Petite, Glycenne vivait normalement, comme toute petite fille de New York. Elle jouait, s'amusait avec ses camarades et souriait à chaque bêtise, de ce sourire d'ange qui vous force à pardonner le pire des gamins. A un détail près... Très petite déjà, les parents de la brune se rendirent compte d'un phénomène étrange : leur fille semblait parler à la faune qui l'entourait et la comprendre, passant des heures à discuter avec un chien ou un chat de passage. Ils mirent rapidement ce détail sur le fait qu'elle était encore très jeune et cherchait un moyen de s'amuser seule, mais ils auraient sûrement dû y faire plus attention.
C'est au collège que les choses se corsèrent. Le chien de la famille, un vénérable labrador qui en avait vu passer des meilleures au cour de sa vie, accompagnait régulièrement la jeune fille à son établissement, venait la chercher et cette dernière, tout comme lorsqu'elle était enfant, lui parlait. Lorsqu'on lui demandait, elle prétendait comprendre l'animal et, très rapidement, une rumeur circula, racontant que la pauvre Glycenne était atteinte d'une maladie psychologique ou d'une grave dépression qui aurait pu expliquer ce fait... étrange. Les autres élèves commencèrent à s'éloigner d'elle, à l'éviter, la regardant comme si elle était folle et ne se privant pas pour relancer toutes sortes de rumeurs dans son dos.
Les réactions de ses camarades, le fait qu'ils la traitaient comme une malade contagieuse, provoqua un effacement inquiétant chez Glycenne, qui se contenta de se taire durant presque un an, jusqu'à ce que c'en fut trop pour elle. Quelle ne fut pas la surprise de ses parents lorsque, un soir, ils trouvèrent la maison sans-dessus-dessous, retournée par la colère plus que dévastatrice de leur propre fille. Celle-là même qui, pendant qu'ils admiraient son carnage, errait dans les rues sous la forme d'un gros loup en se faufilant dans les ruelles pour n'affoler personne. Colère, peur, rage... Autant de sentiments dévastateurs qu'il était déconseillé d'écouter mais que la jeune fille avait laissé prendre le dessus.
Elle pleura longtemps, la Gly'. Maudissant sa nature, se demandant qu'elle monstre elle pouvait bien être et ce qu'elle avait bien fait pour mériter un tel sort. Elle n'allait plus au collège, se terrait dans sa chambre pour ne faire de mal à personne dans l'un de ses excès de rage.
Jusqu'au jour... Jusqu'au jour où d'étranges personnes se présentèrent chez elle. Ils prétendaient pouvoir l'aider avec son "petit problème". Ils disaient qu'ils la ferait changer. Elle même était peu convaincue et elle ne se souvient pas trop comment elle a atterrit à l'Institut St Xavier, mais elle sait qu'il n'y a qu'ici, à présent, que les gens ne la voient pas comme une abomination de la nature, bien qu'elle ne soit pas du même avis qu'eux. Elle s'isole toujours, de peur de se retrouver blessée encore une fois par les agissements de ses prétendus "amis", garde une réputation de personne froide et hautaine et se contente de sa solitude, passant ses heures devant un livre ou à se concentrer pour ne pas tomber dans la colère.
Elle se souvient d'autre chose... Elle se souvient qu'une personne lui a dit un jour qu'il percevait une lueur d'espoir en elle, une partie lumineuse qui refusait de se laisser dominer par des sentiments plus sombres. HopeLight, c'est ainsi qu'elle a nommé cette partie "lumineuse" d'elle-même, espérant un jour la voir apparaître.

Glycenne ne montre pas sa vraie personnalité à tout le monde, considérant qu'il n'ont pas besoin de la voir et que, de toute manière, ils ne doivent pas s'attacher à elle.
Aux personnes qu'elle ne connait pas, elle dévoile donc une facette d'elle même qu'elle ne peut pas toujours réprimer et qui, parfois même avec ses amis, peut prendre le dessus. Elle passe ses journées seule, et lance des éclairs de ses yeux froids à quiconque oserait venir la déranger. Dès lors que quelqu'un souhaite entamer une conversation, elle se contente de l'envoyer sur les roses et, s'il se montre persévérant, de le gratifier de quelques paroles froides et cassantes.
A ceux qu'elle côtoie régulièrement, elle épargne son humeur agressive, se contente de rester loin d'eux. Jamais elle n'a dit à quiconque souffrir de sa solitude, mais c'est bel et bien le cas. Elle ne veut pourtant pas s'en séparer. Pourquoi se séparer de son meilleur moyen de protection ? C'est un personnage timide, qui n'ira pas engager la conversation avec n'importe qui, et qui a tendance à se sentir mal à l'aise dans sa vie de tous les jours. Elle ne parle jamais sur elle, laissant un voile planer au-dessus de son passé, mais beaucoup affirment l'avoir déjà vue sur le point de pleurer lors de ses isolements.
Voilà que, malgré son côté solitaire et éloignée de tous, Glycenne sait montrer son véritable caractère, celui qu'elle avait avant que sa mutation ne se manifeste. Car, sous ses couches de froideur et de -presque- méchanceté, c'est une personne aimable, qui sourie à ses amis et passe son temps à rire avec eux. Elle s'attache facilement aux gens, malgré le fait qu'elle ne le veuille pas, et révèle alors son côté gaffeur et maladroit, qui s'évapore en situation de crise. Même s'il s'agit d'une grande gamine, toujours à suivre ceux qu'elle aime et à demander des questions parfois un peu naïves, elle sait se montrer intelligente et concentrée, et c'est bien son attachement aux choses qui fait qu'on l'aime tout de même. (Et, entre nous, même si elle se vexe ou se met en colère rapidement, un doigt ou deux en moins, ce n'est pas une fatalité...)