But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
La journée était enfin terminée. Ce n’était pas de tout repos, d’enseigner aux plus jeunes. Et c’était encore moins évident pour Remy, parce qu’on ne pouvait pas dire qu’il avait ça dans le sang, ou qu’il avait été conditionné pour faire cela de sa vie. Les choses s’étaient présentées ainsi, mais de base, il avait plutôt été prédisposé pour être voleur, et opérer des cambriolages. Ce qu’il avait fait durant plusieurs années. En même temps, il avait été élevé dans cette atmosphère, alors il n’avait pas eu d’autre choix que de s’adapter, et il n’avait pas été malheureux, même si ce n’était pas très correct de le reconnaître.
Mais il ne crachait pas sur son quotidien depuis qu’il avait fait la rencontre de Charles Xavier. Cet homme avait changé sa vie, et aujourd’hui, il était quelqu’un de bien, grâce à lui. Il ne pourrait jamais assez le remercier pour cela, alors il faisait de son mieux pour transmettre aux générations futures. Mais on ne pouvait pas vraiment dire qu’il était aidé, dernièrement. Et pour cause, le virus était un véritable fléau. Certains des X-Men étaient touchés, certains élèves aussi. Les effets étaient gravissimes. Ce n'était pas qu'une perte de pouvoir, l’être entier était touché. Les malades dépérissaient à vue d’œil, et il n’y avait aucun moyen pour arrêter cela, si ce n’est renoncer définitivement à sa mutation. Ce que voulait une partie des humains en somme, et ce que Remy trouvait dégueulasse. La mutation faisait partie d’eux, de ce qu’ils étaient, ce n’était pas juste un gadget. Ils ne pouvaient pas renoncer comme ça. Même s’il comprenait que certains aient choisi cette option à la mort. Mais il était plutôt d’avis qu’il fallait continuer de se battre.
Et pour cette raison, le retour du Professeur était un miracle. Sa mort avait été un nouveau coup dur, et ce n’était vraiment pas arriver au bon moment. Même si honnêtement, il n’y avait aucun bon moment pour ce genre de choses. Mais il était là, bien là, et Remy en était soulagé. Charles Xavier représentait beaucoup pour tout le monde. Il était un symbole, et ce qu’il avait accompli pour les mutants était admirable et salutaire. En tout cas, Remy lui en était reconnaissant, et il ne cesserait jamais de tenter de poursuivre son œuvre. Il croyait à la paix, même si ce n’était pas évident, mais répondre par la violence ne contribuerait qu’à s’enfermer dans un cercle vicieux. C’était une évidence.
Quoiqu’il en soit, il devait continuer d’effectuer ses tâches d’enseignant, et il venait de terminer de corriger les dernières évaluations. Il toqua à la porte du directeur de l’institut et entra quand on l’y autorisa.
« Bonsoir professeur, je vous amène les derniers examens des gosses. »
Charles devait bien avouer qu’il appréciait grandement le confort de son école. Il avait beaucoup hésité avant de revenir dans son école parce que la situation était quand même particulière, mais maintenant que les choses avaient pris ce sens pour les mutants, il ne regrettait pas de se trouver là. Charles se faisait évidemment beaucoup de souci pour les mutants, en général, mais forcément aussi beaucoup pour ses élèves. Il avait envie de les protéger, il espérait bien pouvoir faire quelque chose pour eux quand même, sans pour autant être sûr de pouvoir entièrement les protéger. Et la maladie des mutants était la preuve qu’il ne pouvait pas toujours faire quelque chose.
Il aimerait pourtant. Charles ne savait pas comment les choses allaient évoluer, s’il était possible de trouver une solution mais en même temps, il n’avait pas l’intention d’abandonner ces jeunes mutants non plus. Même si la situation était grave et qu’il ne semblait pas y avoir réellement de solution. Mais il ne fallait pas perdre espoir et tenter simplement de garder la tête froide.
« Bonsoir Remy. » Dit-il quand Gambit entra dans son bureau avec les dernières évaluations qu’il avait corrigé. Gambit était l’une des grandes fiertés de Charles, parce qu’on ne pouvait clairement pas dire que le mutant avait eu une vie facile et pourtant, il avait réussi à le conduire sur une voie juste, une voie plus sûre. Et il savait qu’à côté de cela, Remy prenait bien la peine de transmettre ces valeurs qu’il lui avait transmis à l’époque aux jeunes mutants de l’institut. Charles aimait voir ses anciens élèves prendre le relais avec les nouvelles générations, être ceux qui leur permettait d’être sur la bonne voie. Ça ne faisait que confirmer qu’il avait bien travaillé après tout. « Et comment sont-ils ces examens de ces… gosses ? »
Charles n’empêcherait pas les autres de parler comme ils le voudraient, cependant il ne se retenait pas quand même de souligner par le ton de sa voix que ce n’était pas forcément une façon de parler qu’il prodiguait. Oh, ce n’était rien bien sûr, mais Charles ne qualifiait pas ces jeunes mutants de « gosses ». Mais ça c’était très clairement son côté vieux jeu qui ne collait pas du tout avec le physique qu’il arborait à présent qu’il avait gagné quand même quelques années de vie (physiquement du moins, parce que malheureusement un problème était si vite arrivé et même si Charles se targuait de connaitre beaucoup de chose, il ne savait pas quand il allait mourir de nouveau).
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Le retour du professeur était un miracle pour tous, évidemment. Sa « mort » avait été un choc pour tous, élèves comme enseignants. Il était apprécié de tout le monde, et il était d’un soutient infaillible, et pour la plupart d’entre eux, il était également un sauveur, et un protecteur. Même s’il y avait toujours cette maladie qui faisait des ravages chez les mutants, et dont il n’existait aucune autre alternative pour le moment que de se faire retirer sa mutation, le retour de Charles était un réconfort, et un soulagement pour tous. Tornade aurait probablement su reprendre les rennes avec brio, mais ce n’était pas pareil que pour le professeur, et tout le monde en était conscient.
En tout cas, Remy se sentait plus serein depuis que le professeur était de retour parmi les vivants. Il ne savait pas combien de fois son petit tour de passe-passe était réalisable, mais il était forcé d’admettre que c’était tout de même sacrément pratique, un genre d’immunité, et d’immortalité. Et en plus de cela, il avait rajeuni dans le processus, franchement, il voyait mal ce que l’on pouvait demander de plus.
« Bonsoir Remy. »
Le jeune mutant ne saurait l’expliquer, mais il sentait toujours une aura bienfaitrice, et apaisante, quand il se trouvait en présence de Charles Xavier. Qu’importe son apparence, il dégageait toujours cette force et cette tranquillité qui mettait les autres en confiance. Bon, il n’allait pas non plus mentir, le voir sous cette apparence était très perturbant. Pourtant, il était habitué à voir des physiques hors du commun, dus à des mutations, mais là ce n’était pas pareil. Il avait toujours connu le professeur vieux, chauve et en fauteuil roulant. Et là, il était maintenant jeune, chevelu et parfaitement sur ses deux pieds. L’habitude était donc encore à prendre.
« Et comment sont-ils ces examens de ces… gosses ? »
Oui, bon d’accord, il ne devrait sans doute pas parler ainsi de ses élèves. Mais bon, ce n’était pas méchant, et ce n’était pas bien grave. Ce n’était pas dit avec méchanceté, c’était juste qu’ils étaient des gosses, des enfants si Charles préférait. Mais Remy avait un langage de rue, c’était comme ça, et encore, il faisait des efforts, surtout en classe. Mais après, il n’avait jamais que vingt-cinq ans, alors il ne fallait pas trop lui en demander. C’était déjà bien assez dur comme ça pour lui d’être mature, il ne fallait pas non plus trop pousser.
« Pas trop mal, ils se sont bien débrouillés pour la plupart. » Il laissa passer un instant, observant l’autre mutant. « Le prenez pas mal, mais vous me perturbez vachement avec cette nouvelle apparence. »
Charles se doutait que Remy n’apprécierait pas forcément qu’il notifie son langage – quoi qu’en soit, le professeur ne le faisait pas vraiment, il se contentait juste de prononcer ce mot qu’il n’appréciait pas plus que cela d’une manière différente, plus appuyé – mais en même temps il fallait bien quand même qu’il le fasse remarquer. Il savait bien que le professeur faisait des efforts, mais justement Charles pensait qu’il ne fallait pas baisser ces efforts, il fallait le faire continuellement. Charles n’en voulait évidemment pas à Remy de son langage, il se contentait simplement de le notifier mais il n’avait clairement pas l’intention de l’engueuler. En même temps, on ne pouvait pas non plus dire que Charles prenait la peine d’engueuler les autres.
Remy lui affirma donc que les enfants ne s’en était pas trop mal sorti, qu’ils s’étaient bien débrouillés pour la plupart. Tant mieux. C’était une bonne chose que malgré les circonstances un peu particulières, ils parviennent quand même à se concentrer sur leurs études. Après tout, même si l’institut à son nom était surtout là dans le but de protéger les jeunes mutants et qu’ils étaient là aussi afin d’apprendre à maitriser leurs capacités, ils devaient quand même s’en sortir aussi dans les études. C’était important. Cette école était un tremplin, un moyen de leur permettre d’avoir une vie normale une fois adulte, de parvenir à faire tout ce qu’ils avaient envie de faire, malgré le fait qu’ils aient des capacités hors normes.
Enfin, bon, le sujet des élèves était de toute façon terminé, puisque que Remy reprit la parole pour mentionner le fait qu’il était perturbé par son apparence. Ce n’était pas quelque chose que Charles ignorait, il avait bien conscience que ce n’était pas quelque chose de facile pour les autres d’appréhender sa nouvelle apparence.
« Ne t’en fais pas, je ne le prends pas mal du tout. » Répondit-il, dans un fin sourire. Charles n’allait clairement pas mal prendre les propos de son interlocuteur, alors que ce dernier se contentait surtout de lui dire ce qu’il pensait. Sur quelque chose qu’il trouvait quand même logique, parce qu’il avait particulièrement changé. « J’ai bien conscience que mon apparence est assez perturbante. Moi-même j’ai eu du mal à m’y faire, je comprends parfaitement que ça ne soit pas évident pour vous de vous y faire. »
Évidemment que ça n’avait pas été facile pour lui non plus, même si c’était quelque chose qu’il avait fait de lui-même. Il avait dû s’habituer à être « jeune », à pouvoir marcher sur ses jambes. C’était une bonne chose, parce qu’il évoluait dans le bon sens, mais en même temps il était plus à l’aise à l’époque dans son corps d’origine.
« Cela dit, nous pouvons arranger les choses si tu le veux. » Ajouta-t-il, avec un sourire en coin sur le visage.
À ce moment-là, Charles usa de ses pouvoirs pour que Remy le voit dans son apparence d’origine.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
La situation était vraiment très étrange pour Remy. Il avait un peu de mal à faire comme si tout était normal. Parce que c’était loin d’être le cas. Il se retrouvait face au professeur Xavier, qui était censé être mort, et qui en plus de cela était revenu dans une version beaucoup plus jeune que lui-même. Une version que Remy n’avait pas connue. Et même s’il restait une ressemblance entre les deux, passer d’un homme d’un certain âge, chauve et en fauteuil, à une jeune trentenaire chevelu et debout, c’était tout de même déroutant. Bien sûr, il avait toujours cette même façon de s’exprimer, mais c’était d’autant plus perturbant. Mais bon, il allait probablement finir par s’y faire, il n’avait pas le choix. Et puis, quand bien même, il préférait grandement cela à ce qu’il soit définitivement décédé.
En attendant, il tentait d’agir comme si tout était normal. Car le professeur devait être fatigué que la majorité des gens le regardent comme s’il était un extraterrestre. Même s’il gardait une patience à toute épreuve, cela ne devait pas être le plus agréable du monde. Evidemment, Remy avait tout de même certaines questions. A savoir, si son rajeunissement était réel, ou s’il n’était qu’une illusion. S’il avait prévu quelque chose, pour retrouver la personne qui l’avait « tuée » si ce n’était pas Magneto. Enfin, ce genre d’interrogations, mais le jeune homme ne voulait pas l’ennuyer avec tout ceci.
« Ne t’en fais pas, je ne le prends pas mal du tout. J’ai bien conscience que mon apparence est assez perturbante. Moi-même j’ai eu du mal à m’y faire, je comprends parfaitement que ça ne soit pas évident pour vous de vous y faire.»
En même temps, Remy n’était probablement pas la première personne à le lui avoir dit. Et puis, pour lui aussi, cela ne devait pas être évident. Retrouver un corps jeune et dynamique après soixante-dix ans passés, ce n’était pas quelque chose de banal. C’était même totalement impossible normalement. Mais le monde était tellement étrange que beaucoup de choses pouvaient se passer sans qu’elles ne soient jugées possibles au préalable.
« C’est une question d’habitude. Au bout d’un moment, ce sera sûrement normal. Pour vous comme pour nous. »
« Cela dit, nous pouvons arranger les choses si tu le veux. »
Remy ne s’était pas vraiment attendu à cela. Mais il est vrai que c’était moins étrange… enfin non en fait. Ça l’était tout autant. Enfin bon, il n’allait tout de même pas faire ça dès qu’ils allaient se croiser, alors il pouvait bien rester comme il était. Remy allait devoir se faire à cette nouvelle situation. Ce n’était pas non plus insurmontable. Juste assez déroutant.
« Oh ne vous embêtez pas, il faut bien que je m’habitue. C’est surtout pour vous que ça doit être compliqué à gérer comme changement. Mais en soit, c’est comme si vous aviez une deuxième vie. Une deuxième jeunesse. Vous pouvez faire tout ce que vous voulez, comme n’importe quel trentenaire, retrouver les mêmes envies. Même vous marier et avoir des enfants. »
Remy se doutait bien que le professeur Xavier n’avait sans doute aucune envie de se marier et d’avoir des enfants vu la situation, mais Remy aimait bien dire n’importe quoi dans les situations un peu étranges, pour rendre les choses moins étranges, même si cela avait souvent l’effet inverse en réalité.
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Dim 19 Juil - 1:51
