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ernièrement, elle supportait plus que difficilement de côtoyer les autres Confréristes. Non pas que cela jamais été bien simple, mais avec le départ de Pietro, on ne pouvait pas dire que les choses se soient arrangées, bien au contraire. Personne ne savait dissocier Wanda de Pietro (en même temps, eux-mêmes en étaient difficilement capables, au final), si le jumeau avait trahi, alors forcément, la jumelle devait avoir fait de même, et nul ne comprenait vraiment qu'elle soit encore présente au sein de la Confrérie, que Magnéto la laisse rester malgré tout. Il n'en était rien, pourtant, et il était de plus en plus lassant que de devoir s'en défendre, plus encore quand ses "collègues" ne manquaient pas de se montrer plus qu'agressifs avec elle, sans oublier qu'il n'y en avait pas un pour ne pas constamment lui rappeler que la tête de son frère était mise à prix, et qu'il ne faudrait sans doute pas longtemps avant qu'elle tombe, malgré les pouvoirs du jeune homme. La sorcière rouge, pour toutes ces raisons, était l'inverse de sereine, ces temps derniers, et ses dernières retrouvailles avec Pietro ne l'avaient pas davantage rassurée. Il avait beau chercher à la préserver, il avait beau aller bien pour le moment, elle ne se leurrait pas. Elle était bien placée pour savoir combien la roue pouvait rapidement tourner, et que la vie, la survie, étaient loin d'être acquises. Dans un tel état de désarroi, elle ne savait plus vraiment vers qui se tourner. Ou du moins si, elle le savait, mais elle avait hésité avant que de s'y résigner. Elle savait pertinemment que sa décision n'allait pas plaire à Pietro. Mais si le jeune homme refusait la protection la plus sûre, alors sa soeur la lui imposerait, c'était pour son bien.

Wanda était partagée concernant le professeur Xavier. C'est qu'il restait, quoi qu'il en soit, l'"ennemi", l'incarnation de ce contre quoi la Confrérie se battait (en partie, en tous cas). Mais il était également le seul à être assez puissant pour pouvoir protéger Pietro des Confréristes décidé à lui nuire (à le tuer, donc). Comment le contacter ? Elle ne savait pas trop, elle supposait que, dès l'instant de leur rencontre, il avait su qu'elle flancherait. Alors il attendait peut-être ce moment. Elle s'était installé dans un parc, complètement déserté à cette heure tardive de la nuit. Elle avait tout simplement décidé de l'appeler par la pensée, un peu plus tôt dans la journée, lui demandant de la rejoindre à l'endroit même où elle se trouvait à présent. Au pire, c'était complètement stupide, mais personne n'aurait à savoir le ridicule de sa méthode, au mieux, il viendrait  bel et bien. Et cette deuxième option s'avéra la meilleure. Wanda se redressa en voyant l'homme en fauteuil roulant arriver.

-Je ne savais pas si vous viendriez. se contenta-t-elle de dire d'une voix blanche tout en le voyant approcher.

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anda pouvait-elle croire dans les propos du professeur Xavier ? Pouvait-elle vraiment considérer pouvoir compter sur lui ? La jeune femme refusait d'y croire complètement, quand bien même elle avait placé en lui suffisamment de confiance pour demander à le voir... invitation à laquelle il avait répondu quand elle-même n'avait vraiment pas été certaine qu'il répondrait à l'appel. Elle gardait à l'esprit tout ce que Magnéto avait pu lui raconter au sujet du professeur X et des X-men, et en ce sens elle conserverait une défiance logique et parfaitement légitime. Du moins considérait-elle qu'elle l'était. Il ne fallait plus qu'elle pense à tout cela, de toute façon. L'essentiel, c'était tout de même la sécurité de Pietro, et ce n'était qu'auprès de l'homme qui s'était avancé vers elle qu'il pouvait espérer l'obtenir, quitte à consentir à des sacrifices auxquels seul son jumeau pouvait lui faire consentir. Elle croisa les bras et adressa à son interlocuteur un regard entendu quand ce dernier lui demanda pourquoi elle avait voulu le voir. C'était on ne peut plus évident, et puisqu'elle se trouvait face à un homme qui avait la capacité de lire dans son esprit, il était plus que certain que la question était toute rhétorique, il voulait seulement, sans doute, l'entendre dire à haute voix ce qu'elle désirait, un désir qu'elle avait complètement réfuté quoique légèrement à contrecoeur, lors de leur première rencontre.

-Vous le savez très bien. répliqua-t-elle d'un ton qui montrait tout de sa réserve. Elle avait fait ce premier pas vers son interlocuteur, mais elle ne voulait pas pour autant abaisser toutes ses barrières et abandonner toute hostilité. Elle adressa un regard volontaire et déterminé à son interlocuteur. Si elle resterait toujours sceptique, elle savait tout de même qu'il fallait qu'elle mette son égo et ses a priori de côté. C'était pour le bien de Pietro. Il importait plus qu'elle, quoi qu'il advienne. Et elle avait la ferme intention de le protéger à tous prix, y compris de lui-même s'il résistait à la seule opportunité qu'elle voyait pour lui de rester vivant aussi longtemps que possible. Je veux que vous renouveliez votre proposition auprès de Pietro. Et je veux que vous arriviez à le convaincre, cette fois.

Ses directives ressemblaient à s'y méprendre à des ordres, mais Wanda n'avait pas la moindre envie de faire preuve de délicatesse ou de déférence. La situation était ainsi qu'elle l'était, et s'ils avaient un intérêt commun dans l'affaire, ce n'était pas pour autant qu'elle consentait à accepter les décisions et les idées de son interlocuteur. Wanda pourrait se sentir un peu trop sûre d'elle, à presque ordonner au professeur X de prendre Pietro sous son aile, mais elle était convaincue qu'il n'avait pas le moindre besoin de se faire prier en la circonstance. S'il n'avait que faire du sort des jumeaux Maximoff, il ne serait pas venu à sa rencontre aujourd'hui, et la sorcière rouge se raccrochait autant que possible à cette hypothèse.

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a question du professeur Xavier se posait aisément, en effet, et Wanda n'avait pas vraiment de réponses à y apporter. Il est vrai qu'elle n'avait pas vraiment été très efficace en tentant de convaincre Pietro de rejoindre les X men. En même temps, les jumeaux n'en avaient pas vraiment reparler, après que Charles Xavier soit venu les voir. C'est que le sujet était délicat, et que Wanda elle-même n'avait pas été certaine, dans un premier temps, de vouloir voir Pietro passer à l'ennemi. Elle avait, sans l'ombre d'un doute, été décidée par les événements récentes. La vie de Pietro était plus que jamais en danger, et l'ombre qui planait sur sa tête avait enfin un visage, et le fait que ce visage soit celui de Raven n'était pas là pour la rassurer, bien au contraire. Elle ne savait pas si ses seuls arguments pourrait suffire à lui faire suivre la voie qui lui semblait la plus sécurisante pour lui, mais elle devait tenter le tout pour le tout, quoi qu'il en soit, et elle restait certaine que le principal concerné savait y faire pour inviter des mutants à le rejoindre. Si ce n'était pas le cas, l'on aurait que faire de l'institut Xavier au départ. Et puis, il disposait de ces pouvoirs mentaux qui pouvaient également être persuasifs et dont la sorcière rouge ne disposait pas pour sa part. C'était du moins ce qu'elle croyait.

-Je le connais par coeur. répondit-elle en étant certaine de ce qu'elle avançait. Elle considérait en effet que personne ne connaissait Pietro mieux qu'elle-même, et que c'était par conséquent pour cela qu'elle savait ce qui valait le mieux pour lui, pour lui et pour le protéger. Il ne vous a pas écouté l'autre fois, parce que j'étais là. Je ne peux pas le convaincre, puisque je suis la seule raison qui le dissuade de vous rejoindre. Elle marqua une pause. Je suis certaine que vous pouvez le persuader. Elle le regarda droit dans les yeux, il y avait toute la détermination du monde dans son regard, il ne pouvait en être autrement, puisqu'il était question de Pietro, son frère, la moitié d'elle-même. Moi, vous m'avez bien convaincue.

Non pas de faire en sorte qu'elle le rejoigne, elle, mais que cette solution soit la meilleure pour Pietro. Et s'il était parvenu à ce tour de force alors même qu'elle ne cachait pas son entière dévotion à Magnéto (qui rencontrait ceci dit quelques failles ces derniers temps), c'était bien qu'il savait se montrer particulièrement persuasif. Et pourtant, à l'heure actuelle, elle ne savait toujours pas si elle pouvait réellement faire confiance à son interlocuteur. Remettre le destin de son frère entre les mains de ce dernier, c'était peut-être entreprise hasardeuse, mais elle se sentait coincée, acculée. Elle avait peur pour Pietro, tout simplement, et elle était capable de tout tenter, absolument tout, si cela pouvait lui garantir de ne jamais le perdre. C'était quelque chose qu'elle ne supporterait pas. Elle n'envisageait pas de continuer sans lui, quoi qu'il en soit, alors si prendre ce chemin-ci pouvait contrarier les plans de Magnéto, elle l'y entraînait sans l'ombre d'une hésitation.

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l est certain que le professeur Xavier avait parfaitement raison, si la situation avait été inversée, Pietro se serait certainement retrouvé à sa place, à s'efforcer de convaincre le mutant de l'intégrer à l'institut Xavier par absolument tous les moyens. Mais voilà, c'était elle qui venait le voir, et même si elle savait qu'elle était celle dont la parole avait le plus de valeur aux yeux de Pietro, elle était convaincue que l'avenir de son frère jumeau dépendrait bien davantage de son interlocuteur. Elle lui faisait confiance. Elle voulait vraiment qu'il parvienne à ses fins, pas tant parce qu'elle tenait absolument à ce que son frère soit dans le camp ennemi, mais parce qu'elle tenait à sa survie, et il n'y aurait pas d'endroit autre où il saurait mieux être protégé de la menace qui planait sur lui, elle en était convaincue. Le professeur Xavier ne manqua pas de revenir sur sa décision à elle, comme une tentative qu'il saurait d'avance vaine de l'inviter à les rejoindre. Mais elle était convaincue qu'il savait déjà sa réponse. Elle-même ne comprenait pas forcément les fondements mêmes de sa décision, mais elle était convaincue pour autant que cette décision était parfaitement irrévocable, quelles que soient les circonstances. C'est ce qu'elle croyait pour le moment, en tous cas. Alors non, elle n'allait pas changer d'avis, et elle ne manqua pas de le faire comprendre à son interlocuteur. Ce n'était pas d'elle qu'il était question, et de toute manière, ce n'était pas elle qui était en danger. Le seul sujet digne d'intérêt était Pietro, dans cette conversation, et c'était lui qu'il fallait protéger quoi qu'il puisse bien advenir, y compris d'elle-même.

-Je serais toujours avec lui. répondit-elle tout d'abord. Et ce n'était pas des paroles en l'air. Pour preuve, même si elle appartenait toujours à la Confrérie, elle n'avait pas abandonné son frère pour autant, elle veillait à sa sécurité, quitte à prendre de sérieux risques pour elle-même. Car autant dire que Magnéto n'apprécierait sans nul doute pas d'apprendre que Wanda voyait toujours son frère, et encore moins de savoir qu'elle était allé trouver le professeur Xavier pour aider et protéger au mieux Pietro. Que j'appartienne à la Confrérie n'y changera rien. ajouta-t-elle. Ce qui rendait donc sa réponse des plus claires. Elle n'abandonnerait pas Magnéto, elle en était incapable, tout comme l'hypothèse lui était absolument insupportable.

Là-dessus, elle serait intraitable, et pensait son choix irrévocable. Elle espérait que cela ne dissuaderait pour autant pas son interlocuteur d'aider Pietro, quand bien même il ne l'aurait pas, elle. Et elle fut rapidement rassurée à ce sujet. Le professeur X ne lui imposait aucun choix. Et il s'engageait à tenter de convaincre Pietro de le rejoindre enfin. Une perspective qui soulageait Wanda. Au moins un peu.

-Merci. répondit-elle, n'ayant vraiment pas à feindre sa gratitude, qui était plus que sincère.

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eut-être Wanda remerciait-elle le professeur X trop rapidement, c'est vrai, mais elle voulait croire que son approbation, le fait qu'il lui affirmer vouloir bel et bien intégrer Pietro dans son institut, quand bien même elle, pour sa part, resterait auprès de "l'ennemi", c'était déjà un très bon début, même si ce ne serait pas suffisant. Manifestement, le professeur avait très bien cerné son jumeau, il est clair qu'il ne se laisserait pas convaincre facilement, ne serait-ce que parce qu'il ne supporterait pas l'idée de le rejoindre quand Wanda, pour sa part, restait du côté de Magnéto. Elle savait pertinemment qu'il ne tiendrait pas compte de tous les arguments pourtant essentiels qui concernaient sa survie. Tenter de lui faire comprendre que son avenir pouvait en dépendre, ce n'était pas un argument suffisant pour lui. Elle aurait été l'argument le plus probant, et elle se refusait à le devenir. C'était ainsi, elle ne le pouvait pas. Ce qui ne l'empêcherait pas de se battre bec et ongles pour que son frère soit mis en sécurité. Elle ne pouvait plus vivre comme elle le faisait pour le moment, la peur au vendre à l'idée d'apprendre la mort de Pietro. Et sentir que tout Confrériste à part elle attendait ce moment avec grande impatience n'aidait pas particulièrement non plus, il faut bien le reconnaître. Qu'importe qu'elle ne puisse pas être l'argument qui pèserait dans la balance. Peut-être ne devrait-elle pas être autorisée à le penser, mais elle avait toute confiance en son interlocuteur pour modifier l'opinion de Pietro.

...En effet, Wanda devait la motivation de Pietro à sa seule présence, mais le professeur Xavier, lui, pouvait faire peser d'autres arguments dans la balance. À commencer par ses pouvoirs, bien sûr. Et c'était bien sûr en partie parce qu'elle en connaissait l'ampleur que Wanda se permettait de penser qu'il serait apte à convaincre son frère. Car les moyens à sa disposition, c'était ses pouvoirs, n'est-ce pas ? Oui, ce que Charles Xavier lui disait à mi-mot, c'était qu'il allait lui falloir manipuler Pietro pour parvenir à ses fins. Cette idée n'enchantait pas la jeune femme, mais elle l'acceptait. Tout simplement parce qu'elle avait épuisé toutes les autres options, et qu'elle préférait garder Pietro en vie en trichant que d'apprendre sa mort parce qu'elle aurait rechigné à passer par ces voies détournés.

-Vous pouvez faire tout ce qu'il vous semble nécessaire de faire. répondit-elle, afin de lui laisser comprendre qu'elle acceptait cet aspect de leur "marché".

Non, elle n'en était pas fière, elle ne risquait pas de l'être, mais tant pis. La fin justifiait les moyens, et en tant que Confrériste, elle en savait quelque choses. Elle considérait que les méthodes n'étaient que rarement saines, elle comprenait l'aversion de Pietro à leur égard... Mais la cause défendue n'était peut-être pas si malsaine, elle... Quoique... cela faisait un moment qu'elle n'en savait plus trop rien. Mais ce n'était pas d'elle qu'il était question. Tant pis si Pietro finissait par lui en vouloir à mort pour ce qu'elle était en train de faire. Au moins serait-il en sécurité.

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anda hocha doucement la tête quand le professeur X lui confirma qu'il viendrait bel et bien en aide à Pietro, même si ce devait être contre son gré. Il est certain que la jeune femme aurait aimé pouvoir procéder différemment pour convaincre son frère, mais elle le connaissait trop bien pour se faire encore la moindre illusion à ce sujet. Le convaincre, elle avait tenté de le faire, à plus d'une reprise, et cela avait abouti à un cuisant échec. Et pourtant, il n'y avait pas d'autre solution, ou s'il y en avait, elle ne les voyait pas. Pour se protéger de Magnéto, il fallait au moins le professeur Xavier, non ? Dans tous les cas, l'accord était passé, et même si elle avait dors et déjà des scrupules à agir dans le dos de son frère, à le manipuler, elle ne changerait pas d'avis, et ça, son interlocuteur avait dû le savoir pertinemment à la seconde même où il était venu à sa rencontre. Ce n'était sans doute pas pour rien qu'il avait répondu si promptement à son appel mental alors qu'elle avait fortement douté qu'il puisse être d'une quelconque efficacité. Elle hocha de nouveau la tête en guise de confirmation quand il lui offrit de décider du rendez-vous, pour attirer Pietro dans leur "piège" (elle détestait avoir à penser ainsi, mais c'était en effet bel et bien ce dont il s'agissait, rien moins qu'un véritable piège). Elle n'aurait pas de difficulté à revoir son jumeau, puisqu'ils faisaient déjà en sorte de se revoir aussi souvent que possible. Il suffirait seulement de mettre le professeur X dans la confidence, cette fois... Et ainsi, Pietro pourrait avoir une chance de s'en sortir.

-Merci. dit-elle avec une gratitude sincère. Et en effet, c'était ce qu'elle ressentait, de la gratitude, envers celui qui incarnait peut-être son seul espoir de sauver son frère. Certes, les méthodes employées n'avaient rien dont on se puisse se glorifier, mais la fin justifie les moyens, parfois, n'est-ce pas ? Vous pouvez me jurer que vous le protégerez ? demanda-t-elle seulement, ne pouvant s'empêcher de prononcer ces mots.

Oh, bien sûr, elle n'était pas complètement naïve, elle était convaincue que sa réponse, dans tous les cas serait oui, et elle-même n'aurait jamais que peu d'opportunités de découvrir s'il lui mentait ou non. Elle devait, dans tous les cas, mettre toutes les chances de son côté. Enfin, du côté de Pietro, plutôt, même si, à ses yeux, cela revenait finalement au même. Elle se sentait à la fois coupable et soulagée. C'était un sentiment divisé et très étrange. Elle se l'expliquait malheureusement et ne parvenait pas vraiment à le taire. Mais elle se rassurait en se disant que son soulagement était altruiste, elle était soulagée de savoir son frère en sécurité, et sa culpabilité était égoïste. Elle avait peur que Pietro découvre le pot-aux-roses et lui en veuille... Mais si cela le gardait en vie...

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uelle valeur pouvait bien avoir la parole du professeur Xavier, alors qu'il s'adressait présentement à un membre de la Confrérie qui, certes, trahissait Magnéto, quelque part, en allant le trouver, mais n'avait pas l'intention de l'abandonner pour autant ? Peut-être aucune, au fond, vraiment. Après tout, s'il acceptait de manipuler Pietro, il se pouvait très bien qu'il veuille la manipuler, elle. Mais Wanda voulait lui faire confiance. Même, elle en avait besoin, c'était important pour elle que de croire en sa parole, parce qu'il était la seule option qu'il lui restait. Elle ne savait vraiment plus quoi faire, elle était perdue, elle avait tourné et retourné le problème dans tous les sens, sans succès. Il était le seul moyen qu'elle ait trouvé pour protéger son jumeau, et pour cela, elle voulait bien prendre les risques qui retomberaient peut-être sur sa propre personne. Alors oui, rien ne lui garantissait que son interlocuteur fasse effectivement tout ce qui était en son pouvoir pour protéger son frère, mais elle allait tenir sa parole pour vraie malgré tout, parce qu'elle avait besoin de se raccrocher à cet espoir. Après tout, si l'homme était venu les trouver la première fois, c'était quand même qu'il tenait véritablement à ce qu'ils le rejoignent. Il devait certes se contenter d'un jumeau au lieu de deux, mais cela servait déjà mieux ses intérêts que les refus radical des deux Maximoff. Il ajouta ensuite qu'il ferait en sorte qu'il ne sache rien de leur arrangement. Elle en était convaincue, il avait dû ressentir son appréhension. En même temps, elle la ressentait tant et si bien qu'elle devait certainement être ce qu'il y a de plus palpable. Wanda ne savait pas s'il parviendrait vraiment à dissimuler éternellement la vérité à Pietro, ou même si elle-même serait capable, vraiment, de lui cacher une telle chose toujours. Ceci dit, s'il fallait qu'il l'apprenne, elle préférait que ce soit de sa bouche, à choisir. En guise de réponse, et de reconnaissance aussi, elle hocha donc doucement la tête.

-Est-ce que... je dois faire quelque chose d'autre ? demanda-t-elle, après une légère hésitation.

C'est que le service qu'il acceptait de lui rendre était loin d'être anodin. Certes, il y gagnait, lui aussi, mais elle avait le sentiment de tirer plus de bénéfice de la situation que son interlocuteur, et elle était habituée, dans les milieux qu'elle était contrainte de fréquenter, à ce que les "échanges de bons procédés" soient plus.. équitables, dirons-nous, que ça. Bon, elle ne pouvait pas accorder grand chose de plus au professeur X, elle avait déterminé son camp depuis trop longtemps, envers et contre tout, y compris son cœur et sa raison, pour en changer. Mais sait-on jamais... Si l'homme parvenait sans mal à déterminer ce qui se tramait dans l'esprit de la jeune femme, cette dernière, pour sa part, ne pouvait pas en dire autant.

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