aucuns, conscients de son parcours et de son histoire, affirmeraient sans doute que c'était couru d'avance, qu'entre tous les crimes auxquels elle participait et toutes les erreurs qu'elle accumulait, elle ne pouvait pas s'attendre à autre chose, mais cela n'avait pas empêché Cassandre de se croire, jusqu'au bout, invincible. Bien sûr, elle savait qu'elle jouait constamment avec le feu, mais elle n'avait jamais cru qu'elle se brûlerait. Elle s'était cru au-dessus de tout et de tous, pour la simple et bonne raison qu'elle était avec David, et que David, pour sa part, était bel et bien au-dessus de tous et de toutes... Elle s'était trompée, elle s'en rendait bien compte. Trop tard, c'est sûr... Elle n'avait pas envisagé qu'on puisse organiser une perquisition de sa maison, le tout pour y retrouver sa mère, gentiment réduite à l'état de légume à l'étage... Et dire que Cassandre songeait de plus en plus à la tuer. Elle aurait dû s'écouter, maintenant, cette connasse allait être envoyé en insistut spécialisé et, avec un peu moins de chance encore, elle recouvrerait complètement ses esprits, sa raison, et on lui rendrait les rênes de l'entreprise familiale. Il n'en était tout bonnement pas questions. Pour l'instant, l'héritage des Bathory continuait de lui appartenir, et d'appartenir aux Death Demons, mais pour combien de temps ? Elle avait été emprisonnée pour séquestration et atteinte à la vie d'autrui, mais maintenant, on s'intéressait de près à son entreprise, et entre les malversations de feu son père et celles dont elle s'était elle-même chargée, ils n'étaient pas sortis de l'auberge.
En attendant, Cassandre restait forte. En son fort intérieur, elle savait que cette prison ne l'accueillerait que temporairement, qu'à un moment ou à un autre, David trouverait le moyen de la sortir de là. Bien sûr, il était tout aussi possible que rien ne se passe comme elle le voulait et que David l'abandonne à son sort, mais elle voulait croire que non. Parce qu'il avait besoin d'argent, bien sûr, mais surtout parce qu'il avait besoin d'elle. Alors elle tenait bon, elle souriait au lieu de pleurer, elle s'imposait auprès de ses co-détenues en leur cassant allègrement la figure. Elle ne supportait ni sa cellule, ni ses camarades, mais elle restait forte.... et ça en valait la peine, puisque David, en effet, n'était pas loin. Quand on lui dit qu'elle avait de la visite au parloir, elle sut immédiatement qu'il s'agissait de lui, et en effet, quand elle se précipita dans la pièce dédiée, il était bel et bien là.
-Je savais que tu viendrais ! s'empressa-t-elle de dire aussitôt face à lui. Et bon sang, quel soulagement, qu'il soit là ! Elle ne pouvait pas vivre sans lui, même pas quelques jours.
David avait l’habitude de prendre des risques, c’était un peu la base quand on faisait des affaires comme lui. Mais à chaque fois, le jeune homme prenait la peine de calculer ces risques, afin que ça ne lui retombe jamais dessus. Et quand il y avait trop de risque, il s’arrangeait pour qu’un plan B lui permettre de s’en sortir, en sacrifiant l’un de ses pions par exemple. Alors oui, il jouait constamment avec le feu, mais il osait croire qu’il ne se brûlerait jamais. Sauf que voilà, Cassandre était peut-être le risque de trop au final. Quand on lui avait dit que la jeune Bathory avait été arrêté pour séquestration, parce que les flics avaient retrouvé sa mère chez elle dans un état lamentable, David ne put s’empêcher de se dire que l’héritière était un risque qu’il ne contrôlait plus vraiment. Ça n’arrangeait pas du tout ses affaires que la jeune femme se retrouve dans une telle situation, surtout qu’il ne savait que trop bien qu’il avait laissé entrevoir leur rapprochement avec trop de négligence. Si Cassandre tombait, il y avait de forte chance que ça touche trop directement les Death Demons et le jeune homme n’avait aucune envie que ce qu’il avait mis si longtemps à construire tombe à néant pour une simple erreur.
En plus, bien évidemment, qu’il ne supportait pas qu’on enferme la jeune femme. Contradictoirement, David ne pouvait pas s’empêcher d’en vouloir à Cassandre pour sa négligence, pour ne pas avoir pris la décision de tuer sa mère et se débarrasser d’elle, pour sa faiblesse tout simplement. Et en même temps, il ne supportait pas l’idée que ces enfoirés de flic aient eu l’audace de s’en prendre à elle et qu’elle se retrouve à présent enfermée dans une cage, alors qu’elle lui appartenait tout entière. Dans tous les cas, il était évident que David allait devoir faire quelque chose pour la sortir de là. Déjà parce que ce n’était pas bon pour ses affaires et surtout parce qu’il était hors de question qu’on la garde trop loin de lui. Alors il se rendit auprès de Cassandre, puisqu’il était évident qu’ils allaient devoir parler de tout ça. Et qu’il avait surtout besoin de la voir et de s’assurer qu’elle allait bien. Puisqu’à ses yeux, personne n’avait le droit de lui faire quoi que ce soit en dehors de lui. Quand ils se retrouvèrent ensemble, Cassandre affirma qu’elle était sûre qu’il viendrait. En même temps, encore une fois, il n’avait pas le choix. David ne dit rien sur le moment, se contentant de l’observer, elle semblait aller bien. Il ne montrait pas grand-chose, comme souvent, se contentant de l’observer durement.
« Est-ce que j’avais vraiment le choix ? » Demanda-t-il alors, sans montrer beaucoup d’affection à Cassandre. Ce n’était pas l’envie qui manquait cela ci, si ça ne tenait qu’à lui, il l’emmènerait avec lui et l’empêcherait de s’éloigner de nouveau. Sauf qu’il n’avait pas complètement la situation en main et c’était quelque chose qui l’agaçait énormément. « Comment tu as pu te retrouver dans une telle situation… »
e sourire qui avait su gagner Cassandre à la vue de David, à l'idée qu'il soit venu pour elle, dans le but de l'aider et peut-être aussi de s'assurer qu'elle allait bien, disparut aussitôt que le jeune homme reprit la parole, quand elle constata à quel point il semblait contrarié, combien il se serait épargné cette contrariété. En temps normal, elle n'avait guère de difficultés à voir clair dans son jeu, à lire entre les lignes. Mais pas cette fois. Tout ce qu'elle ressentait, c'est qu'elle l'avait mis dans une merde noir, qu'elle avait failli, et donc qu'elle l'avait déçu... C'était à ses yeux le pire cas de figure possible, et il était en train de se produire. Non seulement la vie en cage était un enfer, mais encore un peu et David, l'homme qu'elle aimait plus que tout au monde et auquel elle confierait sa vie, lui en voulait de sa négligence. Et c'est vrai, elle n'avait pas d'excuses, elle était fautive. Loin d'être calculatrice comme il le faudrait, Cassandre était impulsive et par trop inconséquente. Elle avait réellement cru qu'elle pourrait se tirer de ce mauvais pas... Il n'en était rien. Et à sa question, elle n'avait évidemment pas de réponse qui puisse le satisfaire. Si elle n'avait pas tué la mère, c'était parce qu'elle avait eu l'intention d'y aller graduellement, pour que sa mort ne soit pas suspecte, mais elle avait échoué. Et la vérité avait éclaté, menaçant au passage d'éclabousser David et les Death Demons, auxquels on la savait étroitement liée, ce n'était pas là quelque chose qu'elle pourrait réellement se permettre de démentir.
-Je pensais que j'avais la situation en mains, répondit-elle en baissant les yeux.
Elle ne pouvait plus soutenir son regard. Elle avait trop honte. Si elle était capable de lui inspirer autre chose que de la fierté, du désir ou de l'affection, alors c'était qu'elle avait échoué. Elle n'avait pas voulu reconnaître que c'était le cas, jusqu'ici, mais elle ne pouvait plus prétendre que cette situation était anodine ou même qu'il parviendrait à lui pardonner.
-C'est ce flic, Williams, il n'arrêtait pas de tourner autour de chez moi, de m'interroger, je suis sûr que c'est à cause de lui.
A cause de lui, mais à cause d'elle aussi. Elle ne pouvait pas vraiment se dédouaner de la situation. Elle y avait jouer un rôle... et échoué... Elle n'avait pas su se montrer à la hauteur, tout simplement.
-Je suis désolée, David, je ferais n'importe quoi pour me rattraper, n'importe quoi... Oui, elle était capable de tout, parce qu'elle ne supporterait pas qu'il lui en veuille éternellement. Ou bien, plutôt mourir. Je suis prête à mourir pour toi, tu sais.
Et si elle le lui demandait, tout de suite. Elle le ferait.
Cassandre baissa son regard, sans que David ne soit réellement surpris. Elle le décevait, elle le mettait dans une merde noire et ce n’était pas étonnant qu’elle s’en veuille. Elle avait raison de s’en vouloir d’ailleurs, parce que le chef des Death Demons ne pouvait pas nier qu’il lui en voulait. Elle avait bien raison de baisser son regard. Elle précisa qu’elle pensait avoir la situation en main, mais de toute évidence il était clair qu’elle n’avait pas eu les choses en main. David aurait peut-être dû mettre son nez dans l’histoire, s’occuper de la mère de la jeune femme lui-même afin de s’assurer que la situation n’échappe pas à leurs mains. Et qu’ils ne soient donc pas éclaboussés. Ce qui était le cas en cet instant précis. Cassandre se trouvait en prison et ça semblait évident que la jeune femme avait un rapport avec lui, donc forcément sa petite entreprise était donc touchée par la situation. Lui-même personnellement donc.
Il y avait donc un flic, un certain Williams qui tournait autour de chez elle et ça venait donc certainement de lui. C’était de sa faute… comme celle de Cassandre forcément. David ne dit rien du tout, alors qu’elle continuait de parler, en affirmant qu’elle était capable de tout faire pour se rattraper. Qu’elle était désolée. Qu’elle était prête à mourir pour lui. Il le savait, biens sûr que David le savait. Il était quand même bien placé pour le savoir, puisqu’il l’avait quand même un peu forgé à cette image. Elle était comme cela parce qu’il voulait qu’elle soit comme ça. Elle était donc prête à tout pour lui et David savait bien que si jamais il devait lui demander de mourir dans l’instant, elle le ferait. Simplement parce que ça serait son bon désir.
« Et parce que tu penses que ça va m’être utile que tu crèves maintenant ? » Demanda-t-il vivement en frappant son point sur la table qui se trouvait là, et qui ne servait pas forcément à grand-chose. David avait conscience qu’il devait garder son calme, mais ce n’était pas forcément évident. Non, il n’avait aucune envie que Cassandre meure. Même s’il était évident qu’elle avait merdé et qu’il était énervé par la situation, il savait surtout que d’une ça ne lui servirait à rien qu’elle meure maintenant et de deux il n’avait aucune envie qu’elle disparaisse non plus. David inspira longuement, histoire de calmer ses nerfs. « On va s’occuper de ce flic. » Dit-il dans un soupire, parce qu’il était évident qu’ils n’allaient pas le laisser interférer dans leurs affaires. « Et on va s’occuper de ta mère aussi. »
Il affirmait ça sans la moindre émotion, il n’en avait que faire de la mère de Cassandre et il était évident que la jeune femme avait tout intérêt à n’en avoir que faire. Cette femme devait mourir d’une manière ou d’une autre, un témoin était gênant par définition. Et il incluait la jeune femme dans l’histoire oui, « on » devait régler la situation.
[size=13]assandre, au fond, se doutait bien que sa mort ne servirait pas forcément les affaires de David et qu'il ne devait avoir aucun intérêt à la voir disaparaître... pour le moment du moins, mais quand elle affirmait, quand elle lui réassurait, qu'elle serait capable de mourir pour rien, ce n'était pas pour rien : elle voulait lui faire comprendre qu'elle pouvait consentir à absolument n'importe quel sacrifice tant que ce dernier pouvait leur permettre de se tirer de cette mauvaise passe. Alors si le moindre plan qui devait impliquer sa mort lui venait à l'esprit, oui, elle consentirait à mourir, sans crainte et sans ciller. Mais en effet, il n'était pas avisé qu'elle disparaisse maintenant. L'attention pouvait encore être focalisée sur elle pour le moment, et elle pouvait corroborer un mensonge qui mettrait totalement David et les Death Demons hors d'état de nuire, une fois morte, les regards convergeraient sans doute trop dans la direction de David, ne serait-ce que parce qu'il était venu la visiter. Oh, il avait dû soudoyer en haut lieu les responsables de la prison pour que sa visite demeure confidentielle, mais les flics n'avaient pas leur pareil pour déterrer les affaires qui ne devraient jamais se retrouver entre leurs sales pattes. Certains risques ne pouvaient tout bonnement pas être pris... Alors elle se plierait à la décision de l'homme qu'elle aimait, déçue d'elle-même autant qu'il devait l'être de son côté. De ce qu'elle avait pensé gagner de terrain le concernant, elle avait dû tout perdre à présent. Et même si elle donnerait sa vie pour se rattraper, elle avait perdu de sa belle confiance, et en même temps qu'elle souffrait de sa situation en prison, elle songeait qu'elle l'avait perdu pour toujours... Sentir tant de colère dans son attitude, ça lui arrachait le coeur en lambeaux.
Elle hocha la tête tandis que David lui affirmait qu'ils allaient s'occuper de Marcus Williams et de sa mère. Concernant Williams, elle n'attendait que ça, et elle aimerait être aux premières loges pour le voir souffrir (malheureusement, elle se doutait qu'on ne lui accorderait pas un tel privilège, qu'importe le désir qu'elle aurait à le voir se réaliser), et elle espérait bien qu'il ne se remettrait pas du mal qu'on lui infligerait. Concernant sa mère, l'idée la laissait de marbre. Elle n'avait pas gardé sa mère en vie par sensiblerie mais parce qu'elle avait eu besoin de pouvoir prouver qu'elle respirait toujours, au nom de raisons purement administratives, et elle avait, dans tous les cas, eu l'intention de la tuer à petit feu. Mrs Bathory était déjà morte à ses yeux, et elle désirait d'autant plus qu'elle le soit qu'elle la tenait pour en grande partie responsable de ce qui lui arrivait.
-Qu'est-ce que je peux faire ?
A son échelle, elle savait bien qu'elle était limitée, et elle n'osait plus prendre d'initiative. A partir de maintenant, elle se contenterait d'obéir.
David mettait de l’énergie dans ses affaires depuis bien trop longtemps pour se permettre de tout perdre à cause d’un coup du sort. Et c’était bien ça le souci, il ne supportait pas quand il n’avait pas précisément toutes les cartes en main. Autrefois, il avait laissé des choses se passer sans avoir le contrôle, il avait laissé d’autres personnes guider sa vie, mais maintenant il tenait à tout avoir en main et rien ne laisser au hasard. Et voilà que maintenant, il craignait de se retrouver dans la merde pour une petite erreur. Mais justement, les petites erreurs étaient les pires. Au vu de la situation et de la pression des flics sur sa petite bande, au vu des soupçons qu’il y avait à juste titre contre lui, il ne pouvait pas se permettre une petite erreur. Et il ne pouvait pas s’empêcher de se dire que tout ça, c’était à cause de Cassandre. Mais pire encore, il avait conscience que c’était de sa faute. La jeune femme avait pris beaucoup trop d’importance dans sa vie, il tenait bien trop à elle pour avoir tout sous contrôle. Mais il allait devoir régler ça, il allait devoir faire en sorte que tout redevienne en ordre, parce qu’il était hors de question qu’il perde ce qu’il avait mis si longtemps à mettre en place.
Sans doute que la meilleure solution c’était encore d’abandonner Cassandre à son sort. En temps normal, il le ferait sans hésiter. David savait que les sacrifices aidaient ses affaires par moment, il savait qu’il devait sacrifier d’autres personnes pour lui-même. Et il n’avait jamais hésité à le faire, il n’avait aucune raison d’hésiter une seule seconde. Sauf que Cassandre, c’était différent. Cassandre c’était… Et c’était justement ça qui l’énervait le plus dans cette histoire, il devait régler tout ça en préservant la jeune femme, parce qu’il dépendait trop d’elle. Et c’était sans aucun doute une erreur, mais il ne pouvait pas faire autrement.
« Jouer ton rôle. Tu es innocente, tu n’as rien à voir là-dedans. » Décréta-t-il d’un ton sec. « Je vais mettre mon meilleur avocat sur l’affaire pour te faire sortir de là le plus vite possible. » Même si ça ne pouvait que rapprocher le jeune homme de Cassandre et prouver qu’elle avait un rapport direct avec les Death Demons. Mais en même temps, ce n’était pas comme si leur relation était secrète aujourd’hui. Alors, ce n’était pas ça qui allait leur causer plus de tort. Et l’avocat en question avait l’intention de parvenir à la faire sortir de prison. David s’approcha de Cassandre, posant ses mains sur ses épaules en serrant peut-être un peu trop fort. « Et plus jamais… tu m’entends, je ne veux plus jamais la moindre surprise, la moindre erreur. » Elle aurait dû tuer sa mère tout de suite, plutôt que d’attendre. Elle avait fait une erreur. Lui aussi, en un sens il aurait dû s’en occuper lui-même. « J’ai trop besoin de toi à mes côtés. » Ajouta-t-il sincèrement, non sans une once de dureté dans la voix tout de même. « Alors je t’interdis de me faire faux bon, c’est clair ? »
assandre hocha la tête avec sérieux quand David lui demanda de tenir son rôle et de jouer les innocentes, qu'elle devrait prétendre être jusqu'au bout. Elle ferait comme il le voudrait. S'il voulait qu'elle endosse toutes les responsabilités, elle le ferait, s'il voulait qu'elle reste muette à tout jamais, elle le ferait... Pour elle, tout ce qui comptait, c'était de ne plus jamais décevoir l'homme qu'elle aimait... Elle partait de loin, elle le savait, mais elle ferait absolument tout ce qui était en son pouvoir pour se rattraper. Et si il lui demandait de jouer la comédie, elle jouerait la comédie. Ce n'était pas difficile pour elle. Encore moins si c'était David qui le lui demandait. Pour lui, elle soulèverait des montagnes, et ce n'était pas une métaphore. Alors ça, au bout du compte, ce n'était vraiment rien du tout.
Elle osa une légère esquisse de sourire, sans savoir si ce serait de trop quand le jeune homme affirma qu'il allait mettre son meilleur avocat sur l'affaire. Elle avait envie de croire que s'il se donnait tout ce mal, c'était qu'il tenait à elle... Mais bien sûr, il voulait peut-être la sortir de là parce qu'il avait des ambitions liées à l'entreprise Bathory, ça et rien d'autre. Malgré tout, elle avait besoin d'y croire ne serait-ce qu'un peu pour se donner la force d'aller plus loin et ne pas tout simplement baisser les bras. Elle baissa les yeux dans une attitude de gamine prise en faute quand il lui fit comprendre que plus jamais elle ne devrait jamais faire ça. Sinon... Il n'avait pas besoin d'ajouter de "sinon", elle savait très bien ce qu'il en serait, tout comme elle savait qu'elle n'y survivrait pas.
Son coeur cogna fort, très fort contre sa poitrine quand il ajouta qu'il avait trop besoin d'elle. Une fois encore, il la manipulait sans doute en affirmant qu'il avait trop besoin d'elle à ses côtés, parce qu'il savait que c'étaient des mots qu'elle brûlait d'entendre... mais au fond, elle avait vraiment envie de penser qu'il le croyait, d'une manière ou d'une autre.
-C'est clair, répondit-elle en relevant les yeux, avec dans la voix tous les accents de la sincérité. Elle hésita un instant. Elle savait qu'elle aurait l'air pitoyable, mais tant pis, elle avait besoin de l'honnêteté de David. Jamais elle ne se détournerait pour autant, parce que s'il n'avait peut-être pas besoin d'elle, elle aurait toujours beson de lui. C'est vrai... que tu as besoin de moi à tes côtés ? Tu le penses vraiment ?
Elle n'aurait jamais la garantie de sa sincérité, mais tant pis, elle demandait tout de même.
David ne doutait pas réellement du fait que ses propos allaient trouver un écho chez la jeune femme, parce qu’il savait bien que sa parole avait beaucoup d’importance pour Cassandre. Le jeune homme était quand même bien placé pour savoir l’influence qu’il avait chez la jeune femme, il n’avait pas manqué d’en jouir dès qu’il s’en était rendu compte. La jeune femme torturée dans les locaux des Death Demons avaient disparu pour laisser une femme prête à tous les sacrifices pour lui, évidemment qu’il en avait joué. Mais en jouant, David s’était rendu compte aussi qu’il s’était fait prendre à son propre jeu. Est-ce que ça voulait dire qu’il n’abandonnerait jamais Cassandre si cela pouvait lui sauver la mise ? Disons qu’il ne le ferait qu’en dernier recourt et que s’il pouvait la garder près de lui, il le ferait. Parce qu’il avait besoin d’elle, vraiment.
Ses mots avaient sans doute beaucoup trop de sincérité sans doute, mais ce n’était pas comme s’il pouvait encore se mentir. C’était évident, il avait besoin de son interlocutrice à ses côtés. Il se voyait régner aux côtés de la plus incroyable des reines. Même s’il prenait sans doute un trop grand risque au final. Cela dit, puisqu’il lui ordonnait de ne pas lui faire faux bon, il espérait qu’elle ne déraperait plus. C’était dans son intérêt de toute façon, parce que même si David avait besoin de Cassandre, il était évident que si elle devait lui apporter plus de soucis, il l’abandonnerait. Même si ça devait lui faire du mal. Cela dit, il osait penser qu’elle avait compris la leçon et qu’elle n’allait plus faire la moindre erreur. En même temps, elle n’avait pas le choix. Le jeune homme poussa un soupire quand elle lui demanda si c’était vrai qu’il avait besoin d’elle à ses côtés.
« Parce que tu penses que je me donnerais autant de mal si ce n’était pas le cas ? » Demanda-t-il, toujours d’une voix sèche et dure, qui n’était pas forcément en concordance avec ce qu’il disait. Mais c’était comme ça, il était comme ça et il ne changerait pas. « Si c’était quelqu’un d’autre à ta place, je l’aurais tué avant même qu’il n’ait le temps de s’en rendre compte. » Pour éviter que les démons se retrouvent dans une position fâcheuse. Pour Cassandre, il prenait plus de risque et pas seulement parce qu’ils avaient besoin de l’argent des Bathory. Surtout que David se doutait que pour ça, ça allait être un peu plus compliqué. Le jeune homme attrapa vivement le poignet de la jeune femme pour la rapprocher un peu de lui. « Tu m’appartiens, je te veux à côté de moi et nulle part ailleurs. » On faisait sans doute plus romantique et clairement plus sain, mais c’était ainsi que le chef des Death Demons voyait les choses. « Ça fait beaucoup à supporter. Si tu n’en es pas capable, dis-le-moi tout de suite. »
Bon, il savait ce qu’elle allait répondre, il comptait dessus évidemment.
ans le fond, c'était vrai, et c'était ce que Cassandre n'oubliait jamais de se dire quand elle avait des doutes ou avait peur que David la rejette (un abandon qu'elle serait dans l'incapacité totale de supporter tant elle avait l'impérieux besoin de demeurer aux côtés de cet homme qu'elle aimait, adorait, vénérait, respectait...). Pourquoi se donnerait-il tant de mal si elle ne devait être qu'un pion sur son échiquier, et qui lui avait valu dans le cas présent une partie tout sauf mémorable ? Pour faire tant d'efforts afin de la garder à ses côtés, c'était tout de même qu'il devait tenir à elle, ne serait-ce qu'un peu. Dans le cas contraire, il aurait eu tout intérêt à l'abattre, effectivement, et aussi vite que possible. D'autant plus que Cassandre ne pouvait plus que lui être d'une utilité réduite à présent.
Au-delà de ses capacités (que pouvaient posséder d'autres de ses hommes puisque David avait traité directement avec Norman Osborn afin d'obtenir davantage de sérum), elle avait eu pour elle un empire financier, celui de son défunt père, mais à présent, tout ceci partait en fumée et elle ne pourrait sans doute plus jamais espérer avoir une quelconque influence sur l'entreprise Bathory... Pourtant, il était là, il cherchait à l'aider tout de même. Oui, il fallait qu'il y ait autre chose, c'était forcément autre chose... Et cet autre chose, elle avait envie de penser que c'était de l'amour. Peut-être pas le même que celui qu'elle lui adressait et qui était totalement aveugle et passionné, mais quelque chose d'assimilé, ou en tout cas de compatible avec toute l'admiration qu'elle lui vouait. Cette pensée la rassurait, lui faisait sincèrement du bien.
Elle osa esquisser un léger sourire quand le jeune homme attrapa son poignet, ce qui lui fit un bien fou - un simple contact physique, c'était vraiment tout ce qu'elle demandait, même s'il devait être empreint d'une violence certaine, en réalité. Avant de lui dire qu'elle lui appartenait, qu'elle devait être à ses côtés et nulle part ailleurs. Elle ne se voyait certainement pas le contredire. C'était, pour sa part, tout ce qu'elle pouvait bien désirer également. Et évidemment, elle s'en sentait capable. Pour elle, cette requête n'avait rien d'un fardeau, loin s'en faut. Non, cela tenait bien davantage de la plus pure évidence, et elle ne demandait qu'à s'en montrer digne, à chaque seconde de sa vie. Certes, cet épisode leur prouvait qu'elle avait lamentablement échoué, mais Cassandre ferait tout pour que cela ne se reproduise plus jamais. Elle serait sa compagne, sa partenaire, serviable et docile, et elle ferait tout en son nom, sans jamais plus déroger à ses attentes. Elle avait trop souffert de le décevoir, elle ne tolèrerait pas que cela se reproduise.
-Je ne vis que pour ça, affirma-t-elle, son regard plongé dans celui de David.
David mentionnait le fait que Cassandre puisse considérer qu’elle n’était pas à la hauteur de ce qu’il lui demandait, tout en sachant parfaitement ce qu’elle allait lui répondre. Ou en tout cas, ce qu’elle avait intérêt à répondre, parce qu’il ne supporterait clairement pas une autre réponse de la part de la jeune femme. Elle se devait d’être entièrement à lui, entièrement à sa disposition. Et cela, David n’en avait pas la moindre honte, bien au contraire. Alors, non il ne permettait pas à Cassandre de lui donner une autre réponse que celle qu’il attendait, parce qu’il n’y avait aucune raison qu’elle ne soit pas entièrement à sa disposition, qu’elle ne soit pas à la hauteur de ce qu’il désirait.
Alors bien sûr, la jeune femme avait apporté quand même beaucoup de chose à David et il n’avait pas eu de raison de « l’abandonner » dans un premier temps. Maintenant, son interlocutrice n’allait plus avoir la possibilité de lui offrir autant de confort financier – mais en même temps, ce n’était pas comme si les affaires du jeune homme ne marchaient pas, c’était l’avantage –, et sans doute qu’à une époque David se serait contenté d’abandonner Cassandre. Mais le jeune homme avait fini par se prendre à son propre jeu, le jeune homme était tout simplement incapable de se passer de la présence de son interlocutrice. La jeune femme affirma alors qu’elle ne vivait que pour cela, ce qui tira un sourire à David. C’était exactement les mots qu’il avait envie d’entendre, quand bien même le jeune homme n’avait pas spécialement douté des mots qu’elle allait lui dire.
« Très bien. » Se contenta-t-il de répondre, son regard planté dans celui de la jeune femme. Il savait qu’elle était sérieuse, qu’elle ne se contentait pas de dire ces mots à la légère en se disant qu’elle pouvait s’en sortir. Non, si elle le disait c’était qu’elle avait vraiment l’intention de le faire. « Je compte sur toi. » Précisa-t-il, non sans une raison.
Il savait bien que la jeune femme était très attachée à ce qu’il pensait d’elle, à la manière dont il la voyait. Forcément, il ne pouvait qu’y jouer. Il savait qu’elle ne supporterait pas de le décevoir, alors il faisait en sorte qu’elle se donne à fond dans le but de ne pas le décevoir.
« Je vais te faire sortir de là le plus rapidement possible. » Promit-il, bien plus pour son propre intérêt à lui qu’à elle, mais ça c’était encore une autre histoire. Dans tous les cas, il était important qu’elle parvienne à sortir de cette prison. Outre le fait que David n’avait aucune envie de la voir continuer à y être, mine de rien le jeune homme avait conscience qu’il fallait qu’il évite de la laisser entre les mains de la justice. Après tout, Cassandre connaissait beaucoup de ses secrets, sans doute beaucoup trop même. Mais ça, ce n’était pas comme s’il pouvait y changer quoi que ce soit.
assandre se sentait soulagée, rassurée... parce qu'elle avait le sentiment que son interlocuteur la croyait sur parole, avait conscience de la sincérité de sa démarche, de ses propos. En même temps, s'il la connaissait bien (et il la connaissait mieux que personne au bout du compte - ou en tout cas il connaissait mieux que personne celle qu'elle était devenue), il ne pouvait certainement pas remettre en question ce qu'elle lui disait, parce qu'il était évident qu'elle ne vivait que par lui et pour lui, et elle souffrait terriblement du mal qu'elle avait occasionné. L'erreur qu'elle avait commise était impardonnable, mais jamais de la vie elle n'avait voulu causer du tort à David. C'était même tout l'inverse, en fin de compte. Et elle comptait bien faire tout ce qui était en son mince pouvoir pour rattraper ses erreurs, ses terribles erreurs. Elle hocha vivement la tête quand l'homme lui assura qu'il comptait sur elle. Elle était d'accord, elle ne comptait pas le décevoir quoi qu'il advienne.
Elle ferait tout comme il le faudrait, elle ne prendrait aucune initiative qu'il n'aura pas préalablement approuvée, elle serait à la hauteur, irréprochable, tout simplement. Il la sortirait de là le plus rapidement possible. Elle le croyait. Elle savait bien, au fond, qu'il avait tout intérêt à ce que les choses se passent de la sorte, et que son intérêt à la sortir de là était avant tout personnel, pour se sortir lui-même de la panade (quand bien même elle estimait que s'il craignait qu'elle parle, elle n'avait pas à s'en faire, sa bouche resterait close, et elle préférait largement souffrir tous les risques que de mettre son interlocuteur en danger de quelque manière que ce soit). Mais elle avait envie de se laisser croire qu'il n'aimait pas la savoir là aussi parce qu'il tenait à elle, tout simplement, parce qu'il avait besoin d'elle à ses côtés, parce qu'il souffrait de son absence. Parce qu'il avait besoin d'elle à ses côtés. Et s'il ne le rélisait pas, si c'était inconscient, ça n'avait pas grande importance. Du moment que c'était là, que c'était réel, que ce qui les unissait existait réellement.
-J'en suis sûre, répondit-elle avec sérieux, convaincue en effet de la sincérité de sa promesse. Ce n'étaient pas des mots formulés dans le vent. Il le disait et le pensait, et puisqu'il le disait et le pensait, alors elle y croyait en effet, il ne faudrait effectivement pas longtemps pour que la situation s'améliore, s'arrange réellement entre eux et pour eux. J'attendrai le temps qu'il faudra, je ferai tout ce que tu me demanderas. Et si jamais je te déçois à nouveau... je ne le supporterai pas.
C'était de l'ordre de la certitude absolue. Forcément. Il était toute sa vie.
Cassandre pouvait être sûr de ses propos et du fait qu’elle allait vite sortir de prison, parce que David ne mentait pas. Si mentir n’était pas quelque chose qui le dérangeait en soit, le jeune homme n’avait de toute façon pas intérêt à le faire en cet instant précis. Ce n’était pas dans l’intérêt de David de toute façon que Cassandre reste en prison, que ça soit concernant l’affaire en elle-même ou tout simplement parce qu’il n’avait aucune envie de la laisser aussi longtemps loin de lui. Elle lui appartenait après tout, c’était aussi simple que cela. Il voulait qu’elle soit à ses côtés, il était hors de question qu’elle reste donc en prison et qu’elle ne soit pas avec lui. Cassandre n’avait donc aucune raison de douter, et elle n’avait surtout pas intérêt à douter de lui. Ce n’était pas comme si en temps normal, dans une autre situation, elle se devait de constamment croire en lui. Et il savait bien qu’elle le faisait, que pouvait-elle faire d’autre ? Elle était conditionnée après tout… pour son plus grand plaisir. Même s’il y avait parfois quelques soucis.
Il suffisait de l’entendre parler pour se rendre compte à quel point c’était le cas, et c’était évidemment comme cela que David aimait l’entendre parler. Elle affirma qu’elle ne supporterait pas de le décevoir de nouveau et ils savaient parfaitement ce que ça signifiait. Ce n’était pas seulement des paroles en l’air qu’une personne pouvait dire dans le but de rassurer son٠a interlocuteur٠trice. Quand on l’entendait de la bouche de la jeune femme sous les yeux de David, il ne fallait pas le prendre pour trop léger qu’il n’était… c’était une vraie promesse de vie. Le jeune homme savait bien qu’il avait la vie de la jeune femme entre ses mains, s’il décidait de ne plus se soucier d’elle, s’il décidait qu’elle ne valait plus la peine… elle ne survivrait pas. Ça pouvait faire peur à certain, David se contentait d’apprécier ce pouvoir qu’il avait sur la jeune femme. Et peut-être qu’au fond – même s’il était plus que clair qu’il était plus attaché à la jeune femme qu’il ne voudrait réellement l’admettre –, il ne tiendrait pas autant à elle sans tout cela.
« Ça n’arrivera pas. » Dit-il d’un ton neutre. « Parce que je sais que tu ne me décevras pas. » Il pouvait réellement en être sûr ? En soit, non, mais ce qu’il savait c’était que Cassandre ne mentait pas quand elle affirmait qu’elle ne supporterait pas de le décevoir donc elle ferait en sorte que ça n’arrive pas. Et de son côté, il allait faire en sorte qu’elle sorte de cet endroit sordide le plus vite possible. David poussa un soupir avant de se lever, ils avaient très clairement fait le tour de ce qu’ils avaient à se dire. Il n’y avait pas grand-chose de plus à ajouter. Cela dit, David prit la peine de s’approcher de la jeune femme tout de même, marquant une pause en arrivant à sa hauteur avant de venir s’emparer avidement de ses lèvres. Autant pour lui-même que pour elle… il fallait rappeler à quel point elle avait besoin de lui. « Tu rentres bientôt. »
a réponse de David avait le don de rassurer un peu Cassandre. Elle ne mentait pas, plus tôt, si elle devait de nouveau se retrouver dans une situation telle que celle à laquelle ils se voyaient confrontés, elle en mourrait. Inspirer de la déception à la personne qui comptait le plus à ses yeux, c’était tout bonnement insupportable. Elle aimait David, elle l’aimait plus que sa propre vie. Elle était prête à tout risquer, à tout supporter pour lui, le meilleur et le pire, et elle tenait à lui être rendue plus amoureuse et loyale que jamais après avoir enduré le pire justement. Ses paroles, c’était la preuve qu’il réussissait tout de même à lui faire encore confiance en dépit de ce qui s’était passé, et pour elle, cette garantie de confiance valait vraiment tout l’or du monde. Elle se contenta de hocher la tête, le cœur enflé de certitudes.
Oui, elle ne le décevrait plus jamais. Elle ferait très précisément tout ce qu’il lui demanderait et ne bougerait pas d’un cil si ça devait être ce qu’il exigeait d’elle. Elle se montrerait aussi docile et malléable qu’un simple pantin, et à ses yeux, ce n’était ni un mal, ni une tare, c’était une nécessité. Elle ne se sentirait bien que si elle réussissait à se faire pardonner définitivement de l’homme qu’elle aimait. Elle tenait à ce qu’il sache pouvoir laisser reposer son destin entre ses mains sans trembler. Elle pourrait soulever des montagnes, terrasser des armées s’il le lui demandait, et elle le lui prouverait, d’une manière ou d’une autre, elle le lui demanderait. Sa seule initiative à présent serait de lui plaire, ça et uniquement ça, tout le reste pouvait être laissé définitivement aux oubliettes et sans l’ombre d’une hésitation. Elle chercherait à être parfaite, à son image, et à ne surtout pas dévier de sa trajectoire.
Il se leva finalement, et la jeune femme songea que ça allait tout simplement s’arrêter là, qu’il n’y aurait aucun besoin de chercher plus loin. Après tout, tout avait été dit, elle lui avait juré la plus parfaite loyauté, elle lui avait promis qu’elle ne recommencerait pas, et lui avait pris la décision de la sortir de là. Elle lui faisait confiance, elle savait qu’il parviendrait à la sortir du trou où elle se trouvait, et le plus tôt serait le mieux. Alors oui, quand il se leva, elle s’attendait à ce qu’il parte, tout simplement.
Mais il fit mieux que ça, beaucoup mieux que ça, il se rapprocha d’elle et ses lèvres s’emparèrent des siennes avec avidité. Elle n’y résista pas. Comme à chaque fois qu’il l’embrassait, son cœur battait plus fort. Elle prolongea ce baiser un temps avant de prononcer dans un souffle quelques mots, promesse de ce qui les attendrait à sa sortie de prison.
-Dommage que tu ne puisses pas réclamer de visite conjugale.
Cassandre avait envie de lui comme jamais. Bon, c’était toujours le cas, elle avait toujours envie de lui, mais là plus encore. Elle ne lui résistait tout simplement pas. Elle l’aimait comme une folle.
Si David se targuait d'avoir clairement une emprise sur Cassandre, il ne pouvait pas non plus ignorer qu'elle avait un certain pouvoir sur lui aussi. Quand il s'emparait de ses lèvres, c'était dans le but de lui faire une piqûre de rappel sur ce qu'elle pouvait bien perdre si jamais elle osait encore le décevoir, mais c'en était une aussi pour lui. Il y avait définitivement quelque chose de puissant quand ils s'embrassaient, quand leurs lèvres se retrouvaient avec tant de passion. Le jeune homme avait clairement du pouvoir sur elle, mais il savait aussi qu'elle en avait énormément sur lui aussi, sans qu'il ne prenne quand même la peine de l'avouer quand même. Mais forcément, il ne pouvait pas ignorer le fait qu'elle lui était plus importante qu'il ne le faudrait. Au point qu'il soit incapable de la sacrifier si jamais ? Non. Ça faisait beaucoup trop longtemps qu'il n'agissait que pour lui et lui même, ça n'allait pas changer. Mais tant qu'il pouvait l'avoir à ses côtés, il n'allait pas se retenir. Et si elle ne le décevait pas plus, il n'y avait aucune raison qu'il se retrouve à devoir l'abandonner.
Cassandre ne manqua pas de répondre à son baiser donc, ce qui était évidemment ce que David cherchait. Il fallait qu'elle y reprenne goût, parce qu'il fallait qu'elle se rappel ce qu'elle perdrait s'il devait de nouveau se retrouver dans une telle situation. Évidemment, à choisir, David n'avait aucune envie de s'en passer non plus, il n'allait pas mentir. Mais si Cassandre devait le décevoir de nouveau, c'était elle qui allait perdre le plus. Cela dit, il se permettait d'avoir suffisamment confiance en son influence sur Cassandre pour se dire qu'elle n'allait pas déraper de nouveau. Et cette piqûre de rappel sera forcément parfaite. Le jeune homme afficha un léger sourire en coin quand la jeune femme précisa que c'était dommage qu'il ne puisse pas faire de demande de visite conjugal. David ne pouvait pas donner tort à la jeune femme, au contraire. Si ça ne tenait qu'à lui, il ne se préoccuperait pas réellement de l'endroit où ils se trouvaient, mais en même temps il savait quand même se contenir. Et, il ne le faisait pas pour rien non plus.
« Oui dommage, tu vas devoir prendre ton mal en patience. »
Lui aussi, bien sûr, et ce n'était pas ce qu'il y avait de plus simple. Mais en même temps, il se disait que ça faisait une bonne punition pour la jeune femme sous ses yeux. Elle l'était déjà bien assez, c'était une évidence, mais en soit ce n'était jamais vraiment suffisant. Ça n'allait pas être évident pour lui non plus, mais en même temps c'était un prix à payer.
« On va vite se retrouver. » Ajouta-t-il. Et sur ces mots, David se contenta de s'en aller. Ça n'avait rien de facile, mais c'était ce qu'il devait faire.
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Mer 25 Juil - 18:56
