Le 13 janvier 1989, naquit Detlef. Son véritable nom de famille n'a que très peu d'importance car ce petit bébé, n'est pas destiné à rester dans sa famille, même si tous se sont battus pour. Même son prénom, vous pouvez l'oublier en fait... Comme pour la plupart des mutants, Detlef n'a pas eu une enfance facile. Surtout quand on a un physique de cadavre.
Dès sa naissance, il a porté malheur à sa famille. Alors que la mère venait d'accoucher, le bébé tout rose sans cheveux fut déposé entre ses bras. Ses jours n'étaient pas en danger, mais en quelques minutes, la mère ferma les yeux, souriante, pour toujours. Ni les médecins, ni le père ne comprirent pas ce qu'il s'était passé... Pourtant, tout prouvait que la mère était en bonne santé.

Nombreuses furent les questions et la colère du père, immensurable envers les médecins ! Ces derniers firent plusieurs recherches et découvrirent que le petit avait des cellules mutantes. Cette nouvelle détruisit le père. Les cellules mutantes absorbaient l'énergie vitale de n'importe quelle source par un procédé impossible à observer scientifiquement. L'origine du décès de la mère, fut enfin trouvée. Les médecins conseillèrent au père de faire suivre son fils, pour empêcher l'évolution de sa mutation. De fait, le petit Detlef était prédestiné à être un rat de laboratoire. N'arrivant pas à accepter l'état de son fils, le père décida de ramener son fils chez lui et que le suivi, se ferait à distance. Il n'était pas question pour lui de l'abandonner à une bande de scientifiques qui lui pourriraient la vie ! Déjà qu'il avait perdu sa femme, il était hors de question de perdre son enfant.

Il se réfugia donc chez sa mère, histoire de donner une présence constance et une influence féminine à son fils. La grand-mère prit un grand soin à apporter tout ce qu'elle pouvait à son petit-fils, malgré les visites récurrentes des scientifiques. Malgré tout, le petit était interdit de contact humain, pour éviter ses cellules d'absorber l'énergie vital de qui que ce soit, ce qui eut des conséquences négatives sur son métabolisme et sur son évolution. Detlef était atteint de mutisme. Il était incapable de parler et/ou de communiquer avec qui que ce soit. De plus, ses cheveux ne poussaient toujours pas... Dans une chambre isolée de la maison, le petit garçon n'avait que du papier et des crayons pour stimuler sa créativité et pour s'occuper. Sauf que son père était incapable de se résoudre à enfermer son fils, passait secrètement du temps avec lui. Il avait beau le toucher, le prendre dans ses bras, l'embrasser, jamais il ne se sentit mal ! Jamais il ne perdit la vie. Un jour, le père s'était endormi dans la chambre, avec son fils dans ses bras. La grand-mère découvrit la scène et alerta immédiatement les autorités scientifiques. Ceux-ci, décontenancés devant ce phénomène inexplicable, embarquèrent l'enfant pour le mettre à l'abri de son père. Plus aucun contacte n'était permis ! Le père tomba sur les genoux et tomba dans une dépression profonde...

Dans ce centre de recherches sur les mutants, Detlef avait mené une enfance bercée par de nombreux tests qui lui ont pourris l'existence. Toujours faibles, allongés sur un lit, parfois incapable de se tenir debout. C'était une vie très difficile à supporter. De plus, le manque de contacte humain, lui offrit une profonde sensibilité au touché. Quelques années plus tard, Detlef fêtait ses sept ans. Il n'avait toujours pas prononcé un mot et ses cheveux n'étaient toujours pas apparents. De plus, le garçon arborait des tâches noires étranges sur son corps. Mais le garçon développait un coup de crayon admirable ! Il passait son temps à dessiner sans arrêt et il était capable de reproduire des tableaux de grands noms qu'on lui montrait. Son sens de l'observation était parfaitement aiguisé. Lorsqu'il avait une visite d'un être humain, le garçon ne le quittait pas du regard, captant tous ses faits et gestes. Un scientifique plaça une fleur dans sa chambre et le garçon la caressa sans que rien ne se produise. Il l'a aimé dès le premier regard ! Le scientifique lui demanda de tuer la fleur et Detlef ne comprit pas. Il arrêta de la caresser pour regarder l'homme. Le scientifique se répéta, il fronça les sourcils et l'homme tomba sur ses genoux, sans vie. Après, il prit la fleur pour la poser à côté de lui et continua ses dessins. Les scientifiques revinrent consternés et choqués et ils punirent Detlef. Ce qu'il avait fait, était mal et il fallait qu'il comprenne. Le garçon vit ses crayons et ses feuilles confisquées pendant une journée. Le garçon n'eut aucune réaction émotive. Il ressentait bien évidemment de la colère, mais il fut incapable de la montrer. De plus, ses tâches noires évoluèrent beaucoup plus rapidement ! Elles recouvrèrent pratiquement tout son corps en dessinant un squelette parfait ! Ses yeux étaient entourés d’un noir profond et ses lèvres rayées, représentaient des dents acérées. Sa haine envers ces hommes blancs le possédait profondément !

Par chance, le jour suivant, une horde de mutants rebelles firent une percée de force dans le centre de recherches sur mutants. Ils ne libérèrent pas moins d'une vingtaine de mutants dont Detlef. Tous les scientifiques furent assassinés et le petit garçon libéré ! Il fut accueillit par une belle bande de mutants tatoués et violent d'un style plutôt sombre. Tout le monde avait l'air comptant. Un type barbu avec des écailles vertes, des yeux et une langue de serpent, le prit en charge. Il se retrouva dans un camp dans les bois, dans la roulotte de ce type. Il ne lui parla pas et le contacte physique ne le blessa pas puisqu'il ne s'était pas sentit en danger. L'homme lui expliqua tout de son état. Qu'il était un rat de laboratoire et que ce n'était pas quelque chose de naturel ni d'acceptable c'est pourquoi ils ont forcé l'entrée pour libérer ces personnes qui ont toutes, quelque chose d'exceptionnel à exploiter et à faire évoluer comme n'importe quel être vivant sur cette terre. Ces belles paroles charmèrent le garçon qui lui accorda sa pleine confiance. L'homme lui donna des vêtements et arracha son bracelet. « Désormais, tu fais partie des nôtres. Ton nom est Zigeuner maintenant, comme nous tous, voyageurs des ombres. » Pour son deuxième nom, il devait faire ses preuves après du groupe. Vu ses capacités, il eut droit au nom d'Engelmann : l'homme-ange, celui qui est maître de la vie et de la mort. Detlef Zigeuner-Egelmann dit Detlef Zig-Egelmann devint sa nouvelle identité officielle, mais son surnom de mutant devint dès lors Belphégor, inspiré du démon biblique.

Le groupe apporta au garçon, le goût du voyage et la notion de liberté. Il continua à exercer sa créativité au travers de différentes techniques. Celle que Belphégor préférait, c'était ses dessins à échelle grandiose : les tags sur les murs à l'aide de bombes de peinture. Ses œuvres étaient reconnues dans toute l'Allemagne et les pays de l'Est. Il développa aussi son don. L'art de gérer la vie devint un pouvoir subtil et dangereux qui inspirait la crainte, mais le respect de ses pairs.
Ce comité se camouflait derrière le statut de cirque itinérant, amusant les pauvres humains, mais assurant la libération des mutants mal traités secrètement. Sur le côté, Belphégor appris tout de la vie. Il apprit à se battre, à se défendre, à communiquer. Il sait parler, mais il ne le fait que lorsque c'est nécessaire. Il connu l'amour, la tristesse, le sexe, la colère, la haine, la passion, la drogue, la religion, la justice,... Un véritable épanouissement sociologique. De plus, il se montra très friand de nouvelles connaissance. Comme il n'a pas pu aller à l'école, les scientifiques s'étaient chargés de lui enseigner l'essentiel mais une fois dans le groupe, il s'intéressa beaucoup aux sciences, aux beaux-arts, à l'apprentissage de langues étrangères, à la littérature, la musique, etc... Belphégor était devenu un petit démon érudit et cultivé !

Un jour, le chef de bande lui parla d'une école où les mutants pouvaient s'épanouir. Detlef aimait bien l'idée de ce centre et pensa même à l'intégrer. Sauf que le dirigeant de cette école s'était opposé aux projets de Magnéto, un mutant allemand que le chef connaissait bien et pour qui il défendait les droits des mutants en Allemagne (et alentours). Il était rentré en contact avec lui récemment, lui demandant s'il n'avait pas des confrères à lui envoyer pour regonfler son groupe : La Confrérie, car ce directeur se montrait réellement insistant. Belphégor était un membre de choix ! Le seul problème, c'est qu'il n'était pas animé de la même haine des humains, que les mutants de la confrérie. Bien entendu, il était en colère contre ceux qui les enfermaient pour mener des expériences inhumaine sur eux, mais le souvenir de son père lui insufflait une tolérance exemplaire. Il sait parfaitement que ce n'est pas le cas de tous les humains... De fait, il intégra la confrérie et partit pour les Amériques, pour aider Magneto a libéré les mutants de l'emprise des mauvais humains.

Comme vous l'aurez compris, Belphégor n'a pas vraiment une personnalité facile à capter aux premiers abords. Il n'est pas tellement expressif même si les émotions sont bien réelles. Son physique n'aide pas bien entendu ! Les gens ont souvent peur de lui, car ils se retrouvent face à un être qui leur rappel la mort. Son regard est souvent noir, mal interprété, car il communique souvent grâce à ses yeux. Ceci dit, il a d'autres moyens de se faire comprendre, autres que par ces mots qu'il juge bien souvent inutiles. Pour lui, la valeur des mots est bien plus élevée que ce qu'un autre être humain semble y porter. De ce fait, avoir la parole de Belphégor, c'est avoir l'assurance que les choses promises soient faites. Il ne faut pas lui parler à la légère. Pensez à bien peser l'impact des mots que vous allez utiliser. Il sait que l'être humain est bien loin de s'imaginer toute la portée que certains mots ont, c'est pourquoi il peut se montrer tolérant. Mais sa patiente est limitée...

C'est aussi un tueur, un assassin qui agit en réfléchissant. Plus jamais il ne se laissera emporter ! Sa punition au centre de recherches sur les mutants, l'a bien trop marquée pour qu'il ne pense pas aux conséquences de ses actes. La justice est une valeur qu'il défend envers et contre tout ! Malgré son apparence et sa personnalité trop vite jugée froide ou démoniaque (de son surnom), il est plus humain que certaines personnes en ce bas monde. Et il se comporte comme tel en société. Il ne recherche pas la violence et agit justement. Il connait les effets, les étendues et la dangerosité de son don. La mort est quelque chose de craint et de tabou chez les autres. La contrôler, c'est avoir la vie de beaucoup de personnes entre les mains ! C'est un pouvoir grisant et impressionnant, c'est pour cette raison entre autre, qu'il n'agit jamais sans réfléchir. Et heureusement d'ailleurs ! Imaginez un peu le nombre de perte en comptant toutes les personnes qu'il déteste ? ...

C'est également un artiste. Il déploie son talent à une échelle extraordinaire ! Sa passion c'est sa vie. Si vous voulez le détruire, il faut réussir à l'empêcher de s'exprimer sur les murs (ou sur d'autres supports). Enfin... détruire n'est pas réellement le mot... Si vous voulez l'énerver et que vous ne tenez pas à votre vie ! Il a cette qualité d'observation incroyable ! Il peut d'ailleurs, puisqu'il communique d'une autre façon. De fait, il a un sens de la déduction assez élevée. Par ailleurs, pour en revenir à ses médias de communication, il est très sensible au toucher. Personne ne devrait le toucher. Seuls quelques êtres humains ou mutants qui lui sont cher et en qui il a confiance, ont ce privilège. S'il vous sert la main (ou exceptionnellement qu'il vous sert dans les bras), pensez-y. Cela à beaucoup de valeur et beaucoup d'importance pour lui.