La voiture de taxi s’arrêta sur le bord de la chaussée, afin de permettre à la passagère de descendre. La jeune femme sortit du véhicule, levant son regard vers la tour qui se trouvait devant elle. Alex retira ses lunettes, observant la hauteur de cette tour. Oscorp, toutes personnes aillant passé du temps à New-York connaissaient cette tour. Toutes personnes vivant aux Etats-Unis connaissaient cette entreprise. Et toute personne aillant connaissance de l’entreprise connaissait le dirigeant. Norman Osborn, c’était lui qui intéressée grandement Alex. Plus précisément, l’homme intéressait l’Hydra. L’organisation s’infiltré petit à petit dans les différentes structures du monde entier. Pour l’instant, le monde ne se rendait pas encore compte que l’Hydra n’était pas morte, qu’elle n’avait pas succombée après la deuxième guerre mondiale. Ils allaient tous tomber de haut, parce qu’elle prenait de plus en plus de terrain. La jeune femme venait donc rencontrer Norman Osborn parce qu’il était un homme intéressant pour l’organisation. L’Hydra n’avait aucune connaissance de sa double identité, du fait qu’il était le Bouffon Vert. La seule chose qui intéressait Alex pour le moment, c’était ce qu’Oscorp pouvait apporter à ses patrons. L’argent était un bon moyen de pression généralement.
Alex s’approcha de la porte d’entrée de la tour Oscorp, se dirigeant vers le hall d’accueil. Elle aurait préféré ne pas devoir passer par les méthodes classiques, mais elle n’avait pas tellement le choix. Il n’était pas facile de rencontrer le PDG d’Oscorp Industrie, alors elle avait dû prendre rendez-vous. La jeune femme se présenta sous sa fausse identité, elle était une criminel après tout ce n’était pas le moment de donner sa vraie identité, et un homme vint la chercher pour la conduire jusqu’au bureau du patron. Elle devait bien avouer être impressionné par la structure de l’entreprise, ce n’était pas rien. Enfin, les apparences étaient bien souvent trompeuses. Alex avait depuis longtemps appris à ne pas se fier à l’apparence de quelqu’un, ou même d’un lieu. Ses parents semblaient parfaits en tous points d’un point de vue extérieur, mais ce n’était pas cela une fois qu’on creusait un peu sous la carapace.
L’homme demanda à la femme de patienter dans une salle d’attende, en attendant que Norman Osborn soit disponible pour leur rendez-vous. Il semblait qu’elle soit légèrement en avance, tant pis. Alex attrapa un magasin et s’installa sur un des sièges, attendant avec impatience que l’homme se libère. C’était qu’elle n’avait pas que cela à faire. Elle n’avait pas spécialement envie de continuer à s’exposer de la sorte. Et finalement, au bout de quelques minutes, Norman Osborn fit finalement son apparition. Alex se leva rapidement, s’approchant de l’homme.
« Monsieur Osborn, c’est un honneur pour moi de vous rencontrer. » Dit-elle pour commencer, affichant un grand sourire. Elle avait appris depuis bien longtemps à jouer la comédie et à passer pour n’importe quelle personne normale. Une femme normale, rencontrant normalement un homme d’affaire. Il n’y avait rien de mieux. « Mon nom est Jessie Scott, je suis sûre que nous pouvons faire affaire ensemble. »
Elle n’avait pas l’intention de complètement révéler ses intentions à l’homme de suite, elle voulait d’abord savoir s’il en valait la peine.
Dernière édition par Alex Gray le Ven 24 Oct - 22:29, édité 1 fois
était très clairement la curiosité qui avait invité Norman Osborn à accepter ce rendez-vous d'affaire avec une parfaite inconnue, dont il n'avait jusqu'alors jamais entendu parler, et dont le nom même n'évoquait absolument rien en lui. Sa secrétaire, il y a quelques jours, lui avait seulement fait savoir qu'une certaine Jessie Scott avait l'intention de le rencontrer, qu'elle avait une proposition à lui faire "qu'il ne pourrait pas refuser", et que leur collaboration pourrait leur être profitable à tous les deux. Il n'avait pas la moindre idée de la structure pour laquelle elle pouvait bien travailler, ou de ce qu'elle pouvait bien lui offrir, de ce qu'étaient les opportunités qu'elle avait envisagé. Il avait, bien sûr, fait des recherches approfondies à partir de son nom (qui était donc en fait un nom d'emprunt) mais n'avait rien trouvé de concluant. Peut-être cette femme prétendait-elle aux plus hautes sphères de la société sans y avoir sa place, peut-être était-ce un traquenard d'il ne savait quelle sorte, ou peut-être y'avait-il véritablement quelque chose à tirer de leur rencontre. Dans tous les cas, cette femme avait eu le mérite de savoir attirer son attention, et pour cette peine, il avait bien accepté de la voir, non sans prendre quelques précautions de sécurité préalables, bien sûr. On est jamais trop prudent (ni trop paranoïaque par ailleurs). Il avait, avant que de la voir, une organisation à mener à bien, autant qu'il le pouvait tout du moins, aux vues de sa fatigue tenace, dernièrement, non sans être liée à ses activités extra-professionnelles, et à ce que sa double identité commençait à affecter un cerveau peut-être auparavant malade, déjà. La réunion s'éternisa quelque peu, mais finit par s'achever. Après avoir renvoyé toutes les personnes en présence à leurs occupations, il alla trouver son fameux rendez-vous mystère, qui l'attendait patiemment. Une femme qui, si elle n'avait peut-être pas grand chose à lui proposer, avait au moins le mérite d'être un plaisir pour les yeux de quiconque posait les yeux sur elle. Norman serra la main de son interlocutrice tout en lui adressant un sourire de circonstance, la jaugeant du regard, sa curiosité décuplé.
-Enchanté. dit-il pour la formule. Veuillez me suivre, je vous prie. Quelles que soient les affaires dont elle voulait lui parler, ils seraient toujours mieux dans son bureau, c'est indéniable. Il l'y mena donc et lui offrit de s'asseoir. Lui-même prit place à son propre bureau. Je vous écoute. ajouta-t-il finalement sans la lâcher des yeux, attendant de savoir ce qu'elle pourrait avoir à lui proposer. J'avoue que vous avez su éveiller ma curiosité. Pour quelle entreprise m'avez-vous dit travailler, déjà ?
Évidemment, elle n'avait rien dit, ni quand elle avait pris rendez-vous par téléphone, ni à l'instant, mais c'était une manière comme une autre de lui demander de décliner plus largement son identité. C'était une chose que de venir et d'affirmer pouvoir faire affaire, mais à présent, il voulait connaître les tenants et aboutissants, et elle avait intérêt à être convaincante, et à avoir autre chose à lui offrir que son joli minois.
Norman Osborn était comme elle le pensait. Rien qu’avec ses yeux, elle parvenait presque à voir la détermination de l’homme, de ce patron de grande entreprise. On ne pouvait de toute manière pas diriger une entreprise comme Oscorp en n’aillant aucune volonté. L’homme vint l’accueillir avant de la faire entrer dans son bureau. Alex s’installa sur le siège qu’il lui indiqua, ne le lâchant pas du regard. Elle afficha un sourire quand il mentionna le fait qu’elle avait attisé sa curiosité. Bien, il n’y avait rien de mieux pour entrer au plus haut. Son sourire s’agrandit quand il demandant pour quelle entreprise elle lui avait dit qu’elle travaillait. Elle ne lui avait rien dit évidemment, parce qu’elle n’avait aucune « entreprise » pour qui travailler. L’Hydra ne pouvait évidemment pas être considéré comme cela. Elle attendit quelques secondes avant de prendre la parole.
« Je ne vous ai rien dit Monsieur Osborn. » Elle marqua une pause, croisant les jambes sans lâcher du regard son interlocuteur. « Je ne travaille pas pour une entreprise, mais vous connaitrez peut-être l’identité de mes employeurs si nous trouvons un terrain d’entente. »
Alex ne pensait pas que l’homme puisse refuser de travailler pour eux en réalité, elle espérait bien avoir toutes les cartes en main pour le pousser à faire alliance. Pas de manière brutale comme le faisait beaucoup d’autre, l’Hydra n’avait pas besoin de forcer plus de gens à collaborer. Ils avaient besoin de ressources, de s’implanter un peu partout dans le monde entier. Oscorp pouvait apporter les deux à l’Hydra à leurs yeux. Même si pour le moment, ils ignoraient tout de la double vie de Norman. Au final, l’homme allait même peut-être pouvoir se montrer encore plus intéressant comme allier. Mais pour l’heure, la seule chose qui intéressait Alex, c’était son entreprise.
« Je me suis énormément renseignée sur vous, vous avez rapidement contribué à améliorer votre entreprise… seul. » Alex faisait évidemment mention du fait qu’au début, Norman n’était pas seul aux commandes de son entreprise. Cela ne fut pas facile pour la jeune femme d’obtenir ce genre d’informations, on pouvait dire que l’homme savait parfaitement essuyer ses traces. Il n’y avait rien de mieux pour un potentiel futur collaborateur. « Dites-moi Monsieur Osborn ? Est-ce que je me trompe en pensant que vous n’avez pas peur de vous salir les mains pour obtenir… plus de pouvoir ? »
Elle espérait arriver à cerner assez l’homme qui se trouvait en face d’elle pour le pousser à accepter de travailler pour l’Hydra. Il était clair que pour eux, ou pour Magnéto, il ne fallait pas avoir peur de se salir les mains. Alex n’en avait pas peur, elle appréciait même quand elle devait utiliser quelques méthodes plus salissantes que d’autres. Surtout quand cela concernait les humains, elle n’avait aucune affection pour eux. Malheureusement, elle se retrouvait bien obligé de les côtoyer, de feindre de les apprécier. Jusqu’à ce que son « père » la rappel à ses côtés.
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Le monde appelle fous ceux qui ne sont pas fous de la folie commune.
Dernière édition par Alex Gray le Dim 2 Nov - 15:33, édité 1 fois
lus elle parlait, plus Norman était intrigué. En définitive, elle ne lui avait toujours pas apprit grand chose, rien en tous cas qui puisse lui permettre de se faire une idée de ses activités. Elle ne travaillait pas pour une entreprise, donc... mais elle travaillait bel et bien pour quelqu'un... Un personne, une organisation... Il brûlait d'en savoir davantage, mais il devinait que pour cela, il allait falloir qu'il se montre patient et... conciliant, quelque part. Elle avait su exactement par quel bout le prendre, et pour le moment, il éprouvait suffisamment de curiosité à son égard pour la laisser parler, accepter d'être patient, et tolérer ces questions assez... indiscrètes. Manifestement, elle s'était bien renseignée sur lui, et elle le prouva quand elle fit mention de son ancien collaborateur... Collaborateur qu'il avait su mettre hors jeu en l'accusant de détournement de fond... à l'entendre parler, l'on pouvait s'imaginer qu'elle avait bel et bien compris sa part de responsabilité dans cette affaire. Était-ce vrai ? Qu'importe, dans tous les cas. Il ne manquerait pas, comme à chaque fois que les soupçons avaient pu tomber sur lui, de nier en bloc, avec cette conviction qui ne tolérait plus aucun questionnement. Elle n'insista pas davantage, cependant, embrayant sur une autre question indiscrète. Décidément, cette femme n'avait pas froid aux yeux, mais c'était plutôt une qualité à ses yeux, tant qu'elle savait tout de même rester à sa place - ce qui pour le moment était effectivement le cas.
Quand elle parlait de se salir les mains, il semblait évident qu'elle faisait justement référence à cet associé mis hors circuit... À la vérité, elle avait effectivement raison. Quand Norman voulait quelque chose, et cela concernait souvent sa quête de pouvoir, bien sûr. Il n'hésitait jamais à employer des méthodes... contestables pour parvenir à ses fins. Et s'il devait écraser autrui dans son propre intérêt, alors il le ferait. Le PDG d'Oscorp fixait intensément son interlocutrice, de plus en plus curieux de savoir où elle pouvait bien vouloir en venir. De toute évidence, elle comptait sur une éventuelle collaboration et sur la propension de Norman à emprunter des voies détournées si cela pouvait lui permettre d'accumuler plus de profit.
-"Se salir les mains" n'est pas le terme que j'emploierais. dit-il sans quitter son interlocutrice des yeux. Je n'ai à rougir d'aucune des activités que j'exerce au sein de mon entreprise... Sauf en ce qui concernait les magouilles financières, et les expérimentations tout sauf légales exercées au sein de ce même bâtiment, ça va de soi. Mais ce n'était pas franchement des choses dont il rougissait, justement. Je ne peux pas nier être quelqu'un d'ambitieux. C'était toujours une meilleure façon de s'exprimer à son propre sujet que d'admettre qu'il était effectivement avide de pouvoir. Mais je devine que vous n'êtes pas en restes non plus de ce côté là.
C'était d'ailleurs ce qui l'intéressait et l'intriguait... Elle ne manquait pas de verve et d'aplomb, pour être allé à sa rencontre et s'exprimer en ces termes vis à vis de lui. Il était plutôt clair que s'il était ambitieux et soucieux de conquérir toujours plus de pouvoir, elle en était une autre.
Alex n’avait pas spécialement envie de trop tourner autour du pot, elle connaissait certaines choses sur Norman Osborn qui lui faisait croire qu’il pouvait être un élément utile pour l’Hydra. Et si l’Hydra avançait bien, Magnéto serait content de son travail. Hors, la femme n’attendait qu’une seule chose de son « père » de cœur, sa reconnaissance. Elle était capable de tout faire pour qu’il soit fier d’elle, ainsi donc elle devait tout faire pour que l’Hydra parvienne en partie à son but. Et son but était simple, il devait dominer le monde. Au fond, ils avaient les mêmes objectifs en partie avec la Confrérie, sauf que cette dernière n’avait pas spécialement envie de laisser le pouvoir à des humains. Ils ne servaient que de pantin afin d’obtenir ce qu’ils recherchaient à avoir. Un peu comme ce Norman Osborn. La mutante devait bien avouer qu’elle apprécia cette manière détournait qu’il avait de parler. Il n’avouait et ne niait rien au final, il se contentait de jouer avec les mots. Alex n’était pas dupe, elle ne pouvait pas imaginer une seule seconde que cet homme n’avait rien à se reprocher. Elle ne connaissait pas grand-chose de lui, elle ne savait rien de sa double vie de méchant, mais elle ne le voyait pas comme un ange non plus. Elle ne se trompait pas souvent et elle savait parfaitement qu’ils pouvaient bien faire affaire.
« Rougir de ses actes est une marque de faiblesse. » Se contenta-t-elle de commenter quand l’homme mentionna le fait qu’il n’avait à rougir d’aucune activité. Il était donc un homme plein d’ambition, tout comme elle. Alex afficha un sourire amusé, il avait l’art d’utiliser les mots. Mais il semblait clair qu’ils se comprenaient. La femme pensait bien qu’elle avait capté l’attention et attisé la curiosité de l’homme. C’était son but, elle voulait qu’il s’intéresse à elle, qu’il boit ses paroles. Et elle espérait bien qu’elle était arrivée au point maximum. « Effectivement, j’ai énormément d’ambition également. C’est pour cette raison que je pense que nous pouvons… collaborer. »
Le bureau de Norman n’était pas vraiment le meilleur endroit pour parler de ce genre de collaboration, mais après tout il était le PDG de cette entreprise. Alex n’avait pas l’intention de rentrer trop dans les détails pour le moment, elle ne savait pas encore si elle pouvait réellement avoir confiance en cet homme. Après tout, à ses yeux, il n’était qu’un chef d’entreprise.
« Et les personnes pour qui je travaille sont également très ambitieuses. » Reprit-elle, sans lâcher du regard son interlocuteur. « Ils cherchent à étendre leurs… organisme à travers le monde. Ils ne lésinent pas sur les moyens. » Sous-entendu, ils étaient prêt à payer énormément si besoin. « Cependant, ils ont besoin de collaborateur pour avancer, sans que cela ne soit mis aux grands jours. » Pour l’instant, l’Hydra était encore officiellement morte. Mise à part les membres et quelques collaborateurs, personne ne savait qu’ils étaient en train de revenir doucement en force. « Vous pensez vous capable d’apporter votre pierre à l’édifice ? »
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e toute évidence, Norman et sa mystérieuse interlocutrice avaient de nombreux points communs, ils pensaient tous deux qu'il fallait toujours assumer le moindre de ses actes, et avec la plus grande détermination, et tous deux étaient des ambitieux nés. Elle pouvait très bien lui monter un bateau, mais il ne le pensait pas. Les individus de même nature se reconnaissaient entre eux, et clairement, Norman devinait qu'il pourrait s'entendre avec cette femme. Pourtant, il n'avait pas encore la moindre idée des personnes pour lesquelles elle travaillait, ou de la cause qu'elle pouvait bien défendre. D'ailleurs, elle ne l'éclairait pas davantage à ce sujet. Elle parlait de ses employeurs comme d'une organisation puissante et influente, et même si elle ne lui en apprenait pas davantage, il devait bien admettre que ça ne pouvait que lui plaire et l'intriguer... pas de là, ceci dit (et en toute logique) à se laisser aller à accorder pleinement sa confiance à son interlocutrice tant qu'elle ne lui en aurait pas apprit davantage. Gagner en puissance, au prix de sa collaboration vis à vis d'une organisation qui, manifestement, avait des choses à cacher, si cela se faisait dans le plus grand secret, ce n'était pas pour lui déplaire, mais tout ambitieux qu'il était, il n'était pas de nature à se laisser abuser non plus. Il n'était pas arrivé au haut de l'échelle sans raison, il possédait une intelligence au-delà de la moyenne (encore augmentée par les effets du sérum), il n'était pas de cette nature d'individus que l'on peu aisément duper. Il avait donc bien l'intention d'en apprendre davantage avant de formuler la moindre appréciation, ou de formuler une réponse directe à sa question.
-Je ne pourrais pas répondre à cette question tant que vous ne m'en aurez pas dit davantage. décréta-t-il, croisant les bras, le regard planté dans celui de son interlocutrice. Il ne savait décidément rien d'elle mais elle l'intriguait comme peu de personnes parvenaient à le faire. Il se pouvait bel et bien qu'elle le mène en bateau, après tout, elle cherchait peut-être à obtenir de lui quelque chose qu'il n'avait pas saisi encore, mais il voulait croire qu'elle ne lui mentait pas. Tout ce qui pouvait lui permettre de faire fructifier son entreprise était toujours bon à prendre, pour lui. Dites m'en plus sur cet édifice... En fait, dites m'en tout, et alors j'aviserais...
Il devinait que cette organisation baignait dans quelque chose de louche, sans quoi son nom et ses activités ne seraient pas tues à ce point. Mais cela ne lui faisait pas vraiment peur. Pour ce qui était de pactiser avec le diable, et utiliser des méthodes ce qu'il y a de moins légales et protocolaires, il n'aurait pas attendu après ces gens pour avoir une sérieuse expérience là-dedans. Son secret serait bien gardé avec lui. Il n'avait pas l'intention de répéter quoi que ce soit, d'autant qu'il avait conscience que cela lui retomberait dessus... Visiblement, son interlocutrice disposait d'informations confidentielles sur lui.
Alex savait bien qu’elle allait devoir parler un peu plus précisément de l’Hydra à un moment ou à un autre, mais elle avait envie d’attendre. Pour le moment, elle désirait faire monter la curiosité dans l’esprit de l’homme, afin qu’il désire en savoir plus. Ainsi, elle se montrait en partie indispensable. Et puis, la femme avait besoin également de tester un peu Norman Osborn. Elle avait suffisamment fait son enquête pour penser qu’il était digne de la mission qu’elle voulait lui accord, c’est-à-dire apprendre l’existence de l’organisme pour laquelle elle travaillait. Normalement, elle ne se trompait pas, mais les risques n’étaient pas nuls. C’était pour cette raison que la mutante se montrait prudente et surtout qu’elle attendait une réaction de l’homme. Ce dernier ne manqua pas de réagir comme elle le voulait, il n’accepterait rien sans apprendre plus sur ses employeurs. Son regard ne le quitta pas alors qu’il demandait à tous savoir de l’organisme. Alex afficha un léger sourire, elle ne s’était pas trompée effectivement. Elle ne dit rien pendant quelques secondes, se contentant de toiser du regard l’homme qui se trouvait devant elle. Et finalement, elle décroisa les jambes.
« L’organisme pour laquelle je travaille existe depuis de nombreuses années, alors que la seconde guerre mondiale n’était pas encore réellement en marche. » Elle avait effectivement l’intention de parler de l’Hydra, de dire le plus qu’elle pouvait. Tous ? Sans doute pas, elle ne connaissait après tout pas tous de l’organisme. « Des hommes désiraient obtenir plus de pouvoir et pour cela, ils ont mis toutes les chances de leurs côtés. Cependant, ils tombèrent sur des obstacles trop puissants. »
Elle n’avait pas spécialement envie de rentrer dans les détails, tout cela n’était que du passé après tout. Ils avaient depuis longtemps dépassé ce stade après tout. Evidemment, l’Hydra ne ressemblait plus à ce qu’elle était autrefois, parce que les dirigeants avaient appris de leurs erreurs.
« Mais alors que tout le monde les pensait mort, ils ont en fait survécu. Du moins, leurs idéaux ont survécu et une nouvelle génération s’occupe de conquérir le monde. Personne ne se doute de leurs retours, ils se préparent afin de frapper un grand coup au bon moment. » La femme marqua une courte pause avant de reprendre. « Ils font des recherches dans tous les domaines scientifiques terriens ou non. » Les extra-terrestres n’étaient plus réellement un secret, mais si Norman ignorait leurs existences, Alice se ferait un plaisir de le lui apprendre. Si seulement il acceptait évidemment de travailler pour eux. « Nous avons énormément de moyens pour les recherches, mais ils nous en manquent certains, comme des… cerveaux. C’est pour cette raison que je suis là, nous avons besoin de vous Monsieur Osborn. »
De lui, de son entreprise, même de son argent. C’était un tout, mais il n’y aurait rien de tout cela sans l’homme. Alex espérait bien parvenir à le convaincre de prendre ce « risque » en collaborant avec eux. Evidemment, ce n’était pas sans risque, mais en même temps aucune expérience n’était sûre et certaine. Et c’était cela qui était amusant.
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Dernière édition par Alex Gray le Dim 16 Nov - 12:34, édité 2 fois
lex, très clairement, possédait un don. Elle était éloquente, charmante, charismatique... Elle devait savoir embobiner son monde sans le moindre mal, et être de la nature de ceux qui obtiennent toujours ou presque tout ce qu'ils désirent. Elle avait le talent de parler beaucoup pour en dire finalement peu, d'enrober son discours d'un rien de miel, pour que l'on soit contraint et forcé d'y adhérer sans savoir exactement à quoi l'on adhère. Elle délivrait ainsi les informations par bribe, mais en demeurant très générale dans son propos, si bien que l'on ne savait jamais exactement de quoi il était question de manière plus concrète. Elle lui spécifiait que l'organisation pour laquelle elle travaillait était très ancienne, mais ne lui donnait à aucun moment de date vraiment précise, l'organisation en question, par ailleurs, n'était jamais nommée, elle parlait d'idéaux mais se gardait de les préciser concrètement, elle parlait des personnes avec et pour lesquelles elle travaillait mais rechignait à délivrer leur identité. Au final, l'affaire n'en était que plus mystérieuse... Mais cette part de mystère n'était pas pour déplaire au PDG d'Oscorp, bien au contraire. Alex était parvenue à éveiller sa curiosité, et à chaque phrase qu'elle prononçait, il brûlait d'en apprendre davantage. Il était intimement convaincu que c'était là le but de la manoeuvre. En bref, il devait faire pour l'instant avec les éléments dont il disposait, c'est à dire très peu. Il comprenait que ces personnes voulaient prendre, ni plus ni moins, le contrôle pas seulement d'une ville ou d'un territoire restreint, mais du monde. Des ambitieux. Mais quel était le but, l'idéal derrière cela, l'idée propagée, la personne à qui cela devait profiter le plus, c'était autant d'éléments qu'il lui restait encore à découvrir.
-Conquérir le monde ? répéta-t-il un ménage d'amusement et d'intérêt dans le ton de sa voix. Vos ambitions sont au plus haut. Son regard ne quittait pas celui de son interlocutrice. Est-ce là l'idéal que vous défendez ? Le pouvoir pour le pouvoir ?
Pourrait-il les juger pour cela ? Difficilement. La cupidité, cette envie d'en avoir toujours plus, il ne pouvait que les comprendre. L'on a rien sans rien, dans la vie, et pour se hisser en haut de l'échelle, il faut souvent oser transcender les limites et la morale. Le pouvoir est une affaire de goût, mais sa quête s'accompagnait toujours d'une motivation singulière : la richesse, la reconnaissance, l'influence... Les trois à la fois. Pour parvenir à mettre autant de personnes de leur côté et à construire quelque chose qui semblait placé sous le signe d'une pérrénité certaine, il fallait qu'il y ait un but, une cause, et c'est cela que Norman voulait comprendre et savoir.
-J'apprécie toujours de mettre mon intellect au service d'une noble cause, mais jamais sans en connaître la nature exacte. Le terme “toujours” était très certainement employé avec bien trop de légèreté, Norman préférait, de manière générale, agir en solo. Il aimait avoir le seul mérite de ses actes, découvertes et coups d'éclat. Il n'excluait en rien l'idée d'une collaboration, mais il voulait être sûr qu'elle lui serait profitable en tous points. Dites-moi, qu'ai-je à y gagner, exactement ?
Entendre Alex parler de l’Hydra devait sembler très abstrait, mais c’était parce que l’organisation en elle-même était abstrait. La femme ne révélait pas toutes les informations non plus, son but n’était pas de tout divulguer à Norman Osborn. Elle devait simplement titiller suffisamment sa curiosité pour qu’il décide d’en apprendre plus sur l’organisme. Cela semblait marcher d’ailleurs, puisqu’il ne manquait pas de poser quelques questions. Le but d’Hydra était effectivement de conquérir le monde. Autrefois, il y avait ces idées de nazi dans les rangs, mais les choses avaient changés au fil du temps. Cependant, dans le fond, Alex n’en avait que faire de ce qu’ils pouvaient désirer faire une fois qu’ils auraient le pouvoir en main. Elle n’était pas chez eux pour cela, mais pour son propre objectif. Cependant, elle n’avait pas d’autre choix que de donner le change.
« Le pouvoir pour le pouvoir effectivement. »
Se contenta-t-elle de répondre aux questions de l’homme. Conquérir le monde était quelque chose de très générale, mais c’était la meilleure manière d’expliquer le but de l’organisation. Elle souhaitait faire tomber tous les gouvernements afin d’avoir le pouvoir dans le monde entier et elle pouvait très bien y arriver. En agissant dans l’ombre comme maintenant, Hydra avait eu la possibilité de prendre un sérieux avantage. Il y avait de nombreuses personnes hautes placées qui agissaient en silence pour elle. Le monde ne se rendait pas encore compte de l’avancement du plan de l’Hydra, ainsi ils pouvaient continuer à agir tranquillement. Quand le SHIELD ou encore d’autres super-héros allaient découvrir le pot aux roses, les choses s’accéléreront. Norman Osborn semblait s’intéresser de plus en plus à l’idée qu’Alex lui avait soumise. Mais évidemment, l’homme se montrait encore très prudent. Sans cette prudence, il ne serait jamais arrivé au sommet après tout, c’était naturel.
« Enormément de chose. » Commença Alex, marquant volontairement une pause afin de laisser Norman cogiter. Elle aimait attiser de plus en plus sa curiosité. « Oscorp est une entreprise qui se trouve au sommet, mais elle est loin de dépasser d’autres entreprises. Dans votre domaine, vous êtes sans nul doute le meilleur, mais il y aura toujours quelqu’un devant vous. » La femme pensait notamment à ce Stark. Son entreprise touchait à tous les domaines possibles, afin de rendre ce monde meilleur. Autant dire qu’Hydra n’appréciait pas forcément ses approches. « Vous pouvez donc devenir l’entreprise scientifique principale dans le monde entier… vous pourrez sortir un peu de New-York donc. »
Sans aucun doute, l’homme pouvait très bien arriver à ce genre de résultat par lui seul, il avait prouvé être capable de grande chose. Mais tous serait bien plus rapide avec une association. Alex avait envie de croire que Norman serait prompte à accepter cette proposition, parce qu’elle l’avait senti aussi avide de pouvoir que les autres. Et encore, elle ne se savait pas que l’homme avait une double vie criminel qui pouvait profitait clairement de cette alliance également. Surtout que l’Hydra n’était réellement pas un enfant de cœur, il suffisait de voir ses membres.
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es promesses que lui faisait Alex étaient, par de nombreux aspects, des plus alléchantes. Elle avait, visiblement, su le cerner assez pour savoir mettre l'accent sur ce qui était véritablement susceptible de l'intéresser... Le pouvoir en tête, bien sûr. Et dieu sait que Norman en était avide au possible. C'était cette quête constante et quasi obsessionnelle qui l'avait mené où il se trouvait, qui l'avait poussé aussi loin, en son nom, il avait trahi, manipulé, fait preuve de plus d'une action répréhensible, et en définitive, il ne regrettait aucune d'entre elles. Le pouvoir était le moteur principal de ses actions, et tout ce qui était susceptible d'étendre plus avant son influence était pour lui bon à prendre. Cependant, il demeurait toujours prudent avec son interlocutrice, quand bien même elle soulevait des arguments on ne peut plus convaincants, et qui avait le don de la faire réagir comme il avait très certainement voulu qu'ils le fassent. Il devait admettre qu'il n'était pas forcément agréable d'être remis à sa place, au sens où son interlocutrice contestait très clairement l'influence de son entreprise, reconnaissant son rayonnement à échelle locale, mais moins mondiale. Oscorp avait sa réputation, mais il était effectivement vrai que l'entreprise avait encore de la concurrence à échelle mondiale, et se hisser au rang d'entreprise numéro 1 serait pour le PDG un accomplissement dont il ne pourrait être que fier. Le résultat promis, c'est certain, ne pouvait que l'intriguer et lui plaire. Mais une promesse faite par une inconnue, quand bien même elle semblait sérieuse et intelligente, devait être prise pour quelque chose d'abstrait... Ce qu'il voulait, c'était du concret, et c'était ce qu'il espérait obtenir d'elle à présent. Si elle ne le menait pas en bateau, si ses dires étaient vrais, alors évidemment, il était plus qu'intéressé. Mais il voulait en avoir le coeur net. Aucune de ses décisions n'était jamais prise à la légère, quoi qu'il en soit. Tout était toujours minutieusement calculé, tout était toujours clair, net, carré, précis. Car c'est ainsi qu'il fonctionnait.
-Soit... dit il avant que de marquer une légère pause, ne lâchant toujours pas un seul instant son interlocutrice du regard. Je ne peux nier que votre proposition est plus que tentante, mais qu'attendez-vous de moi, exactement ? Que devrais-je faire ? Quelles sont vos conditions ?
Il ne pouvait se laisser promettre monts et merveille sans imaginer qu'il y ait une obligée contrepartie, et c'était sur cette contrepartie que reposerait ou non sa décision d'aller plus loin. C'était là, le moment pour Alex de briller une fois de plus par son charisme et ses talents de conviction, car si Norman Osborn ne trouvait pas chaussure à son pied, et quand bien même la compagnie de son interlocutrice lui était tout sauf désagréable, il lui claquerait la porte au nez, ni plus ni moins. Il voulait pour de bon avoir un aperçu concret aussi bien de ce qu'il était supposé perdre que de ce qu'il devait gagner dans ce deal et surtout, il voulait connaître enfin le nom de cette organisation qui le démarchait ainsi avec aplomb, et dont, pour l'heure, il ne connaissait que les intentions très vagues.
Norman était exactement comme Alex le pensait, il était capable de voir quand une proposition pouvait être intéressante pour lui, sans pour autant foncer tête baissé. Cela signifiait donc qu’il pouvait être un parfait allié, que l’Hydra gagnerait énormément en travaillant avec lui. L’organisation allait permettre à Oscorp de devenir une énorme entreprise, mondialement connu avec une très grande influence. En contre partis, elle allait pouvoir compter sur les moyens et les recherches de l’entreprise pour obtenir ce qu’elle voulait. Alex ne baissa pas son regard après la question de Norman, affichant son sourire. Elle mit quelques secondes avant de répondre, cherchant la formulation parfaite à sa réponse. C’était qu’elle n’avait pas envie que l’homme fasse subitement demi-tour, alors qu’il semblait de plus en plus intéressé par sa proposition. Elle n’avait pas envie que les minutes qu’elle venait de passer dans ce bureau soient veines.
« On va commencer par le commencement, je pense que cela peut être important. En réalité, mon nom est Alex Gray. » Alex n’avait pas donné son vrai prénom et nom au début parce qu’elle n’avait aucune idée de la confiance qu’elle pourrait accorder au chef d’entreprise. Elle avait fait ses recherches avant, mais comprenait simplement maintenant que Norman était réellement l’homme dont il avait besoin. « Et je travaille pour une organisation du nom d’Hydra. »
C’était dit. Ainsi, la mutante se montrait parfaitement honnête avec son interlocuteur. C’était une manière pour elle de lui prouver qu’il pouvait lui faire confiance. Alex ne pensait pas prendre trop de risque en disant à l’homme le nom de l’organisation qu’elle servait (à moitié mais qu’elle servait quand même). Cela se voyait qu’il était plus que tenté d’accepter sa proposition. Mais pour cela, elle devait encore terminer complètement de le convaincre.
« Si vous acceptez de travailler avec nous, ce que je ne doute pas une seule seconde. » Oui, elle n’avait aucune crainte à se montrer aussi confiance. « L’organisation vous apportera les moyens de monter votre entreprise au sommet, mais il faudra évidemment l’aider dans ses recherches. Vous devrez travailler exclusivement pour nous. »
La femme se doutait bien qu’elle demandait beaucoup à l’homme, mais c’était les conditions. Quand on entrait dans l’Hydra, on n’en ressortait pas si facilement. Ce n’était pas simplement un employeur, mais un état de vivre. Alex ne craignait pas cependant pour son sort, parce qu’elle savait qu’au fond elle servait quelqu’un de bien plus influent que l’Hydra et surtout que leurs idéaux n’étaient pas si différent. Les mutants avaient simplement envie de dominer le monde avec leurs pairs et non avec les autres humains, comme l’Hydra. Au fond, si elle arrivait à vendre à ce point ses employeurs, c’était parce qu’elle croyait quand même en leur réussite. Ses allégeances étaient donc partagé, même si le jour où elle devrait faire un choix, ce dernier était déjà fait d’avance. Il n’y avait que ce mutant dans son cœur, celui qui l’avait sauvé et qui lui avait permis de retrouver une vraie vie.
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Le monde appelle fous ceux qui ne sont pas fous de la folie commune.
bandonner les faux-semblants pour entrer dans le vif du sujet, voilà ce qu'il leur fallait pour faire progresser la conversation, et l'étrange interlocutrice de Norman le comprit ainsi. Pour cette raison, elle accepta de lui donner sa véritable identité. Elle se nommait donc Alex Gray. Rien ne pouvait garantir au patron d'Oscorp que ce n'était pas un leurre de plus, qu'elle ne s'était pas contentée de troquer sa fausse identité contre une autre, tout aussi fausse. Mais il avait envie de croire qu'elle disait vrai. C'était dans son intérêt le plus total, dans leur intérêt. Et puisqu'elle semblait tout à coup plus prompte à lui dévoiler des information justes et précises, il voulait croire qu'elle avait fait preuve d'une honnêteté équivalente envers lui désormais. Dans tous les cas, à présent qu'il avait un nom et un prénom, il lui suffirait de quelques recherches rapides pour savoir si elle disait vrai. Pour l'heure, il allait se contenter de croire sur parole s'adresser à une Alex, dont l'organisation mystérieuse avait donc pour nom Hydra. Là, pas sûr que se contenter de faire de simples recherches suffirait à en apprendre davantage sur eux. Ils semblaient extrêmement discret, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais ils semblaient également ambitieux et influent, et c'était là deux qualités qui ne pouvaient que plaire et convenir à notre homme. Et oui, il était de plus en plus tenté par la proposition de son interlocutrice, même s'il demeurait encore prudent. Si son accord devait l'engager à grande échelle et pour longtemps, il comptait bien prendre la pleine mesure de ce à quoi il s'engageait.
-Exclusivement pour vous ? Je devrais renoncer à toutes mes autres collaboration et à tous mes projets en cours ?
Ça, c'était un point de leur éventuel accord qui lui déplaisait quelque peu. Il tenait tout de même à conserver un rien de son indépendance. L'empire Oscorp, il l'avait construit seul (bon d'accord, presque seul), à la sueur de son front. Oscorp, c'était sa fierté et sa gloire (le genre de choses que l'on dit de ses enfants, mais Norman ne s'était jamais senti de parler de Harry en ces termes), et il n'aimait pas franchement que des directives lui soient donné. S'il devait avoir un rapport avec l'Hydra, il préférait envisager les choses sous la forme d'une collaboration bien plus que sous celle d'une subordination. Il ne supportait pas d'obéir à qui que ce soit. Et si le but de la manoeuvre était de l'asujettir, alors ce serait niet. Il ne vendrait pas son âme à l'Hydra, il n'avait plus d'âme à vendre, de toute façon. Plus d'âme tout court. Il prenait le risque de manquer un opportunité, bien sûr, si l'exclusivité et trop de règlementations étaient la condition sine qua non de leur accord, alors il n'y aurait, en fait, pas d'accord. Tant pis s'il ne se développait pas autant qu'il le pourrait, d'une part, il était toujours convaincu de très bien pouvoir faire fructifier par lui-même son empire, d'autre part, il ne tirerait pas de satisfaction à obtenir plus de pouvoirs si c'était dans ce genre de conditions. Il avait sa fierté, l'air de rien.
Alex ne pensait pas prendre trop de risque en révélant son vrai nom à Norman Osborn, s’il commençait à faire des recherches il ne trouvait sans doute pas grand-chose. La jeune femme avait officiellement disparu en quittant l’hôpital psychiatrique où elle avait été envoyé et cela faisait maintenant plusieurs années. Alex se doutait bien que tout cela devait être disparu dans de nombreuses archives et au pire, ce n’était que des détails. Ce qui était important maintenant c’était l’organise qui cherchait à obtenir les travaux d’Oscorp. La mutante jugea qu’il était temps de révéler tous cela à Norman Osborn, ainsi que les quelques conditions que cela allait impliquer pour lui. Sans surprise, l’homme ne se montra pas spécialement enthousiaste de devoir travailler exclusivement pour l’Hydra. Cependant, Alex devait bien lui faire comprendre que l’Hydra était un investissement de tous les temps, que quand on s’engageait avec eux ce n’était pas pour rien. D’ailleurs, il n’était pas permis de quitter l’organisation comme cela. Alex savait bien qu’elle jouait avec le feu d’ailleurs, mais elle verrait bien au moment venu. Elle avait pour habitude de vivre au jour le jour de toute façon.
« Officiellement non, rien ne doit changer de votre côté, il ne faudrait pas que des personnes trop curieuses se posent des questions. » La femme marqua une pause, sans lâcher du regard son interlocuteur. « Mais officieusement, l’Hydra ne supporte pas que ce qui puisse concerner les recherches qu’elle fait soit… divulguait aux mauvaises personnes. Ils n’aiment pas quand on leur cache des choses. »
Alex ne savait pas si l’homme allait accepter sa proposition, mais au moins elle aurait tenté. Elle aurait fait son travail comme on le lui avait demandé. Maintenant, il fallait simplement que ce Norman Osborn fasse le bon choix. Oscorp avait tout à gagner aux yeux de la mutante à s’allier à l’Hydra. Même si ses allégeances allaient d’abord vers Magnéto, la femme devait bien avouer qu’il y avait du bon dans les actions de l’organisme. Au final, ils n’étaient pas si loin des désirs des mutants, même s’ils ne considéraient pas les mutants comme supérieurs aux humains. Mais ce n’était pas un souci en soit, les mutants vont de toute façon finir par prendre le pouvoir. Il suffisait simplement d’attendre un peu, heureusement que la patience était facile à avoir.
« Bien sûr, vous pouvez prendre le temps de réfléchir. Je ne vous demande pas une réponse dans la foulée. Mais sachez que cette proposition ne sera valable qu’une seule fois. »
L’Hydra n’allait pas passer son temps à courir derrière les gens, quand ils faisaient une proposition ils ne le faisaient pas constamment ensuite. Ils avaient besoin d’Oscorp, c’était évident, mais ce n’était pas pour autant qu’ils allaient se rabaisser devant Norman Osborn. S’il ne pouvait pas compter sur lui, ils trouveraient quelqu’un d’autre bien sûr. Les scientifiques étaient nombreux dans le monde. Cela serait dommage, mais ils s’en sortiraient quand même.
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l y avait encore bien des choses, que Norman devait et allait apprendre sur l'Hydra pour prendre une décision définitive. Ce qui est certain c'est que, à vif, il ne pouvait pas donner de réponse encore. Mais il était tout aussi certain que son interlocutrice avait su éveiller son intérêt. Si, au bout du compte, et au terme de ses recherches (il n'était pas un scientifique pour rien, c'était dans sa nature que de faire des recherches chaque fois plus approfondies et de ne rien laisser au hasard - bien que ça ait pu lui arriver), il considérait que rejoindre l'Hydra pouvait effectivement lui bénéficier sans trop de contrainte, alors soit. Ce qu'il voulait surtout, c'était ne pas être brimé dans son travail. Il avait pris l'habitude de fonctionner en solitaire, et, justement, avait toujours tout fait pour ne dépendre de personne. Il ne supporterait pas qu'on le prive de sa liberté, que son empire devienne celui de quelqu'un d'autre. Clairement, si c'était là la condition pour intégrer l'Hydra, il dirait non, et cela s'arrêterait là. Après, s'il s'agissait seulement de respecter certaines règles, comme une close manifeste de confidentialité, ou une transparence vis à vis d'eux, il accepterait de se plier à ces exigences sans l'ombre d'un problème, du moment qu'il y trouvait le maximum d'intérêt, se lancer dans cette aventure était une option véritable. Et assez séduisante, au demeurant. Tout comme pouvait l'être la personne qui lui faisait cette offre d'ailleurs... Il savait choisir leur interlocutrice, pour convaincre leurs potentiels, c'est évident.
-Je vous promet d'y réfléchir très sérieusement. Et ce n'était pas une promesse qu'il faisait en l'air, bien qu'il ait déjà pu utiliser cette phrase pour rembarrer "gentiment" des interlocuteurs trop agaçants ou entreprenants. Cette fois, il avait véritablement l'intention de réfléchir sérieusement. Une fois qu'il aurait véritablement prit l'ampleur de la situation, une fois qu'il aurait pesé le pour et le contre, alors il reviendrait vers elle... Et à vrai dire, intrigué qu'il était par cette perspective nouvelle, il serait quelque part déçu de devoir la décliner. Laissez moi vos coordonnées ou une façon de vous joindre, et je vous communiquerai ma réponse au plus vite.
Elle pouvait se targuer d'avoir accompli un tour de force. Peu de gens pouvaient se vanter d'avoir su ainsi si facilement et si rapidement capter son attention, mais elle y était parvenue, et il était certain que, au sortir de ce rendez-vous qu'elle avait obtenu par des moyens détournés, il allait se renseigner au maximum sur cette fameuse Hydra. Et quelque part, il avait bien envie de revoir Alex, au-delà de l'organisation qu'elle incarnait, il la trouvait intrigante. En tous les cas intéressante. Elle savait en tout cas fasciner pour son sujet.
Alex savait bien que ce n’était pas une décision facile, qu’il fallait du temps pour réfléchir à tous cela. C’était pour cette raison qu’elle n’attendait pas de réponse de la part de Norman Osborn, qu’elle était prête à lui laisser un peu de temps pour qu’il se décide. Cependant, elle espérait sincèrement qu’il fasse le bon choix. L’Hydra avait bien besoin de l’aide d’Oscorp, même s’ils pourraient s’en sortir sans dans le mauvais cas. La mutante savait bien que l’homme qu’elle avait en face d’elle n’avait pas envie de perdre la main sur son entreprise, de devoir répondre de ses actes. Ils devaient simplement parvenir à trouver un accord, mettre au point quelques règles afin que tout le monde se retrouve dans le contrat. Mais l’Hydra n’accepterait de faire des démarches vers Norman que si ce dernier montrait réellement de l’intérêt pour eux. Alex pouvait témoigner que l’homme était intéressé, mais sans réponse de sa part ce n’était pas encore suffisant. Heureusement, la patience était une vertu que possédé la femme, et elle n’avait pas énormément de vertu.
« Bien. » Dit-elle dans un sourire quand l’homme lui annonça qu’il allait sincèrement réfléchir à sa proposition. La femme ne pouvait pas savoir si Norman avait réellement l’intention de réfléchir, mais elle choisissait de lui faire confiance sur ce point. C’était dans son intérêt après tout de réfléchir à sa venue, elle s’était quand même donné assez de mal pour le rencontrer. Même si elle l’avait fait d’une manière détourné, Alex avait fait de grand effort afin de pouvoir se rencontrer en tête à tête avec l’homme. Sans gêne, la mutante attrapa un papier et un stylo afin de noter son numéro de téléphone (que peu de personne avait l’occasion de posséder). « Vous pouvez me joindre à n’importe quel moment à ce numéro. » Alex marqua une courte pause avant de reprendre. « Pour ça ou pour autre chose, n’hésitez pas. »
Alex devait bien avouer qu’elle ne s’était pas attendue à une telle rencontre quand elle avait pris la décision de venir trouver Norman Osborn dans son bureau. L’homme semblait bien plus intéressant que ce qu’elle s’était imaginé. La femme se doutait bien qu’il pouvait se montrer plus intéressant qu’en collaborant simplement avec l’Hydra, plus à titre personnel. Au fond, Alex n’oubliait pas en plus que son travail pour l’organisation était éphémère, même si elle s’en donnait à fond tant que Magnéto n’allait pas la rappeler à ses côtés. Pour l’heure, la mutante se trouvait devant Norman afin de faire passer le message de ses « patrons », mais elle pouvait très bien un jour changer de discourt.
« Je ne vais pas vous faire perdre plus de temps, vous devez être bien occupé. » Dit-elle en se levant, aillant pour intention de prendre congé. Bien sûr, elle espérait qu’il allait bientôt la recontacter, pour sa réponse ou pour tout autre chose. Ou alors, pour les deux choses, cela était une bonne chose de joindre l’utile à l’agréable.
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orman glissa minutieusement le papier qu'Alex venait de lui tendre, et où elle avait inscrit son numéro de téléphone, dans la poche de sa veste, avec l'intention véritable de l'ajouter à son répertoire. Si les personnes qui venaient démarcher auprès de lui étaient légion, il était rare qu'ils sachent éveiller leur intérêt comme Alex avait su le faire. Il faut dire que très peu d'entre eux avaient ce sens de la rhétorique qui avait su immédiatement capter l'attention du PDG d'Oscorp. Et puis, il fallait lui reconnaître plus d'un argument en sa faveur. Outre sa capacité à orienter son discours de sorte qu'il était difficile de lui dire non, elle lui faisait des promesses que très peu d'autres avaient su lui faire. Cet organisme, l'Hydra, avait l'air effectivement très intéressant, et il semblait difficile de se refuser aux opportunités que celui-ci pouvait permettre. Et entre autres arguments à sa disposition, était-il véritablement nécessaire de préciser qu'Alex Gray était par ailleurs extrêmement séduisante ? Il fallait être de marbre, ou ne pas être un homme pour demeurer insensible à ses charmes. Et Norman était bien tenté de la prendre au mot quand elle affirmait qu'il pouvait la recontacter non seulement pour l'Hydra, et pour toute autre chose. Dans "toute autre chose", le directeur d'entreprise aimait mettre les choses qu'il voulait, et il était de plus en plus certain qu'il utiliserait ce numéro, et pas seulement au nom de l'organisation qu'elle défendait, même si elle l'intéressait grandement. Hydra ou pas, Norman était convaincu que ces prémices de conversation auguraient qu'ils puissent s'entendre au mieux, et dans plus d'un domaine.
-Il est grand temps que je me remette au travail, en effet, admit-il avant de se lever à son tour et de lui serrer la main avant que de la conduire jusqu'à la porte de son bureau, où leurs chemins devaient se séparer. À bientôt.
Et donc, à mi-mot, il confirmait qu'il avait bien l'intention de revoir la jeune femme... Ce qui pouvait assez aisément laisser conclure qu'elle avait su le convaincre. Une fois de plus, il aurait très bien pu s'agir d'un "au revoir" qui signifie "adieu", ce ne serait pas la première fois qu'il adresserait un "au revoir" à quelqu'un qu'il n'avait pourtant pas la moindre intention de revoir (lui aussi savait s'y prendre, quand il le souhaitait, pour manier les mots et les faire interpréter de la façon qu'il souhaitait), mais elle n'avait pas à s'imaginer un mensonge quelconque. Il avait pour de bon décidé de ne pas la considérer comme une démarcheuse ordinaire. Ne serait-ce que parce qu'elle n'en était pas une. Il la laissa donc s'en aller, ne doutant pas un seul instant qu'elle serait tout à fait à même de retrouver la sortie, comme elle était parvenue à décrocher un rendez-vous, quand bien même c'était tout sauf simple. Pour sa part, beaucoup de travail l'attendait effectivement, et il allait devoir se remettre en besogne au plus vite. Plus de temps à perdre.
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Ven 17 Oct - 0:05
