Jessica est l’une des personnes les plus âgées et les mieux conservées que la génétique et la science ont formés. A un âge pas si avancé, ses parents déménagent dans un pays qu’elle veut oublier à présent. Sa mère était une personne douce, si elle se souvient bien et son père, lui, ce brillant généticien semblait l’aimer. C’est pour cela qu’il mit une attention particulière à sauver son unique enfant quand celle-ci contracta un empoisonnement à l’uranium. Quitte à être malade et malgré son jeune âge, Jessica préféra passer à l’étape « je risque ma vie », ce qui, par la suite, deviendra rapidement un crédo.

Si elle semblait exceptionnelle pour ses parents, après son traitement, elle ne le fut que plus encore. Elle subi un traitement à base, exclusivement, de divers gêne d’araignées, censé la protéger, la soigner. Son père et son comparse la mirent en hibernation, permettant ainsi au traitement de faire effet, mais aussi, sans le vouloir, ils permirent à la jeune demoiselle, une vie longue par un vieillissement ralenti. Si ralenti qu’elle approche le centenaire sans aucunes rides à présent.

Pendant sa période de stase, sa mère mourut sans qu’elle puisse lui dire au revoir et encore maintenant, elle le vit mal. Elle aurait tout donné pour ne jamais tomber malade et pouvoir protéger sa mère. C’est ce qu’elle se répète sans cesse, aussi, dans son travail, elle sait qu’elle viendra toujours en aide aux familles. Si elle se rachète auprès des autres, pourra-t-elle peut-être, un jour, se racheter à ses propres yeux.

Lorsqu’enfin elle s’éveilla, il lui sembla ne plus se souvenir de ses parents comme elle le voulait. Ses souvenirs semblaient s’être effacé, petit à petit, si bien que les photos qu’elle avait encore lui semblait être l’histoire d’une autre famille. Ce qu’elle récupéra, à défauts de souvenir, c’est l’étendu des capacités qu’elle a encore aujourd’hui. Il ne lui restait qu’un nom de famille, des capacités qui terrifiait cette enfant dans le corps d’une adulte et un tuteur dont elle se souvenait à peine. Son père étant parti, elle apprit à vivre avec l’associé de son père. C’est lui, Wyndham, qui lui apprit à se canaliser, à se servir de ses pouvoirs, à vivre avec ce manque de parents, de repères, à apprendre ce qu’une femme devait savoir, alors qu’au fond, elle était encore une enfant.  Lorsqu’il l’abandonna –parce qu’elle le vécut comme un énième abandon-, Jessica tenta de vivre, seule. Sans se douter qu’Hydra l’avait à l’œil.

Elle devient serveuse. Elle tentait de se faire petite dans un monde qu’elle ne voulait pas affronter et elle tomba sous le charme d’un homme. Le premier amour de sa vie, celui qui, encore aujourd’hui sonne comme un échec cuisant, un abandon forcé, sa première fuite, aussi.
Wladyslav fut la première victime des pouvoirs non maitrisés de Jessica. La brune mit des années à s’en remettre et si parfois, elle pense à ses parents, elle pense aussi à cet homme qu’elle a tué par mégarde. Vermis, agent d’Hydra la trouva. Il lui menti, bien évidemment, mais il tenta de la protéger, de la modeler en parfait assassin. Elle eut la formation approfondie, en arme, en technique de combat, en manipulation, en apprentissage du lourd travail d’agent secret. Un entrainement dont elle se serait bien passé, mais la jeune femme qu’elle était à l’époque savait mentir et ne s’en caché pas. Elle excellait dans sa formation, aussi bien dans les langues que dans les combats rapprochés. Elle comprenait ses pouvoirs et commençait à vivre avec eux et non contre eux.

Elle semblait ne pas comprendre ce qu’était Hydra. Elle n’était qu’un pantin, qui, à l’époque, croyait en l’espoir de trouver une famille et qui se laissait avoir bien trop facilement. Elle voulait une place dans le monde, elle pensait bien faire, elle pensait que tuer ceux qui devaient mourir était une bonne chose, elle voulait la reconnaissance de ses supérieurs. Son cœur était meurtri du meurtre de son premier amour et ingénue qu’elle était, elle se laissa séduire par un agent d’Hydra, qui n’avait que pour but de l’amener un peu plus dans les profondeurs  et la noirceur de cette organisation.

Elle fut envoyée tuer Nick Fury. Elle voulait le faire, elle qui avait vu des vidéos, des rapports, des actes atroces sur celui qui dirigeait le SHIELD, mais lui, loin d’être aussi fourbe d’Hydra, montra la vérité aux yeux embués de larmes de la brune. Elle avait été manipulée. Une fois de plus, elle se sentie trahie par le monde qui l’entourait. Abusé et abandonné, une fois de plus.
La douleur était telle qu’elle retrouva Vermis. Et qu’elle le tua. Sans sommation, sans compassion. Elle avait été entrainée pour tué, elle prouvait qu’elle en était capable.
Bien sûr voulu récupérer l’arme parfaite qu’était devenu la jeune Jessica, mais son cerveau, son esprit, son envie de liberté, de réponse, de temps furent plus précis, plus important qu’Hydra et elle leur prouva, une fois de plus, que s’ils venaient à se rapprocher d’elle, elle les tuerait.

De retour dans son pays d’origine, sur les traces de son père, Jessica senti son monde se détruire. Elle n’avait pas pu sauver sa mère, elle n’avait pas pu sauver son père non plus. Sur les rives de son île natale, elle se retrouvait seule, orpheline, perdue, brisée. Son âme semblait se confondre avec la noirceur de son cœur et malgré les amours naissant autour d’elle, malgré la présence de certains, elle ne pouvait se sentir complète.

Avec Magnus et Hunt, l’un qui l’aimé, l’autre qu’elle aimait, elle semblait pourtant, pouvoir s’établir. Elle trouva un travail, arrangeant son problème de phéromone, mais pourtant, si elle avait mal de se sentir abandonnée, c’est elle qui les quitta. C’est elle qui prit la fuite, pour non pas la première fois et certainement pas la dernière fois de sa vie.

Elle semblait étonnamment douée dans le rôle de chasseuse de prime et ça devint rapidement son crédo. Elle avait les capacités et la réactivité pour faire ce qu’elle voulait et trouver n’importe qui. Et si elle tissa des liens, amoureux, amicaux, au fond d’elle, elle se sentait privée de la vie qu’elle pouvait avoir.

Elle fit de nombreux fois le tour du monde, elle préféré, souvent, s’établir à San Francisco, ville où elle ouvrit la première fois son cabinet de détective privée.

Et pourtant, c’est bien à New-York qu’elle finit par arriver. Elle se lia aux Avengers, non pas comme membre officiel, même si elle en était proche, mais pour soutient. Spider-Woman trouva rapidement sa place dans le groupe de héro, comme si c’était une évidence pour elle qui avait toujours fait équipe seule et qui n’avait pu se lier sans partir. Mais cette fois, c’était comme une nouvelle famille où ses capacités n’étaient pas craintes où elle n’avait pas à craindre les autres d’une quelconque servitude.

La brune ouvrit un autre bureau dans un immeuble de New-York. Elle ne voulait pas arrêter d’aider les autres, de mettre ses capacités aux services des autres, elle voulait pourvoir, un jour, arriver à faire confiance à quelqu’un, se sentir proche des autres. Elle voulait, en tant que Jessica Drew, arrivait à se pardonner, à faire autant de bien qu’en tant que Spider-Woman.

Jess tient particulièrement l’image d’elle. Qu’elle soit Jessica où Spider-woman, elle tient à son apparence. Elle est toujours bien apprêté et élégante et ne supporte pas d’avoir son costume abîmé. Elle n’est pas superficielle, mais elle a apprit la rigueur et ça passe aussi par l’attitude et l’apparence. Quand elle arrive à donner sa confiance, ce qui n’est pas une mince à faire en soit, elle est souriante. Elle arrive à s’ouvrir, elle et son cœur qu’elle tente depuis des années de fermer parce qu’elle craint. Elle craint l’abandon des autres et ne se permet plus de s’attacher. Elle craint ce qu’elle recherche. Elle recherche un but, une famille, quelqu’un sur qui se reposer, une fois pour toute dans sa vie. Et pourtant, elle sait que tout le monde la trahi un jour où l’autre, aussi, elle préfère souvent la fuite à l’affrontement de son cœur. C’est une tête brûlée qui fonce et réfléchis très vite. Elle agit mieux, d’ailleurs, dans l’action. Elle ne recule pas devant le danger et avec certaines de ses capacités, elle a tendance à toujours se mettre en première ligne. Si l’on y regarde de plus près, en pleine introspection, il se pourrait qu’elle cherche simplement à se faire tuer, pour en finir avec sa souffrance, mais bien sûr, elle ne l’avouera jamais. Elle est courageuse, réfléchie autant qu’impulsive. Elle ne laissera jamais personne derrière elle et ne supporte pas abandonner les autres, même si, une fois encore, elle cherche à se protéger.

Elle se donne corps et âme dans son travail, comme dans l’équipe des Avenger qu’elle rejoint par instant. Elle n’est pas le genre de personne à se fixer à un seul endroit, toujours dans la recherche de ce sentiment étonnant qu’on appelle la confiance. Elle ne la donne pratiquement jamais et il faut un fait d’arme d’exception pour la gagner. De sa condition presque militaire, elle en retire un sentiment de fierté, même si ça lui vient d’Hydra, qu’elle exècre au plus au point et qu’elle veut détruire, comme bon nombre de gens. Elle sait sacrifier, pour elle, elle-même, pour les autres, rarement les autres.

C’est aussi, quand elle se permet un relâchement, un vrai bout en train qui aime s’amuser, taquiner et passer des instants de femmes, loin du tumulte de ses deux vies. Elle aime les animaux, car elle sait qu’en général, eux, ne trahissent personne. Elle adore son chat, d’ailleurs.

Elle est une menteuse hors pair, si bien qu’elle arrive souvent à se mentir à elle-même. Elle est mystérieuse et peut sont au courant de son passé, en tant qu’Hydra où simplement de la venue de ses pouvoirs, qu’elle sait présents, au pris de trop de vies. Elle sait, pourtant, se montrer très douce au même titre, qu’elle est considéré comme un bourrin par certains.