était infernal, c'était à n'en plus finir. A chaque fois que les Sinister Six échaffaudaient un plan, peu importe sa nature, cette fichue araignée intervenait presqu'immédiatement et sapait leur travail.
Et c'était pire encore à présent qu'il avait rejoint les Avengers et comptait parfois sur certains de ses camarades super-héros pour le seconder. Cela faisait bien trop longtemps que le chef d'entreprise tolérait cette épine dans son pied, et c'était assez. Il connaissait l'autre identité de Spider-Man, et s'il ne réussissait à rien contre l'homme-araignée, eh bien soit, il s'en prendrait, dans ce cas, à Peter Parker... Mais il fallait la jouer finement. Aussi finement que possible. Pour cela, en passer par son entourage proche semblait être la méthode la plus susceptible d'être efficace.
Plusieurs options se présentaient à lui. Les plus évidentes, c'était bien évidemment la tante de Peter, ou encore sa petite amie, celle que Harry n'avait pas réussi à tuer et qui, semble-t-il, vivait avec lui... mais c'était courir le risque qu'elles connaissent son secret, et par conséquent, qu'il les ait mises en garde contre lui. Avec la personne qu'il avait finalement choisi d'aborder, il considérait en revanche que le risque était moindre. Pourtant, il était convaincu que Mary Jane Watson, son amie de toujours (qui était également amie avec Harry, ce qui était également bon signe), il parviendrait tout aussi efficacement à ses fins... si ce n'est plus, en réalité.
La trouver afin de faire mine de tomber sur elle par hasard était ce qu'il y a de plus facile. La jeune femme travaillait à temps partiel comme serveuse dans un bar. Pas forcément le genre d'endroit qu'il avait l'habitude de fréquenter, mais il pouvait bien faire une entorse à ses habitudes. Comme on dit, la fin justifie les moyens. Norman, après sa journée de travail, s'installa donc au comptoir du bar en question et ne mit pas longtemps à repérer la jeune femme qui, avec sa chevelure flamboyante, passerait difficilement inaperçu.
-Je vais prendre un verre de scotch, s'il vous plaît, demanda-t-il d'un ton aimable, un sourire de circonstance aux lèvres.
C'était un début, une première étape, une première approche. Mais qui pourrait bien devenir déterminante par la suite.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Une nouvelle journée de travail pour MJ. Enfin journée… plutôt soirée. Elle espérait qu’elle n’aurait pas à finir trop tard cependant. Elle aimerait bien pouvoir passer un peu de temps avec sa tante, même si maintenant qu’elle était en vacances, c’était plus simple d’en trouver, mais sa tante travaillait la journée donc bon. Enfin bref, ce n’était pas très grave au pire, elles auraient toujours d’autres occasions.
Mary Jane était bien contente d’avoir pu trouver un emploi à mi-temps, qui n’était pas trop mal payé, alors elle n’allait pas se plaindre. Elle savait que ce n’était pas toujours facile de trouver quelque chose pour mettre un peu de beurre dans les épinards, surtout lorsque l’on n’avait pas encore de diplômes.
Elle avait eu la chance d’avoir une opportunité, et elle ne comptait pas la lâcher, surtout qu’elle n’était pas trop mal ici, elle rencontrait du monde, elle pouvait discuter, il y avait pire comme endroit. Bon, ce n’est pas pour autant qu’elle comptait rester ici toute sa vie, son rêve à elle, c’était de devenir actrice, et cela se présentait bien pour elle. Du moins, elle avait réussi à intégrer l’école qu’elle voulait, donc c’était de bon augure. Et le fait que Peter se retrouve lui également dans cette école terminait de lui faire penser qu’elle avait une bonne étoile. Après tout, ils poursuivaient des domaines totalement différents tous les deux, alors les chances qu’ils soient dans la même université étaient minces, mais c’était pourtant le cas, et elle en était vraiment heureuse.
Mais l’heure n’était pas encore aux cours, et elle n’était pas non plus à la rêverie. Elle devait assurer son service, et il valait mieux qu’elle soit concentrée pour retenir les commandes des clients et ne pas faire d’erreurs. C’était un peu un comble pour elle de se retrouver à travailler ici, étant donné qu’elle avait l’alcool en aversion, étant donné ce qu’il avait fait à sa famille, mais bon, elle prenait sur elle, et heureusement, les clients n’étaient pas tous des pochetrons, et encore moins celui qui venait d’arriver.
-Je vais prendre un verre de scotch, s'il vous plaît.
MJ afficha d’abord une expression de surprise, ne s’attendant pas à voir Norman Osborn ici. Elle ne le connaissait pas énormément, mais elle l’avait déjà aperçu à quelques évènements que lycée, et puis il était un homme connu dans le domaine des sciences. Mais ce n’était pas une mauvaise surprise, elle n’avait rien contre cet homme, et il était le père de Harry qu’elle appréciait beaucoup. Elle lui adressa un sourire avant de lui servir son verre de scotch.
« Monsieur Osborn, ça c’est une surprise. Vous allez bien ? »
a jeune femme semblait surprise de le voir ici (ce qui était parfaitement compréhensible en soi, car il est vrai que Norman n'avait rien d'un pilier de bar, s'il devait boire un verre de scotch, c'était en règle générale dans son bureau, où personne n'était susceptible de le déranger), mais elle restait néanmoins joviale, ce qui lui convenait parfaitement, pour tout dire, car le dialogue serait ainsi plus simple à établir. Elle l'avait reconnu, bien sûr, il n'en attendait pas moins de sa part. Et c'était même elle qui entamait la conversation, lui facilitant la tâche. Ce n'était définitivement pas Norman qui envisagerait de s'en plaindre. Il ne savait pas encore bien de quelle manière il allait très précisément orienter la conversation, mais il s'estimait sur la bonne voie, et c'était ce qui comptait.
-Je suis attablé à un bar en pleine semaine, je pense que cela répond plus ou moins à votre question, dit-il avec une esquisse de sourire aimable aux lèvres.
Il ne cherchait absolument pas à s'appitoyer ou à se faire plaindre, ce n'était pas du tout son genre, d'ailleurs. Non, s'il agissait ainsi, c'était simplement pour attiser la curiosité et la sympathie de son interlocutrice. Rien ne lui assurait que cela marche réellement, mais il voulait penser que c'était tout du moins possible, et c'était un coup à tenter. Il but une première gorgée de son verre avant de reprendre la parole.
-Mary Jane, c'est bien cela ?
Il pouvait tout à fait connaître le nom de cette jeune femme. En temps normal, il n'aurait peut-être pas pris la peine de retenir qui elle était, mais il avait le prétexte. Mary Jane n'était pas seulement une amie de son pire ennemi, fait avéré qui l'avait attiré dans ce bar ici et maintenant et encouragé à mener la conversation, elle était également une amie de Harry. Il ne doutait pas, d'ailleurs, que son fils, de sa propre initiative, saurait tirer avantage de cette situation. Mais cela ne pouvait pas faire de mal, après tout, que d'être plusieurs sur le même coup. Et ce que Harry pourrait retirer de ses conversations avec Mary Jane et ce que Norman pourrait en tirer lui de son côté ne serait pas forcément la même chose. En combinant les deux, le résultat pourrait bel et bien être largement digne de ce nom.
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Il est vrai que Norman Osborn était la dernière personne que Mary Jane aurait pu penser voir ici. Elle aurait pensé qu’il serait plus du genre à fréquenter les endroits huppés, mais après tout, il avait le droit d’aller là où il le voulait. Ce n’était en aucun cas interdit. Et puis, elle ne le connaissait pas assez pour pouvoir affirmer quels genres d’endroits il aimait ou non. Elle lui avait dit bonjour les quelques fois où elle l’avait vu, mais elle n’avait jamais eu de vraie discussion avec ce dernier. En même temps, elle ne voyait pas trop pourquoi cela aurait été le cas. Certes elle s’entendait bien avec Harry, mais voilà. Quoiqu’il en soit, elle comptait le traiter comme n’importe lequel de ses clients, même si ce n’était pas n’importe qui, qui était assis au comptoir.
-Je suis attablé à un bar en pleine semaine, je pense que cela répond plus ou moins à votre question.
MJ se demandait comment elle était censée prendre tout ça. Est-ce que cela voulait dire qu’il allait mal ? Elle ignorait comment elle était censée prendre la chose. Ni si elle devait le questionner. Après tout, cela paraîtrait peut-être indiscret. MJ n’avait pas envie de donner l’impression à son interlocuteur qu’elle cherchait les ragots. Ce n’était pas du tout le cas. Mais elle n’avait pas non plus envie de donner l’air qu’elle se fichait de son état. Mais elle n’eut pas le temps de dire quoique ce soit, puisqu’il reprit la parole.
-Mary Jane, c'est bien cela ?
Elle lui adressa un sourire en hochant la tête. Elle ne s’attendait pas à ce que qu’il se souvienne de son nom, mais cela lui faisait plaisir que ce soit le cas. Pour le peu de fois où ils s’étaient vus, et le nombre de personnes qu’il devait rencontrer tous les jours, cela n’était pas forcément garanti. Mais elle était flattée, peut-être que Harry lui avait parlé d’elle, auquel cas, cela lui ferait très plaisir. Puisqu’elle appréciait réellement Harry, mine de rien. Enfin bon, quoiqu’il en soit, il se souvenait du bon prénom, et elle en était contente.
« Oui, c’est bien cela. Je suis plutôt surprise que vous vous en souveniez, mais cela me fait plaisir. Je ne voudrai pas me montrer indiscrète, mais… quelque chose ne va pas ? »
orman se serait-il rappelé le nom de Mary Jane sans les recherches qu'il avait effectuées au préalable sur son ennemi ? Non, bien sûr que non. Même si la jeune femme était une amie de son fils, cette information n'aurait pas suffi à réellement l'intéresser. De manière générale, il avait tendance à avoir une mémoire sélective. Il était capable d'emmagasiner un nombre considérable d'information concernant Oscorp tout en négligeant bien d'autres domaines. Ce qui avait trait à la vie privée de son fils, notamment, ne l'avait que très vaguement intéressé, ou seulement dans la mesure où cela finissait par influer sur son tempérament, comme ça avait été le cas avec Stacy.
A présent, c'était un peu différent. Comme Harry était davantage enclin à agir selon sa bonne volonté, il était lui-même capable de prendre la peine de s'intéresser davantage à lui. Ceci dit, le revirement de situation en question faisait que Harry n'avait plus réellement de vie personnelle en dehors d'Oscorp et du Hobgoblin, donc au final, ça ne changeait pas grand-chose.
Mais oui, il savait donc son nom, et le fait que la jeune femme le relève dénotait du fait qu'elle ne trouvait pas cela anodin. Une autre manière de capter son attention, donc, et qui lui convenait évidemment très bien. Mieux encore quand la jeune femme lui avait posé la question qu'il avait attendue de sa part. Non, tout allait bien, tout allait très bien, même, et tout irait pour le mieux quand il se serait enfin débarrassé de son némésis. Mais ce n'était bien évidemment pas ce qu'il allait répondre à son interlocutrice.
-Rien de grave... quelques soucis au travail, dit-il en faisant mine d'être évasif, alors qu'en vérité, il était plutôt satisfait de la manière dont fonctionnait son entreprise à l'heure actuelle. Quelques soucis que j'aimerais résoudre rapidement... et qui prennent plus de temps que prévu.
Il n'en dit pas plus, mieux valait se montrer lacunaire, dans tous les cas, et il se disait que son interlocutrice ne poserait sans doute pas de questions, ne serait-ce que parce qu'elle ne pouvait pas deviner à quoi il travaillait à l'heure actuelle. Et il était préférable qu'elle n'en sache rien, par ailleurs.
-Vous travaillez ici à temps plein ? demanda-t-il alors, reportant l'attention sur elle.
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Elle n’aurait pas parié sur le fait que Norman Osborn se souvienne de qui elle était, étant donné le peu de fois où elle l’avait vu, et surtout parlé. Même si à chaque fois, cela avait été deux trois phrases de politesse. Peut-être que Harry lui avait parlé d’elle ? Cette idée lui fit agréablement plaisir, curieusement, et elle espérait un peu que ce soit cela, parce qu’elle appréciait beaucoup Harry. Quoiqu’il en soit, Norman se souvenait d’elle, et de toute évidence, il n’allait pas très bien. Enfin, c’est ce qu’elle en déduisait, étant donné qu’il se trouvait là, ce qui était une grande première pour elle, et que d’après ce qu’il laissait entendre, tout n’était pas aussi parfait qu’il le voudrait.
Cela pouvait arriver à tout le monde, néanmoins, elle espérait que ce n’était pas trop grave. Elle ne connaissait pas bien cet homme, mais il était le père de l’un de ses amis, alors elle ne lui souhaitait évidemment aucun mal. Il était évident que si elle savait vraiment qui il était, et tout le mal qu’il faisait, et tentait de faire à Peter, elle le haïrait avec véhémence, mais pour elle, il était juste Mr. Osborn, le père de Harry.
Que ce soit de la part de Harry, ou bien de celle de Norman, MJ n’avait aucunement conscience qu’ils tentaient de la manipuler. Elle ne savait rien du tout de la réelle identité de Peter, elle ne savait rien de toute l’histoire avec Gwen, et elle ne savait rien de la guerre interne entre les Parker et les Osborn. Alors elle ne pourrait pas deviner que les deux hommes tentent de l’intégrer à leurs manigances. Elle aurait du mal à le croire, si jamais on le lui disait d’ailleurs.
-Rien de grave... quelques soucis au travail. Quelques soucis que j'aimerais résoudre rapidement... et qui prennent plus de temps que prévu. Vous travaillez ici à temps plein ?
MJ ne savait pas vraiment quoi lui dire, au sujet de son travail. Elle n’y connaissait rien, mais elle se doutait qu’un homme comme Norman Osborn ne laissait aucun détail au hasard, et qu’il ne laisserait donc rien entacher son entreprise. Elle lui souhaitait de régler ses soucis en tout cas. Elle lui adressa un petit sourire, et secoua négativement la tête quand il lui demanda si elle travaillait ici à temps plein.
« Non, à mi-temps. Je gagne un peu d’argent pour aider ma tante, financièrement. J’espère que vous allez régler vos soucis rapidement, d’ailleurs, Harry m’a dit qu’il allait travailler avec vous l’année prochaine, vous devez être très fier de lui je suppose. »
haque information était susceptible de compter. Pour le moment, celles que Norman recueillait était relativement anodines, il est vrai, mais accumulées, elles pourraient bien servir, à un moment ou à un autre. Le chef d'entreprise prenait la peine en tout cas de tout mémoriser avec soin, il prendrait soin d'exploiter l'une ou l'autre information par la suite. Le fait qu'elle travaille à mi-temps, par exemple, suggérait qu'elle avait une activité annexe. Sans doute était-elle étudiante, c'était de son âge.
Concernant sa tante, également, qu'elle aidait financièrement, Norman songeait qu'il y avait matière à creuser, mais dans le premier cas comme dans le second, il s'épargnait pour le moment de dire ou faire quoi que ce soit. Chaque chose en son temps. Pour interroger son interlocutrice et obtenir les réponses aux questions qu'il se posait, il semblait judicieux de répondre en retour aux questions qu'elle posait.
Norman esquissa un léger sourire quand il fut question de Harry. Son fils avait été longtemps un sujet de conversation délicat à aborder, mais plus aujourd'hui. Depuis que Norman avait injecté à son fils le sérum qui avait fait de lui le bouffon vert et de Harry le Hobgoblin, les rapports entre le père et le fils s'étaient très nettement améliorés. Ils s'étaient trouvés des objectifs communs, et leurs visions de la vie n'avaient jamais été à ce point proches. Eh oui, Norman pouvait aujourd'hui le dire sans hypocrisie (même s'il s'épargnait le fait de complimenter trop le jeune homme, qui pourrait éventuellement le prendre pour argent comptant et réduire ses efforts), il était fier de lui, de ce qu'il était devenu et continuait de devenir. Maintenant, le but pour lui n'était plus de lerendre fier, mais de continuer sur cette même lancée.
-Très fier, en effet. Pour ne rien vous cacher, j'espère que d'ici quelques années, il sera à même de prendre ma place, et je n'ai plus vraiment de doutes sur la question. C'est le lot de tous les pères de dire ça, je suppose, mais Harry est très intelligent, je suis convaincu qu'il ira loin.
Et mènerait Oscorp au-delà de ses acquis actuels. Il n'en prendrait pas ombrage, au contraire, il serait ravi de voir fructifier son héritage.
-Si vous travaillez ici à mi-temps, je suppose que vous consacrez le reste de votre temps disponible à vos études, n'est-ce pas ?
La question pouvait sembler indiscrète, mais ainsi faisait-il mine de faire la conversation, et recueillait-il davantage d'informations au fur et à mesure.
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MJ était tout de même quelque peu impressionnée, d’être en face d’un homme comme Norman Osborn, et de discuter avec lui, comme s’ils étaient deux bonnes connaissances. Elle devait bien reconnaître, que cet homme avait tout de même un certain charisme, et une certaine prestance. Mais il semblait gentil, et avenant avec elle, et elle appréciait cela. Après tout, elle était une camarade de Harry, mais il aurait pu se montrer froid et méprisant avec elle, étant donné l’importance qu’il avait dans cette ville.
Elle espérait qu’il ne la trouverait pas trop… miséreuse. MJ n’avait pas une vie de rêve, c’est vrai, et parfois, elle avait un peu de gêne à admettre que financièrement parlant, c’était parfois un peu difficile, même si elle aidait sa tante du mieux qu’elle le pouvait. Et c’était encore plus embarrassant face à un homme aussi fortuné que Norman Osborn qui avait une fortune conséquente, elle espérait ne pas lui inspirer de la pitié, en tout cas.
Mais bon, si c’était le cas, il n’en montrait rien, alors elle s’inquiétait peut-être un peu trop pour rien. Elle avait préféré engager la discussion vers Harry. Pas parce qu’elle ne voulait pas parler d’elle, mais parce qu’elle serait un peu plus à l’aise, si elle n’était plus momentanément le centre de la conversation. Et puis, Harry était un jeune homme qu’elle appréciait beaucoup, alors elle n’aurait pas beaucoup de mal à en parler avec son père, même si elle ne le connaissait pas non plus sur le bout des doigts. Mais bon, elle se doutait qu’ils devaient avoir des bonnes relations, tous les deux, étant donné qu’il venait travailler avec lui. MJ enviait un peu cela, étant donné qu’elle avait tout sauf une bonne image de son père.
-Très fier, en effet. Pour ne rien vous cacher, j'espère que d'ici quelques années, il sera à même de prendre ma place, et je n'ai plus vraiment de doutes sur la question. C'est le lot de tous les pères de dire ça, je suppose, mais Harry est très intelligent, je suis convaincu qu'il ira loin.
MJ lui adressa un sourire. Elle trouvait cela touchant, la fierté du père pour le fils. Elle eut envie de dire que tous les pères ne disaient pas cela, mais elle retint, elle n’avait pas envie de parler de son père pour le moment, et puis, Norman n’en aurait probablement pas grand-chose à faire non plus, de ses petites histoires de famille. Elle se contenta donc de lui sourire.
-Si vous travaillez ici à mi-temps, je suppose que vous consacrez le reste de votre temps disponible à vos études, n'est-ce pas ?
De toute évidence, il eut à nouveau envie de lui poser des questions, mais cela ne la dérangeait pas tellement. Pour le moment, c’était des questions un peu bâteau, que n’importe qui pourraient lui poser. Et puis, pour le coup, quand il s’agissait de parler de son rêve, MJ était toujours enthousiaste. Elle était convaincue qu’elle pourrait y arriver, alors elle aimait en parler, tout simplement.
« Oui, même si c’est les vacances scolaires en ce moment, je vais commencer des études de cinéma à la rentrée. J’aimerais devenir actrice, et toute cette année j’ai suivi des cours du soir de théâtre. »
orman écoutait sa jeune interlocutrice avec attention. Il n'avait pas encore la moindre idée de ce qu'il allait faire précisément de toutes les informations qu'il accumulait au sujet de la jeune femme, mais c'était sans importance, l'essentielle restait de les glaner autant que possible afin de pouvoir en exploiter certaines au moment adéquat. Nul besoin d'informations très précises, d'ailleurs, le fait est que Norman Osborn ne savait vraiment pas grand-chose de Mary Jane Watson, il n'était pas en terrain familier, mais cela ne tarderait pas. Il ferait ce qu'il faudrait pour cela, du moins.
Elle lui apprit donc que son travail n'était pas, en effet, celui qu'elle ferait à temps plein, il lui permettait juste un apport financier, comme c'était le cas pour beaucoup de jeunes gens de son âge qui accumulaient les petits jobs dans l'espoir de payer leurs études souvent onéreuses. Un embarras que Harry n'aurait jamais, lui, puisque son père aurait eu largement les moyens de lui payer les études les plus chères et une place dans les universités les plus prestigieuses (mais cela ne se révélait plus nécessaire au regard du parcours qu'il avait choisi de poursuivre).
Dès la rentrée, la jeune femme entamerait des études de cinéma. Ainsi, la miss était une artiste. Pétri de préjugés, Norman Osborn n'avait que peu d'estime et de considération pour les métiers de l'art et du spectacle. Il les estimait frivoles et sans intérêt. Chef d'entreprise pragmatique, qui avait permis à son empire de grandir à la sueur de son front et ne jurait que par la science, tout ce qui avait trait au cinéma ou à tout fantaisie du genre lui apparaissait particulièrement sans intérêt. Malgré tout, il fit mine d'être agréable surpris par cette nouvelle information, et même d'y trouver un enthousiasme qu'il n'éprouvait pas du tout. Au moins, il n'était pas difficile de savoir comment il pourrait être possible d'appater la jeune femme : la promesse d'un grand rôle dans une production hollywoodienne, un casting officieux improvisé, et l'affaire serait dans le sac.
-Un métier difficile mais passionnant que celui d'acteur, j'espère que je finirais par vous voir sur grand écran, dit-il avec un sourire.
Même si pour l'heure, l'acteur, c'était lui, à jouer un rôle qu'il n'appéciait pas particulièrement, mais qu'il se devait de conserver.
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MJ ne s’attendait pas à grand-chose, en révélant à Norman qu’elle comptait devenir actrice. Il était un homme d’affaires, et un scientifique, alors il ne s’intéressait probablement pas à l’art, ou du moins pas celui-là, mais ce n’était pas très grave, elle ne faisait que répondre à sa question. Elle trouvait cela déjà bien surprenant qu’il s’intéresse à elle, alors elle n’attendait pas de lui des réactions enjouées face à sa vie qui devait être bien fade comparé à son quotidien. Mais MJ appréciait tout de même discuter avec Norman, l’homme était gentil et poli. Mais elle n’était pas tellement surprise, elle avait toujours vu Harry comme ça aussi.
Elle ne savait pas vraiment si par la suite, il se souviendrait d’elle, et de leur discussion, étant donné qu’ils ne se reverraient peut-être pas. Même si elle s’entendait bien avec Harry, cela n’impliquait pas qu’elle côtoie le père de ce dernier. Elle n’était pas extrêmement proche du jeune homme en plus de cela. Mais il est vrai qu’il l’avait reconnue. Mais en général les gens retenaient assez bien son visage, surtout de ses cheveux en fait, qui avaient une couleur assez voyante.
En tout cas, elle ne se sentait pas gênée, comme elle pouvait parfois l’être avec certains clients qui lui posaient des questions sur elle. En même temps, ce n’était pas la même situation. Il était le père de l’un de ses amis, donc il y avait une autre dimension. Il s’intéressait à elle parce qu’elle faisait partie de l’entourage de Harry, et qu’il se trouvait ici, avec elle. Elle savait qu’il ne tentait pas du tout de la draguer, ou un truc du genre. Il passait juste le temps en bavardant avec une amie de son fils.
-Un métier difficile mais passionnant que celui d'acteur, j'espère que je finirais par vous voir sur grand écran.
MJ lui adressa un petit sourire. Elle trouvait cela gentil de sa part, de lui souhaiter de réussir, mais il le faisait sans doute plus par politesse qu’autre chose. Mais elle appréciait tout de même cette preuve de bonne conduite. Elle aussi, espérait fini un jour sur le grand écran, même si elle apprécierait aussi de fouler les planches. Mais ce qu’elle voulait, c’était être une actrice.
« Je vous remercie. J’espère aussi y arriver, je travaille beaucoup pour y arriver mais je sais que les places sont très chères. En tout cas je suis soutenue, c’est le principal. Souhaitez-vous un autre verre M. Osborn ? »
orman, au fond, n'avait que faire des prétentions d'actrice de son interlocutrice (même si jouer la comédie pouvait être une qualité particulièrement utile, il pouvait bien le reconnaître), même s'il était convaincu que cette information allait bien finir par lui servir, d'une manière ou d'une autre. Quoi qu'il en soit, le chef d'entreprise était convaincu que cette conversation n'était pas vaine et qu'il pourrait, d'une façon ou d'une autre, exploiter comme il se doit la situation, mais il n'était pas question d'en faire trop non plus. Il devait compter aussi sur les échecs éventuellement de la jeune femme (qui étaient presque inévitable au début pour une actrice) pour réussir à l'attirer dans ses filets (sans mauvais jeu de mots, il détestait toujours autant les araignées), mais c'était le genre de choses qu'il devait encore aviser.
-Non, ça ira, je vous remercie, répondit Norman d'un ton aimable quand son interlocutrice lui proposa un autre verre.
Norman ne crachait pas sur un verre, voire deux de whisky de temps en temps, mais il savait aussi éviter d'en abuser, surtout dans une situation telle que celle-ci, où il tenait à rester le plus lucide possible. Même s'ils n'avaient sans doute pas beaucoup plus à se dire pour le moment que ce qu'ils s'étaient déjà dit. S'il prolongeait plus longtemps cette discussion, la nature de cette dernière pourrait finir par être considérée comme suspecte. D'autant que la jeune femme n'était pas la dernière des idiotes non plus. Malgré tout, il lui restait encore une dernière corde à son arc, et il ne se voyait pas ne pas l'exploiter, à vrai dire.
-Vous savez, Oscorp propose des stages rémunérés très intéressants et dans de nombreuses branches, qui peuvent tout à fait se concilier avec n'importe quelles études. Si un jour vous vous lassez du métier de serveuse...
La faire travailler directement sur leur terrain, évidemment, ce serait un atout, et aussi une manière de grappiller tout ce qu'ils souhaiteraient obtenir d'informations personnelles au sujet de l'amie de Peter Parker. La suggestion était lancée, rien ne garantissant que la jeune serveuse suivrait, bien sûr, mais qui sait, dans l'attente, en tout cas, il espérait que l'idée, la suggestion, même, ferait un bout de chemin dans l'esprit de Mary Jane. Après tout, il doutait fort qu'elle ait choisi ce poste de serveuse par vocation ou par amour du métier.
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MJ se disait que Norman Osborn devait la trouver un peu stupide, à s’imaginer actrice. Après tout, il était un homme influent. Scientifique et homme d’affaires reconnu, alors une gamine qui voulait devenir actrice, cela devait probablement le faire sourire, mais il ne fit aucun commentaire cependant. Aucun de désobligeant, il l’encourageait même. C’était peut-être seulement de la politesse, ou alors elle se méprenait sur lui. Quoiqu’il en soit, elle prenait tout de même ses encouragements pour ce qu’ils étaient. Toute personne qui voulait la pousser vers son objectif était la bienvenue, cela lui donnait d’autant plus de motivation pour y parvenir. Et elle ne comptait pas abandonner, jamais.
-Non, ça ira, je vous remercie.
MJ ne répondit rien, il ne voulait pas de verre, c’était son choix. En même temps, elle voyait mal cet homme venir se souler dans un bar aussi public que celui-ci. Elle s’attendait simplement à ce qu’il s’en aille. Puisque même s’ils avaient échangé quelques mots, il n’avait pas de raisons de vouloir s’attarder ici davantage. Ce qui était logique. Il avait probablement envie de rentrer chez lui à présent, retrouver son fils, se reposer. Ou alors faire toute autre chose, cela ne regardait que lui. Mais contre toute attente, il reprit de nouveau la parole.
-Vous savez, Oscorp propose des stages rémunérés très intéressants et dans de nombreuses branches, qui peuvent tout à fait se concilier avec n'importe quelles études. Si un jour vous vous lassez du métier de serveuse...
La jeune femme était surprise. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui propose d’intégrer Oscorp, et d’ailleurs, cela ne lui serait jamais venu à l’esprit de vouloir travailler là-bas. Tout simplement parce que c’était un milieu qui était très loin de ce qu’elle voulait faire. Elle ne dénigrait pas du tout l’entreprise, loin de là. Elle savait qu’il n’y avait que des pointures qui travaillaient là-bas. Mais du coup, elle n’y aurait pas grand-chose à y faire, et se sentirait un peu potiche. En même temps, on ne pouvait pas non plus qu’elle était particulièrement heureuse et épanouie de travailler ici. Et puis, en travaillant à Oscorp, elle aurait peut-être l’opportunité de croiser un peu plus souvent Harry. Car ce n’était pas forcément simple de réussir à passer du temps avec son ami. Elle adressa un sourire au Bouffon.
« C’est très généreux de votre part. Pourquoi pas mais... je ne suis pas certaine que je pourrai vous être très utile. »
orman ne s'attendait pas à ce que son interlocutrice lui réponde favorablement d'entrée de jeu à une proposition qui avait été improvisée sur le tas, et qui dans tous les cas n'avait pas forcément vocation à aboutir (même si ça pourrait être un bon point pour lui d'avoir Mary Jane à sa disposition à Oscorp et qu'il ne l'oubliait certainement pas), il tenait simplement à ce que cette idée fasse son bout de chemin dans l'esprit de son interlocutrice. De la sorte, quand bien même elle devait décider qu'elle n'était pas intéressée, cela ne l'empêcherait pas de se rappeler cette offre généreuse qui avait aussi vocation à le présenter en homme généreux et accessible, ni plus ni moins.
Elle semblait déstabilisée par l'offre venue il est vrai de nulle part, et là encore, c'était entièrement compréhensible. Après tout, on ne pouvait pas dire qu'ils se connaissaient outre mesure, et en soi, il n'avait aucune raison de lui proposer quoi que ce soit, d'autant que les sciences et la recherche n'étaient pas le domaine d'expertise de la jeune femme. Mais il était également vrai que les stages et formations proposées au sein d'Oscorp touchaient à des domaines qui n'étaient pas tous liés aux sciences, il y avait aussi de quoi faire en comptabilité, au sein des ressources humaines. En bref, un peu partout. L'idée était simplement de proposer quelque chose d'éventuellement intéressant, qui éveille sa curiosité, tout du moins.
-Détrompez-vous, ces stages n'exige aucune compétence particulière si ce n'est un sincère désir d'apprendre. Mais bien sûr, ce n'est qu'une proposition comme une autre. Rappelez-vous seulement que nous recherchons régulièrement de nouvelles recrues, alors si l'envie vous prenez de changer d'air, notre porte vous serait grande ouverte.
Il ne pensait pas avoir besoin d'être plus explicite, et l'intention qui se dissimulait derrière cette proposition était elle aussi on ne peut plus claire, Norman tenait simplement à garder la jeune femme dans son giron. Elle pouvait avoir une importance capitale dans les projets qui se trameraient ensuite et dans ses plans pour défaire une bonne fois pour toutes son grand ennemi, j'ai nommé l'homme-araignée. Ainsi, il se contentait de jeter son fil au hasard des circonstances. Avec un peu de chances, elle mordrait à un de ces hameçons.
Honnêtement, MJ ne pensait pas avoir sa place à Oscorp. Pour elle, c’était un endroit truffé de scientifiques, de gens intelligents et importants. En gros, rien à voir avec elle. Ce n’était pas pour se dénigrer, c’était juste une réalité. Elle serait vraiment très impressionnée si elle devait mettre les pieds là-bas, et se sentirait tâche, mais c’était tout de même très généreux de la part de Osborn de proposer. Elle ne s’attendait pas du tout à une telle offre, elle n’avait pas voulu sous-entendre quoique ce soit, mais ne pensait pas l’avoir fait pour autant. La proposition était sans doute spontanée, et cela gênait d’autant plus Mary Jane.
Il est vrai que travailler à Oscorp lui changerait d’ici. Ce serait peut-être mieux payer, et elle n’aurait pas tous les désagréments du bar, ce qui parfois était un peu compliqué. Quand elle avait à faire à des clients un peu lourds, ce n’était jamais agréable, et elle devait s’en sortir comme elle le pouvait. A Oscorp, ce serait forcément autre chose, même si elle se doutait que ce ne serait pas le paradis non plus. Elle occuperait sûrement des postes d’accueil, ou d’administration, mais ce serait une toute autre clientèle à laquelle elle aurait à faire. Cela demandait réflexion, c’était certain.
-Détrompez-vous, ces stages n'exige aucune compétence particulière si ce n'est un sincère désir d'apprendre. Mais bien sûr, ce n'est qu'une proposition comme une autre. Rappelez-vous seulement que nous recherchons régulièrement de nouvelles recrues, alors si l'envie vous prenez de changer d'air, notre porte vous serait grande ouverte.
La proposition était tentante, elle ne pouvait pas dire le contraire. Elle ne travaillait pas ici par passion, mais pour gagner de l’argent. Elle n’était pas toujours tranquille, elle craignait parfois qu’un client dépasse les bornes. Mais dans une structure comme Oscorp, elle se sentirait sûrement plus protégée, alors que ce serait en fait tout le contraire. Et puis, elle connaissait un peu Mr. Osborn, juste comme ça, alors ce ne serait peut-être pas plus mal. Mais elle avait tout de même le besoin d’y réfléchir un peu, ne serait-ce que pour ne pas se précipiter.
« D’accord, je vais y réfléchir dans ce cas. Merci encore pour votre proposition. »
orman ne pouvait en être complètement certain, mais il était à peu près sûr, néanmoins, d'avoir su vraiment attiser la curiosité de son interlocutrice, et d'être parvenu à éveiller son intérêt. Bien sûr, ça ne voulait pas dire pour autant qu'elle déciderait de répondre favorablement à la requête, à l'offre qu'il lui faisait, mais le simple fait qu'elle puisse y réfléchir était déjà un premier pas. Il avançait à l'aveuglette. Il se contentait de poser des pièges çà et là, en espérant qu'elle se laisserait prendre à l'un d'entre eux.
Il se pouvait que celui-ci ne prenne pas, mais il pourrait toujours retenter, autrement, de prendre l'avantage et de l'avoir sous sa coupe. En attendant, elle avait l'air de sincèrement envisager sa proposition, de vouloir se donner le temps d'y penser à tête reposée, et par conséquent, le chef d'entreprise estimait que, déjà, cette conversation pourrait bien ne pas être vaine. Par ailleurs, elle lui avait permis d'approcher la jeune femme sous un nouvel angle, de discerner ses attentes et son tempérament de façon plus claire. Et lui, de son côté, se sera fait passer pour un homme sympathique et abordable, du moins davantage que ne le laissaient sans doute présumer sa réputation ou ses apparitions publiques.
L'un dans l'autre, il estimait qu'il n'avait définitivement pas le moins du monde perdu son temps en compagnie de la jeune serveuse qui le remerciait à présent de sa proposition et ajoutait qu'elle allait y réfléchir. Allait-elle réellement le faire ou le disait-elle uniquement pour la forme et rien d'autre ? Il n'avait aucun moyen de le savoir, mais il verrait en temps voulu. Il trouverait d'autres moyens de l'avoir sous sa coupe si celui-ci ne suffisait pas.
-Je vous en prie, dit-il simplement dans un fin sourire avant de vider son verre comme il se devait.
Il était bien tenté de trouver un autre angle d'attaque, mais à se montrer trop bavard ou insistant, il risquait fort de se trahir. Autant prendre congé tant qu'il s'estimait en parfaite maîtrise de la situation (ce qui était bien évidemment ce que Norman préférait par-dessus tout).
-Je vous remercie pour cette conversation, dit-il en payant sa consommation. N'hésitez pas à me contacter si la proposition devait finalement vous tenter, ajouta-t-il en déposant sa carte professionnelle sur le comptoir. A bientôt, Mary Jane.
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