kitty, la confiance totale en elle-même n'en faisait pas partie et, quand bien même elle ne cherchait pas à ce qu'on lui lance des fleurs – la modestie, ça par contre, elle la possédait bel et bien –, elle avait parfois besoin qu'on la rassure et ce fut exactement ce que fit le professeur Xavier, comme elle l'avait espéré en venant le voir aujourd'hui. Il ne lui avança aucune vérité sur elle-même ni sur ses talents, ou elle ne savait quoi d'autre encore, mais il lui affirma que les questionnements qui la traversaient étaient parfaitement normaux et c'était après tout tout ce qu'elle voulait entendre. Bien sur, elle avait eu l'infime espoir qu'il sache lui dire ce qu'elle allait devenir, la puissance qu'elle finirait par avoir, mais le professeur Xavier, malgré ses talents incroyables, n'était pas en mesure de voir dans le futur. Ce serait donc à elle seul de se découvrir elle-même, petit à petit. Le chemin serait long mais à présent qu'elle avait la certitude que rien ne clochait chez elle, peut-être saurait-elle prendre un peu plus son mal en patience.
Il était vrai que même sans sa mutation, elle se serait peut-être posé des questions équivalentes. Quand bien même son cerveau marchait plus rapidement que la moyenne, il existait des choses qui ne s'apprenait que par l'expérience et Kitty était encore bien jeune. Elle avait des tas de découvertes à faire sur elle même et sur ce qui l'entourait. Elle ne pensait pas avoir peur pour autant, ou peut-être rejetait-elle cette idée, mais il y avait quelque chose d'angoissant dans cette grande montagne à gravir qu'était la vie. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était être à la hauteur des attentes de tout le monde, y compris des siennes, et elle se rendait compte, au fur et à mesure des jours qu'elle passait à l'institut, qu'elle voulait partager le combat pour lequel ses professeurs se battaient. Elle sourit au professeur à sa dernière remarque, baissant les yeux vers ses pieds comme si ce qu'elle allait dire était un secret inavouable.
- J'aimerai ne pas me contenter d'apprendre, professeur, dit-elle en relevant finalement les yeux. Si je me sens un peu angoissée c'est surtout parce que je ne veux décevoir personne. Je veux être à la hauteur, ne rien manqué en chemin. Elle marqua une pause, repassant en revue tout ce que son interlocuteur venait de lui dire. Mais vous m'avez déjà beaucoup aidé, merci. Sur ces mots, ses épaules, relevés par le poids de ses questionnement, se détendirent doucement.
C’était le travail de Charles de soutenir les élèves de son institut et de leur permettre d’avoir une oreille attentive pour leurs angoisses. Quand le vieil homme avait décidé de se lancer dans cette aventure, de venir en aide aux jeunes mutants, il avait voulu le faire parce qu’il savait parfaitement ce que cela faisait de se découvrir différent et de ne pas parvenir à le comprendre. Pendant des années et des années de jeunes mutants avaient évolués seuls et maintenant, ils avaient possibilité de le faire en compagnie de personne comme eux et d’avoir des personnes à leur écoute. Charles voulait vraiment aider tous les mutants, malheureusement il savait bien que c’était impossible. En dehors du fait que son manoir n’était pas extensible et qu’il pouvait arriver à la limite de la place (même si chaque année, des élèves quittaient l’établissement pour partir à l’aventure de la vie), certains mutants ne prenaient pas les bonnes décisions. La bonne décision, aux yeux de Charles, étaient évidement d’accepter sa main tendue. La confrérie des mauvais mutants avait trop d’influence pour que tous les mutants ne prennent pas ce chemin dangereux. Et avec les derniers évènements, les choses allaient s’aggraver. Charles ne quittait pas la jeune Kitty, espérant la soulager un peu avec ses paroles. La jeune femme baissa un instant son regard avant de reprendre la parole, affirmant qu’elle n’avait pas envie de se contenter d’apprendre. Charles afficha un léger sourire quand elle reprit la parole en relevant son regard vers elle. Il apprécia également d’entendre qu’il l’avait aidé. Le vieil homme ne savait pas s’il l’avait complètement soulagé – il ne prenait pas la peine de lire dans son esprit, il ne pensait pas cela nécessaire – mais il espérait qu’elle allait se sentir un peu moins perdu. Elle sembla en tout cas moins tendue qu’en arrivant dans son bureau.
« Je penses Kitty que tu te mets trop de pression sur les épaules. » Le léger sourire sur son visage n’avait pas disparu. Il n’était pas étonné que la jeune femme sous ses yeux ait ce genre d’angoisse, il connaissait son caractère. Elle était très intelligente, mais elle manquait cruellement de confiance en elle. C’était souvent deux choses qui allaient ensemble d’ailleurs. « Il n’y a aucune raison que tu ne sois pas à la hauteur ou encore que tu déçoives quelqu’un. »
Elle ne le décevrait pas en tout cas pour sa part. Tant que Kitty parvenait à se sentir bien dans sa peau, c’était suffisant pour lui. Evidemment, le vieil homme ne pouvait pas nier avoir parfois quelques projets pour les élèves qui passaient dans son école et Kitty avait vraiment des pouvoirs, et une intelligence, intéressants, mais elle n’avait pas besoin de le savoir pour le moment. Pour le moment, Charles voulait que Kitty se concentre sur elle-même et sur ses études. Elle était jeune encore, elle avait énormément de chose à apprendre encore sur ses pouvoirs et sur la vie, même si elle connaissait déjà beaucoup de chose.