"Vivement l'entraînement." - PV Jean Grey

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 "Vivement l'entraînement." - PV Jean Grey

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MessageSujet: "Vivement l'entraînement." - PV Jean Grey   "Vivement l'entraînement." - PV Jean Grey Clock10Mer 19 Nov - 14:00




R
elisant cet extrait dans la pénombre de ma chambre, je n’arrivais pas à retenir les larmes qui coulaient en torrent le long de mes joues. Ironiquement, j’avais prononcé cet enseignement à la tribune de la Grande Synagogue le matin du 27 avril 2013 devant une foule de jeunes fidèles. Motivé par une amitié veille de 3 ans, je l’avais écrit avec tous les sentiments et les espoirs que je nourrissais à l’égard de Daniel Hopes. Je vivais alors une époque heureuse où tous les rêves semblaient possibles ! Daniel devait revenir à l’Institut quelques mois plus tard et je comptais le nombre de jours qui me séparaient encore de lui. J’ignorais alors que le décompte prendrait fin le lendemain de cette superbe journée de printemps!


Je me souvenais d’ailleurs lui avoir envoyé ce texte quelques jours avant sa disparition. En lisant entre les lignes, il aurait pu percevoir tous les engagements que je prenais vis-à-vis de lui et de notre histoire. Il aurait peut-être alors compris que malgré ce qu'il pensait, il n'était pas seul. Il n’aura certainement jamais eu l’occasion de le parcourir ! Fort heureusement, car maintenant que je relisais il me semblait ne contenir que des promesses éphémères et des mots vide de sens. Je n’étais pas Jonathan ! Je n’avais rien de ce prince prêt à donner sa vie pour sauver celle d’un petit berger, de son frère d’âme et de sang. Je ne possédais ni son courage, ni son dévouement. Je n’étais pas prêt à faire les mêmes sacrifices que lui pour mon meilleur ami qui en avait dû payer le prix cher ! Il aurait mérité un ami bien plus dévoué et engagé et je ne pouvais le lui offrir !


Défier les « lois naturelles » ? Si j’avais eu ce courage, je serais là-bas aux côtés de Daniel au lieu d’être ici à pleurer bêtement sa mort. J’aurais eu le courage de me rendre dans le passé pour jouer les Madame Irma, pour l’extirper de cette brume londonienne sombre et crasseuse et le ramener à la maison là où nous l’attendions tous, sous le soleil de New-York. J’aurais dû envoyer brûler en enfer tous ces concepts de « paradoxes temporels » et de « réalité alternative ». J’aurais pu et j’aurais dû réécrire l’Histoire. A quoi pouvaient bien servir les voyages dans le temps si ce n’était pas pour corriger les erreurs du passé ?


Défier l’«autorité parentale » ? Si je n’étais pas aussi soumis, je n’aurais certainement pas soigné mon « addiction » aux voyages temporels. Pour commémorer le jour de sa mort, je me serais rendu à Londres pour passer du temps avec lui plutôt que sur sa tombe à New-York. Daniel était la seule personne qui me permettait de me raccrocher à la vie, à combattre le monstre que j'étais. À défaut de pouvoir l’avoir aujourd’hui à mes côtés, je me contenterais de l’avoir hier avec moi. Pourquoi voulait-on me priver de ce bonheur-là ?


De rage, je déchirais la feuille que je tenais dans mes mains et je me rendis devant la glace qui me renvoyait l’image du pantin fantomatique que j’étais destiné à rester pour le restant de mes jours. En y regardant de plus près, il me semblait même apercevoir dans la glace les monstres qui guettaient dans mon esprit, jetant un regard cruel dans ma direction pour se moquer du pauvre imbécile qui leur faisait front. Leurs rires écorchés et effrayants, leurs propos violents et ironiques mais surtout ces voix, ces voix qui s’accumulaient, s’enchevêtraient dans un vacarme étourdissant. Ces voix qui ne se taisaient jamais, qui devenaient à chaque seconde plus fortes, qui rythmaient tous les moments de ma vie et qui tenaient à me faire comprendre que jamais de ne pourraient me débarrasser de mes démons intérieurs. Je sentais mon cerveau se fissurer lentement et si douloureusement, j’avais la vive impression que ma tête allait bientôt éclater. Dans un immense cri de douleur, je m’effondrais sur le sol en pleurant et en me bouchant les oreilles.


« Daniel, Daniel où es-tu ? Je t’en supplie reviens ! J’ai tellement, tellement besoin de toi ! Par pitié, sauve-moi ! »


Il me fallut attendre quelques minutes avant de reprendre mes esprits. Les voix s’étaient calmées et ne résonnaient plus qu’en un faible murmure dans ma tête. Essuyant les quelques larmes qui coulaient encore sur mes joues, je pris du temps pour reprendre mon souffle. Je ne me relevais qu’après quelques minutes. Très étourdi je vacillais jusqu’à mon bureau où je pus enfin prendre appui. Relevant lentement mon visage vers le bouquet trônant sur mon bureau, je regardais un instant les fleurs magnifiques qui le composaient. La bruyère et son angoissante solitude, l’anagallis et sa promesse de rendez-vous, la rose bleue et son atteinte de l’impossible… le parfum de ces fleurs m’aidait à me calmer et leur signification adoucissait mes tourments. Elles étaient maintenues ensemble par un magnifique ruban de satin bleu sur lequel j’avais fait broder ses deux formules « Le royaume de l’espoir ne connait pas l’hiver » et « A la meilleure moitié de moi D.H. ». Avec douceur je saisis le bouquet et me prépara à affronter la pire des épreuves ; assumer leur Réalité et leur Vérité que je n’accepterais jamais !


Quelques instants plus tard, je me trouvais dans le parc de l’Institut Xavier. Il était très tard ! Minuit pile pour être exact… J’étais alors persuadé de me retrouver en tête en tête avec Daniel, sans que rien ni personne ne puisse nous déranger. Avançant d’un pas cérémonieux jusqu’à la stèle dressée en sa mémoire, je sentais mon cœur battre plus fort à chaque seconde. Telle un robot, j’avançais mécaniquement jusqu’à lui. Ma respiration se faisait plus saccadée et mes yeux se remplissaient déjà de larmes qui m’aveuglaient presque. Ce ne fut qu’au moment où je retrouvais poster devant cette pierre de granit et que je pus enfin lire le nom qui y étais inscrit que je m’effondrais. Ça ne pouvait pas être sa tombe ! Cela ne pouvait pas être la résidence actuelle de mon meilleur ami, du pianiste que je venais écouter chaque soir durant mon coma, du soldat que j’avais rencontré devant le ghetto de Varsovie, de l’antiquaire qui m’avait accompagné une partie de ma vie… Non tout cela n’était qu’un tissu de mensonge. Daniel était vivant, perdu dans le passé certes mais vivant ! Il ne pouvait en être autrement ! Alors pourquoi étais-je réduit à me recueillir sur la tombe d’un vivant ? Ca n’avait aucun sens ! Pourtant j’acceptais de jouer le jeu, quelques instants seulement, histoire de faire croire à tous que j’accepterais de jouer un rôle dans cette pièce dramatique sans aucune substance !


Il fallait que j'oublie toute cette douleur ainsi que la haine que je ressentais en abondance. Mon esprit et mon cœur doivent être purifiés afin que je puisse devenir un nouvelle homme, un homme libre et sans pêchés. Mes centaines de personnalités me ramenaient souvent à la réalité en me parlant mentalement et en me gâchant la vie. L'envie d'exercer mes pouvoirs m'avais pris aujourd'hui et j'avais entendu parler d'une certaine séance d'entraînements nocturnes. Enfin, il faut dire qu'il est interdit de sortir pendant la nuit. Mais je ne me fiais pas aux règles de l'institut xavier, en plus le créateur de cette école est mon paternel. Maintenant que le jeune garçon que je suis y réfléchis, je me rend compte que je n'ai jamais vraiment obéis aux règlements que l'on m'imposait.


Je me rendais vivement à la salle d'entraînement afin de faire des exercices nocturnes, ce qui me semble plus exotique que de les faire sous un soleil cuisant et pesant. Puis de toute façon, si quelqu'un arrive, je pourrais toujours me téléporter ou utiliser une illusion afin de disparaître à leurs yeux. Après plus de cinq minutes de marche, j'étais déjà devant la porte de la salle d'entraînement.


J'entrais rapidement dans la salle d'entraînement en empoignant la poignée de la porte doucement de sa main gauche. Son doux regard brunâtre tombait sur le doux corps de ma grande sœur en quelque sorte, le professeur Jean Grey. Je lui souriais doucement en commençant à lui parler.


« Oh, tu as aussi eu l'idée d'un entraînement? »


Dernière édition par David C. Haller le Mer 14 Jan - 20:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Vivement l'entraînement." - PV Jean Grey   "Vivement l'entraînement." - PV Jean Grey Clock10Ven 2 Jan - 17:53


Vivement l'entraînement


Cette insupportable colère qui étouffe le chagrin au point que le souvenir de l’être aimé n’est plus qu’un poison dans tes veines, et un jour tu te surprend à souhaiter que la personne aimée n’aie jamais existé pour être libéré de ta peine.
Jean & David

Jean était sortie de l'infirmerie depuis peu mais le sommeil tardait à lui venir. L'idée même d'aller dormir, dans sa grande chambre vide, lui faisait froid dans le dos. Oh bien sûr elle aurait pu aller se coucher avec Scott, mais les vagues souvenirs qu'elle avait de l'incident avec Logan et dont elle n'avait été qu'une spectatrice impuissante faisaient naître en elle un douloureux sentiment de culpabilité. Elle ne parvenait plus vraiment à regarder son petit-ami dans les yeux, alors encore moins partager son lit. Puisqu'elle n'avait pas bougé depuis plusieurs heures, enfermée dans l'infirmerie, elle avait décidé maintenant d'aller s'entraîner. Le fait qu'il fasse nuit ne lui importait pas le moins du monde. En tant que professeur, elle avait le droit d'aller où elle voulait et quand elle le voulait dans ce bâtiment. Une fois dans la salle de sport, elle fit d'abord des échauffements avant de s'attaquer à un punching-ball. Elle cogna ce grand sac pendant un bon quart d'heure puis délaissa ses gants de boxe afin de courir sur le tapis roulant. La demoiselle n'était pas une grande mordue du sport, mais parfois elle aimait se défouler et sentir ses muscles piquer après une séance. Elle se passionnait surtout pour l'extrême, comme l'escalade ou le parapente. La hauteur lui plaisait en général.

Le bruit de la porte s'ouvrant la fit sursauter et elle manqua de peu une spectaculaire chute. S'arrêter de courir sur un tapis roulant rapide, c'était s'assurer une belle gamelle. Heureusement elle eu le réflexe de sauter sur le côté avant d'être emportée en arrière et jetée vers l'avant. Elle découvrit alors l’identité du coupable qui n'était autre que David. Ce garçon était un élève de l'école et le fils du professeur. Si au début notre relation était conflictuelle, elle ne l'était plus tellement maintenant. En fait, parfois, ces deux-là s'entendaient comme un frère et une sœur. C'est au nom de ce même lien et parce qu'elle était son professeur que Jean pris la liberté de le gronder un peu sur l'heure qu'il était et sur sa présence en ces lieux, tout seul.

« Oui, et visiblement tu n'es pas somnambule toi non plus. Tu sais que tu devrais être dans ton lit et qu'il est interdit aux élèves de se promener n'importe où en pleine nuit ? Surtout en étant tout seul. » Dit-elle avec un air réprobateur.

Elle n'aimait pas être la méchante dans l'histoire, mais elle n'appréçiait pas vraiment le fait qu'il s'estime au dessus des règles simplement parce qu'il était le fils du professeur Xavier. Il n'y avait pas de favoritisme dans cette école et c'était un grand manque de savoir-vivre envers ses camarades. C'était précisément à cause de cette attitude que Jean avait tant de mal à le supporter à l'époque et visiblement il n'avait pas retenue la leçon depuis tant d'années. Jean soupira et remonta sur son tapis roulant.

« Vas te coucher, David. » Dit-elle simplement en se remettant à courir.

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