était typiquement là le genre de rendez-vous d'affaire que le patron d'Oscorp s'épargnerait bien, malheureusement, puisque le chef de Stark Industries prenait la peine de se présenter en personne, il ne pouvait se payer le luxe de lui envoyer l'un de ses subordonnés (encore que l'idée ne manquait pas d'intérêt) pour se charger de la sale besogne à sa place. Norman Osborn n'avait qu'un intérêt très modéré pour les repas d'affaire, malheureusement, c'étaient le genre de formalités auxquelles il ne pouvait pas vraiment couper. Il s'en accomodait au mieux la plupart du temps, mais force lui était d'admettre que sa proverbiale patience (du moins en temps que Norman, on ne pouvait pas vraiment dire que le Bouffon vert soit aussi conciliant) se heurtait très largement à l'intense irritation que provoquait en lui le moindre échange, même succinct, avec ce m'as-tu-vu de Tony Stark...
Leurs rapports, tout professionnels, s'efforçaient douloureusement d'être cordiaux, mais c'était un fait avéré que cet homme lui tapait sur le système, et son estime de lui n'était pas allée en grandissant les quelques fois où il avait dû se confronter à Iron Man dans d'autres circonstances (sous une apparence qui devait le rendre, fort heureusement, méconnaissable aux yeux de son confrère). Enfin, quand il fallait y aller, il fallait y aller. Ponctuel comme à son habitude, Norman s'était donc pointé au lieu de rendez-vous, où Stark l'attendait déjà... Et en quelques secondes, l'homme sut que cet entretien allait être très, très éprouvant pour lui. Malgré tout, il posa un sourire sur son visage, et fit au mieux pour avoir l'air le plus agréable possible.
-Monsieur Stark, c'est un plaisir de vous revoir, et ponctuel, avec ça.
Une part de lui (inutile de se demander laquelle) avait envie de manquer d'office de politesse, mais c'était inutile, ils se devaient de demeurer au moins un peu respectueux, pour le bienfait de leurs entreprises respectives. Inutile donc d'envenimer une situation qui promettait d'office d'être déplaisante.
-Je ne voudrais pas prendre trop de votre temps, je suis sûr qu'il est précieux. J'aimerais m'entretenir avec vous d'une éventuelle collaboration. J'avais déjà pu en toucher quelques mots à votre assistante.
La parfaite et compétente Virginia Potts, qui n'avait clairement pas tiré le gros lot avec Norman.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Tony, avait ce petit côté qui semblait faire penser que tout lui passait au-dessus et qu’il ne se souciait que de ce qu’il décidait être important. Et aussi, qu’il pouvait bien faire tout ce qu’il voulait sans que personne ne puisse venir lui souffler dans les oreilles. Mais ce n’était pourtant pas le cas. Tony avait des obligations, comme tout le monde, et il y avait des choses qu’il n’avait pas du tout envie de faire mais qu’il devait tout de même faire, comme tout le monde. C’était comme ça, c’était dans la société, de foutre des contraintes, qui étaient différentes selon les individus, mais qui étaient des contraintes quand même. Et même si le jeune héritier avait tendance à beaucoup déléguer à Pepper, il était tout de même PDG d’une industrie. Et il y avait parfois certaines choses qu’il devait gérer tout seul, et il ne pouvait pas toujours compter sur son assistante. Même si elle faisait un travail irréprochable.
Quand il avait des rendez-vous professionnels, il savait qu’il y avait peu de chances qu’il s’amuse et passe un bon moment. C’était plein de trucs solennels, de protocoles, de formules de politesses, de ronds de jambes… enfin bref, un tas de choses que Tony ne supportait pas. Il avait son caractère, et il agissait souvent comme bon lui semblait, sans faire attention ni prendre de gants, même avec ses concurrents ou ses collaborateurs. Il avait rendez-vous avec Norman Osborn, qui avait lui aussi une société, et qui officiait plus ou moins dans le même domaine que lui. Même si c’était davantage scientifique pour Obsorn, et Tony trouvait de toute façon que personne ne jouait dans la même catégorie que lui, et qu’il restait une véritable pointure. Stark Industries était au sommet.
-Monsieur Stark, c'est un plaisir de vous revoir, et ponctuel, avec ça.
Tony sourit aussi légèrement et lui serra la main. Il allait tenter de ne pas paraître trop désagréable et suffisant, Pepper lui avait déjà dit de faire attention, qu’il pouvait facilement irriter les gens, et donc, mettre à mal certains projets, mais rien n’était gagné. Tony restait Tony, c’était un fait.
-Je ne voudrais pas prendre trop de votre temps, je suis sûr qu'il est précieux. J'aimerais m'entretenir avec vous d'une éventuelle collaboration. J'avais déjà pu en toucher quelques mots à votre assistante.
Oui, Pepper lui en avait parlé aussi. Il appréciait en tout cas, que monsieur Osborn soit conscient du fait que Tony soit un homme très occupé, ce qui était vrai. Entre son industrie et Iron Man, il ne se la coulait pas douce. Il n’était pas non plus noyé sous le travail, mais il ne restait jamais inactif et il avait de toute façon, toujours quelque chose à inventer ou à améliorer, c’était dans son sang et dans sa nature.
« Plaisir partagé monsieur Osborn. Ne vous en faîtes pas, je pense avoir assez de temps à vous accorder pour que cette entrevue ne soit pas bâclée. Alors je vous écoute, dites-moi tout de votre projet de collaboration. »
orman n'était pas convaincu que Tony Stark soit plus enthousiaste que lui à la perspective de ce tête-à-tête, quand bien même il se montrait tout à fait cordial (ce qui était tout de même préférable et pourrait bien rendre cet entretien ne serait-ce qu'un peu supportable). Mais il n'allait certainement pas reprocher à son interlocuteur une hypocrisie dont il faisait preuve lui-même. Bien au contraire, il estimait cela préférable, ainsi pourraient-ils envisager, peut-être, de trouver un terrain d'entente, sans nécessité de se tirer dans les pattes. Leurs sociétés poursuivaient des ambitions différentes et se servaient de biais différents également, mais il y avait tout de même des points de ressemblances qui pouvaient soit les inviter à une collaboration fructueuse, soit à... se tirer dans les pattes. Norman n'avait rien contre un peu de concurrence industrielle directe, il estimait même que ça pouvait être particulièrement stimulant.
Mais il fallait tout de même, en quelques occasions, qu'il admette y gagner davantage en courbant légèrement l'échine et en acceptant la perspective d'une association en passe d'être judicieuse. L'homme d'affaires lui assurait avoir à lui accorder tout le temps nécessaire. Ainsi pourraient-ils discuter les termes du contrat provisoire que Norman avait préparé au préalable avec ses avocats, en toute tranquillité. Du moins, si tout ceci ne devait pas revenir à un pur et simple coup d'épée dans l'eau.
-Comme vous le savez, nos domaines respectifs sont en constante corrélation, et dans les circonstances actuelles, le génie technologique de Stark industries associé aux compétences évoluées d'Oscorp en matière de génétique et de science expérimentale pourrait être une clé essentiel à l'épineux problème que nous cherchons à résoudre. Il marqua une légère pause. Je parle bien sûr des mutants, et de... disons, la fâcheuse posture où ils se trouvent actuellement.
A laquelle Oscorp, et Norman en premier lieu, bien évidemment, n'était absolument pas étranger, mais c'était évidemment une information, bien que cruciale, que le chef d'entreprise se garderait bien de divulguer. Pour l'heure, il se contentait de suivre une ligne directrice qui n'était pas dictée par ses seuls intérêts, mais exigeait en revanche qu'il unisse ses forces à d'autres... Dispensables, peut-être, mais pas dans la mesure où un certain sens de l'urgence devait... si ce n'était vrai, du moins le prétendre... prévaloir.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Evidemment, Tony connaissait Oscorp. Tout le monde connaissait cette entreprise, comme tout le monde connaissait Stark Industries. Deux monstres révolutionnaires en termes d’avancée technologique et scientifique. Mais pour autant, et dans sa trop grande confiance en lui-même, Tony ne voyait pas Oscorp comme une rivale pour Stark Industries. Parce que personne ne pouvait rivaliser avec son entreprise, avec son génie, c’était comme ça. Il était le meilleur, point à la ligne. Pourtant, il ne les dénigrait pas, et reconnaissait qu’ils étaient très bons dans leur domaine, mais Tony était bien meilleur, quand bien même, ils n’évoluaient pas exactement dans la même branche. Donc ils n’étaient pas directement rivaux, mais tout de même… certains aspects se rejoignaient. Une collaboration ne serait pas idiote, de toute façon, il faisait confiance à Pepper, elle avait dû voir des projets intéressants pour Stark Industries, mais il devait aussi se faire sa propre opinion.
C’est vrai que depuis qu’il était Iron Man, il avait tendance à beaucoup (trop) se reposer sur Pepper pour tout ce qui concernait l’entreprise, mais elle faisait de l’excellent travail, et il avait confiance en elle. Et puis, il est vrai qu’il avait trouvé là comme une échappatoire à tout ce qu’il détestait faire et devait faire en tant que PDG. Mais si cela dérangeait vraiment Pepper elle le lui dirait de toute façon, elle n’était pas du genre à avoir peur de lui, ou peur de lui dire les choses.
-Comme vous le savez, nos domaines respectifs sont en constante corrélation, et dans les circonstances actuelles, le génie technologique de Stark industries associé aux compétences évoluées d'Oscorp en matière de génétique et de science expérimentale pourrait être une clé essentiel à l'épineux problème que nous cherchons à résoudre. Je parle bien sûr des mutants, et de... disons, la fâcheuse posture où ils se trouvent actuellement.
Il n’allait pas le contredire. Les mutants avaient de sérieux soucis en ce moment, et c’était plus que préoccupant. Tony s’en souciait aussi bien personnellement, qu’en tant que membre des Avengers. Il écoutait Norman avec attention. Intéressé par le sujet, il avait envie de croire que ce serait possible effectivement, de toute façon, il fallait bien tout faire pour les aider.
« J’admets que c’est là un projet très intéressant, et qui mérite d’être approfondi et testé par la suite. Ce serait possible, du moins, nous pouvons l’espérer. Vous avez déjà un processus en tête ? »
orman avait de toute évidence su capter l'attention de son interlocuteur, et il en était au-delà de satisfait. Le chef d'entreprise était bien placé pour savoir combien son interlocuteur était dur en affaires. Sa chance, ça avait été de s'attirer la sympathie de Pepper et d'être dans ses petits papiers, ce qui lui rendait Tony Stark déjà plus accessible, mais il savait qu'il en fallait davantage pour garantir une collaboration digne de ce nom entre leur entreprise. Enfin... Une action qui porterait le nom de "collaboration" tout du moins. Ce n'était pas encore gagné, et tant qu'aucun papier n'aurait été signé, Norman se doutait que la situation pourrait se retourner contre lui et que son interlocuteur pourrait choisir de se rétracter, mais il avait confiance en sa stratégie. Pour le moment, du moins, elle fonctionnait à la perfection.
En même temps, il se doutait qu'en évoquant d'entrée de jeu la délicate situation où se trouvait la communauté mutante à l'heure actuelle (et on ne répétera jamais assez que pointer du doigt Oscorp pour cette même situation serait porter une accusation par trop précipitée), il attirerait son attention. Tony Stark n'était pas que Tony Stark, après tout, il était aussi Iron Man, il ne passerait sans doute pas à côté d'une occasion de jouer les sauveurs de l'humanité.
Avec ou sans l'appui d'Oscorp, Tony y serait certainement allé de ses propres recherches dans son coin, et Norman savait pertinemment que s'il était un génie capable de juguler la crise et de réduire à néant ce qu'il construisait, c'était lui. Mieux valait pouvoir par conséquent garder un oeil très attentif sur ses recherches, et orienter leurs travaux respectifs dans la direction qui l'arrangeait.
-Nous travaillons déjà à l'élaboration d'un remède en nous basant sur les échantillons à notre disposition, mais nous avons besoin que soit mis en place un mode de propagation de l'antidote sur le champ géographique le plus étendu possible. C'est là que le soutien de Stark industries nous serait le plus utile. Bien sûr, vous aurez accès à la moindre de nos recherches et un droit de regard sur toutes les expériences mises en place. A la condition, vous vous en doutez, qu'il en soit de même de votre côté. Il marqua une pause. Bien sûr, je reste à l'écoute de toute suggestion, c'est pourquoi j'ai voulu en discuter avec vous avant de nous engager dans des considérations plus.... administratives, disons.
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Il est vrai que toutes les démarches administratives ennuyaient profondément Tony. Parce que c’était du temps de perdu pour son génie, qui avait sans cesse le besoin et l’envie de s’exprimer. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il laissait Pepper se charger de tout cela. Parce qu’elle était excellente dans ce domaine, et parce qu’elle ne râlait pas donc… Tony en abusait, et en un sens, il en aurait presque conscience, mais il agissait comme un gamin pour qui sa mère ferait encore toutes les tâches ennuyantes, il ne disait rien. Peut-être qu’à un moment ou un autre, cela lui exploserait à la figure et qu’il le regretterait mais pour le moment, les choses lui convenaient très bien ainsi. Enfin bref. Revenons-en à nos moutons. Norman Osbourne donc. Pour une fois, il fallait bien que Tony se comporte en adulte responsable, en véritable patron et homme d’affaires. Il savait le faire, surtout que là, le sujet était très important.
Le problème des mutants les concernait tous. D’autant plus chez les Avengers. Ils avaient pour mission de protéger la population, même mutante, et Tony était vraiment furieux de voir ce qu’il leur arrivait. Il ignorait l’identité du coupable, mais quand il serait trouvé, il était certain qu’il regretterait amèrement ce qu’il avait fait, cela ne faisait aucun doute.
Il n’avait pas encore eu le temps de commencer les recherches, parce qu’il avait été pas mal occupé par d’autres choses, mais il ne comptait pas attendre que d’autres fasses ce qu’il pouvait faire. Surtout que cela serait forcément mieux venant de Tony. Ce n’était pas de la vantardise, c’était la stricte vérité, Tony était un génie, et un génie haut de gamme, donc tout était toujours mieux quand il en était l’investigateur, c’était ainsi.
-Nous travaillons déjà à l'élaboration d'un remède en nous basant sur les échantillons à notre disposition, mais nous avons besoin que soit mis en place un mode de propagation de l'antidote sur le champ géographique le plus étendu possible. C'est là que le soutien de Stark industries nous serait le plus utile. Bien sûr, vous aurez accès à la moindre de nos recherches et un droit de regard sur toutes les expériences mises en place. A la condition, vous vous en doutez, qu'il en soit de même de votre côté. Bien sûr, je reste à l'écoute de toute suggestion, c'est pourquoi j'ai voulu en discuter avec vous avant de nous engager dans des considérations plus.... administratives, disons.
Ce qu’il proposait semblait honnête, même si Tony n’appréciait pas la partie où ils pourraient regarder ce qu’il faisait. De toute manière, il était un génie en programmation et ce qui allait avec, ce serait donc un jeu d’enfant pour lui de pouvoir crypter tout ce qu’il ne voulait pas qu’il soit vu, sans que personne ne s’en rendre compte. Il allait devoir y réfléchir, mais pas trop longtemps, des vies étaient en jeu et il le savait. Mais bon, inutile de se précipiter non plus.
« Cela me semble être un bon compromis. Je pense que ce projet est réalisable. C’est même certain, une large propagation, cela ne sera pas compliqué à mettre en place, la plus grosse partie va se jouer sur la réalisation de l’antidote. Est-ce que vous avez déjà eu des avancées significatives ? Vous avez réussi à identifier le poison ? »
Norman afficha un sourire satisfait en entendant la réponse de son interlocuteur, favorable et de toute évidence intéressée. Même si Norman avait en lui-même une confiance qui bien souvent dépassait très largement l’entendement, il était loin, bien loin d’avoir cru que cette conversation remporterait d’office le succès qu’il escomptait. Ceci étant dit, il ne pouvait qu’apprécier que les choses se passent de cette manière. Il n’aimait pas particulièrement parlementer quoi qu’il en soit, et encore moins quand il était question de parlementer avec Anthony Stark, mais en même temps, s’il l’avait fallu, il l’aurait fait. La possibilité d’obtenir si aisément la collaboration escomptée était donc à ses yeux une véritable aubaine, une opportunité à côté de laquelle il n’avait pas la moindre envie de passer, même s’il leur restait encore de très nombreux termes et conditions à discuter avant de véritablement aboutir à un résultat qui saurait être qualifié d’amplement satisfaisant, pour un parti comme pour l’autre.
C’était donc envisageable, c’était même tout à fait faisable. Et tant mieux. A ce stade du projet, il était préférable que l’homme d’affaires puisse considérer la tâche si ce n’est comme facile, du moins plus qu’envisageable. En l’occurrence, Tony Stark lui laissa très rapidement entendre que le dispositif à mettre en place afin de répartir l’antidote à large échelle serait simple à établir. Autrement dit, si tout serait d’une facilité enfantine dans son secteur, il remettait en question le fait qu’il puisse en être de même du côté d’Oscorp. Forcément, Norman ne pouvait que vouloir le contredire. Par fierté, bien sûr, mais également parce qu’ils n’auraient pas un seul instant cette conversation s’il devait vraiment y avoir le moindre doute sur la question. La manière de procéder était claire et limpide pour eux deux, c’était ce à quoi aboutiraient ces procédés qui en revanche décelait une certaine part d’incertitude.
-Le poison est identifié, et ce ne devrait être l’affaire que de quelques jours avant que le contre-poison soit complètement finalisé, sans crainte d’effets secondaires disons… indésirables.
En réalité, l’antidote avait été conçu en même temps que le poison, et ce dernier attendait le bon moment pour être distribué. Qui ne tarderait pas à arriver à présent. Il avait presque eu toutes les cartes en main. Et il était très probable qu’il obtienne aujourd’hui celles qu’il lui manquait encore.
-Si je n’étais pas aussi certain de nos progrès, je ne solliciterais pas votre collaboration de la sorte, croyez-le bien.
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Tony n’était en général pas du tout enjoué quand il s’agissait de négociations ou de projet de collaboration. Cela le soulait, et pas qu’un peu. Ce n’était que du temps perdu, du temps gâché. Il n’y envoyait pas Pepper, parce qu’il voulait tout de même être conscient des enjeux, surtout que le jeune héritier était très dur en affaires, et ce depuis toujours. Même lorsqu’il travaillait encore dans l’armement. Mais les choses étaient encore plus complexes depuis qu’il bossait sur ses armures, il voulait à tout prix garder ses découvertes et ses innovations pour lui en ce qui concernait les armures. Mais là, il n’était pas question de cela, et en plus, il y avait des vies en jeu, donc Tony était bien plus ouvert qu’il ne pouvait l’être en temps normal. Ce n’est pas pour autant qu’il allait foncer tête baissée, il n’était pas non plus inconscient, mais il était assez favorable à une collaboration, pour le moment, si certaines choses ne lui conviendraient pas, il continuerait de faire les choses de son côté.
Mais pour l’heure, il se contentait de voir un peu ce que Osborn avait à lui proposer. Cela ne semblait pas déséquilibré, même s’il n’aimait pas que quiconque ait une vision sur son travail, mais bon, il allait pouvoir s’arranger en ce qui concernait ce petit point. Pour commencer, il avait déjà envie de savoir où ils en étaient du côté de son interlocuteur. C’était important pour Tony de se rendre compte d’où étaient les choses. Et surtout, ce serait engageant et rassurant, de savoir que le virus qui touchait les mutants pouvait être contré, et qu’un antidote pourrait être trouvé. Ils ne méritaient pas ce qui leur arrivait, et pouvoir les sauver serait vraiment une excellente chose. Mais ils n’en étaient pas encore là, et il leur fallait encore travailler pour arriver à ce résultat, s’il existait, mais Tony avait confiance.
-Le poison est identifié, et ce ne devrait être l’affaire que de quelques jours avant que le contre-poison soit complètement finalisé, sans crainte d’effets secondaires disons… indésirables. Si je n’étais pas aussi certain de nos progrès, je ne solliciterais pas votre collaboration de la sorte, croyez-le bien.
Oui, bien sûr, Tony se doutait bien qu’ils n’étaient pas au point. Sinon, il ne serait pas venu vers lui pour une collaboration. C’était déjà ça. Ils avaient au moins eu une petite avancée. Il fallait parfois se contenter d’un peu de positif, surtout pour un sujet aussi délicat que le cas des mutants. Il ne fallait pas non plus se précipiter de toute manière, sinon cela pourrait avoir un effet encore plus dévastateur.
« Cela va de soi. Au moins, vous avez pu avancer, c’est déjà bien. Effectivement, on ne peut se permettre d’administrer aux mutants un « antidote » non sûr, et qui pourrait aggraver leur cas déjà très incertain. Mais tout n’est pas noir, évidemment, et c’est ce sûr quoi il faut se pencher. »
Un "c'est déjà bien", c'était bien sûr toujours bon à prendre, et il fallait bien en passer par là pour obtenir mieux par la suite, mais c'était tout de même déplaisant, comme constat. Norman aimait que tout soit facile, que tout soit évident, et que son travail soit toujours reconnu comme parfait et non comme "en progrès", surtout en présence d'une personne qui rivalisait aisément avec lui sur le plan intellectuel. Quoi qu'il en soit, il était question de jouer le jeu jusqu'au bout, et le plus important, à l'heure actuelle, c'était l'aval de Stark et la garantie que cette collaboration (qui promettait d'être fructueuse d'n côté comme de l'autre) puisse bel et bien se faire.
Dans tous les cas, il fallait laisser passer un peu de temps, et permettre à la solution pérenne qu'ils ne pouvaient envisager pour les mêmes raisons de mûrir... et de laisser quelques victimes derrière eux le temps d'être décidée, bien évidemment. Pour faire l'exemple, il fallait que les conséquences ne soient pas qu'un mythe mais soient observables. Toutes. Le chef d'entreprise hocha la tête. De toute évidence, ils étaient d'accord sur le principe, du moins pour ce qui était dit, et donc, tout se passait comme Norman l'avait souhaité.
-En effet, nous avons l'opportunité d'éclaircir le tableau, le devoir, même, ajouta-t-il.
Norman Osborn qui se posait en sauveur de l'humanité (même s'il ne s'agissait en l'occurrence que des mutants), c'était très ironique, on ne va pas se le cacher, mais qui veut la fin veut les moyens, et en l'occurrence, les moyens qu'il mettait en place pour l'heure lui semblaient suffisamment efficaces pour qu'il daigne se montrer confiant. Quand bien même il savait que n'importe quelle situation, même la plus engageante, pouvait bien vite dégénérer, il en avait un peu trop souvent fait les frais, surtout en tant que bouffon vert.
-J'ai ici quelques documents que je voudrais que vous examiniez, et de signiez pour peu qu'ils vous conviennent. Bien sûr, vous êtes en droit d'y ajouter les clauses que vous souhaitez. Disons que c'est une façon... d'officialiser notre collaboration.
Tout avait été minutieusement préparé à l'avance. Il était question, dans ce contexte, de ne rien laisser au hasard. Et de ne pas se faire avoir, cela va sans dire.
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Tony n’était pas homme à faire des compliments, sauf s’il n’en était pas la cible. Evidemment. L’auto-complimentation était un domaine qu’il maîtrisait à la perfection. Même avec ses « clients » il ne les brossait pas dans le sens du poil, jamais, il n’avait pas besoin. La technologie qu’il proposait était la meilleure, alors c’était plutôt eux qui devaient le brosser dans le sens du poil pour pouvoir obtenir un contrat avec Stark Industries. Même si maintenant, c’était plus Pepper qui gérait tout cela, elle gérait beaucoup de choses, et il en était conscient. Il en profitait, c’est sûr, mais elle ne donnait pas l’air d’en être dérangée, alors… bon il ne voyait pas pourquoi il devrait changer quelque chose.
Mais si le laboratoire Osborn avait réussi à déjà avoir quelques résultats, Tony n’allait pas manquer de leur exprimer son contentement. Ce n’était pas le remède, certes, mais ils allaient finir par le trouver, il n’en doutait pas. Il le fallait de toute manière, il était absolument hors de question qu’ils laissent mourir ces pauvres gens qui n’avaient pour la plupart rien demandé à personne. Surtout que les effets étaient vraiment horribles, leur promettant une mort lente et douloureuse.
-En effet, nous avons l'opportunité d'éclaircir le tableau, le devoir, même.
Il était d’accord avec lui sur ce point. Ils ne pouvaient pas laisser les choses se passer alors qu’ils pouvaient y faire quelque chose. Tony n’avait pas attendu Norman Osborn pour décider de se bouger et tenter d’aider la cause mutante. Depuis qu’il était devenu Iron Man, Tony avait tendance à vouloir aider toutes les causes. Pas pour se valoriser, mais parce qu’il avait un profond sentiment de justice, et que s’il avait réussi à créer cette armure, c’était pour aider les autres, pas que pour son usage personnel. C’est pour ça qu’il avait fini par accepter de rejoindre les Avengers. Même s’il regrettait tous les jours cette décision.
-J'ai ici quelques documents que je voudrais que vous examiniez, et de signiez pour peu qu'ils vous conviennent. Bien sûr, vous êtes en droit d'y ajouter les clauses que vous souhaitez. Disons que c'est une façon... d'officialiser notre collaboration.
Tony y jeterait un œil plus tard, au calme. Vu l’importance de la situation, il allait examiner chaque petit caractère, évidemment, et il demanderait aussi son avis à Pepper, ils ne seraient pas trop de de deux à examiner tous ces documents, mais il avait tout de même envie de croire que les choses allaient bien se passer, et qu’une collaboration était possible entre eux deux.
« Je vais examiner tout cela soigneusement. Et je vous ferai savoir ma décision, et si certaines choses ne conviennent pas, mais je ne pense pas qu’il y ait de problème majeur. L’important est surtout d’arriver à aider la population mutante. »
orman ne s'attendait évidemment pas à ce que Tony Stark lui signe d'emblée tous les papiers qu'il avait préparés avec le plus grand soin. On ne contrôlait aucun empire d'aucune sorte en se contentant de signer et parapher des documents sans même avoir pris la peine de les lire un peu attentivement. De ce qu'il savait de son homologue, Tony Stark allait certainement éplucher (ou charger sa charmante assistante de le faire) tout cela en long en large et en travers, et il était fort probable que s'ensuive une série infinie de négociations avant qu'une décision définitive soit prise.
Ce qui pouvait jouer en la faveur du patron d'Oscorp, c'était que le temps leur était de toute évidence compté, la situation d'urgence exigeait que des solutions soient rapidement trouvées, des décisions rapidement prises, et donc, rien ne devrait être techniquement décidé dans les années à venir, quand il n'y aurait plus rien à faire pour tous ces mutants morts et enterrés de longue date (paix à leurs âmes... pour ce qu'il en avait à faire). Bref, il ne s'étonnait donc ni ne s'agaçait de la décision de son interlocuteur de prendre tout ceci en considération plus tard et de ne pas s'en soucier dans l'immédiat.
Au moins, Stark semblait plutôt favorable à cette collaboration, puisqu'il lui signifia ne pas considérer qu'ils rencontrent de problèmes majeurs. Ce n'était sans doute pas une affaire de confiance une fois encore mais une affaire d'urgence. Peu importe, cela rendait leur échange d'autant plus concluant aux yeux de l'homme d'affaires, et il se permettait d'être plutôt sûr de lui pour le suite. Même si son expérience lui avait plus d'une fois rappelé de ne jamais se reposer sur ses lauriers. On ne savait jamais quand la roue pouvait tourner, et c'était quelque chose d'assez systématique, à vrai dire.
-Nous sommes bien d'accord, répondit Norman dans un hochement de tête. Prenez tout le temps dont vous avez besoin.
Il ne disait pas cela pour faire traîner les choses mais parce qu'il savait que quoi qu'il en soit, la décisionserait certainement prise rapidement. L'empressement ne serait pas bon conseiller quoi qu'il en soit.
-Et en parlant de temps, le votre comme le mien sont très précieux, je ne voudrais pas vous empêcher si d'autres rendez-vous vous attendent.
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Tony disait souvent qu’il allait lire un contrat en détails, et la plupart du temps, il donnait ledit dossier à Pepper qui lisait vraiment tout en détails. Mais là, il comptait vraiment le faire lui-même. Les enjeux étaient bien trop importants. Et il ne pouvait pas se permettre de laisser ça de côté ou de laisser Pepper s’en charger. Non pas qu’elle n’était pas assez compétente, mais il ne voulait pas lui mettre, peut-être, le poids de la vie de milliers de personnes parce qu’il n’avait pas envie de s’occuper avec des tâches ennuyeuses. Il savait aussi prendre ses responsabilités quand il le fallait.
Parce que oui, lire les contrats très franchement, ça ne faisait pas rêver le PDG. C’était long, ennuyeux, et parfois beaucoup trop casse-gueule. Certains étaient très doués pour essayer d’entuber les autres, mais Tony en général ne se faisait pas facilement avoir, surtout quand Pepper était là aussi. Enfin, quoiqu’il en soit, il tiendrait parole. Même s’il savait qu’il n’avait pas non plus tout le temps qu’il voulait pour cela, il refusait que ce soit pris à la légère. Ce serait plus simple lorsqu’il serait seul chez lui, pour pouvoir réfléchir calmement et sans qu’il ne soit dérangé par une présence quelconque.
Il ne savait pas encore comment les choses allaient concrètement se passer, et il ne connaissait pas assez Oscorp pour pouvoir foncer les yeux fermés, ce qu’il ne faisait pas souvent en même temps, mais ils avaient assez bonne réputation, alors peut-être qu’ils pourraient effectivement réussir à trouver un remède. C’était en tout cas, ce que Tony souhaitait. Cela n’allait pas être simple, mais bon, ils pouvaient toujours essayer. Ils n’avaient rien à perdre, et avec un peu de chance, des vies à sauver. C’était tout ce qu’il voulait à présent, et il se donnerait les moyens d’y parvenir.
-Nous sommes bien d'accord. Prenez tout le temps dont vous avez besoin. Et en parlant de temps, le votre comme le mien sont très précieux, je ne voudrais pas vous empêcher si d'autres rendez-vous vous attendent.
Il hocha la tête. En effet, Tony avait toujours beaucoup de choses à faire. Dont certaines qu’il ne faisait pas, et que Pepper ferait. Il avait conscience d’abuser la concernant mais bon… c’était une autre histoire. Quoiqu’il en soit, leur entretient pouvait s’achever là pour le moment, ils verraient bien par la suite, comment les choses se goupilleraient.
« Oui. Merci pour cette rencontre… instructive. Nous nous reverrons probablement rapidement. Bonne continuation, monsieur Osborn. »
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![Rendez-vous d'affaires [pv Tony] 17071811443011071515155226](https://nsm07.casimages.com/img/2017/07/18//17071811443011071515155226.png)
![Rendez-vous d'affaires [pv Tony] Clock10](https://i.servimg.com/u/f39/18/51/09/58/clock10.png)
Jeu 24 Jan - 20:30
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