Lorsque Peter me fait surgir hors de l’eau, je ne peux que sourire en voyant son visage si paisible et si beau. Je ne pense pas l’avoir vu un jour aussi relaxé, aussi à l’aise qu’en cet instant et je ne peux nier que l’amour que je lis dans son regard et que je sens pulser dans chacune des fibres de son corps font accélérer mon cœur et me font rougir. Car je ressens exactement la même chose et, pour être honnête, je ne pensais pas rencontre un jour mon âme sœur, cette personne que j’étais presque prédestinée à rencontrer et avec qui je serais aussi complémentaire, aussi bien, avec qui j’irai parfaitement, ses qualités complétant mes défauts et inversement. Et il n’y a aucune meilleure façon de le célébrer qu’en s’abandonnant à notre plaisir comme nous le faisons actuellement.
Les lèvres de Peter capturent de nouveau les miennes, me propulsant de nouveau sur le chemin du plaisir et je ne proteste pas, bien au contraire. Je le laisse me pousser à mon tour contre l’une des parois de la baignoire, la présence de sels de bains et de savons oubliée depuis longtemps. J’en profite pour explorer un peu sa bouche, le ballet de nos langues accompagnant celui de mes mains sur son torse, dans ses cheveux, le long de son dos où je m’agrippe parfois un peu trop fort. Je sens ses mains attraper mes jambes et j’accompagne son mouvement, entourant ses hanches comme si je voulais l’emprisonner et ne jamais le laisser partir, ne jamais le laisser me quitter. D’une main, je le guide jusqu’à mon entrée, nous alignant avant de le rejoindre, mes hanches se collant aux siennes et je ne peux retenir mon gémissement cette fois-ci. Le rythme que j’entame est une invitation progressive et je l’embrasse de nouveau, mes deux mains de chaque côté de son visage, essayant de lui dire avec mes yeux tout l’amour que je lui porte alors que ma gorge est nouée par l’émotion et mes lèvres prennent les siennes. Les mots ont toujours été sa spécialité de toute manière.
À chacun de nos va-et-vient, mon bassin et mon dos heurtent la paroi de la baignoire, mais le plaisir surpasse tout le reste. Alors qu’il trouve un point particulièrement sensible, je gémis son prénom en arquant le dos, virant par la même occasion des bocaux de sels de bains qui se trouvaient sur le bord de la baignoire et qui tombent dans l’eau. Mais je les ignore, entièrement concentrée sur Peter, ici et maintenant. Je n’ai jamais été aussi bien, aussi heureuse, sereine et en harmonie qu’en cet instant.
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arfait, ce moment était tout simplement parfait. Quelques pinailleurs en chef prétendraient peut-être le contraire, car il est vrai que si évoluer dans l'eau chaude était agréable, ils auraient peut-être vécu leur première fois plus confortablement dans un lit bien douillet. Mais le fait est que la perfection de ce moment ne tenait à aucun critère strictement pragmatique... C'était juste... parfait parce que c'était elle et lui, parce qu'elle était parfaite pour lu, et il osait penser qu'il était parfait pour elle. C'est vrai que sur le papier, peut-être que certains n'auraient pas misé grand-chose sur leur histoire, mais le fait est qu'ils se complétaient à la perfection. L'un savait lui apporter à l'autre ce qui lui manquait, et cela rendait finalement leurs tempéraments parfaitement compatibles... et s'ils devaient avoir encore le moindre doute à ce sujet, ils en avaient à présent la certitude, leurs corps l'étaient tout autant.
Ils ne faisaient plus qu'un, et les mouvements de leurs bassins s'accordaient parfaitement, en une harmonie de va-et-vient ce qu'il y a de plus synchrones. Peter ne pensait pas avoir un jour vécu moment plus agréable et intense, le plaisir se propageait en lui par vague, avec toujours plus d'intensité, et il était couronné par le regard que Gamora lui adressait en cet instant. Il y avait tant d'amour dans ce regard, cela dépassait de bien loin toutes les déclarations verbales qu'ils auraient pu se faire. Ce moment aurait peut-être pu arriver plus tôt, mais Pete ne regrettait définitivement pas que ce soit ici et maintenant, parce que, ici et maintenant, ils étaient entièrement prêts, et totalement sûrs de leurs sentiments. Peter n'éprouvait pas seulement le plaisir d'un échange sensuel et sexuel au-delà d'agréable, il éprouvait la sensation puissante et unique d'être avec qui il aurait toujours dû être, et avec qui il serait toujours à présent. Il ne couchait pas juste avec une charmante jeune femme, il faisait l'amour à la femme de sa vie, et ça, ça changeait tout. Le rythme de leurs bassin s'accéléra, tandis que les lèvres de Peter n'avaient de cesse que de rechercher avidement celle de Gamora, alors que son plaisir s'intensifiait encore plus, toujours plus, lui retournait à la tête, jusqu'à finalement atteindre son apothéose.
Je ne saurais dire avec précision combien de temps s’est écoulé, car cette donnée n’a pas d’importance. Je me souviens par contre à la perfection des lèvres de Peter sur les miennes, de ses lèvres ailleurs, laissant de douces marques sur mon corps et lançant divers frissons qui ne font qu’accentuer mon plaisir. Je me souviens de ses mains retenant mon corps comme pour le protéger, démontrant de nouveau une quasi adoration envers ma personne et, bien que je n’y suis pas habituée et que dans d’autres circonstances j’aurai sans doute été gênée, voir fâchée, je ne peux que l’aimer davantage pour ça. Je me souviens de l’intensité de mon plaisir et du sien aussi, comme un reflet dans un miroir, une version identique de mon propre plaisir et pourtant différente. C’est comme si toutes les parcelles de ma peau étaient enflammées, qu’elles vibraient toutes de la même façon. Comme si j’avais attendu toute ma vie ce compagnon, ce partenaire, cet homme qui a pris une place beaucoup trop importante dans ma vie et dans mon cœur pour que je puisse vivre sans lui. Je ne pensais vraiment pas ressentir un tel désir, une telle harmonie et une telle complémentarité avec quelqu’un un jour, que ce soit à cause de l’éducation de Thanos ou de mes propres convictions.
Je finis par me blottir dans ses bras, glissant les miens dans son dos et écoutant son cœur battre, me rassurant ainsi que ce n’est pas un rêve, qu’il est toujours là et qu’il ne va pas partir. Que je ne me retrouverais plus seule, comme ce fut le cas beaucoup trop souvent dans ma vie. Il y a tellement de choses que j’aurai envie de lui dire en cet instant, tellement de choses qu’il mérite de savoir sur moi et que j’ai envie de partager avec lui, tellement d’histoires qui forment le peu de souvenirs qu’il me reste de ma famille, tellement de secrets que je n’ai jamais osé partager avec personne d’autre, mais qu’avec lui je n’hésiterai pas. Mais ces paroles peuvent bien attendre, c’est pourquoi je me blottis un peu plus contre lui, fatiguée, mais heureuse, un sourire ornant mes lèvres. Que dirait l’univers s’il voyait la femme la plus dangereuse au monde chercher ainsi des câlins. Au bout d’un moment, je me mets légèrement à trembler, maintenant que je suis descendue de mon orgasme et que la soudaine chaleur procurée par ce plaisir délicieux s’en va, la température de l’eau n’aidant pas non plus, vu le temps que nous venons d’y passer. Comme à regret, je finis donc par me reculer suffisamment pour voir son visage, mais sans quitter ses bras. « Nous devrions peut-être sortir de là » je lance avec un petit rire. Car je n’ai plus peur qu’il me voit entièrement nue, qu’il voit mes imperfections et mes cicatrices, mes traumatismes et mes défauts.
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e coeur battant, Peter reprenait son souffle, resserrant l'étreinte de ses bras autour de Gamora. La sentir contre lui, la savoir apaisée et souriante, suffisait à le rendre pleinement heureux. Il n'avait pas besoin de plus, certainement pas besoin de moins, en cet instant, rien ne se disait et tout s'était déjà exprimé, et il était convaincu que tous deux pensaient la même chose. Ils avaient été de grands solitaires, chacun à leur manière, et ce n'était qu'un choix de façade. A présent, l'un comme l'autre savaient qu'ils ne seraient plus jamais seuls, et ce constat était doux, apaisant. Pendant un temps, Peter songea qu'il pourrait bien demeurer éternellement comme ça, et qu'il se sentirait toujours aussi bien, heureux, serein... mais des faits plus pragmatiques devaient tout de même le rappeler à l'ordre : Gamora qui frissonnait entre ses doigts, et lui-même qui devait bien admettre qu'il commençait à avoir froid. Il faut dire que tous deux avaient largement laissé à l'eau du bain le temps de refroidir. Peter afficha un sourire quand Gamora exprima en premier ce que lui-même ne manquait pas de penser lui aussi : effectivement, il était temps de sortir de là. Pour autant, Peter ne se pressa pas vraiment et prit tout de même le temps de déposer une nouvelle fois ses lèvres sur celle de la jeune femme avant d'esquisser le moindre mouvement pour sortir de l'eau.
Sans pudeur aucune (en même temps, il n'en avait jamais fait preuve, et à l'heure actuelle, il considérait qu'ils s'étaient suffisamment mis à nu tous les deux, au sens propre comme au figuré, pour avoir dépassé ce seuil-là), il s'extirpa donc de l'eau, attrapa une serviette au passage et s'essuya... moyennement méticuleusement avant d'enrouler ladite serviette autour de la taille. D'habitude, passé l'acte sexuel (qui était le but recherché dans toutes ses rencontres féminines jusqu'alors), Peter éprouvait toujours une sorte de... gêne, on va dire. Parce que les conversation post-coïtales n'étaient clairement pas son dada, et il préférait largement prendre la tangente plutôt que de s'infliger un moment si laborieux. Mais là encore et comme toujours, Gamora faisait exception, et il n'avait qu'une seule envie : profiter de sa présence, de la possibilité qu'ils avaient de n'être que tous les deux, et de se découvrir encore.
-Je ne sais pas toi, mais j'appellerais bien le room service.
Ils étaient dans un hôtel haut standing, il s'agirait d'en profiter encore au maximum.
C’est étrange à quel point la vie peut souvent se résumer à des étapes franchies dans le temps. Comme il y a eut une période avant et après Thanos, comme il y a eut une période avant et après la formation des Gardiens de la Galaxie et comme il y a une période avant et après cette journée avec Peter. Car, après tout ce que nous venons de dire, de faire, d’échanger et de démontrer, je ne pourrais retourner en arrière et je ne le voudrais absolument pas. Tout simplement, parce que cette nouvelle étape dans ma vie, dans nos vies, a changé ma perception des choses. Je sais maintenant ce que cela fait de vraiment aimer quelqu’un et que ce quelqu’un vous aime en retour, sans rien demander, donnant simplement tout ce qu’il a à offrir. Cette sensation euphorique que tout ira éternellement bien, car peu importe les choses qui se produiront et les obstacles à franchir, tout ira bien tant que nous serrons ensemble. C’est étrange d’avoir cette certitude que je viens de trouver mon âme sœur, ou plutôt, qu’elle était toujours là, depuis le premier jour de notre rencontre, mais que je ne le voyais pas. Et, si avant aujourd’hui, cette perspective de relation avec Peter et toutes les possibilités enivrantes allant avec me rendaient anxieuse, je suis dorénavant la plus calme du monde et j’ai hâte de continuer cette aventure avec lui. Comme si, ce que nous venons de partager n’était que le début d’une formidable histoire durant laquelle les héros réussiront à surmonter tous leurs obstacles.
Je laisse Peter sortir en premier et attrape une serviette à mon tour, l’enroulant autour de mes cheveux avant de m’essuyer méthodiquement, mais minutieusement par réflexe. Quand notre survie dépend en partie de nos implants cybernétiques, on en prend soin, car personne ne sait quand est-ce qu’ils nous serons utiles. J’en possède un certain nombre dont j’ai appris à prendre soin dès leur installation afin de ne pas me retrouver un jour prisonnière dans mon propre corps. J’ai déjà brisé ma colonne une fois et les conséquences furent affreuses, je ne voudrais pas recommencer. C’est pourquoi, une fois sèche, je n’hésite pas à appliquer des crèmes à certains endroits et des huiles à d’autres, profitant de l’incroyable collection luxueuse mise à notre disposition.
« C’est une bonne idée » je lance à Peter lorsqu’il mentionne le room service. Je l’embrasse une nouvelle fois avant de disparaître de nouveau dans la salle de bains, me séchant les cheveux avant de fouiller les vêtements mis à notre disposition et de trouver un peignoir portant le logo de l’hôtel. Lorsque je reviens dans la pièce principale, je prends bien quelques longues secondes pour admirer une nouvelle fois la vue que nous avons avec les baies vitrées. Le soleil a continué sa descente dans le ciel durant nos ébats et les couleurs en sont différentes, mais tout aussi splendides. Et je souris, en regardant Peter. « Nous en avons fait du chemin depuis notre rencontre… » Je me demande un instant ce que penseraient les autres de tout cela. Leur avis ne m’empêchera pas de continuer ma relation avec Peter, ignorer le jugement des autres est devenu une seconde nature, mais Rocket, Groot et Drax font partie de l’équipe, de la famille. Un jour ou l’autre, ils seront au courant du changement de dynamique entre Peter et moi, et cela risque d’arriver plus tôt que tard. Mais je ne sais pas vraiment quand serait le meilleur moment et la meilleure façon de leur dire. De rendre cela verbalement officiel, car je pense que nous l’avons physiquement et émotionnellement déjà suffisamment officialisé, Peter et moi.
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uisqu'ils s'étaient déjà approprié l'une des chambres les plus luxueuses de cet hôtel, autant aller jusqu'au bout et poursuivre sur cette juste lancée en abusant des possibilités offertes par le room-service. Cette nuit, ils la passeraient bien au-dessus de leurs moyens, et c'était très bien ainsi. Jusqu'ici, tout était parfait, alors il fallait que ça le reste. Peter s'était donc chargé de faire livrer dans leur chambre un plateau-repas digne d'un dîner princier, le tout accompagné d'une bonne bouteille de champagne, tandis que Gamora s'affairait dans la salle de bains. En attendant son retour dans le salon, il se refaisait le film de ces dernières heures, et il pensait qu'il pourrait le repasser encore et encore sans jamais s'en lasser. Ce moment était parmi les plus importants qu'il ait jamais vécus. Forcément, il avait envie d'en profiter au maximum, de le faire durer... Heureusement pour lui, la nuit était loin d'être finie encore. Et tant mieux, car retrouver le Milano (quand bien même il adorait son vaisseau) et les autres Gardiens (quand bien même ils étaient sa famille) allait être un peu rude, après tout ça. Quand Gamora revint, elle s'approcha de la baie vitrée pour savourer la vue ô combien exceptionnelle. Peter suivit son regard tandis qu'elle reprenait la parole. Ils avaient fait du chemin... ça, c'était rien de le dire.
Il avait l'impression qu'une éternité s'était écoulée depuis la première fois où il avait posé les yeux sur elle. Alors, il n'avait pas la moindre idée de combien son destin serait lié au sien, de combien elle deviendrait importante pour lui, de tout ce qu'ils allaient devoir vivre, de tous les obstacles qu'ils allaient devoir dépasser. Oh bien sûr, il l'avait d'office trouvée attirante, et la perspective de prendre un bain avec elle à l'époque aurait été loin de lui déplaire, mais à aucun moment il n'aurait soupçonné que ses yeux s'étaient tout bonnement posé sur son âme soeur. C'est vrai, ils en avaient parcouru, du chemin, et ils n'étaient plus les mêmes qu'autrefois. Ni elle, ni lui. Et pour tout dire, il les préférait à présent.
-Et le voyage n'est pas fini, ajouta-t-il dans un sourire. Le chemin parcouru, même s'il avait été parfois éprouvant, c'était une chose. Mais le mieux était ce qu'il leur restait à vivre et faire ensemble. Mais on va peut-être éviter de frôler la mort, maintenant, qu'est-ce que tu en dis ?
Il n'y croyait pas lui-même. Le jour où ils ne vivraient plus dangereusement, non seulement ils ne seraient plus des gardiens de la Galaxie, mais surtout, ils ne seraient plus eux-mêmes. Ceci dit, des moments aussi sereins lui donnaient envie d'en vivre encore davantage.
Pendant que nous nous remémorons le passé, j’observe rapidement le plateau qui vient de nous être apporté, faisant confiance à Peter pour nous prendre quelque chose de sublime, dans la continuité de cette journée parfaite. Et la nuit ne fait que commencer… Croquant dans ce qui semble être un bâtonnet de poisson d’une espèce que je n’ai jamais vue auparavant, je réfléchis un instant aux paroles de Peter. Oui, l’aventure ne fait que commencer et cela me fait sourire. Toutes ces possibilités que nous offre le futur à partir d’aujourd’hui. Nous avons l’embarras du choix et je souris en m’imaginant certaines de ces possibilités, ce à quoi notre futur pourrait ressembler. C’est sûr que maintenant que je ne suis plus sous le joug de Thanos, je peux me permettre de penser à ce genre de choses. Ma mentalité a beaucoup changé depuis la formation de notre équipe, depuis ma rencontre avec Peter et ce qui me semblait impossible et inimaginable auparavant (sans oublier que je pensais clairement ne pas mériter et ne pas avoir tout simplement le droit de vouloir ce genre de choses) est aujourd’hui presque à portée de main. Je peux aujourd’hui aisément m’imaginer vivre le restant des mes jours avec Peter, des dizaines d’autres aventures toutes plus passionnantes les unes que les autres. Et qui sait, peut-être même un jour j’oserais vraiment rêver d’une vie stable et paisible avec lui, loin des tracas du monde.
Mais la suite de sa phrase efface mon sourire aussi vite qu’il est arrivé, car je repense immédiatement à Thanos, ce que je voulais tout particulièrement éviter ce soir. Tant que le Titan Fou respirera, je ne pourrais jamais vraiment rêver de stabilité et de vie tranquille, car, bien que je ne sois plus sous son joug, je continue malheureusement de le craindre, car je sais exactement de quoi il est capable. Et le jour où il décidera finalement de mettre son plan à exécution et de passer ses génocides à la vitesse supérieure, ce doux rêve que nous vivons sera terminé. Car je ne peux prévoir les conséquences de ce jour fatidique et cela m’effraie. Je ne veux pas perdre Peter. Je ne peux pas.
Je m’approche donc de lui, le morceau de poisson oublié tandis que je frissonne comme sous l’effet d’un courant d’air soudain alors que la température de la pièce n’a pas changée. « Je ne pense pas que ce soit vraiment une option… pas avec ce que nous faisons. Mais… » Je prends son visage entre mes mains et le regarde droit dans les yeux. « Mais maintenant que je t’ai trouvé, je ne compte pas te perdre. Et je compte profiter de ce que nous avons, aussi longtemps que c’est possible. » Je sais bien que mes paroles donnent l’impression que nos jours, que notre temps ensemble est compté, et ce n’est pas mon intention initiale, mais c’est la réalité. « Et je ne compte pas non plus te mettre dans la même position, je ne veux pas te faire souffrir. Et je sais que je ne peux pas te promettre ce qui arrivera ou non demain… mais je ferais attention, si tu fais attention. » Je colle doucement mon front contre le sien et ferme les yeux avant de murmurer « Je ne vais nulle part, il ne m’arrivera rien. »
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accord, Peter savait bien que son sens de l'humour pouvait parfois être quelque peu... regrettable. Mais tout de même pas au point de faire disparaître le charmant sourire qui jusque-là siégeait sur le visage de Gamora, si ? Eh bien... si, apparemment, et le jeune homme se maudit intérieurement d'être allé trop loin. Bon, c'est vrai, lui-même savait bien qu'ils auraient tout le mal du monde à ne pas frôler la mort à l'avenir, sachant que c'était un peu... leur lot quotidien, mais il n'avait pas vu dans cette remarque un quelconque constat malheureux de leur situation ou de leur avenir. Bien davantage la promesse de vivre le plus longtemps possible, et ensemble, ça allait de soi. Enfin, il était trop tard pour revenir sur sa remarque maladroite, et Gamora reprit la parole, avec un sérieux qui déstabilisait un peu le jeune homme. Elle prit son visage entre ses mains. Il plongea son regard dans le sien, espérait y découvrir quelque chose, n'importe quoi de susceptible de la comprendre, de savoir avec précision ce qui lui traversait l'esprit, les pensées qui la perturbaient tant, au point que la discussion devienne tout à coup si grave alors qu'elle avait été jusqu'alors si légère...
Au moins, elle pensait de la même manière que lui, même si que lui le disait maladroitement et de la mauvaise manière, elle le faisait avec une certaine solennité, qui pouvait difficilement le laisser insensible. Oui, peut-être que la mort les faucherait avant l'âge, mais le laps de temps qu'ils vivraient d'ici-là, fût-il long ou court, ils le vivraient dans tous les cas ensemble, et ils n'en profiteraient que d'autant plus intensément qu'ils ne pouvaient qu'avoir confiance du fait que tout est éphémère, qu'on le veuille ou non. Quand elle poursuivit en affirmant qu'elle serait prudente autant que possible, qu'elle ferait au mieux pour que rien ne lui arrive, déposant son front contre le sien, il aimerait prendre ces propos avec philosophie et les accepter pour ce qu'ils étaient. Mais à vrai dire, ils auraient plutôt tendance à l'inquiéter.
-Pourquoi ça ne me rassure pas ? souffla-t-il doucement.
Il avait comme l'intuition que Gamora savait quelque chose, une chose qui à lui échappait totalement. Ce ne serait pas la première fois, ceci dit, mais là, vraiment, ça l'inquiétait tout particulièrement.
J’essaie de sourire pour masquer mon malaise à sa question, car il y a des choses que je ne peux tout simplement pas lui dire, que je ne peux dire à personne, littéralement personne. Beaucoup trop de choses sont en jeu, dont nos vies, et j’espère ne jamais avoir à révéler ce que je sais. Cela nous tuerait tous et je ne veux mettre personne d’autre en danger en délivrant ce secret.
Ne trouvant donc pas les mots qu’il faut pour rassurer Peter et ne voulant pas lui mentir, je l’embrasse à la place. Ce soir, je ne veux plus penser à Thanos, à nos soucis. Je ne veux qu’être avec Peter, là et présente, de corps et d’esprit, lui réservant à lui tout seul ces moments. « Fait-moi oublier le reste de l’univers… » C’est plus une demande qu’un ordre ou qu’un défi et ma voix se brise malheureusement sur la fin de ma phrase, presque comme si j’avais physiquement besoin de me changer les idées. Mais Peter ne sera jamais une distraction, il ne sera jamais un bouche-trou, un passe-temps. Il est beaucoup plus que ça, il est mon monde, celui que j’ai trouvé après que mon premier soit détruit. Celui que j’ai mis plus de vingt à trouver et que j’ai enfin accepté.
« Ne pensons à rien d’autre » je lui lance entre deux baisers, juste le temps de reprendre mon souffle et de glisser mes mains dans ses cheveux, un peu plus possessivement que tout à l’heure dans la salle de bain. « Je veux être la seule personne à qui tu penseras ce soir. » Et oui, c’est bien un sourire de défi que je lui lance à ce moment-là, un brin possessif et égoïste sans doute aussi. Pourtant, je ne regrette absolument pas d’être égoïste aujourd’hui et de vouloir m’accaparer Peter. Nous avons attendus suffisamment longtemps.
Je recule légèrement ensuite pour pouvoir l’admirer dans toute sa splendeur, la serviette ne couvrant que son bassin, laissant son torse entièrement nu pour mon bon plaisir et je me mordille les lèvres, les yeux pétillants et à moitié fermés, brillants de désir. Ce n’est pas la première fois que je le vois torse nu, mais cette fois-ci il y a quelque chose de spécial, sans doute parce que je prends le temps de vraiment le regarder cette fois-ci, comme pour en graver l’image dans ma mémoire. Je laisse mes doigts glissés sur les muscles tendus, frôlant les cicatrices sans en demander l’origine, traçant les courbes des pectoraux et me délectant de la façon dont sa peau frisonne sous mes paumes. Nous avons beau avoir été entièrement nus l’un devant l’autre, je n’ai pas pris le temps de le regarder tout à l’heure et il est tout simplement magnifique.
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n guise de réponse, Gamora l'embrassa. Oh, il n'était pas contre, hein, bien au contraire, même, et elle pourrait bien recommencer autant qu'elle le voudrait, ça ne risquait pas de le déranger... mais ça ne le rassurait pas plus que précédemment, bien au contraire. Il avait bien conscience que Gamora ne lui disait pas tout. En même temps, il ne le réalisait pas là maintenant non plus. Il savait bien qu'il y avait encore de nombreux secrets que la jeune femme ne gardait que pour elle-même. A mesure qu'ils avaient gagné en complicité et leur relation en importance, elle avait accepté de se livrer à lui, de lui apprendre notamment de son passé des événements jusqu'alors maintenus sous scellés, quelque part dans son coeur ou dans les tréfonds de sa conscience.
Mais il ne savait pas tout encore. C'était par instants assez frustrant, surtout après ce qu'ils venaient de vivre, parce qu'il avait le sentiment qu'à ce stade de leur relation, elle devrait savoir pouvoir lui faire pleinement confiance, sans la moindre réserve, mais il rongeait son frein. Il ne pouvait pas la forcer à parler, après tout. Même si il avait le net sentiment que ce qui le rongeait la tourmentait bien plus que lui. Un jour, peut-être, elle n'aurait plus aucun secret pour lui. En attendant, eh bien... Si elle voulait qu'il lui fasse oublier le reste de l'univers, il le ferait. Ce ne serait que lui rendre la monnaie de sa pièce après tout. Elle y parvenait très bien pour elle, de son côté. D'accord, il espérait quand même ne pas être un simple palliatif à tous ses problèmes. Mais il ne le croyait pas du tout. Et puisqu'elle semblait troublée... alors il ferait tout pour qu'elle se sente mieux. En espérant qu'un jour, il arriverait vraiment à faire disparaître tous les démons qui la hantaient. Il comptait faire tout son possible pour cela.
-Ca ne devrait pas être trop difficile, ça, répondit-il dans un fin sourire avant de lui rendre le moindre des baisers qu'elle venait de lui adresser avec toute l'intensité possible.
Non, ce n'était même pas difficile du tout, c'était plutôt parfaitement naturel. En cet instant, oublier le reste du monde n'était pas seulement une option, c'était une nécessité absolue. Et quand elle était ainsi avec lui, le reste du monde disparaissait sans qu'il ne sache ni ne veuille le retenir... Son univers à lui, c'était elle.
Je m’en veux de profiter ainsi de Peter. C’est l’une des choses que je me suis promises après avoir trahis Thanos, que je ne profiterais plus des gens, que je n’essaierais plus de les manipuler, de profiter de leur bonté et, dans ce cas-ci, de leur amour. Car je le sais inconditionnel, Peter me le montre chaque jour et de plus en plus au fur-et-à-mesure que notre relation évolue, se complexifie et s’intensifie tout en même temps. Et mon amour pour lui est tout aussi inconditionnel. Mais mes paroles semblent prouver le contraire et je m’en mords déjà les doigts. Car je l’aime, je le désire, je souhaite son bonheur le plus total, mais je ne veux pas qu’il pense qu’il est uniquement là pour me changer les idées.
Alors je lui rends ses baisers, de plus en plus avec ardeur, mes mains glissants sur sa peau, sur ses épaules, le long de son large dos, s’attardant par moments sur son bassin ou encore au niveau de sa nuque. Et je continue de garder certains de mes secrets pour moi, car ils ruineraient l’atmosphère si je lui parlais soudain de viol ou bien de Pierre d’Infinité. Je ne veux pas que le monde nous rattrape ce soir, je ne veux pas qu’il vienne brutalement frapper à notre porte. Il le ferait déjà au petit matin, alors je compte profiter de toute la nuit, de chaque infime seconde avec l’homme que j’aime, celui que je n’osais pas rêver de rencontrer un jour.
« Merci pour tout. » Pour ne pas me juger, pour m’accepter telle que je suis, pour accepter mes silences et mes absences de communication souvent frustrants, pour m’aimer inconditionnellement, sans rien attendre en retour, pour être simplement toi. Mais ces mots ne franchissent pas mes lèvres, pas encore, pas aujourd’hui. J’espère qu’ils le feront un jour, car Peter mérite de les entendre. Mais en attendant, j’espère que mes yeux et mes gestes le communiquent suffisamment.
Je ne sais combien de temps s’écoule, mais je finis par le pousser sur le lit avant de venir m’assoir sur ses cuisses, sur la serviette qu’il porte encore. D’une main, je défais la fine ceinture de lin qui retient mon peignoir, un sourire séducteur sur les lèvres. « Tu veux qu’on mange un morceau avant ? » je lance en indiquant le chariot de nourriture qui nous a été amené et auquel nous avons à peine touché. « Ou bien tu préfères passer directement au dessert ? » j’ajoute avec un sourire coquin en faisant glisser le pan droit de mon peignoir, révélant mon épaule ainsi que la courbe de mon sein.
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ouvent, de plus en plus souvent, même, Peter aimerait pouvoir s'immiscer dans l'esprit de Gamora, pas pour ne rien lui laisser de son jardin secret, ni pour connaître la moindre de ses pensées sans lui laisser en garder quelques-unes pour elle-même, seulement, il se disait que s'il avait accès à ces fragments intimes d'elle-même, il comprendrait, parfois, les doutes, les craintes, les intuitions qu'il la sentait éprouver à certains moments, sans rien pouvoir vraiment faire pour la réconforter. soit, elle semblait estimer que sa seule présence suffisait, mais il aurait bien du mal à s'en convaincre. Quand elle le remerciait, il ressentait toute sa sincérité, et combien cette gratitude englobait de choses, mais il ne pouvait malheureusement pas savoir précisément lesquelles. Dans tous les cas, il ne la forcerait jamais à s'exprimer si elle n'en avait pas l'envie, ou si elle n'y arrivait tout simplement pas. Cela viendrait comme ça viendrait, comme pour tout le reste. En attendant, elle trouvait d'autres moyens de le rassurer et ils étaient loin de le laisser indifférent. Tout passait dans le regard, et dans ses gestes, aussi, qui pour la peine n'avaient pas le moindre risque d'être équivoques. Quand elle le poussa sur le lit, notamment, avant de venir s'installer sur ses cuisses et de défaire son peignoir. Entièrement accaparé par cette vision plus que séduisante, il est certain qu'il avait totalement occulté le chariot de nourriture. Il avait faim, cela dit... mais Gamora éveillait en lui un appétit qu'elle était bien la seule à pouvoir satisfaire, et pour la peine, tout le reste pouvait bien attendre.
Il y aurait peut-être eu des milliers de réflexions plus ou moins comiques à prononcer à l'heure actuelle (et Peter en savait bien évidemment quelque chose), mais il ne trouvait aucune réponse à formuler que son regard empreint de gourmandise (d'une certaine forme de gourmandise) n'ait pas déjà suffisamment bien exprimé à sa place. Alors, au lieu de dire quoi que ce soit, il glissa ses mains sous le peignoir de Gamora pour venir les déposer sur ses hanches et se redressa pour pouvoir venir déposer ses lèvres au creux de son cou offert. Plus la moindre pression, maintenant, ils savaient que, physiquement, ils étaient plus que compatibles tous les deux, alors il ne leur restait qu'à profiter. Encore et encore.
Le contact de Peter a ce petit quelque chose capable d’envoyer des étincelles dans l’intégralité de mon corps. La sensation de ses doigts sur mes hanches, de ses lèvres sur mon cou semblent soudain être la chose dont j’ai le plus besoin au monde, que j’ai toujours voulu, comme si ma vie avant lui était incomplète, vide, sans couleurs. Et c’est la vérité de plus d’une façon, Peter a vraiment retourné ma vie, dès notre rencontre. L’amour au premier coup de poing, je ne pensais réellement pas que cela m’arriverait un jour. Mais nous voilà où nous sommes, dans cette chambre d’hôtel, à se donner pleinement l’un à l’autre, sans rien attendre en retour, profitant de nos présences, de nos corps, de notre alchimie et de notre évidente compatibilité. La sensation de ses lèvres sur mon cou est comme une drogue qui apaise mes sens et à la fois parcours mon corps d’une flamme brûlant tout sur mon passage. Son odeur est intoxicante, ses caresses inoubliables et je ne peux m’empêcher d’en vouloir plus, plus de lui.
J’écarte un peu plus les jambes pour affirmer ma position sur ses cuisses, ma nudité apparente contrastant avec la pâleur de la serviette autour de sa taille. Je ne m’inquiète plus à propos de son regard sur mes cicatrices argentées, la nervosité qui me tenait à l’estomac avant que nous ne franchissions ces portes étant restée dehors. Nous nous sommes vus sous bien des aspects, réduisant couche après couche à néant, brisant les barrières mentales et atteignant le plus profond de l’intimité, de l’âme. Peter est la seule personne au monde à connaître la vraie Gamora, celle que je suis au fond, que je repousse constamment, que je cache. Il connaît ma part de vulnérabilité, mes peurs et mes angoisses, mes démons et mes envies. Et, bien que l’idée de lui cacher mes secrets ne m’enchante guère, je sais que c’est une chose nécessaire pour l’instant. Pas parce que je ne lui fais pas confiance, mais parce que le risque est beaucoup trop élevé et que je ne compte pas causer sa perte.
Et pendant que ses mains et lèvres reprennent leur exploration, ma tête glisse en arrière sous le pur plaisir de sentir son corps sur le mien, lui qui arrive à me faire des choses que d’autres n’ont jamais réussi. Lui donnant ainsi plus accès à mon cou, et par extension ma jugulaire, chose qui quelques mois plus tôt, m’aurait semblé irresponsable au plus haut degré. Mes mains se glissent de nouveau dans ses cheveux, le maintenant en place au niveau de ma poitrine et l’incitant à explorer, tandis que quelques gémissements s’échappent de mes lèvres qui sont maintenant plus foncées après tous les baisers que nous avons échangées et auxquels je ne renoncerais pour rien au monde.
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uand bien même Peter finirait sans doute par connaître par coeur la moindre de ses courbes, le moindre des détails de son épiderme, la moindre de ses cicatrices... en bref, quand bien même il finirait certainement par avoir exploré son corps de toute les façons possibles et sans aucune réserve (en tout cas le souhaitait-il, car à présent qu'il était à elle, qu'elle était à lui, il n'avait pas la moindre envie que cela change - et ne voyait pas, d'ailleurs, comment cela pourrait bien être possible tant il avait le sentiment d'avoir besoin d'elle pour former un être complet, pour être le meilleur homme qu'il puisse être), il ne s'en lasserait jamais. Elle était tout simplement parfaite, parfaite pour lui du moins, et leur alchimie l'était plus encore. Il avait envie que ces moments d'intimité s'éternisent toujours, fassent partie d'un quotidien où rien n'altérerait jamais leurs sentiments. Il avait besoin d'elle, impérieusement besoin d'elle, plus encore qu'il avait envie d'elle, même si, très clairement, en cet instant, cette envie en question prenait le pas sur absolument tout le reste.
Elle rejeta la tête en arrière, passa les mains dans ses cheveux, l'invitant à explorer sa peau et les zones érogènes de son anatomie, invitation qu'il acceptait volontiers. Tandis que ses mains s'agrippaient au bas de son dos, ses lèvres glissaient de son cou jusqu'à sa gorge, pour redescendre jusqu'à sa poitrine, qu'il caressa du bout de la langue, effleura du bout des lèvres, soucieux seulement de lui procurer le plus de plaisir possible. Rien au monde ne le préoccupait plus que de la sentir heureuse, épanouie, et pouvoir contribuer à ce bonheur, physiquement ou de n'importe quelle autre manière, rien ne comptait plus que cela à ses yeux, et maintenant plus que jamais, alors que rien au monde, et dans toute la galaxie, ne savait compter davantage qu'elle. Il s'appropria longuement ses courbes les plus attirantes, puis finalement, ses lèvres firent chemin inverse, regagnèrent son cou, ses lèvres, sa joue, avant qu'il ne dépose quelques simples mots au creux de son oreille. Simples, mais plus que sincères.
-Je t'aime.
Il n'était peut-être pas nécessaire de le dire, parce qu'il le savait forcément. Mais il en avait envie, alors il n'avait pas la moindre intention de s'en priver, pourquoi le ferait-il ?
Je ne sais exactement combien de temps s’est passé depuis que nous avons quitté les autres ou bien combien de temps s’est passé depuis que j’ai poussé Peter sur le lit et je ne pourrais que m’en foutre davantage. Car tout ce qui compte pour l’instant, c’est lui, lui et lui seul et j’espère que ce sera toujours ainsi. Que notre complicité ne s’éteindra jamais et que rien ne viendra perturber notre bonheur.
Mais une voix au fond de mon esprit me chuchote que c’est très naïf de ma part que de penser ainsi, que d’oser même espérer, suppliant presque toutes les divinités qui existent (ou non), que rien ne dure jamais éternellement. Je suis l’une des personnes le mieux placée pour le savoir, Peter en est une autre, mais je préfère passer une heure haute en couleurs à espérer sans me soucier du reste du monde, plutôt qu’une vie entière à voir le monde en nuances de gris et à ne jamais oser franchir le pas. Ce fameux pas que Peter m’a permis de franchir en me montrant que oui, c’est autorisé d’aimer, même pour quelqu’un comme moi.
Ce sont ses mots qui me ramènent à la réalité alors que j’en ai oublié le reste de la galaxie grâce à ses caresses, absorbée dans mon propre plaisir. Je souris à ses paroles et, même si je le sais déjà, cela ne change absolument rien au fait que je suis profondément touchée par ce qu’il vient de me dire. Et que je n’hésite qu’une fraction de seconde avant de répondre « Je sais. »
Je me souviens d’une histoire qu’il m’avait racontée à propos d’un gredin et d’une princesse dans une galaxie très très lointaine, ou du moins, la version que les terriens s’imaginaient. Je souhaite lui rendre la pareille, lui répondre, que moi aussi je l’aime, plus que tout, mais la tentation était trop forte, je n’ai pas pu résister. Peter déteint décidément beaucoup trop sur moi. Et étrangement, ça ne me dérange pas plus que cela.
Souriant de plus belle, je capture ses lèvres des miennes, la robe de chambre glissant sur mes épaules déjà oubliée. Ses mains sur le bas de mon dos sont comme des aimants me maintenant proche de lui, si proche que je peux entendre son cœur battre à cette distance et grâce à mes implants cybernétiques. Entendre le cœur de Peter battre est l’un de mes sons favoris, cela me rassure qu’il est bel et bien là, avec moi, vivant et sain et sauf.
« Je t’aime aussi. Plus que tout. »
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eter savait bien que son "Je t'aime" n'avait rien d'une surprenante et grandiloquente déclaration, parce qu'elle ne pouvait pas douter une seule seconde de la nature de ses sentiments à son égard, parce qu'il pensait lui avoir bien assez prouvé, et de mille manières différentes, à quel point il tenait à elle, mais qu'importe que ces mots soient entendus. Il espérait bien que, un jour, ils finiraient par résonner à l'oreille de Gamora comme quelqu chose d'habituel, de quotidien. Et puisqu'il le pensait vraiment, puisqu'il avait envie de le dire, pourquoi est-ce qu'il s'en priverait ? Il afficha un sourire en coin quand Gamora lui répondit "Je sais". Il ne l'avait sans doute pas volé. Et il ne le prenait pas mal. Il était le premier à la taquiner de la sorte, et il aimait bien déteindre sur elle de cette manière. Et puis, tant mieux, qu'elle le sache, il ne comptait pas le lui répéter pour la rassurer, mais uniquement parce qu'il en avait envie... Et bon, peut-être aussi qu'il avait peut-être un peu envie de l'entendre en retour. Mais si ce n'était pas tout de suite, eh bien qu'importe. Après tout, lui aussi, le savait, en réalité.
Quand elle s'empara à nouveau de ses lèvres, il crut qu'elle ne dirait rien de plus (bon, sur le moment, difficile de parler, d'un point de vue technique, on est bien d'accord), et il se contenta de lui rende son baiser, de profiter de la saveur de ses lèvres contre les siennes. Il n'avait jamais vraiment apprécié un baiser avant de l'embrasser elle, mais il ne s'en rendait compte que dernièrement. Alors oui, il aurait continué sans rien réclamer, sans rien attendre, parce que ce moment se suffisait en lui-même, et n'exigeait pas d'être plus exceptionnel. Et pourtant, elle le lui dit. Pas seulement qu'elle l'aimait, qu'elle l'aimait plus que tout.Oui, lui aussi le savait. Le doute n'était plus vraiment permis à l'heure actuelle, mais malgré tout, quel bonheur de l'entendre. Il aurait pu lui rendre la pareil, lui rétorquer un "Je sais" ou un "Tu vois, c'était pas compliqué", mais il n'en fit rien, il avait envie de garder ces mots pour ce qu'ils étaient, ne pas les altérer. Alors, à la place, il s'empara à son tour des lèvres de Gamora, la rapprochant de lui autant que possible. Il voudrait qu'il en soit toujours ainsi, presque aucun millimètre d'air pour séparer leurs peaux. Pas la peine de s'embarrasser d'air, c'était elle, son oxygène.
Je ne me sépare de Peter qu’afin de retirer rapidement mon peignoir, libérant ainsi mes épaules, laissant le vêtement tomber au sol, derrière moi, la couleur vibrante de ma peau révélée dans son intégralité. Plus aucune gêne, plus aucune peur ne me tient au ventre comme la première fois qu’il m’a vue à demi-nue à bord du Milano. Je suis même, peut-être pas fière, ce n’est pas le bon mot, de montrer mes cicatrices, car elles font parties de mon histoire, de ce que j’ai vécu, de tout ce qui a précédé Peter. Peut-être que sans elles, je ne l’aurai jamais rencontré. J’en repense à notre conversation sur la plage, si les Ravageurs ne l’avaient pas kidnappé et qu’il était resté sur Terra, si Thanos n’avait jamais ravagé mon monde et que j’étais restée sur Zen-Whoberi, qu’est-ce qui serait arrivé ? Nous serions-nous rencontrés ? Sûrement pas dans les mêmes circonstances. Est-ce que cela aurait changé quelque chose ? Probablement tout. Car nous ne serions pas les mêmes personnes.
Et pour tout cela et plus encore, j’en suis reconnaissante d’être là avec Peter, blottie dans ses bras à passer l’une de mes meilleures nuits, si ce n’est la meilleure nuit de ma vie. Simplement là, avec l’homme que j’aime. Et je suis aussi reconnaissante à Peter de ne pas faire de commentaire sur le temps qu’il m’a fallut pour lui dire ces mots, de simplement les prendre comme ils sont. Il aurait pu, ce serait bien son genre et l’idée lui est sans doute passée par la tête. Mais j’apprécie qu’il n’en dise rien, laissant le moment planer, cette douce euphorie qui se rapproche sans doute le plus de la perfection, de la compatibilité que deux personnes peuvent avoir. Voir même de l’amour avec un grand A.
Progressivement et doucement, comme si j’avais peur de briser notre étreinte, alors que les lèvres de Peter continuent d’occuper les miennes, je le fais basculer vers l’arrière et l’accompagne dans ce geste, me retrouvant presque entièrement allongée sur lui. L’une de mes mains repose sur son torse, l’autre vient se poser sur la serviette toujours enroulée autour de sa taille. « Ne serais-tu pas un peu trop habillé, Star-Lord ? » je le taquine, mordillant sa lèvre inférieure tout en laissant mes ongles se promener le long de sa clavicule, sur les muscles de ses épaules, près de sa jugulaire. Telle une caresse, à peine plus qu’un soupir, frôlant la peau beige si claire, un grand contraste comparée à la mienne.
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ls auraient tout aussi bien pu ne pas se rhabiller du tout tant ils n'avaient pas mis longtemps à se retrouver dans cette position moins qu'équivoque qui laissait clairement entendre qu'ils n'avaient pas fini de se découvrir et de s'explorer. Ils étaient gourmands, impatients, désireux, et au fond, c'était parfaitement compréhensible, leurs corps s'étaient cherché pendant bien longtemps, avant même, sans doute, qu'ils ne comprennent que leurs âmes, leurs esprits et leurs coeurs se connectaient si bien, eux aussi. Maintenant qu'ils s'étaient trouvés, et puisqu'ils étaient si bien, puisque tout était si parfait, pourquoi n'en profiteraient-ils pas ? En fait, ils avaient d'autant plus raison d'en profiter qu'il serait sans doute bien plus difficile de ménager de tels moments d'intimité quand ils se retrouveraient à bord du Milano, où il faudrait faire avec la présence de tous les gardiens de la Galaxie. Non pas que ce serait impossible pour autant (d'autant qu'il allait bien falloir qu'ils officialisent, à ce stade), mais cela demanderait, disons... un peu plus de logistique...
Enfin, là, tout de suite, honnêtement, toute considération logistique était bien incapable d'occuper son esprit. Et il s'épargnerait bien d'y penser avant un bon moment, si on peut choisir. Il ne voyait qu'elle, elle qui venait de lui déclarer l'aimer, ce qui était sans doute les plus beaux mots qu'il ait jamais entendus jusqu'alors, elle qui s'était débarrassé du peignoir définitivement superflu qui dissimulait jusqu'alors une (vague) partie de son anatomie. Définitivement, elle était sublime. Au-delà de sublime, même, mais il n'existait pas d'adjectif suffisamment laudatif pour la décrire. Et lui, il était chanceux. Et sans doute un peu trop habillé pour les circonstances... Bon, tout était relatif, mais en effet, il était de l'avis de Gamora, cette serviette était définitivement de trop.
-Ca en a tout l'air, répondit-il avec un sourire en coin. Sa peau frissonnait sous l'effet des caresses qu'elle déposait sur son épaule. Tout son corps réagissait au moindre de ses traitements, en fait, c'était à elle que son corps réagissait. Elle le rendait complètement dingue. Corps et âme lui étaient tout dévoués. J'ai bien peur que tu doives y remédier, ajouta-t-il d'un ton sans la moindre équivoque.
Pour une fois que nous avons tout le temps du monde, la nuit nous ouvrant les bras avec de nombreuses promesses toutes plus alléchantes les unes que les autres, je ne vais pas me faire prier et en profiter pleinement. De plus, c’est si facile avec Peter de se laisser aller dans le moment, de profiter de l’instant présent et de se concentrer uniquement sur cela, uniquement sur lui. Nous n’avons pas vraiment eu le luxe de nous découvrir aussi intimement auparavant, pas à bord du Milano. Certes, nous n’avions pas atteint ce niveau de complicité aussi, nous avions des choses à accepter, des choses à s’avouer et il m’a fallut du temps pour être enfin prête à me laisser aller complètement avec lui, à tout lui donner sans rien attendre en retour, l’ultime marque de confiance d’après mon expérience.
Mais nous en sommes bel et bien là et la nuit est jeune, tout comme nous. Ma main présente sur sa serviette se resserre légèrement sur le tissu, le maintenant en place alors que je permets à mes lèvres de quitter celles de Peter après un dernier baiser et un sourire en coin, malicieux et espiègle. Mes lèvres explorent ensuite son cou, et même si elles sont déjà passées par là, je ne me lasserais jamais d’embrasser sa peau mille fois aux mêmes endroits, d’explorer son corps encore et encore comme il découvre le mien, de m’enivrer de son parfum et de ses courbes jusqu’à satiété, si une telle chose est vraiment possible.
Après m’être attardée sur sa jugulaire suffisamment longtemps pour y laisser ma marque, douce signature de ma possession, car oui, je m’affirme possessive en cet instant et je laisserais Peter faire la même chose s’il le souhaite, portant ces marques aussi fièrement que mes cicatrices de guerre, je continue mon périple, glissant le long de son torse et ses pectoraux, le long de son estomac en suivant la fine ligne de poils jusqu’à atteindre le bord de la serviette. Et d’un mouvement sec, j’enlève le vêtement en veillant à ne pas l’arracher (nous sommes dans le feu de l’action, mais je peux me montrer précise tout en restant rapide). Je profite des instants suivants pour observer Peter dans toute sa splendeur, prenant cette fois-ci le temps de le faire, contrairement à notre fois précédente dans la baignoire. Et il est magnifique. « Tu es magnifique » je lui dis clairement, observant l’ensemble de son corps et non seulement ses parties génitales. « Je n’avais jamais vu un Terrien complètement nu avant. » Ce qui est vrai aussi, je n’avais jamais couché avec un Humain. Ils ne sont pas nombreux dans la galaxie, il faut l’avouer, même si les Zen-Whoberiens sont encore moins nombreux et que j’en suis la dernière survivante.
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il y avait pu avoir entre eux le début de la moindre pudeur (même si en vérité, et avec qui que ce soit, Peter avait sans doute tendance à en manquer), celle-ci s'était résolument et définitivement évanouie, ce qui n'était clairement pas un mal au vu de ce que leur intimité acquise leur permettait de savourer à présent. Gamora l'avait débarrassé du peu de "vêtement" qui le recouvrait, et il était à présent nu comme un ver, détaillé du regard par cette femme magnifique, qui le couvait d'un désir qu'il n'avait jamais vu luire de la sorte dans aucun regard. Elle complimentait sa plastique, et s'il aurait pu en plaisanter dans un autre temps, se servant de ce compliment pour pavoiser comme il se doit, ça ne lui venait pas à l'esprit un seul instant. Être objectivement "magnifique" (ce qu'il n'était pas forcément d'ailleurs) ne l'intéressait pas. L'être aux yeux de Gamora lui suffisait bien assez... et ce sentiment était entièrement partagé. Peter n'avait jamais trouvé femme plus magnifique dans tout l'univers, et pourtant, il en avait visité, des planètes, et il en avait côtoyé, des femmes... Mais Gamora... elle s'élevait au-dessus de la mêlée sans le moindre effort. Parce qu'elle était elle, et que ça suffisait bien assez.
Un sourire s'afficha au coin de ses lèvres quand elle lui affirma n'avoir jamais vu de Terrien nu auparavant... Honnêtement ? Il préférait ça. Déjà parce qu'un soupçon de possessivité l'invitait à haïr quiconque d'autre avait pu profiter de son corps avec lui, ensuite, parce que ce n'était pas plus mal qu'elle n'ait pas de point de comparaison. Pas qu'il ait à envier quoi que ce soit à qui que ce soit, mais... bref. Il se retint de lu répondre qu'il n'avait jamais vu de Zen-Whoberienne nue avant elle, ce serait sacrément de mauvais goût... Même pour Peter.
-Alors tu as choisi le meilleur Terrien possible pour commencer, se permit-il de se vanter quand même, histoire de. (Ceci dit, il n'était pas complètement Terrien, donc l'un dans l'autre, il était peut-être unique en son genre, lui aussi ?) Il déposa un instant ses lèvres sur les siennes. Là, tout de suite, je préfère éviter de penser à tous les hommes nus que tu as admirés avant moi.
Même si vu son propre palmarès, il pouvait bien parler.
Il y a eut des hauts et des bas dans notre relation et ce, bien avant même qu’elle ne commence vraiment. Après tout, la première chose que j’ai faite lors de notre rencontre c’est de le manipuler pour lui voler l’Orbe et le frapper. Alors bon, l’amour au premier coup de poing dirons-nous… Il y a eut de nombreuses choses silencieuses aussi, certaines avouées au bout d’un temps, d’autres encore non-dites, même si j’espère qu’elles ne le resteront pas indéfiniment. Il y a eut des révélations et des découvertes, de l’apprivoisement, et beaucoup de patience. Mais c’est vraiment la seule de toutes les relations que j’ai eues qui compte, la seule qui mérite d’être appelée ainsi. La seule que je ne pourrais jamais oublier et pour laquelle je me battrais jusqu’à mon dernier souffle.
« J’en suis certaine. Pour l’instant, je n’ai pas à me plaindre. » J’ajoute brièvement avant de capturer de nouveau ses lèvres avec les miennes, sans jamais me lasser, savourant toujours autant nos baisers comme si c’était le premier. Mais sa prochaine phrase me fait me figer, doigts arrêtant de danser sur son torse alors que je le regarde avec sérieux. « Tu n’as pas à t’inquiéter, Peter. Je n’ai jamais admiré aucun autre homme. Ou femme. Aucune de mes relations précédentes n’était sérieuse et elles étaient toutes dans le cadre d’une mission. Avec toi… c’est la première fois que j’en profite et que je prends du plaisir. » J’avais des ordres et des objectifs et parfois, il n’y avait pas d’autre moyen. Surtout si l’on considère que le sexe est le point faible de beaucoup d’espèces, Xandariens y compris. Chacun possède un point faible, peu importe ce qu’il est, et c’était mon objectif que de le trouver et de l’exploiter pour réussir la mission, peu importe ce que j’avais à faire. Souvent un assassinat.
Mais tout comme Peter, je n’ai pas envie de penser à toutes les femmes avec lesquelles il a couchées. C’est quelque chose que je ne lui ai jamais reproché, que d’avoir eu de nombreuses conquêtes. Car Peter a changé pour le meilleur et ce qu’il a fait avant n’a rien avoir avec ce qu’il fait maintenant. Qui serais-je pour le juger, moi qui ai ôté des centaines de vies ? S’il avait ramené des femmes à bord du Milano et m’aurait réveillée en plein milieu de la nuit, là les choses auraient été différentes et je n’aurai pas hésité à me faire entendre. Et à les foutre tous les deux dehors au passage. Mais ce n’est pas arrivé, alors cela ne sert à rien de faire des hypothèses. Je suis juste heureuse qu’il soit avec moi, ici et maintenant dans mes bras, et que l’amour que je vois luire dans ses yeux m’est destiné.
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n fond de possessivité mal placée poussait Peter à s'agacer de la seule idée que Gamora ait pu avoir d'autres hommes dans sa vie. Ce qui était idiot, bien sûr, car après tout, il était assez évident qu'ils avaient vécu, tous les deux, avant de se rencontrer, et qu'il était assez logique qu'ils ne partent pas de nulle part. (Sans compter le fait que, si vraiment il voulait s'aventurer sur ce terrain-là, il avait tout intérêt à balayer devant sa propre porte, et autant dire qu'il y avait de quoi faire, ce n'était pas spécialement beau à voir.) Mais oui, il préférait se concentrer sur le moment présent, l'appel de leurs corps et, plus simplement, cette intimité et cette complicité qui ne cessaient de grandir entre eux, et qu'il adorait. Le reste, bah... sans vouloir le nier, il n'en avait plus rien à faire. C'était de eux, qu'il s'agissait, maintenant. Et eux, il le savait, il le sentait, ça allait durer, et rien ne saurait l'altérer. Et certainement pas les confidences de Gamora, qui serrèrent le coeur de Peter.
Chaque nouveau fragment de son passé qu'elle daignait lui distribuer lui rappelait combien lui-même avait été chanceux. Certes, il n'avait jamais connu son père, certes, perdre sa mère avait été une épreuve dont il conservait encore quelques stigmates. Certes, sa vie auprès des ravageurs n'avait pas été de tout repos, mais rien qui ne soit comparable à tout ce que Gamora, elle, avait dû vivre et subir. Il se sentait à la fois touché et attristé d'entendre qu'il était le premier homme (mais visiblement, les femmes avaient aussi fait partie de l'équation... de quoi laisser Peter songeur, mais il allait lui épargner l'indélicatesse de lui demander plus de détails à ce sujet, même si ce n'était pas l'envie qui manquait) auprès de qui elle ait su s'abandonner réellement et vraiment éprouver du plaisir. Il ne pourrait pas vraiment en dire autant de son côté, au sens où ses aventures passées n'avaient justement que la vocation de lui procurer du plaisir.
En revanche, Gamora y avait ajouté une dimension nouvelle, que Peter n'avait jamais eu l'occasion de vraiment expérimenter jusqu'alors, ou pas avec autant d'intensité du moins. Ce sentiment de lui appartenir tout entier, sans que cela le dérange une seule seconde, c'était clairement quelque chose de nouveau pour lui. Il voudrait bien répondre quelque chose, mais aucun mot ne venait. Rien de pertinent, en tout cas, rien qui soit à la hauteur de ce qu'elle lui apprenait. Alors il se contenta de s'emparer une nouvelle fois de ses lèvres, ce qui était encore à ses yeux la meilleure façon de lui exprimer combien ce qu'elle lui disait compter pour lui, et son intention d'être à la hauteur de toute la confiance et de tout l'amour qu'elle plaçait en lui.
-Il va falloir que tu t'y habitues, toute ta vie va ressembler à ça, maintenant, finit-il tout de même par lui répondre, une fois ses lèvres détachées des siennes.
Peter a cette capacité à me faire sourire (voir même rire) dans des situations où cela ne me viendrait pas naturellement. Alors certes, parfois, ce n’est vraiment pas le moment, mais en général, il arrive bien à cerner quand c’est bienvenue ou non. À moins qu’il ne le fasse inconsciemment, ce qui ne m’étonnerait pas le moins du monde. Toujours est-il qu’avec lui, sourire est aussi naturel que respirer. Et je sais qu’il m’en a fallut du temps pour en arriver là, pour réussir à laisser quelqu’un voir outre mes murs, baisser mes défense, laisser quelqu’un d’autre prendre soin de moi et surtout faire confiance. Ce n’était pas facile, mais Peter a réussit cet exploit, à m’apprendre à lui faire confiance, à me comporter normalement, même si la normalité (surtout pour notre bande de joyeux lurons) est une question de perspective.
« Que de promesses » je lance en souriant, laissant une main explorer son torse pour la énième fois et pourtant sans jamais me lasser, me penchant plus en avant afin d’être vraiment au-dessus de lui. « Je ne manquerais pas de te rappeler tes paroles, cher Star-Lord » je susurre dans son oreille, jouant un instant avec les boucles de ses cheveux à portée de mes doigts. Ils sont plus longs maintenant et je ne peux m’empêcher de jouer avec par moments. Sa coupe est tout aussi folle que sa personnalité. Mais une chose que j’apprécie, bien que je ne lui aie jamais dit, c’est la façon dont il taille sa barbe. Mes doigts glissent d'ailleurs dessus, caressant sa joue alors que je souris de nouveau. Bien qu’il ne le fasse pas tous les jours, il est beaucoup plus précis maintenant, comme s’il faisait attention et qu’il souhaitait prendre soin de lui.
Et maintenant que j’y pense, c’est comme ça pour les autres Gardiens, moi y comprise. Le poil de Rocket est plus brillant qu’avant par exemple et Drax fait plus attention à la propreté de ses vêtements, surtout après une bagarre dans le bar du coin (le nombre de pantalons qu’il a ruinés à Knowhere…) Même moi je fais plus attention à mon hygiène maintenant, comme si ça comptait vraiment pour une fois, comme si le fait de prendre soin de nous-mêmes allait de paire avec le fait de prendre soin des autres. Et il est vrai qu’à bord du Milano, nous nous sommes retrouvés dans des situations où nous devions prendre soin les uns des autres. Parce que nous sommes plus qu’une équipe et qu’il n’y a littéralement personne d’autre pour le faire. On ne croise pas grand monde lorsqu’on voyage à travers l’espace après tout.
Entre deux baisers, des dizaines de choses me passent par la tête. À quel point Peter me rend heureuse, à quel point je suis contente de l’avoir trouvé, malgré notre début chaotique et une rencontre plus que violente (je n’oublie pas que l’une des premières choses que j’ai faites à Xandar en le rencontrant c’est le frapper pour lui voler l’Orbe…). À quel point j’ai hâte de voir ce que le futur nous réserve à tous les deux, ensemble, unis. Mais au lieu de réfléchir durant des heures à la meilleure façon de lui dire, je laisse mon corps prendre le dessus, le désir et l’amour noyant toutes mes pensées et me permettant de me concentrer sur le moment présent, sur Peter, sur l’unique personne au monde qui me donne envie de me lever le matin et qui me permet d’espérer que oui, demain sera une bonne journée.
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eter afficha un sourire, teinté d'un léger défi, en guise de réponse. Des promesses, il en avait fait plus d'une au cours de son existence, et avec d'autant plus de facilité qu'il n'avait jamais considéré le fait de les tenir comme une nécessité. Un fois n'est pas coutume, Gamora changeait la donne, et quand il lui faisait des promesses à elle, il pensait chacun des mots qu'il prononçait. Est-ce que, pour autant, il serait capable de les tenir, cette fois ? Il ne pouvait pas les garantir à cent pour cent, évidemment. Ils étaient bien placés pour savoir qu'on ne pouvait jamais présumer de l'avenir, et que la menace était absolument partout, que du jour au lendemain, leurs vies pouvaient être bouleversées... Mais ça ne l'empêcherait pas de vouloir tenir cette promesse au maximum. Et puisqu'ils avaient affronté tant de choses ensemble, il se disait qu'ils sauraient affronter tout le reste. L'essentiel était qu'ils soient ensemble, et il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour qu'ils le soient toujours, comme il ne laisserait jamais personne non plus le séparer des autres gardiens. Tous chacun à leur manière et dans des rôles différents, ils étaient sa famille, et il les défendrait bec et ongles quoi qu'il arrive.
Ceci dit, le reste des gardiens de la Galaxie étaient bien loin de ses considérations à l'heure actuelle... et tant mieux, il n'aurait pas forcément voulu qu'ils daignent s'immiscer dans un moment aussi intime (ce serait déjà suffisamment compliqué d'avoir une intimité à eux quand ils rejoindraient le Milano). Il préférait se concentrer sur leurs déclarations, leurs promesses, leurs caresses, leurs baisers, ce sentiment qu'il avait d'être à elle, l'impression qu'elle lui donnait d'être à lui... Eux deux, dans leur bulle, et le monde qui disparaissait autour d'eux, parce qu'il n'y avait plus qu'elle qui comptait. Une fois encore, il s'abandonnait simplement à ce moment, et son corps prenait les commandes avec le plus grand naturel. Il n'avait pas à se poser la moindre question, il n'avait qu'à savourer, s'enivrer de son parfum, explorer encore et encore chaque millimètre de sa peau, éveiller le plaisir par où il commençait à savoir qu'il était susceptible de le titiller. Et ce moment était tout simplement parfait.
Chaque mouvement est ponctué d’une caresse, d’un baiser, d’un gémissement. Nos deux corps bougeant à l’unisson, parfaitement synchronisés, peau sur peau dans un élan de tendresse. Tout devient douceur et fragilité, tendresse et passion, effervescence et culmination. Je ne saurai dire combien de temps s’est écoulé depuis que nous avons abandonné nos vêtements pour la seconde fois, mais je n’ai jamais compté ce genre de choses.
Car avec Peter, cela vaut tout le temps du monde et j’ai appris à profiter de la vie avec lui. C’est comme si le temps n’avait plus d’importance, à ne plus compter chaque jour jusqu’au prochain, les débuts et fin de mission, combien de frères et sœurs me reste-il à chaque retour, combien d’heures d’entraînements je devrais avoir, combien d’heures de sommeil je peux me permettre afin d’être suffisamment reposée, mais sans perdre trop de temps. Toutes ces choses méritaient d’être comptées, fut un temps. Lorsque ma survie comptait plus que tout le reste, lorsque la promesse d’un lendemain meilleure et l’espoir d’une liberté sans limites étaient les seules choses qui me permettaient de me lever le matin et m’empêchaient de me planter ma propre épée en travers de la gorge.
Lorsque tout n’était que nuances de gris et bien avant que Peter ne vienne colorier mon quotidien. Je ne saurais donc dire combien de temps s’est écoulé, mais je reprends conscience dans ses bras et l’espace de quelques instants, alors que je sens son odeur familière à mes côtés et que je perçois la chaleur émanant de son corps, je ferme les yeux en souriant, simplement heureuse d’être là avec lui. L’instant, bien que magique, ne dure pas, car je bouge malheureusement de nouveau, mon bras heurtant le sien. Je ne sais si je l’ai réveillé, mais je me tourne vers lui, attendant presque avec anticipation qu’il me regarde, mon cœur dansant dans ma poitrine durant ces infimes secondes.
« Re-bonjour toi » je lui lance tendrement avant de me rapprocher pour l’embrasser, ignorant nos cheveux en bataille et notre peau collante. Je sens vaguement les draps autour de nous, le placement de nos corps l’un par rapport à l’autre, sa respiration sur ma peau. Je ne saurais quelle heure il est que lorsque je me lèverais pour regarder par la fenêtre avec notre vue sublime sur la plage et les vagues, mais je ne veux pas briser ce moment. Nous n’aurons sans doute pas l’occasion de refaire ce genre d’escapade avant un certain temps et nos instants d’intimité seront limités à bord du Milano. À moins que…
« Laquelle de nos cabines est la plus grande ? » Je dirais la sienne, puisqu’il est le capitaine, mais je sais aussi à quel point il est chevaleresque, c’est pourquoi je ne serais pas étonnée s’il m’a donné la plus grande chambre lorsque nous avons officiellement formé les Gardiens de la Galaxie.
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Dim 15 Avr - 21:43
Lorsque Peter me fait surgir hors de l’eau, je ne peux que sourire en voyant son visage si paisible et si beau. Je ne pense pas l’avoir vu un jour aussi relaxé, aussi à l’aise qu’en cet instant et je ne peux nier que l’amour que je lis dans son regard et que je sens pulser dans chacune des fibres de son corps font accélérer mon cœur et me font rougir. Car je ressens exactement la même chose et, pour être honnête, je ne pensais pas rencontre un jour mon âme sœur, cette personne que j’étais presque prédestinée à rencontrer et avec qui je serais aussi complémentaire, aussi bien, avec qui j’irai parfaitement, ses qualités complétant mes défauts et inversement. Et il n’y a aucune meilleure façon de le célébrer qu’en s’abandonnant à notre plaisir comme nous le faisons actuellement.
