Ça y était… ils y étaient. Peter devait bien avouer qu’il avait encore un peu de mal encore à complètement réaliser, mais ils y étaient bel et bien. Gwen et lui avaient trouvé un appartement et ils étaient en train d’emménager ensemble. C’était un peu étrange en un sens, Peter avait vraiment du mal à réaliser qu’il allait officiellement quitter le domicile de sa tante et s’installer avec sa petite amie, mais une fois qu’ils auraient terminé l’emménagement ça allait forcément être plus simple. Ils avaient leur appartement, leur propre appartement. Ça allait quand même sacrément changer leur vie au final, parce qu’ils allaient vivre ensemble, bien sûr, mais aussi sans leurs tuteurs. Peter avait un pincement au cœur à l’idée de laisser Tante May toute seule, mais en même temps elle lui avait garanti que c’était normal, qu’il devait quand même s’installer avec sa petite amie et qu’il devait bien un jour quitter le nid. Cela dit, si Tante May n’était plus dans les parages et vu que Gwen connaissait son identité, il n’y allait pas avoir de soucis vis-à-vis de son secret. Il n’aurait plus besoin de cacher suffisamment ses costumes pour éviter que sa Tante tombe dessus. Même si bon, forcément, depuis qu’il était avec les Avengers, c’était aussi plus facile.
Enfin, tout cela c’était le début d’une « nouvelle » vie. Peter et Gwen s’installaient ensemble, ils avaient un appartement à Manhattan qui n’était pas si loin que cela de l’université que le jeune homme allait intégrer d’ici quelques semaines. Gwen avait son travail pour le SHIELD, mine de rien ça faisait quand même pas mal de nouveauté. Dans tous les cas, depuis la fin de l’année, techniquement les deux jeunes gens étaient devenus des adultes à quelque chose près.
Peter était en train de porter les derniers cartons dans l’appartement, il avait fait plus d’allée retour qu’il aurait réellement pu avoir besoin… parce que sa tante se trouvait là. May avait été incapable de ne pas aider le jeune couple à s’installer. Alors forcément, Peter ne se voyait pas porter tous les cartons qu’il pouvait porter normalement, ou encore sauter directement à travers la fenêtre de l’appartement pour y emmener leurs affaires. Peter arriva donc avec les derniers cartons qu’il posa, pour retrouver Gwen et sa tante.
« Voilà, je crois qu’on a tout. » Affirma-t-il, mine de rien sans manquer d’une certaine fierté.
Bon, ils allaient avoir encore à tout débarrasser des cartons, à tout ranger, mais c’était quand même une bonne chose de faite. Dans tous les cas, Peter ne se voyait pas réellement encore ranger ses affaires, surtout en ce qui concernait les affaires qu’ils avaient pour leurs actions quelque peu professionnelles.
Peter en tout cas ne put s’empêcher d’observer un peu leur appartement… franchement, il était vraiment sympa. Oh, il y avait bien plus luxurieux aussi, mais ils avaient un appartement vraiment cool, leur… petit nid à eux maintenant.
ls avaient beau y être, Gwen n'arrivait toujours pas à croire que c'était vrai. Elle pensait que tant qu'ils n'auraient pas déballé tous leurs cartons, elle serait encore en mesure de penser qu'elle était en train de s'imaginer tout ça. Et pourtant, les preuves à l'appui était ce qu'il y a de plus concrète. C'est qu'ils en avaient visité, des appartements, avant de trouver celui qui répondait à leurs critères. Pourtant, ils n'étaient pas si exigeants, mais on ne pouvait pas franchement dire que l'immobilier à New York soit un marché facile. Leur appartement était ancien et pas très grand, mais Gwen lui trouvait un certain charme. Dès l'instant où elle y avait mis les pieds, elle s'y était sentie bien, elle avait tout de suite imaginé à quoi pourrait ressembler tel ou tel pièce. Bref, pour un premier départ dans la vie, ce n'était vraiment, vraiment pas si mal. Alors oui, il y avait eu les visites d'appartement, il y avait eu les papiers très officiels à remplir, les abonnements à souscrire, les cartons à faire, les meubles à acheter... Pourtant, oui, elle n'en revenait pas qu'ils y soient concrètement.
Tout avait été si vite. Elle avait le sentiment que le temps avait passé bien trop vite.. et dans le même temps, trop lentement, c'était très étrange. Entre son travail pour le SHIELD, ses préoccupations annexes, et ce grand pas en avant dans sa relation avec Peter, forcément... il y avait de quoi être un peu... submergé... mais c'était un sentiment agréable, dans le fond, et elle y goûtait avec un certain plaisir. Fourbue, épuisée par des allers et retours constants dans les escaliers, elle prit enfin la peine de s'asseoir en compagnie de May, qui avait eu la gentillesse de les aider. Ce qui ne dérangeait pas du tout Gwen, bien au contraire. Elle adorait la tante de son petit ami, elle trouvait qu'il avait de la change de l'avoir, et elle voulait lui montrer, aussi, qu'elle serait toujours la bienvenue dans leurs vies même si Peter ne vivait plus chez eux... elle avait le net sentiment que c'était une chose réellement importante pour elle.
-Et si on inaugurait la machine à café, qu'est-ce que vous en dites ? suggéra Gwen avec un sourire rayonnant.
Elle était impatiente de déballer leurs cartons, mais chaque chose en son temps. Ca pouvait encore attendre un peu pour le moment, ne serait-ce que parce qu'il fallait qu'ils se reposent un peu. Elle sentait qu'elle allait avoir de sacrées courbatures, le lendemain.
-Je me sens déjà bien ici, dit-elle dans un soupir d'aise tout en s'affairant à préparer le café pour tout le monde. Pas toi ? demanda-t-elle en tournant son regard vers son petit ami, convaincue du fait qu'il ne penserait pas différemment.
Ils avaient clairement encore beaucoup de pain sur la planche – et Peter avait hâte de commencer à déballer ses cartons pour les ranger (même si ça promettait quand même de prendre du temps cette affaire) –, mais ils avaient déjà fait un grand pas. Le fait d’avoir toutes leurs affaires (enfin sauf celles que Peter avaient laissé chez Tante May, mais c’était en grande partie parce qu’il n’en avait pas l’utilité) se trouvent dans leur appartement était clairement un bon début. C’était tout simplement le début de cette nouvelle vie et Peter était clairement enthousiaste. Il ne pouvait pas nier que ça avait un côté un peu angoissant, parce que c’était une entrée plus complète dans la vie d’adulte, parce que c’était vivre en couple avec Gwen. Ça faisait quand même beaucoup de changement, bientôt Peter allait se rendre à l’université. Ce n’était pas rien donc, mais en même temps… Peter avait un peu l’habitude des changements ces derniers temps. Il n’y avait pas plus angoissant que de devenir Spider-Man tout d’un coup. Mais en même temps ce n’était pas la même chose et le jeune homme n’avait pas vraiment la même appréhension de la situation.
Mais ça allait bien se passer, parce qu’il n’y avait aucune raison que ça ne se passe pas bien. Gwen et lui étaient sur la même longueur d’onde et mine de rien pour l’homme-araignée, c’était bien plus facile de vivre avec sa petite amie au courant de la situation, plutôt que de vive avec sa tante qui ne doutait de rien. Même si ça n’enlevait pas la légère angoisse que le jeune homme pouvait ressentir vis-à-vis de sa nouvelle vie qui se lançait présentement. Peter approuva d’un signe de la tête, ainsi qu’un sourire, quand Gwen proposa qu’ils inaugurent la machine à café. Peter avait hâte de commencer à ranger leurs affaires, mais ils pouvaient quand même prendre la peine de se reposer un peu après cet effort qui n’en avait pas été un tant que ça pour le jeune homme. Surtout que ça sera bien plus simple pour Peter de ranger leurs affaires quand sa tante ne sera plus dans le coin, parce qu’il allait pouvoir agir avec toute la liberté possible. Vraiment, vivre avec Gwen allait le soulager sur beaucoup de chose.
« Je me sens parfaitement bien ! » Répondit-il quand sa petite amie lui demanda s’il se sentait aussi bien qu’elle ici. Leur appartement ne payait pas de mine, il était quand même plutôt vieux, mais ça allait être leur nid douillet. Clairement, Peter se sentait vraiment super bien. « On va être très bien ici. » Dit-il en sortant les tasses pour aider sa petite amie à servir ce café, sous les yeux de Tante May qui les observait avec ce regard plein de fierté qu’il lui connaissait et qu’il adorait voir. Peter attrapa un carton où il savait qu’une partie de leur vaisselle était rangées, celle que May leur avait donné. Mais en le levant le dessous – clairement pas assez bien scotché… une erreur de Peter – s’ouvrit.
Par chance, Peter avait des réflexes surhumains, il parvint à maintenir le tout avant que ça ne se casse définitivement la figure. Reflexe oui, mais il espérait maintenant que sa tante n’avait rien vu. Il n’avait pas vu où elle regardait à ce moment-là.
es moments comme celui-ci étaient précieux, et Gwen espérait bien qu'elle garderait celui qu'ils étaient en train de vivre aussi longtemps que possible. Leurs vies avaient été mouvementées, et selon toute vraisemblance, elles continueraient de l'être, mais ici et maintenant, elle trouvait son point d'équilibre. Peu importe les épreuves qu'ils affronteraient, peu importe les dangers qui les attendraient, ils sauraient être bien, heureux, sereins, car quoi qu'il leur arrive, ils avaient un refuge, ce cocon doux et agréable qui n'appartenait qu'à eux. Quand Peter jouerait les hommes araignées, à son retour, il trouverait le refuge de ses bras, quand elle-même reviendrait d'une journée éreintante de travail au SHIELD, elle saurait trouver de la douceur et du réconfort au retour de Peter chez elle. Autant dire que pour ne pas aimer sincèrement cette situation, il faudrait vraiment être difficile. Oui, le bonheur résidait définitivement dans les moments les plus simples. Là, maintenant, Gwen avait le sentiment que rien ne pourrait les atteindre, rien ne pourrait leur causer de problème. Pas ici en tout cas, et certainement pas maintenant. Quoi qu'un accident est bien vite arrivé.
Gwen tourna son regard vers Peter au moment où ce dernier avait l'intention de déballer un peu de leur vaisselle, celle que tante May avait eu l'immense gentillesse de leur offrir, ce qui était vraiment parfait pour commencer. Et c'est là que la situation se compliqua... peut-être, car le carton mal scotché manqua fort de détruire toute cette vaisselle grâcieusement offerte. Heureusement, les réflexes hors normes de Peter sauvèrent la donne. Gwen tourna instinctivement son regard vers May, impossible de déterminer si elle avait vu ce qui venait de se passer ou non. En son for intérieur, elle espérait que non. Ce serait tout de même sérieusement ironique qu'au moment même où Peter allait enfin pouvoir échapper à la vigilance constante de sa tante et ne plus avoir besoin de se cacher constamment sous son propre toit, son secret explose comme cette vaisselle avait manqué de le faire. La jeune femme prit le parti de faire comme si de rien n'était, comme si elle n'avait absolument rien remarqué. Elle n'avait aucune idée de comment elle réagirait si elle devait vraiment apprendre la double vie de son neveu. Dans le doute, mieux valait sans doute éviter que ce cas de figure se produise.
-Ne t'embête pas à déplacer le carton, dit doucement Gwen avec un sourire en se rapprochant de Peter, toujours décidée à faire comme si de rien n'était. On a juste besoin de récupérer les tasses, c'est tout. Illustrant son propos, elle tira trois tasses du carton en question avant de se redresser et de venir déposer un baiser sur la joue de Peter. Je sais que tu es impatient de tout déballer, mais quand même, ajouta-t-elle alors, en espérant noyer le poisson, si besoin était de le faire.
Peter se sentait clairement angoissé, ne parvenant pas à déterminer si Tante May avait vu quelque chose ou non. Le jeune homme préfèrerait vraiment ne pas avoir besoin d’expliquer à sa tante qu’il était Spider-Man, juste au moment où il allait quitter la maison qu’il partageait avec elle et où il allait pouvoir un peu souffler sur l’idée de cacher son secret. Il ne savait pas si elle avait vu quelque chose ou pas, mais en tout cas elle ne dit rien, alors Peter se dit que c’était peut-être bon pour lui. En tout cas, le jeune homme pouvait clairement compter sur sa petite amie. Gwen s’approcha de lui, comme si de rien n’était, décidant de lui sauver la mise en affirmant qu’ils n’avaient pas besoin de déballer tout le carton.
Le carton posé au sol, la jeune femme se contenta donc de sortir trois tasses. Forcément, comme ça c’était bien mieux. Peter lança un regard entendu à sa petite amie, pour la remercier de ce qu’elle faisait et du fait qu’elle parvenait quand même grandement à garder son calme. Le jeune homme devait bien avouer qu’il aurait bien tendance à paniquer plus rapidement que Gwen, elle avait un sang-froid bien plus important. Le jeune homme afficha un sourire quand elle vint déposer ses lèvres sur sa joue, définitivement il était juste amoureux de cette fille… elle était tellement parfaite.
« Oui, je manque de patience par moment c’est dingue. » Dit-il simplement, avant de tourner une nouvelle seconde son regard vers sa tante, qui semblait vraiment ne pas avoir remarqué quoi que ce soit. Ou si c’était le cas, elle cachait bien son jeu. Mais Peter allait plutôt se dire qu’elle n’avait rien vu du tout. En même temps, la scène s’était quand même passée très rapidement. Peter retourna son regard vers sa petite amie, qui portait donc les tasses de café. « Je vais m’occuper du café. » Dit-il en prenant les tasses – tout en évitant quand même de provoquer une nouvelle catastrophe, mais ça devrait aller à présent –, et en se dirigeant vers la machine à café. Ils avaient très clairement frôlé la catastrophe mais ça se passait bien pour l’heure. En tout cas, ils s’en sortaient bien, vraiment. Une fois les trois tasses remplis, le jeune homme servit tout le monde. Ils allaient vraiment être bien dans cet appartement, en tout cas Peter se sentait déjà parfaitement bien. Ils avaient encore énormément de chose à faire, ils allaient devoir déballer tous les cartons, ranger tout cela, mais ils avaient le temps pour tout faire. C’était ça qui était bien, ils avaient largement du temps devant eux. « On va quand même avoir du pain sur la planche, on ne risque pas de s’ennuyer les prochains jours. »
Parce qu’ils allaient forcément avoir besoin de plusieurs jour pour mettre tout ça en place. Pour rendre cet endroit juste parfait, pour eux.
on, il y avait eu plus de peur que de mal, tout compte fait. Il semblait définitivement que May n'ait absolument rien remarqué et n'ait vu que du feu dans cette situation. Soulagement. Gwen ne se serait clairement pas senti prête à avoir cette conversation avec sa... belle-tante ? là, maintenant, tout de suite... à moins bien sûr que May cache juste superbement bien son jeu et attende juste que son neveu passe aux aveux - dans le fond, ce ne serait pas complètement improbable. Gwen s'était déjà posé la question à certains moments, s'était demandé si il ne serait pas plus simple de tout apprendre à May. Elle se disait que c'était inévitable. D'une façon ou d'une autre, il faudrait bien qu'elle découvre la vérité, et quand ça arriverait, mieux vaudrait certainement que ce soit autour d'un bon café que parce que Spider-Man aurait connu sa première vraie défaite cuisante et ne s'en serait pas sorti indemne... Et en même temps, quel soucis ce serait pour cette femme incroyable, qui méritait sans doute davantage de s'imaginer que le jeune homme qu'elle avait élevé était ce qu'il y a de plus normal...
Situation houleuse. Gwen songea qu'elle devrait avoir cette conversation avec Peter une fois May partie. Après tout, elle était bien placée pour se mettre à la place de cette dernière. Elle, elle avait beau s'inquiéter constamment pour Peter, elle était tout de même heureuse de savoir la vérité, et préférait cela à cette courte période durant laquelle elle n'avait pas connu la double identité de son petit ami... Bref, une question épineuse à résoudre plus tard. Pour l'instant, autant savourer cette situation ce qu'il y a de plus douce et de plus normal, qui n'impliquait ni super-vilains, ni super-pouvoirs. Juste deux amoureux, complices devant l'éternelle, et un membre de la famille, qui était le témoin réjoui de leur progrès dans la vie.
-C'est sûr, rien que pour monter un seul meuble, je devrais en avoir pour une semaine ou deux, plaisanta aimablement Gwen.
Ce qui serait certainement le cas si on lui demandait de se dépétrer toute seule. Gwen avait un certain nombre de qualités, qu'elle était entièrement capable de se reconnaître, mais elle n'était en revanche absolument pas quelqu'un de manuelle. Ceci dit, elle doutait fort d'en avoir besoin, elle comptait sur Peter pour s'occuper de cette tâche ingrate. Pas pour respecter de vieux schémas genrés, mais parce que lui devrait sans doute monter leur magnifique bibliothèque Ikea en quelques secondes chrono.
-Par contre, j'ai déjà plein d'idées pour la déco. Et j'aurais besoin de votre opinion, May, je ne sais pas si je peux me fier à Peter pour ça, ajouta-t-elle, toujours pour plaisanter.
May n’avait rien remarqué, apparemment et c’était très bien comme ça. Peter songeait souvent au fait qu’il pourrait lui dire la vérité, mais il n’avait aucune envie de l’inquiéter. En fait, il entendait déjà d’ici les paroles de sa tante quand il lui parlera de la vérité, quand il lui dira qu’il était Spider-Man. Elle aura envie de le protéger bien sûr, mais lui ne pourrait pas abandonner son choix de vie, il n’aurait pas l’intention de faire autrement. Et Tante May passera ensuite son temps à se faire du souci pour lui, pour de bonne raison bien sûr, et ça ne sera pas une vie agréable du tout pour elle.
Il ne pouvait donc pas lui faire ça, en plus de prendre le risque de la mettre en danger à cause de cela. Ce n’était pas du tout le bon moment pour lui de lui apprendre la vérité sur son identité secrète. Ils verraient ça peut-être plus tard. Ou jamais en soi. À moins que le jeune homme ne subisse le contre sort d’une vie de super-héros, qui vivraient le malheur d’une malheureuse défaite. Enfin, pas besoin de penser à tout cela pour le moment. Peter afficha un sourire amusé quand sa petite amie affirma que pour monter les meubles, elle aura surement besoin d’une semaine ou deux. Pour le coup, le jeune homme devait bien avouer qu’il avait l’intention de s’en occuper. Pas parce qu’il était doté d’un attribut masculin qui pourrait lui donner plus de légitimité de monter les meubles, mais parce qu’il allait pouvoir le faire quand même en deux trois mouvements. L’avantage d’avoir été mordu par une araignée génétiquement modifiée.
« Hey, j’ai de très bon goût en décoration je te ferais dire ! » Lança-t-il amusé par la remarque de sa petite amie, sous les rires de sa tante. Bon, en réalité, il disait ça, mais ça lui convenait assez bien de ne pas avoir besoin de s’occuper de la décoration. Ce n’était pas qu’il n’aimait pas ça, mais Gwen n’avait peut-être pas entièrement tort en affirmant que ses goûts pouvaient quand même être remis en doute. « Si ça continue comme ça, je vais vous laisser entre fille moi. J’ai l’impression d’être de trop là. » Reprit-il, toujours en plaisantant.
Il ne pensait évidemment pas un traitre mot de ce qu’il venait de dire. Même si en un sens, il aimait vraiment le fait que sa tante et sa petite amie s’entendent à ce point. Ça lui faisait du bien de se dire qu’elles pouvaient compter l’une sur l’autre peut-être. Peut-être pour quoi ? Parce que bon, non, il n’allait pas avoir des pensées trop sordides du genre, ça serait bien idiot. Mais en attendant, il y avait les deux femmes les plus importantes de sa vie dans la même pièces et elles plaisantaient ensemble, c’était juste parfait. Il aimait que May soit heureuse pour lui, même s’il culpabilisait un peu de l’abandonner aussi. Bon, il ne l’abandonnait pas réellement, il se contentait de grandir, mais c’était quand même particulier.
ien évidemment, Gwen n'en pensait pas un traître mot, quand elle affirmait qu'elle ne voulait pas compter après son petit ami pour ce qui était de prendre en charge la décoration de leur appartement. En vérité, elle ne pensait pas avoir un goût plus sûr que celui de Peter, et en toute honnêteté, c'était une chose qu'elle ne se verrait absolument pas faire seule de son côté. Elle aurait forcément le sentiment de faire n'importe quoi, elle aurait inévitablement le sentiment de faire quelque chose de travers. Et pour cause, cet appartement était le leur, et par conséquent, il fallait qu'il leur ressemble à tous les deux, pas seulement à elle. Elle ne verrait définitivement aucun intérêt à s'approprier la décoration des lieux si ce devait être pour que Peter s'y sente comme un étranger. mais dans tous les cas, son petit discours avait bien fonctionné, manifestement, car l'ambiance était définitivement détendue, et tante May semblait goûter à la plaisanterie.
Gwen appréciait de se sentir aussi bien et à l'aise avec elle. Dans un premier temps, elle avait eu tendance à marcher sur des oeufs avec la tante de son petit ami. Pas parce que cette dernière avait affiché un jour la moindre hostilité (c'était même tout l'inverse, elle s'était toujours montrée particulièrement agréable et avenante), mais parce que Gwen avait voulu à tout prix plaire autant que possible à cette femme qui comptait tant pour Peter. Et elle avait été d'autant plus dans ses petits souliers après leur rupture et son retour dans la vie de Peter. Elle craignait que May lui reproche d'avoir brisé le coeur de son neveu, quelque chose dans cet esprit, mais elle ne lui avait jamais fait le moindre reproche, elle l'avait accueillie à bras ouverts, et à présent, Gwen avait le sentiment que May faisait partie de sa famille. Et réciproquement, d'ailleurs.
-Mais ne te vexe pas, voyons, plaisanta Gwen en venant enlacer son petit ami avant de déposer un rapide baiser sur ses lèvres.
La conversation se poursuivit encore un peu, et finalement, May décida qu'il était temps de les laisser seuls. Gwen sentait bien que son intention était surtout de les laisser profiter de leur nouveau chez-eux sans les encombrer, qu'elle le faisait de bon coeur, mais elle ne pouvait s'empêcher d'entendre une pointe de nostalgie dans sa voix, et elle s'en voulait un peu de la voir partir, non pas de lui voler Peter, mais de l'éloigner un peu, en tout cas. Ceci dit, la réaction de May fut exemplaire. Et elle partit à grand renfort d'accolades, laissant à Gwen le temps de lui proposer de venir dîner à l'appartement le lendemain soir. Finalement, ils refermèrent la porte sur elle. Gwen se tourna vers Peter, un sourire aux lèvres.
-Enfin seuls, plaisanta-t-elle sans le penser.
La présence de May ne l'encombrait pas du tout. Ceci dit, elle était ravie de pouvoir profiter un peu seule à seul de son petit ami.
Peter ne pouvait pas s’empêcher de sourire depuis le début de tout ce moment, il se sentait tellement heureux et pas vexé pour un sou bien sûr par les paroles de sa petite amie. Il aimait tout simplement cet instant qu’ils passaient tous les trois, le fait que sa tante accepte aussi facilement Gwen. Cela aurait pu ne pas être le cas, même si clairement Peter considérait Gwen comme une fille juste parfaite, mais forcément ils s’étaient séparés pendant un temps et peut-être que May aurait pu ne pas accepter qu’ils se remettent ensemble. Ce qui n’était pas le cas et en prime, eh bien, elle acceptait le fait qu’ils s’installent ensemble. Même si c’était bizarre quand même.
Quand elle prit la décision de s’en aller, en partant Peter sentait bien qu’elle n’était pas complètement heureuse de juste rentrer seule. Mais en même temps c’était dans la force des choses, Peter devait bien un jour prendre son envol. C’était simplement un peu étrange, il devait encore se faire à l’idée de vivre à présent avec Gwen et non chez sa tante. C’était une sensation bien plaisante, mais c’était quand même un peu étrange. Qu’il adorait cependant et qu’il ne pouvait qu’adorer alors que Gwen venait de fermer la porte derrière May en affirmant qu’ils étaient enfin seuls. Le jeune homme savait bien que sa petite amie adorait la présence de sa tante, mais en même temps c’était effectivement agréable de pouvoir être tous les deux dans leur appartement.
Peter ne dit rien sur le moment, il se contenta simplement de s’approcher de sa petite amie pour s’emparer de ses lèvres. Il devait bien avouer que ça lui convenait bien aussi de pouvoir être seul avec elle chez eux, parce que mine de rien, c’était bel et bien leur chez eux à présent. Et Peter sentait bien qu’ils allaient être bien là tous les deux.
« On a échappé à la catastrophe. » Ajouta-t-il, mentionnant l’épisode où il avait bien cru que sa tante allait comprendre pour ses capacités. Pendant longtemps, Peter avait réussi à cacher son secret à sa tante, ce n’était pas maintenant qu’il ne vivait plus sous son toit qu’elle devait le découvrir (à moins que ça soit déjà le cas). « Ça me plait vraiment de ne plus avoir besoin de… me cacher au quotidien. »
Parce que Gwen savait parfaitement ce qu’il était et qu’il pouvait donc agir normalement en sa présence. C’était un travail à temps plein après tout de se contenir à longueur de temps. Ça allait lui faire des vacances de ne plus avoir besoin de le faire chez lui, puisque sa petite amie savait ce dont il était capable.
« Tu ne crois pas qu’elle ait… capté quelque chose ? »
Non parce que à force, Peter se demandait quand même comment c’était possible que Tante May n’ait jamais rien compris de ce qu’il était. Parce que même s’il prenait sur lui, ça lui arrivait très souvent d’être maladroit.
eter, elle, et leur appartement qui certes ne payait pas de mine mais qui était dorénavant leur chez-eux : Gwen n'avait définitivement besoin de rien d'autre pour être parfaitement heureuse. Et alors que son petit ami déposait ses lèvres sur les siennes, elle en était d'autant plus convaincue. Ils avaient tout pour se sentir bien, et à vrai dire, même s'ils devaient vivre dans l'insalubrité la plus totale, Gwen réussirait à y trouver son bonheur parce que Peter était avec elle... à se demander comment elle avait fait tout ce temps où ils étaient séparés. A se demander comment elle avait pu ne serait-ce qu'envisager que sa relation avec Harry pourrait faire office de pansement convenable (mais sa relation avec Harry était définitivement sa plus grande erreur, elle en avait bien conscience).
Elle hocha la tête, bien d'accord quand Peter observa qu'ils l'avaient échappé belle, avec tante May, l'instant d'avant. Elle était du même avis, et à vrai dire, elle trouvait définitivement étonnant que l'attention de la tante de Peter ait pile été distraite au moment où elle aurait pu prendre son neveu en flagrant délit de... deuxième nature ? Tant mieux, bien sûr, sans doute, mais en même temps...
Elle n'imaginait pas quel tour de force ça avait été au quotidien pour Peter afin de dissimuler sa double identité. Et clairement, dans certaines circonstances, il était bien possible qu'il n'y soit pas parvenu aussi bien qu'il le voudrait. Maintenant, la question ne se posait plus : il n'avait pas besoin de se cacher, de dissimuler qui il était, de prétendre être quelqu'un d'autre. Ensemble, ils pouvaient parler à coeur ouvert de ce qui les inquiétait parce que Peter n'avait pas de secret pour Gwen, et réciproquement. Il n'aurait pas à filer en douce, à faire des pieds et des mains, à inventer des excuses constamment... mais au fond... est-ce qu'il en avait vraiment besoin avant ? La question se posait, et Gwen comprenait sans mal pour quelles raisons Peter se permettait de s'interroger.
-J'en sais rien... Là il fallait quand même le faire pour ne rien remarquer, observa Gwen avec prudence. Elle marqua un temps de pause avant de reprendre. Tu ne crois pas... j'en sais rien, hein, mais... peut-être qu'elle a deviné. Peut-être qu'elle attend juste que tu viennes lui en parler toi-même ?
Des épisodes comme celui-ci, il devait y en avoir eu d'autres, tout comme quelques situations qui avaient pu lui mettre la puce à l'oreille. Ajoutez à cela que May était une femme bien assez intelligente pour faire les déductions qui s'imposaient. Ce n'était qu'une théorie, bien sûr, mais qui semblait loin d'improbable aux yeux de Gwen. Et si Peter lui en parlait, c'est que lui non plus ne devait pas la trouver si improbable que cela.
Gwen avait raison, il fallait vraiment beaucoup quand même pour ne pas avoir remarqué quelque chose. Et clairement, Peter n’avait pas spécialement envie que sa tante comprenne qu’il était Spider-Man. C’était un secret qu’il devait garder, même si ce n’était pas toujours facile au quotidien. Enfin, maintenant qu’il s’installait avec Gwen, c’était évident que ça allait quand même être beaucoup plus facile pour lui. Le jeune homme n’aurait plus besoin d’inventer des excuses quand il allait devoir partir d’urgence dans le but d’assurer son rôle de Super-Héros. Il n’aurait plus forcément besoin de cacher ses affaires, de prendre la peine de se changer avant de passer par la fenêtre par exemple. Même si évidemment, ils avaient quand même des voisins et il allait devoir continuer de faire attention, mais au moins il n’aurait pas besoin d’inventer des excuses.
Gwen affirma qu’il était potentiel que Tante May ait déjà deviné. Et qu’elle se contentait simplement d’attendre qu’il lui parle directement de la situation, qu’il lui avoue la vérité. En soit, Peter pouvait reconnaître que c’était possible, parce que ce qui venait d’arriver, ce n’était pas la première fois que Peter s’était fait peur sur le fait que sa tante ait pu deviner le secret qu’il cachait.
« Je… tu crois ? » Ou pas, Gwen avait affirmé qu’elle n’en était pas sûre, qu’elle ne savait pas réellement. Ils ne pourraient surement pas le savoir de toute façon, avant que Peter ne décide d’aller trouver May et de lui avouer la vérité, de lui parler de sa double vie. Simplement oui, ça pouvait donner simple, mais ça n’était pas du tout le cas en vérité. « Peut-être mais… non, je ne peux pas prendre le risque de lui en parler si elle n’a rien deviné. » Partons du principe qu’elle n’avait pas découvert la vérité, qu’elle ne savait rien, si Peter décidait d’aller la trouver dans le but de lui en parler et qu’il finissait par tout lui avouer…non définitivement il préférait largement éviter. « Je préfère la tenir à l’écart de tout ça, je ne veux pas prendre le risque de le lui avouer alors qu’elle n’aurait rien deviné. » Alors que c’était fort possible qu’elle avait parfaitement comprit depuis le début et que comme le disait Gwen, elle se contentait d’attendre qu’il vienne la trouver pour lui avouer la vérité. Mais il n’en n’avait pas la certitude alors il ne prendrait pas le risque. « Surtout maintenant qu’elle n’a plus aucune raison d’être confronté à tout ça, ce serait dommage de tout gâcher. »
Il n’aimait pas spécialement mentir à sa tante, c’était évident, mais en même temps… eh bien, il se contentait d’avoir envie de la protéger tout simplement. Il ne savait que trop bien les risques que c’était quand on connaissait son identité secrète. Il n’avait aucune envie d’impliquer de près ou de loin Tante May à toutes ces histoires. Même si en vérité, ça ne la protégeait pas complètement non plus.
st-ce qu'elle pensait réellement que tante May était au courant de la double vie de Peter ? Oui et non... Elle n'avait pas l'assurance à cent pour cent de ce qu'elle avançait, et il était bien possible que le hasard ou le tempérament rationnel de May ait fait qu'elle n'ait jamais voulu lire entre les lignes et décoder le comportement de son fils adoptif, parfois bien curieux pourtant. Mais en même temps, ce n'était pas la première fois que cette pensée la traversait, seulement la première fois qu'elle l'articulait. Après tout, il était déjà arrivé à son petit ami de lui confier ses frayeurs quant au fait que sa tante aurait éventuellement pu découvrir le pot aux roses.
A chaque fois, ce semblait être une fausse alerte, mais il se pouvait aussi qu'elle sache bel et bien et n'ait seulement pas eu le coeur de le confronter directement. Comment en être réellement sûr ? Bonne question. La jeune femme n'était pas exactement avancée sur la question, il semblait qu'une conversation à coeur ouvert reste la seule option, mais elle voyait bien que Peter n'y était pas exactement prêt. Ou peut-être l'était-il mais attendait d'avoir de bons arguments ? Si c'était cela, ce n'était pas forcément les arguments qui manquaient à Gwen, qui pouvait être très bien placée pour savoir ce que c'était de voir la personne qu'on aime avoir pour nous un secret si grand, si important. Pour leur part, la chose s'était faite par la force des circonstances, mais peut-être qu'il ne serait pas plus mal que May le découvre dans les bonnes conditions, autour d'une table et d'un bon thé par exemple, que parce qu'une situation douloureuse ou dangereuse l'obligerait à regarder la vérité en face.
-Tu ne la protèges pas vraiment en la tenant à l'écart, tu sais, répondit prudemment Peter qui se doutait d'ores et déjà de ce que pourraient être les contre-arguments de Peter, et qui au passage était loin de considérer que ces contre-arguments ne méritaient pas d'être entendus, car elle ne pouvait pas prétendre elle-même que ne pas avoir été mise en danger par sa connaissance de la vérité. Mais May ne réagirait sans doute pas auprès de lui de la même manière que Gwen ne l'avait fait. Elle va savoir la vérité tôt ou tard. C'est impossible qu'elle ne finisse pas par l'apprendre, même si vous ne vivez plus sous le même toit. Elle marqua une pause. Je pense que tu devrais lui en parler. Mais je comprendrai aussi que tu ne le fasses pas.
Elle n'allait pas influencer sa décision, elle estimait que ce n'était pas son rôle le moins du monde. Mais elle lui donnait son opinion, à lui d'en faire ce qu'il voulait.
Peter devait bien se rendre à l’évidence que Gwen avait raison en affirmant que ce n’était pas en tenant Tante May à l’écart qu’il allait la protéger. C’était un peu sa manière de faire, mais force lui était de constater que ça ne fonctionnait pas tout le temps. Le jeune homme protégeait son identité, justement parce qu’il n’avait pas envie que ses proches deviennent des cibles. Mais dans tous les cas, si quelqu’un souhaitant lui faire du mal devait découvrir que Spider-Man était Peter Parker (comme Harry par exemple…), May sera forcément en danger, qu’elle soit au courant ou non de son secret.
Gwen touchait juste, d’une façon ou d’une autre, tôt ou tard, May allait forcément finir par connaître la vérité. Même s’ils ne vivaient plus sous le même toit, c’était quand même quelque chose qui risquait d’arriver, en partant du principe que présentement, elle ne soit pas déjà au courant de son secret et qu’elle attente juste sagement qu’il vienne la voir.
« Tu as sans doute raison. » Répondit-il, simplement. Peter appréciait évidemment que Gwen ne cherche pas à influencer sa décision, elle se contentait simplement de lui dire ce qu’elle pensait, et comment elle voyait les choses, sans le forcer en quoi que ce soit. Peter prenait très au sérieux la manière dont elle voyait les choses. Il ne savait que trop bien que parfois, il avait tendance à faire les choses à sa manière, en bonne tête brulée qu’il savait être. « Ça ne va pas vraiment être facile, mais il vaut sans doute mieux que je décide par me lancer. »
En quelque sorte, le fait que Peter ne vive plus avec sa tante la mettait peut-être un peu plus à l’abris de ses futurs ennemis (même si du coup, c’était Gwen qui se retrouvait confronté à tout cela, mais le jeune homme avait fait bien trop l’erreur de la tenir à l’écart en espérant la sauver sans aucun résultat), autant dire qu’il pourrait peut-être prendre la peine quand même de lui avouer toute la vérité.
« J’irais la voir pour tout lui raconter ! » Reprit-il, avec une certaine ambition.
C’était facile maintenant de le dire et d’affirmer qu’il allait bel et bien se rendre auprès de sa tante pour lui avouer la vérité, mais il savait bien qu’une fois sur place… il allait peut-être se défiler. Pas parce qu’il ne voudrait finalement plus lui en parler, mais parce qu’il ne parviendra pas à avoir le courage de le faire.
« Gwen… tu viendras avec moi ? » Demanda-t-il, alors, grimaçant en attendant la réponse de sa petite amie.
Il se disait en fait que si Gwen se trouvait avec lui au moment où il allait avouer la vérité à sa tante (qui était peut-être déjà bien au courant en vérité), il était évident qu’il ne se défilerait pas.
wen comprenait bien les intentions de Peter. Comme toujours, puisqu'il s'agissait de lui, ces intentions étaient nobles et honorables, mais elle ne pensait pas pour autant qu'il agisse de la bonne manière en tenant sa tante à l'écart. Ce n'était du moins plus possible, pas alors que son rôle lui prenait de plus en plus de temps et que son secret devenait de plus en plus insoutenables. Qui plus est, les secrets de la sorte n'étaient jamais une bonne chose, ils auraient pu mettre en péril leur histoire, ils le savaient tous les deux. Gwen et Peter étaient ressortis plus forts de tout ceci une fois qu'ils avaient vécu pleinement avec la double identité de Peter, May Parker serait-elle aussi capable de comprendre, et même, elle serait très probablement fière de son neveu, plus que fière, même.
-Peter Parker, tu es l'homme le plus courageux que je connaisse, fit Gwen en le pensant sincèrement. Je suis certaine que tu trouveras les mots qu'il faut, ajouta-t-elle en toute sincérité.
Parce que c'était ce qu'elle pensait bel et bien. Oui, Peter trouverait de quelle manière s'adresser à May, de même qu'il saurait rassembler le courage nécessaire afin de lui parler de tout cela. Bien sûr que ce ne serait pas une tâche facile, mais après tout, il avait déjà été capable d'affronter des périls autrement plus graves et dangereux. Quoi qu'il advienne, May serait fière de lui, et elle le soutiendrait, Gwen y mettrait sa main à couper, et c'était là-dessus qu'elle voulait que Peter sache se concentrer avant toute chose.
-Bien sûr que je viendrais avec toi, répondit Gwen avec assurance, tout en prenant ses mains dans les siennes. Je suis toujours là pour toi, quoi qu'il arrive. Je t'accompagne quoi que tu fasses.
C'était sincère. Quoi qu'il advienne, elle voulait être là pour lui, présente à ses côtés, elle voulait le soutenir et l'aider, elle voulait faire en sorte qu'il ne manque de rien, et qu'il se sente heureux auprès d'elle. Elle voulait dissiper ses doutes chaque fois qu'elle le pourrait, l'encourager chaque fois que l'occasion se présenterait. Elle voulait être son pilier, envers et contre tout.
-Et puis, je ne serais pas de trop pour t'éviter de raconter n'importe quoi à cette pauvre May, ajouta-t-elle histoire de le chambrer gentiment, mais sans en penser le moindre mot, bien évidemment.
Peter s'en sortirait très bien par lui-même, c'est évident, mais si elle pouvait être là pour lui, elle ne reculerait certainement pas... elle voulait être son soutien, son pilier, quoi qu'il advienne. Elle serait présente pour lui, et le soutiendrait peu importe les circonstances, peu importe ce qui pouvait bien arriver.