Les journées de Marcus semblaient se ressembler toutes. En même temps, on ne pouvait pas dire que l’homme faisait vraiment des efforts pour que cela change. Il se donnait corps et âme à son travail, comme s’il ne pensait qu’à cela. En fait, il ne pensait qu’à cela au final pour une bonne raison. Ça lui permettait d’éviter de penser aux autres choses. Quoi que Marcus n’ait pas grand-chose pour remplir son esprit, il n’avait pas grand-chose dans sa vie en dehors de son travail. Il y avait Mindy bien sûr et c’était justement à cela que Marcus n’avait pas envie de passer son temps à penser. Pendant une année et demi, l’homme s’était fait un sang d’encre parce qu’il ne savait pas si elle était encore en vie ou non. Maintenant, il savait qu’elle était bien vivante et surtout qu’elle continuait ses activités de justicière masquée. Marcus aurait vraiment préféré qu’elle n’en fasse rien, qu’elle arrête cette double vie qu’elle héritait de son défunt père. C’était purement égoïste oui, mais il n’en avait que faire. S’il pouvait la forcer à abandonner, il l’aurait sans doute fait. Sauf que ce n’était pas possible, il ne pouvait pas la forcer à abandonner. Alors, il se contentait simplement de vivre avec l’angoisse d’apprendre un jour le décès de Mindy des mains d’un criminel qu’elle cherchait à liquider. Et pour cette raison, Marcus préférait largement ne pas penser.
Pour cela, le travail marchait quand même très bien. Il ne lésinait pas sur ses efforts et il avait toujours plein de chose à faire. En ce moment, l’homme travaillait sur les super-héros. Le commissariat n’appréciait pas que les super-héros fassent leur propres justices dans les rues de la ville, ils avaient donc pour ordre de les arrêter. Marcus ne pouvait que considérer qu’ils devaient les arrêter, mais on ne pouvait pas dire qu’il était vraiment objectif. L’homme avait donc de quoi faire pour le travail, mais il se rendait bien compte qu’il avait quand même besoin de se détendre. Juste un peu, juste un instant. Marcus décida donc de s’arrêter un peu dans un bar au lieu de rentrer directement chez lui, avant de retrouver la solitude de sa maison. Il ne savait pas vraiment ce qu’il allait faire de sa soirée, mais au moins il changeait un peu son quotidien. Même s’il se contentait de boire un verre dans un bar, cela allait faire un grand changement quand même. Parce que d’habitude, il se contentait d’aller faire sa petite vie tranquille dans sa maison vide et pleine de solitude.
Marcus passa donc la porte d’un bar et alla s’installer au comptoir. Il commanda une bière et attendit patiemment qu’elle arrive. Forcément, puisqu’il ne faisait pas grand-chose, il ne pouvait pas s’empêcher de cogiter. Mindy avait réussi à fuir la prison. Il ne savait pas quoi y penser. Il n’avait pas spécialement envie de la voir finir en prison, mais en même temps il ne cautionnait pas sa vie de justicière. Elle avait vraiment le don de le perdre complètement.
Feat Marcus Williams / "Un mojito s'il vous plaît." / Manhattan's
Je venais de sortir d'une mission, mission que je qualifiais « de nettoyage » celles-ci représentaient la plupart des missions que je faisais. Souvent, j'étais avec une petite équipe, avec pour seul but d'ouvrir le passage aux autres équipes. C'était de toute façon très rapide, et je n'étais même pas forcée d'y aller avec une arme, tellement mes pouvoirs, qui se révélaient être un don vu le bien que je pouvais accomplir avec, se montraient efficaces. Je les maîtrisais de plus en plus, et j'étais capable de désarmer n'importe qui, à distance, ou même renverser quiconque se trouvait sur mon passage. Et même si je gardais en tête où je faisais ça pour un « monde meilleur » je commençais à apprécier clairement ce statut « d'inhumaine. » Certaines langues de vipères aimaient me dire que j'étais l'arme de Fury, mais cela ne me faisait ni chaud ni froid. Je n'étais pas au SHIELD pour devenir people. J'y étais pour mes convictions personnelles. Car, le SHIELD protégeait la population mondiale, je me sentais alors enfin utile.
Je mis les pieds dans mon appartement, et je déposai toutes mes affaires, puis je pris une douche, histoire de me rafraîchir. Surtout à la venue de l'été, le temps était plutôt lourd, mais le beau temps, lui, rendait le tout agréable. Mon appartement était vide et plutôt silencieux. Il n'y avait pas grand-chose à l'intérieur de celui-ci, il faut dire que je n'y passais pas beaucoup de temps. Et je n'étais pas du genre à m'amuser à le décorer non plus. Il remplissait amplement sa fonction. Mais ce soir, je comptais bouger un peu. Rencontrer du monde pourquoi pas. Boire un coup, certainement. En dehors du SHIELD, je ne connaissais personne, et j'étais presque en permanence... seule. À force, j'en avais l'habitude, mais j'espérais toujours pouvoir réussir à me faire des amis. La plupart du temps, les gens prenaient peur quand je leur parlais de mes pouvoirs. C'était une partie de moi, je ne pouvais la leur cacher, leur résultat serait le même, voire pire.
Habillée de façon simple, robe-chemise en Jean, et ballerines, j'entrais dans un bar au hasard, celui qui me semblait le plus accueillant. Il y en avait une vingtaine tout le long des avenues de Manhattan, alors il y avait le choix. J'avais tout de même gardé mes gants, au cas où, car même si nous étions à Manhattan, les crises différentes qu'avait traversées le pays avaient augmenté la criminalité. Les mutants se sentaient discriminés, les pauvres oubliés... tout le monde avait une raison de passer du côté obscur. Les flics planchaient en permanence, et nous, le SHIELD de même. Nous nous occupions d'ailleurs plus souvent des personnes surnaturelles, c'était notre spécialité. Les flics, et même le gouvernement, étaient dépassés par ceux-ci... en même temps... c'est difficile d’arrêter un pyromancien avec un 9 mm. La "découverte" des mutants bouleversait notre société.
Je m'assis sur un des tabourets au niveau du comptoir, avant de passer commande.
«Hey. Un mojito s'il vous plaît. »
J'observais, le temps que le barman me serve, les autres personnes présentes dans le bar. Il y avait à ma gauche, ce que j’appelais souvent « un mastodonte. » Il avait une sacrée carrure, il était grand... je le dévisageai quelques instants avant de tourner la tête vers la télé mise à disposition dans le bar. Encore les informations. Des crimes, des crimes, des crimes... voilà le résumé. Nous n'avions plus de bonnes nouvelles depuis des mois. À croire que le monde entier commençait à sombrer. Comme dans les films de zombies.. ce genre de trucs.
Marcus ne savait pas vraiment s’il avait bien fait de venir dans ce bar pour boire cette bière. Il devait bien avouer que cela lui faisait du bien de voir un peu autre chose que son salon de célibataire, mais il ne savait pas vraiment ce qu’il faisait là. Il n’avait clairement rien de plus que son salon au final, il se contentait de boire sa bière en regardant le poste de télévision qui se trouvait au-dessus du bar. C’était les informations, qui tournaient en boucle, ils parlaient des meurtres qui avaient eu dans le pays. Ce n’était pas étonnant que la police fût débordée et que les personnes comme lui se retrouvaient en surmenage. Si seulement Marcus avait de quoi se changer les idées quand il rentrait chez lui le soir, mais ce n’était pas le cas. Il était seul, tout le temps, et donc il passait son temps à réfléchir. A penser au travail et aux affaires qu’il avait en cours, à penser à Mindy, il se contentait vraiment de ruminer en fait. Même s’il se trouvait dans le bar à présent, cela ne changeait vraiment rien. Cela aurait été différent sans doute si l’homme avait eu de la compagnie pour discuter, mais il n’y avait pas grand monde dans le bar et aucune personne qu’il avait envie d’aborder. En même temps, il n’était pas vraiment le genre de personne à aller aborder les autres.
Et puis une jeune femme entra dans le bar et s’installa également au comptoir. Marcus leva un peu son regard sur elle, sans pour autant trop prête attention. Il reporta son attention sur sa bière, l’écoutant à peine commander son verre. Il ne reporta son attention sur elle, que quand elle demanda à changer de chaine. Elle le sortit complètement de ses pensées, le barman changea d’ailleurs la chaine. Il avait zappé sur une série américaine quelconque qui intéressait beaucoup moins le policier. Quoi qu’elle pouvait ainsi lui permettre d’arrêter de penser à son travail.
« Vous avez un problème avec les informations ? »
Lui demanda-t-il, sans une once de reproche dans la voix. Il se contentait simplement de lancer une conversation avec une parfaite inconnue dans un bar. Ce n’était pas trop son truc, mais puisqu’il était juste en train de ruminer il pouvait bien se bouger un peu. Au pire, il ne risquait rien. Si elle n’avait aucune envie de lui parler, elle pouvait le lui dire simplement et il n’insisterait pas. Il n’était pas le genre d’homme à devenir lourd avec les jeunes femmes.
« Je m’appelle Marcus. »
Ajouta-t-il, parce que c’était quand même la moindre des choses de se présenter quand on entamait une conversation.
Feat Marcus Williams / "Et.. vous faites quoi dans la vie ?" / Manhattan.
Le barman me servit mon mojito puis changea la chaîne comme je l'avais demandé, le sourire aux lévres pour une raison que j'ignorais totalement. Je lui rendis tout de même son sourire avant de commencer à siroter mon mojito avec une paille. Je regardais attentivement la série qui passait à la télévision, une série policière que je ne connaissais absolument pas, mais ça me divertissait quand même, et ça animait un peu la soirée. Des gens parlaient dans le bar et cela me plaisait tellement. Enfin même si je ne faisais pas parti de leur conversation hein, mais cela faisait de l'ambiance, et me donnait l'impression de revivre. Car oui, je n'allais presque jamais dans des bars, je préférais normalement rester cloîtrée chez moi. Mais il n'est jamais trop tard pour changer après tout.
Un homme m'adressa alors la parole, me demandant si j'avais un probléme avec les informations. Je tourna la tête à ma gauche, et je m'aperçut que c'était le « mastodonte » qui me posait la question. Waow ! Je réfléchissais quelques instants à ce que j'allais bien pouvoir lui dire, avant de lui répondre le sourire aux lèvres. Moi-même je ne savais pas vraiment pourquoi je souriais, mais j'étais heureuse que quelqu'un daigne m'adresser la parole. Car oui, à New York, c'était plutôt chacun sa vie... personne ne se parlait, et même, dans les transports en communs. Chacun était de son coté avec ses écouteurs, le regard vide qui allait avec. De quoi déprimer, en somme.
Il ajouta alors.
« Je m'appelle Marcus. »
Je lui dis alors de façon tout à fait chaleureuse, et d'un ton enjoué, pour paraître cool et accessible.
« Parfois ça fait du bien de se changer les idées non ? A force de suivre les informations, on croirait que c'est bientôt l'Apocalypse, tout ces crimes.. tout ces morts... on en est conscient hein... surtout moi...»
Car oui, ce n'était pas possible d'oublier tout ça, je le savais bien... mais je rêvais un jour d'en être capable, ou même que le monde lui même arrête ce genre de conneries. Que plus personne n'essaie de tuer quelqu'un d'autre. Qu'on s'aide tous... qu'il n'y ait plus de pauvres, ce genre de rêves de gamins ! Qu'il n'y ait plus de méchants criminels et que des gentils !
J'enlevais alors mon gant droit et le posa sur le comptoir afin de lui tendre la main, car déjà que ce n'était pas terrible de garder ses gants à l'intérieur, il fallait pas que je les garde comme si il avait les mains sales hein, c'était ultra mal poli non ?
« Enchantée, moi c'est Skye ! »
Je continuais de lui sourire, avant d'ajouter à mon tour.
« Et..vous faites quoi dans la vie ? »
Peut-être que j'étais trop rapide, trop brusque, ou ce genre de trucs, il est vrai que je n'avais vraiment pas l'habitude de parler à quelqu'un en dehors du boulot, alors je n'étais clairement pas douée pour apprendre à connaître quelqu'un, et même pour discuter de toute façon. J'avais toujours l'impression qu'on allait me juger à la moindre erreur que je faisais, alors je réfléchissais tout le temps à ce que j'allais dire à l'avance, j'essayais de planifier ce qu'il allait dire.. et cette technique ne fonctionnait pas vraiment, et je finissais bien souvent par bégayer. Mais peu importe, j'avais trouvé quelqu'un avec qui j'allais pouvoir parler, et c'était cool.
Ce qu’on pouvait faire quand on se retrouvait dans un bar de New-York, rester dans son coin ou s’adresser à d’autres personnes. Pour le coup, Marcus décida de parler à la jeune femme qui se trouvait à sa droite. Celle-ci avait demandé au barman de changer la chaine de la télévision, il se servit de cela pour entamer la conversation. C’était une façon comme une autre de commencer, Marcus devait bien avouer qu’il avait envie de parler avec une autre personne ce soir. Une personne qui n’était pas un collègue de travail et qui pouvait, donc, lui changer un peu les idées. Il n’était pas vraiment du genre à faire de nouvelles connaissances comme ça, mais il en avait surement besoin maintenant. Evidemment, l’homme prit la peine de se présenter quand même, que la femme ne s’imagine pas qu’il se contentait de lui reprocher d’avoir demandé à changer de chaine. Ce n’était pas le cas, c’était juste une manière d’entamer un sujet. Elle lui répondit alors, sur le changement de chaine, précisant que cela faisait du bien de se changer les idées. Les informations avaient tendance à faire peser que l’apocalypse approchait. Ce n’était pas faux en effet, les informations avaient tendance à clairement assombrir le tableau, qui n’avait pas vraiment besoin de l’être. Marcus en savait quelque chose et visiblement, la jeune femme aussi. Marcus continua de lui adresser un sourire, quand elle lui tendit sa main pour le saluer. Il lui serra la main quand elle se présenta à son tour. Une chose était certaine, l’officier de police trouvait ce nom assez étrange, mais il ne prit pas la peine d’en faire la remarque.
« Je suis policier. » Répondit-il simplement quand elle lui demanda ce qu’il faisait dans la vie. Il n’avait rien d’autre à répondre de toute façon, il se contentait de répondre sincèrement. Il n’avait pas spécialement envie de rentrer dans les détails, mais en même temps il n’y avait rien à dire de plus. Il était flic, c’était un peu l’histoire de sa vie autrement. Il n’avait pas de femme, pas d’enfant (même si on pouvait en partie compter Mindy comme une enfant), presque pas de vie sociale et vivait tout simplement pour son travail. « Et vous ? »
Cela semblait logique que l’homme tourne la question vers la jeune femme, puisqu’elle lui avait posé la question il espérait qu’elle n’allait pas lui en vouloir de se montrer curieux de son côté. Il se demandait bien ce que la jeune femme pouvait faire dans la vie effectivement, puisqu’elle avait affirmé qu’elle était bien placé pour savoir que le monde était remplit de crime. Elle devait avoir un rapport avec la justice, comme lui. Evidemment, l’homme ne se doutait pas une seule seconde qu’il avait à faire à quelqu’un appartement à un groupe secret. Quoi qu’il ait déjà entendu parler du SHIELD, même s’il ne savait pas vraiment en quoi consistait leur travail.
« En tout cas, je suis vraiment d’accord avec ce que vous avez dit plus tôt. »
Il continuait de me faire un grand sourire tout le long, même après m'avoir répondu qu'il était policier. Je fis un grand sourire quand j'appris la chose, car le métier de policier faisait parti de ceux que je respectais le plus. C'est un métier qui n'est vraiment pas facile tout les jours... surtout que les taux de criminalités ne faisaient que de monter d'année en année.. de nombreuses polémiques firent que leur profession était de moins en moins respecté par les citoyens. Les flics étaient vus dans certaines villes plus dangereux que les criminels eux-mêmes. Je ne nie pas le fait qu'il y a de bons policiers, et certains plus mauvais, voir corrompus... mais c'est comme ça dans toutes les professions. En tout cas, j'admirai déjà cet homme, Marcus, et je n'hésitai pas à le lui dire franchement.
"Waow, policier ! C'est une profession admirable..."
Je gardais toujours le même sourire, et je le fixais, une petite lueur dans les yeux car j'avais l'honneur de parler à un policier, tout de même. Même quand je buvai une petite gorge de mojito, je continuais de le regarder fixement, même si je me demandais si il n'allait pas trouver ça bizarre au bout d'un moment. Aprés quelques secondes de blanc, il me demanda à son tour.
"Et vous ?"
Je restai bouche ouverte pendant un instant, je ne savais pas vraiment quoi lui dire, et si je devais être aussi honnête que lui. Je ne pouvais pas crier sur tout les toits que j'étais une agent du SHIELD. Personne ne devait être au courant d'ailleurs... Le SHIELD était une organisation secrète, et elle devait le rester. On protégeait la population, et même si on leur cachait des choses, c'était finalement pour leur bien. Ce que l'on cachait à la population ? A peu prés tout ce qui était surnaturel, mais aussi tout ce que les gouvernements ne pouvaient pas régler. Tant que nous arrivions à régler une affaire sans que les citoyens le sachent, tout était bon. Néanmoins, il y avait toujours des éléments qu'on ne pouvait pas contrôler, comme les héros... La population savait qu'il y avait certaines personnes dotées de capacités, mais tout cela restait inexpliqué, et ces personnes connues pour leurs pouvoirs, eh bien heureusement, il n'y en avait pas beaucoup. Pourquoi heureusement ? Car cela décrédibiliserait totalement la police. Enfin, il suffit de regarder par vous-même. La police qui voulait arrêter Spiderman, car il n'avait pas à faire la justice lui-même, et je comprenais totalement la décision de la police, eh bien... ils n'ont jamais pu. L'homme-araignée était si populaire que l'arrêter aurait causé la colère de milliers de personnes. Et puis.. entre nous, la police n'arriverait jamais à l'arrêter. Et c'est pour ça que le SHIELD existe. Régler les cas que la police, et même l'armée, n'arriveraient pas à régler.
Je lui répondis alors, légèrement hésitante, vraiment pas à l'aise avec la question.
"Eh bien... je fais simplement parti d'une organisation d' 'Hacktivistes.' On rends certaines informations libre au peuple, afin de les informer de ce qui se passe dans le monde."
Le fait que je participais dans Rising Tide pouvait sembler contraire à mon statut d'agent, mais ma curiosité m'avait poussée à rejoindre ce groupe afin de fouiller certains dossiers du SHIELD que l'on nous cachait. En fait, je cherchais surtout des informations sur mon père. Je voulais tellement le rencontrer une seconde fois... mes sentiments à son égard étaient si brouillons.. je ne savais pas si je devais le hair ou essayer tout de même de l'aimer car il était tout de même mon père...
J'avais alors perdu mon sourire pendant un instant, et je regardai le fond de mon verre, avant de secouer la tête pour essayer de reprendre mes esprits. Je ne devais pas réfléchir à ça, et encore moins maintenant. Je ne voulais pas effrayer Marcus.
Il me dit alors, essayant toujours de mener une conversation avec moi. « En tout cas, je suis vraiment d’accord avec ce que vous avez dit plus tôt. »
Je lui fis un grand sourire pendant quelques secondes, heureuse qu'il partageait le même opinion, puis lui posai une autre question, afin de tenir la conversation.
"Et sinon... vous avez une femme ? Des enfants ?"
(PS : Désolée pour le temps de réponse, j'espère que mon post va te plaire, et si vraiment il y a trop de moments chiants ou inutiles, dis le moi, je suis vraiment nouvelle dans le monde du RP, alors je ne serai pas contre des conseils !)
Marcus était une personne fière de son métier, parce qu’il l’avait choisi et qu’il l’aimait. Être policier, ce n’était pas parfait tout le temps, mais Marcus ne changerait pas de travail pour rien au monde. Il aimait ce qu’il faisait, il avait le sentiment d’être vraiment utile et de servir à quelque chose. Même s’il y avait bien sûr des petites choses qui le tracassaient, mais au fond ce n’était pas grand-chose. Tant que l’homme pouvait faire le « bien » avec ses actions de policier, il serait heureux. Parce qu’il continuait de penser que la police était très utile et importante dans la société. Même si ce n’était pas parfait parce que certain élément était complètement corrompu (Marcus avait pu le constater de lui-même que certain de ses collègues n’avaient pas autant la fibre du métier que lui) et qu’il y avait énormément de chose à faire pour les policier. Le fait que les super-héros soient légions dans la ville aurait pu faire penser qu’ils auraient moins de travail, mais ce n’était pas du tout le cas. Parce que qui disait super-héros, disait super-vilains. Et les policiers perdaient du temps à tenter d’arrêter les deux. Ceux-ci devaient essayer de comprendre qu’ils n’aidaient pas la ville en agissant de la sorte, mais c’était bien difficile de leur faire comprendre ça. Enfin, dans tous les cas, même si c’était un peu difficile, Marcus adorait vraiment son travail. Et il appréciait, il fallait bien l’avouer, le fait que la jeune femme avec qui il discutait puisse être impressionnée. Il y avait quand même de moins en moins de personne capable d’avoir de l’estime pour les forces de l’ordre.
La jeune femme répondit d’ailleurs concernant son propre métier. Marcus eut du mal à comprendre ce qu’elle faisait, avant qu’elle ne l’explique plus en détail. L’homme devait bien avouer qu’il ne s’était pas vraiment attendu à une telle réponse. C’était intéressant, tout de même, quoi qu’un peu illégale pour le coup. Mais en même temps, Marcus ne connaissait pas les détails de l’activité de Daisy, il n’allait donc pas s’amuser à la juger. Au point où il en était avec Mindy, ce n’était vraiment pas bien en plus au final. Par chance, la jeune femme ne manqua pas de relancer la conversation sur un tout autre sujet, même si Marcus ne savait pas trop quoi répondre.
« Aucune femme et aucun enfant non… » Dit-il sans pouvoir cacher une certaine frustration dans sa voix. C’était un sujet sensible en fait. Des femmes, il en avait fréquenté mais sans jamais parvenir à se poser et donc évidemment, sans réussir à fonder une famille. Même si en soit, l’homme considérait Mindy comme sa fille. « Enfin, il y a la fille d’un ancien ami que j’ai élevé un peu, que je considère comme ma propre fille. »
Et qui lui causé énormément de souci au final, mais ça. Il l’a considérait vraiment comme sa fille, parce que pendant un temps il avait été son tuteur et qu’il s’était efforcé de l’élever. Quand Damon était en prison, lors de la toute jeunesse de Mindy, puis plus tard après la mort de ce dernier.
Feat Marcus Williams / "Ils vous mènent la vie dur en ce moment pas vrai ?" / Manhattan.
"Aucune femme et aucun enfant non..."
Je lui souris timidement, par pur compassion. Car, on pouvait sentir dans sa voix, que cela ne lui plaisait pas... et qu'il aimerait peut-être avoir une relation stable.. ou je ne sais quoi. Je tourne la tête un instant, ne sachant vraiment pas du tout quoi lui répondre. Tout ça avait crée un léger blanc. Parce que bon, l'amour... je ne l'avais ressenti que quelques fois dans ma vie... à tout cassé. Et.. ce n'était pas avec les meilleures personnes. Je devrai plus parler de déceptions que d'amour oui... Et puis faut dire que je n'étais pas pas la personne la plus stable qui soit. Je suis une fille.. carrément impulsive. Parfois même lunatique. Surtout durant mon adolescence en fait. Je n'avais pas grand monde à qui parler... alors quand quelqu'un venait me voir, j'étais directement sur la défensive. Ce qui, vous vous imaginez bien, ne fonctionne pas vraiment pour se faire des amis. Au boulot, au SHIELD, j'arrive à parler à tout le monde, bon je suis plus ou moins proche de certains.. mais par contre.. une fois en dehors du boulot.. c'est la catastrophe. C'est simple. Je n'ai pas d'amis. Ça avait le mérite d'être clair. Marcus, le gentil policier grand et baraqué, ajoute alors.
"Enfin, il y a la fille d'un ancien ami que j'ai élevé un peu, que je considère comme ma propre fille."
Je fais un grand sourire, avant de lui répondre.
"Oh.. c'est.. c'est cool !"
Oh oui, je sentais au fond de moi que j'allais vraiment paraître nulle en disant QUE ça. Et en plus, j'avais bégayée comme une débile. Je cachai ma gène en regardant autre part. La télé était un bon moyen de.. de paraître moins stressée. Il allait me prendre pour une tarée si il le remarquait. Même si, je le trouvai assez sympathique ce.. Marcus. Enfin, je ne le connaissais presque pas.. mais il était cool !
Je cherchais quelque chose à dire. Et cette sensation.. de vide.. dans mes sujets de conversations.. c'était frustrant. J'ai 22 ans.. et je n'ai absolument rien à raconter. Et je ne pouvais pas lui parler du SHIELD.. tout ça était confidentiel. Lui parler de mes pouvoirs ? Encore pire, il prendrait surement peur si je lui disais que je pouvais faire exploser le cœur d'une personne..
Alors même si j'étais venu pour pouvoir oublier tout le coté boulot etc.. j'allais reparler de boulot. Je n'avais que ça. Ça me plaisait énormément de bosser pour le SHIELD hein, j'avais au moins le sentiment d'appartenir à quelque chose. De faire partie d'un groupe. Le SHIELD était ma vie.
"Les criminels... ils vous mènent la vie dure en ce moment... pas vrai ?"
Et hop, deuxième fois que j'avais l'impression d'être vraiment très nulle. Marcus arriverait mieux à échanger avec un mur qu'avec moi. Je lui souriais timidement, le fixant droit dans les yeux comme si je ne voulais pas qu'il stoppe la conversation, ou qu'il y ait un blanc gênant.. encore une fois. J'espérai qu'il comprenne que ce n'était absolument pas évident pour moi.. le monde 'normal.'
Marcus devait bien avouer qu’il n’avait pas vraiment l’habitude d’avoir une conversation avec une autre personne. Il se rendait compte en cet instant qu’il passait vraiment trop de temps au travail, ou seul chez lui. Il avait le sentiment de devoir se forcer à discuter avec Sky, alors qu’en plus il appréciait sa compagnie. Il ne la connaissait pas, mais il l’a trouvait assez sympa et puis c’était agréable de discuter avec elle. Même, s’il avait un peu le sentiment de ne pas savoir trop quoi dire pendant les moments de silence. En même temps, en dehors de son travail, il n’avait pas grand-chose. Il avait mentionné Mindy, affirmant qu’il s’était occupé pendant un temps de l’enfant d’un ancien ami (dans le sens ami décédé et non qui n’était plus son ami, quoi que sur la fin Marcus et Damon ne s’entendaient plus trop). Sky se contenta de lui répondre que c’était cool, n’insistant pas plus sur le sujet. Ce qui au fond, l’arrangeait vraiment. Marcus ne pouvait pas trop parler de Mindy, qui se trouvait dans une position vraiment délicate. Il ne pouvait pas trop en parler, encore moins à une parfaite inconnue. Parce que même si Sky lui avait un peu parlé d’elle et inversement, ils ne se connaissaient vraiment pas. Ils venaient à peine de se rencontrer et ils se contentaient de discuter au comptoir de ce bar. Ce n’était même pas dit qu’ils se revoient un jour après cette soirée (quoi que plus les secondes s’écoulaient, plus il avait envie de la revoir).
Finalement, après un temps de silence, Sky revint sur le sujet du travail. Marcus se sentait quand même bien plus à l’aise quand ils discutaient de cela, il avait au moins des choses à dire. Parce que sa vie personnelle était si vide, alors que sa vie professionnelle était plus que remplit. La jeune femme l’avait remarqué d’ailleurs, puisqu’elle lui demanda de confirmer le fait que les criminels menaient la vie dure aux policiers ces derniers temps.
« Plus que ça même je dirais. » Dit-il en riant un peu, même si c’était un rire jaune. « Entre les criminels normaux, les super-vilains et puis les super-héros qui se mettent sur nos routes… on a une tonne de travail en ce moment. » Même quand ce n’était pas le cas, Marcus trouvait quand même plein de chose à faire pour le boulot, mais ça c’était une autre histoire. « Ce n’est pas pour rien que je passe le plus clair de mon temps au travail en fait. Par moment, je me contente de rentrer chez moi dormir quelque heure et repartir. » Et le pire dans tout cela, c’était qu’il ne mentait même pas. « Heureusement qu’il n’y a personne qui m’attends. »
Ajouta-t-il dans un nouveau rire jaune. Heureusement oui, même si ça lui manquait quand même. Quoi que s’il devait mourir au court d’une opération, dans le cadre de son travail, il ne laisserait pas trop de personne derrière lui.