La nuit fut agitée pour le jeune mutant. Impossible de trouver le sommeil. Cela n’était pas la première fois et ça ne serait sûrement pas la dernière. Depuis que Jean avait ses problèmes, Scott n’était plus vraiment lui-même. Il était perdu, mais par-dessus tout, il s’en voulait de ne pas pouvoir l’aider comme il le faudrait. Toujours trop protecteur, trop inquiet, puis l’instant d’après froid et distant, il ne se reconnaissait même plus lui-même. L’unique vérité est qu’il est perdu et qu’il ne trouve pas la solution. D’ailleurs, il n’est pas le seul, puisque même le professeur ne semble pas à la hauteur sur ce coup. C’est pourtant un grand homme, avec beaucoup d’expérience en matière de mutant, mais il semble qu’il n’ait jamais rencontré une situation comme celle-là. C’est ainsi qu’à deux heures du matin, il ne dormait toujours pas. Et à sept heures il faudrait être debout parce qu’il devait donner des cours de combat avec Tornade durant plusieurs heures. Scott décida alors de se lever, s’habilla rapidement et parti faire un tour dans le parc. Il pleuvait. Il pleuvait même des cordes. Il avait toujours aimé la pluie, elle l’apaise. Et là, sentir les gouttes sur son visage lui faisait un bien fou. Bien qu’il fut trempé jusqu’au cou, il y resta un long moment, sans faire attention au temps qui s’écoulait. Il finit par rentrer et prit une douche, avant d’aller se coucher et cette fois, de s’endormir.
Lorsque le réveil sonna, il était sept heures. Il s’habilla rapidement puis partit se faire du café. Lui et Jean possédaient une machine à expresso dans un coin de leur chambre « qui faisait office de cuisine », car parfois, il préférait s’isoler pour être seuls. Il se servit une tasse, puis une autre. Il réfléchit quelques instants. Il veut sauver son couple et honnêtement, il était bien mal parti. En plus Logan tournait autour de Jean, cela ne date pas d’hier. Il tapa du poing sur la table à cette pensée puis entreprit de se calmer. Scott devait lâcher prise et rapidement s’il ne voulait pas la perdre.
Alors qu’elle dormait encore, la rouquine commença à s’agiter. Attrapant sa tasse au passage, il vint près d’elle. Elle s’éveilla en sueur, essoufflée aussi. Il ne parvint pas à cacher son inquiétude, comme il aurait voulu le faire.
« Scott ? Tu ne dormais pas ? » Demanda Jean en regardant sa propre montre.
Elle réalisa alors qu’il était déjà huit heures. Bien qu’il fut tenté de la faire parler, il décida de se taire, il connaissait déjà l’issue de la conversation : une énième dispute.
« Est-ce que tu veux un café ? »
Les élèves attendront, tant pis. Le cas de Jean était bien plus important.