Peter ne s’était pas attendu à une telle réaction quand il avait enlevé le carton recouvrant cette queue de lézard qu’il voyait. Bien sûr, il ne fut pas surpris de découvrir ce que le carton caché, mais plus de la réaction de cette chose. Il recula de plusieurs pas quand le lézard se leva rapidement, avant de percuter plusieurs choses qui volèrent un peu à droite et à gauche. Spider-Man dû jouer de sa souplesse pour éviter de se retrouver faucher par une poubelle, jusqu’à ce que la chose percuta le mur et tomba à la renverse. Eh bien, c’était une réaction intéressante. Le jeune homme n’avait encore rien dit, se contentant d’observer la bête au sol légèrement sonné. Au moins, s’il avait été violent, on pouvait dire qu’il n’était pas difficile à arrêter. Sauf que Peter se reposa légèrement sur ses lauriers et fut de nouveau surpris quand la créature se releva pour fuir. Le jeune homme parvint à éviter la course folle de la bête, mais il tomba à la renverse dans une poubelle. Raison pour laquelle il n’eut pas le temps de réagir quand cette voiture arriva à toute allure dans la rue et qu’elle eue un accident en essayant d’éviter le lézard. Peter se redressa rapidement pour s’approcher du lieu de l’accident. La créature était recroquevillée sur elle-même au sol et la voiture avait percuté un lampadaire. Lampadaire qui menaçait clairement de s’effondrer sur la bête. Rapidement le jeune homme couru vers elle et utilisa ses toiles pour dévier le lampadaire qui tomba au sol certes, mais plus loin et pas sur la chose qui avait causé l’accident. Il allait devoir s’en occuper d’ailleurs, mais avant il y avait cet homme dans la voiture.

« Ça va ? » Demanda-t-il à l’homme quand il arriva près de la portière qu’il avait ouverte dans la foulée. L’homme avait l’air un peu sonné, mais il était vivant au moins. Il lui répondit que cela n’allait pas trop mal, sauf que Spider-Man se doutait quand même qu’il valait mieux qu’il voit un médecin. Il aida l’inconnu à sortir de sa voiture, pendant qu’il lui expliquait ce qui était arrivé, le faisant s’assoir sur le sol de manière qu’il ne puisse pas voir le gros lézard. Il n’avait pas l’intention de lui causer un trouble psychologique en plus. Rapidement, Peter attrapa le portable de l’homme qui se trouvait par terre, et qui semblait marcher, avant de lui donner. « Appelez une ambulance, il vaut mieux que vous voyez un médecin quand même ! »

Peter aurait bien conduit l’homme directement à l’hôpital, mais il avait d’autres chats à fouetter. Plus précisément, il avait d’autre lézard à fouetter. Pour le coup, Spider-Man ne pouvait pas réellement mettre l’accident sur le dos de la créature, mais il restait quand même un danger s’il agissait de cette manière constamment. Le jeune homme s’assura que la victime était bien en train de passer le coup de fil, avant de s’éloigner et de s’approcher de la créature. Il ne savait vraiment pas comment s’y prendre avec elle, il avait peur d’une nouvelle réaction trop violente.

« Tu devrais pas rester là, retourne dans la ruelle, avant que quelqu’un te vois ! »

Quand Peter demanda à la créature à écailles d’aller se cacher, il ne pensait pas qu’elle le ferait aussi rapidement. Et pourtant, elle le fit sans opposer la moindre résistance. C’était tant mieux, cela ne servait à rien qu’elle reste dans la rue alors qu’une voiture pouvait encore arriver. Et puis, il allait y avoir des arrivées d’ambulances et donc forcément du monde. Ce n’était pas bon que le gros lézard reste dans les parages et c’était une bonne chose qu’il accepte de s’éloigner. L’homme-araignée jeta un dernier coup d’œil à l’homme avant de rejoindre la ruelle à son tour. Il n’avait aucune idée de ce qu’il allait pouvoir faire de cette chose, elle ne semblait pas vraiment méchante non plus. Certes, il y avait causé un accident, mais cela ne semblait pas vraiment volontaire. Au moins, cette chose n’avait pas foncé dans le tas pour le tuer lui, c’était quand même une bonne chose. On ne pouvait pas dire que toutes les créatures que Spider-Man avait déjà croisées étaient toutes agréables. Ce lézard, Peter ne savait donc pas comment le prendre. Quand il s’approcha du fond de la ruelle, où il s’était installé, le jeune homme pu constater qu’il était assis de dos. En tendant un peu l’oreille, Peter pu l’entendre chantonner. Le jeune homme n’arrivait pas à reconnaitre l’air, il ne savait même pas s’il le connaissait. Il trouvait cela juste étrange qu’une bête comme cela puisse s’assoir au sol, claquer des genoux et chantonner.

Peter avança doucement vers le lézard, curieux de savoir ce qu’il pouvait bien faire, sans désirer lui faire peur. Ce n’était pas maintenant, alors qu’il semblait bien calme à présent, de le mettre en rogne de nouveau. L’homme-araignée entendait en plus les sirènes de l’ambulance arriver, la créature devait donc rester cacher dans la ruelle. Peter avait vaguement entendu la chose prononcer le mot « professeur », il se demandait bien pourquoi. Plus les secondes passaient, plus le héros avait le sentiment que cette chose n’avait aucune idée de la vie. Est-ce qu’elle avait été créée en laboratoire ? Il n’en savait rien et il allait devoir percer le mystère. Ce fut en passant sa tête par-dessus l’épaule de la créature qu’il vu qu’il tenait un sac. Un sac à dos, comme Peter pouvait avoir pour ses cours. Il devait y avoir quelque chose à l’intérieur, ses affaires personnelles peut-être.

« Tu es qui ? » Demanda-t-il finalement, espérant que la chose allait lui répondre. « Tu es tout droit sortie des égouts ou quoi ? Une sorte de lézard ninja ? »

Ce n’était sans doute pas le moment de se montrer « amusant », mais Peter n’avait pas pu s’empêcher de faire le rapprochement. Avec un peu de chance, le lézard allait lui apprendre ce qu’il était. Et si ce n’était pas le cas, Peter allait devoir prendre les devants et s’emparer de ce sac. D’ailleurs, il ne le lâchait pas des yeux, prêt à bondir pour le prendre. Une chose était sûre, il n’allait pas laisser cette bête se balader dans la rue comme ça.

Peter se demandait bien ce qu’était ce lézard et ce qu’il avait l’intention de faire dans la ville. Sans doute rien d’ailleurs, il avait l’air complètement perdu. Le jeune homme ne pouvait même pas dire si la créature était capable de l’entendre et de le comprendre. Quand il lui parlait, il tentait d’utiliser des mots simples (ne se rendant pas forcément compte qu’il n’avait pas les mêmes références que lui). Le lézard sembla réagir quand il annonça le mot égout. Au moins, Spider-Man pouvait donc affirmer que cette bête venait des égouts. Cela n’allait pas lui dire plus exactement qui il était, mais au moins il avait le sentiment d’avancer un peu. En même temps, cela avait semblé évident qu’il venait des égouts, c’était plus ou moins de là que sortait toutes les créatures un peu étrange dans ce genre. Peter l’observa donc applaudir, se demandant ce qu’il pouvait bien glaner comme autres informations, jusqu’à ce que la bête s’approche. Le jeune homme tourna son regard sur la photo du scientifique que lui montrait le lézard. Il voyait un homme donc, un scientifique qu’il ne connaissait pas du tout. Les yeux de Peter alternaient entre la photo et le lézard qui lui parlait, expliquant que cette photo montrait son père. Bon, un nouveau point permettant à l’homme-araignée d’avancer dans sa réflexion. Il semblait clair que cette créature avait dû être créé en laboratoire, raison pour laquelle, elle prenait cet homme pour son père. Peter tentait de se souvenir du visage sur la photo, si jamais il avait l’occasion de le rencontrer.

« Non, je ne sais pas où il se trouve, désolé. »

Peter ne savait pas trop quoi faire de ce gros lézard qui se trouvait dans la rue, capable de causer énormément de tort. Sans pour autant le vouloir, avec la voiture le jeune homme ne pouvait pas dire que la créature avait désiré causer l’accident. Mais avec sa maladresse et le fait qu’il ne semblait pas connaitre le monde de la rue, il se trouvait donc être un danger public. Peter avait donc l’intention d’agir de cette manière, afin de l’empêcher de se retrouver dans une situation encore plus délicate. Sauf qu’il n’eut temps de rien faire avant de constater une grosseur dans le dos du lézard, ce qui ne sembla pas le déranger outre mesure. Le jeune homme s’écarta un instant juste avant que la poche ne s’ouvre et qu’il découvre un deuxième lézard. L’homme-araignée ouvrit grand ses yeux, ne bougeant pas devant le spectacle qui s’offrait à lui. Deux lézards et ils ne semblaient pas se rendre compte de la situation.

« Heu… ça t’arrive souvent ça ? » Demanda-t-il au premier lézard, l’autre il pensait que c’était juste un clone. Il hésitait même à s’approcher pour le toucher et s’assurer qu’il était réel. « C’est quoi ce bordel ? »

Peter se retrouvait impuissant devant un lézard qui se multipliait. Il s’était dédoublé une première fois, répondant à Spider-Man que c’était quelque chose de nouveau pour lui. C’était bien, mais le jeune homme ne voyait pas trop ce qu’il devait faire à présent. La créature ne semblait pas vraiment être une menace, il ne ressemblait clairement pas à des ennemis dont il avait déjà eu à faire. Cependant, s’il continuait de se multiplier de cette manière, cela n’allait pas être agréable. Surtout que le lézard venait encore de créer un double de lui-même. Alors que les deux premières entités se disputaient le sac, un troisième apparu. C’était rapide, Peter espérait qu’il n’allait pas bientôt se retrouver avec une cinquantaine de lézard. Si c’était le cas, l’homme-araignée ne voyait vraiment pas comment il allait pouvoir les contenir. Surtout que les lézards avaient une attitude bien peu mature, comme si Peter se retrouvait soudainement avec trois gamins. Ils semblaient heureux de ce qu’ils avaient fait, sautant même de joie. Spider-Man ne savait vraiment pas ce qu’il pouvait faire maintenant, ce qu’il devait faire pour empêcher le lézard de continuer de se multiplier. Rapidement, les trois créatures s’approchèrent de lui et se mirent à sauter autour de lui, posant des questions en même temps. Peter ne parvenait pas à comprendre ce qu’ils disaient, du moins pas tout. Il arrivait à capter quelques questions, mais c’était bien trop rapide. Il ne pouvait pas leur répondre comme cela, du moins pas sans les arrêter. Et il pourrait encore moins leur répondre s’ils continuaient ainsi et finissaient par l’étouffer.

« Ca suffit, stop ! Arrêtez ! » Il tenta de les stopper, sans vraiment grand succès. Il ne savait même pas si les lézards l’entendaient parler. Finalement, Spider-Man décida de lancer sa toile vers un lampadaire, dans l’espoir de pouvoir se dégager. Il vint s’accroche au mur, la tête à l’envers. « Calmez-vous, je vous comprends pas comme ça ! »

Il se demandait même s’il n’allait pas devoir les attacher, au moins pour tenter quelque chose. Ainsi, il parviendrait peut-être à empêcher qu’ils deviennent trop nombreux. Peter ne savait vraiment pas ce qu’il allait pouvoir faire d’un nombre incalculable de lézard sur les bras, il n’avait pas envie de prendre le risque. Sauf qu’il ne voulait pas non plus passer par la manière forte de suite, pas sans avoir cherché une autre solution avant. Toujours perché sur le mur, le jeune homme reprit la parole.

« Et si vous vous posiez un peu pour qu’on puisse discuter, je vais répondre à vos questions ! » Il descendit doucement afin de revenir les pieds à terre. « J’aimerais bien éviter que vous vous multipliez plus. »

Il semblait que la situation amusait grandement le lézard. Au moins, l’un des deux était en train de rire. Enfin trois des quatre en réalité, puisque deux répliques du premier lézard était apparu. Peter était du genre à rire facilement aussi, cependant la situation lui semblait bien trop sérieuse pour cela. Non vraiment, Spider-Man n’avait aucune envie de rire. L’un des lézards prit la parole, le jeune homme en déduit que c’était l’originale. Il en eut encore plus la confirmation quand les deux autres partirent continuer de se disputer pour le sac. Peter avait le sentiment d’être plus qu’impuissant devant cette histoire, devant cette créature qui se dédoubler plusieurs fois. Il n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait faire vraiment. Il était important d’éviter que le lézard ne cause de nouveaux ennuis, comme avec la voiture qu’il avait envoyée dans le décor. Sauf que le jeune homme se voyait mal se contenter d’arrêter la créature, elle ne semblait pas si « méchante » que cela. Le lézard n’avait rien à voir avec les ennemis que l’homme-araignée avait pu croiser depuis qu’il était devenu un super-héros. Il ne pouvait donc pas s’en prendre à lui et l’envoyer en prison, ou il ne savait où. Sauf qu’il ne voyait pas quoi faire pour autant de lui. Peter écouta les paroles de la créature, comprenant donc qu’il venait des égouts.

« Je l’aurais parié, il y a tout un tas de saloperie là-dessous ! »

Lança-t-il en plaisantant, une blague sans doute pas forcément de très bon goût. Mais en même temps, il n’avait jamais été dit que Spider-Man avait un bon sens de l’humour. Le lézard posait des questions que Peter ne pouvait pas répondre, il ne savait rien sur son interlocuteur. Quoi qu’en même temps, il pouvait juste se contenter de rester logique.

« Je dirais que c’est pas normal non, moi je peux pas faire ça. » Sous-entendu, se dédoubler. A sa connaissance, il n’y avait personne qui savait le faire d’ailleurs et évidemment pas les humains. En même temps, cela se voyait au premier coup d’œil que le lézard n’était pas humain. « Moi… je m’appelle Spider-Man et je suis un ami. »

Tant que la créature ne foutait pas trop le bordel dans les rues, ils seraient amis effectivement. Si une personne ne causait pas de ravage dans les rues de New-York, elle n’avait pas de raison de craindre l’homme-araignée. Sauf que bien sûr, Peter ne pouvait pas réellement savoir ce que le lézard allait faire prochainement, surtout quand ils allaient se séparer. Peter avait vraiment que les ennuis arrivent et d’ailleurs, il ne s’attendait pas à ce que des ennuis arrivent aussi rapidement. Alors que son regard était tourné vers le lézard, le jeune homme sentit son spider-sens se mettre en alerte. Il eut à peine le temps de se retourner avant de devoir éviter un coup de feu tiré par un policier, de l’autre côté de la ruelle. Il avait sans aucun doute dû s’approcher à cause de l’accident, avant de découvrir les « créatures » en pleine discussion.

Peter eut de la chance en évitant le coup de feu, heureusement qu’il avait son spider-sens pour l’avertir des ennuis proches. En même temps, il avait tendance à se reposer trop dessus. Après tout, le jeune homme aurait pu se tenir aux aguets aussi, il aurait pu se montrer attentif. Peut-être qu’ainsi, il aurait pu voir le policier qui approchait et qui visait avec son arme. Enfin, ils ne pouvaient pas revenir en arrière. Peter se décala, évitant la balle. Zacael fit de même en se cachant derrière lui, mais l’un de ses clones fut touché. Sans perdre plus de temps, Spider-Man décida d’agir, afin d’éviter d’aggraver la situation. Le flic venait quand de tuer l’un des clones du lézard, Peter ne savait pas vraiment si cela allait avoir des conséquences. En tout cas, le jeune homme lança une toile sur le policier qui semblait novice et donc pas vraiment sûr de lui, afin de lui retirer son arme. Rapidement après, il l’enroula de toile afin de l’empêcher de bouger. Bien sûr, il n’avait pas l’intention de lui faire du mal, ce n’était vraiment pas son genre. Mais il voulait justement le protéger en évitant qu’il cause plus de souci. L’homme-araignée ne savait vraiment pas comment la créature à écaille allait se comporter. Un dernier morceau de toile sur la bouche pour l’empêcher de crier et c’était bon. Le policier tomba au sol, incapable de bouger et Peter put tourner son attention vers Zacael.

Il vit le deuxième clone s’enfuir en grimpa le mur de l’immeuble. Zacael semblait tétanisé. Peter s’approcha un peu du cadavre, il était bel et bien mort. Mince, le jeune homme ne savait pas vraiment quoi en penser. C’était une bonne ou une mauvaise chose ? Les paroles du lézard le mirent un peu sur la voie. Ce dernier parla de l’autre qui s’était enfuit et du fait qu’il allait causer des soucis. Ce n’était donc pas une bonne chose qu’il soit partie et c’était peut-être bien que l’autre soit mort. De toute façon, la situation le dépassait depuis la première seconde où il était tombé sur l’écailleux.

« Ok, bah on est dans la merde quoi ! »

Lança-t-il en levant les bras. Si le clone risquait de causer des ennuis, ils devaient l’arrêter. Lui déjà, Zacael aussi peut-être ? Peter ne savait pas, mais il allait devoir agir de toute façon. Il s’approcha du policier et l’attrapa pour le porter et le sortir de la ruelle, s’il voulait qu’il soit trouvé il fallait qu’il le mette un peu en évidence (en essayant de s’éviter de nouveaux ennuis).

« J’espère que t’aime te balancer mon pote ! »

Il se servit de ses toiles de nouveau pour suspendre l’homme à un lampadaire, pas celui brisé par la voiture évidemment. Ici, un passant allait le retrouver sans doute rapidement.

« Bon l’écailleux, ça te dit de faire un petit tour sur les toits pour aller retrouver ton pote ? »

Il lui posait la question, mais il n’attendait pas forcément de réponse de sa part. Il fonça directement vers le mur et grimpa à son tour, afin de rejoindre le toit en espérant pouvoir retrouver la trace de l’autre lézard.