Meredith Quill aurait pu vivre une vie sans histoire (mais s'appeler Quill et ne pas avoir d'histoire, c'est d'une absurdité sans nom, si vous voulez l'avis du principal intéressé), dans sa petite maison perdue au fin fond du colorado, mais c'était sans compter la rencontre qu'elle fit alors avec Jason de Spartoi, un homme on ne peut plus charmant et séduisant (le fiston a de qui tenir), qui s'avéra ne pas être exactement un homme, à la vérité. Extra-terrestre humanoïde, il s'était échoué sur terre après une panne critique de son vaisseau. Le temps de le réparer, il devait demeurer sur terre, le temps qu'il demeura sur terre, il tomba sous le charme de la belle Meredith. Ils eurent une aventure qui dura une année entière (si vous voulez mon humble avis, il n'était pas franchement pressé de le réparer, son vaisseau) et n'abandonna la planète des terriens qu'avec l'intention d'y revenir, forcé de repartir au nom d'obligations qu'il souhaitait respecter au plus vite pour mieux retrouver Meredith, qui n'était plus seulement sa conquête, mais également la mère de son futur enfant. Il promit de revenir au plus vite afin de s'occuper d'elle et de son fils... Il ne revint jamais.

... Mais ne nous lamentons pas trop pour autant. Certes, Meredith Quill avait perdu l'alien de sa vie, mais à toute chose malheur est bon. Et donc, de cette union, le grand, le beau, le sublimissime Peter naquit. Il vécut seul en compagnie de sa mère, et devint un beau gaillard, à l'avenir prometteur. Tout bascula à l'âge de ses onze ans... Cela faisait plusieurs mois que la santé de Meredith décliné, le cancer eut finalement raison d'elle. Elle mourut à l'hôpital. La perte de sa mère est certainement la perte la plus douloureuse que Peter ait jamais eu à supporter. Il se souviendra toujours distinctement de ce moment d'égarement et de souffrance intense qui l'avait poussé à fuir l'hôpital, à courir, sans aucune idée de sa destination, pour s'éloigner, juste s'éloigner... Jamais il n'aurait pensé que la fuite le mènerait si loin.

Ce fut le même soir où il perdit sa mère qu'il fut aspiré par un imposant vaisseau spatial. Oui, exactement comme dans les films. Il fut recueilli alors par les ravageurs, un groupe de mercenaires de l'espace, qui le prirent sous son aile. Il grandit auprès d'eux, et devint chasseur de trésor, hors-la-loi ça va de soi, s'affublant ni plus ni moins que le surnom de Star-Lord, qu'il arbore avec une fierté manifeste (et qu'il n'a pas volé, ma foi). Sur la planète Morag, il vola un orbe, dont l'importance devait être cruciale, ce qu'il ne savait pas alors. Il déroba l'orbe en question au prix d'un court duel contre Korath, qui travaillait pour un Kree nommé Ronan l'Accusateur. Prenant la fuite avec le précieux objet il avait, bien sûr, la ferme intention de le revendre, pour un prix faramineux, cela va de soi. Mais tout ne se déroula pas comme prévu.

Il fut attaqué par une... femme (?)... une bombe astronomique au menu inconvénient d'être complètement verte (personne n'est parfait) ont l'intention claire était de dérober l'orbe... Et comme si cela ne suffisait pas, il fallait ajouter à la scène un raton laveur qui parle et un arbre ambulant... Le tout en pleine place publique, bien sûr... C'est ainsi que les gardiens de la galaxie (à l'exception de Drax) firent pour la première fois connaissance. Pas hyper idyllique, comme contexte, on est bien d'accord. Et, puisque la situation n'aurait pu se conclure d'une autre manière, tous furent enfermés dans la même prison. Mais puisque ce n'était pas de sitôt qu'une simple prison allait arrêter Star-Lord, ce dernier parvint à s'enfuir, aidé du raton, de la femme verte, de l'arbre et... de Drax... qu'on va appeler le surtatoué, histoire que tout le monde ait son petit surnom affectueux. Les cinq alliés (tout était très relatif alors) allèrent ensemble à la rencontre du collectionneur, pour lui remettre l'orbe... Ils comprirent alors sa puissance véritable et le danger qu'elle représentait. Ce fut ce moment qui scella pour de bon leur alliance. Ils décidèrent ensemble d'arrêter Ronan. La tâche fut ardue, mais Star Lord n'était que bravoure, humanité, et n'écoutant que son courage... bon, bref... Le travail d'équipe faisant son office, ils parvinrent à leurs fins. Cette épreuve dont ils sortirent victorieux scella pour de bon leur amitié et leur association, et ils devinrent pour de bon les gardiens de la Galaxie.

Ce qui est certain, c'est que Peter Quill ne manque pas d'assurance et de confiance en lui, on pourra même arguer qu'un rien d'humilité serait loin de lui faire du mal, mais ça, bien sûr, Peter s'en fiche comme de l'an quarante. Il n'est en rien affecté par l'opinion des autres, d'une arrogance souvent exaspérante, qui fait qu'on a sans mal l'envie de le classer dans la catégorie des tête à claque (mais ça aussi, il le vit plutôt bien). Chambreur et sarcastique, il ne manque jamais de répartie, et si son humour n'est pas du goût de tous, on ne peut dans tous les cas pas affirmer qu'il en manque. Peter s'affirme et se veut charismatique, en tous cas, il n'hésite pas à jouer de ses charmes si la situation le permet, non pas qu'il ne sache pas manier les armes, mais parfois, un rien de séduction sait tout aussi précisément faire son office.

Comme tout individu un peu trop sûr de lui, Star-Lord est pour le moins téméraire. Il n'hésite jamais à se précipiter dans la gueule du loup, tête baissé, et il réfléchit le plus souvent aux conséquences de ses actes pars après (parce qu'avant, bon...). Il est inconséquent et spontané, il préfère agir à l'instinct que de s'ennuyer à élaborer des plans extrêmement ennuyeux, longs et sophistiqués. Oui, on ne peut pas franchement dire que Peter soit l'individu le plus subtil qui soit .

Obstiné et audacieux, il est prêt à tout pour défendre les causes auxquelles il tient, où, plus simplement, les personnes auxquelles il tient. C'est que même si on pourrait l'imaginer insupportable, Peter sait avoir l'attitude du héros moyen, parfois. Il donne souvent l'impression de ne se soucier de rien, ce serait un tort, la vérité, c'est que certaines choses lui tiennent terriblement à coeur. Sa mère, par exemple, et tous les souvenirs qui lui y sont rattachés, ou encore ses nouveaux acolytes.