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▬  "Un de ces voyous" vous diront certains, "un monstre" vous diront d'autres; Lysander Marshall n'en est pas moins un être humain doté d'une personnalité et d'une conscience propre. Cette psychologie reste cependant peu humanitaire, si ce n'est pas du tout. Frère cadet des trois Marshall, tout ce qui importe pour lui reste la sécurité de ses frères, la sienne, et l'argent. Ces trois choses font de lui ce qu'on aurait tendance à appeler quelqu'un d'assez égoïste, même si l'intérêt qu'il porte pour sa fratrie contraste avec le tout. Le rapport qu'il entretient avec Owen & Cooper Marshall est de loin le meilleur - si ce n'est le seul - lien social qu'il affiche dans toute son existence. En effet, ayant grandi tous les trois sans leurs parents, ils ont dû se serrer les coudes dans toutes leurs expériences, souvent hors-la-loi, et faire face à une multitude d'obstacles ensemble. Dans leur vie quotidienne, les trois forment une sorte de gang affilié au trafic de drogues en tout genre, un business qu'ils font tourner depuis suffisamment longtemps pour en connaître un bon rayon sur le sujet. Lysander est un fanât du cannabis, et inversement déteste la cigarette pour son odeur de fumée qu'il trouve exécrable et qui lui donne des nausées. Il n'est pas rare de le voir équipé d'échantillons de son péché mignon vert. Au sein de la bande, il représente le cerveau. De ce fait, il est celui qui sert généralement à la communication avec les clients et aux négociations. Mis à part ces pratiques criminelles, il a d'autre hobbys bien plus sereins tels que la lecture et l'écriture, les jeux qu'il juge "intelligents" tels que les échecs ou les dames et enfin la musique. Son attitude fait de lui le plus cultivé des trois frères, et si l'on peut se permettre le terme, le plus cultivé. Il voue un profond respect pour son frère aîné, Owen, et joue un rôle très protecteur envers son jeune frère, Cooper. Il ne tolère aucun affront envers ni l'un, ni l'autre, et peut vite se détacher de sa nature réservée si l'on menaçait leur bien-être d'une quelconque façon.

L'argent est pour lui la plus belle chose que l'homme ait pu créée. Il raffole de tout ce qui brille et fait de son but dans la vie d'amasser un maximum de richesses. Ceci s'aperçoit directement dans son physique : les multiples bijoux d'or et ornés de diamants qu'il porte ainsi que les vêtements généralement de grandes marques indiquent clairement son goût pour le luxe. Ses lunettes également appartiennent à ce côté luxuriant, il y attribue un attachement particulier car en plus d'être des accessoires tout à fait chic, ce sont les outils qui lui permettent d'éviter bien des ennuis en obstruant ses yeux. Pour lui, la richesse est, après la force brute, la chose que les êtres humains comprennent le mieux. Ainsi, il n'est jamais au-dessus de la corruption, capable d'user de la valeur monétaire des choses pour parvenir à ses fins. Selon lui, même l'Enfer est dirigé par cette étrange chose qu'est l'argent. Etrange oui, car elle permet d'acheter son propre créateur, fascinant n'est-ce pas ? Posséder et dépenser suscitent en notre cher Lysander un plaisir inouï, une sensation que ne peuvent égaler que la drogue et la musique.

Car oui, avant d'être un être cupide et fasciné par tout ce qui a de la valeur, il est un amateur de l'art, plus précisément des arts de rue. Dans ceux-ci il compte la musique rap, un domaine dans lequel il souhaite se lancer lui-même. Dans ses oreilles, tout ce qui n'appartient pas à ce genre précis n'a pas de valeur. Il apprécie notamment le rap moderne plus que l'old-school. En ce qui concerne l'art pictural, s'il n'est pas dans la trempe des grands musées proposant les tableaux des plus grands peintres de la Renaissance, ce jeune homme est tout à fait intéressé par tout ce qui dit tags et graffitis. Il considère ceci comme la peinture de la rue, pendant que d'autres diront qu'il s'agit de filouterie, il trouve dommage de n'avoir aucun talent particulier pour le dessin. Comme tout bon jeune urbain qui se respecte, il favorise les thèmes récurrents de la drogue, des armes, de la violence et du plaisir charnel. Il ne se cache d'ailleurs pas de ces péchés, et, même s'il semble parfois montrer signe de croyances religieuses dans ces gestes et quelques paroles, il se tient éloigné des religions en raison de leur mauvais oeil envers l'attrait de l'argent et de toutes ces choses illégales dont il raffole.

En tant que mutant, Lysander n'est pas tout à fait différent de ce qu'il est en général, les plus grandes différences résidant dans son attitude. En effet, sous le nom de Scarmiglione en étant seul, ou Nha' lorsqu'il est accompagné de ses frères, le cadet prend un comportement bien plus noble. Son langage normalement familier si ce n'est vulgaire prend quelques traits plus élevés et cultivés, probablement pour rester en accord avec l'ensemble de ses capacités et le rôle qu'il joue au sein de la fratrie. Ses capacités gravitent toutes autour de son esprit fort. Il estime cet aspect de lui-même comme la preuve même que la force physique ne l'emporte pas toujours sur la force mentale, une pensée souvent source de petits débats avec son frère Owen. Il est fier de ses capacités et ne s'en sent pas différents des autres humains à causes d'elles, au contraire, il aura tendance à penser que le commun des mortels est inférieur à tout être doué de pouvoirs. Le jeune Marshall considère ses prouesses comme des dons divins et ne cachera jamais le plaisir qu'il prend à user de son cerveau développé surtout si à la clé il y a une coquette somme. Bien qu'il ne craint ni les forces de l'ordre ni les autres mutants, il se voit dans l'obligation de garder son identité la plus secrète possible pour ne pas mettre en danger leur petit groupe. Pour se faire, la plupart de leurs agissements se passent la nuit, lorsque les témoins sont moindres. Autrement, ils adornent un accoutrement constitué d'un long manteau à capuche pour garder leurs visages cachés. En temps normal, ils vivent sous terre, dans les égouts où ils ont élu domicile depuis bien longtemps, si bien qu'ils s'en sont faits à l'odeur. Lysander fidèle à sa nature soignée est le plus dérangé par le fait de vivre dans un endroit aussi inconfortable et insalubre, il est celui qui s'en plaindra le plus souvent mais s'y est tout de même habitué. Comme il n'éprouve de l'intérêt que dans sa propre vie et celle de ses frères, il n'est pas au-dessus du meurtre lorsque la nécessité ne peut être évitée.