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a proposition de Gwen de réviser avec Peter était bien évidemment intéressée. Bien sûr, ça lui faisait plaisir de l'aider à travailler, et ça l'aiderait aussi à se concentrer de ne pas étudier seule dans son coin, mais c'était surtout pour elle un moyen de passer un peu plus de temps en compagnie du jeune homme. Il lui avait tant manqué, après leur séparation, qu'elle guettait le moindre moment qu'elle pouvait passer avec lui. Il la rendait heureuse, c'est tout. Et ce bonheur, elle avait envie de le goûter quotidiennement, sans s'abstenir, à plus forte raison qu'elle pensait que ce n'était pas pour déranger Peter non lus. En tout cas, il ne semblait pas le moins du monde réfractaire à l'idée de passer ses révisions en sa compagnie. Et en effet, ils pourraient bien s'encourager l'un l'autre à ne pas se disperser, même si c'était forcément plus vrai dans le cas de Peter que dans le sien à elle. C'était normal, bien évidemment. Il avait des obligations, une tâche d'ampleur à accomplir, la sécurité de la ville, voire du pays, voire même du monde dépendait en partie de lui, aussi, l'obtention de son diplôme passait forcément au second plan quoi qu'il en soit. Il ne serait peut-être pas rare qu'il bouleverse leur planning de révision, pour se changer en homme-araignée, mais Gwen faisait avec. C'était une condition à accepter, quand on tombait amoureuse d'un super-héros. Et elle était bien trop fière du super-héros qu'il était et de tout ce qu'il était capable d'accomplir, pour le lui reprocher.

-Arrête avec ça, répondit-elle dans un léger sourire quand Peter suggéra l'idée qu'elle pourrait ne pas supporter l'idée de passer du temps avec lui alors qu'elle ne demandait que ça. Ou je vais finir par croire que c'est toi qui n'as pas envie de passer autant de temps avec moi.

Elle ne le croyait pas réellement. Elle avait confiance en eux et en la réciprocité de leurs sentiments, ce n'était pas pour rien qu'elle avait suggéré l'idée qu'ils puissent vivre ensemble : même si leur histoire avait été houleuse, elle était convaincue qu'ils étaient prêts, tous les deux.

-C'est tout ce que je veux, être avec toi, ajouta-t-elle, rayonnante et sincère au possible. En même temps, comment ne pourrait-elle pas le penser ? Elle avait de la chance de l'avoir, et elle voulait savourer cette chance. Et puis, ça nous fera un bon entraînement.

S'ils devaient habiter ensemble, autant qu'ils s'habituent à passer beaucoup de temps ensemble.. En fait, tous les prétextes possibles et imaginables étaient bon à prendre à l'heure actuelle tant elle avait besoin de lui.

-Inquiète-toi plutôt de me voir te distraire dans tes révisions, ajouta-t-elle, amusée.

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our tout dire, Gwen ne pensait pas non plus que le fait de travailler ensemble puisse freiner leur concentration ou empêcher leur aptitude à faire du bon travail. Quelles que soient les études que Gwen pourrait poursuivre, elle était convaincue qu'elle saurait en tirer le meilleur parti et se montrer efficace, et que Peter l'encouragerait et non l'inverse, tout comme Gwen serait toujours là pour encourager Peter, peu importe ce qu'il ferait. La jeune femme afficha un sourire ravi quand Peter observa que travailler avec la première de la classe devrait sérieusement l'aider. Elle aimait bien qu'il admette qu'elle était première de leur promo. En même temps, en dépit de brillants résultats, il est vrai que Peter n'avait pas autant de temps qu'elle à consacrer à ses études (même si Gwen avait été sérieusement retardée aussi bien par son séjour à l'hôpital que par les différents drames qui l'avaient bouleversée). Oui, Gwen avait confiance, mais elle commençait à se dire que ce n'était pas le cas de son petit ami. Ce dernier ne se contentait pas d'évoquer ses éventuelles craintes au passage, il y revenait... ce qui devait signifier que l'approche des examens de fin d'année l'angoissait plus qu'à son tour. Elle était convaincue qu'il s'en sortirait à merveille, mais elle se doutait aussi qu'il en faudrait davantage au jeune homme pour qu'il s'en convainque à son tour. Aussi avait-elle bien l'intention de le rassurer. Après tout, quelle piètre petite amie serait-elle si elle le laissait en proie aux doutes et aux angoisses.

-Tu angoisses à ce point pour la fin de l'année ? demanda-t-elle en serrant ses mains dans les siennes, l'observant avec intensité, tentant de sonder le fond de sa pensée. Je sais que tu ne vas pas me croire si je te dis que je suis convaincue que tu vas parfaitement t'en sortir, mais c'est le cas. Et puis, je ne connais personne qui sache se tirer mieux que toi des situations les plus difficiles. Elle déposa ses lèvres sur les siennes. Et en attendant, la première de la classe a tout le temps du monde à te consacrer pour t'aider au cas peu probable où tu en aurais besoin. Elle lui adressa le sourire le plus encourageant possible. Mais... on est pas obligés de commencer tout de suite, quand même, si ?

Non, parce que, à choisir, ici et maintenant, elle avait surtout envie de se détendre, de passer un bon moment avec Peter. Elle en était encore à redécouvrir le bonheur de l'avoir à ses côtés. Certes, des révisions ne le gâcheraient pas pour autant, mais ce n'était tout de même pas ce qu'ils pouvaient faire de plus passionnant. Même si rien que le fait d'être ensemble suffisait déjà. Et rendait d'autant plus absurde le fait qu'ils aient osé se séparer pour commencer.

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wen afficha un léger sourire en entendant la réponse de son interlocuteur. Elle aimait Peter, et même potasser des cours, si c'était avec lui, ne la dérangeait pas le moins du monde (en même temps, Gwen faisait partie de ces rares personnes qui trouvaient un sincère plaisir à travailler, si incompréhensible cela pouvait-il sembler). Mais pour le moment, et alors qu'ils se retrouvaient depuis si peu de temps, elle devait bien admettre qu'elle avait juste envie de profiter de sa présence sans aucune autre considération. Elle savait d'avance qu'elle ne s'en laisserait jamais, mais ces instants, puisqu'ils étaient les premiers de leurs retrouvailles tant attendues, étaient forcément les plus précieux, et elle avait envie de les savourer à leur juste valeur. La réalité était ce qu'elle était, avec son lot d'ennemis à vaincre, d'exs maléfiques et d'examens à réussir, mais pour le moment, elle ne pensait pas qu'il soit nécessaire qu'ils s'attardent là-dessus.

Ils pouvaient bien, même quelques instants, s'autoriser à oublier que le reste du monde existait encore pour se focaliser simplement sur le plaisir qu'ils avaient à être ensemble, et que rien ne devait éteindre. Plus jamais. Elle pensait qu'ils avaient fait le tour de tous les problèmes qu'ils pourraient rencontrer. Ce qui ne signifiait pas qu'ils n'en rencontraient pas d'autre, mais qui prouvait surtout qu'ils devaient être ensemble, et qu'importe qu'ils soient peut-être... influencés par leur jeune âge, la jeune femme ne regrettait absolument rien. Bref, Peter et elle avaient mieux à faire, ils avaient à être ensemble, tout simplement, et Peter, en peu de choses (mais qui signifiaient énormément) savait très clairement lui faire comprendre qu'il pensait précisément la même chose.

Quand ses lèvres se posaient sur les siennes, elle se haïssait d'autant plus d'avoir osé en embrasser d'autres dans le but d'oublier celle-ci, comme s'il était vraiment possible d'échapper à la manifeste alchimie qu'il y avait entre eux. Et quand il lui disait qu'il l'aimait, qu'il l'aimait tellement... C'était comme si son coeur, tout à coup, bondissait hors de sa poitrine. Elle le savait, bien sûr qu'elle le savait. Mais rien ne gâchait jamais le plaisir qu'elle avait à l'entendre. Comment pouvait-on, en même temps, ne pas se satisfaire d'entendre la personne que l'on aimait vous dire avec puissance et sincérité qu'elle vous aimait en retour ? C'était un bonheur qu'il devrait être donné à chacun de connaître. Du moins pour ceux qui le méritaient... et ça, ce n'était pas tout le monde, au bout du compte.

-Moi aussi, répondit-elle avec un grand sourire, incapable de dissimuler le bonheur qu'elle ressentait. Et en même temps, à quoi bon. Elle avait le droit de le laisser éclater, alors elle le faisait. Elle l'embrassa en retour, se serrant le plus possible contre lui, quand elle entendit la voix de tante May au rez-de-chaussée, qui leur demandait s'ils voulaient manger quelque chose. La jeune femme s'éloigna d'un léger pas, replaça une mèche de cheveu blond derrière ses oreilles. Hmm, je crois qu'on ferait bien de descendre.

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