But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
T’Challa ne se sentait pas abandonné par Shuri. Après tout, ils n’avaient pas grandi ensemble, donc on ne pouvait pas dire que le fait qu’elle soit allée aux Etats Unis était un véritable déchirement. Même s’ils étaient proches, ils savaient tout de même supporter la distance. Et c’était une bonne chose. Il est vrai que certains jours, sa sœur lui manquait, mais bon, c’était comme ça. Ce n’est pas pour autant qu’il avait l’impression d’avoir été abandonné. Mais cela lui faisait toujours plaisir de taquiner un peu sa sœur, qu’importe le sujet, tout marchait. Et elle en faisait de même dans tous les cas. Quoiqu’il en soit, il ne fallait pas qu’elle pense qu’elle avait abandonné tout le monde. Peut-être que certains Wakandais le pensaient, et qu’ils lui en voulaient, mais cela ne le regardait pas. Pour lui, elle avait saisi une opportunité, et si elle était heureuse comme ça, eh bien tant mieux pour elle. Il ne lui souhaitait que d’être heureuse dans tous les cas.
Elle était une grande fille, même si elle gardait dix ans de moins que lui, et que donc à ses yeux elle resterait toujours une gamine, même lorsqu’ils auraient quatre-vingt ans, elle avait le droit de voler de ses propres ailes, de prendre ses propres décisions. Il n’avait pas à lui imposer quoique ce soit, à lui interdire d’aller quelque part, elle était libre, et il n’avait aucune envie de la brider. Quand bien même il était le roi, il ne gérait pas la vie des Wakandais au cas par cas, il faisait juste en sorte de garder le Wakanda prospère, et de prendre les meilleures décisions pour leur pays. Et Shuri prenait les meilleures décisions pour elle, c’est ce qu’il espérait. En tout cas, elle avait l’air heureuse au sein du SHIELD, et c’était la meilleure chose à ses yeux. Il appréciait de voir le sourire de sa petite sœur quand il allait la voir dans son laboratoire là-bas.
-Je sais bien. Et en plus, j'ai beaucoup de jugeotte. Mais je comprendrais que ton monde s'effondre sans moi et que t'oses pas me le dire. Y a pas de mal à ça, tu sais.
Il leva les yeux au ciel, pas vraiment surpris de la réponse de sa sœur. Cela ne cessait jamais entre eux. Il y en avait toujours un qui surenréchissait. C’était ce qui les amusait vraiment. T’Challa ne cherchait pas à avoir le dernier mot, il s’amusait surtout de leurs taquineries, ce n’était pas du tout une histoire d’égo. T’Challa n’était de toute façon pas vraiment un homme à avoir un ego surdimensionné, sa sœur, c’était autre chose, mais il l’aimait quand même.
« Bien sûr, je suis au bord du gouffre, ça ne se voit pas ? Tu peux bien aller où tu veux dans le monde, du moment que t’es heureuse, que tu fais pas de conneries et que tu donnes des nouvelles moi ça me va. »
l n'était pas simple, pour Shuri et T'Challa, de rester sérieux trop longtemps. En même temps, il fallait les comprendre. Leurs vies en elles-mêmes étaient déjà bien trop sérieuses, ils avaient déjà affronté des problèmes qui dépassaient de très loin les considérations de ceux de leurs âges. Elle collaborait avec une organisation destinée à lutter contre les pires ennemis imaginables, il était roi du Wakanda. En matière de sérieux et de responsabilités, on se plaçait là. Alors, définitivement, quand ils étaient autorisés à prendre un peu de recul, ils ne s'en privaient pas. Et au-delà de ça, c'était ainsi qu'était née leur complicité, c'était comme ça qu'un lien si solide avait su se créer entre eux, et Shuri ne voudrait pas, surtout pas, que ce lien finisse par disparaître.
Alors non, bien sûr que non, T'Challa n'était pas au fond du gouffre, il était évident qu'il lui en faudrait bien plus pour qu'il se laisse abattre, et tant mieux. Dans tous les cas, si son départ avait dû affecter de n'importe quelle manière sa terre natale et son grand frère, elle serait revenue aussitôt sur sa décision, et sans l'ombre d'une hésitation. Jamais elle n'abandonnerait sa famille et sa patrie. Et elle n'estimait pas l'avoir fait en partant, d'ailleurs. Elle était toujours présente, et ils le savaient tous les deux. La preuve, elle était ici.
-Je suis heureuse et je fais presque pas de conneries, promis, répondit simplement Shuri sans se départir du sourire qu'elle ne saurait qu'adresser à son frère en ces circonstances.
Elle savait que c'était ce qui importait à son frère la concernant, et c'était entièrement réciproque. Tant que T'Challa savait gérer son nouveau statut et ne se sentait pas mal ou submergé, alors elle ne s'inquiéterait qu'un minimum. Elle voulait son bonheur, tout comme il voulait le sien. Bon, on ne va pas se le cacher, Shuri avait quand même bien souvent le mal du pays. Mais dans des moments comme celui-ci, elle y remédiait comme il se doit. Et le reste du temps, le frère et la soeur trouvaient plus d'une occasion de passer du temps. Ils ne s'abandonnaient pas, et, bien au contraire, agissaient sans cesse dans les intérêts l'un de l'autre. A partir de là, que demander de plus ?
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
T’Challa avait vraiment de la chance d’avoir une sœur comme Shuri, enfin, la plupart du temps du moins. Parce qu’ils étaient comme tous les frères et sœurs du monde, il y avait des fois où ils n’étaient pas d’accord, et où ils se prenaient le bec. Cela ne durait jamais bien longtemps, et la plupart du temps, c’était pour des bêtises, mais cela pouvait arriver quand même. Il n’avait jamais eu de grosse dispute avec Shuri, où ils ne s’étaient plus adressés la parole durant un certain temps. Et il n’avait pas non plus envie d’en vivre une. Cela venait peut-être aussi du fait qu’ils avaient eu des années à rattraper, alors ils n’avaient pas vraiment eu le temps de s’attarder sur les disputes, et c’était tant mieux, très honnêtement.
De plus qu’ils se voyaient peu maintenant, alors autant qu’ils passent leur temps autrement qu’à se disputer lorsqu’ils se voyaient. Shuri avait sa vie aux Etats-Unis, et si cela lui convenait, T’Challa ne voyait pas pourquoi il dirait quoique ce soit. Malgré ses déplacements, celle de T’Challa était au Wakanda, et il ne quitterait son pays pour rien au monde maintenant qu’il l’avait retrouvé. Shuri avait le droit de ne pas penser de la même façon, T’Challa ne lui en tiendrait pas rigueur dans tous les cas. Elle revenait plus ou moins régulièrement de toute façon.
-Je suis heureuse et je fais presque pas de conneries, promis.
T’Challa leva les yeux au ciel. Sa sœur ne lui devait rien de toute façon, elle était adulte, même si elle restait encore très jeune, et elle était dans une enceintre très protégée. Le SHIELD se préparait à affronter les dangers, mais la base était probablement un des endroits les plus sûrs au monde, alors il ne se faisait pas trop d’inquiétudes pour elle, du moins en théorie. En pratique, il était son grand frère, et comme tout grand frère digne de ce nom, le roi du Wakanda ne pouvait s’empêcher de se faire du souci pour elle, lorsqu’il avait deux minutes pour penser à autre chose qu’à toutes ses obligations.
« N’oublie pas que je suis roi, et que tu es Wakandaise. Et que si j’apprends que tu fais n’importe quoi, je peus très bien demander ton extradition ici et t'enfermer à vie dans une cellule ma petite. »
ublier qu'il était roi ? Honnêtement, ça arrivait souvent à Shuri... enfin, pas vraiment, mais disons que quand elle se rendait dans son pays d'origine et passait du temps avec T'Challa, elle n'avait pas le sentiment de passer du temps avec la plus haute autorité du Wakanda, mais bel et bien avec son frère, raison pour laquelle, d'ailleurs, elle ne lui parlait de toute évidence pas comme on était supposé s'adresser à son roi. Oublier qu'elle était Wakandaise, en revanche, serait bien impossible pour elle. Même si elle avait déménagé, son coeur était resté au Wakanda, et elle ne pensait vraiment pas faire sa vie aux Etats-Unis.
Elle avait beau y passer le plus clair de son temps et avoir commencé à s'acclimater, il n'empêche que son pays d'origine lui manquait sans cesse. Elle pensait réellement qu'accepter la proposition du SHIELD avait été la meilleure des choses à faire, mais elle ne se voyait pas y rester indéfiniment. Peut-être qu'après ça, elle voyagerait encore, mais elle était convaincue du fait que, un jour ou l'autre, elle rentrerait chez elle.
Non, elle n'oubliait pas d'où elle venait... ni n'oubliait vraiment qui était son frère... mais au fond, ce n'était pas vraiment la question. Rien de tout ceci n'était sérieux, une fois de plus. Et encore heureux, parce qu'il ne manquerait plus qu'il soit vraiment capable de mettre ses "menaces" à exécution... Impossible. Le jour où Shuri reviendrait au Wakanda, ce serait de son plein gré, évidemment, et elle ne se laisserait certainement pas enfermer dans une cellule, même si elle devait pouvoir faire valoir son statut de princesse pour élaborer un laboratoire miniature dans la cellule en question.
Il n'en était certainement pas plus capable qu'elle ne serait capable de faire des conneries véritablement significatives... même si elle ne garantissait pas que ça n'arrive pas, ce ne serait jamais rien de bien grave. Elle savait ce qui était dans son intérêt. Et dans l'intérêt des autres. Mais ce n'était pas parce que ce cas de figure ne se présenterait jamais qu'ils ne pouvaient pas continuer d'en plaisanter. Même, c'était justement parce qu'il ne se présenterait jamais qu'ils le pouvaient.
-Jamais tu oserais me faire une chose pareille, répondit Shuri en prenant de faux airs offusqués. Tu m'aimes beaucoup trop pour ça.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
T’Challa, évidemment, n’en viendrait jamais à enfermer sa sœur, ou bien il faudrait qu’elle commette de véritables crimes. Mais il savait que sa sœur ne s’adonnerait jamais à ce genre d’activités. Même s’ils s’étaient « rencontrés » tard, oui parce qu’il l’avait connu quand elle était encore un nourrisson, il la connaissait tout de même bien, et Shuri n’avait rien d’une criminelle. Un génie oui, mais certainement pas une criminelle. Et c’était bien ainsi. Il n’avait jamais été un frère surprotecteur, collant ou ce genre de choses. Il était protecteur avec elle évidemment, mais il lui laissait totalement son indépendance, la preuve puisqu’elle vivait aux Etats Unis, mais il faisait tout de même attention et la surveillait de loin, sans la fliquer non plus.
Mais il avait une grande confiance en elle, alors il n’avait pas vraiment besoin de s’inquiéter. Son rôle de frère était de s’inquiéter, et il le faisait, mais il ne s’inquiétait pas qu’elle s’engage sur une pente dangereuse, mais qu’elle soit en danger. Shuri savait se défendre oui, mais ce n’était pas parce que la rationalité lui disait qu’il n’avait pas besoin de s’inquiéter que son cœur était d’accord.
Il s’inquièterait toujours pour elle, c’était comme ça. Il ne savait pas si elle s’inquiétait pour lui, mais ce n’était pas important. Ils étaient tout de même proches tous les deux, même s’ils vivaient souvent à plusieurs milliers de kilomètres. Ils avaient su s’y faire à présent. Même quand T’Challa allait là-bas, ils ne se voyaient pas souvent, parce qu’il n’y allait jamais pour les vacances. Shuri venait au Wakanda oui, mais peu souvent. Il ne lui reprochait pas, elle faisait ce qu’elle voulait, et elle avait sa vie d’adulte.
Lui aussi avait la sienne. Et elle était bien remplie, trop remplie même parfois, mais cela ne le gênait pas, bien au contraire. Il aimait être roi du Wakanda, et il aimait être Black Panther. Pas pour la gloire, mais parce qu’il avait vraiment le sentiment d’être utile, de pouvoir faire quelque chose pour la population, pas seulement Wakandaise mais dans tout le monde. Et il en était vraiment heureux. S’il avait tous ces pouvoirs, il est normal qu’il doive les mettre à contribution, et au service des Hommes.
-Jamais tu oserais me faire une chose pareille. Tu m'aimes beaucoup trop pour ça.
Il afficha un sourire en coin. Non, jamais il ne l’enfermerait. Du moins, sans une excellente raison. Et il espérait qu’elle ne lui en fournirait jamais une. Il n’avait pas envie de devoir faire du mal à sa petite sœur, mais il ne s’inquiétait pas vraiment de ça. Il savait que cela n’arriverait jamais, heureusement. On ne pouvait pas prédire l’avenir, à moins d’en avoir l’exceptionnelle capacité, mais il savait tout de même que ça n’arriverait pas.
« Tu crois ça ? Je suis ton roi avait d’être on frère ma chère. Alors le devoir passe avant le reste. »
Honnêtement, c’est bien parce qu’ils étaient habitués à se charrier constamment qu’elle ne pouvait se laisser vexer par aucun des propos de son frère… dans le cas contraire, elle l’aurait peut-être eu de travers en entendait T’Challa lui affirmer qu’il était son roi avant d’être son frère. Alors certes, elle se doutait que si elle devait se mettre dans une situation vraiment répréhensible et que la justice wakandienne devait être impliquée, son roi de frère accomplirait son devoir, même à contrecoeur (mais en même temps, Shuri assumerait ses responsabilités si ça devait être le cas – mais mettons-nous bien d’accord sur le fait que ça n’avait pas la moindre chance d’arriver, alors la question ne se posait pas dans tous les cas.
Mais elle osait tout de même penser qu’aux yeux de T’Challa, elle était sa sœur avant d’être… d’être quoi, d’ailleurs ? Son sujet ? En tout cas, quand Shuri était avec son aîné, elle n’avait pas envie d’être en train de s’adresser à un monarque éclairé (même si elle ne saurait oublier qu’il l’était), elle voulait passer un moment avec son frère… et pour le coup, c’était définitivement ce qu’ils faisaient, car Shuri, même si elle dépassait parfois certaines bornes, ne serait clairement pas capable d’une telle décontraction et d’une telle repartie à l’adresse d’un roi quelconque, avec lequel elle n’aurait pas une seule goutte de sang en commun.
Alors est-ce que le devoir passait effectivement avant le reste, y compris la famille ? C’était difficile à dire. Au fond, la seule manière de le savoir serait sans doute de confronter le roi à un tel cas de figure, et franchement, Shuri espérait de tout cœur que ça n’arriverait jamais… pas tant pour elle que pour T’Challa. Il avait déjà suffisamment à faire, suffisamment de responsabilités à endosser de manière générale sans qu’il soit nécessaire d’ajouter à tout cela des dilemmes comme celui-ci… Elle n’imaginait même pas la pression qui devait reposer sur ses épaules. C’était une chose que de le constater de loin, c’en était évidemment une autre que de le vivre et d’y jouer un rôle précis.
-Tu as de la chance que j’en croie absolument pas le moindre mot, rétorqua Shuri avec assurance. Sinon, je serais presque capable de me vexer. Mais elle n’en pensait pas un mot. Elle avait d’autres occasions d’être susceptibles, mais pas celle-ci, définitivement pas celle-ci. Pour moi, t’es mon frère avant d’être mon roi, que ça te plaise ou pas.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
C’était vraiment la dernière de ses envies, que T’Challa ait besoin de se servir de son autorité royale envers Shuri. Il s'était habitué à son statut de roi, même si par moment, c’était encore un peu étrange, surtout lorsqu’il était en dehors du Wakanda, -certaines personnes pouvaient avoir un comportement étrange à vouloir trop en faire dans les politesses-, mais il n’avait pas envie devoir jouer les rois réprobateurs avec sa sœur. Elle était assez grande maintenant pour ne pas faire de conneries, même si, justement, elle était encore dans l’âge des conneries, mais elle était mature, il lui faisait confiance à ce niveau-là. Surtout qu’elle était « mâtée » par le SHIELD, alors ça allait, elle était assez encadrée au goût de T’Challa.
Enfin, quoiqu’il en soit, il ne se faisait pas vraiment d’inquiétude au sujet de sa sœur. Juste une inquiétude fraternelle, rien de plus normal. Et ça, rien ne pourrait le changer. C’était normal pour un grand frère, de s’inquiéter pour sa petite sœur, surtout lorsqu’ils se retrouvaient séparés par une aussi grande distance. Même si la technologie wakandienne était à la pointe, et qu’on ne faisait pas mieux pour le moment, cela valait aussi pour la communication, ce n’était pas pareil que d’avoir la personne en face, et puis, cela ne calmait pas son inquiétude, ou du moins temporairement. Le seul point positif, si on puit dire, c’est qu’il avait tendance à être bien trop occupé pour s’inquiéter pour Shuri plus que nécessaire.
Pour une fois, elle était là, avec lui, alors il préférait en profiter. Même s’il ne se perdait pas en embrassades et en déclarations, c’était leur façon à eux de s’exprimer entre eux, de se témoigner leur attachement. Oui, en se lançant des piques, cela pourrait sembler étrange pour certains, mais pas pour eux, ils y étaient habitués. Et leur entourage aussi, ce qui n’avait pas toujours été le cas. Il était déjà arrivé que certains pensent de prime abord que le frère et la sœur ne s’entendaient pas du tout. Alors que c’était tout le contraire, et T’Challa ne pourrait en être plus heureux.
-Tu as de la chance que j’en croie absolument pas le moindre mot. Pour moi, t’es mon frère avant d’être mon roi, que ça te plaise ou pas.
Elle avait raison, forcément. Si ce n’était pas le cas, il l’aurait déjà reprise depuis longtemps concernant le ton qu’elle employait avec lui. De toute façon, T’Challa avait beau être roi, il ne se prenait pas trop au sérieux en termes de protocole. Il n’avait aucune envie d’être mis sur un piédestal, et qu’on lui rende un culte. Sa seule préoccupation, était de veiller sur son pays, et son peuple, et pour cela, il avait besoin de l’aide de tous. Et que cela se fasse dans la bienveillance et la fraternité.
« Mouais, y’aura bien un jour où j’en aurai marre d’être ton frère, et où le roi t’enfermera, même temporairement, pour avoir la paix. »
huri pouvait se permettre de sourire aux propos de son frère, et pour cause, une fois de plus, elle n'y croyait pas une seule seconde. Ce n'est pas qu'elle remettait sa parole en question en normale, mais elle pensait le connaître bien assez pour savoir faire la différence entre les taquineries et les propos plus sérieux. Même s'ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion de grandir ensemble et avaient mis du temps avant de vraiment pouvoir s'apprivoiser, ils avaient largement rattrapé le temps perdu à présent, et comme n'importe quels frère et soeur qui s'entendaient un tant soit peu, Shuri considérait qu'ils se connaissaient parfaitement bien, sans avoir à craindre la moindre mauvaise surprise.
Heureusement, d'ailleurs, car elle n'aurait pas aimé avoir un frère / roi tyrannique qui aurait abusé de son pouvoir pour la faire taire avec autorité toute les fois où elle avait eu tendance à trop parler. De toute évidence, le Wakanda lui aurait beaucoup moins manqué, s'il en avait été ainsi. Mais c'était bien parce que T'Challa était le meilleur des frères (en plus du fait que le Wakanda était le meilleur pays du monde - et Shuri la personne la plus objective qui soit, bien sûr) qu'elle ressentait ce pincement au coeur à chaque retour aux Etats-Unis. Oui, elle prenait ses marques et elle aimait vraiment ça, mais elle gardait toujours ce lieu et sa famille dans un coin de sa tête.
-Ben voyons. Si tu veux je peux repartir tout de suite, ça ira plus vite, plaisanta Shuri sans prendre son sourire, car elle n'avait bien évidemment aucune envie de s'en aller tout de suite.
Si elle s'écoutait, d'ailleurs, elle prendrait des vacances prolongées au Wakanda. Il était plus simple de se laisser déraciner quand on n'avait pas ce qu'on laissait derrière soi juste sous les yeux. Là, en l'occurrence, elle ne pouvait pas y échapper. Elle ressentait cette chaleur caractéristique, que l'on ne retrouve qu'alors qu'on se sent parfaitement chez soi.
-Mais tu risques de le regretter. Je suis devenue super-calée depuis que je vis dans le pays des droits de l'homme, tu sais, ajouta-t-elle simplement, pour le seul plaisir d'en rajouter une couche, comme s'ils débattaient véritablement de quelque chose de sérieux - ce qui bien sûr n'était absolument pas le cas.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Evidemment, T’Challa n’enfermerait jamais sa sœur. Ou alors, il faudrait qu’elle soit prise d’une folie meurtrière et commette un génocide, ce qui très clairement, n’avait pas de raison de se produire. Mais comme depuis le début de leur échange, l’un et l’autre disait n’importe quoi, le roi du Wakanda ne faisait que continuer sur cette lancée. Elle il savait que comme pour le reste, Shuri ne le prendrait pas au sérieux, heureusement d’ailleurs. Mais leur relation s’était construite de cette façon. Cela pouvait peut-être sembler étrange pour certains, mais tant pis, ce n’était pas très important. Ils avaient déjà un statut familial compliqué, alors il était tout de même un peu logique que leur relation le soit aussi.
T’Challa s’était souvent demandé ce qu’il en aurait été, si jamais ils s’étaient rencontrés avant. Il était parti du Wakanda à l’âge de dix ans, après la mort de son père. Pour sa sécurité, on l’avait envoyé passer son adolescence et le début de sa vie d’adulte à l’étranger, Shuri était un bébé à l’époque, alors T’Challa n’avait jamais tissé de lien avec elle. Surtout que de ce qu’il s’en souvenait, il avait tendance à éviter tout contact avec elle, parce qu’il n’avait jamais aimé la mère de Shuri. Mais bon, ces histoires étaient loin à présent, et le principal, c’était qu’ils aient pu se retrouver, et qu’ils arrivaient à se comporter comme un frère, et une sœur.
-Ben voyons. Si tu veux je peux repartir tout de suite, ça ira plus vite.
T’Challa leva les yeux au ciel, comme indifférent. Shuri partait et venait quand elle le voulait de toute manière, elle n’avait pas besoin de son approbation. Il ne la gérait pas, il avait déjà tellement de choses à faire, il n’allait certainement pas se rajouter du travail supplémentaire. Il lui faisait confiance, de toute manière, il savait qu’il pouvait compter sur elle, et qu’elle ne ferait rien de répréhensible, encore heureux.
-Mais tu risques de le regretter. Je suis devenue super-calée depuis que je vis dans le pays des droits de l'homme, tu sais.
Le pays des droits de l’homme… qu’est-ce qui ne fallait pas entendre. Alors que les afro-américains étaient encore stigmatiser, c’était plutôt « amusant » d’entendre ça. Mais bon, en soit, pays des droits de l’homme ou pas, T’Challa ne voyait pas en quoi il le regretterait. Et puis, il était toujours amusant de continuer à rentrer dans le jeu de sa sœur, il ne s’en lassait définitivement pas.
« Mais pars donc, la porte est grande ouverte. Tu vois, à peine viens-tu d’arriver je suis déjà pressé de ne plus t’entendre jacasser. Surtout si c’est pour dire des bêtises aussi grosses que toi. Je peux savoir en quoi tu es devenue super-callée ? En conneries ? »
eureusement que Shuri savait faire la distinction entre les plaisanteries de son frère et les mots qu'il pouvait bien prononcer en les pensant sincèrement (et réciproquement, d'ailleurs - leur relation avait toujours été plus ou moins fondée sur la taquinerie... c'était un peu leur mode de fonctionnement, peut-être parce qu'ils avaient dû apprendre à vraiment se connaître assez tardivement et que ça avait pour eux été la manière la plus simple d'y parvenir).
Shuri était capable de se montrer très susceptible - susceptibilité et fierté vont sans doute bien souvent de pair, mais elle savait reconnaître tout de même les situations où l'être n'aurait pas le moindre sens, et ici et maintenant, c'était le cas, et elle se contentait de s'amuser très largement de la situation. Aussi, elle ne pensait pas que T'Challa puisse avoir véritablement envie de la voir s'en aller tout de suite, et de même, elle n'avait pas la moindre envie de partir. Elle pouvait déblatérer toutes les absurdités du monde au sujet des Etats-Unis, la vérité, c'est qu'elle ne se sentait chez elle qu'au Wakanda. La preuve, d'ailleurs, c'est qu'elle avait bien du mal à ne serait-ce que mettre un nez hors de chez elle. Pas par caprice. Elle passait approximativement tout son temps dans son laboratoire dédié au SHIELD, alors finalement, sa connaissance du pays qu'elle investissait à présent était particulièrement relative. Malgré tout, ça ne l'empêchait pas de s'entêter dans l'absurdité, puisqu'après tout, ils étaient toujours là pour en rajouter une couche, encore et encore.
-En démocratie, répliqua-t-elle alors du tac-au-tac. C'est pas à Washington que le roi me ferait enfermer juste pour me faire taire, déjà, ils ont pas de roi, là-bas.
Mais en vérité, objectivement, elle n'était pas franchement emballée par ce qu'elle comprenait de la politique américaine. Déjà, elle pensait qu'on faisait sans doute enfermer certaines personnes (et souvent noires d'ailleurs) pour pas davantage que ce qu'elle affirmait. Entre discrimination, népotisme, jeux de pouvoirs, capitalisme et autres joyeusetés, la politique wakandienne, toute monarchique était-elle, paraissait largement plus viable. Et d'ailleurs, si l'on devait ne se fonder que sur les faits, c'est-à-dire la situation socio-économique du pays, la situation parlait d'elle-même. Quoi qu'on pourrait leur reprocher leur renfermement sur eux-mêmes. Et encore, plus pour très longtemps. Avec les éventuelles conséquences que ça pourrait engendrer.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Les choses ne s’arrêteraient probablement jamais entre eux, pour ce qui était de leurs taquineries tout du moins. En même temps, c’était un peu leur marque de fabrique, à tous les deux. Ils avaient toujours agi ainsi, il n’y avait pas de raison apparente pour qu’ils changent de comportement. Au moins, ils avaient quelque chose de bien à eux, tant pis si leur entourage ne comprenait pas, et qu’ils s’inquiétaient de leur entente, parce qu’ils pensaient qu’ils étaient sérieux lorsqu’ils se lançaient des piques.
Les choses plaisaient ainsi à T’Challa, il n’avait pas envie que cela change. Ce n’était peut-être pas exemplaire pour un roi, mais peu importe. Il n’attendait pas l’approbation de son peuple, concernant sa relation avec sa petite sœur. Si quelqu’un devait lui faire une quelconque réflexion, il serait totalement en mesure de répondre que cela ne regardait que Shuri et lui, et qu’il n’avait aucunement besoin que quiconque s’en mêle. Il était assez grand pour gérer ses relations comme il en avait envie. Et puisque Shuri et lui étaient sur la même longueur d’onde, et qu’ils s’y retrouvaient parfaitement comme ça, il ne voyait pas pourquoi il devrait changer quoi que ce soit. Au moins, c’était moins conventionnel que les conversations qu’il avait en temps normal, et cela le changeait. Ce n’était pas la seule, évidemment, avec els Avengers, T’Challa n’endossait pas non plus son costume de roi, mais il gardait des responsabilités en tant que Black Panther, alors qu’avec Shuri, il pouvait juste se contenter d’être T’Challa, ce qui lui allait parfaitement.
-En démocratie. C'est pas à Washington que le roi me ferait enfermer juste pour me faire taire, déjà, ils ont pas de roi, là-bas.
T’Challa leva les yeux au ciel, pour la forme. D’autant plus qu’un président pouvait très bien faire taire quelqu’un aussi, ça s’était déjà vu. Mais bon, les Etats Unis était un très grand pays, plus grand que le Wakanda, et il ne voyait pas comment Shuri pourrait se débrouiller pour aller enquiquiner le président. Elle n’avait déjà pas de raison de connaître le président, sauf en cas de réunion diplomatique, mais T’Challa n’aurait jamais idée d’envoyer Shuri à sa place pour ce genre de choses, non pas qu’il n’avait pas confiance en sa petite sœur, mais il n’était pas certain qu’elle soit très douée en politique. Mieux valait qu’elle reste dans son laboratoire à s’amuser. Là où elle était excellente.
« Tu insinues que nous sommes barbares alors ? En plus, ils n’ont pas de roi, mais ils ont un président. Que je peux être amené à voir pour question politique, et rien ne m’empêcherait de lui dire de te garder à l’œil, parce que tu pourrais causer des problèmes. »
huri, bien évidemment, n'avait en aucun cas besoin d'être convaincue de ce que le Wakanda avait de supérieur à n'importe quelle nation, elle le pensait effectivement, et le penserait toujours. Cela avait été le cas dès sa plus tendre enfance, mais ça l'était encore davantage à présent qu'elle vivait à l'étranger. Elle ne pouvait prétendre connaître le monde sous prétexte d'habiter aux Etats-Unis (surtout que c'était à peine si elle quittait son laboratoire du SHIELD pour mettre le nez dehors), mais elle avait pu observer les gens, les moeurs, les habitudes de chacun... Et l'Amérique concentrait une grande part des tares que connaissaient d'autres nations, c'en était juste la manifestation la plus criante, alors ça lui donnait une idée assez précise de ce qui était bon à prendre et de ce qui serait bon à laisser. Elle n'était pas faite pour la politique, mais ça ne l'empêchait pas d'avoir son opinion tranchée sur la question, en fin de compte.
Oui, bien évidemment que oui, Shuri aimait le Wakanda, était fidèle au Wakanda, et n'aimait que le Wakanda. Et pour ce qui était de sa politique... Elle n'était évidemment pas objective quand elle affirmait que T'Challa était le meilleur monarque que son pays natal pouvait espérer, mais à quoi bon l'être. Oui, elle n'était pas une seule seconde sérieuse, et il fallait bien que son frère le sache et ne le soit pas non plus, car elle l'imaginait très mal venir embarrasser le président des Etats-Unis d'Amérique avec de quelconques plaintes imméritées concernant sa petite soeur.
-Oui, je suis sûr que le président des Etats-Unis fera de moi sa priorité, si tu lui demandes gentiment de me chaperonner, répondit-elle dans un grand sourire.
Elle ne savait pas vraiment jusqu'où ils pourraient prolonger cette plaisanterie, mais Shuri, elle, ressentait qu'elle avait encore de la ressource. Les occasion qu'elle avait de taquiner son frangin n'étaient pas si nombreuses, et elle devait bien avouer qu'elles avaient tendance à lui manquer. Il lui manquait tout court. Peut-être qu'elle devrait de fait saisir cette occasion d'avoir des conversation plus profondes avec T'Challa, mais elle pensait que plus de choses passaient dans des conversations en apparence insignifiantes que dans des milliers de mots complètement pompeux et qui perdraient de leur sens au-delà de ce que les mots étaient supposés très concrètement vouloir dire.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
T’Challa savait que sa sœur ne prendrait pas ce qu’il lui disait au sérieux. Comme tout ce qu’il avait pu lui dire depuis le début. A part quelques exceptions, mais en général, ils se disaient tout de même n’importe quoi depuis le début, ce qui n’avait rien d’anormal, au contraire. Mais ce n’était tout de même pas comme si Shuri ne le connaissait pas, depuis le temps. Malgré leurs éducations éloignées, ils avaient rattrapé le retard et ils se connaissaient aujourd’hui par cœur. Elle devait probablement bien se douter que son frère n’irait pas jusqu’à aller voir le président américain pour demander une surveillance pour sa sœur. Déjà, il était certain que l président le prendrait pour un illuminé, et un abruti et le mettrait dehors. Ce qui ne serait pas quelque chose de très productif pour le Wakanda. S’il espérait ouvrir le Wakanda au reste du monde, ce ne serait pas une bonne chose de se fâcher avec les Etats Unis, surtout que T’Challa y passait beaucoup de temps. Mais s’il avait avancé cela, il n’avait jamais pensé vraiment s’y résoudre.
Il avait tout de même confiance en sa petite sœur, et elle en était très certainement consciente. Il y avait tout de même certains moments où ils partageaient des moments plus tendre et sérieux. Où ils apparaissaient davantage comme un frère et une sœur qui s’aimaient. Mais c’était davantage en privé qu’ils s’autorisaient ces comportements. Ils n’étaient pas toujours dans la taquinerie même si c’était le principal trait de leur relation. Et cela lui convenait, qu’ils gardent leurs instants privés pour eux. Ça ne regardait personne de toute manière, la façon dont ils se comportaient ensemble.
-Oui, je suis sûr que le président des Etats-Unis fera de moi sa priorité, si tu lui demandes gentiment de me chaperonner.
T’Challa sourit doucement. Evidemment, ce ne serait pas du tout le cas, mais ce n’était pas comme si l’un ou l’autre aurait l’opportunité de le découvrir. T’Challa ne laisserait pas ceci se produire. Il jeta un regard en biais comme s’il la jaugeait du regard. Il passa ensuite un bras autour de ses épaules pour la serrer contre elle, convaincu qu’ils s’étaient assez taquinés comme ça, du moins pour les prochaines minutes, parce que cela reviendrait bien assez tôt, tant c’était naturel.
« Il faut quand même que tu fasses attention à toi p’tite sœur, ok ? »
huri afficha une fausse grimace qui se changea vite en sourire quand son frère passa un bras autour de ses épaules pour la prendre dans ses bras, un geste d'affection tout simple, mais qui lui faisait du bien. T'Challa et elle ne passaient par leur temps à se faire des calins et à se répéter qu'ils tenaient l'un à l'autre et qu'ils se manquaient, mais ça ne changeait rien au fait que, oui, ils tenaient vraiment l'un à l'autre, et oui, ils se manquaient.
Que ce soit parce qu'ils s'entendaient naturellement très bien ou parce qu'ils avaient toujours eu beaucoup de temps à rattraper, puisqu'ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion de grandir ensemble, ils se témoignaient leur affection fraternelle à leur manière, et ça lui convenait très bien. En tout cas, Shuri appréciait la situation telle qu'elle était, et même s'ils s'étaient beaucoup taquinés et continueraient de le faire, elle aimait aussi qu'il soit plus sérieux et qu'il partage directement ses inquiétude de grand frère avec elle. Même s'il n'avait pas à s'inquiéter. Oui, en acceptant de rejoindre le SHIELD et de quitter le Wakanda, elle avait plongé dans le grand bain la tête la première, mais elle ne pensait pas prendre de risques majeurs, vraiment pas... ou au moins, les risques étaient un tant soit peu calculés.
-C'est toi qui me demandes ça ? dit-elle alors, bien consciente du fait que si l'un des deux prenait des risques et pouvait potentiellement se mettre en danger, c'était davantage lui que elle. Il était roi, ce qui était de toute évidence une position à risque et qui le deviendrait encore plus quand leur pays s'ouvrirait au reste du monde, et il était un Avengers, il était Black Panther... Il était dans le feu de l'action constamment, si quelqu'un devait s'inquiéter pour l'autre, c'était bien elle. Et en effet, elle s'inquiétait pour lui. T'en fais pas, je suis bien planquée dans mon labo et Everett peut te confirmer que j'en sors quasiment jamais, je risque vraiment rien. Elle afficha un léger sourire. Malgré tout, elle tenait à lui prouver qu'elle ne ferait pas preuve d'imprudence. Elle n'avait pas envie d'inquiéter son frère, surtout qu'elle était souvent trop loin pour pouvoir le rassurer. Mais je suis prudente, c'est promis.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
T’Challa pouvait peut-être paraître un peu trop protecteur, mais c’était comme ça. Il s’inquiétait pour sa sœur, il s’inquiétait pour Shuri. Il pensait que c’était un sentiment normal, au sein d’une famille, de s’inquiéter pour les uns, les autres. Leur famille avait été très vite disloquée, et aujourd’hui, il ne restait plus qu’eux deux (vu que tout le monde ignorait ce qu’il était arrivé à la mère de Shuri) alors il fallait qu’ils prennent soin l’un de l’autre.
Ce qui n’était pas toujours simple, parce qu’ils ne se voyaient pas tous les jours, ils vivaient parfois dans deux pays différents, à des milliers de kilomètres. T’Challa passait beaucoup de temps aux Etats Unis, mais le Wakanda était tout de même chez lui, puisqu’il en était le roi. Il voyait sa sœur quand il le pouvait, que ce soit physiquement, ou alors par le biais des technologies, mais ils étaient tous deux occupés, alors ce n’était pas forcément la meilleure des choses. Quoiqu’il en soit, chacun faisait comme il le pouvait, et ils arrivaient tout de même à garder une bonne complicité. Mais T’Challa pouvait difficilement garder un œil sur sa sœur. Même si elle était adulte, et qu’elle avait de la ressource, il voulait tout de même continuer de la surveiller, juste pour s’assurer que tout allait bien pour elle. Même si manifestement, cela semblait être le cas.
-C'est toi qui me demandes ça ?
T’Challa sourit légèrement. Bon d’accord, il voulait bien lui accorder. Il occupait des postes qui ne lui assuraient pas toute la sécurité. Mais ce n’était pas une raison pour qu’il ne s’inquiète pas pour Shuri. Il était le grand frère, donc il devait prendre soin de sa petite sœur. Et encore une fois, même si elle était capable de se débrouiller sans lui, il le savait, ce n’était pas une raison pour qu’il la laisse livrée à elle-même.
-T'en fais pas, je suis bien planquée dans mon labo et Everett peut te confirmer que j'en sors quasiment jamais, je risque vraiment rien. Mais je suis prudente, c'est promis.
T’Challa croyait sa sœur sans avoir besoin de demander confirmation à qui que ce soit. Il avait confiance en elle, et elle ne lui mentirait jamais. Il était tout de même content qu’elle lui promette d’être prudente. Qu’elle travaille au SHIELD pouvait potentiellement l’exposer, mais c’était un groupe secret, et la liste des membres n’était pas connu, encore moins ceux qui travaillaient dans les locaux. Mais elle était sa sœur, alors cela pouvait également la mettre en danger.
« D’accord, je te fais confiance. Mais fais attention, je suis ami avec le grand patron, je saurai tout si jamais tu fais des bêtises. »
Ce qui n’était pas vrai. Personne n’était ami avec Nick Fury. Mais bon.
huri afficha un sourire sincère quand T'Challa lui assura qu'il lui faisait confiance. Au fond, elle savait que c'était le cas. La preuve, c'est qu'il faisait toujours appel à elle quand il devait être question d'offrir à Black Panther un costume, des armes, un attirail à la pointe de la mode et de la technologie. Il savait ses compétences et il s'y était toujours fié sans la moindre hésitation. Oui, ils se faisaient mutuellement confiance, mais tout de même, c'était une chose qui restait agréable à entendre, surtout dans ces circonstances, où ils se retrouvaient bien plus souvent éloignés qu'il ne le devrait. La confiance, dans ces circonstances, en devenait d'autant plus vitale et essentielle. Shuri et T'Challa se chariaient beaucoup, mais ils avaient toujours conscience de la valeur de l'autre, et surtout ils se respectaient mutuellement. Un tel respect fraternel, ça n'avait pas de prix, et le mettre en mots de temps à autre... on ne va pas se mentir, ça faisait du bien.
Même si entre eux, plaisanteries et taquineries attendaient toujours au tournant. Pour une parole sérieuse prononcée, il fallait bien évidemment contrebalancer avec un trait d'humour, ce qui avait toujours très bien convenu à Shuri. C'était ainsi qu'ils avaient pu se rapprocher si facilement alors que, tous demi-frère et soeur qu'ils étaient, ils auraient tout à fait pu, au final, n'être que des étrangers l'un pour l'autre, au regard de leur différence d'âge et de leur parcours de vie.
-Mais bien sûr, répliqua Shuri, pas impressionnée pour un sou quand son frère affirma qu'il était ami avec le grand patron, et que donc ça ne rigolait pas.
Le grand patron, Nick Fury, ,donc. Shuri avait honnêtement du mal à imaginer les deux prendre des verres et faire des soirées karaoké ensemble. Bon, il y avait peut-être entre eux une sympathie plus prononcée qu'il ne s'en découvrait entre Shuri et Fury, qui n'était jamais que son employée, après tout, mais elle ne se laisserait certainement pas intimider par une telle remarque, qui n'avait de toute façon pas vocation à l'intimider. Ni par aucune remarque d'aucune sorte, au demeurant.
-Je suis sûre que toi et Fury vous êtes les meilleurs amis du monde et que vous vous racontez tous vos petits secrets. A d'autres !
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
T’Challa avait conscience qu’ils ne cessaient de surenchérir en termes de bêtises à dire. Ce n’était pas une habitude pour le roi du Wakanda de se conduire ainsi avec qui que ce soit d’autre que sa petite sœur. Il était un homme sérieux et responsable, qui devait montrer l’exemple et qui avait beaucoup de poids sur les épaules, mais avec Shuri, les choses étaient différentes, et il pouvait prendre le risque de se dérider un peu. Il disait n’importe quoi, et elle aussi. Mais tout de même, au fil de la conversation, il y avait tout de même quelques vérités qui sortaient du lot. Non pas qu’il ait une quelconque difficulté à faire des compliments à Shuri, mais il serait dommage que ses chevilles n’enflent de trop. Shuri avait un ego bien présent, qui n’était pas forcément démérité, mais il n’avait cependant pas spécialement envie de l’entretenir, ou de le faire enfler davantage. Mais cela n’enlevait rien à tout le bien qu’il pensait de sa sœur.
Mais il aimait encore plus la charrier. Et c’était réciproque en plus de cela. Il ne pensait pas que ce petit jeu cesserait un jour entre eux. Et c’était tant mieux, à vrai dire. C’était tout de même un peu, la base de leur relation, à tous les deux. C’était leur façon aussi de se dire qu’ils s’aimaient. Même s’ils le faisaient aussi de manière plus traditionnelle, tant qu’ils se rentraient un peu dedans comme ils en avaient l’habitude, c’est qu’ils s’adoraient toujours autant.
-Mais bien sûr. Je suis sûre que toi et Fury vous êtes les meilleurs amis du monde et que vous vous racontez tous vos petits secrets. A d'autres !
Il se doutait bien qu’elle n’y croirait pas une seule seconde, mais s’ils ne disaient que des choses sensées et vraies, cela se saurait. En tout cas, non il n’était en aucun cas proche de Fury (personne ne l’était) mais il avait envie de continuer de la critiquer, et de l’embêter. Elle ne se gênait pas pour en faire de même de son coté quoiqu’il en soit. Il ne surveillait pas sa sœur, il n’en avait pas l’opportunité. Il n’avait pas spécialement envie de le faire, mais il s’inquiétait tout de même pour sa petite sœur. C’était normal pou un grand frère.
« Ton manque de confiance en mes paroles me blessent petite sœur. Comme si c’était si incongru que ça que je puisse me faire des amis. »
huri ne risquait certainement pas de s'excuser pour ses propos précédents, et pour cause, elle était convaincue que, contrairement à ce que son frère prétendait (sans chercher très franchement à la convaincre au demeurant), il avait très bien compris où elle voulait en venir et n'était pas blessé du tout. Ce qu'il y avait d'incongru dans les propos de T'Challa, ce n'était bien sûr pas le fait qu'il soit susceptible de se faire des amis (et d'ailleurs, il en avait - même s'ils avaient au moins en commun une certaine maladresse sociale à certains moments, surtout venus du fait qu'il avaient un caractère fort aussi bien l'un que l'autre) qu'elle remettait en question, mais bien davantage le fait que Nick Fury ait le moindre ami tout court.
-C'est le fait d'être roi qui te fait penser que tout tourne autour de toi, comme ça ? continua de le taquiner Shuri. Puisqu'ils étaient sur leur lancée, elle ne risquait évidemment pas de s'arrêter en si bon chemin, il ne fallait définitivement pas compter sur elle pour cela. Je suis sûre que tu es capable de te faire des amis comme un grand, va. J'en dirais pas autant de Fury, par contre. Elle afficha un sourire amusé. Non mais tu l'imagines se faire des soirées pizzas avec ses potes devant un match de foot ? Je sais pas toi, mais moi ça me file des frissons rien que d'y penser, prétendit-elle en exagérant, évidemment.
C'était facile et agréable de se taquiner mutuellement, c'est certain, et la jeune femme n'avait pas la moindre intention de s'en priver quand il était question de T'Challa, mais il était tout aussi agréable et amusant de casser un peu de sucre sur le dos du patron... Sans malice aucune, au passage, car ce n'était pas comme si Fury serait surpris lui-même du propos qu'elle tenait.
C'était comme ça, pour Shuri, le patron du SHIELD était comme une espèce d'entité intouchable, le genre qui ne vivait pas vraiment en dehors du rôle qu'il s'était attribué et de sa profession (et ce qui faisait flipper sur ce point, c'était que Shuri, depuis qu'elle avait déménagé aux Etats-Unis, avait aussi un peu le sentiment de ne plus vivre que pour son travail - ça avait beau être sa passion, ça restait alarmant).
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Il était évident que T’Challa n’était proche de Nick Fury d’aucune façon. Il ne pensait pas que qui que ce soit l’était. C’était comme ça, il n’imaginait pas le directeur du SHIELD avec des proches, ni même une famille. Pourtant, il était évident qu’il devait en avoir une, c’était le cas de tout le monde. Ou alors, il était orphelin… en réalité, il savait très peu de choses sur lui. Comme la majorité des gens, sans doute. Ce n’était pas comme si le directeur du SHIELD était du genre à partager des anecdotes sur lui, quelles qu’elles puissent être. Pour lui, seul le travail comptait. Mais ce qu’ils faisaient était si important qu’il comprenait en un sens.
-C'est le fait d'être roi qui te fait penser que tout tourne autour de toi, comme ça ? Je suis sûre que tu es capable de te faire des amis comme un grand, va. J'en dirais pas autant de Fury, par contre. Non mais tu l'imagines se faire des soirées pizzas avec ses potes devant un match de foot ? Je sais pas toi, mais moi ça me file des frissons rien que d'y penser.
T’Challa eut l’ombre d’un sourire en écoutant sa sœur. Le fait qu’elle puisse prétendre que le fait d’être roi ait pu lui monter à la tête l’amusait, parce que c’était tout l’inverse. Le jeune homme restait simple, et gardait ses anciennes habitudes, et le fait qu’il continue d’avoir ce genre de discussions avec sa cadette en était la preuve, pour tout dire.
La partie sur Fury était elle aussi bien amusante. Tout comme sa sœur, T’Challa n’imaginait définitivement pas Nick Fury tel qu’elle le décrivait. Et ce serait vraiment étrange qu’il soit dans une telle situation, improbable même. A part peut-être, dans un univers parallèle… et encore. Fury était bien le seul homme qui ne changerait probablement pas, d’un univers à un autre. Et ce n’était pas forcément plus mal, heureusement qu’il y avait des hommes comme lui, déterminés à faire le bien. Même s’ils n’étaient pas tous forcés d’avoir l’air de gardiens de prisons, évidemment.
« Oui… ce serait vraiment étrange. Mais on devrait pas trop parler de lui, je suis sûr qu’il sait toujours tout ce qui se dit sur lui, comme une sorte de sixième sens, ce serait bête que tu aies de problèmes petite sœur. »
huri estimait que s'il y avait bien quelqu'un auprès de qui elle pouvait se lâcher et casser un peu de sucre sur le dos du patron (c'était toujours assez étrange de se dire qu'elle avait un patron, d'ailleurs, elle avait beau être très jeune, elle s'était habituée à être celle qui donnait les directives, à l'échelle de son laboratoire, tout du moins), c'était bien son frère. D'autant que c'était, évidemment, bien innocent.
En dépit de tout ce que Shuri pouvait bien dire, elle était loin, très loin même, de ne pas apprécier Nick Fury. Elle le reconnaissait aisément - et pour cause, il serait assez difficile de soutenir le contraire - qu'il était du genre beaucoup trop strict et rigoureux, et que ça le rendait difficilement accessible, en tout cas humainement parlant, mais c'était aussi ce sérieux et cette rigueur qui lui permettaient de venir à bout de tous les obstacles. C'était ce qui lui conférait cette autorité certaine, et la certitude qu'il pouvait faire le bien, le plus grand bien, même. Parce qu'il était du genre intransigeant et incorruptible. Ils avaient tous à en prendre de la graine, mais Shuri serait bien la dernière à en être concrètement capable, par contre. C'était plus facile de moquer l'incapacité qu'elle avait à l'imaginer en société, à faire ce que font les gens normaux quand ils se retrouvent entre amis.
L'avantage, aussi, c'était que Shuri savait parfaitement que son humour, s'il n'était pas toujours compris par tout le monde (notamment au sein du SHIELD où elle ne faisait pas toujours l'unanimité), le serait forcément par son frère qui, après tout, et malgré les plusieurs années au cours desquelles ils n'avaient pas eu de contact tous les deux, la connaissait mieux que n'importe qui d'autre.
-S'il peut entendre toutes nos conversations même à une telle distance, alors je suis prête à croire qu'il est aussi capable de lire dans nos pensées. Et dans ce cas, je suis grillée depuis un bon bout de temps, dit-elle, toujours avec le sourire.
Evidemment, c'était une blague. Ceci dit, si on lui apprenait un jour que Fury avait effectivement trouvé le moyen de pénétrer l'esprit des gens, elle ne serait qu'à moitié surprise, voire pas du tout.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
De toute évidence, le frère et la sœur venaient de se trouver un « ennemi » commun. Ils se taquinaient beaucoup entre eux, c’était la dynamique principale de leur relation, mais cela ne voulait pas dire qu’ils n’étaient pas capables de taquiner les autres. Au contraire, et en général, ils étaient encore plus doués quand ils unissaient leurs compétences respectives. Et puis, ce n’était pas bien méchant.
T’Challa avait beaucoup de respect pour Nick Fury, au regard de tout ce qu’il avait accompli, de tout ce qu’il gérait. Mais il devait bien avouer qu’en terme de savoir-vivre, il n’était pas forcément le plus doué. Nick Fury était un homme froid, secret, et d’aussi loin qu’il se souvienne, il ne l’avait jamais vu sourire. On pourrait presque penser qu’il était un robot, même si l’Avenger savait qu’il n’en était rien. Mais c’était tout de même amusant de pouvoir le discréditer un peu. Encore que, ce ne serait pas si surprenant que ça que le directeur du SHIELD ait mis tout le monde sur écoute. Mais bon, c’était tout de même très peu probable, et surtout, ce serait totalement contreproductif au cas où cela viendrait à se savoir. Mais ce n’était jamais désagréable de dire un peu n’importe quoi en compagnie de sa petite sœur.
-S'il peut entendre toutes nos conversations même à une telle distance, alors je suis prête à croire qu'il est aussi capable de lire dans nos pensées. Et dans ce cas, je suis grillée depuis un bon bout de temps.
Elle n’avait pas tort. Mais bon, ils savaient tous les deux que Fury ne faisait ni l’un ni l’autre, encore heureux. Dans tous les cas, celui qui mettrait le Wakanda sur écoute n’était pas né. Ce n’était pas quelque chose qui pouvait arriver, c’était tout bonnement impossible. Le pays était encore relativement méconnu, et puis, avec leur technologie très avancée, ils ne pouvaient pas se faire prendre au piège par ce genre de choses, c’était tout bonnement impossible aux yeux de T’Challa.
« En voilà des manières de traiter son supérieur, j’espère pour toi que tu es sincèrement emplie de honte. »
e sourire de Shuri s'élargit en entendant la réponse de son frère. La vérité, c'est que le respect de la hiérarchie, chez elle, s'arrêtait où commençait son respect et sa confiance, et en fonction de ce qu'elle était prête à accorder à autrui, elle savait se montrer plus ou moins sage et déférente. Elle n'avait pas la langue dans sa poche, et elle était sûre de ses opinions. Si quelque chose ne lui plaisait pas, elle le disait, un point c'est tout, et elle n'hésitait surtout pas à le dire.
Bon, elle évitant quand même de se mettre dans des positions délicates, mais la vérité, c'est que de toute façon, elle ne mettrait jamais ses talents au service de quelqu'un qu'elle ne respectait pas. Elle préférerait de loin démissionner plutôt que de se compromettre auprès de quelqu'un dont elle n'apprécierait pas les méthodes et dont elle ne cautionnerait pas l'opinion. Si elle avait accepté de rejoindre le SHIELD à la demande d'Everett, c'était d'une part parce qu'elle s'était pris d'amitié pour Everett d'une part, et d'autre part parce qu'elle avait confiance dans les causes que défendait le SHIELD, et elle était fière de pouvoir apporter sa contribution (pas si humble que ça). Donc elle avait beau parler, en vérité, elle avait tout autant de respect pour Nick Fury.
-Mais je le traite parfaitement bien puisque je ne dis du mal de lui que dans son dos, répondit Shuri avec un haussement d'épaules nonchalant.
Même si au bout du compte, elle ne disait pas vraiment du mal de lui. Elle râlait gentiment, elle élucubrait, parce qu'elle aimait faire ça. Mais au bout du compte, elle appréciait tout de même Fury. C'était un sacré personnage, mais justement. Il forçait le respect, il en imposait, et il en fallait des comme ça pour espérer que les choses changent. Ceci dit, il était beaucoup plus amusant de râler dans son dos que d'en profiter pour lui couvrir de compliments cet homme qui n'était même pas là et qui avait sans doute, de toute façon, une bien assez haute opinion de lui-même sans avoir besoin qu'on lui lèche inutilement les pieds.
-Mais oui, mon cher frangin, la honte me submerge, je ne sais pas ce que je vais devoir faire pour me repentir. Ceci dit, je vais me laisser le temps d'y réfléchir. Pour l'instant, je suis loin de mon labo et du SHIELD. Déjà, il faudra que je réussisse à repartir.
Là, tout de suite, elle était chez elle, elle qui avait eu terriblement le mal du pays loin du Wakanda n'avait pas forcément envie de s'en aller de sitôt et de retourner à la vie américaine. Mais elle ne se donnait pas vraiment le choix.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Dans un sens, T’Challa était tout de même content de savoir sa sœur si bien entourée. Il aurait accepté le fait qu’elle reste au Wakanda, et il en aurait été heureux pour elle si c’était ce qu’elle avait voulu. Il ne considérait pas du tout le fait qu’elle travaille avec le SHIELD comme une trahison, ou un abandon. Il serait mal placé pour ça, même si sa situation était bien différente de celle de sa petite sœur. Mais c’était tout de même une chance pour Shuri de travailler avec le SHIELD, elle le méritait amplement, elle était un véritable génie, et il était vraiment fier d’elle.
Même s’il gardait son inquiétude de grand frère vis-à-vis d’elle, il savait qu’elle était bien entourée, et qu’il n’avait pas vraiment de souci à se faire. Shuri savait être responsable quand il le fallait, et au moins, elle restait tout de même suffisamment encadrée pour ne pas être laissée seule. Et même si sa petite sœur avait un certain ego, et une grande conscience de ses capacités, il supposait qu’elle se rendait tout de même compte de la chance qu’elle avait, et qu’elle faisait en sorte que personne ne regrette de l’avoir fait venir du Wakanda. Le SHIELD aussi en un sens avait de la chance d’avoir Shuri, mais ce n’était pas elle qui était en position dominante dans l’affaire.
-Mais je le traite parfaitement bien puisque je ne dis du mal de lui que dans son dos.
Le roi du Wakanda leva les yeux au ciel de manière amusée. Il se doutait bien que Shuri n’oserait pas dire du mal de son patron devant lui. Personne de normalement constitué ne le ferait. Fury n’avait pas de super-pouvoir, mais il avait pourtant la capacité d’intimider tout le monde autour de lui, même les plus puissants héros. T’Challa non plus d’ailleurs, ne se permettrait jamais de manquer de respect à cet homme, il n’avait aucune raison de le faire, dans tous les cas. Et il en était de même pour Shuri.
-Mais oui, mon cher frangin, la honte me submerge, je ne sais pas ce que je vais devoir faire pour me repentir. Ceci dit, je vais me laisser le temps d'y réfléchir. Pour l'instant, je suis loin de mon labo et du SHIELD. Déjà, il faudra que je réussisse à repartir.
Shuri n’avait pas besoin de justifier ses allers et venues auprès de lui. Pour ce qui était du Wakanda, elle venait et repartait quand elle le voulait. Après tout, elle était la princesse du pays, alors il se voyait mal lui faire la moindre remarque à ce sujet. Mais il était conscient qu’elle avait des obligations, maintenant qu’elle travaillait aux Etats Unis, et qu’elle ne pouvait pas toujours faire ce qu’elle voulait, ou se trouver où elle en avait envie. Mais le mal du pays, il comprenait parfaitement.
« J’espère que tu n’insinues pas que tu es retenue prisonnière ici, parce que je ne suis pas sûr que le reste de notre fratrie apprécie beaucoup. Et puis tu ne vas quand même pas commencer à te plaindre, alors que tu es partie de ton plein gré. »
huri fronça les sourcils. Elle savait bien qu'ils blaguaient depuis tout à l'heure, mais en l'occurrence, elle voyait quand même mal d'où venait cette remarque de T'Challa concernant le fait qu'elle se sentirait prisonnière parce qu'elle avait décidé de ne pas repartir. Bon, si, elle voyait le lien, mais elle commençait à se demander quand elle était gagnante. Quand elle exprimait à quel point elle était attachée au Wakanda, on le lui faisait remarquer, quand elle osait vivre ailleurs qu'au Wakanda, c'était la même chose.
Le fait est qu'elle ne pensait pas ressentir quelque chose de différent de n'importe quel Wakandien qui se respectait. Quand on était né et qu'on avait grandi ici, on ne pouvait tout simplement pas faire autrement que de s'en sentir nostalgique et de toujours vouloir y retourner. Mais vivre en autarcie totale serait évidemment une démarche injuste, ou du moins elle avait fini par l'être au regard de ce qui se passait dans le reste du monde. Et c'était aussi pour ça, par amour de sa terre natale et de tout ce que les connaissances qu'elle y avait acquises qu'elle estimait nécessaire de les partager dans la mesure de ses capacités.
-Est-ce que j'ai donné l'impression de me plaindre ? rétorqua Shuri. J'ai le droit d'être heureuse d'être de retour, pas vrai ? Et puis tu peux parler hein, je te rappelle que quand je passais mon enfance au Wakanda, je te voyais presque jamais, toi. T'es le premier à être parti. Et puis, excuse-moi d'aider à sauver le monde, ajouta-t-elle avec humour. Bon, j'ai toujours une chambre ici ou on a refait la déco en mon absence ? Le trajet m'a é-pui-sée, j'suis jetlaguée, décréta-t-elle ensuite pour que les plaisanteries ne se changent pas en débat stérile.
Elle ne regrettait pas d'être partie parce qu'elle estimait avoir fait le choix le plus juste, il n'empêche qu'elle n'avait pas très envie de devoir s'en justifier ou même que cela gâche le plaisir qu'elle avait à se retrouver de nouveau chez elle, son vrai chez-elle, là où elle savait qu'elle finirait toujours par retourner, peu importe les circonstances, et toujours avec un immense plaisir.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
T’Challa ne blâmait pas du tout sa sœur pour être partie faire sa vie aux Etats Unis, au contraire, il était vraiment content qu’elle ait trouvé sa voie. Aucun habitant du Wakanda n’avait pour obligation de rester ici, chacun pouvait bien faire comme bon lui semblait. T’Challa n’avait absolument rien à redire là-dessus, tout ce qui lui importait, c’était que tous se sentent bien, et se sentent à leur place. Que ce soit au Wakanda, ou n’importe où ailleurs.
-Est-ce que j'ai donné l'impression de me plaindre ? J'ai le droit d'être heureuse d'être de retour, pas vrai ? Et puis tu peux parler hein, je te rappelle que quand je passais mon enfance au Wakanda, je te voyais presque jamais, toi. T'es le premier à être parti. Et puis, excuse-moi d'aider à sauver le monde.
Le premier à être parti, mais pas tellement de son plein gré. Il avait une dizaine d’années lorsqu’il avait quitté le Wakanda, pour sa protection. Son père avait été tué, et le reste des Wakandais avait craint qu’on fasse subir la même chose au fils héritier. Il avait au final passé très peu de temps au Wakanda, et avait fait toute son adolescence et son début de vie adulte aux Etats Unis, et il ne se plaignait pas. Il avait eu de belles expériences, mais il était tout de même content d’être rentré.
« Je n’ai jamais dit que tu n’avais pas le droit d’être heureuse d’être rentrée. » -Bon, j'ai toujours une chambre ici ou on a refait la déco en mon absence ? Le trajet m'a é-pui-sée, j'suis jetlaguée.
Il ne pouvait pas vraiment lui donner tort. Le trajet était assez long, il faut dire que les Etats Unis ce n’était pas la porte à côté, même si T’Challa avait des moyens de faire le trajet de manière bien plus rapide, étant donné qu’il faisait de nombreux allers-retours entre les deux pays. Cela étant, il comprenait la fatigue de sa sœur, même si rien ne lui garantissait qu’elle n’en rajoutait pas un peu. La connaissant, ce ne serait pas si étonnant que cela.
Accueil
![Un frère est un ami donné par la nature [pv T'Challa] - Page 2 17022201284411071514866885](https://nsm07.casimages.com/img/2017/02/22//17022201284411071514866885.png)
![Un frère est un ami donné par la nature [pv T'Challa] - Page 2 17022202111211071514867201](https://nsm07.casimages.com/img/2017/02/22//17022202111211071514867201.png)
![Un frère est un ami donné par la nature [pv T'Challa] - Page 2 Clock10](https://i.servimg.com/u/f39/18/51/09/58/clock10.png)
Jeu 27 Juin - 12:38
![Un frère est un ami donné par la nature [pv T'Challa] - Page 2 17022201314711071514866911](https://nsm07.casimages.com/img/2017/02/22//17022201314711071514866911.png)
![Un frère est un ami donné par la nature [pv T'Challa] - Page 2 17022202111311071514867204](https://nsm07.casimages.com/img/2017/02/22//17022202111311071514867204.png)
