Comme tout adolescent de son âge, surtout de son âge qui avait en prime accès à une certaine somme d’argent, Harry avait une carte d’identité falsifiée qui faisait penser qu’il était donc majeur, afin qu’il n’ait aucun souci pour rentrer dans les clubs et boire de l’alcool. Ce n’était sans aucun doute pas une bonne chose, parce que l’alcool n’avait rien eu de bon pour l’esprit encore moins quand il était question d’un esprit aussi torturé que celui de Harry Osborn. Le jeune homme ne devrait donc pas consommer de l’alcool, mais ce n’était pas pour autant qu’il se retenait, surtout si ça pouvait lui donner la possibilité de lui faire un peu oublier Gwen et Peter Parker. Ça marchait ? Clairement pas, c’était même le contraire, Harry avait le don de broyer encore plus du noir en ne manquant pas de penser encore et encore à la femme qu’il aimait éperdument et qu’il n’allait évidemment plus jamais pouvoir avoir dans sa vie.
Ce soir-là, il avait donc décidé de se rendre au Night's Demons, ce n’était pas un club forcément très bien réputé, mais en même temps il y avait quand même du beau monde qui s’y rendait. D’accord, le jeune homme ne connaissait pas grand monde, mais il n’en avait que faire. La seule chose qu’il voulait c’était de pouvoir passer du temps dans un endroit, consommer de l’alcool et tenter d’oublier. Ce qu’il faisait depuis au moins deux heures, dans la boite de nuit où une musique trop forte ne manquait pas de raisonner. Le jeune homme était ivre, évidemment, mais sa condition de Hobgoblin lui permettait de boire encore de l’alcool puisque son corps avait tendance à regénérer un peu plus rapidement. Bref, il était bourré, mais il avait bien l’intention de continuer de boire. Harry se rendit au comptoir, commanda un nouveau verre de scotch et attendit qu’on le serve, observant un peu ce qui se trouvait autour.
Il savait parfaitement que dans des endroits un peu plus reculés de la boite, on pouvait avoir la possibilité de se payer les services d’une prostituée. Ce qui en soit n’était pas forcément une bonne chose… mais en même temps, Harry était suffisamment ivre pour ne plus réellement réfléchir comme il se devait. Alors, il décida, en attrapant le verre qu’on venait de lui donner, de se rendre auprès des femmes qu’il avait compris être… achetable ? Il ne savait pas trop comment le dire. Ça n’avait rien de réellement joyeux en soit, au contraire c’était même clairement triste… mais aux points où il en était, ce n’était vraiment pas grand-chose. Alors il s’approcha de ces femmes, il en vit une qui était quand même sacrément canon, il ne fallait pas le cacher, même si elle était… bon, elle était beaucoup plus âgée que lui.
« Salut. » Dit-il, sans être vraiment très à l’aise avec ce qu’il était en train de faire. Comment on s’en faisait pour aborder une… une prostituée ?
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anessa n'était pas forcément difficule, en termes de clientèle. Elle ne faisait pas la fine bouche sous prétexte qu'untel ne pouvait clairement bander qu'à grand renforts de viagra et que machin faisait la moitié de sa taille. Elle ne prônait pas la discrimination physique, elle s'en fichait. Bien sûr, c'était toujours plus agréable d'avoir affaire à un bel étalon à la plastique de rêve, mais en même temps, dans son corps de métier, les plus demandeurs n'étaient pas forcément les mieux montés non plus. Alors non, ce n'était pas le genre de Vanessa de faire des manières. Du moment qu'on allongeait le fric, c'était tout ce qui comptait. Enfin, en temps normal... il y avait quand même quelques cas particuliers qui faisaient de toute évidence exception... Même les prostituées étaient capable d'un minimum de déontologie, en l'occurrence, elle ne faisait pas dans le détournement de mineurs, et le gosse qu'elle voyait arriver vers lui avait tout l'air de ne pas avoir l'âge légal.
-Tu t'es perdu ? demanda-t-elle en jaugeant son jeune interlocuteur de haut en bas.
Jeune, c'était le cas de le dire, en effet. Même si l'apparence était parfois trompeuse, elle ne pensait pas se leurrer quand elle suggérait qu'il n'avait pas l'âge d'être ici. Il faisait tache dans le décor, et franchement, Vanessa avait presque envie de lui prendre la main afin de le ramener chez ses parents. Bon, elle exagérait un peu, il avait sans doute l'âge d'être sexuellement actif, et elle pas encore l'âge d'être sa mère... mais malgré tout, elle ne pensait pas que ce garçon ait pris la meilleure décision du monde en venant ici. Qu'il ait les moyens était une chose, ce n'est pas pour autant que sa présence en était une, en revanche. D'autant que si elle avait un minimum de scrupules, elle ne garantissait pas forcément que certaines de ses collègues fassent, de leur côté, preuve de la même largesse d'esprit.
Non, il n'était pas question pour elle d'accepter l'argent de ce jeune homme s'il avait l'intention de lui en donner ni d'accepter qu'il recoure à ses services. Elle se sentirait sacrément sale de faire une chose pareille (et pourtant, pour ce qui était de faire des trucs sales, elle était rarement la dernière, mais même elle avait ses limites). Elle préférerait largement que ce garçon abandonne cette situation, cet endroit. Elle lui paierait un verre si il le voulait, ça, ça ne la dérangeait pas du tout, même s'il n'avait pas l'âge légal.... mais pour le reste, il apprendrait à s'astiquer le manche, même si c'était un art dans lequel il excellait peut-être déjà, mais ça elle ne cherchait pas forcément à en savoir plus, pour le coup.
Harry n’était pas forcément sûr de comment il devait aborder la femme sous ses yeux, mais au vu de sa réponse, il se dit que ce n’était pas du tout comme cela qu’il devait faire. Le jeune homme sentit son visage s’empourprer en entendant la femme lui demander s’il s’était perdu. Clairement, Harry s’était attendu à autre chose que ça. Non… il ne s’était pas perdu. Il ne pouvait pas affirmer qu’il était pleinement à l’aise non plus, mais ça ne voulait pas dire qu’il était perdu. S’il venait ici, c’était dans un but précis et il savait parfaitement ce qu’il avait envie, ce qu’il cherchait.
Le jeune homme ne sut pas quoi répondre sur le moment. Une part de lui avait juste envie de prendre la fuite, de s’en aller purement et simplement sans demander son reste. Mais… en même temps, Harry avait tendance à être un peu trop sanguin, et il était plutôt alcoolisé. Alors, il reprit la parole.
« Non, je ne suis pas perdu ! » S’il avait eu envie de cacher le fait qu’il était vexé par la femme sous ses yeux, le jeune homme s’y prenait évidemment mal. Mais dans tous les cas, il n’avait aucune envie de cacher le fait qu’il était vexé, quand bien même il espérait obtenir quelque chose de la part de la jeune femme. Enfin… maintenant, il ne savait plus s’il avait l’intention d’obtenir quelque chose de sa part. « Je suis parfaitement à ma place. » Et il espérait bien avoir un peu plus de poids que ce qu’il semblait avoir jusqu’à présent. Même si encore une fois, le jeune homme ne savait pas exactement comment s’y prendre. « J’ai suffisamment d’argent. » Précisa-t-il.
Est-ce qu’il devait simplement lui dire directement qu’il avait l’intention de la payer pour ses services ? Clairement, Harry n’était pas le plus à l’aise, mais il osait croire qu’en disant les choses comme ça, la femme sous ses yeux allait le comprendre. Après tout, c’était sans doute quelque chose qu’elle faisait à longueur de temps. On faisait mieux… pour une première expérience de ce genre, mais en même temps Harry ne voyait pas pourquoi il se retiendrait. Et ce n’était pas comme s’il pouvait envisager que ça arrive de facile « normal », sa vie n’avait plus rien de normal ces derniers temps. Ça faisait un moment qu’elle n’était plus normale non… et ce n’était pas entièrement pour lui plaire, même s’il ne reviendrait pas en arrière pour autant.
Il espérait donc que la femme allait comprendre ce qu’il disait, parce qu’il n’avait pas spécialement envie de e montrer explicite. Bon, en même temps, Harry ne savait pas vraiment comment les choses allaient se passer quand ça allait arriver pour de bon – si ça devait arriver pour de bon, mais il n’envisageait pas que son interlocutrice se soit déjà décidé sur le fait que ça n’allait pas arriver –, mais il verrait bien ça le moment venu. Chaque chose en son temps.
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accord, Vanessa voulait bien reconnaître qu'elle n'avait pas été particulièrement tendre avec son (trop) jeune interlocuteur. Mais vu les circonstances, elle ne voyait aucun intérêt à le prendre avec des pincettes. Il fallait bien qu'il prenne conscience du fait que sa démarche n'était pas la bonne, et si pour cela, il fallait le remuer un peu, alors elle acceptait de s'acquitter de cette tâche sans problème. Alors il pouvait bien être vexé, ça ne la dérangeait pas. Elle pouvait même le comprendre. Après tout, il était jeune, justement, logique qu'il prenne des situations de genre, dont il rirait dans quelques années, avec un peu trop de coeur. En attendant, quoi qu'il puisse dire et peu importe la manière dont il réagirait, pour elle ça ne changerait rien. Elle n'avait pas l'intention de céder ou d'accéder à ce qu'il attendait, de toute évidence, d'elle. Comme il le lui confirma encore en affirmant qu'il était parfaitement à sa place.
Vanessa n'était pas le moins du monde d'accord avec cette affirmation. A ses yeux, le jeune homme était tout sauf à sa place... Il n'était jamais qu'un adolescent. Et si elle avait appris à ne pas être trop regardante sur l'apparence de ses clients pour peu qu'ils aient de quoi payer, ce n'est pas pour autant qu'elle s'autoriserait à faire n'importe quoi. Pas seulement pour des raisons juridiques (elle se prostituait, à partir de là, elle était déjà à contre-courant de la justice), mais pour des raisons morales. Parce que oui, même les putes pouvaient avoir un sens moral, une conscience, au moins un minimum.
-C'est pas l'argent, le soucis, répondit-elle en le jaugeant du regard.
Et elle voulait bien le croire, quand il affirmait qu'il avait de quoi la payer. C'est que pour être attiffé comme il l'était, il fallait avoir les moyens, mais même une fortune colossale n'achèterait pas ses services en ces circonstances. Oui, elle aimait effectivement le fric, comme tout le monde, avait-elle envie de penser, mais elle avait ses limites. Et elle n'y dérogerait clairement pas. L'argent n'était pas un soucis, non. L'âge du jeune homme, en revanche, en était un.
-T'as quel âge ? demanda-t-elle en le jaugeant longuement.
Elle ne serait pas étonné qu'il soit encore au lycée. Et même si ce devait ne plus être le cas, cela ne devait pas faire bien longtemps qu'il avait quitté les bancs de l'école. Ce qui était sûr quoi qu'il en soit, c'est qu'il n'avait pas encore l'âge d'acheter son alcool tout seul, d'ailleurs, si les videurs étaient plus regardants, il n'aurait même pas pu mettre un pied dans cette boîte (mais il les avait sans doute achetés). Si le jeune homme voulait faire ses expériences, il avait tout intérêt à ne pas mettre la main à la poche en vérité.
Harry n’appréciait pas spécialement d’entendre la jeune femme sous ses yeux affirmer que tout cela n’était pas un souci d’argent. Le jeune homme se sentait touché dans son orgueil forcément, il n’avait aucune envie de se retrouver dans la position où la femme sous ses yeux se permettait de refuser sa demande, osait lui refuser ce qu’il lui demandait. Le jeune homme avait envie d’obtenir quelque chose de la part de cette fille, il espérait bien l’obtenir. Surtout que mine de rien, c’était déjà une démarche de sa part de prendre la peine de demander les faveurs de la prostituée, ce n’était pas quelque chose que Harry avait l’habitude de faire, il n’était pas spécialement à l’aise. Alors le fait qu’il ne soit pas à l’aise, qu’il ne soit clairement pas dans son élément, ça avait tendance sacrément à vite l’agacer s’il ne pouvait pas obtenir ce qu’il avait envie. Et il n’avait en prime aucune envie de se retrouver rabaissé, par quiconque.
Alors quand la femme lui demanda en prime quel âge il avait, Harry se sentit vexé d’une part et en colère d’une autre. Ça n’avait rien de bon de le rendre en colère dernièrement, clairement pas, mais le jeune homme se retenait quand même un peu. Sinon, il était évident qu’il aurait constamment des soucis. Il passerait son temps à ne pas se contrôler. Cela dit, il n’avait aucune intention de se laisser marcher sur les pieds par cette femme non plus, il espérait bien pouvoir obtenir quelque chose et il avait bien l’intention de l’obtenir.
« J’ai l’âge qu’il faut. » Répliqua-t-il, sans cacher le fait que la question de la jeune femme l’agaçait sincèrement. « Sinon je ne serais pas là. » Bon, en réalité, il n’avait évidemment pas l’âge qu’il fallait, il avait fait comme beaucoup d’autres personnes dans la vie, il avait une fausse carte. D’ailleurs, c’était même facile pour lui d’en obtenir une, puisqu’il avait largement les moyens. « Vous serez bien idiote de refuser. » Ajouta-t-il, en se laissant quelque peu emporté par son orgueil trop démesuré depuis quelques temps.
Parce que clairement, cette femme avait même plutôt tout intérêt à ne pas accepter du tout. Il n’avait aucune expérience, il ne savait pas comment s’y prendre. C’était d’ailleurs en parti pour ça qu’il se trouvait là, il avait envie de pouvoir vivre quelque chose avec quelqu’un, histoire juste… de le faire, comme ça. Sachant qu’il ne pourrait jamais avoir la fille dont il était encore beaucoup trop amoureux (mais l’amour et la haine n’avaient qu’un pas de différent malheureusement), il ne perdait pas grand-chose à agir comme ça. Du moins à ses yeux. Même si une fois sur place, c’était quand même bien plus difficile d’accepter les choses et de le faire réellement, de se sentir pleinement à l’aise. Là, il avait juste envie de prouver qu’il était suffisamment âgé, mais il y avait peu de chance que ça dure bien longtemps, qu’il parvienne à être encore à l’aise très longtemps.
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anessa afficha un sourire en coin, évidemment pas convaincue, quand son interlocuteur lui assura qu'il avait l'âge qu'il fallait. Ca, c'était typiquement la réponse que donnaient ceux qui savaient pertinemment ne pas être dans leur bon droit. Elle en côtoyait suffisamment au quotidien pour savoir les reconnaître. Et dans tous les cas, même si ce garçon pouvait bien faire plus jeune que son âge, elle ne pensait définitivement pas se tromper en considérant que ce gamin devait à peine sortir du lycée et devrait avoir mieux à faire de ses soirées que d'aller quémander l'attention de prostituées. Il devait sans doute être mal à l'aise socialement, mais il était mignon, pour un rejeton, il trouverait sans doute bien une fille qui veuille bien de lui, et gratuitement, en plus, mais de toute évidence, ce ne serait pas elle. Elle ne réviserait pas ses standards pour lui. Ou pour qui que ce soit. D'accord, elle faisait le plus vieux métier du monde, et il n'avait rien d'honorifique, elle voulait bien admettre ça, mais même en le reconnaissant, elle restait respectueuse d'une certaine éthique, d'une certaine morale.
Vanessa voulu lui rétorquer qu'il n'avait qu'à lui donner sa carte d'identité pour preuve, mais en effet, s'il était là, c'est qu'on l'avait laissé entrer. Mais en même temps, ce n'était pas la mer à boire que de se faire créer une fausse carte d'identité. Elle aussi avait fait la même quand elle avait son âge, pour acheter des bouteilles en douce et sortir en boîte de nuit, mais maintenant, avec son regard plus "adulte", elle voulait bien admettre qu'elle ne devait tromper personne à l'époque. On admettait juste certaines choses de la part des jeunes, ça leur façonnait le caractère. Mais d'autres choses ne devaient pas être admises, jouer les putes avec un mineur en faisait partie.
-On peut dire que tu sais parler aux femmes, toi, répliquer Vanessa en toisant son interlocuteur quand ce dernier assura qu'elle serait idiote de refuser. Pourquoi ? Parce qu'il serait le meilleur coup qu'elle ait jamais tiré ? Elle en doutait fort. De toute manière, en service, elle prétendait prendre du plaisir plus qu'elle n'en prenait vraiment. C'était juste un job, elle s'en foutait de prendre un pied monumental ou pas. Quant aux ennuis qu'elle pourrait s'attirer. C'est hors de question, petit. Qu'est-ce qu'il comptait faire ? Se plaindre à ses parents qu'une pute n'avait pas voulu de lui, peut-être ? Ca va, elle ne pensait pas risquer grand-chose. Tu ferais mieux de te trouver une copine, une vraie. Je suis sûre que tu en es capable.
Au fond, il lui faisait un peu de peine, ce jeune paumé qui n'avait rien à faire là. Mais elle n'allait pas le ménager non plus.
Harry avait parfaitement conscience qu’il ne s’y prenait pas bien du tout, vraiment pas bien du tout. Malheureusement, ou heureusement en un sens, c’était la première fois qu’il se trouvait dans une telle position à faire une telle demande et puisque son interlocutrice n’était pas du tout avenante avec lui, ça n’aidait pas réellement. Lui, il avait juste envie de se payer ses services et qu’elle ne fasse pas preuve d’autant de réticence, ça l’aiderait quand même énormément. Mais il avait conscience qu’il ne s’y prenait pas bien du tout.
Il ne savait pas du tout comment faire pour lui faire changer d’avis, pour la convaincre d’accepter sa proposition. Il avait pourtant de l’argent, techniquement c’était la seule chose qui suffisait. Bon, en même temps c’était peut-être mieux comme ça, parce qu’on faisait mieux pour une première fois, mais ce n’était pas comme s‘il avait beaucoup de choix non plus. Mais c’était particulièrement difficile d’entendre son interlocutrice lui rétorquer que c’était hors de question, en le qualifiant en prime de « petit ». C’était si réducteur… si rabaissant. Harry était vexé, il avait du mal à ne pas l’être en de telles circonstances quand même. Mais en prime, elle ne s’arrêta pas là, elle lui affirma qu’il avait tout intérêt à se trouver une copine, une vraie copine, qu’elle était sûre qu’il en était capable.
Forcément, le fait qu’elle lui dise ça, ça ne pouvait que le pousser à penser à Gwen et ça avait tendance à l’énerver donc. Parce qu’il en avait une de copine, avant que Peter Parker vienne tout gâcher. Il était arrivé, il avait tout détruit, à cause de lui il avait définitivement perdu Gwen. Bref, ça n’était pas bon du tout qu’il pense à Gwen. Il se sentait frustré à cause des paroles de la femme et énervé parce qu’il avait le sentiment de tomber aussi bas à cause de Parler et de Stacy.
« Et toi tu ferais mieux de me parler autrement ! » Répliqua-t-il vivement, d’une voix sombre. Le jeune homme savait bien qu’il ne devait pas réagir de cette manière, mais en même temps il ne pouvait pas faire comme si de rien n’était. Il était agacé, il était frustré, il avait juste envie que la jeune femme accepte sa demande, qu’elle cède à sa requête sans poser autant de question. Il attrapa le poignet de la jeune femme, sans vraiment de ménagement. « Le client est roi, c’est bien ce qu’on dit ! »
Il n’allait clairement pas arranger ses affaires et le jeune homme n’avait aucune envie que la sécurité lui tombe dessus, mais avec un peu de chance, la « putain » allait se laisser faire comme elle devrait normalement le faire. Et ensuite… ? Eh bien, il tenterait de faire ce qu’il avait à faire, même s’il était clairement en train de dérailler là. C’était évident que dans le feu de l’action ensuite, il ne serait pas capable d’assurer comme il avait envie de croire. Il devrait lâcher l’affaire, mais il n’y arrivait pas.
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anessa ne se laissa pas déstabiliser quand son interlocuteur lui ordonna de s'adresser autrement à lui. Elle n'estimait pas, pour sa part, lui avoir manqué de respect. La seule chose qu'elle avait faite, c'était refouler le jeune homme, conformément à sa déontologie... et à celle de son patron aussi, car quand bien même tous les commerces gérés par ce dernier n'avaient rien de légaux, il s'épargnait les contrariétés qui accompagnaient les suspicions de détournement de mineur. Et même si ça n'avait pas été le cas, sa réponse n'aurait pas été différente. Elle voulait bien croire que ce gamin était paumé, désespéré, mais ce ne serait lui rendre aucun service que de céder à ses exigences. Tout l'argent qu'il serait éventuellement capable de lui offrir ne suffirait pas à justifier une réponse positive de sa part. Donc non, elle ne comptait pas lui parler différemment, quoi qu'il dise et quoi qu'il fasse.
Elle serra les dents quand elle sentit ses doigts se refermer sur son poignet. C'est que pour un adolescent d'apparence assez frêle, il avait une sacrée poigne. Il était capable d'une agressivité terrible. Elle ne lui en tenait pas rigueur malgré tout. Le jeune homme lui faisait avant tout de la peine. Si elle s'était retrouvé face à un homme de quelques années de plus, Vanessa aurait répliqué d'une autre manière, mais là, elle voulait encore croire qu'elle était capable de raisonner son interlocuteur sans avoir besoin d'en passer par des extrêmes quelconques. Elle pensait en avoir maté des plus coriaces... Mais la vérité, c'est qu'elle n'avait pas réellement idée d'à qui elle avait affaire. Elle changerait certainement son fusil d'épaule si elle savait. Non, elle n'accepterait pas de coucher avec lui pour autant, mais elle prendrait moins de pincettes en le rembarrant. Parce que Vanessa pouvait se montrer sacrément dure et coriace, elle aussi, si elle le décidait.
-Mais tu n'es pas mon client, répondit posément Vanessa. A l'agressivité du jeune Osborn, elle répondait par la pondération. S'ils jouaient à qui s'énervait le plus, la situation dégénérerait bien plus que nécessaire. Non, Harry Osborn n'était pas son client. Vanessa ne pouvait pas prétendre avoir le luxe de se montrer sélective, mais suffisamment pour affirmer cela haut et fort, et sans mentir. Maintenant, lâche-moi, d'accord ? Tu ne veux pas que j'appelle le patron, pas vrai ? Crois-moi, il est beaucoup moins délicat que moi.
Elle n'avait vraiment aucune envie de mêler inutilement David à cela, mais si le jeune homme devait n'entendre que la manière foirte, elle n'aurait pas le choix, et elle n'hésiterait pas, alors, à mettre ses menaces à exécution. Elle ne plaisantait pas avec ça. Elle faisait passer sa sécurité avant toute autre chose, et elle n'avait pas l'intention d'en démordre.
Harry ne devrait évidemment pas réagir de cette façon, mais le fait de se sentir vexé ne l’aidait évidemment pas à réagir de la bonne façon. En réalité, il n’était même pas certain que ça soit une bonne chose que la jeune femme et lui aient quelconque rapport, au vu de la situation de toute façon c’était mal parti. Et vu comment il réagissait, ça donnerait forcément un sentiment trop malsain à tout ça. Cela dit, Harry était juste perdue, il ne supportait pas de ne pas obtenir quelque chose qu’il avait décidé, il ne supportait pas qu’on lui dise non. Il avait envie d’avoir les choses en main et de décider enfin pour lui. Même si c’était une mauvaise chose. Dans tous les cas, le simple fait que cette femme s’oppose à lui, ça avait le don de l’énerver et quand il était énervé, il n’agissait pas comme il le fallait.
La femme ne se démonta pas du tout quand il lui attrapa le poignet. Elle aurait pu réagir bien autrement, s’énerver même, mais non… elle se contenta de lui dire posément qu’il n’était pas son client. Le ton forcément en décalé avec le sien ne manqua pas de faire réagir Harry, dans le sens où elle restait beaucoup plus calme quand lui s’énervait sans doute pour rien. Oui, ça le calma un peu, même si rien ne pourrait vraiment enlever le fait qu’il se sentait vexé qu’elle n’accepte pas sa requête. Elle lui demanda de la lâcher, sinon elle ne manquerait pas d’appeler le patron, un patron qui était loin d’être commode. Autant dire que Harry pouvait plus facilement s’opposer à une personne qu’il considérait plus faible que lui comme celle qui se trouvait devant lui, mais moins devant un patron pas commode. Oh, Harry avait bien envie de croire qu’il ne pouvait pas non craindre vraiment cet homme, parce qu’il avait conscience de ses capacités et du fait que personne ne pouvait l’arrêter ou presque. À moins que ce dit patron soit un genre de hulk en puissance. Évidemment, Harry ne se doutait pas une seule seconde qu’il était question d’un homme qui avait un sérum comme le sien dans les veines, en plus amélioré.
Au final, Harry accepta de lâcher la jeune femme. C’était de toute façon surement mieux comme ça. Et honnêtement, il avait beau agir à cause de son instinct trop primaire, il avait quand même conscience qu’il ne gagnerait rien à s’en prendre à cette femme ici… en plein milieu de cette boite de nuit.
« Va pas t’imaginer que j’ai peur de ton patron. J’en ferais qu’une bouché si j’ai envie. »
Cette remarque ne servait évidemment à rien, c’était évident. Le fait qu’il se justifie était peut-être justement la preuve que quelque chose n’allait pas. Mais le jeune homme n’avait aucune envie que cette… prostituée se dise qu’elle lui avait fait peur en parlant du patron. Ce n’était pas complètement faux bien sûr, mais comme d’habitude il avait envie d’avoir le dessus.
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anessa voulait croire qu'elle ne risquait pas grand-chose avec ce jeune homme et qu'elle avait simplement affaire à un jeune un peu paumé, à peine sorti de l'adolescence ou pas encore, qui cherchait ses repères comme il le pouvait et échouait par la même occasion. Elle ne tenait pas à se montrer désagréable ou brutale, mais elle tenait aussi à ce qu'il s'en aille, car cette situation n'était agréable et confortable ni pour elle, ni pour lui. Elle se sentit quand même un peu soulagée quand il relâcha sa prise. Il ne payait pas de mine de prime abord, elle voulait croire être capable de le maîtriser s'il décidait de s'en prendre à elle, et surtout, elle était convaincue que les gorilles que David avait à son service seraient ravis de mettre le jeune homme à sa place s'il devait aller trop loin... sans compter que des hommes violents et trop empressés, elle en avait certainement connu beaucoup trop au cours de sa "carrière", alors elle n'était plus à ça près. Quand même, en lieu et place de menaces, elle voudrait que Harry s'en aille, tout simplement, et décide de ne pas en rajouter encore.
-D'accord, d'accord, répondit Vanessa, tout sauf convaincue quand le jeune homme affirma qu'il ne ferait qu'une bouchée de son patron s'il le décidait.
Elle ne savait rien de Harry et de ses compétences, aussi ignorait-elle qu'il avait de très bonnes raisons d'affirmer cela. En revanche, elle connaissait David et ses sbires, et même si elle gravitait seulement autour des Death Demons sans en faire partie, elle en devinait assez pour savoir soupeser le degré de dangerosité de l'homme qui l'embauchait... raison pour laquelle elle savait pertinemment qu'elle avait tout intérêt à filer droit et à ne surtout pas se faire remarquer quand il était dans les parages ou la surveillait de très près.
-Maintenant, je pense que tu ferais mieux de t'en aller, tu ne crois pas ?
Elle ne voulait pas que le jeune homme perde la face non plus. Son tout jeune ego avait dû en prendre un coup, et son intention n'était pas du tout de l'humilier, d'autant que ce pauvre gamin avait l'air singulièrement paumé. Elle préférerait qu'il quitte cet endroit aussi dignement que pouvaient le permettre les circonstances, et pour ce faire, il était plus que temps qu'il prenne congé. Elle regrettait vraiment de ne pas pouvoir l'apaiser un peu, ce gamin qui semblait avoir tant de colère et de rancoeur en lui, mais le meilleur service qu'elle pouvait lui rendre, selon elle, c'était bel et bien de décliner ses propositions le plus élégamment possible de de lui demander de s'en aller. Ce n'était certainement pas un coup vite fait avec une tapin qu'il aurait payée à prix d'or qui allait le soulager.
Bon, la femme ne donnait pas forcément le sentiment d’être à ce point convaincu par ses propos, quand il affirma qu’il pouvait ne faire qu’une bouchée de son patron. Pourtant, quand Harry le disait, il le pensait sincèrement. Dans les faits, il ne pouvait pas en être si sûr que cela, parce que justement il avait à faire à une personne qui avait ses propres capacités, mais cela ne l’empêchait pas d’avoir suffisamment confiance en ses capacités à lui pour se considérer supérieur. En tout cas, le Hobgoblin en lui ne manquait pas d’avoir largement assez de confiance en lui pour eux deux, alors il était sincère en affirmant qu’il n’avait en aucun cas peur du patron de la prostituée, parce qu’il n’en ferait qu’une bouchée.
Cela dit, est-ce que Harry avait réellement besoin de se retrouver dans une telle situation ? Disons que là, clairement, son égo était vraiment floué, il avait pris un sacré coup dans la figure. Il n’avait pas forcément besoin qu’on en ajoute encore plus, avec les gorilles qui devaient s’assurer que Vanessa n’était pas importunée qui viendraient mettre leur grain de sel. Si c’était pour entendre cette femme affirmer haut et fort qu’elle refusait de prendre son argent parce qu’elle le considérait trop jeune… non, c’était la honte assurée. Il n’avait vraiment pas besoin de ça.
« Peut-être bien. » Dit-il non sans cacher le fait qu’il était quand même vraiment agacé par cette situation.
Et il n’était pas question pour lui de répondre directement oui, alors que c’était pourtant la réponse adéquate. Il se contentait juste d’un « peut-être » pour ne pas donner entièrement raison à la femme sous ses yeux, parce qu’il n’avait tout simplement aucune envie d’aller dans son sens. Encore une parfaite question d’égo qu’il n’était pas totalement capable de maitriser. Il ne lui donnerait donc pas raison directement, mais en même temps il allait quand même l’écouter, parce qu’il le fallait bien. Il valait vraiment mieux qu’il s’en aille et qu’il ne fasse pas plus d’histoire, même s’il devait prendre sur lui et accepter que son égo soit entaché.
D’ailleurs sur ces mots, le jeune homme se contenta juste de tourner les talons, parce qu’il n’avait pas spécialement envie de s’imposer encore des remarques, et des coups dans son égo. Il semblait évident qu’ils n’avaient plus rien à se dire, donc autant qu’il tente de partir la tête haute, même si ce n’était vraiment pas évident. Mais il allait faire de son mieux, et il allait essayer d’oublier ce moment particulièrement gênant même si ça n’allait vraiment pas être évident.
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Sam 10 Aoû - 22:29
