Le Blackbird l’avait déposée au milieu de Central Park, en plein milieu de la nuit. Elle salut Jean avant de sortir pour aller attendre sur le banc ou elle était censée retrouver l’un des personnages les plus connus et les plus ambivalent des Etats-Unis… Tony Stark, alias Iron Man (ou peut-être le contraire, les deux faces du personnage semblaient aussi importantes l’une que l’autre. Homme très difficile à contacter, comme la plupart des figures médiatiques. Et le millionnaire-philanthrope-super-héro semblait particulièrement porté sur la sécurité, alors les X-Men n’avaient pas voulus tenter le diable en envoyer Tornade avec Kitty s’infiltrer dans la tour de Stark. Pour risquer de se faire attraper, arrêter et considérer comme une menace… Ce n’était pas le but.
A la place, Ororo avait décidé d’employer une méthode un peu plus légale (ce qui ne rendait pas l’entretien en lui-même plus licite) en contactant l’assistante de Stark, Pepper Potts. Une femme d’affaire en devenir, une femme de poigne en tout cas comme avait pu le constater Tornade lorsqu’elle lui avait expliqué sa situation. Pas facile de se présenter comme un mutant anonyme souhaitant s’entretenir avec Stark au sujet du possible vaccin en devenir… Mais ça avait fonctionné, et Miss Potts l’avait rappelée pour lui donner le lieu et l’heure.
Elle était arrivée un peu en avant, après que le jet ait scanné les environs pour vérifier qu’ils étaient bien seuls. Iron Man était peut-être un héros, mais Tornade et les autres X-Men tenaient à garder leur identité secrète. La réputation des mutants était dernièrement bien trop mauvaise pour se risquer inutilement… D’autant plus qu’elle n’avait plus aucun pouvoir. Elle attendait donc patiemment que l’homme veuille bien arriver. Les options des mutants s’amoindrissaient de jour en jour, et il n’y avait rien de plus frustrant pour Tornade de voir le gouvernement créer un antidote qui annihilait le gêne X alors que ni les X-Men ni Shuri n’avaient encore de résultat probant. La situation était grave et Ororo jouait sur tous les tableaux pour tenter de trouver une solution. Après Shuri, Captain America, Tony Stark et son génie qui serait lui aussi occupé à trouver un remède… D’après ses sources. Elle espérait qu’il ait quelque chose à lui apprendre… Qu’il accepte d’en parler, déjà.
Enfin un bruit mécanique puissant se fait entendre et Iron Man, dans son armure rouge, se pose devant elle. Tornade ferme les yeux pour les protéger du vent puis les rouvre, immobile. « Monsieur Stark. Merci d’être venu. » commence-t-elle avec calme, soulagée qu’il soit là.
Elle se sentait entièrement nue, à côté de l’homme en armure, pas qu’elle manque de vêtement, non… Mais elle n’avait absolument aucun pouvoir à utiliser. Impossible de s’y habituer. Mais elle n’avait pas le choix, pour le moment.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Tony avait un agenda surchargé, et très peu de places. Même si beaucoup de ces rendez-vous, il les refilait à Pepper, quand elle pouvait s’en charger seule. Il savait qu’il pouvait compter sur elle, et qu’elle faisait de l’excellent travail, alors il avait confiance en elle pour ce qui était en rapport avec l’entreprise. S’il s’agissait de rendez-vous qu’elle pouvait gérer, il la laissait faire, tout simplement. Mais cela n’enlevait rien au fait que Tony était tout de même un homme très occupé. Que cela soit par son entreprise ou par Iron Man, et les Avengers. Ce qui lui allait. Il était un homme d’action, et il avait besoin de bouger, de faire quelque chose. Que ce soit inventer, sauver des vies, donner des conférences… il fallait qu’il se rende utile. Et il ne manquait pas de causes à défendre en ce moment.
Ce n’était pas forcément une bonne nouvelle. Evidemment, le milliardaire aurait préféré que le monde aille mieux, qu’il ne soit pas obligé de défendre la veuve et l’orphelin à chaque coin de rue. Malheureusement, ils vivaient dans un monde où le conflit était omniprésent, il en savait quelque chose puisqu’il avait fait dans le commerce d’armes. Mais le pire dans tout ça, c’était que la menace était parfois extraterrestre, les héros devaient donc être sur tous les fronts.
Tony savait qu’il avait rendez-vous avec une jeune femme au sujet du problème des mutants, Pepper lui avait bien tout expliqué, et il l’avait noté, mais il avait eu une urgence au dernier moment. Un homme qui était recherché par le SHIELD depuis un petit moment avait été aperçu, et Tony était le plus proche de la zone, il avait donc enfilé son armure à la vitesse de l’éclaire avant de s’y rendre, de neutraliser l’ennemi et de le ramener au SHIELD. Pour une fois, il n’y avait pas trop eu de dégâts matériels, la surprise avait joué en la faveur de Tony et ce n’était pas plus mal. En consultant l’heure, Tony se rendit compte qu’il n’avait plus le temps, et qu’il était en retard pour rencontrer son rendez-vous. Bon, tant pis, il était obligé d’y aller en armure, et puis, il irait plus vite comme ça dans tous les cas. Il n’avait pas envie de faire un spectacle ou quoi en se montrant sous les traits d’Iron Man, mais la situation l’exigeait. Il vola quelques instants jusqu’à Central Park où il se posa souplement. Il approcha ensuite de la jeune femme tout en rétractant son casque pour dévoiler son visage.
« Monsieur Stark. Merci d’être venu. »
Tony hocha la tête et s’avança jusqu’à lui serrer la main, en faisant tout de même attention à ne pas lui faire mal. On ne sait jamais. Il s’installa sur le banc, parfaitement à l’aise dans son armure. C’était comme une seconde peau pour lui, et il s’y sentait vraiment confortable dedans. Mais bon, il savait qu’ils étaient là pour parler de sujet sérieux, et il comptait bien l’être autant que possible.
« Je vous en prie, Mrs Munroe. Excusez-moi du retard, j’ai eu un contretemps. »
Ororo ne s'était pas vraiment attendue à ce que son rendez-vous apparaisse en tant qu'Iron Man, mais elle ne se sentait pas particulièrement menacée. Même s'il y avait eu un risque, Jean était non loin de là avec le jet invisible et indétectable, alors Tornade aurait pu fuir en cas de problème. Non, c'était simplement le déséquilibre de puissances... Elle avait toujours du mal à s'y adapter. Ororo était une mutante, c'était son identité, c'était elle, elle avait embrassé sa nature et en être privée... C'était déboussolant, la faisait se poser des questions, sur qui elle était vraiment...
Mais ce n'était pas le sujet de cet entretien.
Elle lui serre la main sans broncher, sans vraiment se soucier du fait que bien des gens auraient été fous à l'idée de pouvoir serrer la main d'Iron Man... Tornade n'était pas impressionnable, surtout qu'elle faisait partie des X-Men avant que ce superhéros n'apparaisse. Elle avait été bien plus impressionnée par sa rencontre avec Captain America, puisqu'elle avait lu certains comics lorsqu'elle était enfant.
« Aucun problème, je sais que vous êtes un homme occupé. Et vu la tenue, je suppose que votre nuit n'a pas été de tout repos. Je serais brève, si cela vous arrange. » Elle n'avait de toute manière pas l'intention de s'éterniser trop longtemps, il s'agissait de business, et le temps était compté. Une course contre la montre, vraiment. Si elle s'était sincèrement attachée à Shuri et adorait leur collaboration malgré les circonstances, elle ne pouvait pas fermer d'autre voies.
Elle avait laissé ses mains sans gants, malgré la fraîcheur de la nuit, afin de ne pas cacher les marques bleues qui cachaient sa peau. Ce qui n'était pas forcément utile, car celles-ci s'étaient maintenant étendues à son visage. Ainsi Tony Stark saurait dans quoi il s'engageait. « J'espérais, au nom des mutants, que vous accepteriez de prêter un peu plus de votre temps et de vos technologies pour travailler sur le remède. Beaucoup trop d'innocents sont en train de perdre la vie, et leurs chances s'amenuisent. » Les X-Men auraient voulu qu'elle se repose, se ménage, mais elle ne pouvait pas. Pas tant qu'elle était consciente. Si elle ignorait ce que Stark pensait de la mutation, il était du genre à défendre les plus faibles... Et pour le moment, les mutants étaient au plus vulnérable.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Cela ne faisait peut-être pas très sérieux, et professionnel d’arriver en armure, mais bon, c’était ça ou la jeune femme aurait poireauté durant un moment. Les transports classiques, il entendait par là voiture avec chauffeur, cela avait du bon, mais le trafic à New York pouvait être vraiment pénible, il n’avait donc pas voulu prendre de risques. Dans tous les cas, ce n’était pas le plus important. Et puis, Tony était connu pour être un peu excentrique, alors cette jeune femme ne serait pas surprise, si elle avait fait appel à lui, c’est qu’elle devait connaître un peu le personnage.
« Aucun problème, je sais que vous êtes un homme occupé. Et vu la tenue, je suppose que votre nuit n'a pas été de tout repos. Je serais brève, si cela vous arrange. »
Ah oui, peut-être qu’elle s’imaginait qu’il ressortait tout juste d’un combat. Hm… bon, il n’allait pas briser tous ses espoirs, ce ne serait pas très gentleman de sa part, alors autant la laisser croire ce qu’elle voulait. Après tout, ce n’était pas faux, qu’il était un homme très occupé. Parfois, sa seule occupation résidait à rester enfermer dans son laboratoire, mais il ne faisait pas la sieste, alors c’était une réelle occupation. Quoi qu’on en dise.
« J'espérais, au nom des mutants, que vous accepteriez de prêter un peu plus de votre temps et de vos technologies pour travailler sur le remède. Beaucoup trop d'innocents sont en train de perdre la vie, et leurs chances s'amenuisent. »
Ce qu’il y avait de bien avec Tony, c’est qu’il savait être sérieux quand il le fallait. Il pouvait afficher un air détaché, et lâcher quelques plaisanteries, mais il ne prenait jamais ce genre de situations à la légère. Ce que vivaient les mutants étaient préoccupants, évidemment, et ce n’était pas quelque chose qu’il fallait mettre sous silence, en attendant que les médias s’emparent d’un autre sujet qui retiendrait l’attention de tous. Ces gens mourraient, pour la simple raison d’exister, et ce n’était pas normal. D’autant que Tony connaissait des gens qui venaient d’autres planètes, alors il se verrait mal de rejeter toute une catégorie de personnes sous prétexte qu’elles étaient différentes.
« Oui, bien sûr. La situation est préoccupante. Je ne suis pas spécialiste en biologie, ni en virus mais je peux peut-être apporter ma contribution. De manière financière dans un premier temps, pour aider les spécialistes à développer leurs recherches, et peut-être de manière technologique. Je peux peut-être trouver quelque chose d’utile, ne serait-ce que pour ralentir les effets du virus, en attendant qu’un remède soit trouvé. »