Aujourd’hui était une belle journée. Le soleil était au rendez-vous et le ciel était bleu. Les températures étaient plutôt douces pour la saison bref, une journée qui donnait envie de sourire dès le petit matin.
Je m’étais levée de bonheur et je regardai dans mon agenda le programme de la journée. Ha ! Aujourd’hui ma cible était Norman Osborn. Je devais impérativement avancer dans ce dossier ! J’étais déjà entrée chez lui par effraction sans qu’il ne s’en rende compte et je n’avais guère mis la main sur des secrets suffisamment malsains pour mon client. Mon client était un type qui voulait faire tomber Norman mais pas forcément l’entreprise. Ce qu’il ne l’empêcha pas de me forcer à bosser sur chacun de ses employés et donc, un temps précieux perdu pour rien. Je dois bien avouer que ce client n’est jamais satisfait et qu’il me dicte ce qu’il faut que je fasse hors, il y a bien une chose dont j’ai horreur ; c’est que l’on me dicte comme faire mon travail ! Mais j’avais une idée en tête pour lui faire comprendre que ce n’était pas lui le patron… J’allais pousser cette histoire d’espionnage aux oreilles de Norman et ainsi le contraindre à se la fermer s’il ne voulait pas que j’avance des preuves et surtout des noms ! Faire du prédateur la proie, était une idée que j’affectionnais tout particulièrement…
Bref ! Je pris une bonne douche bien chaude, un bon petit dej’ et je pris soin de m’habiller ‘normalement’. Une chemise légère à longue manche au motif quadrillé bleus au-dessus d’un jeans moulant avec des converses noires. La chemise était assez ouverte histoire de profiter un maximum de l’air frais ! Les manches retroussées, laissaient apparaitre mes avants bras orné seulement d’une montre fine du côté gauche. Au cas où, je pris ma veste en cuire et mon sac à bandoulière. Aujourd’hui, je devais rentrer dans la peau d’une journaliste du Daily Bugle faisant un article sur Norman Osborn en interrogeant son fils. Il fallait que je me montre objective mais j’avais pour mission d’écrire un texte plutôt satirique sur ce personnage et je savais parfaitement, comme tout le monde d’ailleurs, que le lien père-fils entres les deux Osbron n’était pas aussi solide que le prévois la génétique… Ou en tout cas, affiche des faiblesses particulières dont je pouvais me servir, notamment en jouant sur la corde sensible : Gwen Stacy. Haaaa oui ! La détective ne l’est pas pour rien. C’était quelque chose que j’avais découvert récemment et il était plus qu’évident que la petite blonde avait la place dans le cœur du jeune blond dont le père se servait pour faire obéir son fils… pas joli joli ça papa !
J’avais rendez-vous avec Harry Osborn pour une interview et en tant que journaliste modèle, je choisi un lieu totalement aléatoire mais suffisamment discret tout en restant publique pour me protéger au cas-où. Il était trop dangereux pour moi d’aller dans la Oscorp Tower et recevoir Harry dans un bureau qui est inexistant, serait trop difficile… Je choisis donc de lui donner rendez-vous au Brooklyn Museum, un endroit plutôt sympa mais suffisamment classe et chic. Et puis Brooklyn est une région de New-York moins sérieuse et moins dur que Manhattan et que la confidence y est plus facile. Et puis, la beauté de l’endroit me plu énormément.
Je me baladai donc dans le musée avant de rejoindre le point de rendez-vous : le Saul Restaurant. C’est un restaurant-bar plutôt accueillant et chaleureux mais classe. Naturellement, faut-il encore avoir un peu de moyen pour y manger car les prix sont assez élevés ; normal pour manger dans un musée ! Bien entendu, il fallait également réserver et heureusement que l’un des employés me connait bien. J’eus droit à une table pour deux la veille, c’était parfait !
Il était donc 10 heure du matin quand j’arrivai à ma table, je saluai mon ami qui me servi un thé vert que je pris soin de déguster en attendant sagement l’arrivée de mon invité…
Harry était du genre à aimer profiter de ses grasses matinées. Cela arrivait que son père vienne le réveiller tôt, mais le plus souvent il avait le loisir de passer une bonne partie de la matinée dans son lit. C’était l’un des plaisirs de la vie qui ne lui avait pas été retiré. Alors oui, le week-end, il aimait dormir le matin. Malheureusement, ce matin-là, il n’avait pas la possibilité de le faire. Ca ne le mettait pas forcément de bonne humeur, mais on ne pouvait pas dire que grand-chose le mettait de bonne humeur ces derniers temps. La veille, le jeune homme avait été contacté par une femme qui voulait écrire un article sur son père. Ce n’était pas la première fois qu’il était approché par les journalistes, après tout il était le fils de Norman Osborn. Chaque personne qui tentait de comprendre un peu son père avait l’habitude de se tourner vers lui. La plupart du temps, il se contentait de refuser. Parce qu’une part, il n’aimait pas les journalistes (il n’aimait pas grand-chose en même temps), et qu’il n’aimait pas parler de son père. Harry ne voyait pas bien ce qu’il pourrait apprendre à ces gens. Son père était un enfoiré point barre. Bon, il généralisait un peu les choses, mais depuis leur dernière vraie conversation, le jeune homme avait encore plus une dent contre lui. Il ne supportait toujours pas cet horrible chantage qu’il lui avait fait concernant Gwen, afin de l’empêcher de la voir. Heureusement qu’il y avait quand même le lycée et les cours en commun.
Etrangement cependant, Harry avait accepté de parler à cette femme. Elle avait su trouver les bons mots pour le convaincre, même s’il se voyait mal dire quelque chose de gentil sur son géniteur. Ils avaient donc rendez-vous à dix heures dans un musée. Il trouvait que c’était trop tôt, mais il n’avait pas spécialement eu le choix. Son père ne se trouvait pas chez eux, il devait encore être à son travail. Ou alors il était enfermé quelque part dans la maison, dans tous les cas il ne le croisa pas après s’être levé. Il prit tranquillement son petit déjeuné, avant de se préparer et de rejoindre son chauffeur. L’homme le conduisit donc jusqu’au lieu du rendez-vous. Harry se demandait s’il ne prendrait pas le risque de faire un crochet chez Gwen en rentrant, juste comme cela. Pour montrer qu’il était capable de prendre des risques ? Est-ce qu’il l’était réellement ? Il avait tellement peur des conséquences de ses actes sur les décisions de son père.
Harry arriva au musée, quelques minutes avant l’heure du rendez-vous. Il tourna un peu en rond avant de se rendre concrètement au point de rendez-vous. Il était déjà venu dans cet endroit, hors de prix. Le musée n’était pas quelque chose qui l’intéressait énormément, il n’y venait que quand il était obligé. Souvent, c’était avec le lycée donc. Ce n’était pas que l’art ne l’intéressait pas, mais il avait un esprit plus scientifique. Enfin, pour l’instant, il n’était pas là pour admirer les œuvres du musée. Il chercha du regard la femme qui lui avait donné rendez-vous, quand il pensa la reconnaitre il s’approcha.
« C’est vous la journaliste ? »
Cette façon d’aborder les choses n’était pas réellement polie, mais il n’en avait que faire.
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La haine est bien souvent la fille d'un amour excessif.
Les doigts liés autour de la tasse bien chaude, le goût délicat du thé vert en bouche, je fus enfin sortie de mes pensées par l’homme que j’attendais aujourd’hui. Même si sa phrase n’était pas très polie, je n’en n’avais pas grand-chose à faire. Tournant ma tête pour l’identifier, je lui offris un large sourire, heureuse de voir qu’il était à l’heure malgré lui. Je lui répondis donc en me levant et en lâchant ma tasse pour lui tendre la main et le saluer comme il se devait :
« Bonjour monsieur Osborn ! Je vous remercie encore d’être venu si tôt ! »
J’avoue que les bonnes manières et les bonnes formules ne sont pas trop mon fort, face aux personnes plus importantes que moi. La hiérarchie, les statuts des gens, bref, tout ça tout ça, n’était pas dans mes habitudes, n’ayant pas grandit dans ce genre d’environnement, il m’arrivait parfois d’en faire trop ou pas assez… Dans ce cas-ci malheureusement, j’avais cette stupide impression d’en faire trop. Paradoxalement parlant, il m’arrive plus souvent de ne pas en faire assez, ce qui se solde souvent par une impression malpolie envers mon attitude et/ou envers mes paroles. Mais ce matin, j’étais en forme et assez réveillée pour faire attention aux mots que j’allais employer. De toute façon, il fallait que je sois parfaitement crédibles à ses yeux, d’autant plus qu’il devait certainement avoir l’habitude des journalistes ! Bon j’avoue… Cela me fait bizarre de vouvoyer une personne plus jeune que moi, mais bon…
J’attendis qu’il s’installe pour m’assoir à mon tour et tournai ma tête vers mon ami qui était en service pour lui faire un appel du regard. Ma victime était arrivée et il fallait le servir. Le serveur arriva donc pour prendre la commande d’Harry.
Cette situation me fit repenser à ma rencontre avec Gwen. Étrangement, je lui avais demandé de continuer à me tutoyer après lui avoir fait part de mon statut. Mais me voilà bien… Harry connaissait bien Gwen ! Et Gwen est persuadée que je travaille dans le droit, en tant qu’assistante juridique. Alors qu’Harry, est conscient de faire face à une journaliste. Je comptais bien entendu sur le fait que l’héritier Osborn oublie rapidement mon nom. De toute façon, il est amené à rencontrer beaucoup de personne ! Ce n’est pas comme si j’allais lui laisser un souvenir si fort, qu’il en retiendra mon nom… Il fallait que je reste très prudente derrière mon sourire jovial. J’étais tout de même heureuse de l’avoir à ma table en cette jolie matinée !
Pour commencer en douceur, je m’inquiétai donc de savoir :
« Comment allez-vous monsieur Osborn ? »
Dis-je sur un ton doux et mielleux qui laissait sous-entendre que sa réponse allait déjà me donner un tas d’information sur lui. De toute évidence, j’étais au courant pour lui et Gwen. Je savais que Norman enfermait son fils dans un chantage sentimental et c’était parfait pour que justement, Harry soit suffisamment sur les nerfs que pour me donner les informations que je recherchais sur son père. Même si c’est légèrement déloyale, jouer avec les sentiments des gens et bien plus efficace pour en soutirer des informations capitales !
On ne pouvait pas dire qu’Harry soit le genre de personne avenant, qui se montrait poli avec les autres. Il était du genre renfermé, avec une grosse carapace pour le protéger. Il ne prenait donc pas soin de montrer une très bonne image de lui, il ne prenait pas soin de parler correctement aux autres. Ce fut donc un peu sèchement qu’il aborda la femme avec qui il avait rendez-vous. En même temps, ce n’était qu’une journaliste après tout. Ce n’était pas comme s’il devait passer du bon temps en compagnie de la femme, il devait juste répondre à ses questions. La femme se leva et lui tendit la main, le remerciant d’être venu si tôt. Cela faisait bizarre à Harry de se faire appeler par son nom de famille comme cela, avec le « Monsieur » en prime. Pour lui, Monsieur Osborn était son père et non lui. Il n’aimait pas d’ailleurs réellement ce rapprochement de nom, mais il n’y pouvait rien. Il n’avait pas spécialement envie de s’attarder là-dessus de toute façon, il n’avait pas envie de perdre du temps. Parler de son géniteur ce n’était pas son fort, il avait envie de se débarrasser rapidement de cette corvée. Heureusement, la femme qui se trouvait en face de lui (et à qui il serra la main quand même), semblait sympathique. C’était mieux que rien, Harry n’allait peut-être pas passer un si mauvais moment. Harry s’installa donc à table, ce que fit la journaliste ensuite. Rapidement un serveur s’approcha d’eux pour prendre leurs commandes, enfin celle du jeune homme en réalité puisque Félicia avait déjà son thé. Harry commanda donc un café, attendant avec impatience qu’il soit servi. C’était qu’il était tôt après tout, il avait besoin de cela pour réellement prendre ses esprits.
Harry s’attendait à ce que le sujet de son père entre directement dans la conversation, que la journaliste entre dans le vif du sujet. Mais ce n’était pas le cas, elle lui demanda d’abord comment il allait. Le jeune homme ne put cacher sa surprise, il ne s’attendait vraiment pas à cette question. Au fond, cela l’agaçait légèrement. Qu’est-ce qu’elle en avait à faire qu’il aille bien ou non ? Enfin, c’était sans doute une question de politesse. Les gens avaient tendance à faire trop en sa présence, à cause de Norman justement. Mais même si Harry était né dans le luxe de sa condition, qu’il appréciait être de haut rang, il n’aimait pas ceux qui lui léchaient les bottes. Enfin, c’était gentil quand même.
« Ca va. » Se contenta-t-il de répondre avec son air bougon de d’habitude, sans prendre le temps de retourner la question. « Qu’est-ce que vous voulez savoir sur mon père ? »
C’était bien pour cela qu’ils étaient là, elle voulait lui parler de son père. Le jeune homme n’avait pas spécialement envie de tourner autour du pot trop longtemps, ce n’était pas dans son intérêt. En plus, il se doutait que son père le faisait surveiller (il était assez fourbe pour ça). Harry n’avait donc pas envie de trop trainer.
Je suis désolée du temps de réponse !!! J'avais zappé de noter
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HRPG : Ne t'en fais pas pour le temps ^^ je sais que tu as 54 sujets à gérer en même temps xD Un oubli est légitime ;-)
l’art de plaire est l’art de tromper.
félicia hardy & harry osborn
Harry commanda un café. Visiblement, le garçon ne devait pas être du matin ! En fait, c’était assez stratégique comme moment de la journée… Je me disais qu’à cette heure-ci, Harry aimerait rapidement en terminer sur les questions concernant son père, pour pouvoir être ainsi, rapidement libéré de cette corvée et ainsi me dire rapidement ce dont j’ai besoin. En effet, être l’héritier Osborne implique beaucoup de responsabilité et l’entretient d’une image certaine pour le groupe que dirige son père. Peut-être était-il de mauvaise humeur, mais je savais que ce moment de la journée ne convenait pas à la majorité des New-Yorkais.
De plus, il me répondit un rapide et froid : « Ca va. » Au moins j’étais fixée ! Il allait être coopératif. Je ne perdis à aucun moment mon sourire et sa froideur ne m’atteignit pas. J’étais secrètement en train de le plaindre… Le pauvre garçon. Dans l’ombre d’un père manipulateur,… Ce ne devait pas être facile tous les jours, quand d’autant plus ce dernier, joue à brider les sentiments de son fils… On ne choisi pas d’aimer. Mais ici, dans ce monde élitiste, Harry avait le béguin pour une fille qui ne revenait pas à son père. Pas de chance ! Soit il se rebelle comme dans les beaux romans, soit il fait tout ce que lui dicte son père pour éviter les problèmes et être digne de reprendre les rênes quand le moment sera venu. Je bu une gorgée de mon délicieux thé, sans le quitter des yeux. Il me demanda assez sèchement ce que je voulais savoir sur son père. Parfait ! Il était plus hâtif que ce que je ne le pensais… Je déposai mon gobelet et face à face, plongeant mes yeux sincèrement dans les siens, je lui demandai on ne peut plus sérieusement :
« Je veux tout savoir ! Ses pires défauts, ses peurs, ses vices, ses faiblesses, ses tares,… » Je me reculai et m’appuyai sur mon dossier et je m’apprêtai à fournir une explication logique à cette dernière réplique on ne peut plus perturbante :
« Je dois écrire un article satirique sur votre père. Il me faut les moyens de le descendre littérairement… Je n’ai que très peu d’espace autorisé à ce texte, c’est pourquoi je tiens à le fournir des pires défauts ! Tout le monde voit Oscorp presque comme un géant et je suis convaincue qu’il est. Néanmoins, les personnes telles que lui sont souvent amputées de leurs relations sociales… Et c’est justement là que j’aimerais le toucher. »
Je repris mon gobelet en main, sans boire de son contenu et je me remis dans ma position initiale en ajoutant :
« Alors dites-moi. Qu’êtes-vous prêt à me dire sur votre père ? J’ai appris récemment qu’il n’appréciait guère votre flirt avec une étudiante … ? » Ajoutais-je, en me disant que cela allait très certainement le piquer là où ca fait mal… J’avoue que je suis très ‘osée’ dans le genre journaliste. Mais il faut savoir que ce sont des personnes qui n’ont pas froid aux yeux en général et que la presse est un moyen d’expression libre. C’est en général le meilleur des déguisements que je peux mettre pour trouver des informations sur une tierce personne. Malheureusement, je ne suis absolument pas journaliste. Mon déguisement me fait parfois défaut et les défauts professionnels reviennent souvent à la charge ! Je suis directe et froide, tout comme mon interlocuteur. Néanmoins, je ne perds jamais mon sourire en coin, qui laisse traduire une certaine assurance. Je sais ce que je fais, je sais ce que je veux et je ne me soucie absolument pas de qui j’ai devant moi. C’est surtout cette dernière partie qui me laisse parfois me trahir…
Harry n’avait clairement pas envie de perdre du temps, il voulait entrer directement dans le vif du sujet. Il avait accepté exceptionnellement de rencontrer cette journaliste, sans se douter une seule seconde qu’elle n’en était pas une, mais il n’avait pas envie d’en perdre sa journée. Parler de son père n’était déjà pas une chose agréable, mais si en plus il devait perdre du temps ce n’était pas la peine. Le jeune homme ne manqua donc pas de lancer le sujet, espérant que la femme allait lui poser rapidement ses questions. Il ne fallait pas espérer qu’Harry se montre trop bavard, il allait se contenter du minimum. Alors qu’elle prenait la parole, le jeune homme attrapa sa tasse pour boire une gorgée du café chaud qui s’y trouvait. La femme voulait donc tout savoir sur Monsieur Osborn, il y avait énormément de chose alors. Cependant, il semblait qu’elle ait décidé de tourner son article sur les défauts de l’homme. Harry appréciait cela, il avait énormément de chose à dire de ce côté-là aussi. Il était sans doute le mieux placé d’ailleurs pour descendre la réputation de son géniteur. Il ne l’avait jamais fait encore, parce qu’il n’était jamais arrivé au point de détester Norman comme maintenant. Depuis que l’homme l’avait interdit de fréquenter Gwen, on ne pouvait pas dire qu’il l’appréciait.
En parlant de Gwen, Harry eut la surprise d’entendre la journaliste mentionner un flirt de sa part. Evidemment, elle devait parler de la jeune femme, il n’y avait pas d’autre possibilité. Sauf que le jeune homme ne comprenait pas comment elle pouvait être au courant de ce détail. Norman n’en avait certainement parlé à personne et lui s’était contenté d’informer Gwen, personne n’était au courant. A moins que cette journaliste n’ait mis des micros dans le salon des Oscorp, le jeune homme ne comprenait vraiment pas comment elle avait pu apprendre cela. Surtout qu’il ne flirtait pas avec Gwen, les sentiments qu’il avait pour elle étaient secrets. Il ne les avait même pas exprimait clairement à son père, ce dernier avait simplement compris parce qu’il connaissait son fils. Clairement, Harry n’apprécia pas qu’elle fasse ce genre de sous-entendu. Il était hors de question que Gwen découvre quelque chose un jour. Le jeune homme posa sa tasse, se penchant un peu vers la journaliste.
« Soyons clair, mentionnez encore une fois ce détail, ici ou dans votre article, vous allez le regretter. » Il ne fallait pas croire, Harry était bel et bien le fils de Norman. Quand il y avait quelque chose qui lui tenait à cœur, et qu’il n’avait pas besoin de se confronter à son géniteur, il était prêt à tout. Ce détail lui donnait simplement envie de se lever et de laisser la femme en plan, mais il allait lui laisser une chance. « Si vous voulez vraiment des informations sur mon père, vous n’avez pas intérêt à me la jouer à l’envers. »
Les journalistes avaient tendance à jouer les vautours, Harry n’avait aucune envie de faire confiance à cette femme. Mais il avait aussi envi de voir la réputation de son père touchée à vif.
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Le gobelet en main et mon sourire coin qui ne m’avait pas quitté, je regardai intensément Harry droit dans les yeux, reposant sa tasse lentement sur la table et m’affirmant assez sèchement qui si je mentionnais à nouveau ce détail ici ou dans la presse, je risquais de le regretter. Sur ces mots, j’haussai un sourcil, n’ayant pas peur de ce genre de menace. Il est peut-être Harry Osborne, mais je suis Félicia Hardy… ! Il ne sait absolument pas qui je suis réellement. Ce n’est certainement pas ce genre de personnage qui va m’attirer des ennuis, surtout quand je joue la carte de la protection de mon identité… Il s’attaquerait à une pauvre journaliste innocente qui ne comprendra rien à sa situation… Mais je m’emballe dans mon imagination… Message reçu petit Osborn !
Il renchérit en disant que si je voulais vraiment des infos sur son père, je n’avais pas intérêt à me jouer de lui. Je posai à mon tour mon gobelet sur la table, sans le lâcher – me penchant en avant pour bien faire comprendre à mon interlocuteur que je n’étais pas là pour le descendre lui en disant : « Monsieur Osborn… je hais votre père… Vous ? Je ne vous connais même pas tellement mon attention s’est portée sur ce vil personnage ! » Pour lui montrer ma bonne fois, je me reposai contre le dossier de ma chaise, ne souriant plus pour être des plus crédible j’ajoutai alors : « Savez-vous ce que révèlent mes sondages ? …. Norman est un des hommes les plus détestables d’Amérique ! … » Dis-je sur le ton de l’évidence mais tout en parlant calmement. Mais sondages étaient faux naturellement ! Mais je savais en revanche que Norman Osborn n’était pas quelqu’un de très apprécié… Et pour appuyer ce phénomène, je me permis d’inventer cette histoire de sondage… porté ce mensonge à l’échelle du payer tout entier, je pensais que cela allait sans doute marquer Harry…
Je baissai les yeux ensuite, joignant les mains laissant un instant de silence avant d’ajouter sur le ton de la confidence : « Je veux ruiner sa réputation par cet article… » Puis je relevai le regard sérieux sur Harry et ajoutai d’une façon très sérieuse : « Aidez-moi à le descendre, Harry ! » Ajoutais-je en pensant que l’appeler par son prénom allait sans doute accentuer cet effet de détresse que je voulais donner à mon comportement. J’étais plutôt bonne actrice, mais en effet, si ce grand nom pouvait disparaitre de de la surface de la terre, je serrai débarrassé de bien de nombreux problèmes !!!
Harry tentait d’être le plus clair possible avec la journaliste qu’il avait sous les yeux, concernant son flirt avec Gwen. Parce qu’il n’y avait aucun flirt, parce qu’il n’y avait rien avec sa meilleure amie et que personne ne devait apprendre quoi que ce soit. Le jeune homme ne voulait pas que cette histoire entre dans un article concernant son père, l’homme lui pourrissait suffisamment la vie comme ça. L’héritier Osborn n’avait aucune envie d’aggraver sa situation en acceptant d’aider une journaliste à descendre son père dans un article, il savait que Norman avait les moyens de lui rendre sa vie encore plus pénible. Après tout, il avait déjà sous-entendu l’idée de l’envoyer en Europe pour ses études, ce qu’il ne voulait tout simplement pas faire. S’il devait partir en Angleterre pour ses études, le jeune homme n’aurait plus l’occasion de passer du temps avec ses amis et avec Gwen en particulier. Il y avait sans doute pire dans la vie, mais Harry avait du mal à avoir le sens des priorités. Evidemment, avec la technologie il pourrait aisément continuer d’avoir contact avec ses proches malgré la distance, mais il n’avait pas envie de devoir s’embêter avec ça. Et donc, il devait faire en sorte que son père ne découvre rien. Evidemment, il était loin de se douter que son géniteur avait bien pire en réserve pour lui. Il le découvrirait bientôt, mais pour le moment il ignorait tout.
Félicia, sous l’identité de la journaliste, avait repris la parole en expliquant qu’elle détestait Norman Osborn. Harry pouvait bien la comprendre, il le détestait aussi. Cependant, il ne s’attendait pas à l’entendre lui annoncer qu’un sondage déterminait que son père était l’un des hommes les plus détestables d’Amérique. Il devait bien avouer qu’il restait quand même assez septique concernant cette information. Il ne se prêtait pas forcément aux jugements de ce genre de sondage, il n’y croyait pas vraiment. Mais en même temps, il comprenait bien que de nombreuses personnes pouvaient ne pas aimer son père. Aux yeux des gens, il était un PDG d’entreprise qui cherchait principalement à faire du chiffre et à gagner de l’argent. Il n’avait rien à voir avec Stark par exemple, qui était bien plus populaire. En même temps, il avait une façon bien différente d’user de sa notoriété. Il ne mettait donc pas en doute l’existence de ce sondage, mais ce n’était pas pour autant une raison pour lui de lui accorder du crédit. Et en même temps, il appréciait que son père soit mal vu de nombreuses personnes.
« Je veux bien vous aider. » Ce n’était pas vraiment son genre d’aider les journalistes, mais pour une fois il voulait bien lui donner un coup de main. « Mais je veux que vous me promettiez qu’on ne sache à aucun moment que je l’ai fait. »
Son père ne devait jamais deviner le rôle qu’il aurait dans cet article. Evidemment, Harry était loin d’imaginer que celle qu’il avait sous les yeux n’était pas une journaliste.
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Je pense qu’on ne pouvait pas faire mieux comme départ chaotique… Ou tout du moins, assez hasardeux ! Néanmoins, quand Harry m’annonça enfin qu’il voulait bien m’aider, mon esprit se figea. Harry était-il seulement prêt à tout me dire ? Serait-il l’incarnation du fils parfait pour détruire son père sans que jamais personne ne le sache ?! Tout d’un coup, une idée en flash me vint à l’esprit. Je me rendais compte que j’avais en face de moi, la seule et véritable personne capable de détruire Norman Osborn… Son propre fils le détestait et était prêt à dévoiler tout ce qu’il fallait pour descendre sa quotte dans un bête journal ? Harry devint alors une personne plutôt intéressante à mes yeux… Mais j’allais sortir de ma mission. Tout ce qu’il me fallait, c’était des informations sur Osborn et pas les moyens de le détruire… Néanmoins, j’étais intimement persuadée que c’est ce que voudrait Harry, mais en gardant les mains propres bien évidemment.
Il me demanda lors de promettre qu’à aucun moment on ne sache ma source, c’était lui. Mon regard se noirci et mon sourire se fit en coin. Je m’avançai vers en me penchant au dessus de la table les bras croisés en le regardant droit dans les yeux et d’une assurance un petit peu trop sombre je lui répondit : « Pour ça, vous pouvez me faire confiance… » Je failli ajouter qu’après tout c’était mon boulot ! Mais non… Les journalistes se doivent de rapporter les faits comme ils les ont et pour cette raison, ils doivent citer leurs sources. Pas moi justement ! En tant que détective, il serait plutôt mal vu que je les cite, puisqu’ils sont justement mes gagne pain… En faite, je me rendis compte que ma phrase n’avait peut-être aucun sens pour Harry… Faire confiance à une journaliste ? Sérieusement ?! Félicia… C’est naze ! Dis-lui directement qui tu es aussi ?! … Et si on imaginait cette possibilité ? Si Harry savait qu’il avait une détective/cambrioleuse de haut vol en face de lui ? Serait-il sans doute moins sur ses gardes… La prochaine fois, il faudra que je mette mieux ma couverture au point…
Me remettant confortablement sur ma chaise en m’appuyant sur le dossier, je croisai les doigts et commençai donc l’interrogatoire : « Alors Harry… Racontez-moi les raisons qui vous poussent à m’aider à descendre votre père ? » demandais-je sans même préparer un bloc note ou même un magnétophone pour enregistrer la conversation. Cela pouvait sembler peut-être étonnant, mais je prétexte souvent avoir une très bonne mémoire… Ce qui est vrai d’ailleurs !
Est-ce qu'Harry Osborn cherchait vraiment à descendre son père ? Sans doute que oui, il avait de nombreuses bonnes raisons pour le faire. Mais ce n'était pas pour autant qu'il le détestait. Enfin, il avait bien envie de croire qu'il le détestait oui, il préférait largement ça. Il n'avait aucune envie de penser qu'il puisse avoir des sentiments positifs envers Norman Osborn, qu'il puisse aimer son géniteur. C'était bien plus facile de se concentrer sur le négatif, sur ce qu'il y avait de mauvais en son père. Même si finalement, Harry était sans doute le moins bien placé pour rabaisser son vieux père. Il ne connaissait rien de sa double vie, il ne se doutait pas une seule seconde de ce qu'il était au fond. Comme il ne savait rien des choses illégales qui se trouvaient à Oscorp. Il pensait même que l'entreprise de son père était parfaitement clean, que ce dernier était arrivé là où il était simplement grâce à lui-même. Harry était sans doute celui qui connaissait moins bien Norman, pour le moment en tout cas. La seule chose qu'il savait, c'était que le chef d'entreprise s'amusait à lui gâcher la vie. Il ne voulait pas le voir fréquenter Gwen, parce qu'il souhaitait que son fils se concentre sur ses études. Pour cette raison, il était donc prêt à envoyer son fils en Europe pour l'éloigner de son amie. Il était prêt à tout pour rendre son fils à son image, vraiment prêt à tout. Mais Harry ne se doutait pas encore que ces pensées allaient le mener à quelque chose de bien plus dramatique.
Est-ce qu'il pouvait vraiment faire confiance à cette journaliste. Harry ne savait pas vraiment. C'était bien connu que les journalistes n'étaient pas dignes de confiance. Sauf que le jeune homme n'avait aucune envie que son nom apparaisse dans un article (bien sûr, il ne se doutait pas que la femme devant lui n'était pas une journaliste). Norman Osborn ne devait pas apprendre ce rendez-vous, il ne devait pas se douter que son fils parlait de lui à des inconnus, surtout pour le rabaisser, pour le descendre. Il était évident que le jeune garçon allait en payer les conséquences.
« Les raisons ? » Harry était étonné de cette question, mais surtout il ne savait pas vraiment quoi répondre. Sans doute parce qu'il n'avait pas vraiment de bonnes raisons pour descendre l'homme qui lui avait donné la vie, qu'il ressemblait simplement à un enfant gâté incapable d'apprécier ce qu'il avait. Sauf qu'il était incapable de vraiment se rendre compte de ces détails. « Depuis que je suis gamin, il passe son temps à me pourrir l'existence. Tout simplement parce que je suis responsable de la mort de ma mère. »
C'était un bon résumé de la vie d'Harry Osborn. Il était né, provoquant des problèmes de santés à sa mère qui était morte quelque temps après. Norman avait perdu sa femme, parce qu'elle n'avait pas supporté la naissance de leur fils. Par conséquence, Harry ne pouvait pas s'empêcher de se dire que c'était pour cette raison que son géniteur lui en faisait tant baver, sans chercher plus loin. Alors, qu'il y avait forcément plus loin.
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La haine est bien souvent la fille d'un amour excessif.
Installée de la sorte, je me montrai donc très attentive aux mots, aux mimiques et à la façon de parler d’Harry. Naturellement, avant de venir à ce rendez-vous, j’avais déjà fait pas mal de recherches sur Norman, sa famille, sa carrière etc. J’en savais bien plus que ce qu’Harry pouvait s’imaginer… ! Il se montra peut-être étonné de ma première question, mais sa réponse ne fut pas aussi spontanée que prévue… Mais lorsque j’analysai sa réponse, mon sourire s’estompa légèrement… Je savais parfaitement que sa mère était morte quelques jours après sa naissance… Mais d’après ce qu’il en disait, il était persuadé lui-même qu’il était le responsable. J’en revenais pas jusqu’à quel point Norman avait réussi à conditionner son fils.
Je répondis alors spontanément : « Mauvaise réponse… » Dis-je dans mes dents. Puis, je me décollai alors légèrement de mon dossier pour m’avancer vers Harry et lui dire sérieusement : « Norman VOUS tient responsable de la mort de votre mère… » et en me remettant sur mon dossier, j’ajoutai directement : « Comment peut-on tenir un enfant pour responsable de la mort de sa mère ?! » Ajoutais-je en espérant faire prendre conscience de l’absurdité de la situation à Harry. Il était jeune, riche et intelligent. Il était peut-être temps qu’il comprenne que son père est motivé par des raisons erronées, à pourrir l’existence de son propre fils, qu’il essaye de le construire à son image pour qu’il devienne suffisamment ‘semblable’ pour qu’il soit capable de reprendre Oscorp, et de diriger le groupe exactement comme lui. De plus, c’est son fils UNIQUE ! ça dit pourtant bien ce que ça veut dire non ? C’est Harry qui devrait tenir son père et non l’inverse !
Je soupirai un instant puis je détournai le regard… Je n’étais plus totalement certaine d’être à ma place… Ni d’être en face de la bonne personne à interrogée pour avoir des informations confidentielles sur Norman Osborn… Du coup, je posai alors ma question suivante assez directement en regardant sérieusement mon interlocuteur : « Harry ? Vous ne faites pas confiance aux journalistes n’est-ce pas ? » Lui demandais-je, presque persuadée qu’il n’allait sans doute pas me révéler ce que je voulais savoir, justement à cause de la nature de ma couverture. Et si je devenais Félicia Hardy : Détective privée ? Serait-il plus enclin à me révéler les choses ?
Harry était persuadé qu’il était responsable de la mort de sa mère, sans aucun doute parce que son père lui avait fait croire cela depuis le début. Et parce qu’il souffrait de l’absence de cette dernière. Elle était tombée malade suite à son accouchement, c’était avéré. Et c’était pour cette raison que Norman se montrait aussi dur avec lui, parce qu’il avait perdu sa femme à cause de lui. Harry en était persuadé et il ne pouvait pas s’empêcher de penser cela, quoi qu’une personne puisse en dire. Si Gwen avait essayé de lui faire changer d’avis, il aurait peut-être essayé de faire un effort. Mais cette femme, il ne la connaissait pas du tout. Alors forcément, ce que son père avait entré dans son esprit à force de nombreuses années, ne pouvait pas être effacé simplement parce qu’une inconnue lui affirmait qu’on ne pouvait pas tenir un enfant responsable de la mort de sa mère. Et dans le genre borné, on ne faisait pas mieux qu’Harry (sauf son père sans doute). C’était effectivement bien trop dur de tenir un enfant responsable du décès de sa mère, mais Harry souffrait du manque de cette dernière et il ne pouvait pas s’empêcher quand même de se dire qu’il en était en partie responsable. Par sa simple existence, il était responsable.
« Ça ne change pas grand-chose, il me tient pour responsable et il m’en fait baver. »
Qu’Harry pense ou non la même chose que son père, ce dernier pensait cela dans tous les cas (du moins, il le croyait). C’était pour cela, à son avis, que son géniteur s’amusait à lui pourrir l’existence. Alors, s’il pouvait l’ennuyer un peu en parlant à cette journaliste, ça l’arrangeait bien. Evidemment, la femme avait visiblement remarqué qu’il ne faisait pas entièrement confiance aux journalistes. En même temps, il n’imaginait pas quelqu’un capable de vraiment faire confiance à ces personnes-là. Mais le jeune homme n’avait rien contre celle-ci en particulier, même si elle n’obtiendrait pas ce qu’elle voulait avec lui sans doute. Harry avait beau avoir une grande gueule par moment, il n’était pas capable de vraiment descendre son père dans la presse. Il pouvait bien raconter quelques petites choses, mais de toute façon il ne savait rien des activités illicites de ce dernier. Il savait à peine les travaux d’Oscorp, puisqu’il ne prenait pas la peine de s’y intéresser.
« Il existe vraiment quelqu’un qui fait confiance aux journalistes ? »
Répondre à une question par une question, il aimait bien ça. Mais il pensait être assez clair quand même.
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La haine est bien souvent la fille d'un amour excessif.
Il était certain que ce n’était pas mon tempérament et mon avis sur la question et la situation qui allait changer quelque chose à la façon de faire et à la façon de penser d’Harry vis-à-vis de son père ! Loin de moi l’idée de me mêler de ce qui me regarde pas, mais j’avais une mission à accomplir avant tout chose et me retrouvant face à une telle injustice, je ne pouvais pas concevoir qu’un monstre tel que Norman pouvait à ce point pourrir ce qu’il lui restait de sa famille, de son propre sang. Ayant une relation particulière avec mes parents, je sais de quoi je parle !
Lorsqu’il me dit : « Il existe vraiment quelqu’un qui fait confiance aux journalistes ? » J’eu un petit sourire en coin qui répondit bien à l’évidence qu’il venait de mettre en avant. Naturellement, personne ne pouvait faire confiance aux journalistes ! Puisqu’ils diffusent tout aux yeux de tout le monde et parfois, d’une façon si bien tournée que les sujets en prennent plein la tronche… C’est évident ! Le métier de journaliste n’est pas facile et très mal vu par les personnalités importantes. C’est pour cette raison que les jeux de confidentialités sont si nombreux ! Et c’est pour ces raisons que j’ai du travail ! Détective privé… Il n’y a rien de plus exaltant que de visiter les secrets cachés de ces personnes…
Harry était quelqu’un d’intelligent. Je me soupçonnais de savoir faire quelque chose pour lui. Je lui demandai donc quelques instants plus tard avec toujours ce même sourire en coin : « Savez-vous qui je suis monsieur Osborn ? Et pour quel journal je travail ? » Lui demandais-je alors. S’il ne faisait pas confiance aux journalistes alors, c’est qu’il devait s’être renseigné sur mon identité ou sur toute identité des journalistes qu’il s’apprêtait à rencontrer… ! De toute évidence, j’avais donnés un faux nom pour un journal existant. Avec un peu de jugeote on vérifiait aisément si ce nom était répertorié ou non dans la liste des journalistes du journal… Ce n’était pas son cas, puisqu’il me considérait réellement comme une journaliste.
Cette conversation avec cette journaliste prenait un tournant bien étrange aux yeux d’Harry. Le jeune homme ne s’était pas attendu à ce qu’ils discutent de cette manière. Ils parlaient évidemment de Norman Osborn, mais ils ne rentraient pas spécialement dans les détails. Le jeune homme commençait à se poser des questions, surtout quand la jeune femme lui affirma qu’il ne faisait pas confiance aux journalistes. En même temps, l’héritier d’un homme comme Norman ne pouvait évidemment pas leur faire confiance. Et il ne savait vraiment pas s’il pouvait faire confiance à la femme qu’il avait sous les yeux, en sachant qu’elle souhaitait descendre son père dans son article. Evidemment, Harry était loin d’imaginer qu’elle n’était justement pas une journaliste. Et la question qu’elle lui posa ensuite le surpris de nouveau. Décidément, cette conversation était de plus en plus étrange. Harry avait déjà eu l’occasion de parler avec des journalistes au court de sa vie, mais il ne s’était jamais retrouvé à une telle situation. Soit, il allait se contenter de répondre à la question de la jeune femme.
« Vous me l’avez dit… mais je dois avouer que je ne m’en souviens pas. »
Harry devait semblait être vraiment à côté de ses pompes, mais il n’avait effectivement pas prêté attention à ces détails. Elle pouvait bien s’appeler comme elle voulait, travailler pour n’importe quel journal, cela lui était bien égal. Il n’avait pas confiance dans les journalistes, mais si elle souhaitait descendre son père c’était une bonne chose en soit. Actuellement, le jeune héritier avait suffisamment de ressentiment envers son géniteur pour parler à la presse de lui. Il ne se doutait cependant pas que prochainement, toutes les pensées négatives qu’il avait pour l’homme allaient s’amplifier, parce qu’il allait décider clairement de son destin sans lui demander son avis.
« Pourquoi vous me posez ce genre de question ? Je vous trouve bien étrange pour une journaliste. »
Et Harry commençait à se demander s’il avait vraiment à faire à l’une d’entre eux. Et si cette femme n’en était pas une de journaliste au final ? C’était possible après tout. Cela ne serait pas la première fois que le jeune homme se retrouverait confronté à un imposteur. Il ne le savait pas encore lui-même, mais son propre père en était un et il allait en devenir un. Parce qu’il n’allait pas avoir le choix, parce que par moment il fallait savoir garder un secret. Est-ce que cette femme était donc une journaliste ? Harry commençait à sérieusement se poser la question.
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La haine est bien souvent la fille d'un amour excessif.
« Vous me l’avez dit… mais je dois avouer que je ne m’en souviens pas. » C’est le genre de phrase qui veut typiquement dire qu’il se contre fiche de qui, il rencontre… Ce garçon n’est vraiment pas très pro’… il baisse un peu dans mon estime, mais soit. Sans doute n’en a-t-il plus rien à faire des journalistes qui veulent descendre son père…. Ils doivent tellement être nombreux aussi… ?!
« Pourquoi vous me posez ce genre de question ? Je vous trouve bien étrange pour une journaliste. » J’eu un petit rictus à cette phrase… Me blottissant dans le fond de mon siège, je crois les doigts et répliquai en sanglant : « Peut-être parce que je ne suis pas une journaliste ?! » lui dis-je avec un sourire on ne peut plus malin…
Maintenant que j’avais capté toute son attention, j’espérai qu’il se montrerait plus coopératif que choqué ou frustré voire même en colère… Pourvu qu’il n’attire pas trop l’attention sur nous… ! « Mais si ça peut vous rassurer, je n’ai rien avoir avec une quelconque forme de gardiens de la justice quelle qu’elle soit. » Ajoutais-je en espérant que ces mots l’empêchent de penser quoi que ce soit de bien tordu… Non, je ne suis pas flic, ni juge, ni avocat, ni scientifique, ni même un ancien employé qui veut se venger… Je peux être tout ça en même temps et personne…. Mais aujourd’hui, si je décidais d’être moi ? Une détective privée qui s’allierait bien au célèbre Harry Osborn car, il a de nombreuses ressources dont il n’a pas encore conscience et… en tant qu’héritier, il a de la prestance avenir… Et même que, travailler pour les Osborn serrait tellement plus gratifiant ! Mais je m’emballe, je sais que je m’emballe et il faut que je reste concentrée…
A force, Harry commençait à se demander s'il avait bien une journaliste sous les yeux, au vu des paroles qu'elle lui adressait. Elle finit, plus ou moins, par avouer qu'elle n'en était pas une quand il lui affirma qu'il la trouvait étrange comme journaliste. Elle avait répondu sur le ton de l'hypothèse, mais le jeune homme ne pouvait pas s'empêcher de se dire qu'elle se contentait d'avouer. Elle n'était donc pas une journaliste. Harry fronça des sourcils, n'appréciant vraiment pas de se faire berner de cette manière. En même temps, c'était sans doute le meilleur moyen d'obtenir un rendez-vous en sa compagnie. Harry avait accepté de se déplacer parce qu'il était vraiment énervé contre son père (même s'il ne se rendait pas encore compte qu'il allait avoir bien plus de raison de l'être bientôt) et qu'il avait eu envie de baisser un peu son image dans la presse. Si la femme s'était présentée autrement, il n'aurait peut-être pas pris la peine de se déplacer. Sauf que s'il y avait bien une chose que le jeune homme n'aimait pas, c'était d'être manipulé et il avait vraiment le sentiment de l'avoir été. Il ne dit rien sur le coup, se contentant d'observer durement la femme qui se trouvait en face de lui. Il attendait qu'elle reprenne, qu'elle s'explique un peu plus avant de décider quelle réaction il devait adopter. S'énerver ou pas, partir ou pas.
« Qu'est-ce que vous pouvez bien savoir de ce qui me rassure ou pas ? » Lança-t-il un peu plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu. Cette conversation ne tournait vraiment pas comme il aurait aimé qu'elle tourne. Et cette femme semblait en plus en savoir bien trop sur lui pour qu'il l'apprécie. « Vous êtes quoi au juste alors ? Et pourquoi vous avez voulu me parler ? »
C'était maintenant ou jamais que Félicia devait faire preuve de sincérité, laissant une chance (ou non) à Harry de reconsidérer un peu leur rencontre. Si elle avait une raison valable de l'avoir manipulé de la sorte, peut-être qu'il envisagerait de ne pas partir sur le champ en la laissant là toute seule. Il n'était donc pas encore décidé sur ce qu'il allait faire, attendant simplement une réaction de la part de celle qui s'était donc fait passer pour une journaliste. Il avait beau avoir dit le contraire, Harry était quand même soulagé qu'elle ne soit pas une marionnette de la justice, parce qu'il n'avait aucune envie que son père découvre un jour ce qu'il avait voulu faire. Mais en même temps, il se doutait bien que si la femme avait pris la peine de se faire passer pour quelqu'un d'autre, c'était que l'affaire devait être importante. Enfin, il aurait le loisir de le découvrir quand elle allait reprendre la parole et tout lui expliquer.
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Toujours assise dans le fond de ma chaise, les doigts croisé, regardant attentivement Harry dans les yeux, l’observant, captant le moindre de ses gestes, de ses tics nerveux, voulant lire en lui. Il répliqua d’abord assez sèchement : « Qu'est-ce que vous pouvez bien savoir de ce qui me rassure ou pas ? » Mais malgré son ton, je ne cillai pas. Il pouvait être sec, perturbé par cette conversation et cette relation étrange qui était en train de naître. Il en avait le droit. Il avait même le droit de quitter cette table, épuisé sans doute par la bizarrerie que cette rencontre pouvait inspirer. « Vous êtes quoi au juste alors ? Et pourquoi vous avez voulu me parler ? » Je décidai alors de me pencher vers lui. D’un sourire sincère, je lui répondis spontanément : « Harry, je suis une détective privé qui travaille pour des personnes voulant rester anonymes et désireux de descendre votre père de son piédestal de façon, pas très légale si vous voyez ce que je veux dire… C’est pour cette raison que je vous ai demandé de venir, sous la couverture d’une pitoyable journaliste pour camoufler cette rencontre aux yeux de la loi et pour ne pas me faire coincer. Parce que vous détenez son intimité. Vous détenez ses points faibles. » Dis-je en insistant un peu plus sur les ‘vous’. Maintenant que la vérité était dite, tout droit sortie de ma bouche, rythmée par mes lèvres de cafteuse, je réalisai alors que le risque était énorme. Autant pour lui que pour moi. Maintenant qu’Harry Osborn possédait la vérité, il pouvait faire ce qu’il en voulait. Dénoncer le faite qu’une détective à l’identité inconnue cherche à acquérir des informations dans le but de descendre son père ou alors… « Maintenant que vous savez qui je suis Harry… Le choix vous appartient. Voulez-vous participer à l’abdication de votre géniteur… ou non ? » Lui annonçais-je avec le moins de cérémonie possible, mais en suscitant l’importance de cette interrogation. Il fallait qu’il fasse un choix. Il fallait qu’il réponde à ma question. Il fallait qu’il choisisse entre le fait de jouer le fils exemplaire et de prévenir son père qu’il est menacé, sérieusement ou alors, il choisit de participer à la descente de son père, de façon anonyme et de faire de moi un agent double pour que je puisse partager mes informations et faire d’Harry, le nouveau PDG d’Osborn.
Harry apprit alors que la jeune femme sous ses yeux n’était pas une journaliste, mais une détective privé. Le jeune homme aurait peut-être dû s’en douter, parce qu’il n’y avait pas grand monde en dehors d’une personne de ce genre capable de poser à ce point des questions. La femme travaillait donc pour des personnes qui avaient envie de faire tomber anonymement son père, d’une manière peu légale. Et c’était pour cette raison qu’elle s’était faite passer pour une journaliste, afin de ne pas attirer l’attention puisque la conversation qu’ils avaient allait à l’encontre de la loi. Le jeune homme ne savait pas vraiment quoi penser de tout cela, il ne savait plus trop où se mettre. Quand Félicia lui avait demandé s’il voulait faire tomber son père, s’il voulait l’aider à le faire, il avait accepté. Mais il avait cru qu’ils allaient simplement se contenter de parler des travers de son géniteur et qu’elle allait écrire un article à son sujet. Harry réalisait que c’était bien plus que cela, que ceux qui voulaient faire tomber son père étaient bien plus dur qu’il le croyait. Forcément, le jeune homme comprenait qu’ils pouvaient avoir besoin de lui, parce qu’il connaissait énormément de chose sur Norman Osborn. Evidemment, il ne savait pas tout (il ne savait pas encore tout), il y avait énormément de chose qu’il ignorait. Mais en même temps, il était dans son intimité quand même, il était son fils. Est-ce qu’il pouvait vraiment aider cette femme ? Est-ce qu’il pouvait trahir son père à ce point, quand bien même il le détestait vraiment. Il le haïssait vraiment, mais pas forcément au point de le faire tomber en sortant de la loi. Harry hésitait donc…
« Je… » Le jeune homme n’était vraiment plus aussi sûr de lui qu’avant, bien au contraire. Il hésitait maintenant, parce qu’il ne savait pas s’il pouvait se permettre d’aller si loin que cela ou pas. « Je ne sais pas… »
Fini-t-il donc pas dire, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Il ne savait effectivement pas ce qu’il avait envie de faire. Il avait besoin de temps pour réfléchir, parce qu’il ne pouvait pas prendre une décision maintenant. Après tout, ce n’était pas rien. C’était un grand enjeu.
« Je suis désolé, mais j’ai besoin de temps. »
Il avait besoin de réfléchir un peu à tout cela avant de prendre une décision. Et sur ces mots, le jeune homme se contenta simplement de se lever pour prendre congés.
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