e n'était pas sans raisons que l'endroit où ils avaient décidé de se retrouver de prime abord avait été un lieu public. Avant cette fois-ci, ils ne s'étaient rencontrés qu'une seule et unique fois, et étant donné la nature des informations qui s'étaient échangées alors, la prudence et la décence voulaient qu'ils se retrouvent dans un endroit neutre. Mais neutralité et professionnalisme avaient depuis longtemps déserté leur conversation, dès lors que tous les deux avaient abordé des sujets plus que personnels, sans plus le moindre rapport avec l'Hydra. Pourquoi donc nieraient-ils ce qui était plus que manifeste ? L'attirance qu'ils avaient l'un pour l'autre avait déjà transparu en filigranes au cours de leur première rencontre, ils ne faisaient que le confirmer à présent. En même temps, difficile pour Norman d'être indifférent aux charmes d'Alex, quand cette dernière incarnait à peu près tout sans exception de ce qu'il appréciait chez la gente féminin : un talent certain pour la séduction, de l'intelligence, du charisme, de la volonté... à vrai dire (le potentiel physique de séduction mis à part, ne nous leurrons pas), tous les deux avaient largement de quoi reconnaître se ressembler et de quoi savoir être sur la même longueur d'onde. Norman ne pensait pas s'être avancé en proposant à Alex de poursuivre la conversation chez lui, ce qui voulait tout dire, et en devinant parfaitement qu'Alex, pour sa part, ne lui donnerait pas d'essuyer un refus. Et en effet, elle approuva. Parfait. Ces prochaines heures s'annonçaient donc sous les meilleurs hospices.
Mettant sa proposition à exécution, et puisque leurs consommations avaient été réglées (c'est vrai, il avait été galant, mais la galanterie pour lui était un luxe facile, étant donné la fortune à la tête de laquelle il se trouvait), ils quittèrent donc les lieux. Le PDG d'Oscorp conduisit la jeune femme jusqu'à sa voiture, où son chauffeur (qui à force, avait bien compris qu'il devait savoir faire preuve d'une infinie patience) attendait de les prendre en route. Norman lui indiqua où ils devaient se rendre, à savoir chez lui, non pas dans les bureaux d'Oscorp, mais bien dans sa résidence "familiale" (pour peu qu'on puisse la nommer ainsi), le chauffeur s'exécuta sans broncher, et la voiture se rendit à destination. Norman pressentait vraiment que sa collaboration avec l'Hydra allait lui être bénéfique, et au final dans plus d'un domaine, car on pouvait difficilement dire non à la compagnie d'une femme comme Alex Gray, surtout aux vues de ce qu'il avait en tête la concernant. Pour le reste, il attendrait de voir au moment propice, puisque pour l'heure, ce marché passé avec la jeune femme était plus théorique que pratique. Dans tous les cas, il y voyait plus à y gagner qu'à y perdre.