Charles Xavier était quelqu’un d’important pour la cause des mutants, il était l’un des fervents défenseurs de la cause mutante. Encore aujourd’hui, le vieil homme venait défendre les droits des mutants à la Maison Blanche. Il ne rencontrait pas le président directement, mais simplement l’un de ses conseillers. C’était déjà mieux que rien, le professeur X allait quand même pouvoir parler de cette nouvelle lubie de s’en prendre aux mutants. Charles ne pouvait pas comprendre que les mutants puissent être fichés, ce n’était vraiment pas juste. Bien sûr, le vieil homme savait bien ce qui poussait le gouvernement à faire quelque chose contre la « menace mutante », mais ils devaient comprendre que tous les porteurs du gène X n’étaient pas mauvais. Ce n’était pas parce qu’Erik et son groupe faisaient des choses horribles qu’ils devaient tous être mis dans le même panier. Bien sûr, Charles en voulait principalement à son vieil ami, mais il ne pouvait pas faire grand-chose contre lui. Ce n’était pas faute d’essayer très souvent, de tenter de l’arrêter à de nombreuses reprises. Malheureusement, il n’était pas toujours capable de le faire. Il s’en voulait de ne pas être à la hauteur bien sûr. Il n’avait aucune envie que les jeunes mutants soient pourchassés, soient maltraités, simplement parce que certain de leur espèce avait pris un chemin bien noir. Après tout, les humains aussi avaient leurs lots de criminels.

Charles se rendait donc à la Maison Blanche, il était à l’arrière d’une voiture conduite par Scott. Le jeune homme s’était proposé pour l’accompagner, comme bien souvent. Heureusement que le vieil homme pouvait compter sur ses camarades. Avec son fauteuil, le Professeur X était quand même plus que limité. Cela l’ennuyait, mais encore une fois il n’avait pas le choix. Il n’avait pas cherché à être handicapé et il ne connaissait pas de moyen sûr pour réparer cela. Il faisait avec donc, devant se reposer sur ses élèves. Heureusement qu’ils étaient toujours partant pour l’aider, pour le conduire, qu’il y avait toujours quelqu’un de disponible. Et puis, c’était toujours agréable d’avoir de la compagnie dans ce genre de moment. Scott conduisait donc, Charles était à l’arrière, ils arrivèrent au niveau de la Maison Blanche. Comme ils étaient attendus, ils n’eurent aucun mal à passer les grilles. Scott se gara et vint aider Charles à sortir de la voiture. Encore une fois, l’homme était plus que dépendant des autres. Si seulement il avait la possibilité d’utiliser ses jambes. Son attention fut alors portée vers la rue, où se trouvait des gardes et une personne plus qu’étrange.

« Que se passe-t-il ? » Demanda-t-il à Scott. Ils étaient trop loin pour entendre quelque chose. Charles pourrait sans doute entrer dans l’esprit de ces personnes, mais il n’avait pas vraiment envie de le faire. L’usage de ses pouvoirs avec parcimonie était important. Evidemment, Scott en savait aussi peu que lui. Bizarrement, Charles ne pouvait détourner son attention de ce curieux personnage, portant une tenue des plus étrange.