ls devaient être peu nombreux, ceux qui avaient l'opportunité de vivre plusieurs vies en une seule, et Cassandre ne savait que plaindre sincèrement ceux qui, en effet, n'avaient jamais connu qu'une seule existence et n'en vivraient jamais d'autre. Cassandre, au contact de David, avait eu la chance insolente de vivre une nouvelle naissance, et elle en éprouvait une satisfaction sans précédents. Elle avait été dans un cocon durant les premières années de sa vie. Confortable, certes, mais sans saveur... Maintenant, toutes les couleurs étaient plus éclatantes, toutes les odeurs étaient plus prégnantes, toutes les sensations étaient plus intenses. Ses sentiments également, chacun à leur manière, lui paraissaient exacerbés. Tout était plus fort, tout était plus réel... C'était comme si elle avait eu un voile transparent devant les yeux... La vie, mais pas tout à fait la vie non plus. Oui, elle aurait peut-être pu revenir à son ancienne routine, reprendre les bancs de l'école, se forger un avenir "bien comme il faut", acheter sa tranquillité avec l'héritage de son père, reprendre l'entreprise familiale (sur laquelle sa mère, avait-elle découvert, n'avait en fait pas la moindre part)... mais elle ne voulait rien de tout cela. Qui reviendrait au stade d'avant sa naissance, à ce néant sans intérêt ? Ça n'avait pas le moindre sens, pour elle. Sa place, à présent, était ici, auprès des Death Demons, mais surtout auprès de David, qu'elle n'avait de cesse que de vouloir impressionner par tous les moyens possibles.
Elle passait donc le plus clair de son temps dans le QG du gang, et dans les instants qu'elle devait y passer seule, elle s'entraînait. Un sac de frappe lui servait de punching-ball et elle s'entraînait au combat comme elle le pouvait, avec les quelques notions qu'elle possédait. C'était incertain, bien sûr, mais la jeune femme s'en fichait pas mal, en réalité, le principal, c'était de faire mal, surtout, non ? Et puis, c'était agréable, ça défoulait. Elle imaginait le visage de son père se substituer à la balle de frappe, et c'était comme le tuer encore et encore et encore. Rien de plus jouissif au monde que cette sensation-là. Ses coups de bras et de jambes formaient une chorégraphie qu'elle accentuait parfois par quelques ronds de jambe, un large sourire ornait ses lèvres. Et toute affairée à cet exercice, elle n'avait pas constaté la présence dans son dos. Si elle l'avait remarqué, il est certain qu'elle aurait cessé toute activité sur-le-champ. Si elle n'accordait pas spécialement de crédit, d'intérêt ou d'affection aux autres membres du gang, dont elle tolérait la présence par la force des choses, c'était tout, elle était bien plus expansive et surtout concernée quand il était question de David, l'objet de chacune de ses pensées, depuis des jours, des semaines, mêmes. Elle la créature, lui le créateur. Cette vision était certainement réductrice, voire offensante. Pas pour Cassandre. Au contraire, même.
Certain se demandait pourquoi l’héritière était chez les Death Demons, alors qu’elle n’était pas forcément bien utile. David savait bien ce que certain de ses hommes de main penser de sa présence dans la bande, de son entrée dans le quartier générale. Outre le fait qu’elle était une femme, elle ne venait pas du même milieu que la plupart des personnes qui appartenait au groupe. Certes, mais David n’avait pas l’intention de s’en débarrasser. C’était sûr qu’il pouvait très bien décider de la pousser à lui donner tout son argent d’un coup, même l’héritage de sa société s’il le voulait, puisqu’elle faisait tout pour lui. Ensuite, il n’aurait qu’à la tuer pour tout obtenir à loisir, pour ne plus avoir besoin de la jeune femme. Oui, il aurait pu faire ça, ce qu’il aurait peut-être fait avec une autre d’ailleurs. Mais avec Cassandre, il y avait quelque chose de différent. Déjà, il avait été au premier plan pour voir sa transformation, pour la voir changer, pour la voir l’aimer même. Parce qu’il avait parfaitement connaissance de la fascination que la jeune femme avait à son égard, il en jouait d’ailleurs afin de pouvoir jouir complètement de son argent. Elle n’avait pas refusé de se faire injecter un sérum dont elle ne connaissait pas du tout les effets, au risque de mourir. Ce sérum aurait très bien pu la tuer, c’était bien pour cette raison que David avait pris la peine de le lui injecter en premier avant de se l’infliger. Il n’avait pas envie de prendre de risque, donc il avait testé le sérum sur elle. Et elle n’avait pas bronché, au contraire, David se doutait qu’elle était même heureuse de le faire. Parce que c’était lui qui le lui avait demandé. D’autre dirait qu’il était un monstre de profiter d’une telle influence sur une jeune femme de si bonne famille, si bien éduquée, mais ce n’était pas grand-chose comparé à ce qu’il était capable de faire. De toute façon, elle était en vie par sa seule volonté. Si elle avait dû quitter les Death Demons, elle l’aurait fait les pieds devant. Elle en savait beaucoup trop maintenant pour que David prenne le moindre risque. Elle s’en serait sortie vivante si son père avait payé de suite, ensuite les choses s’étaient compliquées. Et maintenant… maintenant elle était bien différente.
C’était ce que l’homme se disait alors qu’il avait sous les yeux l’héritière en train de s’exercer sur un punching-ball. Elle n’avait rien à voir avec la douce jeune femme qui avait été enlevé quelques semaines avant. Et franchement, David n’en était pas mécontent. Et puis, elle était vraiment utile. Les Death Demons n’auraient plus jamais de souci d’argent avec le compte en banque de Cassandre à disposition. Elle n’avait visiblement pas remarqué sa présence, alors David prit le temps de l’observer un peu en silence. Avant de finalement prendre la parole.
« Tu crois que c’est comme ça que tu vas devenir plus forte ? »
assandre était totalement concentrée sur le punching-ball qu'elle martyrisait de tous les muscles de son corps, au point que le monde avait presque su disparaître un instant, il n'y avait rien, rien du tout sinon le mouvement de son corps et cette cible à abattre qu'elle pouvait visualiser sous toutes les formes qui lui plaisaient. Et il y avait tant de visages à détruire, tant de sang à verser. Si elle n'écoutait qu'elle, elle ferait de son passé et de la moindre personne qui avait pu en faire partie un gigantesque bain de sang où flotteraient de temps à autres les membres arrachés de ces spectres d'un passé lointain qu'elle ne voulait plus considérer comme sien. Ce serait lugubre, et ce serait beau. Mais ce n'était pas elle qu'elle écoutait, c'était lui, encore et toujours, invariablement lui. Sa voix était son guide. Quiconque il lui demanderait d'assassiner, quelle que soit l'arme, elle le ferait, quiconque il lui demanderait de préserver, elle l'accepterait, qu'importe son propre affect... Lui en restait-il ? Son univers, c'était lui, ce qui l'avait pu composer avait perdu toute importance à ses yeux. Et lui, justement, l'observait sans qu'elle le voit. Elle s'arrêta net quand elle entendit sa voix. Un délicieux frisson lui traversa l'échine tandis que ses lèvres s'étiraient en un sourire ravi. Elle se retourna pour pouvoir observer / admirer plus certainement l'homme qui venait de lui adresser la parole, au sourire duquel elle n'aurait su résister un seul instant (ni à quoi que ce soit d'autre venant de lui d'ailleurs).
- Je trouve que je me suis améliorée, affirma-t-elle, toujours un large sourire aux lèvres, ses bras enroulant la balle de frappe, à présent, dans un geste qui semblait presque affectueux, comme une compensation d'étreinte pour celle que David ne lui accorderait peut-être jamais. Pas toi ? Elle daigna finalement abandonner son punching-ball pour se rapprocher de quelques mètres afin d'être au plus près du chef de gang, elle aimait pouvoir lire au fond de ses prunelles, même si elle ne savait toujours traduire ce qu'il fallait y découvrir. Mais si tu veux que je devienne plus forte, tu peux toujours m'apprendre.
Et son intention d'être enseignée était on ne peut plus claire. Tout ce qui pouvait être prétexte à passer un moment privilégié en compagnie de l'homme à qui elle devait sa renaissance (mais qui l'avait surtout torturée et séquestrée - bizarrement, elle faisait l'impasse là-dessus) était bon à prendre à ses yeux. Tout. Absolument tout. Alors cette fois-ci comme toujours, il pouvait bien disposer d'elle comme bon lui semblait et faire d'elle tout ce qu'il pouvait bien désirer. Elle devait bien avouer que recevoir des conseils directs de sa part, le voir lui consacrer du temps, serait le mieux qu'elle puisse espérer, mais elle pouvait tout accepter de sa part quoi qu'il en soit.
Dès que David prit la parole, elle s’arrêta net. Honnêtement, l’homme s’attendait à cette réaction, parce qu’il la connaissait à force. Elle se retourna, un sourire ravie sur son visage, pour l’observer, affirmant qu’elle trouvait s’être améliorer. La façon qu’elle avait de serrer la balle de frappe contre elle, comme si elle l’enlaçait affectueusement, avait un côté amusant. Cette fille était complètement cinglée, elle l’était depuis qu’elle avait passé trop de temps sur cette chaise à se faire torturer par lui. Se souvenait-elle au moins de ce qu’il lui avait fait, de la manière dont elle avait crié parce qu’elle avait eu mal ? C’était à se demandait quand on la voyait lui parler de la sorte, quand on voyait cette manière qu’elle avait de le regarder. Il laissait en elle parfaitement, il savait ce qu’elle attendait de sa part. De l’affection, du temps, n’importe quoi qui pourrait lui donner de l’importance à ses yeux. Le fait qu’elle soit encore en vie était la preuve d’une certaine importance. Mais elle était surtout utile, parce qu’elle avait un compte en banque de dingue et surtout, parce qu’elle était capable de faire n’importe quoi pour lui. Après tout, tout le monde ne pouvait pas se vanter d’avoir une petite tarée comme animal de compagnie. S’il lui demandait de sauter d’un pont, elle le ferait. David se rapprocha d’elle, un peu plus, pour être bien plus proche d’elle encore. Juste comme ça, parce qu’il trouvait quand même cette situation vraiment amusante. Il glissa ses doigts sur sa joue, avant de reprendre la parole.
« Tu crois vraiment que je suis le genre d’homme à avoir du temps à perdre pour apprendre à tous mes faire-valoir à être plus fort ? »
Ça, c’était juste la petite remarque pour se rendre un peu plus indisponible. Comme pour signifier qu’elle était loin d’être la seule autour de lui, qu’il n’avait pas de temps à lui accorder. Alors que c’était ce qu’elle cherchait, sa présence. David ne pouvait que comprendre ainsi le fait qu’elle se trouvait toujours au quartier général quand il s’y trouvait, qu’elle était toujours dans son sillage. Ce qu’il ne dépréciait pas totalement en réalité, même s’il ne se l’avouait pas complètement. Puisqu’il ne se rendait pas compte qu’à force, c’était lui qui était en train de se faire prendre à son propre jeu.
« Mais je peux t’apprendre un peu si tu veux. Il n’y a pas meilleur moyen de devenir plus fort que de se battre contre quelqu’un. » Bon, ce n’était peut-être pas vrai, mais quitte à passer du temps avec l’héritière, il avait envie de s’amuser un peu. Il n’y avait pas qu’elle qui était cinglé dans le lot. David attrapa une batte de baseball qui se trouvait dans un coin, avant de tourner de nouveau son regard vers Cassandre. « Mais… tu risques d’avoir mal tu sais ? »
Et à ces mots, David ne put s’empêcher de sourire encore plus, une lueur avide traversant son regard. Oh, elle avait déjà eu très mal avant, ça pouvait recommencer.
assandre afficha une moue résignée qui tira vers la moue boudeuse quand David lui fit remarquer qu'il avait plus important à faire que d'accorder individuellement du temps à chacun de ses faire-valoir. Oh, en soi, la jeune femme assumait son rôle de faire-valoir, elle considérait même qu'il n'y avait pas la moindre raison d'en rougir, qu'elle soit rappelé au rôle qu'elle tenait auprès du gangster ne la dérangeait pas en soi, c'était devoir songer se mêler à la masse de ses autres sous-fifres qui lui causait plus d'ennuis. Aux yeux de David, elle voulait être unique, elle voulait être intéressante, elle voulait être celle qu'il ne saurait lâcher des yeux, et qui méritait bel et bien, oui qu'il lui consacre son temps si précieux. Bien sûr qu'il avait sans doute plus important à faire. Il avait des responsabilités en masse à devoir gérer, mais tout instant privilégié qu'elle savait grapiller auprès de lui était un instant gagné à ses yeux, et il était hors de question pour elle d'envisager de s'en passer. Son sourire s'agrandit et un lueur d'excitation se déposa dans ses grands yeux globuleux quand son interlocuteur se rapprocha d'elle et glissa une main sur sa joue. Ce contact la faisait frissonner. Ne serait-ce qu'au nom de cette minuscule attention, elle savait pertinemment qu'elle lui serait dévoué à vie. Il avait son âme, son esprit, sa volonté... son corps, quand il le désirait, elle lui offrait sur un plateau d'argent tout ce qu'il avait pris soin de corrompre, et elle espérait bien qu'il en profite.
Quand il sembla se raviser et affirma qu'il voulait bien lui apprendre un peu, Cassandre ne dissimula pas son enthousiasme, levant les bras en l'air et poussant une exclamation joyeuse. Il acceptait de lui consacrer du temps, de l'entraîner au combat... Il n'y avait rien qui puisse davantage la réjouir. La meilleure méthode, à ses yeux, était donc d'oublier les punching-ball et de s'entraîner sur quelqu'un de plus humain. Ils allaient donc engager un combat au corps à corps ? Cassandre trouvait cette idée diablement excitante, en tous cas. David attrapa une batte de baseball. Le combat s'annonçait musclé, et Cassandre n'avait bien évidemment aucune chance de gagner, mais ça ne la dérangeait pas du tout. Elle pouvait encaisser n'importe quel coup s'il venait de lui, elle l'avait déjà fait.
-Oh c'est mignon, tu te fais du souci pour moi, répliqua-t-elle d'un ton amusé en le fixant depuis ses yeux pétillant. Je n'ai pas peur d'avoir mal, tu devrais le savoir, ajouta-t-elle, maligne. Elle balaya la pièce du regard, cherchant à son tour de quoi se battre. Son regard tomba sur une barre de fer. Bon, ça ferait l'affaire. Et puis, je me remets vite.
Grâce au sérum d'Osborn il pouvait bien la torturer tout son content, elle retrouverait toujours sa peau de pêche. La vie était bien faite, non ?
David ne releva pas la remarque de Cassandre, quand elle affirma que c’était mignon qu’il se fasse du souci pour elle. C’était loin d’être la vérité (quoi que, peut-être, en d’autre circonstance, mais pas là non). Il n’avait rien à dire sur ce sujet et il préférait largement se concentrer sur le fait qu’elle était enjouée à l’idée de se faire battre. Parce que franchement, elle avait peu de chance de gagner contre lui. Elle avait le sérum d’Osborn dans les veines, mais elle manquait cruellement d’expérience. Ce qui n’était pas son cas et il avait aussi le sérum, alors sur ce point ils étaient à égalité. Quand elle aurait plus d’expérience cependant, quand elle sera plus entraînée, elle pouvait devenir vraiment très forte. Son esprit de cinglée, plus ses capacités, n’allaient pas manquer d’être vraiment utiles (en plus de son argent). Parce qu’avec de l’entraînement, elle avait la possibilité d’être bien plus forte que la plupart des hommes de main de David. Mais il fallait qu’elle s’entraîne et donc, peut-être qu’il devrait lui accorder plus de temps oui. Ça lui faisait plaisir en plus.
Le sourire de l’homme s’agrandit quand la jeune femme reprit la parole pour affirmer qu’elle n’avait pas peur d’avoir mal. Ses yeux se mirent à pétiller sans doute autant que ceux de l’héritière, se rappelant de toutes les tortures qu’il lui avait fait subir. Le souvenir de ses cris, de ses supplices lui donnait encore des frissons. Comme à chaque fois qu’il faisait crier quelqu’un en fait, mais elle avait eu quand même souvent le droit à un traitement spécial.
« Je le sais. » Qu’elle n’avait pas peur d’avoir mal et que le sérum d’Osborn l’aidait beaucoup dans cette situation. « Et c’est ce que je préfère chez toi. » Ajouta-t-il, dans le seul but de la titiller un peu de ce côté-là. Parce qu’alors qu’il avait cette batte de baseball entre ses doigts, qu’il voyait Cassandre ainsi sous ses yeux, il ressentait une certaine excitation qui ne ressemblait sans doute pas à ce qu’un homme normal ressentirait en cet instant devant une femme soumise à lui. « Tu es prête à aller jusqu’où pour moi ? » Demanda-t-il la voix légèrement tremblante, son regard toujours plongé dans les yeux si parlant de l’héritière. « Si je te demande de me laisser te frapper avec cette batte, de me laisser te faire très mal, tu acceptes ? »
Il posait la question, mais en réalité il connaissait la réponse. Ou plutôt, il savait exactement ce qu’il attendait de l’entendre répondre. Parce que c’était une chose de suivre ses ordres quand il était question de tuer quelqu’un, c’en était une autre de souffrir pour lui. Pour son plaisir pur et dur, parce qu’il avait juste envie de l’entendre crier comme ça avait été le cas avant. Oui, il la mettait à l’épreuve. Si elle refusait, il saurait qu’elle n’était pas aussi soumise qu’il le pensait et en au fond, elle serait beaucoup moins amusante. Beaucoup moins attirante. Il aimait faire mal, elle pouvait bien aimer avoir mal non ?
assandre ne se départissait pas de son sourire ravi quand elle entendit que sa capacité à encaisser les coups était ce qu'il préférait chez elle. D'accord, c'était sans doute la sentence la moins romantique qui soit, et il faudrait certainement appeler à la rescousse toutes les associations d'aide aux femmes du pays dans la seconde juste pour ça, mais la jeune femme se sentait sincèrement flattée. Elle n'attendait pas de David qu'il loue tut à coup son intelligence ou ses qualités de cœur. Elle appréciait toute esquisse de compliment du moment qu'elle pouvait le considérer comme tel. Parce que ça venait de lui. Si elle pourrait faire son éloge en long, en large et en travers, elle n'en attendait pas tant de la part de David. Elle se contentait du peu qu'il pouvait lui accorder. Du moment qu'il lui adressait ne serait-ce qu'un semblant d'intérêt, alors elle était heureuse, et tout ce qu'elle était susceptible de faire pour attirer son attention, elle le faisait avec fierté et sans broncher. Quand il lui demanda jusqu'où elle était prête à aller pour lui, elle se demanda si la question se poser seulement. Jusqu'où ? N'importe où ! Elle était capable d'absolument tout pour lui, du meilleur comme du pire, elle était prête à mourir pour lui. Elle mourait pour lui. Sans hésitation, sans même un seul instant de crainte ou de raison, juste parce que ce serait ce qu'il exigeait d'elle. Alors forcément, s'il lui demandait de le laisser la frapper sans broncher, elle acceptait, sans crainte de la douleur, soumise à son sort avec une douce résignation qui tenait de la folie pure. Ce n'était certes pas en se laissant martyriser qu'elle allait acquérir plus d'expérience en combat, mais savoir encaisser les coups était aussi une leçon à apprendre, non ?
Sans rien perdre de son sourire (au contraire, ce dernier s'était élargi), elle laissa donc tomber la barre de fer dont elle venait de s'emparer, qui tomba au sol dans un bruit sourd et métallique. Elle écarta les bras, soutenant le regard de David avec dans les yeux une lueur d'excitation.
-Essaie, pour voir, suggéra-t-elle avec toute la malice du monde dans le regard, d'un ton qui ne laissait aucune place à l'équivoque. Oui, bien sûr, elle acceptait de se soumettre à tout traitement que l'homme souhaiterait lui infliger, elle acceptait docilement son sort avec l'envie furieuse, même, de le voir satisfaire ses pulsions, si elle pouvait ainsi assouvir ses envies, elle pensait n'en devenir que plus importante aux yeux de l'homme qu'elle aimait. Non pas aimer, même, à ce stade. Qu'elle vénérait, plutôt. Il n'y a pas si longtemps, elle le suppliait de ne pas lui faire plus de mal, elle vivait le moindre coup porté comme un supplice. Ce n'était plus le cas. À présent, c'était avec une impatience réelle qu'elle attendait le premier coup porté.
Les yeux de David n’avaient pas bougé d’un pouce alors qu’il observait attentivement Cassandre devant lui, attendant de connaître sa réponse. Il savait exactement les mots qu’il avait envie de l’entendre prononcer, il savait exactement ce qu’il avait envie qu’elle réponde. Il savait ce qu’il avait envie de faire et il attendait simplement qu’elle lui donne l’aval. En soit, l’homme n’avait pas du tout besoin de l’approbation de l’héritière, bien au contraire. Il était du genre à faire ce qu’il voulait faire, sans se soucier de ce que les autres pouvaient bien penser. Raison pour laquelle, il avait décidé de monter les échelons un par un, afin de se retrouver à la tête des Death Demons. Il ne supportait pas qu’on lui donne des ordres et il ne supportait pas qu’on le contredise. Autant dire que peu important la réponse de Cassandre, David savait exactement ce dont il avait envie. Mais en même temps, il avait envie de la tester plus encore que ce qu’il avait pu faire jusqu’à présent. Elle lui était complètement dévouée (du moins, c’était ce qu’elle lui prouvait depuis qu’elle avait tué son père) et elle était prête à tout pour lui, mais il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir envie de tester ses limites. Pour voir, tout simplement, si elle en avait. Et il espérait que non, en effet. D’ailleurs, son cœur battait légèrement plus rapidement en cet instant alors qu’il attendait de connaître la réponse de sa « recrue », appréciant déjà l’idée qui germait dans son esprit. Il n’avait aucune raison de faire mal à Cassandre (elle n’avait pas mérité d’avoir mal non), même si elle pouvait se remettre bien plus rapidement qu’avant d’une blessure. Mais en même temps, c’était quelque chose qui lui plaisait vraiment. Pas qu’il avait quelque chose contre l’héritière – il n’avait plus rien contre elle – mais c’était ainsi. L’idée de lui faire mal avait un côté excitant comme jamais.
Le sourire mauvais de David ne manqua pas de s’élargie, en même temps que la vitesse de son cœur augmenta, quand elle laissa tomber la barre de fer qui tomba lourdement et bruyamment sur le sol. Elle n’avait pas vraiment besoin de ses propos pour savoir où elle voulait en venir, exactement où il avait eu envie de la mener. Elle lui affirma cependant d’essayer pour voir. Mettait-elle en doute sa capacité à lui faire mal ? David ne le pensait pas non (il n’y avait aucune raison qu’elle le fasse et surtout, elle n’avait vraiment pas intérêt à le faire), mais elle le mettait quand même au défi. Et au fond, l’homme ne pouvait pas s’empêcher d’aimer ça (et il devait bien avouer qu’il aimait de plus en plus de chose venant de la jeune héritière). L’homme ne prononça aucun mot, se contentant simplement de passer sa langue sur ses lèvres, avant de tourner un peu autour de Cassandre, faisant rouler la batte dans sa main. Il patienta quelques secondes, son cœur continuant d’accélérer son battement. Il avait envie de laisser un peu de suspense dans la situation que Cassandre ne s’y attendre pas trop. Ce qui lui permettait aussi, de voir si elle avait l’intention d’abandonner, de changer d’avis. Ce qu’elle ne fit pas visiblement. Alors quand il se trouvait dans son dos, il leva la batte qu’il prit dans ses deux mains et la lança violement contre sa tête.
a peur avait été un sentiment des plus familiers pour Cassandre durant les premières semaines qui avaient succédé à son enlèvement. Elle avait craint le moindre bruit, la moindre parole, le moindre mouvement. Elle avait eu peur de ne plus jamais être libre, peur de ce qu'allait être son avenir, peur de mourir. Mais petit à petit, ses sentiments s'étaient éteints comme on aurait soufflé sur une bougie. Il n'y avait plus même de ce sentiment les cendres d'un souvenir, d'une impression. La peur l'avait désertée. Elle ne craignait plus rien. David l'avait libérée du pire sentiment que les êtres humains puissent connaître, et pour cela, elle ne pouvait que lui être reconnaissante, sincèrement reconnaissante. Mais à vrai dire, elle lui était reconnaissante pour tout. Elle ne vivait que depuis lors qu'il l'avait réveillé d'un sommeil qui n'avait duré que trop longtemps. La vie commençait, et cette vie s'exemptait de la sienne. Tandis que David lui tournait autour tel un vampire qui toiserait sa proie, elle n'éprouvait aucune crainte. Oh, elle savait qu'elle aurait mal, pourtant, mais ça lui était égal, parce que cette douleur répondait au désir de l'homme à la merci duquel elle se trouvait, et l'idée que cette perspective puisse lui plaire dépassait de très loin l'idée de la souffrance qu'elle endurerait sans doute. Non, aucune peur pour lui traverser l'âme ou l'esprit. Le frisson qui lui traversait l'échine n'avait rien à voir avec de l'angoisse, c'était uniquement de l'excitation, ni plus ni moins que cela. Elle se sentait fébrile, exaltée, elle songeait que son regard, en cet instant, ne dévorait qu'elle, que son attention n'était concentrée que sur elle, et cette pensée lui donnait l'impression de lui être unique, d'exister plus que jamais car elle existait à ses yeux. Ça valait bien tous les coups de batte du monde, non ?
Oui. La jeune femme en fut infiniment convaincue à la seconde où la batte frappa son crâne. Prétendre qu'elle ne souffrait pas serait mentir. Elle eut mal, vraiment très mal, elle eut le sentiment que des milliards d'aiguilles lui transperçaient le cerveau. Elle ne cria pas, mais la douleur la propulsa brusquement en avant. Elle s'écrasa au sol, tête la première, et resta immobile quelques secondes, sonnée par le choc, mais en vérité comblée. Il fallut plusieurs secondes avant que le sérum qui rongeait ses veines ne fasse son effet et calme ses maux de crâne (sans pour autant entendre les petites voix qui y chuchotaient entre elles). elle se retourna pour se retrouver dos au sol et fixa David dans un grand éclat de rire. Elle pourrait bien recommencer encore et encore et encore, à sa convenance. Jamais elle ne s'était sentie aussi vivante. Et elle ne pensait jamais l'être plus, parce qu'elle avait le sentiment d'avoir vécu une réelle connexion avec celui pour qui elle avait développé un syndrome de Stockholm on ne peut plus prononcé.
Quand la batte de baseball frappa le crane de Cassandre et l’envoya valser, David ne put s’empêcher de rire, appréciant clairement la scène qu’il y avait sous ses yeux. Oui, il adorait le fait qu’elle se fasse battre de cette manière, il aimait l’idée de la frapper de cette manière sans qu’elle ne dise quoi que ce soit. Son regard ne quittait pas la jeune femme alors qu’elle était au sol, clairement sonnée par le coup qu’elle venait de recevoir, son cœur battant encore rapidement. Il aimait ça, il en était même excité clairement. Un coup de ce genre aurait eu le résultat de faire de gros dommages à une personne normal, logiquement, mais Cassandre était loin d’être normale. Et c’était l’une des choses qui faisaient que le jeune homme aimait bien cette situation. Il venait de la frapper lourdement, mais elle allait pouvoir s’en remettre. Comme lui, cela lui permettait de voir à quel point le sérum était utile, sans avoir besoin de se blesser lui-même. Elle allait s’en remettre et elle allait sans doute en demander encore en plus, il ne pouvait qu’adorer ça. Après quelques secondes sans réactions, elle finit par se mouvoir de nouveau. David souriait toujours et continuait de l’observer alors qu’elle se retournait pour se retrouver sur le dos, éclatant de rire. Son rire ne manqua pas d’être communicatif, puisqu’il se mit à rire à son tour. Au moins, le jeune homme savait maintenant que le sérum pouvait leur permettre de reprendre vite des forces. C’était vraiment un bon élément et clairement, David s’amusait grandement en cet instant. Il savait très bien qu’il pouvait continuer, qu’il pouvait de nouveau lever sa batte pour la frapper, qu’elle ne dirait rien. C’était ce qu’il aimait bien oui, peut-être ce qu’il appréciait le plus chez elle. La jeune femme lui était quand même toute dévouée, ce n’était pas rien. David continua de rire un peu, observant la jeune femme au sol avant de s’approcher.
La batte toujours dans la main, il vint s’installer à califourchon sur Cassandre, position qui ne manqua pas de lui rappeler d’autre moment de leur « relation ». Il attrapa vivement le visage de la jeune femme de sa main vide, plongeant son regard dans le sien. Il ne dit rien pendant plusieurs secondes, se contentant simplement de l’observer, un large sourire sur le visage. Il pouvait très bien décider de lui faire encore bien mal en cet instant précis, il pouvait décider de la battre encore avec la batte qu’il avait toujours dans sa main. Mais il n’en fit rien, il se contenta simplement d’approcher son visage de celui de Cassandre et – qu’elle le veuille ou non, mais dans son cas il y avait peu de chance qu’elle oppose la moindre résistance – il s’empara vivement de ses lèvres dans un baiser qui était loin d’être romantique. Il avait un côté beaucoup plus bestiale. Quand leurs lèvres s’écartèrent, il ne dit toujours rien avant de se lever, de s’approcher de la barre de fer que Cassandre avait pris plus tôt et de donner un coup de pied pour l’approcher de la jeune femme.
e rire de David résonna à ses oreilles, terriblement agréable et plaisant à ses oreilles. Son rire se mêlait au sien, et Cassandre le trouvait terriblement attirant. Ce pouvait semblait bien absurde, mais en cet instant, la jeune femme avait réellement l'impression de vivre un véritable moment d'intimité avec la personne qu'elle aimait au-delà de la raison (elle n'avait de toute évidence plus de raison depuis très longtemps), et elle adorait ça. Elle aimait le rendre heureux, elle aimait avoir le sentiment d'accaparer toute son attention, juste en cet instant, et de lui suffire alors. C'était un vrai bonheur pour elle, et qui dépassait de loin la douleur qu'elle pouvait bien éprouver, et qui de toute manière s'estompait déjà au profit du seul plaisir qu'elle ressentait en se retrouvant en compagnie de David. Et ce fut mieux encore quand il se positionna à califourchon sur elle. Cette position aurait dû lui rappeler de mauvais souvenirs, c'est vrai, mais il n'en était rien. Si elle devait repenser à sa période de séquestration extrême, elle n'éprouvait de toute façon qu'une sincère et agréable nostalgie. Elle sentit son cœur s'emballer alors que l'homme, positionné au-dessus d'elle, la fixait intensément. À cet instant, elle ressentait que tout était possible, le meilleur et le pire... Et pour elle, il n'y avait plus vraiment de différence entre ces deux notions. Le tout savait la rendre heureuse, la transporter de plaisir. Il pouvait disposer d'elle à sa guise, elle dirait "amen" à tout ce qu'il voudrait lui faire. Et quand il le fit bel et bien, ce fut au-delà de ça. Son cœur s'était emballé plus tôt, là, il était au bord de l'implosion. David était en train de l'embrasser. Ce baiser, plus animal qu'autre chose, n'avait rien de romantique, mais c'était justement ce qui plaisait à Cassandre. Il était à l'image de ce qu'il était. À sa propre image. Alors forcément, elle était aux anges. C'était le moment le plus intense qu'elle ait jamais vécu. Elle aurait vraiment voulu qu'il dure plus longtemps, mais ce ne fut pas le cas.
Ce fut néanmoins avec un grand sourire aux lèvres (comment aurait-il pu en être autrement ?) qu'elle se releva à la demande de David. Elle avait moins la tête à l'entraînement qu'à autre chose, dont le baiser du jeune homme lui avait donné les prémices, mais elle avait bien compris qu'il faudrait qu'elle y renonce pour le moment. Pas grave, la perspective d'un entraînement au combat n'était pas pour lui déplaire non plus. La barre de fer fermement serrée entre ses doigts, elle fixa David avec une réelle intensité. Elle avait envie de le dévorer tout cru. Mais au sens figuré, surtout.
-Je suis à ton entière disposition, professeur.
Corps, âme, esprit, tout. Et elle voulait le lui répéter encore et encore. Même s'il ne pouvait pas l'ignorer.
Il n’y avait pas vraiment de raison particulière au geste de David, il s’était simplement contenté de suivre son instinct sur le moment. Et sur ce moment-là, il avait eu terriblement envie de l’embrasser, mais il passait très rapidement à autre chose aussi. Ils avaient commencé un entraînement à la base, avant que le jeune homme ne décide de tester les limites de la loyauté de l’héritière – qui n’en connaissait donc pas – autant qu’ils s’y mettent vraiment. Est-ce que ça allait servir à quelque chose ? Il n’en savait trop rien, mais il devait bien avouer qu’il s’amusait bien et il aimait ça. Cassandre avait de toute façon la possibilité de régénérer très rapidement grâce au sérum d’Osborn, autant dire que c’était un bon point pour la jeune femme. Si elle se prenait un coup pour le compte des Death Demons, elle n’allait pas autant souffrir qu’un autre. Et le pire – si c’était vraiment pire, David trouvait ça bien – c’était qu’elle risquait vraiment d’aimer ça. Enfin, autant que le jeune homme s’arrange quand même pour qu’elle puisse lui être utile non ? Qu’elle sache donner quelques coups, éventuellement en parer d’autre. C’était son côté purement pragmatique qui parlait là, il n’avait pas envie qu’elle soit un poids pour son gang. Mais il y avait un autre côté en lui qui parlait. Il n’avait pas spécialement envie que la jeune femme se fasse battre dès qu’une situation dégénérait un peu. Non pas qu’il tenait à ce point à la protéger (quoi que peut-être un peu, mais il n’allait pas forcément l’affirmer à voix haute), mais plus parce qu’il n’avait pas envie que quelqu’un d’autre s’occupe de son « cas ».
Le sourire de David s’agrandit donc en entendant la jeune femme affirmer qu’elle était à en entière disposition, le surnommant professeur au passage, après s’être relevée et avoir attrapé la barre de fer. C’était vraiment ce qu’il préférait chez elle, quoi qu’il dise, il savait qu’elle serait de son côté. Il n’y avait sans doute pas une seule personne aussi fidèle qu’elle envers lui. Même ses hommes les plus fidèles, ceux en qui il avait le plus confiance, n’était pas à ce stade. En grande partie parce qu’ils avaient leur libre arbitre, ce qui n’était pas vraiment son cas à Cassandre. Le jeune homme observa un instant l’héritière, réfléchissant un peu à ce qu’ils allaient bien pouvoir faire pour commencer. Finalement, David se rendait compte tout de même qu’il n’était pas vraiment concentré sur « l’entraînement » de la jeune femme. Son regard la parcourait lentement, alors qu’il réfléchissait.
« Essai de me frapper. »
Lui ordonna-t-il. A quoi bon prendre des pincettes avec la jeune femme ? Elle faisait tout ce qu’il voulait, il n’avait pas besoin de lui dire « s’il te plaît », donc il ne le faisait pas. Ce n’était déjà pas dans ses habitudes, alors autant se l’épargner avec l’héritière. Mais elle avait quand même un avantage certain qu’il lui demande de faire ça, ce n’était pas dans ses habitudes non plus. Il fallait bien qu’il teste un peu ses capacités non ?
endant plusieurs secondes, David ne dit rien, et ce fut un silence que Cassandre ne sut qu'aimer et savourer, car son esprit était encore entièrement accaparé par le récent souvenir du baiser qu'il lui avait adressé, elle qui en rêvait depuis bien longtemps, et qui avait à vrai dire très envie qu'il recommence. Et puis, il y avait quelque chose d'infiniment plaisant dans le fait de le regarder de haut en bas, de la toisait peut-être comme un prédateur trop concentré sur sa proie, va savoir, peut-être de manière malsaine... Mais cela ne rendait les choses que plus plaisantes encore à ses yeux. Elle voulait bien attendre le temps qu'il voudrait, elle aimait éprouver cette tension constante à son côté, et le sentiment de ne jamais trop savoir ce qui allait finir par lui arriver. Il y avait dans cet inattendue un quelque chose de diablement excitant. Elle vivait à ses yeux l'un des plus beaux instants de sa vie, parce qu'elle avait le sentiment que durant ces quelques secondes, il occultait le monde autour d'eux et ne se concentrait que sur elle. Elle en avait rêvé. Elle-même n'était pas capable de se focaliser sur autre chose que sur lui, et pas seulement maintenant, à n'importe quel moment. Sa vie était à présent entièrement focalisée autour de lui. Elle était tout bonnement incapable de faire quoi que ce soit sans que son esprit ne s'aventure jusqu'à lui. Et en cet instant, il n'y avait plus qu'eux deux, elle ne pensait pas pouvoir être aussi heureuse que maintenant. Son grand sourire en attestait, tandis qu'elle attendait les directives de David. Directives qui, finalement, tombèrent. Essaie de me frapper. Elle aurait pu hésiter, parce qu'elle ne pouvait pas vouloir faire de mal à un homme qu'elle aimait aussi intensément. Mais d'un autre côté, elle avait depuis longtemps associé passion et douleur dans son esprit, alors elle ne pensait pas que l'attaquer (pour peu qu'elle atteigne sa cible) soit si grave. Et puis, il n'y avait aucun ordre de sa part auquel elle pourrait bien être capable de désobéir. Il pouvait tout lui demander. Absolument tout.
Sans perdre son sourire (au contraire, ce dernier s'élargit - non pas par sadisme, même si elle avait appris à en éprouver plus qu'à son compte en d'autres circonstances mais par simple goût du défi, et celui-ci était plaisant et de taille), Cassandre leva donc les points, fixant son interlocuteur du regard, se demandant où et comment frapper. Elle n'avait vraiment pas d'expérience dans ce domaine, elle ne savait pas ce qui était le plus efficace. Au final, elle tenta une feinte. Tandis que ses yeux restaient focalisés sur le visage de David et ses poings serrés, ce fut finalement son pied qu'elle leva, dans l'espoir de cogner le chef des Death Demons en plein estomac (ce serait dommage d'abîmer un si beau minois, si jamais). La demoiselle, pas experte pour un sou, ne savait pas du tout si cela allait fonctionnait. Mais elle tentait. Ce n'était jamais la bonne volonté qui lui manquait, en tous cas, loin de là.
Pour que Cassandre s’améliore, il fallait bien qu’elle s’entraîne. Et le but n’était donc pas de se laisser battre à tout bout de champ. Même si David devait bien avouer qu’il avait apprécié de la frapper et de voir les effets du sérum qui parcourait ses veines maintenant, il savait que ce n’était pas comme ça qu’elle allait s’améliorer. Et en un sens, le jeune homme avait besoin qu’elle soit plus forte. Si elle faisait entièrement partie des Death Demons, ce qui était le cas donc, elle devait savoir se battre. Son rôle premier était de fournir à l’organisation (enfin, à David surtout) le financement nécessaire pour tout ce qu’ils envisageaient de faire. Mais elle pouvait avoir un rôle bien plus important quand même. Le sérum lui donnait en plus un grand avantage par rapport aux autres personnes de son gang, le même que lui. Le jeune homme ne lâchait donc pas du regard l’héritière après lui avoir ordonné d’essayer de le frapper. En temps normal, David ne prendrait même pas la peine de donner ce genre d’ordre. D’ailleurs, il ne s’occupait jamais d’entraîner les recrues de Death Demons, Cassandre était une exception à la règle. En même temps, en temps normal, elle n’aurait jamais eu sa place dans le groupe. Sauf qu’elle l’avait, parce que son compte en banque était vraiment bien rempli et qu’elle faisait tout ce que le chef demandait. Comme en cet instant, où elle avait vraiment l’intention de le frapper donc. David devait bien avouer qu’il avait envie de savoir si elle allait vraiment le faire ou non. C’était une chose d’accepter de se faire frapper – et d’aimer ça au passage – c’en était une autre d’accepter de frapper à son tour. Puisque les sentiments que l’héritière avait pour David (et dont il n’ignorait rien évidemment) étaient fort, le jeune homme se demandait s’ils n’allaient pas interférer un peu sur sa loyauté. Etait-elle vraiment capable de tout faire ce qu’il demandait ?
Il allait le voir, alors qu’elle levait les poings serrés. Les yeux de David étaient plongés dans le regard de l’héritière, qui l’observait tout aussi intensément. Il la regardait au point, évidemment, de ne pas du tout voir venir sa feinte. Le jeune homme avait cru qu’elle allait frapper son visage, mais ce fut sa jambe qui s’éleva pour venir cogner directement l’estomac du chef de gang. Sous le coup de la surprise et de la douleur, David poussa un grognement en se recourbant, avant d’envoyer son poing en plein dans le visage de l’héritière et de reculer de quelque pas.
« Baisse pas ta garde ! » Lui lança-t-il, alors que c’était quelque chose qu’il pouvait clairement se le dire à lui aussi. Ce n’était pas grand-chose au final, mais Cassandre avait une force supérieure à la normale maintenant alors c’était quand même douloureux de recevoir un coup de sa part comme ça.
Bon, d’accord, il ne fallait pas qu’il la sous-estime. Et il ne devait pas baisser sa garde devant elle et se laisser perturber.
tant donné son inaptitude au combat et son manque d'expérience manifeste, Cassandre s'était attendue à ce que son pied ne fasse qu'un tour sur lui-même, brasse du vent, lui fasse perdre l'équilibre, et ne touche à aucun moment sa cible. De toute évidence, elle s'était lourdement trompée à ce sujet, et son pied vint bel et bien frapper David au ventre. Surprise elle-même parce qu'elle venait de faire, elle ne sentit pas le coup venir et quand le poing de David lui atterrit en plein visage, elle manqua de s'effondrer sous le choc. Comme à chaque fois, ça faisait mal, mais Cassandre, à vrai dire, appréciait bel et bien cette douleur, d'autant plus, en fait qu'elle avait le sentiment qu'elle communiait avec celle qu'elle venait de faire à David. Il y avait, dans l'idée qu'ils puissent se faire simultanément du mal comme en cet instant, quelque chose de particulièrement agréable et séduisant, elle aimait à penser qu'ils pourraient simultanément se faire du bien, aussi, et y parvenir aussi sûrement que quand ils se faisaient souffrir. Ou bien encore faire les deux en même temps. Dans tous les cas, la pensée était diablement agréable, et rendait le violent coup de poing, dont les effets s'estompaient rapidement, aussi doux qu'une caresse, au final. Cassandre hocha la tête dans un sourire quand David lui ordonna de ne pas baisser sa garde. Oui, elle avait été imprudente, elle s'en était bien rendue compte, elle serait plus attentive à l'avenir. Sur son visage, un grand sourire ne savait en disparaître, c'était agréable de voir ainsi toute l'attention de David focalisée sur elle et uniquement sur elle, sans compter qu'une part d'elle-même ne pouvait s'empêcher de vagabonder quelque peu. Il fallait qu'elle soit concentrée, certes, mais une idée fixe lui restait à l'esprit, et elle était particulièrement grisante : peut-être, puisqu'elle était arrivée à le toucher, avait-elle grimpé dans son estime ? Peut-être gagnait-elle en valeur à ses yeux ? Ce serait un véritable accomplissement pour elle.
-Ça ne se reproduira plus, répondit-elle, sans perdre son sourire, avec la volonté réelle de lui obéir autant que possible. Après, peut-être que cela se reproduirait contre sa volonté. S'il devait la punir en conséquences, il le supporterait sans trop de mal.
Les poings avancés devant son visage pour protéger ce dernier (même si elle ne craignait pas qu'il ne soit heurté, c'était bien bien loin de la déranger), elle observa David un moment, elle ne savait pas si elle devait attendre son feu vert avant de frapper de nouveau, mais elle décida finalement de ne pas attendre plus longtemps. La patience n'était pas son for, et il apprécierait peut-être cette initiative de sa part ? Aussi avança-t-elle son poing en avant pour le frapper de nouveau tout en faisant de son mieux pour respecter les consignes de son mentor en restant vigilante afin de ne pas se laisser surprendre.
Elle continuait de sourire malgré le coup qu’elle venait de prendre. Cassandre était en train de sourire de toutes ses dents, affirmant que ça n’allait plus se reproduire. Elle était vraiment surprendre, David parvenait quand même encore à être surpris par lui. Alors qu’à force, il devrait normalement commencer à la cerner un peu et à savoir comment elle réagissait, mais non, il était surpris. Elle était vraiment impressionnante quand même, parce qu’elle avait réussi à le toucher d’une part – mais cela était un peu de sa faute, puisqu’il n’avait pas vraiment été suffisamment concentré, ce qu’il n’avouerait jamais évidemment – et qu’elle recevait les coups en souriant. David ne savait pas vraiment ce que cela allait donner sur le long terme, mais il ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’elle pouvait vraiment être un bon élément. Avec un peu d’entraînement, elle allait même pouvoir devenir un des meilleurs éléments du gang, en grande partie parce qu’elle avait reçu le sérum quand même. Mine de rien, ce n’était vraiment pas un détail. Elle était beaucoup plus endurante, beaucoup plus résistante, ce n’était pas des détails négligeable. Et le fait qu’elle lui soit entièrement dévouée ne l’était pas non plus. La preuve, elle se relevait, prête à en découvre de nouveau, simplement parce que David le lui demandait. Elle était prête à tout, même à se laisser frapper sans rien dire. Ce n’était vraiment pas rien, David n’aurait pas cru que l’héritière puisse être à ce point dévouée quand elle était arrivée la première fois dans les locaux des Death Demons.
Ça n’allait pas se reproduire donc, le jeune homme se contenta d’adresser un sourire à la jeune femme avant de se préparer à la suite. Elle se mit en place, levant ses mains devant son visage pour se protéger, David ne la quitta pas des yeux. Il se demandait ce qu’elle allait faire, il s’apprêtait d’ailleurs à lui dire de faire quelque chose, mais elle fut plus rapide que lui, puisqu’elle agit avant qu’il n’ait besoin de lui dire quoi que ce soit. Elle s’était donc avançait et avait lancé son poing pour le frapper à nouveau. Sauf que cette fois-ci, David fut prêt et il parvint à éviter le coup (il ne fallait pas exagérer non plus, il n’allait pas se faire avoir deux fois, sa réputation était quand même un peu en jeu après tout), attrapant le bras de Cassandre. Il fit rapidement un croche patte à la jeune femme pour qu’elle tombe à la renverse, même si ce n’était pas forcément de cette manière qu’il allait lui apprendre à se battre (en même temps, David ne savait pas s’il pouvait vraiment lui apprendre quelque chose dans tous les cas). En tout cas, il la bascula donc au sol, « tombant » en même temps qu’elle dans le but de la maintenir au sol.
« Tu n’y es pas encore. » Affirma-t-il sur u ton de plaisanterie, alors qu’il utilisait ses jambes et ses bras pour maintenir la jeune femme au sol.
norgueillie par sa prestation de tantôt, où elle avait réussi à frapper David (même si ce dernier était parvenu très rapidement à reprendre l'avantage), elle avait caressé l'espoir de parvenir une nouvelle fois à frapper juste, pas tant pour le plaisir de faire du mal à son ancien séquestrateur (si l'on pouvait arguer qu'il l'était peut-être encore, quelque part, techniquement, mais elle n'entendait pas les choses de cette oreille) que pour le plaisir de lui prouver qu'elle était digne d'être à ses côtés, digne de son intérêt, digne de son attention. Et de peut-être plus, après tout, qui sait. Mais cette fois, David para son coup, et la jeune femme fut aussi surprise qu'incapable de se défendre quand il la bascula au sol, basculant lui-même au-dessus d'elle pour la maintenir plaquer au sol. Une situation un rien familière, diablement séduisante. Autrefois, elle avait été terrifiée, angoissée, elle avait eu peur pour sa vie. À présent, il n'en était plus rien. Toutes les sensations qui l'envahissaient (et tout de même, elles étaient nombreuses) étaient sans rapport avec ce qu'elle avait pu éprouver au début de sa rencontre avec David. C'était beaucoup plus fort... beaucoup plus agréable, également. Le contact de ses doigts autour de ses poignets, de ses jambes contre les siennes pour l'empêcher de se débattre, la proximité de leur corps, ce regard qu'elle pouvait toiser du sien et dans lequel elle pouvait se perdre et s'oublier, ce souffle sur son visage. Son cœur s'emballait comme un train fou, inarrêtable, tandis qu'elle sentait une agréable chaleur envahir tout son être. Il n'y avait que lui pour lui faire un effet pareil. Elle était séduite, subjuguée, si bien que même si elle fit quelques tentatives (vaines) pour échapper à l'emprise de son oppresseur, elle n'avait pas particulièrement envie de s'en défaire. Elle était bien là, maintenant, tout de suite, où elle était et avec qui elle était, quand elle se savait au cœur de l'attention de l'homme qui représentait tout à ses yeux.
-J'apprends vite, répondit-elle simplement quand il affirma qu'elle n'y était pas encore. C'était une certitude, mais elle avait soif d'apprendre, elle comptait bien se hisser à la hauteur de son adversaire (sans pour autant avoir la prétention d'espérer le dépasser). Il serait peut-être plus productif qu'elle s'entraîne à l'extérieur (car se faire massacrer sans apprendre la moindre technique de combat n'allait peut-être pas la faire progresser) mais elle ne renoncerait clairement pas à ce genre de moments privilégiés avec lui, elle espérait vraiment qu'il lui en accorderait d'autres. Et surtout, que celui-ci ne cesserait pas de sitôt. Incapable de bouger, malgré ses efforts, malgré ses forces décuplées (et pour cause, celles de David l'étaient également, elle ne faisait par conséquent pas le poids), sans le lâcher du regard, le cœur toujours battant, elle ajouta : et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
Cassandre affirmait apprendre vite, elle avait tout intérêt en effet. En soit, la jeune femme n’avait pas vraiment besoin d’apprendre quoi que ce soit pour avoir un intérêt aux yeux du chef des Death Demons, puisqu’elle avait un compte en banque suffisamment fourni pour ça, mais il avait quand même envie de la voir apprendre. David avait testé le sérum d’Osborn à l’héritière, ce n’était pas pour gâcher une dose. Pour l’heure, il n’y avait qu’eux deux dans le gang qui avait eu accès au sérum – Cassandre avait été un test à la base, pour que David puisse être sûr que ce n’était pas un piège – autant que ça serve à quelque chose. L’homme avait donc envie que sa « protégé » apprenne rapidement, qu’elle devienne encore plus forte (même si par conséquence, elle l’était déjà). En même temps, David devait bien se rendre compte que l’entrainement qu’ils suivaient pour l’heure n’était pas forcément très utile. Ce n’était pas en la bloquant au sol qu’il allait lui apprendre des techniques de combat, mais en même temps il trouvait cette situation particulièrement agréable. Il valait mieux qu’elle s’entraîne autrement, mais ils pouvaient bien se retrouver de temps en temps pour tester l’évolution de l’héritière. Ils verraient bien, pour l’heure, le chef de gang devait bien avouer qu’il savourait assez cette situation.
Son sourire s’agrandit quand Cassandre lui demanda ce qu’ils faisaient maintenant. Elle avait tenté de se défaire (mais l’homme soupçonnait qu’elle n’ait pas vraiment mis toutes ces forces dans ses tentatives, cela ne l’étonnerait pas que ça soit le cas), mais elle n’y parvenait pas. Techniquement, David devrait se relever et la libérer pour qu’ils puissent reprendre où ils en étaient. Mais il ne bougea pas, son regard toujours plongé dans celui de son ancienne victime. Il était impressionnant de voir l’évolution de la jeune femme, ce feu qui se trouvait à présent dans son regard. Autrefois, David n’y voyait que le supplice et la peur, maintenant il y avait quelque chose de terriblement plus excitant.
« Je ne sais pas. » Affirma-t-il alors, sans bouger d’un pouce, ses yeux toujours plongés dans le sien. Il souriait, d’un grand sourire dont il avait le secret. Le genre de sourire qu’il pouvait avoir quand il faisait souffrir quelqu’un, ou quand juste il se trouvait dans une situation de ce genre avec l’héritière. « Surprends-moi. »
Si elle ne pouvait pas s’en sortir par la force, elle avait peut-être d’autre moyen ? L’entraînement c’était bien, savoir se battre c’était essentiel, mais il fallait se servir de tous les atouts qu’on avait en sa possession. En tout cas, le jeune homme se disait que Cassandre pouvait très bien le surprendre. De toute façon, normalement, puisqu’il le lui demandait, elle allait forcément le faire. Elle faisait tout ce qu’il lui ordonnait, ce qui ne manquait pas de rajouter encore plus à l’intérêt qu’il lui portait. Un intérêt qu’il voyait s’agrandir au fil du temps, qu’il voyait augmenter encore plus. Sans qu’il ne se rende finalement compte d’où il pouvait aller.
e surprendre, hein ? Si c'était un ordre, elle s'exécuterait, même si pour l'heure, elle était un rien bloquée, ce qui n'aidait pas forcément la moindre manœuvre de sa part. Sa position n'avait pas évolué, mais ce n'était certainement pas la jeune femme qui allait s'en plaindre, elle qui appréciait tant ce contact qui s'était créé entre eux, cette proximité entre leurs deux corps. Chaque fois que David prenait la parole, son souffle caressait son visage, et cette caresse déclenchait un long frisson dans son échine. Elle regarda un instant autour d'elle, cherchant à puiser son inspiration autour d'elle. Elle avait bien une idée de ce que pourrait être sa prochaine manœuvre, mais elle ne savait pas si David la trouverait si surprenante quoi qu'entreprenante. Quoi qu'elle pouvait peut-être corser le jeu. Cassandre laissa défiler plusieurs longues secondes. Elle comptait sur deux choses : que son absence de réaction première soit une surprise en soi pour David, et guetter un moment où l'attention de l'homme relâcherait en même temps que la pression de son corps sur le sien, lui offrant d'inverser la tendance. Ce fut ce qui se produisit en effet. Elle parvint finalement à inverser la situation en renversant le corps de David sur le dos. Elle n'y serait clairement jamais parvenue sans la force herculéenne que lui communiquait le sérum d'Osborn. Une rire satisfait s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle se positionnait à califourchon au-dessus de son ancien séquestrateur (qui l'était sans doute toujours, techniquement, mais Cassandre était singulièrement atteinte, bien trop pour s'en rendre compte).
D'un geste sûr, elle retira le t-shirt qu'elle portait et s'en servit pour lier les poignets de David au-dessus de sa tête. Les liens n'étaient sans doute pas assez solides pour tenir bien longtemps, mais Cassandre sut néanmoins s'en contenter pour le moment. Son idée étant surtout de mettre l'homme dans une position telle qu'il n'ait plus la moindre envie de se défendre (ce qui ne pouvait bien sûr lui être que profitable à elle aussi, cela va sans dire). La jeune femme pressa doucement son avant-bras contre la gorge de David avant de presser ses lèvres contre les siennes avec toute l'intensité que motivait en elle ce geste, alors que son bassin prenait grand soin d'onduler contre le sien dans l'espoir de finir par ressentir en ces lieux une réaction qui lui prouverait que le chef des Death Demons n'était pas insensible à sa petite manœuvre, qui n'avait rien d'une stratégie de combat en soi, mais qu'elle trouvait diablement plus excitante. Ils ne faisaient pas dans le protocolaire, de toute manière, depuis le début de leur entraînement. Il n'y avait pas vraiment de règles, pas vraiment de limites. David avait fait comme bon lui semblait jusqu'ici, pour le plus grand plaisir de Cassandre. Elle avait eu envie d'inverser la tendance. Elle lui serait toujours soumise. Mais il y avait quelque chose de plaisant dans le fait de soumettre à son tour.
David avait vraiment envie que Cassandre le surprenne, il pensait vraiment qu’elle était capable de le faire. Il ne laisserait pas grand monde avoir une telle place le concernant, il ne demanderait pas à n’importe qui de le surprendre de cette manière. En même temps, il ne prendrait pas la peine « d’entrainer » ainsi beaucoup de monde non plus. Cassandre avait une place unique, plus que ce qu’il n’osait se l’avouer lui-même. Il le savait depuis un moment que l’héritière était différente, sinon elle ne serait pas encore là. Mais force était de constater qu’elle n’avait pas le même traitement que les autres, qu’elle avait pris plus de place dans l’esprit du chef de gang. En tout cas, David était assez curieux de voir comment elle allait s’en sortir. Les secondes s’écoulèrent sans que le jeune homme n’ait le sentiment que son « otage » parvenait à trouver une manière de s’en sortir, de retourner la situation. Ce fut donc inconsciemment que le chef des Death Demons relâcha la pression, parce qu’il était légèrement déçu par l’attitude de son héritière. Mais ce fut là son erreur.
Parce qu’avant qu’il n’ait l’occasion de faire quoi que ce soit pour l’empêcher, le jeune homme se retrouva sur le dos et Cassandre s’installa à califourchon sur lui. Quand elle se mit à rire, David fut incapable de retenir un sourire de s’afficher sur son visage après la surprise qu’il venait d’avoir. D’accord, elle l’avait surpris, il lui devait bien ça. En même temps, il n’en avait pas vraiment douté (bon d’accord, pendant un peu de temps, mais c’était passé). David pensait vraiment de plus en plus qu’il avait bien fait d’injecter le sérum d’Osborn, cela lui donnait encore plus de la valeur. Sans cette force, elle ne serait pas au-dessus de lui en cet instant précis après tout. Ses yeux ne loupèrent rien du spectacle que Cassandre lui offrit, alors qu’elle retirait le t-shirt qu’elle portait pour s’en servir afin de lier ses poignets. David ne pensait pas que ces liens allaient tenir bien longtemps s’il cherchait vraiment à s’en défaire, mais il ne le cherchait pas encore pour l’heure. Il attendait de savoir ce que Cassandre allait faire et il dû bien avouer qu’il trouvait avoir bien fait. Parce que non contente de se débarrasser d’une partie des tissus qui recouvraient son corps, la jeune femme pressa son avant-bras sur sa gorge avant de venir l’embrasser de nouveau, ondulant son bassin. Cela ne fut pas bien long avant que le corps du chef des Death Demons réponde au traitement et réagisse vraiment durement à la situation. Cet entrainement n’avait vraiment plus rien à voir avec un entrainement normal, en même temps, il n’était pas normal de base non plus.
David baissa ses bras, pour venir les enrouler autour du corps de Cassandre, ses poignets toujours liés. Il ne chercha pas plus à se défaire des liens, il en profita même pour serrer bien plus l’étreinte autour de la jeune femme. Evidemment, l’homme répondit au baiser de la jeune femme, l’intensifiant même, le rendant encore plus bestiale comme il les aimait.
e sourire de Cassandre s'élargissait tandis qu'elle sentait le corps de David répondre des plus favorablement au traitement qui lui était accordé tandis que son bassin continuait d'onduler tout contre le sien. Elle sentait une pression de plus en plus forte entre ses jambes, et cela intensifiait la chaleur qui enveloppait tout son corps à cet instant. Combien de fois avait-elle fantasmé ce moment. Il était à sa merci... Comme elle était constamment à la sienne. Elle lui appartenait, corps et âme, et cela ne changerait jamais, mais ce semblant d'inversion des rôles n'en était pas moins agréable. Elle était même particulièrement excitante. Elle avait tant espéré que ce jour arriverait, elle l'avait tant sublimé en esprit, et voilà, le rêve rencontrait le réel. Et dans la réalité, c'était encore bien plus agréable que tout ce que la fiction lui laissait présumer. Alors qu'il venait de passer ses bras liés au-dessus d'elle, elle ne voulait plus vraiment songer à qui avait le dessus sur qui, tout ce qui importait, c'était l'accélération vive de son rythme cardiaque, le chaos de leurs deux respirations qui se fondaient en une seule en une harmonie que Cassandre trouvait sublime, la chaleur de sa peau contre la sienne, la confrontation à la fois brute et sensuelle de leurs épidermes... La pression de ses lèvres contre les siennes. L'ensemble était parfait. Animal, brutal, mais parfait dans ce qu'il avait de sauvage, justement. David Styles l'embrassait. Elle inspirait de l'envie à David Styles... Qu'est-ce qui pouvait encore avoir de l'importance au-delà de ces deux constats ? Elle se sentait si bien ! Et dévouée, votive, à inspirer les mêmes sentiments à son modèle qu'elle avait envie de déjà croire son amant.
Sans séparer ses lèvres des siennes, lèvres qu'elle se plaisait à embrasser, lécher, mordiller, à sa convenance, au gré de toutes les envies que lui inspirait homme au-dessus duquel elle se trouvait (tout en se considérant en-dessous) - ce qui signifiait véritablement beaucoup dans son cas, elle laissa ses mais glisser sous son haut, qu'elle flatta de caresses sensuelles tandis qu'elle retraçait les lignes impeccables de son torse. Puis elle laissa ses doigts glisser plus bas, desserra sa ceinture et glissa sa main entre ses jambes, flattant du plus de caresses possibles la partie la plus sensible de son anatomie. Elle voulait combler David de plaisirs qu'il n'avait jusque-là jamais connus, elle voulait devenir indispensable à son plaisir comme il était devenu parfaitement indispensable au sien. Elle avait tout découvert avec lui, elle était devenue une autre femme, et jamais elle ne reviendrait en arrière, jamais, elle voulait lui témoigner toute sa gratitude et au-delà de ça, cet amour fou et passionnel qu'il avait su faire naître en elle, lui qui avait su souffler sur les braises qu'elle était pour la changer en flamme ardente, qui ne brûlait que pour lui.
Au moins, on pouvait dire que Cassandre savait le surprendre. David devait bien avouer qu’il ne boudait pas son plaisir en cet instant précis. En même temps, quoi de plus normal. N’importe quel homme dans sa situation ne pourrait que réagir alors qu’une femme comme elle – particulièrement délicieuse quand même – jouait ainsi avec son corps. David mettait au défit n’importe quel homme de ne pas réagir à un tel traitement sur son anatomie. Mais en dehors de ce qui était normal, de ce qui serait sans doute arrivé avec n’importe quelle autre femme à son goût, David devait bien avouer que Cassandre avait un plus. Il ne saurait dire, mais il y avait vraiment cette chose qui l’attirait en elle. Quelque chose qui ne manquait pas de le faire brûler d’une envie qu’il avait de plus en plus envie de goûter. Les plaisirs charnels il les connaissait, il ne se retenait pas spécialement quand il avait envie (et faut dire que le nombre conséquent de jolie donzelle dans sa boite de nuit ne manquait pas de l’aider sur ce point). Mais ce n’était pas aussi sensuelle d’habitude, pas aussi intense. La bestialité qu’il appréciait dans l’acte purement physique était là, il suffisait de constater la manière dont Cassandre s’amusait en l’embrassant. Elle ne se contentait pas de l’embrasser, elle mordillait ses lèvres, les léchait, elle se laissait pleinement aller et David adorait ça. Mais il y avait plus que cela quand même, quelque chose capable de faire battre fortement le cœur du chef des Death Demons. En d’autre circonstance, il ne serait certainement pas en dessous de la jeune femme d’ailleurs, il n’était pas vraiment du genre à se « soumettre ». Mais dans cette position, il ne manquait pas de se plaire. Surtout au vu de la manière dont l’héritière savait parfaitement s’y prendre.
Quand Cassandre glissa ses doigts sous son haut, pour venir flatter son corps, le jeune homme fut incapable de retenir un frisson agréable. Et plus encore quand elle descendit, se rendant dans une zone bien particulière de son anatomie. Les caresses de la jeune femme ne manquèrent pas de faire réagir encore plus cette zone déjà bien en action et David ne put s’empêcher de laisser un râle de plaisir traverser ses lèvres. Il devait bien reconnaître que Cassandre savait vraiment s’y prendre et qu’il était incapable de rester très longtemps. En même temps, on ne pouvait pas vraiment dire qu’il avait envie de résister. Il n’en voyait pas l’intérêt, à quoi bon résister alors qu’elle s’offrait clairement à lui. D’ailleurs, David parvint à glisser ses mains de l’attache que l’héritière avait faite avec son t-shirt. Il posa donc ses mains sur le dos de la jeune femme, dégrafant son soutien-gorge pour le lui retirer. C’était agréable de se laisser faire, le jeune homme ne pouvait pas vraiment dire le contraire, mais il aimait quand même reprendre quelque peu les choses en main. Ce qu’il fit donc, se redressant sans pour autant séparer ses lèvres de celles de l’héritière, prenant le partie de caresser cette poitrine qui s’offrait à présent à lui.
assandre savait bien qu'elle pouvait essuyer un retour de bâton à n'importe quel moment, qu'à un moment ou à un autre, David pourrait bien se lasser de son petit jeu et décréter que l'entraînement devait reprendre, moyennant quoi il reprendrait l'avantage sur elle et la mettrait KO en quelques instants. De cela, elle avait pertinemment conscience, mais elle s'en fichait. Si cela devait arriver, elle l'accepterait sans l'ombre d'une hésitation les coups qui pleuvraient et la sentence infligée (outre le fait qu'elle était habituée, elle se plierait toujours à la volonté de David quoi qu'il puisse arriver). En attendant, elle se contentait de profiter du moment présent, et ce moment présent était particulièrement savoureux, il faut bien le dire, au-delà de tout ce qu'elle avait rêvé, et pourtant, Dieu sait qu'elle l'avait souvent rêvé, ce moment, fantasmé au possible, même. Et alors que la réalité rejoignait le fantasme, force lui était de constater que ce moment était particulièrement... jouissif. C'était au-delà des mots. Elle ne se contentait pas d'éprouver le plaisir de tenir David entre ses jambes, d'avoir le privilège de le couvrir de baisers et de caresses, elle découvrait qu'elle pouvait lui procurer un véritable plaisir. Quand elle entendit un râle de plaisir s'échapper de ses lèvres, elle en éprouva une satisfaction certaine, et un sourire victorieux avait décoré son visage. Son plaisir à elle importait moins à ses yeux que celui de l'homme à la merci de qui elle se trouvait bien plus que l'inverse, quand bien même la situation présente ne le laissait pas forcément deviner. C'était encore et toujours elle qui lui était soumise, même en cet instant, car son plaisir dépendait avant tout du sien, et elle ne vivait qu'au service de ce dernier.
Elle se laissa faire avec plaisir quand l'homme la débarrassa de son soutien-gorge, ce non sans que son sourire s'élargisse plus encore. Elle se mordilla la lèvre inférieure quand il laissa glisser ses doigts sur sa poitrine, elle en éprouvait un plaisir certain qu'elle ne boudait certainement pas, au contraire, plus la situation évoluait, plus elle dépassait ses espérances les plus folles, et elle ne s'en sentait que plus confiante. Au nom de cette confiance, elle fit tomber son pantalon jusqu'à ses chevilles, baissa celui de David au plus bas et l'invita tout simplement en elle. Les préliminaires, c'était bien joli, mais ce qu'elle voulait, elle, c'était qu'ils ne fassent qu'un. Et elle avait de plus en plus dans l'intuition que ce ne serait absolument pas pour déplaire au patron des Death Demons. Elle ondula son bassin au-dessus de lui, sans un seul instant contenir le plaisir qu'elle en éprouvait, et qu'elle exprimait de façon aussi primaire qu'elle faisait l'amour (sa conception de l'amour en tout cas), de manière animale, sauvage, qui ne devrait pas déplaire à David, selon Cassandre.
David ne pouvait pas nier que cette situation était plus qu’agréable, qu’il profitait vraiment de l’instant présent. En même temps, Cassandre avait quand même de sacrés atouts, qui la mettait vraiment en valeur et qui ne manquait pas de vraiment lui faire plaisir. L’homme prenait clairement son pied, elle savait vraiment comment y faire. En même temps, l’héritière était quand même à son service, la seule chose qu’elle désirait c’était qu’il soit bien. Et en cet instant précis, il était bien, vraiment. David ne boudait donc pas son plaisir, vraiment pas et il profitait du corps de la jeune femme. Ce qu’il aimait bien, c’était qu’elle lui était complètement dévouée, qu’elle était prête à tout faire pour lui. Il adorait ça, ça rendait cet instant encore plus agréable, encore plus plaisant, encore plus jouissif d’ailleurs. David profita donc pleinement de la poitrine de la jeune femme, profitant de son corps sans aucun scrupule. En même temps, elle s’offrait à lui, alors il n’avait pas besoin de se retenir n’est-ce pas ? Même si la situation était quand même un peu particulière, puisqu’elle n’avait plus autant son libre arbre que ça.
Les choses s’accélérèrent sous la coupe de la jeune femme, parce qu’elle retira ce qui restait de tissus au niveau du bas de son corps, ainsi que du sien, avant de simplement l’inviter en elle. Simplement, ou pas, en tout cas les deux jeunes gens ne firent bientôt plus qu’un. David n’allait pas dire non, bien au contraire, même si encore une fois Cassandre avait bien plus le « pouvoir » sur la situation que d’ordinaire. Le jeune homme avait l’habitude de contrôler les évènements, de ne pas se laisser faire, de tenir les rennes, mais il avait envie de la laisser faire pour le coup. Il avait juste envie de voir comment elle se débrouiller et jusqu’à, elle se débrouillait parfaitement bien. Son corps se mit à onduler au-dessus du sien, procurant un certain plaisir au chef de gang.
L’acte en lui-même n’avait sans doute pas grand-chose de sensuel sans doute, il était bien plus sauvage et bestial. Mais c’était justement ce qui plaisait le plus au chef des Death Demons, il n’aimait pas les trucs qui était bien trop sensuel, ça ne lui ressemblait pas. Et alors que David n’avait pas du tout la main sur la situation, les choses se passaient exactement comme il les aimait. La preuve que Cassandre savait exactement comment faire pour lui faire plaisir. Les lèvres du jeune homme s’emparèrent de nouveau de celle de la jeune femme, les mordillant plus que les embrassant. Du mieux qu’il pouvait, les mains de David parcourraient le corps de la jeune femme, laissant sans doute quelque trace supplémentaire sur son corps. Mais les traces allaient sans doute partir rapidement, puisqu’elle avait un système immunitaire supérieur aux humains normaux. Et même sans ça, David ne s’en formalisait pas de toute façon, il faisait comme bon lui semblait. Et il aimait toucher vivement le corps de Cassandre, le maltraiter avec appétit. Les mouvements de ses reines avaient suivi l’ondulation du corps de la jeune femme, de plus en plus rapidement et de plus en plus fort, le faisant lâcher des râles de plaisir de moins en moins retenu. Il aurait pu tenter de les retenir, mais il ne les faisait pas. Jusqu’à ce que finalement, ça soit l’extase complet.
lle vivait le moment le plus parfait de son existence, et Cassandre ne pensait pas exagérer quoi que ce soit en affirmant une chose pareille. Elle ne pensait même plus à cette inversion des rôles qu'elle avait imposé en prenant les rennes de leur petit jeu, elle ne pensait plus à grand chose, à vrai dire. Les pensées n'étaient plus réellement nécessaires à l'heure où les sensations avaient pris le pas sur tout le reste. D'aucuns n'apprécieraient peut-être pas la nature de leurs ébats qui ne manquaient pas d'être particulièrement brutaux, mais l'Héritière s'y complaisait entièrement pour sa part. Il y avait là tout ce qui définissait leur relation depuis ses touts débuts. La violence, la passion, le désir. Certaines de ces notions étaient peut-être ressenties de manière unilatérale, mais en cet instant, elle avait vraiment le sentiment qu'ils s'exprimaient d'une même voix, que son désir se coordonnait totalement à celui du chef des Death Demons. Elle aimait tant entendre ces râles de plaisir s'échapper de ses lèvres, se faire de plus en plus nombreux, de plus en plus forts, comme elle-même ne dissimulait aucun soupir ni aucun gémissement. Elle éprouvait une satisfaction certaine dans le fait de donner du plaisir, un plaisir réel, à l'homme qui comptait le plus au monde pour elle, un homme auquel elle serait capable de sacrifier sa vie toute entière et au-delà tant elle se sentait toute entière appartenir à l'homme avec lequel pour l'heure et son plus grand plaisir, elle ne faisait plus qu'un. Ce plaisir se mut d'ailleurs en jouissance, et ce fut pour Cassandre la consécration qu'ils sachent l'atteindre ensemble. Ce moment partagé, elle était convaincue que toutes les pensées de David n'avaient pu que converger dans sa seule et unique direction, et ça la rendait complètement dingue. Elle n'oublierait jamais ce moment. Elle avait à présent le sentiment que tout lui était possible, elle se sentait forte, puissante... et en même temps, plus que jamais sienne, comme si son bonheur ne tenait qu'à ce seul et unique état de fait.
Essoufflée, mais un large sourire, en partie victorieux, sur le visage, elle approcha ses lèvres de l'oreille de David tout en s'appliquant à le détacher des liens qui l'avaient jusqu'ici plus ou moins entravé (moins que plus, tout de même, car elle n'imaginait pas une seule seconde que l'expérience puisse avoir été désagréable pour lui, elle avait même envie de parler sur le contrer, et avec joie).
-Tu vois, j'ai des ressources, lui souffla-t-elle à l'oreille dans un léger sourire en coin, une lueur de malice dans le regard.
Ces mots prononcés, elle se releva, et demeura ainsi, debout, statique. elle pouvait bien se rhabiller, mais elle ne le fit pas, pas tout de suite en tout cas. Elle rendait les rennes à son seigneur et maître, à présent. Il pouvait disposer d'elle comme bon lui semblait. Elle le laissait reprendre les commandes.