En ce mois de septembre, le temps était encore bien clément alors que l'été approchait de la fin. Le ciel bleu était un régale, mais moins encore que la chaleur que diffusait le soleil. Charles devait bien avouer apprécier quand le temps était comme cela, quand il faisait beau. Parce que le moral était souvent en beau fixe. Les élèves supportaient moins de rester enfermés dans l'enceinte de l'école parce qu'il pleuvait dehors. Cependant, ils avaient tendance à se montrer plus déconcentré quand il y avait du soleil. C'était ce qu'il venait de constater avec le groupe d'élève qui venait de quitter son bureau, ils avaient bien souvent tourné leurs regard vers le jardin. Ce que le professeur X faisait à présent qu'ils étaient partit, il observait le jardin correctement entretenu qui servait de cours aux élèves. Il y avait plusieurs élèves dehors d'ailleurs. Il y avait ceux qui se reposer tranquillement dans l'herbe en profiter du soleil, ceux qui bouquinait au coin d'un arbre, ceux qui faisait du sport, et bien d'autre encore. Charles appréciait le calme qui régnait dans l'école, il appréciait cette plénitude que ses élèves ressentaient.
Parce qu'évidemment, ce n'était pas toujours aussi calme, pour eux ou pour l'institut. Cela faisait un moment maintenant qu'ils n'avaient pas eu d'incident, mais le vieil homme savait bien que ça pouvait arriver. Surtout avec le gouvernement qui semblait avoir une dent sérieuse contre les mutants. Charles savait que c'était difficile de comprendre quand on ne se retrouvait pas confronté au "problème", mais il regrettait quand même l'étroitesse d'esprit de certain humain. Ce n'était pas vraiment étonnant que des mutants comme Magnéto et sa clique se retournent ainsi contre eux, qu'ils cherchent à leur faire du mal. Heureusement, ils n'étaient pas tous comme cela et le vieux professeur avait envie de croire en un futur agréable sans crainte et sans violence. Et cela même s'il était sans doute un peu utopiste.
Son fauteuil et lui étaient toujours tourné vers la fenêtre, alors qu'il observait un mutant s'entraîner à l'utilisation de ses pouvoirs dans le jardin, quand quelqu'un s'approcha de la porte ouverte de son bureau. Charles n'avait même pas besoin de se retourner pour savoir qu'il s'agissait de Logan, parce qu'il l'avait senti arriver. Même s'il n'usait pas trop de ses pouvoirs, il ne pouvait pas empêcher certaines de ces captations.
« Bonjour Logan. » Dit-il de sa voix calme et posée en tournant son fauteuil vers Wolverine. « Que puis-je faire pour toi aujourd'hui ? »
Il savait qu'il venait pour un but précis, il savait qu'il avait quelque chose à lui demander. Et même s'il le savait, il avait bien l'intention de lasser son camarade s'exprimer. Les conversations de Charles seraient plus qu'ennuyeuses s'il se contentait de lire dans les pensées des autres. D'ailleurs, il pourrait très bien se passer de la parole, mais ce n'était pas l'intention du professeur. Ce dernier avait énormément d'expérience, il savait limiter ses pouvoirs afin de ne pas en faire trop. Il savait doser les choses, il avait appris à le faire au cours de ses longues années de vie.
Charles Xavier et Logan Un petit tour dans le passé ?
U
ne belle journée débutait à l'institut Charles Xavier. Une journée qui se plaçait sous le signe du beau temps. Logan était comme à son habitude en train de donner son cours de combat à ses élèves. A quoi cela peut-il bien servir quand on possède des pouvoirs, me demanderez vous ? Eh bien, disons que ce n'est votre capacité à pouvoir changer de chaîne de télévision en clignant des yeux qui vous évitera de vous prendre une droite en pleine figure par votre agresseur. Après, il y avait des cas particuliers. Comme ceux de Bobby qui pouvait lancer de la glace et de Kyttie qui pouvait passer à travers les murs. Pour ce type d'élèves, Logan s'arrangeait toujours et adaptait ses cours en fonction d'eux afin qu'ils puissent mêler pouvoir et technique. Cela les rendait plus fort.
La sonnette retentit, et les élèves quittèrent la salle pour se rendre à leur prochain cours. Logan fourra toutes ses affaires avec précipitation dans son sac à dos. La rapidité du mouvement fit tomber sur le sol un des cigares que le mutant avait l'habitude de fumer. Il le ramassa puis le fixa d'un air dépité. ''Non Logan... Pas dans l'enceinte de l'école'' se dit-il. Alors il le remit dans son sac puis quitta la salle en prenant soin de bien la fermer à clef.
Il avait réussit à obtenir un entretien avec le professeur Charles Xavier. Il avait beaucoup de choses à lui dire concernant les derniers événements en date qu'il avait subit. Mais avant, il fit un léger détour pour aller déposer ses affaires dans sa chambre. Arrivé au bureau du professeur Xavier, il n'eut même pas le temps de frapper à la porte déjà grande ouverte que le professeur le salua tout en tournant son fauteuil dans sa direction. ''Professeur'' répondit-il un sourire aux lèvres tout en entrant dans la pièce. Au passage, il prit soin de bien fermer la porte derrière lui. Il fut surpris de la question que lui posa Charles Xavier. Cependant, il était vrai que ce dernier était muni d'un véritable sens du respect qui l'empêchait de rentrer dans la tête de ses proches et de ses amis. ''Professeur, j'aimerai qu'on réessaye une fois de plus.'' Logan savait parfaitement où il voulait en venir. Un jour, il s'était pointé dans le bureau du professeur X pour lui demander de se plonger dans ses souvenirs afin de l'aider à recoller les morceaux du passé. L'expérience fut presque désastreuse. L'esprit de Logan n'était pas prêt. C'était alors devenu pour lui une véritable obsession que de renforcer ses barrières mentales afin de mieux encaisser les prochaines séances. Et il avait beau avoir fait les meilleurs efforts du monde, il n'était toujours pas prêt. Cependant... ''Attendez, s'il vous plaît ! Avant que vous ne m'expliquiez une fois de plus ma faiblesse mental avec tout votre sermon, laissez-moi vous expliquer, je vous en prie, pourquoi je pense que c'est la bonne cette fois-ci.'' Il décala le fauteuil qui se trouvait en face du bureau pour s'y installer pour commença son explication. ''Lors d'une de mes dernière sorties en dehors de l'école, j'ai rencontré un jeune garçon de salle en tenue de plongeur qui a eut la bonne idée de venir se battre contre moi dans la rue. Alors que je m'apprêtais à lui refaire le portrait, il a prononcé un mot qui a déclenché quelque chose chez moi que je n'ai pas su expliquer. Ce mot, c'était le mot ''mère''. Aussitôt, bien que mon corps était présent dans cette petite ruelle avec ce moins que rien, je me suis retrouvé bien loin dans un endroit que je n'ai pas su reconnaître mais qui me paraît pourtant fortement familier. Il s'en est suivit un enchaînement d’événements flous que je n'arrive pas à expliquer. Mais maintenant que j'ai ces souvenirs, pas tout à fait précis, certes, mais présent en tête. Pensez-vous que vous pourriez vous concentrer là-dessus pour au moins éclaircir cette zone d'ombre ?'' Un léger silence s'en suivit, où Logan ne lâcha pas un instant le regard du professeur Charles Xavier, son regard lui même remplit de plein de détermination. ''S'il vous plaît professeur. Il pourrait bien s'agir d'un moment important de ma vie, mon enfance.'' Il décrocha un instant son regard qui se dirigea vers le sol. ''Je ne veux pas... Je ne veux plus oublier encore.''
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Dernière édition par Logan le Ven 11 Sep - 0:48, édité 1 fois
Cela n’étonna pas Charles d’entendre Logan lui demander d’entrer de nouveau dans sa tête, pour lui permettre de retrouver ses souvenirs. Les deux hommes avaient eu l’occasion de faire cet exercice plusieurs fois depuis que le mutant était professeur à l’école. Le vieil homme s’apprêtait à prendre la parole, afin d’expliquer à Wolverine que c’était trop dangereux, mais ce dernier fut plus rapide que lui. L’homme se mit alors à parler, encore et encore, comme jamais il ne l’avait fait encore. Charles l’écouta en silence, surpris également de l’entendre à ce point parler et le supplier. Pour que Logan prenne la peine de lui dire un « s’il te plait », c’était que cela devait être très important à ses yeux. Jamais encore le Professeur X ne l’avait vu dans un tel état. Il parlait énormément, il le suppliait, il n’avait rien à voir de l’homme bougon, solitaire et silencieux qu’il avait rencontré au départ. Soit, Charles comprenait bien que cette rencontre avec « ce bon à rien » avait fait un déclic dans l’esprit de son ami. Le mutant se permit tout de même de fouiller un peu dans l’esprit de l’homme afin de comprendre de quoi il parlait. Ce n’était pas forcément son fort de trop parler, il n’était pas des plus compréhensibles. Mais ce n’était pas un problème pour Charles, qui finit par vraiment mettre une scène sur les mots de l’homme.
Charles ne quittait pas Logan des yeux, il laissa un temps de silence passer entre le moment où il eut (enfin) terminé de parler et celui de reprendre la parole. Le vieil homme réfléchissait à ce qu’il allait répondre, il ne savait pas trop encore s’il allait accepter ou non. L’esprit de Logan était fragile, même si le corps était plus que fort. L’homme avait connu de nombreux traumatismes qui avaient poussé son esprit à se détériorer, d’où l’amnésie. C’était donc une tâche plus que délicate d’aller fouiller à l’intérieur, de tenter de retrouver ce passé plus qu’enfoui dans les tréfonds de son esprit. Cependant, Logan avait l’air vraiment déterminé. L’homme était quelqu’un de têtu, Charles se doutait qu’il n’allait pas en démordre.
« Si tu te sens vraiment prêt à le supporter, nous pouvons essayer. » Cela ne coutait pas grand-chose de faire un essai en effet. Si jamais cela ne se déroulait pas bien, Charles pouvait très bien décider de ne pas continuer et d’arrêter l’expérience, pour le bien de tout le monde. Lui aussi devait mettre son énergie dans l’exercice, ce n’était pas forcément évident non plus. « Nous allons le faire en bas. »
Dit-il doucement, avant de commencer à faire rouler son fauteuil. Quand il parlait « d’en bas » c’était évidemment le sous-sol de l’école. Il se dirigea vers la porte de son bureau, laissant Logan l’ouvrir puisqu’il ne pouvait pas le faire, avant de continuer sa route. Le Professeur X adressa quelques mots aux élèves qu’il croisa, les saluant pour la plus part, sans pour autant s’arrêter. Ils prirent l’ascenseur et se rendit donc dans l’infirmerie du QG des Xmen.
« Installes toi je te pris. » Dit-il toujours d’une douceur incroyable, laissant le temps à Logan de s’allonger. Quand ce fut le cas, Charles posa une main sur chaque côté de la tête de Wolverine et il entra dans son esprit.
Charles Xavier et Logan Un petit tour dans le passé ?
C
omment dire… Woah. C'était facile ! Logan avait réussi à convaincre le professeur Charles Xavier d'accéder une fois de plus à ses souvenirs. Normalement, les discussions qui effleuraient ce sujet pouvaient durer une éternité. Et là, l'affaire s'était réglée en même pas trois mots difficilement alignés les uns à la suite des autres… Même si cela n'était pas tout à fait vrai. Logan n'avait pas beaucoup de faiblesses dans ce monde, bien que ces dernières étaient de tailles. Sa première portait un nom : Celui de Magneto. Sa simple présence suffisait à rendre le mutant à l’ossature d'adamantium aussi inefficace qu'un chaton voulant faire ses griffes sur un le bras d'un fauteuil. Ensuite, il y avait sa plus grande peur : Celle de voler. Une forme de vertige. Car pour lui, si l'homme était fait pour voler on aurait des ailes. Enfin, sa plus grande faiblesse était son passé. Une vaste mer de souvenirs vides et flous. Sa plus grande faiblesse, et sa plus grande douleur à la fois.
Cependant, quand on y réfléchissait bien, à quoi cela pouvait bien servir toute cette mascarade ? Tout ce dont allait se souvenir Logan allait probablement être de nouveau oublié à cause de son facteur régénérant, putain de malédiction ! … Non. Bien entendu, il ne s'agissait pas du tout d'une mascarade. Certaines personnes auraient pu dire dans un cas similaire que tout ceci de rimait rien, qu'il était inutile de tout retrouver si c'était pour de nouveau tout perdre. Néanmoins, Logan était obligé de le faire. Pour trois raisons à vrai dire. La première était tout simplement par principe. Il était hors de question d'abandonner maintenant après tout ce temps passé à chercher des réponses. La seconde était que Logan avait véritablement besoin de savoir. Pour lui, il était plus qu'important de savoir d'où il venait. Et surtout, qui il était. Cela ne durerait certainement pas éternellement, cependant ça serait amplement suffisant. Ne serait-ce que pour se sentir mieux l'espace d'une période.
Charles annonça à Logan que la séance allait se passer dans les sous-sols de l'institut. Ce dernier acquiesça silencieusement puis ouvrit la porte au professeur pour le laisser passer. Les quelques élèves que les deux mutants croisèrent furent accueillis par des salutations venant de Charles et des grognements à peine audibles venant de Logan. Dans l'ascenseur, Wolverine ne put s'empêcher de faire une remarque sur leur discussion de tout à l'heure. ''Ça doit faire un baille maintenant que je ne vous ai pas entendu me dire oui pour une telle demande.'' Il se mit à lâcher un rictus avant de continuer. ''Et si je vous demande de m'acheter une moto pour que j'arrête ''d'emprunter'' celle du Cyclope, vous le faîtes aussi ?'' Oui c'était clairement abusé de la part de Logan. Cependant, comment on dit déjà ? Un bonheur ne vient jamais seul ?
Une fois qu'ils furent arrivés dans l'infirmerie des X-Men, Logan s’exécuta et s'allongea sur la table en métal froid puis ferma les yeux. Il ne savait pas ce qui l'attendait. Il ne savait pas où allait mener l'expérience. Ce qu'il savait, c'est qu'il allait tout donner pour que la séance puisse aller beaucoup plus loin que la dernière fois. Quand Charles commença à s'immiscer dans son esprit, Logan ne put réprimer un violent cri de douleur. Cependant, il réussit à ne pas sortir ses griffes des mains. Puis, il fini par plonger dans l'inconscience.
C'est qu'il y en avait de la route à faire pour revenir aux origines de Wolverine. C'était le bus direction un siècle en arrière. De ce bus, on pouvait voir bien des choses. Cependant, le détail qui sautait particulièrement aux yeux était les paysages de guerre qui constituaient plus de la moitié des souvenirs de Logan. Des souvenirs qu'il n'était peut être pas préférable de ressortir.
Nous sommes désormais en 1880, dans un petit village non identifié de l’État d'Alberta au Canada. Dans le manoir qui surplombe les maisons environnantes vit la famille la famille Howlett. Dans le cabanon se trouvant à l'arrière de la résidence, on pouvait entendre Thomas Logan, en train de sauter vivement la belle Elizabeth Howlett qui s’épanouissait sous les coups de hanches effrénés de son farouche jardinier. A l'intérieur du manoir se trouvait monsieur John Howlett au chevet de son fils, James, qui une fois n'est pas coutume était atteint d'une maladie qui forçait le jeune corps frêle à rester au lit. A côté se trouvait Cabot Logan, le fils du jardinier, qui lui aussi se trouvait au chevet de son ami, exaspéré de l'état de santé qui ne faisait qu'empirer. Une sonnette retentit, puis monsieur Howlett du laisser son fils pour aller voir à la porte qui pouvait bien les déranger à une heure aussi tardive sous une pluie aussi violente. Un silence s'installa ensuite dans la pièce avant que Cabot ne finisse par dire : ''Tu es toujours malade.'' Toussant à en cracher ses poumons, le jeune James lui répondit d'une voix faible : ''Tu étais malade aussi, à mon âge.'' Bien que les deux jeunes enfants étaient amis, Cabot ne pouvait s'empêcher de sentir une jalousie sans limite envers James qui lui croulait sous les richesses.
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Dernière édition par Logan le Jeu 26 Mai - 23:26, édité 1 fois
Charles ne put retenir un sourire quand Logan fit la réflexion qu'il n'avait pas acceptée une telle requête depuis bien longtemps. En effet, le vieil homme ne se montrait pas forcément tout le temps généreux envers le mutant, mais c'était pour son bien. Même encore maintenant, il ne savait pas si c'était une bonne idée de rentrer dans l'esprit du mutant. C’était un exercice dangereux pour tout le monde (enfin pour tous les deux), sans forcément une réussite. Charles ne savait pas s'ils allaient trouver quelque chose qui vaille la peine des risques qu'ils prenaient, mais Logan semblait vraiment y tenir. Ce n'était pas bien difficile pour le Professeur X de comprendre qu'il avait envie de retenter l'expérience, malgré les risques. Il acceptait donc de faire un essai, sans pour autant garantir d'aller jusqu'au bout. Charles agissait pour le bien du mutant, il ne voulait pas que cette expérience aggrave encore plus sa situation (même si au fond, on ne pouvait pas vraiment faire pire). Le sourire du vieil homme s'intensifia quand il entendit la question de l'homme.
« Je te verse un salaire pour les cours que tu dispenses dans l'institut, en plus de t'offrir le gite et le couverts... tu peux te économiser pour l'acheter toi-même. »
En gros, non, il ne lui achèterait pas de moto. Il savait être généreux de temps en temps, mais il ne fallait pas abuser non plus. Et l'argent qu'il possédait, en grande quantité cependant, n'était pas infini. Pour le moment, ils avaient de toute façon autre chose en tête. Ils arrivèrent dans le laboratoire et Charles demanda à Logan de s'installer, ce qu'il fit donc. C'était donc le moment pour le professeur de rentrer en action. Il inspira longuement avant de poser ses mains autour de la tête de Logan (afin d'augmenter son champ d'action) et de pénétrer enfin dans son esprit. Ce qui valut un long cri de douleur de la part du mutant, heureusement qu'ils s'étaient rendu dans les sous-sols pour agir.
Ils étaient donc remontés dans le passé de Logan. Charles ne fit pas attention aux différentes images qu'il avait vues, il les avait déjà vus dans ses précédentes expériences sur l'esprit du mutant. Il se contenta simplement de remonter le plus loin possible et ce fut un Charles presque en chair et en os, debout, qui s'avançait vers la porte de la maison des Howlett. Il vit le nom sur la boite aux lettres servant à la famille à recevoir son courrier. Quand il frappa à la porte, ce fut un homme qui vint lui ouvrir cette dernière. Charles présuma que cette personne devait être le fameux Monsieur Howlett. Bizarrement, il semblait que ses pouvoirs lui permettent de comprendre l'ensemble de la situation, comme s'il était capable de voir tous ce qui se passait autour de lui. Cet enfant malade dans son lit avec comme compagnie un jeune garçon légèrement plus âgé que lui. Cette femme qui ne se trouvait justement pas au chevet de son enfant, mais en compagnie de son jardinier. Le vieil homme sourit à Monsieur Howlett, avant de prendre la parole.
« Bonsoir, je suis le médecin que vous avez appelé. »
L'homme sembla hésité une seconde, avant de se rappeler finalement qu'il avait effectivement fait quémander un médecin (bizarrement). L'homme l'invita à entrer et le conduisit vers la chambre de son fils. Quand il arriva dans la pièce, Charles demanda à tout le monde de quitter cette pièce et quand ils l'eurent enfin fait, il se tourna vers l'enfant dans son lit.
Charles Xavier et Logan Un petit tour dans le passé ?
C'
était tout tremblant et fiévreux que James accueillit le fameux médecin dans sa chambre. Cela faisait longtemps maintenant que son père lançait des appels à travers le pays pour trouver une personne capable de le guérir de tous les maux qui le rongeaient. Le pire dans tout cela, c'était que chaque guérison laissait place à un nouveau symptôme. A croire que cet enfant passait sa vie à être malade… En faîte, c'était effectivement le cas. Et aucun spécialiste n'avait réussi à trouver de solution.
Quand le médecin entra, il demanda aux autres personnes présentes de quitter la pièce. James lança alors un regard affolé à son père qui le rassura presque instantanément en posant sa main sur son épaule. Jusqu'à maintenant, aucun médecin n'avait osé demandé à John Howlett de quitter la chambre lors de la consultation. Généralement, lors de ces moments-là, James n'avait pas à parler et laissait faire son père. Mais là, ça allait être à lui d'interagir directement avec le docteur. On ne pouvait pas dire que le jeune garçon était le plus social de la maison. Il n'adressait la parole qu'à deux personnes habituellement : Son père et son meilleur ami, Cabot. Même sa mère n'avait pas la chance de pouvoir entendre la voix de son propre fils. Quant au père biologique, Thomas Logan, mieux valait ne pas en parler.
John Howell et Cabot Logan finirent par tous deux quitter la chambre, laissant James seul avec le médecin. Un silence s'installa dans la pièce. Le jeune garçon ne songeait pas un seul instant à prendre la parole. Il avait bien trop peur. Puis le docteur lui dit bonsoir en le nommant par son prénom. James le fixa avec des yeux aussi grands que des soucoupes volantes. ''Comment… Comment connaissez-vous mon nom ?'' L'enfant n'avait pas forcément les idées clairs en ce moment. L'homme avait bien des moyens de connaître l'identité de son patient. C'était une question stupide qui méritait sa réponse stupide. Cependant, est-ce le docteur sera suffisamment compréhensif pour comprendra le trouble du jeune garçon ?
James marmonna vaguement un : ''Vous ne voulez pas vous asseoir ?'' difficilement compréhensible. L'enfant avait toujours des frissons glaciales. Il tremblait de tout son petit corps frêle et était complètement épuisé. Des goûtes de sueurs perlaient tout le long de son visage, et il avait du mal à soutenir le regard du médecin. Il fallait dire aussi que James avait l'étrange impression d'être scanner aux rayons X. Il se redressa difficilement dans son lit et attacha correctement son peignoir pour se montrer un peu plus ''présentable''. Puis il attendit, tout penaud, que le médecin fasse ce qu'il avait à faire. A en juger par l'expression de son visage, on aurait dit qu'il était en train de subir les pires maltraitances du monde, toutes réunies en une seule.
La pièce s’était petit à petit vidée, alors que le père de James et son ami sortait de la pièce. Charles avait bien vu que cela ne plaisait ni au père, ni au fils, qu’il demande à se retrouver seul avec le jeune malade, mais c’était nécessaire de toute façon. Parce qu’il était important pour lui d’avoir une discussion avec le « Logan » du passé. La situation était vraiment particulière et Charles n’était pas encore en mesure de comprendre tout ce qui se passé actuellement, même s’il voyait bien certaines choses. Le mutant se retrouva donc seul en compagnie de l’enfant. Charles savait parfaitement qu’il devait se montrer prudent quand il discutait avec James, puisqu’il ne fallait pas que Logan reprenne conscience et le chasse de son esprit. Il était important qu’il reste le plus longtemps possible dans l’esprit du « jeune homme ». Une manière pour lui d’en apprendre bien plus sur son passé et pouvoir aider le mutant à retrouver la mémoire.
Quand James prit la parole pour demander à Charles comment il connaissait son nom, Charles se contenta de lui adresser un sourire rassurant. Il voyait bien que l’enfant qui se trouvait dans ce lit n’était pas du tout à l’aise en sa compagnie. Il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Et ce fut pour cette raison qu’il prit la parole d’une manière posée, comme il savait si bien le faire habituellement.
« C’est ton père qui m’a dit comment tu t’appelais, quand je suis arrivé. »
Il n’était pas si surprenant que cela en effet que Charles sache le prénom de James, dans l’optique où il était bel et bien un médecin venu pour l’ausculter. C’était le père du jeune garçon qui avait ouvert la porte, il était logique qu’il donne le nom de son fils en exposant un peu les faits. Mais le but de Charles était d’éviter que le jeune James ne s’agite de trop, alors il valait mieux qu’il calme directement ses angoisses. Raison pour laquelle il s’installa sur une chaise près de son lit, quand l’enfant sembla murmurer quelque chose à ce sujet. James semblait attendre qu’il l’ausculte, ce qui était un peu la raison de sa présence. Mais évidemment, le professeur X ne pouvait pas le faire. Même s’il avait quelques notions de médecine de par ses nombreuses études, il n’était pas un médecin, du moins pas de ce genre. Son domaine à lui était la psychologie, alors il espérait parvenir à pousser James à lui parler.
« Dis-moi, mon garçons. » Reprit-il du ton qu’il se voulait toujours le plus rassurant possible. « Comment te sens-tu ? »
Mal, sans doute, puisqu’il était malade. Mais évidemment, la question du professeur désignait bien plus que le simple état physique du jeune garçon qui se trouvait actuellement allongé dans ce lit.
Charles Xavier et Logan Un petit tour dans le passé ?
J
ames était quelque peu agité par la situation. Il bégayait beaucoup, avait du mal à aligné deux mots et parlait à un volume vraiment bas. En même temps, il était comme ça avec cet comme comme il l'était avec toutes les autres personnes qu'il connaissait. Seul son père, John Howlett, avait déjà eut la possibilité de voir son fils enjoué et libre de ce terrible poids que l'on appelait la timidité. Selon lui, c'était le plus beau cadeau à voir quand on était parent. Heureusement, le caractère rassurant du médecin qui venait de rentrer dans la pièce aidait James à se détendre un peu. Quand il constata que le docteur n'allait pas l’ausculter tout de suite, il se réinstalla confortablement dans ses oreillers. A côté de lui, sur sa table de chevet, se trouvait un bol d'eau froide avec une serviette qui trempait dedans. James s'en saisit, trempa bien le tissu dans le liquide puis le posa sur son front bouillant. Il avait beau tremblé comme une feuille, la chaleur corporelle que son front dégageait aurait pu alimenter une fonderie à elle toute seule. Tout en gardant la serviette avec lui, il reposa le bol sur sa table de chevet. Ça avait beau ne pas être un remède comme ceux que l'on connaissait, ça pouvait quand même permettre au cerveau de penser que ça agissait et que ça y faisait quelque chose.
Le docteur demanda au jeune garçon comment il se sentait. Pour James, il lui demandait simplement quels étaient ses symptômes. Il n'avait pas compris que le médecin voulait également savoir comment il se sentait psychologiquement parlant. Le jeune garçon commença alors à énumérer ses symptômes : Fièvre intense, tremblements, nausée, mal de tête etc. Puis soudainement, un chat aux poils beiges clairs gratta rentra dans la chambre en réussissant à ouvrir la porte qui était mal fermée. Une gouvernante rentra précipitamment dans la chambre en s'excusant pour remettre l'animal dehors, mais James lui demanda de ne rien, de sortir et lui laisser le chat. Ce dernier monta sur le lit et vint se blottir contre son propriétaire. Le jeune garçon était détendu avec cette boule de poil qu'il caressait doucement. ''Avec tous les symptômes que j'ai, je suis bien content de ne pas avoir à rajouter celui de l'allergie aux chats.'' L'animal bien content de sa petite séance ''papouillage'' sortit peu à peu ses griffes pointus hors de ses pattes et gratta allègrement la couette. Soudainement, il insecte passa et vint le déranger. Pour s'en débarrasser, le chat tenta de lui donner un coup de patte. Malheureusement, il griffa au passage James qui éprouva une vive douleur sur l'instant. La blessure sur le bras droit n'était pas très profonde, heureusement. ''Cet animal a les griffes les plus tranchantes que je n'ai jamais vu jusqu'à maintenant.''
Quand Charles avait demandé au jeune James comment il se sentait, il ne parlait évidemment pas de ses symptômes. Mais ce n’était pas vraiment étonnant que le jeune garçon l’ait entendu de cette manière et il commença donc à énumérer tout ce qu’il ressentait. Au moins, ce qu’on pouvait dire, c’était que le jeune James était quand même bien malade. C’était impressionnant de voir que ce jeune garçon allait devenir le Logan qu’il connaissait et qui n’avait plus rien à craindre des maladies et des blessures. Le squelette en adamantium aidait grandement le mutant dans sa résistance, mais ses pouvoirs lui avaient donné une guérison incroyable à la base. Ce n’était pas pour rien qu’il se retrouvait avec ce métal à la place de ses os après tout (enfin le métal par-dessus les os si on voulait vraiment être exacte). Charles Xavier savait parfaitement que les particularités du jeune âge des mutants avaient souvent un rapport avec leurs pouvoirs ensuite, mais il était quand même incroyablement intéressé par tout cela. Il avait envie d’en savoir bien plus sur le jeune malade dans son lit, de savoir un peu plus ce qu’il vivait. Et il se demandait vraiment ce qui s’était passé ensuite, jusqu’à l’instant où le jeune James avait découvert ses pouvoirs. Le vieil homme s’apprêtait à couper la parole au jeune garçon pour lui faire comprendre que ce n’était pas ce qu’il voulait savoir, quand la porte s’ouvrit. Un chat avait réussi à profiter du fait que la porte n’était pas bien fermée pour entrer, suivit de près par une gouvernante qui semblait vraiment gênée par la situation. Elle avait l’intention d’attraper le chat pour le mettre dehors, mais elle fut arrêtée par James qui lui demanda de le laisser.
L’animal se retrouva donc sur James, profitant des caresses de son jeune maître. Charles observa la scène sans rien dire, affichant un léger sourire quand le jeune garçon plaisanta sur le fait qu’il était heureux de ne pas être allergique aux poils de chat. Effectivement, ce n’était pas plus mal que ça ne soit pas le cas. Le chat sembla dérangé par un insecte et alors qu’il tenta de l’attraper, il griffa James aux bras droit. Heureusement, ce n’était qu’une légère blessure. Charles se leva pour s’approcher un peu du jeune garçon et utiliser le torchon mouillé pour essuyer sa blessure.
« Les griffes sont le meilleur moyen de défense du chat. Et elles peuvent s’avérer être des armes redoutables. » Affirma-t-il, en parlant évidemment en sous-entendu du Logan qu’il connaissait. Il leva son regard vers le jeune garçon. « Quand je te demandais comment tu te sentais, ce n’est pas physiquement. Je vois bien à quel point tu es malade, mais autrement… comment te sens tu ? »